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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 06:58
CRISE D'ANJOUAN : COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE DE L'UNION DES COMORES DU 25 JUILLET 2007


UNION DES COMORES
Unité – Solidarité – Développement
-----------
PRESIDENCE DE L’UNION
 
COMMUNIQUE
 
La réunion ministérielle des pays de région qui s'est tenue à Pretoria les 8 et 9 juillet derniers a produit des Conclusions qui s'articulent autour de deux axes majeurs: la tenue d'élections libres transparentes et démocratiques à Anjouan suivies de la reprise des travaux de la commission inter-comorienne sur le partage des compétences. La réunion ministérielle a, en outre, réitéré les mesures préconisées par le communiqué du Conseil Paix et Sécurité (CPS) du 19 juin dernier au Cap.
 
Le Gouvernement de l'Union des Comores a exprimé sa totale approbation de ces Conclusions. Il a souligné la nécessité de trouver une solution rapide à la crise par la tenue d'élections libres, transparentes et démocratiques à Anjouan. Il s'est montré disposé à reprendre le processus de concertation inter-comorien sur la mise en œuvre du nouveau cadre institutionnel après l'élection de représentants légitimes de la population d'Anjouan. Cette démarche préconisée par l'ensemble de la communauté internationale est la seule voie pacifique à même de mettre fin à la crise qui entrave les efforts de développement du pays et, préserver la population d'Anjouan de souffrances inutiles. Cette position du Gouvernement de l'Union des Comores a été clairement exprimée dans un communiqué publié à Moroni et remis à l'envoyé spécial et reprise lors de l'entretien que Son Excellence Monsieur le Président de l'Union lui ai accordé en compagnie de l'ensemble de la communauté internationale accréditée à Moroni, le 23 juillet 2007 à Beit Salam.
 
La délégation de la communauté internationale, y compris l'émissaire du Président de la Commission de l'Union Africaine, s'est rendue à Anjouan le 24 juillet 2007 où elle a pu rencontrer le Colonel Mohamed Bacar. Ce dernier a rejeté les conclusions de Pretoria et réitéré son refus de l'organisation des élections à Anjouan. Il a maintenu cette position malgré les interventions des Ambassadeurs de France, de Chine et de l'Afrique du Sud qui ont souligné leur soutien au Communiqué du Cap et aux Conclusions de Pretoria.
 
L'émissaire de l'Union Africaine a rappelé qu'après le Cap les pays de la région avaient demandé de donner une dernière chance à la diplomatie en tenant une réunion à laquelle des représentants du Colonel Mohamed Bacar seraient conviés, ce qui fut fait à Pretoria. Après sa visite à Anjouan, il s'est rendu à l'évidence de l'intransigeance du Colonel Mohamed Bacar qui ne veut pas du processus démocratique, prône le séparatisme et fait obstacle à la réconciliation nationale ainsi qu'au parachèvement de la mise en place du nouveau cadre institutionnel.
 
La crise créée par l'attitude d'une poignée de gens qui ont pris en otage la population d'Anjouan n'a que trop durée. Le Gouvernement de l'Union des Comores rappelle les termes du point 7 du communiqué du Cap:"La réunion a convenu qu'au cas où les exigences mentionnées ci-dessus ne seraient pas satisfaites par les autorités anjouanaises (élections libres, transparentes et démocratiques à Anjouan), le CPS devrait se réunir pour prendre les mesures nécessaires, y compris la révision du mandat de la MAES et l'accroissement de ses effectifs, en vue de réaliser les objectifs mentionnés plus haut et d'assurer la mise en œuvre effective du cadre institutionnel prévu par la constitution de l'Union des Comores".
 
Le Gouvernement de l'Union des Comores salue la détermination de l'Union Africaine et ne reculera pas non plus devant ses responsabilités.
 
Antoy Abdou                                                                                     Moroni le 25 juillet 2007
Secrétaire Général du Gouvernement
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14 juillet 2007 6 14 /07 /juillet /2007 21:08
COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT DE L'UNION DES COMORES DU 12 JUILLET 2007 SUITE A LA REUNION DE PRETORIA

Le Comité Ministériel de pays de la région s'est réuni à Pretoria en Afrique du Sud les 8 et 9 juillet 2007 sous la présidence de la Ministre des Affaires Etrangères de la République d'Afrique du Sud, en sa qualité de représentant du pays coordinateur des efforts régionaux sur les Comores.
Après les consultations avec la délégation comorienne représentant
le gouvernement de l'Union des Comores et les autorités de fait de l'île Autonome d'Anjouan, le Comité Ministériel, dans ses conclusions :

1. Réaffirme que le communiqué du Cap du 19 juin 2007 constitue la base de toute solution relative à la crise comorienne, ainsi que la décision du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine du 9 juin 2007
2. Recommande :

- La tenue de l'élection présidentielle de l'île Autonome d'Anjouan dans les meilleurs délais à la date qui sera déterminée par les Autorités comoriennes compétentes.

- La sécurisation de l'élection exclusivement par la MAES qui sera déployée à Anjouan dès que la date de l'élection sera fixée

Eu égard à ce qui précède, le gouvernement de l'Union des Comores se réjouit des conclusions de la réunion du Comité Ministériel des pays de la région et s'engage à œuvrer pour contribuer à la création d'un climat favorable à la tenue d'une élection libre, démocratique et transparente conformément aux lois et règlements en vigueur.

Il s'engage en outre à accepter les résultats qui seront issus de cette élection

S'agissant des compétences constitutionnelles et de gouvernance, le gouvernement de l'Union des Comores, prend acte des conclusions du comité ministériel et s'engage également à respecter les recommandations qui en sont issues notamment de réactivation aussitôt après l'élection du Président de l'île autonome d'Anjouan, du comité inter-comorien sur le partage des compétences entre l'Union et les Iles Autonomes ainsi que la rationalisation des dispositions constitutionnelles actuelles.

Fait à Moroni, le 12 Juillet 2007
Source : Document officiel du ministère des relations extérieures et
de la coopération.


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11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 01:16
Conclusions de la réunion du Comité ministériel des pays de la région sur les Comores, tenue à Pretoria les 8 et 9 juillet 2007.

Un Comité ministériel des pays de la région s'est réuni à Pretoria, en Afrique du Sud, les 8 et 9 juillet 2007. Cette réunion a été précédée par celle des hauts fonctionnaires des pays de la région le 7 juillet 2007.

La réunion Comité ministériel a été présidée par la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Nkosazana Dlamini-Zuma, en sa qualité de représentant du pays coordinateur des effort régionaux sur les Comores, et a vu la participation des Ministres et autres chefs de délégation représentant la Tanzanie, Maurice, les Seychelles, le Mozambique, le Kenya et Madagascar. Ont également pris part à cette réunion, le Commissaire de l'Union africaine chargé de la paix et de la sécurité, ainsi que l'Envoyé spécial pour les Comores du Président de la Commission de l'UA.

Le Comité a tenu, séparément, des consultations approfondies avec les délégations comoriennes, pour exposer leurs perspectives respectives sur la crise et la meilleure voie à suivre.

Après une écoute attentive, le Comité ministériel a recommandé les mesures ci-après pour résoudre la crise :

A - Principes généraux

Le communiqué adopté au Cap (Afrique du Sud), le 19 juin 2007, constitue la base de toute solution à la crise, souligne le comité ministériel.
En conséquence, et ayant à l'esprit l'arrêt de la Cour constitutionnelle des Comores du 18 juin 2007 déclarant que les élection d'Anjouan n'ont pas eu lieu, le Comité a jugé essentiel que les autorité anjouanaise se conforment aux exigence contenues dans le paragraphe 6 du communiqué.

La promotion d'une réconciliation et d'une stabilité durable aux Comores exige que des réponses effectives soient trouvées aux problèmes de gouvernance y compris les insuffisances des arrangements constitutionnels actuels. Toutefois, cette question sera examinée après la restauration d'une situation normale à Anjouan, avec la ténue d'élections libres, régulières et transparentes. Le Comité a en outre, noté que les deux parties avaient commis des erreurs qui ont contribué à la crise actuelle aux Comores.

Le Comité a souligné la nécessité pour toutes les parties prenantes de se conformer scrupuleusement à l'accord carde de Fomboni de février 2001, ainsi qu'à la lettre et à l'esprit de la Constitution de l'Union, afin de créer un climat de confiance entre les parties.

B - Organisation de l'élection du Président de l'île autonome d'Anjouan

Pour cela, le Comité recommande ce qui suit :

i - compte ténu des circonstances exceptionnelles qui prévalent à Anjouan, l'élection (1er et 2ème tours), y compris la campagne électorale, devrait se dérouler aussi rapidement que possible, étant entendu que la date exacte sera déterminée après consultation appropriée a vec les autorités comoriennes compétente. Cette proposition est basée sur la nécessité de restaurer urgemment une situation normale à Anjouan;

ii - aussi bien la Commission électorale nationale indépendante que le Commission électorale insulaire devraient être impliquées dans l'organisation de l'élection à Anjouan. Les modalités de l'implication de ces deux organes devraient être déterminées par l'Union africaine en consultation avec les parties concernées, conformément aux textes en vigueur ;

iii - l'Union africaine et ses partenaires devraient fournir des experts qui superviseront la conduite de l'ensemble du processus électoral. En outre, un nombre suffisant d'observateurs, à fournir par la Commission de l'Ua, les pays de la région et les partenaires de l'Ua, devrait être dépêché à Anjouan dès que la date de l'élection aura été fixée ;

iv - l'élection devrait être sécurisés exclusivement par l'Ua. En conséquence, la MAES devrait être déployée à Anjouan dès que la date de l'élection aura été fixée. Les autorités anjouanaises devraient apporter à la Mission toute la coopération nécessaire;

v - la MAES devrait être renforces pour lui permettre de créer un environnement propice à la tenue d'élections libres, régulières et transparente [...] Tous les éléments déployés sur le terrain devraient placés sous le commandement de la MAES tel que défini par le Conseil de paix et de sécurité ;

vi - tel que convenu par le Comité ministériel lors de sa réunion du Cap, la gendarmerie anjouanaise devrait être cantonnée et ne devrait, en aucune façon, être impliquée dans la supervision du processus électoral. Les arrangements mis en place lors de l'élection du Président de l'Union en avril et en mai 2006 devraient s'appliquer;

vii - Toutes les parties comoriennes concernées devraient s'engager à prendre les mesures nécessaires pour contribuer à la création d'un environnement propice à la ténue d'élections libres, régulières et transparentes, et se conformer strictement à la législation pertinente en vigueur aux Comores. Entre autre, toutes les mesures restrictives devraient être levées, les parties devraient s'abstenir de déclarations inflammatoires, et les autorités compétentes devraient assurer la liberté de circulation et fournir les garanties nécessaires pour permettre à tous les candidats de faire campagne librement ;
viii - Les résultats de l'élection qui sera organisée à Anjouan dans les conditions stipulées plus haut devraient être acceptés par toutes les parties concernées. Tout aussi importante est la nécessité de promouvoir activement, au lendemain de l'élection, un esprit de tolérance, d'unité et de réconciliation ;
ix - Les mesures immédiates devraient être prise pour la mobilisation des ressources requises en vue de la tenue de l'élection. A cet égard, les partenaires de l'Union africaine devraient être approchés pour apporter les contributions financières.


C- Compétences constitutionnelles et gouvernance

Le comité ministériel a convenu qu'immédiatement après le déroulement de l'élection à Anjouan tel que prévu plus haut, des mesures devraient être précises pour trouver des solutions appropriées à la question du partage des compétences entre l'Union et les îles autonomes, ainsi qu'à celle de la gouvernance.

A cet égard, le Comité recommande ce qui suit :

i - la réactivation immédiatement après l'élection à Anjouan, du Comité inter-comorienne sur le partage des compétences constitutionnelles entre l'Union et les îles autonomes. Ce Comité devrait être renforcé par la participation d'un représentant de l'Assemblée nationale et bénéficier des conseils de la Cour constitutionnelle ;

ii - l'implication d'experts représentant la communauté internationale dans le travail du Comité inter-comorien, afin de fournir l'expertise et les conseils nécessaires ;

iii - la participation active et constructive des membres du Comité inter-comorien au travail de ce Comité, en se conformant scrupuleusement à l'accord carde de Fomboni de février 2001, ainsi qu'à la lettre et à l'esprit de la Constitution de l'Union ;

iv - la formulation par le Comité inter-comorien de recommandations concrètes sur la question du partage des compétences, particulièrement en ce qui concerne le statut des forces de sécurité intérieure, le statut des entreprises publiques et l'organisation judiciaire. Cet exercice devrait être mené à bien en ayant à l'esprit la nécessité de maintenir et de renforcer l'unité des Comores ;

v - la formulation par le Comité inter-comorien de recommandations sur la rationalisation du calendrier électoral aux Comores, afin de réduire les coûts liés à l'organisation d'élections et de faciliter le déroulement de celles-ci. Dans l'intervalle, la réunion recommande que l'élection des Assemblées des îles autonomes, prévues en 2008, soit organisée simultanément avec l'élection de l'Assemblée de l'Union, qui aura lieu en 2009 ;

vi - la fourniture par l'Union africaine d'un appui pour le suivi et la mise en œuvre des accords auxquels parviendrait le Comité inter-comorien, y compris la réforme du secteur de la sécurité, et ce sur la base d'un mandat donné par le Conseil de paix et de sécurité, et ce sur la base d'un mandat donné par le Conseil de paix et de sécurité

D - Rationalisation des arrangements constitutionnels actuels

Au-delà de la question du partage des compétences, le Comité est d'avis que les arrangements constitutionnels actuels devraient être rationalisés. En effet, le fonctionnement de ces arrangements nécessite des ressources financières et autres qui sont largement au-dessus des capacités des Comores. Ce réexamen devrait être entrepris après la conclusion du travail du Comité inter-comorien et se fonder sur les progrès qui auront été accomplis dans le cadre de ce Comité.
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26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 20:15
CRISE D’ANJOUAN : COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT DE L’UNION DES COMORES DU 25 JUIN 2007
 
Vous trouverez ci-dessous le communiqué du gouvernement de l’Union des Comores en date du 25 juin 2007
 
Communiqué du gouvernement de l’Union
 
Le Comité Ministériel des pays de la région vient d’effectuer une mission de travail en Union des Comores le 24 juin 2007.
 
Le Comité conduit par son excellence la Ministre des Affaires Etrangères de la République d’Afrique du Sud était composée également de la Tanzanie, du Kenya, de Madagascar, de Maurice des Seychelles et du Mozambique.
 
L’objectif de cette mission était d’assurer le suivi de la Réunion du Comité qui s’est tenue au Cap, en Afrique du Sud le 19 juin dernier, à travers une visite à Anjouan pour s’enquérir de la disponibilité du Colonel Bacar à mettre en œuvre ou pas les décisions prises par le Comité.
 
A la suite de la visite à Anjouan, le Comité a fait part aux autorités de l’Union de son désir de réunir plus d’informations avant de pouvoir engager le Colonel Bacar dans le sens de la mise en œuvre des décisions du communiqué.
 
Le Comité a, en outre, informé les autorités de l’Union qu’il souhaitait inviter les deux parties comoriennes, en Afrique du Sud pour participer à des négociations afin de pouvoir aller de l’avant dans la mise en œuvre du Communique du Cap.
 
Cette décision prise par le Comité d’initier de nouvelles négociations va à l’encontre de l’esprit et de la lettre de Comité du Cap qui « exigeaient des autorités anjouanaises qu’elles prennent immédiatement et inconditionnellement les mesures » contenues dans le Communiqué.
 
En outre, en ouvrant la voie à des négociations, dont les conclusions ne seraient certainement pas mises en œuvre par les autorités anjouanaises, le Comité risque de ramener le pays à la situation de 1997, retarder la tenue, à Anjouan des élections libres et démocratiques tant sollicitées par le Gouvernement de l’Union et la population anjouanaise, prise en otage depuis des années, au risque de saper le parachèvement du processus électoral en cours.
 
Cette décision laisse présager, avec beaucoup d’inquiétude, des sérieuses difficultés pour l’équipe désignée par l’Union Africaine à trouver une solution rapide et durable à la crise comorienne.
 
Il convient, toutefois, de souligner que le Comité Ministériel ainsi que l’Union Africaine en général reconnaissent, sans équivoque, le caractère illégitime de Mohamed Bacar et de « son gouvernement » et que l’Union Africaine a admis, lors de la Réunion ministérielle du Cap, avoir épuisé toutes les voies pacifiques, dans sa recherche d’une solution définitive à la crise comorienne.
 
Par conséquent, le Gouvernement comorien :
 
* Exhorte le Comité Ministériel à faire respecter, de façon effective, les décisions du communiqué du Cap, notamment à travers la tenue, dans l’île d’Anjouan et dans les meilleurs délais, d’élections libres, transparentes et sécurisées, afin de mettre fin de façon démocratique, au pouvoir illégitime du colonel Bacar ;
 
* Réitère également son engagement à la consolidation de l’unité et de l’intégrité de l’Union des Comores et ;
 
* S’oppose catégoriquement à toute démarche visant à ramener autour d’une même table de négociations, les autorités comoriennes et une équipe de rebelles qui s’est accaparée du pouvoir par les armes et dont les actes ont été condamnés, avec la plus grande fermeté, par l’ensemble de la Communauté internationale et plus particulièrement l’Union Africaine.
 
 
Le Secrétaire Général
ANTOY ABDOU
 
Fait à Moroni le 25 juin 2007
 
 
 
Notre commentaire :
 
Certes, les autorités de l’Union des Comores ont raison de faire preuve de fermeté car le peuple comorien ne peut plus continuer à boire ce bouillon de blabla à l’africaine sans aucun résultat positif prévisible mais avec des conséquences graves à venir. Toutefois, le temps des communiqués est révolu. L’Union des Comores ne doit plus se comporter comme une ONG avec des communiqués et discours sans suite.
 
Il faut que le Président de l’Union des Comores prenne sans tarder ses responsabilités pour libérer la population d’Anjouan, nous permettre de recouvrer notre dignité humaine et sauver notre pays. Et il en a les moyens contrairement à ce qu’on véhicule ici ou là. A défaut, il doit tirer les conséquences juridiques de son échec et de son incapacité de mener à bien ce combat noble avant qu’il ne soit trop tard. Le temps presse !
 
 
Halidi
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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 21:59
CRISE D'ANJOUAN : COMMUNIQUE DE L’UNION AFRICAINE DU 24 JUIN 2007
 
Bureau de liaison de l'Union Africaine en Union des Comores

REUNION DU COMITE MINISTERIEL DES PAYS DE LA REGION
SUR LES COMORES


Moroni, le 24juin 2007

COMMUNIQUE

Dans le cadre de la mise en œuvre des décisions prises, le 19 juin 2007 au Cap, en Afrique du Sud, par la réunion du comité ministériel des pays de la région sur les Comores, une délégation ministérielle, conduite par le Docteur Dlamini Zuma, ministre des affaires étrangères d'Afrique du Sud, a effectué une mission le 24 juin 2007 aux Comores en vue d'évaluer les derniers développements de la situation aux Comores en particulier ceux liés à la crise survenue entre le gouvernement de l'Union et les autorités d'Anjouan.

La délégation ministérielle, composée de l'Afrique du Sud, Tanzanie, Mozambique, Maurice, Seychelles, Kenya, Madagascar, a eu des entretiens avec le président de l'Union ainsi qu'avec les autorités d'Anjouan.

L a mission ministérielle a réitéré que la mise en œuvre des décisions prises le 19 juin 2007 au Cap constitue le cadre approprié en vue d'une solution durable à la crise aux Comores.

La mission demande aux autorités d'Anjouan d'organiser une élection libre et équitable en conformité avec le plan de sécurisation défini par l'Union Africaine.

La mission ministérielle s'engage à poursuivre ses efforts avec l'ensemble des parties comoriennes afin de surmonter les obstacles qui continuent d'entraver le processus de réconciliation aux Comores, en conformité avec les accords de Fomboni de 2001, de Beit Salam de 2003 et la constitution de l'Union.
Moroni le 24 juin 2007
 
 
 
 
 
COMMENTAIRES :
 
Encore une fois en lisant ce communiqué, nous persistons à croire que l’Union Africaine se moque sérieusement des Comoriens et des autorités de l’Union des Comores. Elle permet en réalité aux preneurs d’otages d’Anjouan de gagner du temps et de mieux se préparer à toute éventualité.
 
 Tant que la population et les autorités de l’Union des Comores feront confiance à ce machin du continent africain et continueront à faire preuve de passivité et de naïveté, nous nous dirigerons vers la fin de l’Union des Comores.
 
Au secours !!! La machine de destruction de notre pays est lancée aussi bien aux Comores qu’à l’étranger. Que nos autorités prennent leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard. Il n’y a plus de temps à perdre pour essayer de sauver les restes de la maison Comores.
 
Halidi
 
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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 14:24

COMMUNIQUE DU COMITE MINISTERIEL DES PAYS DE LA REGION SUR LES COMORES, 19 JUIN 2007, LE CAP, AFRIQUE DU SUD


VOUS TROUVEREZ CI-DESSOUS LE COMMUNIQUE DU COMITE MINISTERIEL DES PAYS DE LA REGION SUR LES COMORES EN DATE DU 19 JUIN 2007

REUNION DU COMITE MINISTERIEL DES PAYS DE LA REGION SUR LES COMORES, 19 JUIN 2007, LE CAP, AFRIQUE DU SUD
 
COMMUNIQUE
 
1.             Le Comité ministériel des pays de la région sur les Comores s’est réuni aujourd’hui, 19 juin 2007, au Cap, en Afrique du Sud, pour discuter de la situation dans l’archipel. La réunion était présidée par la Ministre des Affaires étrangères de la République d’Afrique du Sud, en sa qualité de représentante du pays coordonnateur des efforts régionaux sur les Comores, en présence de Ministres et autres chefs de délégation représentant la Tanzanie, le Kenya, le Mozambique, les Seychelles, Maurice et Madagascar.
 
2.             La réunion a été informée des derniers développements de la situation aux Comores par le Commissaire de l’UA chargé de la paix et de la sécurité  et l’Envoyé spécial du Président de la Commission de l’UA pour les Comores. La réunion a également suivi une communication de la délégation comorienne dirigée par le Vice-Président de l’Union des Comores, qui a demandé à l’UA de fournir une assistance urgente au Gouvernement comorien pour lui permettre de surmonter la crise actuelle dans l’archipel et, dans le long terme, de renforcer les capacités des institutions de l’Union.
 
3.             La réunion a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation qui prévaut à Anjouan, qui pourrait gravement saper les progrès enregistrés jusqu’ici dans le processus de réconciliation aux Comores. La réunion a fermement condamné la décision des autorités anjouanaises d’organiser, le 10 juin 2007, le 1er tour de l’élection du Président de l’Ile, en dépit du décret du Président de l’Union reportant l’élection, dans la mesure où les conditions sur le terrain n’étaient pas propices à la tenue d’élections libres, régulières et transparentes, et de la décision adoptée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine le 9 juin 2007.
 
4.             La réunion a réitéré la position du CPS rejetant les résultats de l’ « élection » à Anjouan et appelant la communauté internationale à faire de même. La réunion a pris note de l’arrêt de la Cour constitutionnelle des Comores, en date du 18 juin 2007, déclarant que les opérations électorales pour l’élection présidentielle de l’Ile autonome d’Anjouan n’ont pas eu lieu et ordonnant à l’autorité compétente de convoquer le corps électoral pour l’élection du Président de l’Ile autonome d’Anjouan. En conséquence, la réunion a estimé que l’installation du Colonel Mohamed Bacar comme « Président » d’Anjouan et tous les actes subséquents des autorités anjouanaises sont nuls et non avenus.
 
5.             Au vu de ce qui précède, et sur la base de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, la réunion a convenu que des mesures effectives devraient être prises en vue de mettre un terme définitif à la crise aux Comores, conformément aux arrangements convenus par les parties comoriennes, tel que stipulé dans l’Accord-cadre de Fomboni de 2001 et l’Accord de Beit Salam sur les dispositions transitoires aux Comores de décembre 2003, ainsi que par la Constitution de l’Union.
 
6.             La réunion a exigé des autorités anjouanaises qu’elles prennent, immédiatement et inconditionnellement, les mesures suivantes :
 
(i)                se conformer à l’arrêt de la Cour constitutionnelle et reconnaître de manière non équivoque que l’« élection » organisée à Anjouan le 10 juin 2007 est nulle et non avenue ;
 
(ii)              faciliter l’organisation, à Anjouan, du premier tour de l’élection du Président de l’Ile à une date qui sera convenue par toutes les parties prenantes, conformément à la Constitution et aux textes législatifs électoraux pertinents, et créer les conditions de la tenue d’élections libres, régulières et transparentes ;
 
(iii)            permettre à la Mission de l’Union africaine d’assistance électorale et sécuritaire aux Comores (MAES) de se déployer à Anjouan, pour créer les conditions de sécurité requises en vue de la tenue d’élections libres, régulières et transparentes à Anjouan. La gendarmerie anjouanaise sera cantonnée et, en conséquence, ne sera pas impliquée dans la supervision du processus électoral ;
 
(iv)            apporter la coopération nécessaire à la MAES pour lui permettre de préparer des plans pour le désarmement de la gendarmerie anjouanaise et l’intégration de ses éléments au sein de l’armée comorienne, ainsi que d’aider à la mise en place d’une force de sécurité intérieure conformément à la Constitution de l’Union et sous la supervision de l’UA ; et
 
(v)              s’engager à œuvrer la restauration de l’autorité de l’Union à Anjouan et créer les conditions nécessaires à cet effet.
 
7.             La réunion a convenu qu’au cas où les exigences mentionnées ci-dessus ne seraient pas satisfaites par les autorités anjouanaises, le CPS devrait se réunir pour prendre toute les mesures nécessaires, y compris la révision du mandat de la MAES et l’accroissement de ses effectifs, en vue de réaliser les objectifs mentionnés plus haut et d’assurer la mise en œuvre effective du cadre institutionnel prévu par la Constitution de l’Union des Comores. A cet égard, la réunion a rappelé que, dans son communiqué du 9 juin 2007, le CPS a réitéré sa détermination à prendre toutes les dispositions nécessaires pour contribuer à la mise en place effective du nouveau cadre institutionnel des Comores, y compris la restauration de l’autorité du Gouvernement de l’Union à Anjouan.
 
8.             La réunion a souligné que les questions de gouvernance, y compris les dysfonctionnements des arrangements constitutionnels actuels, et celles liées au développement institutionnel font parties des plus grands défis auxquels les Comores sont confrontés, et qu’il importe de leur trouver des réponses effectives. 
 
9.             La réunion a réitéré l’engagement des pays de la région à soutenir le peuple comorien dans ses efforts visant à promouvoir la réconciliation et un développement durable.
 
10.        La réunion a décidé de dépêcher une délégation ministérielle aux Comores pour discuter avec les autorités comoriennes sur toutes les questions mentionnées ci-dessus.
 
11.        La réunion a félicité l’Afrique du Sud pour ses efforts et sa contribution remarquable à la recherche d’une solution durable à la crise aux Comores, ainsi qu’aux autres pays de la région pour leur engagement. Elle a également exprimé sa reconnaissance à tous les pays qui ont contribué du personnel militaire et de police civile à la MAES, y compris l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Soudan et le Sénégal, ainsi qu’à Maurice et aux Seychelles pour leur contribution dans le cadre de la Commission de l’Océan Indien. La réunion a félicité la MAES pour son travail et sa contribution à la bonne conduite du 1er tour des élections.
 
12.        La réunion en a appelé à tous les partenaires de l’UA, y compris la Ligue des Etats arabes, l’Union européenne, les Nations unies et les partenaires bilatéraux, pour qu’ils soutiennent pleinement les efforts de l’UA et les résultats de la présente réunion.


COMMENTAIRES :

L'UA (Union Africaine), ce machin, comme disait le Général DE GAULLE à propos de l'ONU, se moque des Comoriens. Et comme pense un de mes amis avisés, ce communiqué n'est qu'une diarhée d'encre. 

Il appartient maintenant au Président de l'Union des Comores de prendre ses responsabilités avant qu'il ne soit trop tard. A défaut, il doit en tirer les conséquences juridiques.

Halidi Allaoui
 
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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 20:35
REPORT DES ELECTIONS A ANJOUAN : 

COMMUNIQUE DE LA 78 ème REUNION DU CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE SUR LA SITUATION AUX COMORES
 
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, en sa 78 ème réunion tenue en urgence le 9 juin 2007, a adopté la décision qui suit sur la situation aux Comores :
Le Conseil :

1- PREND NOTE du décret du Président de l'Union des Comores reportant au 17 juin 2007 l'élection du Président de l'île autonome d'Anjouan, initialement prévue le 17 juin 2007, et FAIT SIEN le constat des autorités comoriennes que les conditions prévalant à Anjouan, notamment sur le plan sécuritaire, ne permettent pas la tenue d'élections libres, régulières et transparentes ;

2- EXHORTE toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à apporter à l'union africaine et à sa mission sur le terrain, la mission d'assistance électorale et sécuritaire aux Comores (MAES), la coopération nécessaire, en vue de créer les conditions propices à la tenue le 17 juin 2007, d'élections libres, régulières et transparentes dans l'île autonome d'Anjouan.

A cet égard, le Conseil MET EN GARDE contre toute tentative de la part des autorités anjouanaises d'organiser ce dimanche 10 juin 2007, en violation du décret présidentiel, et SOULIGNE que l'Union Africaine et la communauté internationale dans son ensemble ne reconnaîtront pas les résultats qui seront issus d'un tel scrutin ;

3- DEMANDE, dans l'intervalle, à la MAES de continuer à apporter l'assistance et le soutien requis pour faciliter la tenue, ce dimanche 10 juin 2007, de l'élection des Présidents des Iles autonomes de Grande Comore et de Mohéli ;

4- EXPRIME sa gratitude à l'Afrique du Sud pour son rôle comme coordonnateur des efforts régionaux sur les Comores et pour sa contribution à la MAES. Le Conseil EXPRIME EGALEMENT sa gratitude au Sénégal, au Soudan et à la Tanzanie pour avoir décidé de contribuer du personnel civil et militaire à la Maes, dont le déploiement dans le théâtre d'opération a déjà commencé ;

5- DEMANDE à la Commission, en collaboration avec les pays contributeurs de troupes et de police, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour accélérer le déploiement de la MAES, y compris celui de la composante militaire de la Mission ;

6- EXPRIME sa gratitude à la Ligue des Etats Arabes pour l'assistance financière apportée au déploiement de la MAES et pour sa contribution à la tenue et à l'observation de l'élection des Présidents des Iles autonomes de l'Union des Comores, et à la Commission de l'Océan Indien pour son appui au processus en cours aux Comores ;

7- REITERE sa détermination à prendre toutes les dispositions nécessaires pour contribuer à la mise en place effective du nouveau cadre institutionnel des Comores, tel que prévu par les accords de Fomboni et de Beit-Salam de février 2001 et de 2003, respectivement y compris la restauration de l'autorité du Gouvernement de l'Union à Anjouan ;

8- LANCE un appel au Conseil de Sécurité des Nations-Unies et aux partenaires de l'Union Africaine pour qu'ils soutiennent la présente décision ;

9- DECIDE de rester saisi de la question.
UNION AFRICAINE

Conseil de Paix et de Sécurité
78 ème REUNION
9 JUIN 2007
ADDIS ABEBA, ETHIOPIE
 
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9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 14:03
REPORT DES ELECTIONS A ANJOUAN :
 
Communiqué du Ministère des Relations extérieures de l’Union des Comores
 
 
 
 
La situation dans l’île autonome d’Anjouan a conduit le gouvernement de l’union des Comores et la Communauté internationale  à multiplier leurs rencontres, conscients de la nécessité de se concerter constamment pour éviter que la situation ne se détériore davantage à Anjouan et remette en cause le prochain scrutin.
C’est ainsi qu’une rencontre entre le gouvernement et la Communauté Internationale a eu lieu le jeudi 7 Juin 2007  en début de soirée au Ministère des Relations Extérieures (MIREX).

Le constat qui est fait a montré entre autres, la non application concrète de l’Accord du 11 Mai 2007, surtout sur ce qui a trait à la mise en place effective des institutions de l’Union et du dispositif de sécurisation des élections des Présidents  des Iles Autonomes.

L retard constat par rapport au déploiement de la Force de sécurisation des élections a conduit à la décision concertée de la partie nationale (Gouvernement, Institutions nationales, commissions diverses et la communauté internationale, à l’exception de l’Union Africaine qui émet des réserves quelques ) de faire reporter le 1er tour des élections  dans l’île autonome d’Anjouan. Au 17 Juin 2007.

En effet, compte tenu du retard accusé  dans l’arrivée des contingents. En provenance de pays amis, il est difficile voire impossible de parvenir, à deux jours du scrutin, de prendre toutes les dispositions relatives à leur installation effective dans les zones respectives.

 Il convient d souligner  que ce report ne compromet en rien l’équilibre général, n’engendre aucune incidence financière et qu’il est uniquement dicté par le souci de créer les conditions pour que le déploiement des forces  puisse se faire d’une manière qui garantira une réelle sécurisation de ce scrutin.
Il est à préciser également que la date prévue pour le second tour reste jusqu’ici valable pour l’ensemble des îles.

Il est par ailleurs évident  que les épreuves de force de l’ancien Mohamed Bacar, son défi à l’Autorité nationale et de la Communauté internationale, et son obstination à ne jamais vouloir se conformer aux principes régaliens sont des éléments qui devraient  inciter à une très grande prudence, comme l’a toujours souligné et rappelé le Gouvernement de l’Union des Comores.

C’est dans ce sens, que celui-ci attire à nouveau l’attention de l’opinion nationale et de la communauté internationale, sur l’impérieuse nécessité de mettre en place dans l’île autonome d’Anjouan surtout, une force de sécurisation à la fois civile et militaire, pour parer à toute éventualité, tenant compte des propos de chantage du candidat Bacar, selon lesquels il s’attaquerait aux éléments de la force de sécurisation.

Le Gouvernement de l’union  exprime à nouveau sa reconnaissance à la Communauté Internationale pour le soutien qu’elle continue à apporter à notre pays en vue de la stabilité et du développement mais également pour la compréhension manifeste par rapport à ce report des élections.

Tout en saluant cette convergence de vue exprimée par la majorité des représentants de la Communauté Internationale, par  rapport à la décision de report des élections à Anjouan, le gouvernement de l’Union des Comores appelle à la compréhension habituelle de l’Union africaine, partenaire incontournable dans le processus, pour qu’elle prenne en considération la réelle situation qui prévaut dans cette île, le retard dans l’arrivée des composantes de la force de sécurisation, et le peu de temps avant la date des élections, autant d’éléments qui ne garantissent pas u déploiement réel et efficace de ces contingents.

Il réaffirme sa volonté à continuer à étroitement collaborer avec l’organisation Panafricaine et tous ses partenaires, pour la tenue des élections et la garanti de l’unité et de la stabilité nationales ainsi que le développement, et leur lance un appel pressent pour unir leurs forces communes, en vue de faire  prévaloir le droit et la sagesse sur la force.

                                                                                 Moroni, le 8 juin 2007
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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 20:37
EVENEMENTS D'ANJOUAN : COMMUNIQUE DE LA FCDH
Ci-dessous le communiqué de la FCDH :
FONDATION COMORIENNE DES DROITS DE L’HOMME (FCDH)
B.P. 310   Hapandré Mutsamudu Anjouan Union des Comores
Email : fcdh@comorestelecom.km; a_allaoui@yahoo.fr
Tel : 71 15 43 / 71 60 46  / 34 60 49 Fax: 71 13 13
 
Il faut en finir avec la rébellion à Anjouan !
 
Il n’est secret pour personne que depuis l’arrivée du premier contingent de la Force de l’Union Africaine le mardi 5juin dernier toute la population d’Anjouan a dansé pour manifester sa joie éclatante quant à la libération et la démocratisation de l’Île.
Vers 16 heures, une foule monstrueuse de la population, jeunes, hommes, femmes, enfants et vieux se sont rendus à l’aéroport de Ouani pour accueillir le Président de la République.
Mais les autorités de la Force de la Gendarmerie ont empêché l’atterrissage de l’avion militaire Sud Africain. La population descenda, ainsi, sur la piste pour la déblayer. La FGA a riposté en ouvrant le feu sous forme de menace. Mais des balles perdues ont blessé 3 femmes.
Pendant ce temps, des unités de la FGA ont tabassé, torturé sévèrement et détenu Monsieur Abdou Said ancien candidat à ces élections qui s’est retiré en faveur du candidat Moussa Toyb. Monsieur Badrane Abdallah Charbon, douanier est également détenu arbitrairement sans aucun motif.
La FCDH condamne énergiquement ces actes qui constituent des violations flagrantes des droits de l’homme.
La FCDH rappelle que selon les Normes Internationales sur les Droits de l’Homme Relatives à l’Application des Lois, l’usage d’armes à feu n’est en aucune manière permis devant une manifestation de la population civile.
Ce qui est important à retenir dans tout cela, l’île d’Anjouan est devenue dans une situation confuse, de psychose, de terreur semblable aux années 1997. On arrive pas à qualifier le contexte politico institutionnel qui prévaut actuellement : s’agit-il d’une situation de rebelle ? d’une situation de putsch ? d’une situation d’urgence ..???
En tout cas, il faut en finir avec la rébellion.
A cet effet, la FCDH demande à ce que :
1-     les élections soient repoussées jusqu’au 24 juin prochain
2-     la Communauté Internationale prenne les mesures appropriées pour rétablir la normalité et la légalité constitutionnelles à Anjouan
3-     la Force de l’Union Africaine libère et démocratise l’Île pour qu’on en finisse avec la rébellion.
Ainsi, la FCDH attire l’attention de la Communauté Internationale au premier chef l’Union Africaine que si elle ne réagit pas d’urgence et qu’elle laisse la situation pourrir et s’empirer, l’on assisterait à des conséquences fâcheuses et même dramatique qui discréditeront l’Union Africaine en tant qu’instance régionale Panafricaine et même l’ONU.
Car l’on ne peut pas comprendre qu’une île de 200 000 habitants défie la Communauté Internationale.
Que le droit international soit respecté !
Mutsamudu, le 6 juin 2006
Le Président de la FCDH
 
 
Ahmed Mohamed Allaoui
 
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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 19:46
EVENEMENTS D'ANJOUAN : COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE DE L'ILE AUTONOME DE NGAZIDJA"
Suite aux événéments survenus hier à l'aeroport de Ouani (voir notre article du 05 juin 2007 "Mohamed Bacar continue à défier la communauté internationale et le gouvernement de l'Union" dans rubrique "nouvelles fraîches des Comores"vous trouverez ci-dessous le communiqué de la Présidence de l'île autonome de Ngazidja
                  UNION DES COMORES
Unité – Solidarité – Développement
-------------
ILE AUTONOME DE NGAZIDJA
Honneur – Solidarité – Développement
-----------
 
COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE
 
 
Le mardi 05 juin 2007, le Président de l’Union accompagné des membres de son gouvernement est empêché d’atterrir à l’aéroport de OUANI par des éléments des forces de gendarmerie d’Anjouan. Cet évènement regrettable survient à quelques jours des élections présidentielles des Iles pour lesquelles la Nation toute entière ainsi que la Communauté internationale se sont mobilisées en vue de permettre à notre pays de renouer avec la paix civile et la réconciliation nationale.
 
Malheureusement, cet acte vient encore une fois illustrer le manque de sagesse de la part du Président SAMBI dont les agissements provocateurs entraînent encore une fois le pays vers la dérive. L’Unité Nationale est mise à mal, et l’autorité de l’Etat est plus affaiblie que jamais.
 
La fermeture de l’aéroport de Ouani et l’usage d’armes à feu par les forces de gendarmerie d’Anjouan en direction de la foule venue accueillir le Président de l’Union est un acte très grave dont les conséquences peuvent s’avérer très lourdes pour l’Unité nationale.
 
Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja déplore ces soubresauts de violence dont l’Ile sœur d’anjouan est le théâtre. Il appelle les deux parties à faire preuve de retenue en mettant en avant les intérêts supérieurs de la nation.
Il considère que tout doit être mis à contribution pour créer un climat serein en vue de la tenue et de la réussite de ces élections sur l’ensemble des trois îles aux dates convenues des 10 et 24 juin 2007.
 
Il appelle les autorités nationales et insulaires à faire preuve de responsabilité et à plus de sang froid à la veille de ces échéances décisives pour notre pays.
 
Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja appelle la communauté internationale à s’investir davantage dans la recherche d’une solution juste et définitive à ces crises répétitives, qui passe par le respect de la constitution et l’application des lois de la République.
 
 Fait à Moroni, le 06 juin 2007
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