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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 18:19

Moroni, vendredi 8 février 2008 (HZK-Presse) – Alors que les milieux diplomatiques de la capitale semblent encore croire à une probable sortie de crise « négociée » avec le colonel Mohamed Bacar, l’armée nationale poursuit et intensifie ses préparatifs pour être prêts à passer à l’acte ultime le jour « j ».

Deux bateaux ont quitté hier jeudi le port de Moroni, en début de soirée pour Mohéli, avec à bord de nombreux militaires de l’Armée nationale de développement (AND). Un départ qui a occasionné l’attroupement d’une foule de curieux aux alentours du port, venus constater qu’effectivement l’opération de débarquement sur Anjouan, annoncée depuis des semaines, est entrée dans sa phase de mise en oeuvre.

Il ne s’agit pourtant pas de navires de guerre, mais des bateaux civils qui assurent généralement le trafic maritime inter-îles, notamment le 13 Rajab. C’est aussi dans une ambiance surchauffée et sous les cris d’encouragement de jeunes amassés le long de la route du port que les soldats revêtus de leur uniforme ont pris le large, dans une mer agitée, vers l’île de Djoumbé Fatima où est installé le quartier général du détachement de l’AND chargé de la mission de “rétablissement de l’ordre” à Anjouan.

“Une mission à haut risque”, selon un officier, mais pour laquelle le chef d’état-major lui-même s’est engagé à mener avec ses hommes, sur l’ordre du président de la république, afin de “défendre l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays”, déclarait le colonel Salimou Mohamed Amiri.

Si les préparatifs ont duré plusieurs semaines, nul ne sait encore quand et comment les éléments de l’AND interviendront à Anjouan pour pacifier l’île. Depuis trois jours, les communications téléphoniques avec Anjouan sont quasi interrompues, et le déplacement des journalistes n’est pas facilité. Certains confrères ont pris le risque de s’y aventurer par des embarcations de fortune.

Pour tenter de temporiser les ardeurs du président Sambi dans sa volonté d’en découdre militairement avec la rébellion anjouanaise, trois pays viennent de relancer l’idée d’une possible « médiation de la dernière chance », en demandant au chef de l’Etat comorien d’ajourner son intervention militaire, en contre partie d’un accord qui pourrait être arraché au colonel Bacar. L’initiative viendrait de l’Afrique du Sud, en concertation avec la France et les Etats-Unis d’Amérique.

El-Had Said Omar
080208/eso/hzkpress
e/6h00

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19 juillet 2007 4 19 /07 /juillet /2007 15:02
Le nouveau chef d'état-major à l'AND est  le lieutenant-colonel Salimou Mohamed Amiri
 
C'est le lieutenant-colonel Salimou Mohamed Amiri qui est nommé le lundi 16 juillet 2007 par le Président de l’Union des Comores, chef d’état major de l'armée nationale pour le développement (AND).
 
Le lieutenant-colonel Salimou Mohamed Amiri, était le président de la commission d'état-major mise en place en mai dernier suite au limogeage du colonel Hamza, ancien chef d'état-major de l’AND.
 

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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 09:29
Nouvelle crise anjouanaise : Le chef d’Etat major de l’armée national est arrêté  
Le chef d’Etat-major de l’AND, le colonel Said Hamza, a été mis aux arrêts au camp militaire de Kandani, par ses frères d’armes, a appris HZK-Presse de source proche du cabinet de la présidence de la république

Moroni, jeudi 3 mai 2007 (HZK-Presse) – La nouvelle crise anjouanaise s’est radicalisée au cours des dernières 24 heures, et selon des informations parvenues à HZK-Presse en début d’après-midi, une dizaine d’éléments de l’armée nationale de développement (AND), dont son commandant régional, Combo Ayouba, récemment nommé par le président de l’Union, serait entre les main de la force de gendarmerie d’Anjouan (FGA), sous contrôle du pouvoir insulaire dirigé par le colonel Mohamed Bacar.
 


Ces militaires seraient arrêtés alors qu’ils se trouvaient dans la région de Sima d’où le groupe se préparait à gagner l’île de Mwali par la mer, indique la même source [l’aéroport de Ouani reste fermé depuis lundi dernier à tout trafic aérien, de même que le port de Mutsamudu].
 
On apprend également que la station régionale de l’office de radio et télévision des Comores (ORTC), a essuyé des tirs des éléments de la FGA, subissant d’importants dégâts, ainsi que les bâtiments abritant le siège des services de la présidence de l’Union dans l’île.
 
Le chef de l’exécutif de l’île dont l’expiration du mandat a été constaté le 26 avril dernier par la cour constitutionnelle, refuse toujours de céder le pouvoir à Houmadi Kambi, désigné par le président de l’Union pour former un nouveau gouvernement intérimaire chargé de gérer les affaires courantes jusqu’aux élections présidentielles des îles du 10 juin prochain.    
 
Ce matin, le chef d’Etat-major de l’AND, le colonel Said Hamza, a été mis aux arrêts au camp militaire de Kandani, par ses frères d’armes, a appris HZK-Presse de source proche du cabinet de la présidence de la république. Aucune information officielle n’a encore été fournie par les autorités civiles et militaires sur les motifs de cette arrestation du patron de l’armée nationale.
 
Le colonel Hamza avait été nommé par le président Ahmed Abdallah Sambi en juillet 2006, en remplacement du colonel Soilihi alias Campagnard qui a dirigé l’AND sous le régime du colonel Azali Assoumani
entre 1999 et 2006.
 
Source : El-Had Said Omar - 030507/eso/hzkpresse/12h00

Cet article confirme l'information que nous avons publiée hier "Anjouan : la situation reste confuse : fuite des militaires de l'AND et arrestation de leur chef d'état major" voir dans catégorie "DERNIERE MINUTE"

Halidi Allaoui


 

 

 


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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 17:20
Comores / Politique & institutions
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>Mutsamudu, mardi 2 janvier 2007 (HZK-Presse) - Un équipement militaire constitué d'armes, de minutions et d'uniformes, chargé dans une voiture immatriculée AND 49 EM et embarquée dans le navire Shissiwani II, en provenance de Moroni a été saisi dimanche 31 décembre 2006 au port de Mutsamudu par la brigade du Port, constituée essentiellement d'éléments de la force de gendarmerie d'Anjouan (FGA). Elles ont été filmées et montrées aux téléspectateurs de la Télé Anjouan, dimanche soir vers 22 heures, heures locales (+3 GMT). 

Cette saisie est intervenue, moins de 24 heures après l'inauguration officielle du bureau régional du commandement de l'AND à Anjouan. 

Selon le capitaine Dossar, Commandant du groupement de sécurité des hautes personnalités (GSHP), interrogé par HZK-Presse le lundi matin, « l'AND est officiellement installée à Anjouan, une partie du territoire national et elle a le droit de disposer des armes partout où elle est appelée à remplir sa mission. » 

« La FGA doit restituer ces armes sans délais ni condition », a-t-il ajouté avant de confier à HZK-Presse que selon le colonel Abdou Bacar, chef du cabinet militaire à la présidence de l'île autonome d'Anjouan qui fait office d'état major de la force de gendarmerie d'Anjouan (FGA), « l'armement saisi au port de Mutsamudu n'est pas justifié. » 

Interrogé par HZK-Presse, le chef d'Etat major de l'armée nationale de développement (AND) le colonel Said Hamza, a qualifié « cet acte d'inadmissible et d'intolérable. » 

« Nous avons rendu compte à nos supérieurs hiérarchiques et nous attendons des ordres », a-t-il ajouté, sans autre commentaire. 

Cet acte vient de faire monter d'un cran la tension qui règne déjà entre la FGA et l'AND, et la frustration est « lisible » sur les visages de cette dernière dont certains sous couvert de l'anonymat se disent « humiliés » et voudraient aller récupérer « leurs armes. » 

Suite à cet incident, le Chef de l'Etat, Monsieur Ahmed Abdallah Mohamed Sambi s'est adressé à la nation depuis Mustamudu ce lundi soir, avant de regagner Moroni mardi après-midi, a appris HZK-Presse, de sources proches de la présidence de l'Union.
>
>
Hamid Ahmed
>
>020107/ha/hzkpresse/15h00
>
>
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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 22:40
Comores / Politique & institution
 
Mutsamudu, mardi 19 décembre 2006 (HZK-Presse)
 
Les autorités de l’île autonome d’Anjouan ont renforcé la sécurité à l’aéroport de Ouani depuis hier lundi dans la matinée, et refusent l’atterrissage de tout avion qui transporterait des éléments de l’armée nationale de développement (AND) dont un détachement devrait arriver dans l’île ce lundi afin de participer à la cérémonie d’ouverture officielle et inaugurale du bureau du commandement régional, prévue en principe pour le vendredi 22 décembre 2006 prochain.
 
Une trentaine de soldats de l’AND devrait arriver lundi matin dans l’île à bord du vol régulier de la compagnie Comores Aviation en provenance de Moroni, a confirmé M. Anissi Chamsidine, coordonnateur de l’action du gouvernement de l’Union dans l’île.
 
En présence du ministre de l’intérieur de l’île d’Anjouan M. Djaffar Salim Allaoui, des éléments des forces de la gendarmerie d’Anjouan (FGA) munis de kalachnikovs et d’autres armes de guerre ont pris position autour et à l’intérieur de l’aéroport, a constaté HZK-Presse.
 
Interrogé par HZK-Presse sur les raisons de la présence massive et inhabituelle de la FGA à l’aéroport, le lieutenant Absoir surnommé Lafolle, chef de la sécurité du président de l’île autonome d’Anjouan Mohamed Bacar a affirmé qu’ils sont là car « ils disposent des informations selon lesquelles les autorités de l’Union veulent faire débarquer des soldats pour désarmer par la force la FGA. »
 
« Nous nous battrons, s’ils débarquent, il ne faut pas qu’ils nous intimident puisque nous sommes des militaires comme eux », a-t-il dit.
 
Sans parler de tentative de débarquement, le ministre de l’intérieur de l’île, M. Djaffar Salim Allaoui [qui avait précipitamment quitté Moroni samedi alors la commission d’accompagnement du transfert des compétences dont il est membre n’avait pas encore restitué au chef de l’Etat ses derniers travaux], a expliqué que « c’est pour des raisons d’équilibre de la terreur » qu’ils  sont là.
 
Interrogé par HZK-Presse sur ces rumeurs de débarquement, le coordonnateur de l’action du gouvernement de l’Union à Anjouan M. Anissi Chamsidine a rejeté toute hypothèse « d’intervention de l’Union par la force à Anjouan » et a dit « regretter que les autorités de l’île se soient comportées de cette façon, sur un processus (de déploiement de l’AND : ndlr) qui a déjà commencé et qui doit se poursuivre. »
 
Selon toujours M. Anissi, « les autorités d’Anjouan sont capables de monter de toute pièce un tel scénario pour arrêter des gens car ils sont des spécialistes en la matière. »
 
Le représentant de l’Union à Anjouan estime que cette démonstration des autorités locales est bien un des éléments qui prouvent que « le président Sambi a bien raison de ne pas accepter que les forces de sécurité intérieure des îles disposent d’un armement de guerre. »
 
Malgré ce climat de tension, le trafic aérien entre Anjouan et les autres îles du pays n’a pas connu de perturbation, même si la présence visible des armes à l’aéroport a fait plus de peur que de mal aux passagers et à leurs accompagnateurs.
 
Hamid Ahmed
 
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
191206/ha/hzkpresse/10h00
 
 
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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 23:58
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions 
 
 
Moroni, lundi 18 décembre 2006 (HZK-Presse) –
 
Les autorités de l'île autonome d'Anjouan ont interdit l'atterrissage de tout appareil en provenance de Moroni qui transporterait des militaires sans qu'une « demande écrite » leur soit préalablement adressée par le gouvernement de l'Union.
 
Un appareil de la compagnie Comores Aviation qui devait acheminer ce lundi matin à Anjouan un groupe d'officiers et soldats de l'Armée nationale de développement (AND), a du être annulé in extremis, suite à une information faisant état d'un déploiement des forces de sécurité anjouanaises sur l'aéroport de Ouani, pour empêcher l'arrivée dans l'île de ces éléments de l'And.
 
Selon des sources concordantes, c'est le ministre de l'intérieur de l'île, Yahaya Djaffar Salim, qui se serait rendu lui-même à l'aéroport de Ouani pour demander aux éléments de la Garde de sécurité des hautes personnalités (GSHP), relevant de l'And, et venus accueillir le groupe de militaires en provenance de Moroni, de déguerpir pour éviter tout affrontement.
 
Un passager présent à l'aéroport, contacté vers 14 heures par téléphone, a affirmé à HZK-Presse « que plusieurs militaires en armes de combat étaient encore stationnés sur la piste d'atterrissage et à différents coins de l'aéroport ».
 
Contacté dans la journée, le Coordonnateur de l'Union dans l'île, a déclaré au correspondant de HZK-Presse que ce contingent de 30 militaires de l'And était prévue de longue date dans le cadre de l'inauguration vendredi prochain d'un bâtiment affecté à l'armée nationale.
 
Un démenti apporté à une certaine rumeur qui circulait à propos d'un supposé « débarquement militaire » venant de Moroni.
 
Aucun signe de tension à Mutsamudu n'était observé en fin d'après-midi, même si la veille une patrouille des forces de gendarmerie d'Anjouan a sillonné la ville.
 
El-Had Said Omar
 
181206/eso/hzkpresse/17h00  

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10 octobre 2006 2 10 /10 /octobre /2006 21:50
Moroni, lundi 9 octobre 2006 (HZK-Presse)

L’ancien porte parole de l’armée nationale de développement (And) et numéro deux du régime militaire issu du coup d’Etat du 30 avril 1999, le capitaine Rachadi Abdallah est de retour à Moroni après plus de quatre ans passés à l’extérieur. A peine arrivé, la capitaine Rachadi s’est livré aux médias ce week-end pour lever un coin du voile sur les événements qui l’ont poussé à s’exiler aux Etats-Unis d’Amérique.
 
« Si j’ai pris le risque de participer au putsch du 30 avril 1999, aux cotés de mes frères d’armes, dont le colonel Azali Assoumani, c’est parce que le pays se trouvait à ce moment au bord d’une guerre civile », déclare d’emblée le capitaine Rachadi, dont le seul regret qu’il tient à exprimer aux comoriens, est de n’avoir pas réussi à convaincre l’armée de regagner ses casernes au bout de 18 mois de pouvoir.
 
Pour lui, le coup d’Etat était une réponse logique à l’immobilisme de la classe politique, et particulièrement les autorités civiles de l’époque, qui n’ont pas su assumer leur responsabilité face aux menaces d’actes de violences séparatistes entre grand-comoriens et anjouanais.
 
Et d’expliquer qu’aucune réquisition n’avait été donnée aux forces de l’ordre pour désamorcer le drame qui se nouait dans les rues de la capitale, après l’échec de la conférence d’Antananarivo [la délégation du mouvement séparatiste anjouanais avait refusé de signer l’accord de réconciliation, ndlr].
 
« Notre devoir fut alors d’empêcher le pire de se produire, en nous interposant », ajoute-t-il. Toutefois, celui qui fut le porte-parole de l’And, n’a pas caché son « profond désaccord » avec l’état-major, ou une partie des officiers qui, ayant vite pris goût au pouvoir, « ont oublié l’engagement que nous avions pris ensemble de remettre le pouvoir aux civils dans un délai de 12 mois ».
 
Son choix d’abandonner ses douze ans de carrière pour s’investir dans un nouveau projet d’avenir à l’extérieur était dicté par cette violation du pacte conclu, dit-il, de la part des ses frères d’armes qui n’ont pas hésité à utiliser l’uniforme à des fins d’enrichissement personnel et de corruption, en l’espace de seulement 18 mois.
 
Le capitaine Rachadi Abdallah se dit choqué par cette tournure des événements, alors qu’il croyait à une transition qui n’irait pas au-delà de 12 mois, pour trouver une issue à la double crise séparatiste et institutionnelle, et procéder à des élections générales.
 
Mon retour à Moroni n’a aucune signification politique, assure l’ancien numéro deux de la junte militaire, qui entend rétablir la vérité sur certaines accusations dont il a été l’objet. A commencer par la fameuse « mallette » contenant des fonds, que le président libyen aurait offerte à l’ancien chef de l’Etat, le colonel Azali, et dont le capitaine Rachadi aurait exigé le versement au trésor public, à leur arrivée à Moroni.
 
« Durant notre séjour en Libye, je n’ai été témoin d’aucune remise de mallette », déclare-t-il, dans sa version des faits, récusant les accusations véhiculées dans l’opinion au sujet d’un supposé détournement de fonds dans l’entourage présidentiel.
 
« Ma brouille avec le colonel Azali et les autres officiers n’a d’autre explication que les dérives du pouvoir », affirme le capitaine Rachadi qui, en quittant le pays en 2001, croit avoir agi en son âme et conscience, « pour éviter toute situation conflictuelle » avec ses frères d’armes. « J’ai assez pris sur moi durant les 18 mois que j’ai participé au régime militaire que je ne pouvais me salir davantage », se défend le capitaine Rachadi.
 
Concernant ses relations personnelles avec le colonel Azali, « nous n’avons plus rien à nous dire », déclare-t-il. A une question qui lui a été posée sur le bilan qu’il fait du régime militaire, l’ancien porte parole de l’And reste catégorique : « les comoriens l’ont désavoué par les urnes ».
 
Mais le capitaine Rachadi déplore surtout « la dégradation de l’image de l’institution militaire, et le sort peu enviable fait à beaucoup de soldats », à cause dit-il du « comportement inadmissible d’une poignée d’officiers qui s’adonnent à des pratiques que nous dénoncions… à notre prise du pouvoir ».
 
L’ancien militaire refuse de s’engager dans une nouvelle aventure, et entend se consacrer à sa famille et servir son pays autrement.
 
El-Had Said Omar
091006/eso/hzkpresse/9h00


Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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