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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 22:24
Monsieur Kaambi Houmadi, Président de la Chambre des députés de l’Ile d’Anjouan, est nommé par décret du Président de l’Union en date du 28 avril 2007, Chef de l’exécutif d’Anjouan par intérim et chargé de nommer un gouvernement de transition sous 5 jours.
 
Nous vous rappelons que le Conseil Constitutionnel par une décision du 26 avril 2007 a constaté « la vacance de pouvoir sur l’île d’Anjouan consécutive à l’expiration du mandat de Mohamed Bacar intervenue depuis le 14 avril dernier à minuit » et déclaré illégal son maintien à la tête de l’île d’Anjouan. (Voir nos précédents articles)
 
Pour l’instant, les autorités d’Anjouan n’ont pas réagi à cette nomination.
 
Affaire à suivre
 
Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 22:13
Depuis hier après-midi, le Président de l’Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah SAMBI, accompagné des membres de son gouvernement, se trouve sur l’île d’Anjouan pour la tenue du Conseil hebdomadaire des Ministres et ce, en dépit de toutes les manœuvres et menaces ridicules des autorités de l’île (barricades, déploiement des militaires à l’aéroport et tout au long de l’artère principale de Ouani avec ordre d’empêcher l’atterrissage de l’avion, refoulement des gens qui voulaient aller accueillir le Président de l'Union des Comores et son gouvernement…). Une foule immense l’a accueilli à son arrivée et l’a accompagné jusqu’à Mutsamudu, chef lieu de l’île.
 
Comme quoi il faut rester déterminé et ferme vis-à-vis de ces preneurs d’otages privés de conscience et qui se croient tout permis  dans notre île natale.
 
Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 14:48

Nous venons d'apprendre à l'instant même que la ville de Ouani, située au nord de l'île d'ANJOUAN est encerclée depuis 14 heures 00 par les militaires de Mohamed Bacar. Leur objectif serait d'arrêter par tous les moyens Maître Ahmed Mandhui alias LEZAMED, Avocat au barreau de Mutsamudu. En cause,  l'interview qu'il a accordée le samedi dernier à l'ORTC au cours de laquelle il a contesté la compétence de la Cour d'Appel d'Anjouan de statuer sur le maintien au pouvoir du chef de l'exécutif de l'île d'Anjouan après le 14 avril 2007.

Maîte Mandhui a assimilé le refus de Mohamed Bacar de quitter le pouvoir à un véritable coup d'Etat (Voir l'article ICI)

Affaire à suivre.


Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 08:38
 
 

Mutsamudu, samedi 31 mars 2006 (HZK-Presse) L’ancien président de l’Union des Comores, colonel Azali Assoumani qui se trouvait dans l’île d’Anjouan depuis mercredi 28 mars dernier s’est envolé hier vendredi pour Moroni à bord d’un vol régulier de la compagnie Comores Aviation, a constaté HZK-Presse.
Durant son séjour à Anjouan, l’ancien chef de l’Etat n’a pas fait de déclaration publique et HZK-Presse n’a pas réussi à s’entretenir avec lui à l’aéroport de Ouani où il a été accompagné de son ancien ministre et Secrétaire général au niveau d’Anjouan de la Convention pour le Renouveau des Comores (CRC) Monsieur Moustadroine Abdou. 
Selon Monsieur Moustadroine qui a accepté de répondre aux questions de HZK-Presse, « ce voyage qui était prévu de longue date et qui ne s’est concrétisé que cette fois ci n’avait rien de politique. »
 
« Ce n’était qu’un voyage privé et amical car le Colonel a des frères et des amis à Anjouan, il était venu les voir et rien de plus », a-t-il dit.
 
Et pourtant, selon certaines sources, au cours de son « bref et discret » séjour à Anjouan, Monsieur Azali Assoumani « se serait entretenu avec les autorités de l’île d’Anjouan », mais cette information est infirmée par M. Moustadroine Abdou.
 
« Avec le président, on a fait le tour de l’île pour visiter les amis et passer un message de solidarité et de fraternité à tous les membres de notre parti », a confié le secrétaire général de la CRC, la famille politique de l’ex président de l’Union.
 
Interrogé sur l’absence d’un candidat du parti de l’ancien régime aux prochaines présidentielles dans l’île, Moustadroine Abdou a déclaré être l’une des deux personnes pressenties pour représenter son parti dans l’île, mais par « faute de coordination et de communication, elles n’ont pas réussi à réunir toutes les conditions à temps. »
 
A la question de savoir si la CRC soutiendra un des candidats en lice, il a répondu que son parti attend d’abord la validation des candidatures avant de se positionner.
 
Quant à la désignation d’un membre de son parti à la commission électorale nationale indépendante par les autorités de l’île, en la personne de Monsieur Mahmoud Salim Hafi, ancien commissaire à la jeunesse et sports sous le règne du colonel Azali, M. Moustadroine a sans ambages déclaré que son parti « a condamné l’attitude de Monsieur Mahmoud et il n’a pas cautionné cette décision. »
 
« En acceptant l’offre des autorités d’Anjouan M Mahmoud a décidé seul d’agir ainsi, mais toujours est il qu’il reste membre de notre parti », a-t-il conclu.
 
Source : Hamid Ahmed - 310306/ha/hzkpresse/15h00
 
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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 22:26
 
Les affrontements qui ont opposé hier les militaires de Mohamed Bacar à la population de Domoni ont fait un civil tué, un militaire FGA blessé par balle et
3 civils  blessés
 
Depuis le vendredi dernier un couvre feu est imposé par le Ministre insulaire
de l’intérieur de 20 heures 30 à 06 heures dans la ville de Domoni.
 
Pour vous permettre de mieux appréhender la gravité de la situation, nous
vous proposons le message ci-dessous d’un témoin oculaire diffusé sur
HABARI le samedi 17 février 2007. 
 
SANS COMMENTAIRES !!!
 
From: kougnaka
 To: habari@yahoogroupes.fr
 Sent: Saturday, February 17, 2007 11:29 AM
 Subject: [Habari] Evenements dramatiques à Anjouan. La dictature de Bacar
continue de tuer! ! !
 
 Un message d'Anjouan qui relate les événements de Domoni le mardi dernier.
Mohamed Bacar continue de tuer ! Lire la suite.
 
 Bonsoir,
 
 la journée à Domoni a été très dure vers la fin de celle-ci. Après les événements de mardi passé qui se sont soldés par la cassure de la main gauche d'un militaire par un civil armé de coupe coupe, l'escadron des forces de la gendarmerie a attaqué
la ville de Domoni vers 16h00.
 
 A ce moment là avec des amis et autres personnes (hommes et femmes) nous étions à Domoni pour participer à un mariage d'un de nos amis qui célébrait le mariage de sa
fille.
 
Nous avons croisé les militaires qui rentraient vers la ville armés jusqu'au dent. Nous étions obligés de presser les pas car la situation ne nous semblait pas meilleure. Les militaires avançaient à pas lent tout en dégageant la route jonchée de pierre et
 de barricades. A la sortie de la ville nous avons entendu en effet les armes qui parlaient. Cela a continué entre 18h et 20h durement d'après les dernières personnes qui ont quitté la ville de Domoni.
 
Alors le bilan :
 - un civil tué
 - un militaire FGA blessé par balle connu sous le nom de Pelé (Capitaine de l'équipe Citadelle) au CHR de Hombo par qui ????
 - 3 civils autres blessés dont une demoiselle au CHR de Hombo.
 
 La situation nous l'avons vu très tendue à Domoni. Pour la petite histoire, les
hommes et les femmes qui assistaient au mariage cet après-midi ont été contraints
de marcher sur des dizaines de km passant sur des raccourcis non goudronnés, avant et après la manifestation pour cause de barricades à l'entrée de Domoni et dans
la ville. Actuellement l'armée a investi la ville de Domoni avec plusieurs militaires.
 
 Au départ de cette situation suite au refus des habitants de ne pas accepter les compteurs prépayés de l'EDA (Electricité d'Anjouan).
 
 Des dires parlent de la confiscation de la radio Swauti Riyadhui qui appelait les habitants à combattre les militaires considérés comme envahisseurs. Le micro de la mosquée de vendredi appelait aussi les habitants à ne pas se laisser faire. Nous sommes partis en laissant une tension au sein de la population.
 
Les militaires cherchent aussi TCHOUKOUNI qui est l'auteur du coupe- coupe au militaire, garde rapproché du Président BACAR.
 
A suivre cette situation qui, à l'heure actuelle pas de dénouement en vue...
 
Amicalement.
 
 N.B. Dernière nouvelle : le ministre de l'intérieur a sorti un arrêté
 instaurant un couvre-feu de 3 jours entre 20h30 et 06h du matin dans
 la ville de Domoni à compter de cette nuit de vendredi.

 
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18 novembre 2006 6 18 /11 /novembre /2006 21:00
Mutsamudu, mardi 14 novembre 2006 (HZK-Presse) –
La crise qui couve au sein du conseil municipal de Mutsamudu depuis près de 4 mois, vient de monter d’un cran, suite à la décision du conseil municipal de suspendre Monsieur Saifouddine Azihar de ses fonctions de deuxième adjoint au maire et contrôleur financier.
 
Le conseil municipal de Mutsamudu aurait décidé de suspendre Monsieur Saifouddine Azihar de ses fonctions de deuxième adjoint au maire de Mutsamudu et contrôleur financier, apprend-on d’une lettre ouverte publiée à Mutsamudu par Monsieur Azihar lui-même, datant du 8 novembre 2006 et dont une copie est parvenue à HZK-Presse.
 
« J’ai pris connaissance des documents émanant du conseil municipal et du maire statuant mon limogeage aux fonctions de deuxième adjoint au contrôleur financier », lit-on sur cette lettre.
 
« Le procès verbal en question souligne le fait que j’aurais violé la procédure réglementaire de la loi communale, or je constate avec regret que le Maire et le conseil l’ont violé dans cette même procédure », poursuit la lettre.
 
Pour justifier ses propos, M. Azihar affirme qu’il n’a pas été invité à assister au débat qui allait décider de son limogeage, et de conclure que « la délibération N° 01/06/CM/M signé par Monsieur le Maire le 21 octobre 2006 est nulle et non avenue pour vice de procédure. »

Depuis 4 mois, les relations entre le deuxième adjoint au maire de Mutsamudu Monsieur Saifouddine Azihar  et le reste de l’équipe municipale sont mal en point, caractérisées par les prises de positions publiques de Monsieur Azihar, embarrassantes pour le maire, et la publication de lettres ouvertes, dénonçant une mauvaise gestion des recettes perçues par la municipalité.
 
Interrogé par HZK-Presse sur ces dénonciations, le premier adjoint au maire de Mutsamudu, Monsieur Ahmed Bacar a rejeté globalement les affirmations de son collègue en les qualifiant de « non fondées. »
 
Selon lui, M. Azihar évite le débat et ne répond jamais aux invitations qui lui sont adressées. Au stade actuel de la crise, estime M. Bacar, seule une intervention du Ministère de l’intérieur, le ministère de tutelle des mairies, pourrait faire revenir la raison et la confiance.
 
Constitué initialement de 17 conseillers, le conseil municipal de Mutsamudu est élu en juillet 2004 pour un mandat de 4 ans. Il est réduit à seize membres actuellement après la démission d’un conseiller pour des raisons « d’incompréhension. »
 
Depuis l’an 2000, l’île d’Anjouan s’est dotée de 32 communes régies par une loi adoptée en novembre 1999 par l’assemblée de l’île de l’époque [avant l’adoption le 23 décembre 2001 des constitutions de l’Union et des îles autonomes, consacrant l’avènement du nouvel ensemble comorien].
 
Anjouan connaît aujourd’hui la deuxième mandature d’exercice de pouvoir communal, depuis l’accession du pays à l’indépendance en juillet 1975.


 

 

Source : HZk - Hamid Ahmed
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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 23:17
Comores / Economie & finances
Paiement des pensions des retraités  :
Démenti des autorités de l’île autonome d’Anjouan
 
Mutsamudu, samedi 28 octobre 2006 (HZK-Presse)Le ministre des Finances du gouvernement d’Anjouan, Commandant Duclain Mahmoud et le Trésorier payeur d’Anjouan M. Djohar Boinariziki, par message diffusé hier vendredi 27 octobre, sur les ondes de radio télé Anjouan dans son édition de la soirée, ont porté « un démenti formel » sur une déclaration du chef de l’Etat Ahmed Abdallah Mohamed Sambi selon laquelle, il aurait donné l’ordre à son gouvernement de payer les retraités du pays au moins deux mois de pensions à l’occasion de l’Ide El-Fitr et qu’il était étonné par le fait que ceux d’Anjouan n’ont été payés qu’un mois.
 
« Nous, autorités d’Anjouan démentons formellement avoir reçu des autorités de l’union des Comores les fonds ayant servi au paiement d’un mois de pension aux retraités d’Anjouan », a déclaré Commandant Duclain Mahmoud.
 
Selon lui, les autorités de l’île n’ont reçu aucun rond de la part de l’Union et c’est par leurs propres efforts qu’elles ont pu payer un mois de pension aux retraités de l’île.
 
« J’ai demandé à mon ministre de ne ménager aucun effort pour que tous les retraités soient payés au moins deux mois de pension », avait dit le chef de l’Etat, à Daru-Nnur le mardi 24 octobre dernier, à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de la Ide El-Fitr.
 
Je suis désagréablement surpris d’apprendre qu’ici à Anjouan, ils (les retraités) ne sont payés qu’un mois contrairement à ceux de Grande-Comore et de Mohéli, avait-il poursuivi, avant de conclure que dès son retour à Moroni, il chercherait à savoir ce qui s’est réellement passé.
 
Les retraités de l’île et l’opinion publique s’étaient vite emparés du sujet qui faisait déjà couler beaucoup de salive dans les places publiques, avant que les autorités de l’île ne réagissent, plus de soixante douze heures plus tard.
 
Une autre polémique qui vient s’ajouter à celle du « bac anjouanais » qui n’a pas encore fini de parler de lui.
 
« C’est grave et choquant à la fois, que des responsables n’obéissent pas aux ordres du Chef de l’Etat, » s’est exclamé M. Salim Ahmed, retraité. Nous n’accepterons pas que cette question devienne sujet de polémique politique comme le bac de nos enfants », a-t-il affirmé.
 
Sous couvert de l’anonymat, un autre retraité interrogé par HZK-Presse trouve que « le Chef de l’Etat a parlé vite. » Arrivé ici depuis le dimanche au moment où s’effectuait le paiement, dit-il, il aurait certainement eu l’information depuis ce jour et il disposait suffisamment du temps pour la vérifier, avant de venir l’étaler au grand jour le mardi, estime-t-il.
 
Le trésorier payeur de l’île s’est dit confiant quant à l’engagement pris par le président Sambi dans son discours, de chercher à savoir où il y a eu la faille et attend voir, « la part due aux retraités anjouanais leur revenir, puisque Anjouan côtise comme les autres. »
 
L’argent qui a servi à payer les retraités des îles de Mohéli et de Grande-Comore proviendrait de la société nationale Comores Télécom, a-t-il expliqué, alors que pour les mêmes motifs, il a fallu aux autorités anjouanaises, chercher à gauche et à droite, pour recueillir le montant nécessaire pour parvenir à payer un mois de pension.
 
Hamid Ahmed
 
281006/ha/hzkpresse/12h00
 Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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