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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 13:54

Source : Alwatwan.net/03 novembre 2008

 Le commandant régional de l’Armée nationale de développement (And) à Ndzuwani, le colonel Mohamed Daoud alias Mataba, à dit toute son assurance en affirmant que ‘‘ses’’ soldats ‘‘ont suffisamment de moyens matériels pour accomplir la mission d’une armée républicaine’’. Au sujet des effectifs, il s’est largement déployé pour montrer que même si l’on attendait l’arrivée des nouvelles recrues pour faciliter la tâche, il faut surtout savoir que “la sécurité n’est pas seulement une question d’effectifs, c’est d’abord et avant tout la qualité des soldats qui compte ; et que sur ce dernier point on n’a rien à craindre”.

Dans un entretien exclusif accordé au journal Alwatwan, le commandant régional de l’Armée nationale de développement (And) à Ndzuwani, le colonel Mohamed Daoud alias Mataba, a affirmé que ‘‘les militaires comoriens sont prêts à toute éventualité pour assurer la sécurité du territoire de l’île autonome de Ndzuwani et celle des biens et des personnes comme il se doit pour toute armée républicaine. Je demande seulement à la population d’être rassurée et surtout d’avoir confiance en l’avenir de leur pays’’.
Cette déclaration rassurante est faite le samedi 1er novembre quarante huit heures après l’arrivée d’un important contingent de l’armée nationale à Ndzuwani où ce dernier se redéploie pour parer au vide sécuritaire qui aurait pu être crée par le départ définitif à la date du 29 octobre dernier, des forces tanzanienne et soudanaise dont le mandat est arrivé à terme. L’officier a par ailleurs dit toute son assurance en affirmant que ‘‘ses’’ soldats ‘‘ont suffisamment de moyens matériels pour accomplir la mission d’une armée républicaine’’. Au sujet des effectifs, le colonel Mataba s’est largement déployé pour montrer que même si l’on attendait l’arrivée des nouvelles recrues pour faciliter la tâche, il faut surtout savoir que “la sécurité n’est pas seulement une question d’effectifs, c’est d’abord et avant tout la qualité des soldats qui compte ; et que sur ce dernier point on n’a rien à craindre”.
Les propos du colonel Mataba viennent à point nommé car, après sept mois en poste dans l’île, ces forces étrangères sous la bannière de l’Union Africaine commençaient déjà à être perçues comme un filet de sécurité indispensable aux yeux de la majorité de la population insulaire depuis qu’elles sont venues prêter main forte à l’armée comorienne pour se débarrasser des rebelles séparatistes et libérer Ndzuwani le 25 mars de cette année.

Garder sa sérénité

Cependant les insulaires n’ont pas eu le temps de s’inquiéter de la sécurité de leur île. Les stratèges militaires ont réussi à tout mettre en œuvre pour que le départ des forces étrangères coïncide avec l’arrivée à Ndzuwani de nouveaux éléments de l’Armée nationale. Selon certaines sources, les deux forces se seraient croisées en mer car celle de l’And est arrivée sur l’île à 3heures du matin du 30 octobre, soit moins de douze heures après le départ de l’autre.
Les réactions recueillies auprès de la population au sujet de ce départ des forces étrangères et du redéploiement de l’And, semble indiquer que les habitants restent sereins : ‘‘Je n’ai aucune inquiétude, j’ai confiance en l’armée comorienne’’, a déclaré Anrichidine Souf de Bandrani qui devait ajouter: ‘‘d’ailleurs tout le monde savait que tôt ou tard les Tanzaniens et les Soudanais devaient partir de Ndzuwani et quitter les Comores définitivement’’. L’opinion de Tadjoudine Romli de Sima s’inscrit dans la même logique. Selon lui, ‘‘il appartient non seulement aux militaires mais à tous les Comoriens d’apprendre à offrir à notre pays la sécurité dont il a vraiment besoin”. Pour lui aussi, c’est une question de confiance. M. Tadjou affirme avoir entendu que les incursions au sud-ouest de Ndzuwani ce vendredi 31octobre, des éléments de l’And dans des véhicules militaires armés d’armes lourdes, ont fait ‘‘bonnes impressions en matière de sécurité auprès de la population’’.
Les multiples coups fourrés virtuels orchestrés ailleurs ne semblent par conséquent avoir aucun impact chez les Anjouanais qui commencent à faire confiance en l’armée républicaine comorienne, si l’on en croit l’opinion de la majorité qui commence à prendre conscience que le problème anjouanais est avant tout plus économique que politique.

Abidhar Abdallah

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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 14:04

 Source : Malango

Le gouvernement anjouanais refuse les Comoriens des autres îles refoulés de Mayotte
Mardi 21 octobre au port de Mutsamudu, les Comoriens originaires des îles de Mohéli et de la Grande-Comore refoulés de Mayotte ont été interdits de descendre du navire Maria Galanta. Les autorités ont sommé l'agence de les transférer dans leur île, avant de les héberger.
Mardi 21 octobre, trois ministres du gouvernement anjouanais, Bastoine Soulaïmana (Justice), Fadul Ahamed (Transports) et Mohamed Saïd (Intérieur) se sont rendu sur le quai du port de Mutsamudu afin d'assister à l'arrivée du Maria Galanta, chargé de Comoriens refoulés du territoire mahorais par les autorités françaises. Ils ont demandé à ce que les personnes originaires de la Grande-Comore et de Mohéli soient rapatriées dans leur île, et non à Anjouan. Après quelques minutes de négociations, ils ont finalement accepté d'héberger ces personnes en attendant qu'une solution soit trouvée, mais ont interdit au Maria Galanta de quitter le port.
"Il y a deux semaines, nous avons envoyé une note aux agences de voyages leur indiquant que désormais, elles doivent rapatrier les personnes expulsées de Mayotte au plus près de chez elles", indiquait mercredi 22 octobre le ministre des Transports d'Anjouan, Fadul Ahamed. "Nous sommes allés sur le port pour vérifier que cette note était bien respectée, ce qui n'a pas été le cas."
Cette note du gouvernement anjouanais date du 9 octobre dernier. Selon ce document envoyé aux trois agences de voyages (Comores Aviation, Tratringa 3 et Maria Galanta) qui acheminent les Comoriens refoulés par les autorités françaises de Mayotte vers Anjouan, il revient à l'agence de voyage de "rapatrier au plus près de chez eux" ces personnes. "Nous nous retrouvons à Anjouan avec des Grand-Comoriens et des Mohéliens qui n'ont rien à faire. Ils créent des troubles et n'ont aucun moyen de subsistance. Il nous semble légitime de demander à ce que l'Etat français prenne en charge leur retour chez eux", indique le ministre.
Toujours selon cette note, il n'est plus question que les personnes expulsées arrivent dépenaillées au port de Mutsamudu et à l'aéroport de Ouani. "On voit des jeunes en culotte, sans chemise, sans chaussures", dénonce le ministre des Transports. "C'est inhumain. Nous demandons à ce que les autorités françaises respectent les droits de l'Homme et permettent à ce que ces personnes puissent récupérer leurs affaires personnelles avant d'être expulsées. Dans le cas contraire, c'est à l'agence de voyage de leur fournir le minimum", poursuit-il. La note stipule également que les mineurs expulsés ne seront plus acceptés et devront retourner à Mayotte.
Si les agences ne respectent pas cette note à l'avenir, le ministre n'exclut pas de prendre prochainement "des mesures", sans préciser lesquelles. "Nous attendons de voir s'ils acceptent de coopérer", conclut M. Ahamed. "Si cela ne change pas, nous agirons en conséquence. Ce n'est que le début d'une série de mesures que nous comptons appliquer dans les prochains jours" a pour sa part déclaré le ministre de l'Intérieur.
A Mayotte, les autorités cachent difficilement leur désarroi face à ces "complications". "Nous en prenons acte. Ils sont souverains. Pour l'instant, il n'y a pas eu de refus, juste quelques complications", indique-t-on à la préfecture. Du côté des agences de voyage, on reste dubitatif. "On va aller sur place pour discuter avec les autorités. On leur demandera ce qu'on doit faire", expliquait mercredi un cadre de la compagnie Tratringa.
RC
Source : Malango
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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 19:40

Source Al watwan / 20 octobre 2008

Des sources proches des autorités de la sûreté nationale expliquent cette décision par “de forts soupons qui pèsent sur les concernés selon des renseignements dignes de foi”. Par ailleurs et de manière générale, les agents du service de l’immigration s’étonnent que depuis un moment la plupart des étrangers d’origine française qui arrivent à Anjouan disent toujours au moment de remplir leurs formalités qu’ils ‘‘vont au Sud ouest et Est de l’île’’, les parties du territoire anjouanais les plus proches de Maore.

Deux hommes et une femme, tous de nationalité française viennent d’être expulsés d’Anjouan vers Maore, l’île comorienne sous administration françaises. Galas Stéphane Joseph, Savin Emmanuel et Allot Agnès Yolaine âgés respectivement de 32 / et 26 ans selon les inscriptions relevées dans leur passeport, sont arrivés à Anjouan le vendredi 17 octobre dernier et à leur arrivée, se sont vus refusés le visa d’entrée et gardés en rétention à la gendarmerie nationale de l’île.

Des sources proches des autorités de la sûreté nationale expliquent cette décision par “de forts soupons qui pèsent sur les concernés selon des renseignements dignes de foi”. Un agent du service de l’immigration “affirme que rien qu’en regardant les passeports des deux parmi eux, on a l’impression que les photos ne collent pas comme il faut”. Les agents de l’immigration s’étonnent également du fait que depuis un moment la plupart des étrangers d’origine française qui arrivent à Anjouan disent toujours au moment de remplir leurs formalités qu’ils ‘‘vont au Sud-ouest et Est de l’île’’. La partie du territoire anjouanais la plus proche de Maore.

Du côté des Français, c’est le silence absolu. Rencontrés au port de Mutsamudu et à bord du bateau Maria Galanta le jour de leur départ pour Maore, ils n’ont pas voulu répondre aux questions de la presse qui voulait savoir leur version des choses à propos de cette expulsion. De même, ils ont tous refusé de décliner leur identité et répondent à toute question quasiment systématiquement : “je ne sais pas”. Ils ont eu la même attitude même au sujet des conditions de leur rétention. Toutefois ils ont remercié la presse pour les avoir rencontrés et ne semblaient pas affectés après les quarante huit heures de rétention.

Les réactions de la rue sont toute autres. Des rumeurs font croire que l’un des expulsés serait un gendarme français qui travaille dans les renseignements généraux. C’est peut-être la raison pour laquelle des Comoriens expulsés de Maore se frottent les mains et veulent y voir par là une réponse comorienne à l’encontre de la France.

Partout dans l’île, chacun y va de son petit commentaire sur les difficiles relations entre la France et les Comores.

Abidhar Abdallah

 

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 22:01

15 octobre 2008

Les habitants de l’île d’Anjouan se sont réveillés mardi avec une circulation bloquée sur l’axe routier Wani-Mirontsi. Quatre véhicules de transport en commun confisqués, semble-t-il, par des mirontsiens. Depuis la veille, une vive tension est montée entre les deux localités. Elle serait due selon certaines informations à ‘‘la confiscation, lundi soir, par des habitants de Ouani de cinq vedettes de pêches appartenant à des habitants de Mirontsi’’. En riposte, des barrages routiers ont été dressés à Mirontsi dès les premières lueurs du jour.

Voitures et piétons venant de la ville voisine encouraient des risques. Mais, rapidement les forces de l’ordre sont intervenues et l’ordre a été rétabli. Plusieurs personnes qu’on soupçonne d’être impliquées dans ses troubles sont interpellées et envoyées à la brigade de gendarmerie de Ouani pour une ‘‘enquête visant à éclaircir les événements’’.

L’histoire qui a conduit à ce conflit ne date pas d’aujourd’hui. Il s’agit d’un ‘‘différend de frontalières maritimes’’ qui remonte en 2004. A l’époque, les pêcheurs waniens reprochaient leurs voisins de Mirontsi de placer leurs filets hors de leur zone de pêche. Les événements avaient tourné à l’affrontement direct en mer entre pêcheurs. Un compromis avait été trouvé et une sorte de pacte signé par les deux parties antagonistes. Lequel pacte interdisait aux uns et aux autres de violer leurs frontières respectives.

Selon des informations recueillies auprès d’une consœur de la presse locale, les maires des deux localités se trouvaient l’après-midi de mardi à la gendarmerie de Wani, où une entente est, semble-t-il, en passe d’être trouvée. Le soir du lundi, la même démarche avait été tentée, sans résultat.

Moussa Sadrou


SOURCE : ALWATWAN.NET
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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 09:48

Cinq détenus politiques, tous anciens collaborateurs du colonel Mohamed Bacar, se sont évadés des cellules de la Gendarmerie dans la nuit de samedi, a-t-on appris dimanche à Moroni de sources militaires. L'information a été confirmée par le ministre de la Justice, Madi Ali, qui a indiqué que les évadés ont regagné Mayotte la nuit même à bord d'une vedette.

Les évadés sont les anciens ministres Mohamed Abdou Madi (Postes et Télécommunications, porte-parole du gouvernement Bacar), Djaanfar Salim (Intérieur), Ibrahim Mohamed Djayé (Santé), Dhoihirou Halidi (directeur de Cabinet de M. Bacar) et Moutouroifi Assane, autre proche du colonel Bacar.

"Nous sommes surpris de l'implication de soldats dans cette évasion", a déclaré le commandant régional de l'armée à Anjouan, le lieutenant- colonel Mohamed Daoud ajoutant : "Certains de nos hommes sont impliqués dans cette opération, le soldat en faction devant leur cellule est parti avec eux".

Il a indiqué qu'une enquête est ouverte par l'armée pour connaître les complicités éventuelles au sein de l'armée et dans les milieux politiques.

Le 14 juillet, les cinq hommes avaient bénéficié d'une liberté provisoire et étaient placés sous contrôle judiciaire par le juge Mohamed Abdou, dans un bras de fer avec le lieutenant-colonel Daoud qui s'était emparé des prisonniers pour les enfermer à la Gendarmerie.

Il est à noter que depuis, le juge Abdou affecté à Anjouan début juillet, a préféré regagner Moroni, la capitale comorienne, se disant dans l'impossibilité d'accomplir sa mission sur l'île anjouannaise.

"A Anjouan, les conditions de travail sont loin d'être favorables au travail d'un juge", a dit Mohamed Abdou, dénonçant l'immixtion de l'autorité militaire de l'île dans les affaires judiciaires. "D'ailleurs, je ne me sentais pas en sécurité", a-t-il ajouté.

Rappelons que l'évasion de ses compagnons est intervenue le jour même de l'arrivée du colonel Mohamed Bacar au Bénin, où il a obtenu l'asile politique.
 
Moroni - 20/07/2008

Pana

http://www.afriquenligne.fr/
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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 22:42
LU POUR VOUS

L'ancien ministre de l'Intérieur et l'ancien porte parole du régime Bacar, respectivement Djaffar Salim et Mohamed Abdou Madi (Mjamawé) ont fui l'île d'Anjouan pour une destination inconnue. Ils auraient bénéficié de la complicité des certains gendarmes. Au cours d'un entretien avec les représentants de la diaspora comorienne à Paris ce dimanche après-midi, le président Sambi a indiqué qu'il est informé de cette fuite. Ils seraient déjà arrivés à Mayotte et auraient demandé l'asile politique, a-t-il dit. Et le président Sambi d'ajouter que si le préfet de Mayotte ne les expulse pas, les négociations [du Groupe de Travail de Haut Niveau (GTHN)] engagées entre la France et les Comores risquent de s'interrompre. Par ailleurs, le procureur Idi Bazia alias Jeannot, nouvellement nommé procureur de la république à Anjouan serait évincé. Selon lui, il a demandé d'être affecter à Mohéli ou à la Grande Comore car il lui «est impossible de rendre justice à Anjouan ». « J'avoue que si le président de la république a la bonne volonté de rendre la justice indépendante, les autorités qui l'entourent entravent ses démarches », a déclaré, le procureur Idi Bazia, jeudi dernier. D'après le colonel Amed Daoud de la gendarmerie nationale à Anjouan, le procureur se serait permis de libérer des gens qui ne devrait pas l'être et d'arrêter d'autres dont les dossiers d'accusation ne sont pas encore complets.

Source : Comores4.skyrock.com
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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 21:06

Ci-dessous la liste des membres  du Cabinet présidentiel de l’ile  Autonome d’Anjouan :

-Monsieur Mahamoud Salim, Directeur de Cabinet du Chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan
-Monsieur Abdel Kader Charicane, Secrétaire Général du Gouvernement de l’Ile Autonome d’Anjouan
-Monsieur Chamouine Oithiki, chef Protocole à la Présidence de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Ibrahim Mohamed Allaoui, Conseiller Chargé des Investissements privés du Chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Mohamed Soulaimana, Conseil Politique du Chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Bacar Abdou, Conseiller Chargé des Affaires Sociales du de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Abdou Saïd Houmadi, Conseiller Chargé des reformes Administratives du chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Abdou Soufou, Conseiller Economique et des Investissements publics du chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Soultoine Ali, Conseiller chargé du renforcement des Capacités des Institution Administratives.
-Monsieur Bacar Riziki, Conseiller Juridique du chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 09:29

Ci-dessous la liste du premier gouvernement du nouveau chef de l'exécutif de l'île  autonome d'Anjouan, Moussa Toybou formé le mardi dernier :


- Ministre de la Santé et des Affaires Sociales: Dr Abdoussalami Abdou (Ami politique  du Président de l'Union il était déjà membre du "gouvernement interimaire". Voir ICI)
- Ministre des Finances et de l'Economie : Amed Bacar Mahmoud
- Ministre de la Justice : Bastoine Soulaimana (Magistrat très proche du Président de l'Union et candidat malheureux aux dernières éléctions, il avait soutenu Moussa Toyibou au 2eme tour. Voir ICI)
- Ministre de l'Education : Mohamed Boina Ali
- Ministre de l'Equipement : Fadhula Ahmed
- Ministre de la Production : Amirdine Boura

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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 15:27
La cérémonie d'investiture de Moussa Toybou, nouvellement élu président de l'île autonome d'Anjouan, s'est déroulée lundi à Dar-Najah, le palais présidentiel de l'île. Plus de deux milles personnes ont assisté à cet événement marquant la fin de la transition et le retour de l'île à la normalité constitutionnelle.

Le vice-président Ikililou Dhoinine, représentant le président de l'Union, a prononcé un discours relevant “la nouvelle page qui vient de s'ouvrir dans l'histoire politique de l'île”, et exhortant “les Anjouanais à tourner le dos aux démons du séparatisme pour renouer avec la paix et le développement”.

Le président par intérim, Lailizamane Abdou qui a déclaré “nous voici au terme du mandat qui nous avait été confié ce jour-là 31 mars 2008”.

Pour sa part, le nouveau président d'Anjouan, Moussa Toyb, s'exprimant avec beaucoup d'émotion déclare que “au moment où je viens de prêter serment et donc en ma qualité de président de l'île d'Anjouan durant cinq ans, j'ai l'agréable plaisir de prendre devant vous, mesdames et messieurs, la parole pour exprimer ma gratitude à l'endroit de la population anjouanaise toute entière pour la confiance qu'elle m'a témoignée lors des deux tours des élections du président de l'île d'Anjouan”.

Aux anjouanais, le président Toybou avertit que “des amis veulent nous aider et ne demandent que la paix”, indiquant que “le gouvernement que je mettrai en place dans les prochaines heures aura comme objectif de soulager les souffrances des Anjouanais”.
“Moussa Toybou demande aux anjouanais d'être patients et d'œuvrer pour la stabilité, la paix, la réconciliation”, et de “rejeter toute idée de séparatisme”.
Il remercie en passant “tous ceux qui ont oeuvré pour la tenue d'une élection libre, transparente et démocratique”, et “les efforts inlassables déployés par le président Sambi pour parvenir à la libération d'Anjouan sans effusion de sang”.
Dans son allocution d'investiture M. Toybou a remercié les pays amis des Comores qui n'ont cessé de soutenir l'île durant “ces dix ans de calvaire”, citant les organisations et les pays amis qui “ont apporté leur expérience et leur concours à la réussite de l'opération militaire “démocratie aux Comores”, visant à rétablir l'ordre constitutionnel “.

Dans son discours bilan de la période intérimaire, M. Lalizamane rappelle qu'à son actif, “la rentrée scolaire a été effectuée dès la première semaine de notre arrivée et le premier salaire est tombé le premier mois”.
M. Lalizamne explique “l'Union est présente dans les services de la douane, des impôts, du trésor, de l'éducation et de l'équipement”, de même que “les entreprises et les établissements publics comme les Hydrocarbures, l'Electricité d'Anjouan sont redevenus complémentaires” aux services de l'Union pendant que d'autres comme “l'Onicor et l'autorité portuaire ont carrément fusionné”.
Lailizamane dit aussi que “la chambre de commerce, l'outil de travail du secteur privé, a été rétrocédée à son véritable propriétaire à savoir les opérateurs économiques d'Anjouan”.
Le président par intérim, qui a cédé le pouvoir au président élu, recommande la construction rapide d'un Building administratif pouvant abriter plusieurs bureaux, mais aussi le lotissement d'un zone qui sera érigée en centre d'affaires où pourront se construire les banques et autres institutions ».

Le regard se tourne maintenant vers le nouvel élu, qui va présenter dans les prochaines heures sa première équipe gouvernementale et fixer ses priorités en matière de consolidation.
Al-watwan N° 1109 du 9 juillet 2008
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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 22:05

Cela s’est produit ce jour à l’aéroport d’Ouani sur l’ile d’Anjouan. Un accident très grave et incroyable a fait cinq victimes : un mort* et quatre blessés graves.

 

Selon des témoins oculaires, le jeune Soulaimane Abdallah Abdérémane Mchindra (le fils du "Président Zaglo" : un conteur et comédien célèbre à Ouani), un employé de l’aéroport, originaire de la ville d' Ouani, alors qu’il était entrain de débroussailler les abords de la piste est tombé sur un engin militaire. L'on parle d'un mortier A 60. Par inadvertance, il a donné un coup de coutelas sur l’engin en question. Ce qui a entrainé l’explosion. Le jeune Soulaimane est décédé et quatre de ses collègues sont blessés.  Il s'agirait d’un engin abandonné par les milices de Mohamed Bacar avant l'intervention militaire.


* le 07/07/2008 : un des blessés est décédé à l'hopital. IL s'agit d'Abdou Bacar originaire de Barakani
 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

05/07/2008 

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