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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 10:19

Source : Alwatwan.net / 01 avril 2009

Barakani, le village natal de l’ex-rebelle Mohamed Bacar, voisin de la ville de Wani, a été encore une fois le théâtre d’affrontements. Le problème foncier est à l’origine de ce drame qui frappe des familles entières. Il suffit d’une étincelle pour que les deux voisins se déclarent la guerre. Déjà meurtris par des anciennes querelles causées par des problèmes de parcelles de terrain, à d’abord Seleya, zone forestière, puis aujourd’hui à Marsatra, une sorte de limite entre Wani et Barakani.

Cette fois-ci des maisons en pailles et en tôles ont été détruites par des jeunes Waniens qui disent que les personnes résidentes occupent ces parcelles illégalement. Sur place, le décor laisse supposer la violence des attaques. Tout a été ravagé dans a zone.
Ahmed Mohamed Charif se déclarant propriétaire des lieux, a tenté de récupérer les terrains à plusieurs reprises pendant le régime Bacar. Il a essuyé un non-recevoir des autorités. Après la chute de Bacar, il a relancé les démarches, qui se sont faits plus insistantes ce dernier mois.

Un mois avant, une maison a été détruite par la personne qui s’en réclame mais a été reconstruite le lendemain même par les occupants. Les “ultimatums et les menaces ne pouvant rien”, selon lui, il a passé à l’acte, ordonnant la destruction des habitations par des jeunes de son village.

La crise dégénère, se généralise, les Barakaniens d’un coté, les Waniens de l’autre. A Wani, le mouvement se radicalise à tel point qu’un individu qui habite une parcelle, même à titre gracieux, est sommé de l’abandonner ou de la louer. Les démarches entreprises pour apaiser les tensions n’ont pas, à ce jour, abouti.

Mounira Ahmed

 

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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 14:26

Source : Alwatwan.net / 24-03-09

Premier anniversaire du débarquement. Journée de fête et de regain d’espoir à Anjouan

Parade-militaire Les moments forts de la fête ont cependant été la décoration du président tanzanien et son chef d’état-major par le chef de l’Etat comorien, ou encore la savoureuse prestation offerte par les jeunes recrues de l’armée comorienne dans leur parade, qui décrit un Karibu (bienvenue) sur le sol après un complexe tour de positionnement.

Anjouan a bien été au rendez-vous pour son premier accueil d’un chef d’Etat. La journée du mercredi toute entière, consacrée à la fête, a, selon certains, ravi la vedette à une traditionnelle Ide el Fitr et même un 6 juillet. De Wani, où a atterri à 9 heures la délégation tanzanienne, devancée une heure avant par celle du président comorien et du corps diplomatique, à la place Mzingaju, où avait lieu la fête, la marée humaine formait une clôture infinie des deux côtés de la voie. Si bien que pour aller doucement et pouvoir saluer tout le monde, le cortège des présidents a mis environ une heure pour parcourir les 5 kilomètres séparant l’aéroport de la capitale.
Parmi la pléthore d’invités (nationaux et étrangers) arrivés sur le lieu du défilé militaire, la personne de ustadh Soulaymane (tel que appelé par le président Sambi) a recueilli une ovation particulière. En fait, pendant un laps de temps, une partie non négligeable de l’assistance a confondu l’envoyé spécial du colonel Kaddafi avec le Guide de la Jamahiriya. Rien de moins!
Les moments forts de la fête ont cependant été la décoration du président tanzanien et son chef d’état-major par le chef de l’Etat comorien, ou encore la savoureuse prestation offerte par les jeunes recrues de l’armée comorienne dans leur parade, qui décrit un Karibu (bienvenue) sur le sol après un complexe tour de positionnement.
Avant que le spectacle ne commence à s’émousser sur la place célèbre place, l’entrée au pont de Mtsambamwe, sur la voie principale de Gungwamwe, était déjà bondée de monde. C’est ici que la manifestation joyeuse allait se poursuivre, avec l’inauguration de la succursale d’Exim Bank, abritée dans un bâtiment de location situé sur les lieux. Avant que le ruban ne soit coupé par le président Ahmad Abdallah Sambi, Yogesh Malec, le président directeur général d’Exim Bank a rappelé : “On est ici pour voir le président Sambi honorer sa promesse, celle d’ouvrir cette boite ici à Anjouan, un an après Ngazidja. Nous le remercions de nous permettre de mener nos activités sur le sol comorien, qui est, contrairement à ce que l’on dit, plein de ressources inexploitées.” Yogesh Malec a promis de doter la représentation anjouanaise d’exim Bank des dernières innovations technologiques afin de faire profiter sa clientèle du meilleur service bancaire.

MS



Fête de la libération à Ndzuwani : deux grands discours au stade de Missiri
 

Kikwete-a-Ndzuwani Le diable a donc été chassé, mais le président s’interroge sur “ce qu’ont gagné les Anjouanais depuis leur libération?” Son constat à ce sujet reste amer. L’île est toujours “marquée des empreintes d’une sévère pauvreté, perceptible partout.” Le président de l’Union a appelé à un “apaisement des cœurs”, car le bonheur ne doit, à sa connaissance, être loin. Sambi demande juste qu’on lui fasse confiance : “Croyez-moi, je connais des choses que vous ne connaissez pas.” Le président Kikwete, pour sa part, ne doute pas de la volonté des Comoriens de vouloir du bien à leur pays, mais appelle les uns les autres à mettre un terme aux tiraillements inutiles qui n’ont pour rôle que de miner ses véritables potentialités.

Mercredi après-midi, à l’occasion du meeting organisé au stade de Missiri pour la célébration du premier anniversaire de la libération d’Anjouan des mains des rebelles, deux discours ont été prononcés par les deux chefs d’Etat, comorien et tanzanien. Au préalable, Fundi Anlimdine de Domoni, parlant au nom des Anjouanais, a remercié le numéro un tanzanien ainsi que la Libye, le Sénégal et le Soudan pour “avoir prêté main forte à notre libération.” “Espérons que par la même démarche courageuse nous obtiendrons Mayotte. Les anjouanais sont confiants là-dessus ; ce soi-disant référendum de départementalisation sera peut-être un régal le matin, mais deviendra un vomi l’après-midi,” conclut-il.
Tout de suite après, le président Sambi prit la parole, faisant un récapitulatif de la situation à l’origine de cette célébration : “Il y a dans ce pays, des gens qui n’aiment pas voir les Comores en paix. Ils se sont laissés utiliser et nous avaient plongés dans la tourmente et la tristesse. Ces gens avaient tout d’abord assuré aux Anjouanais que s’ils hissaient le drapeau français, ils deviendraient des français. Leur mensonge s’est vite révélé, alors ils ont changé de mot d’ordre, mettant en avant un “manque d’équité” entre les îles pour proposer ensuite la division. Mais peu à peu, les Anjouanais se sont interrogés sur la validité de leurs thèses. C’est alors qu’ils ont transformé Anjouan en une gigantesque prison, où beaucoup d’exactions ont été commises. Des exactions qui ont touché tout le monde, y compris moi même.”
Le diable a donc été chassé, mais le président s’interroge sur “ce qu’ont gagné les Anjouanais depuis leur libération?” Son constat à ce sujet reste amer. L’île est toujours “marquée des empreintes d’une sévère pauvreté, perceptible partout.” L’exemple choisi est celui des 1520 élèves du primaire qui partagent sept salles de classes, à Hadda, dans le Nyumakele. La même situation se prévalant dans d’autres localités.

“Cessez les querelles intestines”

Une situation “en partie entretenue par la croissance rapide de la population dans l’île, qui atteindrait à l’heure actuelle 600 habitants au kilomètre carré.” Mais, convaincu que le surnombre peut des fois servir au développement (l’exemple est pris chez les Chinois), le président de l’Union a appelé à un “apaisement des cœurs”, car le bonheur ne doit, à sa connaissance, être loin. Sambi demande juste qu’on lui fasse confiance : “Croyez-moi, je connais des choses que vous ne connaissez pas.”
Le président Kikwete, pour sa part, ne doute pas de la volonté des Comoriens de vouloir du bien à leur pays, mais appelle les uns les autres à mettre un terme aux tiraillements inutiles qui n’ont pour rôle que de miner les véritables potentialités. “Cessez les querelles intestines, car c’est une cause de régression. Et n’écoutez pas les séparatistes…” Le “président le plus populaire d’Afrique”, comme l’a affectueusement nommé l’animateur de la cérémonie, s’est d’ailleurs félicité d’avoir été “un bon voisin, qui se doit d’éteindre le feu chez le voisin”. Allusion faite au soutien décisif que la Tanzanie a apporté à l’opération Démocratie aux Comores, dont il se réjouit des résultats, surtout “pour n’avoir occasionné aucune perte humaine.”
Mais la Tanzanie, comme l’a pré annoncé le président Sambi, ne nous soutient pas uniquement dans la guerre, mais aussi dans le développement. Aussi, Jakaya Kikwete a révélé les autres buts de sa visite aux Comores : “Nous sommes issus des mêmes origines (ethniques, ndlr), les Samba, les Makombe, les Wagnassa, comme vient de le souligner mon frère (parlant du premier orateur, Fundi Anlimdine). Il nous faut donc renforcer ces liens de fraternité.” C’est donc certainement une raison suffisante pour décider le président Kikwete de “réviser le coût du visa d’entrée en Tanzanie” ou de “le supprimer tout simplement”, avec l’aval des autorités comoriennes. Par cet acte, le chef de la République unie de Tanzanie souhaite impulser le commerce bilatéral, et renforcer la coopération dans le domaine de la Santé, des Transports et de la Communication.
Il faut dire que le partenariat entre les deux pays dans ces domaines existe déjà, mais d’une manière un peu “anarchique” et peu développée. Le président Kikwete ne se targue pas de pouvoir “remorquer” les Comores, mais assure que les tanzaniens sont prêts à partager le peu qu’ils ont avec leurs frères comoriens.

Moussa Sardou

 

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:55
Source : Alwatwan.net / 06 janvier 2009

La visite du président au camp de la gendarmerie nationale de Hombo n’a pas été dictée par le hasard. Si l’on en croit certains faits, il se passe à Anjouan des choses pas tout à fait claires... Le camp de la gendarmerie nationale de Hombo, à Mutsamudu, a reçu le matin du 1er janvier la visite du chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi. Les hommes en kaki auraient pu, s’ils avaient eu le temps, préparer un toast pour l’événement. Mais vite, ils devaient se rendre compte que le premier magistrat du pays n’était pas venu pour trinquer. Et visiblement, il était très en colère, d’après les journalistes et les nombreuses personnes présents. L’événement était en effet relayé en direct par l’antenne locale de la radio nationale et plusieurs personnes y ont été conviées à assister.

Sambi avait un message, direct et clair, à passer aux gendarmes : ‘‘J’attire votre attention. Vous êtes là pour servir le peuple, et pas pour le terroriser, que ceux parmi vous qui ne peuvent s’en tenir à cela, s’en aillent ![/i]’’. Au chef du commandement régional de l’armée nationale, le colonel Ahmed Daoud, le président lance : ‘‘[i]Je vous tiens responsable des bavures de vos hommes et si vous ne les punissez pas, c’est vous qui serez puni!’’. Pris au dépourvu, un gendarme avoue : ‘‘Je ne m’attendais pas du tout à ça[/i]’’.

Interrogés après la salve présidentielle, des gendarmes ont soutenu que le président ‘‘[i]ne devait pas venir les humilier devant la population, et qu’il devait passer par leurs supérieurs hiérarchiques’’[/i]. Mais c’est sans doute oublier que le président de la République demeure aussi le chef des armées et que c’est lui qui nomme les ‘‘[i]supérieurs’’. Ce qui est sûr, c’est que la visite du président n’a pas été dictée par le hasard. Et sa colère, sans doute bien justifiée si l’on en croit les réactions de la population. De l’avis de celle-ci ‘‘ il y a de l’excès, dans le rôle de maintien de l’ordre qu’assurent les gendarmes et les militaires de l’île[/i]’’. Lors de son dernier séjour à Anjouan, le chef de l’Etat en était averti. Par groupe ou en solo, beaucoup sont les habitants qui s’en sont plaints auprès de lui. Il l’a lui-même fait savoir.
Selon un commandant de compagnie de la gendarmerie de l’île, Charaf Soufou, c’est l’histoire de deux jeunes gens évadés de la prison de Patsy et retrouvés sauvagement rossés par leurs traqueurs, qui est à l’origine de tout.

 ‘‘[i]Mansoib et Bassam sont arrivés à l’hôpital (emmenés par leurs bourreaux) complètement amochés’’, confie-t-il. Trop c’est trop! Le chef de compagnie avoue avoir lui-même été révolté par l’état dans lequel se trouvaient les jeunes gens et leur a suggéré de porter plainte, sitôt rétablis. Il précise en outre qu’il s’agissait là d’un ‘‘acte isolé, commis par deux ou trois soldats (mais pas des gendarmes, la nuance est pour lui importante) de la Force comorienne de défense (Fcd)’’.

 L’affaire des prisonniers en fuite rattrapés et battus à mort (d’après l’avis de plusieurs personnes jointes par téléphones), tient lieu d’un cas d’abus parmi d’autres, nombreux, recensés sur l’île depuis les événements de novembre dernier à Bandrani.

Des militaires auraient dit : ‘‘Si Anjouan est réputée être dure, eh bien nous allons y mettre de l’ordre[/i]’’. ‘‘[i]Le problème c’est que, de l’avis des habitants, leurs agissements dépassent le cadre de maintien de l’ordre’’.

Cependant, de l’avis général, ces agissements outranciers des militaires et gendarmes dans leur rôle remonte à bien avant les émeutes de Bandrani. Lors de la pénurie aigue du carburant en juin, un pompiste de Pagé a vu ses cuves vidées de force par un groupe de soldats qui ont vendu d’autorité tout leur contenu à qui ils voulaient avant de lui remettre l’argent et de s’en aller comme si de rien n’était. Des agissements similaires avaient été constatés ailleurs dans l’île.
Mais, c’est le cas des deux jeunes prisonniers en fuite qui allaient être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et faire monter au créneau le président lui-même.

Sardou Moussa
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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 12:15

LE rapport de l’Observatoire des Droits de l’Enfant de la Région de l’Océan Indien (ODEROI) sur "Les Adolescents dans l’Océan Indien : Nouveau Contexte, Nouveaux Enjeux" a été présenté le 19 décembre 2008 à l’Alliance Française de Mutsamudu à l’Ile comorienne d’Anjouan, après son lancement, le 16 mai à Moroni. La cérémonie, présidée par le ministre de l’Education nationale, en présence, entre autres, du Ministre des Relations extérieures et de la Coopération de l’Union des Comores, du Président de l’île autonome d’Anjouan, de la Commission de l’Océan Indien (COI), de Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) Comores et Madagascar et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) de Maurice, ainsi que des jeunes, a été l’occasion de revenir sur la situation des adolescents dans la région de l’océan Indien, et en particulier aux Comores.


La jeunesse souffre, écoutez-la

« La jeunesse souffre. Elle appelle au secours. Écoutez-la », a lancé la jeune présentatrice, en vue de manifester son cri d’alarme face aux différents fléaux que rencontrent les jeunes Anjouanais. Des fléaux que l’adolescente Nasma Zaidou a largement énumérés lors de sa présentation du rapport de l’ODEROI. Elle a, en effet, procédé à un tour d’horizon des multiples défis auxquels font face les adolescents de la région, tels qu’évoqués dans le rapport, notamment en matière d’éducation, de formation professionnelle, de travail, de sexualité précoce, des comportements à risques, de santé et du bien-être et des loisirs.
Une présentation saluée par le représentant de l’UNICEF pour Madagascar et Maurice, Bruno Maes, qui a souligné que l’Union des Comores est le pays de la COI ayant la plus forte urbanisation avec un pourcentage urbain qui passerait, comme l’évoque l’étude, de 37% à 51% d’ici 2025. Ce qui susciterait beaucoup d’interrogations sur l’avenir de ces jeunes qui souhaitent devenir, comme l’a déclaré Nasma Zaidou, les dirigeants de demain. « Je pourrai, peut-être, devenir un jour Présidente de la République, pourquoi pas ? », a-t-elle ajouté pour sensibiliser les autorités politiques, les partenaires et les adultes à donner la chance aux jeunes pour mieux préparer leur avenir.


Donner la chance aux jeunes pour mieux préparer l’avenir

Mais, pour ce faire, un certain nombre de défis doit être relevé. Il s’agira d’un défi en termes de services de santé, d’éducation, d’insertion professionnelle, de pauvreté urbaine et de socialisation qui devront suivre le même rythme. « C’est vous, les adolescents et jeunes des Comores, qui devrez vivre avec les conséquences des décisions que nous prenons aujourd’hui », a déclaré le représentant de l’UNICEF. Et d’ajouter : « vous avez le droit de faire entendre votre voix, mais aussi la responsabilité d’agir. Et nous, nous avons le devoir de vous écouter et la responsabilité de vous soutenir ».
Un message qui vient à point nommé, avec la mise en place officielle, lors de la cérémonie, d’un Parlement des jeunes Anjouanais qui sera, comme l’a affirmé son Président, le jeune Edine Hamid, une sorte de rupture avec le passé. En effet, malgré le nombre élevé des jeunes et des enfants à Anjouan, qui constituent une part importante de la population, les jeunes se plaignent de n’être ni associés, ni consultés dans la prise des décisions qui les concernent. Ce Parlement - qui a vu le jour le 25 novembre de cette année - est donc une source d’espoir pour ces derniers, d’autant plus qu’il vise à favoriser l’éducation à la citoyenneté et la participation des jeunes à la prise des décisions les concernant. Il conviendrait de rappeler qu’il est le deuxième du genre, à l’heure actuelle, au niveau de l’océan Indien, après le Conseil des Jeunes de l’île de La Réunion.


Associer les jeunes Anjouanais dans les décisions

Ce Parlement des jeunes regroupe 25 élèves issus des différents établissements scolaires des 25 circonscriptions d’Anjouan. Selon le Président de l’île, Moussa Toybou, cette initiative est une réponse de son gouvernement aux doléances soulevées par les jeunes afin de les associer davantage dans les décisions qui les concernent, en cette année décrétée par l’Union Africaine comme l’année de la jeunesse africaine. A noter que l’Union des Comores attend l’installation du Parlement au niveau de trois îles pour mettre en place le Parlement des jeunes de l’Union, tel que l’a annoncé le Ministre de l’Education nationale, Kamaldine Afraitane, qui lisait le discours du Président de l’Union des Comores, Sem Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Et de poursuivre, pour justifier ses propos, que cela, en vue d’une meilleure prise en compte des avis des jeunes dans les politiques et programmes du développement du pays. « Notre politique de la jeunesse validée en juin 2001 doit être actualisée pour tenir compte des recommandations de l’étude sur les adolescents et des dispositions de la Charte africaine de la Jeunesse », a-t-il souligné.
Cela démontre que le rapport de l’ODEROI sur "Les Adolescents" a commencé à porter ses fruits aux Comores, avec, entre autres, la mise en place de ce Parlement, qui a été également saluée par la représentante du Secrétaire général de la COI, Fatoumia Ali Bazi, avant d’appeler les jeunes Comoriens à participer davantage dans l’émission de télévision "Jeunes 5/5" qui consiste à donner la parole aux jeunes pour s’exprimer, échanger et agir sur différents points les concernant. En tout cas, l’espoir est de mise.


Loulou Alfeine,
Chargée de communication à l’ODEROI
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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 11:50
 

Jeudi 25 Décembre 2008 - 20:33:23  - Malango Mayotte

Vendredi 19 décembre à Chitsangani Mutsamudu, vent de panique pour les uns, miracle anjouanais pour les autres, les riverains d'une des deux plages de l’Hôtel Al Amal, viennent d’être alertés par une odeur nauséabonde qui se dégage des rochers en contact avec l’océan bordant la principale structure hôtelière d’Anjouan.

 

Marée noire ou "don de Dieu" ?

 

 


La couleur jaune du produit trouvé sur la plage de Mutsamudu permet d'écarter l'hypothèse d'une marée noire classique. Il s'agit plus probablement d'une pollution chimique.
A quel point le produit peut-il être nocif pour la population? C'est la question à laquelle les autorités vont devoir apporter très rapidement une réponse.
Viendra ensuite la recherche de l'origine du produit.
 

 

«  Il était sur les coups de midi. Je me rendais à la Mosquée pour la grande prière de vendredi quand j’ai senti  une odeur pas facile à respirer. Un mélange d’œufs pourris et de produits chimiques. Il a fallu que je revienne à la maison pour prendre un médicament afin d’éviter le vomissement. Mon corps ne répondait pas comme il fallait. Il y a  quelque chose qui n'allait pas dans l’air », s’inquiète Mansour, un opérateur économique qui habite à quelques pas de là. Il flotte sur l'eau un liquide jaunâtre, huileux et inflammable.

Dès la première alerte par une dame qui allait baigner son enfant dans les environs, le monde afflue de partout. Le test manuel  pour tenter de percer les mystères de ce produit, les riverains en brûlent un peu et... Nous imaginons la suite.

« C’est du pétrole. Dieu nous a bénis ». Cette parole lancée sur la petite plage rocailleuse d'où sortait du fond des rochers  un liquide qui s’enflamme et sent les hydrocarbures, fait en un éclair le tour de Mutsamudu et  de sa périphérie. On pouvait voir des jerricanes, bidons, seaux et bouteilles. Chacun s’approvisionnait, de « ce don de la nature », comme le crie une dame d’une quarantaine d’année, venue spécialement de Mirontsy pour tirer sa part de… pétrole, un bidon de 5 litres bien plein sur la tête, le surplus dégoulinant le long du corps.

Il a fallu faire appel à l’armée, après deux tentatives d'évacuation des lieux par la gendarmerie, une heure après la "découverte".

Ce lundi 22 décembre, trois jours après cette découverte mystérieuse, le doute plane toujours. Le dépôt d’Anjouan de Comores Hydrocarbures  a mobilisé une pelleteuse pour tenter de lever le mystère. Des prélèvements ont été faits et envoyé à Moroni.

 

L’hypothèse d’un dégazage est vite abandonnée. Selon un agent de Comores Hydrocarbures « puisqu’il n’y a pas eu de marée polluante, on ne peut pas parler de dégazage. On devrait peut être s'interroger s’il n’y aurait pas dans un dépôt d’hydrocarbures ou une réserve dans le secteur ou un entreposage de déchets. Qui sait ? Ça peut être aussi avec un faible pourcentage l’effet d’un phénomène naturel, mais ce n’est pas scientifiquement croyable. »

 

Le témoignage de Manssour, appuyé par deux de ses voisins, apporte bien la preuve que ce produit peut s’avérer nocif pour la santé des riverains et même contaminer toute la baie de Mutsamudu.


Ndzuani Hebdo

 

 

Jeudi 25 Décembre 2008 - 20:33:23  - Malango Mayotte

 
Vendredi 19 décembre à Chitsangani Mutsamudu, vent de panique pour les uns, miracle anjouanais pour les autres, les riverains d'une des deux plages de l’Hôtel Al Amal, viennent d’être alertés par une odeur nauséabonde qui se dégage des rochers en contact avec l’océan bordant la principale structure hôtelière d’Anjouan.

 

Marée noire ou "don de Dieu" ?

 

 


La couleur jaune du produit trouvé sur la plage de Mutsamudu permet d'écarter l'hypothèse d'une marée noire classique. Il s'agit plus probablement d'une pollution chimique.
A quel point le produit peut-il être nocif pour la population? C'est la question à laquelle les autorités vont devoir apporter très rapidement une réponse.
Viendra ensuite la recherche de l'origine du produit.
 

 

«  Il était sur les coups de midi. Je me rendais à la Mosquée pour la grande prière de vendredi quand j’ai senti  une odeur pas facile à respirer. Un mélange d’œufs pourris et de produits chimiques. Il a fallu que je revienne à la maison pour prendre un médicament afin d’éviter le vomissement. Mon corps ne répondait pas comme il fallait. Il y a  quelque chose qui n'allait pas dans l’air », s’inquiète Mansour, un opérateur économique qui habite à quelques pas de là. Il flotte sur l'eau un liquide jaunâtre, huileux et inflammable.

Dès la première alerte par une dame qui allait baigner son enfant dans les environs, le monde afflue de partout. Le test manuel  pour tenter de percer les mystères de ce produit, les riverains en brûlent un peu et... Nous imaginons la suite.

« C’est du pétrole. Dieu nous a bénis ». Cette parole lancée sur la petite plage rocailleuse d'où sortait du fond des rochers  un liquide qui s’enflamme et sent les hydrocarbures, fait en un éclair le tour de Mutsamudu et  de sa périphérie. On pouvait voir des jerricanes, bidons, seaux et bouteilles. Chacun s’approvisionnait, de « ce don de la nature », comme le crie une dame d’une quarantaine d’année, venue spécialement de Mirontsy pour tirer sa part de… pétrole, un bidon de 5 litres bien plein sur la tête, le surplus dégoulinant le long du corps.

Il a fallu faire appel à l’armée, après deux tentatives d'évacuation des lieux par la gendarmerie, une heure après la "découverte".

Ce lundi 22 décembre, trois jours après cette découverte mystérieuse, le doute plane toujours. Le dépôt d’Anjouan de Comores Hydrocarbures  a mobilisé une pelleteuse pour tenter de lever le mystère. Des prélèvements ont été faits et envoyé à Moroni.

 

L’hypothèse d’un dégazage est vite abandonnée. Selon un agent de Comores Hydrocarbures « puisqu’il n’y a pas eu de marée polluante, on ne peut pas parler de dégazage. On devrait peut être s'interroger s’il n’y aurait pas dans un dépôt d’hydrocarbures ou une réserve dans le secteur ou un entreposage de déchets. Qui sait ? Ça peut être aussi avec un faible pourcentage l’effet d’un phénomène naturel, mais ce n’est pas scientifiquement croyable. »

 

Le témoignage de Manssour, appuyé par deux de ses voisins, apporte bien la preuve que ce produit peut s’avérer nocif pour la santé des riverains et même contaminer toute la baie de Mutsamudu.


Ndzuani Hebdo

 

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 18:51
Découverte d’un produit combustible à Anjouan 

Mutsamudu, mercredi 24 décembre 2008 (HZK-Presse)
– Un produit ressemblant, tantôt à du pétrole lampant, tantôt à du gaz oïl, tantôt à de l'essence mais qui n'a rien à avoir avec aucun de ces produits, a été découvert depuis vendredi dernier sur une plage de l'île d'Anjouan à Mutsamudu, près de l'hôtel Al Amal. D'où sort ce produit, on en sait rien pour l'instant de sa provenance, mais ce qui est certain c'est que pendant la marée basse on observe sous des rochers l'effervescence de ce produit non identifié, et depuis vendredi dernier, les habitants au courant de la nouvelle se sont aussitôt rués sur les lieux pour s'en approvisionner.

Jusqu'à maintenant on les trouve sur cette même plage entrain de remplir leur jerricane. On peut dire félicitation pour le nouveau produit qui vient d'arriver sur le marché, certaines personnes ont même commencé à le commercialiser dans les coulisses. Surtout les jeunes très passionnés de la plage ont avec eux des petites bouteilles en plastic d'un demi litre ou d'un litre, qu'ils remplissent à volonté, et chaque nouveau venu qui arrive se le procure et en emporte dans son village pour le montrer aux autres. Un enfant, Ahmed Abdou, avec trois litres, vient de s'acheter un pantalon jeans.

Depuis vendredi dernier des aller et retour, parmi lesquels on rencontre des personnes venant même du sud de l'île précisément de Niyoumakélé. Pour Mr Ismael Mohamed originaire de Hadda Daoueni, « mon seul but était de venir vérifier l'information de mes propres yeux et de pouvoir si possible emporter quelques litres à la maison et montrer aux gens du village ».
Ce qui est sur, ce produit dont on ignore encore la nature possède une couleur ressemblant à de l'essence avec une odeur d'un produit combustible, mais en même temps il est combustible et selon les responsables des hydrocarbures à Anjouan, il faut s'en méfier car il pourrait être dangereux.

Pour s'enquérir de la situation, plusieurs personnalités ont visité les lieux, notamment le directeur de cabinet à la présidence de l'Union chargé de la défense et des ministres du gouvernement de l'ile. Ce dernier, par la voix de son ministre chargé des hydrocarbures, Fadhuili Ahamed, vient de prendre des mesures afin d'éviter tout danger à la population. On a lancé le message haut et fort aux personnes qui se sont procuré le produit de faire usage de le faire couler ou l'expédier à Comores Hydrocarbure en attendant les premiers résultats des analyses qui seront donnés par un laboratoire de Madagascar.

En fait le produit a été expédié dans des pays de la région notamment Madagascar pour des analyses. Les autorités attendent ces résultats mais toutefois on mène une sensibilisation de la population contre l'usage de ce produit qui peut s'avérer nocif.

Ici la population reste dans l'attente, espérant une bonne nouvelle et l'on parle d'un manque à gagner énorme. Mais rappelons que ce n'est pas la première fois qu'une telle découverte est constatée dans l'ile. Un témoin raconte qu'aux années soixante dix pendant l'époque coloniale, des maçons entrain de creuser des citernes à l'hôtel Al Amal à Mutsamudu, avaient découvert des traces d'un produit dont ces derniers ignoraient l'origine, et on a attendu encore près de quinze ans, dans les années quatre vingt, pour constater un phénomène similaire, lorsqu'on construisait la route de Chandra dans la cuvette menant Mutsamudu.

Des employés ont fait à nouveau la découverte et cette fois-ci c'est à Chandra, l'annonce a été félicitée par une forte population, le président à l'époque Ahmed Abdallah Abdérémane a seulement dit que « c'est du cinéma », il a même autorisé l'armée d'aller cimenter cette partie où l'on avait découvert ce liquide, le chef de l'Etat n'ayant pas pris au sérieux la découverte et les choses se sont passées comme ça.
T
outefois à la même époque à Ongoju dans la région de Niyoumakélé d'autres personnes disaient avoir trouvé de l'or mais à nouveau, Ahmed Abdallah n'y a pas cru. Ici on préfère n'exclure aucune hypothèse, car le sous sol de l'archipel peut bien cacher des richesses insoupçonnées, mais c'est la volonté qui manque pour l'exploration scientifique, dit-on.

A Domoni, des maçons en train de creuser des W.C ont découvert dans le sous sol un passage comme un couloir qui va jusqu'à quatre mètres. Ce mardi une personne qui travaille au CNDRS [Centre national de documentation et de recherche scientifique] est venu constater cette ancienne maison sous sol mais il prévoit de continuer ses travaux toujours dans cette même semaine.
Naouir Eddine Papammwegne
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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 20:30

Source : alwatwan.net/22 décembre 2008 

Reportage-barakani2.gif Perché sur les hauteurs de Ouani, Barakani se remet difficilement de la chute de Mohamed Bacar, aujourd’hui exilé au Bénin. Comment vit le village natal de l’ex-homme fort d’Anjouan? Qu’en est-il de la famille et des biens du colonel déchu? Nos reporters se sont rendus sur place.

Décidément, Barakani n’est plus ce qu’il était. Les militaires aux abords de la résidence privée de Mohamed Bacar et les véhicules de service au détour de chaque ruelle sont désormais un vieux souvenir. Cette petite localité de moins de 300 âmes, située à huit kilomètres de Mutsamudu, ressemble aujourd’hui à n’importe quel autre village d’Anjouan. Comme partout, les cases en paille se comptent par centaines et la pauvreté se lit sur le visage des habitants. N’empêche : on retrouve à Barakani certains témoignages d’une cité qui a vécu les heures fastes de la République. La plupart des ruelles sont en béton et on peut distinguer des maisons d’un standing pas ordinaire.
‘‘Mohamed Bacar s’intéressait au développement de Barakani. Il a beaucoup contribué à l’aménagement des pistes à l’intérieur du village. Sous son règne, la plupart des jeunes ont été recrutés dans divers départements administratifs’’ ; raconte Abdou Houmadi, lui-même chargé du service de reproduction à l’assemblée de l’île. Aussitôt après la chute du régime, Houmadi et ses ‘‘frères’’ ont été licenciés, sans autre forme de procès, et priés de déguerpir. ‘‘Le seul fonctionnaire de Barakani en exercice est monsieur le maire, nommé par le président Moussa Toybou’’, dit-il, pointant son index vers le siège de la mairie.
Madi Attoumani dit ne pas comprendre cette ‘‘chasse aux sorcières’’ au sein de l’appareil administratif de l’île. ‘‘Pourquoi veut-on confondre le destin d’un homme avec celui de tout un village? Ahmed Abdallah est mort, Domoni n’a jamais été victime de cet ostracisme; pourtant, Dieu sait comment il a géré ce pays’’, s’emporte Kassim, un jeune cadre du village.
A Barakani, ne cherchez surtout pas à rencontrer un proche de Bacar. ‘‘Ils ne sont pas là. Les uns sont partis à Mayotte, les autres à la Réunion’’, nous a dit un habitant lorsque nous avions demandé à entrer en contact avec la famille du président déchu. En effet, sa mère est décédée récemment, aussitôt après la libération de l’île, tandis que sa sœur, Fatima Bacar, a trouvé refuge à Mayotte et Abdou, chef incontesté de la tristement célèbre Force de gendarmerie d’Anjouan (Fga), est à la Réunion. Sa femme et ses enfants se sont établis au nord de la France depuis plusieurs années.
Malgré l’absence de la famille Bacar, des habitants de Barakani prennent soin des biens du colonel. Livrée au pillage dans la foulée du débarquement militaire de mars dernier, la résidence de l’ex-numéro un d’Anjouan bénéficie aujourd’hui de l’attention de certains dans le village qui ont érigé des briques à l’entrée principale pour empêcher toute intrusion sur les lieux.
A Barakani, nombreux sont ceux qui sont encore nostalgiques de l’ancien pouvoir. Non parce que Mohamed Bacar était un des leurs, mais ‘‘à cette époque-là, on ne parlait pas de pénurie des denrées de première nécessité et les produits ne coûtaient pas aussi cher’’, disent-ils. ‘‘Aujourd’hui, pour se payer un sac de riz, il en faut plus de 15 000 francs, alors qu’il était à 12 000 sous Bacar. Le coût de vie de la population était sensiblement plus abordable’’, entend-t-on souvent à Barakani.
Le village natal de l’ex-dictateur ferait l’objet d’une étroite surveillance militaire, à en croire des habitants qui témoignent que des bruits de botte résonnent en permanence le soir à Barakani. ‘‘Nous ne savons pas si tous les villages reçoivent ces visites, mais ici c’est le cas’’, selon un jeune du village.

Mohamed Inoussa
Envoyé spécial
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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 11:06

Source : Alwatwan.net/18 décembre 2008

Les zilindro (ces rassemblements populaires à Ndzuwani), de Mutsamudu, Wani et probablement d’autres localités de l’île ont trouvé le sujet de palabre et, vraisemblablement, de lamentation, de la semaine. Il a été directement puisé de la cérémonie de réouverture du vice-consulat de l’ambassade de France sur l’île, vendredi dernier.

Après la cérémonie officielle, à laquelle avaient assisté le président de l’île, certains membres de son gouvernement et le ministre des Relations extérieures, l’ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade, a proposé d’inaugurer la première délivrance de visa pour Maore à partir du sol anjouanais, à un passeport d’une autorité comorienne.
Après quelque hésitation (à cause d’une certaine gêne, ont raconté des témoins), un volontaire se fit connaître : c’était le ministre anjouanais des transports, Fadhul Ahamed. Il reçut, bien entendu, le fameux visa multi-entrées de quatre-vingt dix jours, s’il vous plaît. Après cela, l’ambassadeur de France, Luc Hallade, a précisé tout sourire. ‘‘J’aurais pu tout aussi le délivrer au président (Moussa Toybou, ndlr), mais il en a déjà!’’,
Jusque-là, ‘‘rien d’extraordinaire’’[/i]. Si ce n’est que ce ministre des transports et de l’énergie, visiblement assez réjoui de pouvoir, désormais et durant trois mois, faire sans souci la traversée sans risque de noyade, faisait, il y a quelques semaines, la ‘‘[i]Une’’ dans les nouvelles de l’île à propos de ses querelles avec les compagnies de transport des Comoriens expulsés de Maore.

L’on se souvient (les zilindro, surtout, se souviennent), qu’à plusieurs reprises, ce responsable joua le rôle de capitaine du port lors de l’arrivée du Maria Galanta, pour, disait-il, s’assurer que ‘‘nos frères sont rapatriés dans des conditions décentes’’. A deux reprises, le Maria Galanta fut interdit de quitter le port de Mutsamudu, lorsque le ministre avait jugé la compagnie non respectueuse des conditions de reconduite proposées.
Ce qui est sûr, c’est que le shilindro, en fin de compte, croit, à tort ou à raison, que le calme du Maria Galanta et des autorités préfectorales de Mayotte vis-à-vis de cette autorité est, enfin, garanti.

S.M.

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 23:57

Source : Alwatwan.net / 26 novembre 2008

Le chef de l’exécutif de Ndzuwani a remanié son premier gouvernement, cinq mois après son investiture à la présidence de l’île autonome et mis en place son second gouvernement. Tous les membres de l’équipe sortante sont reconduits dans leurs mêmes départements à l’exception de Bastoine Soulaïmane, qui dirigeait le ministère de la Justice, des Affaires islamiques et des droits de l’homme. Les raisons de l’écartement de l’ancien challenger de Toybou, à l’élection présidentielle de l’île, ne sont pas encore connues. Cependant, le décret 08-047/PR/IAA du 24 novembre ne comporte pas de ministre de la Justice. Le portefeuille n’est pas attribué mais les autres départements sont greffés dans d’autres ministères. Les Affaires islamiques sont rattachées au ministère des l’Education, des Arts, de la Culture, des la Jeunesse et des Sports, et les Droits de l’homme sont désormais sous l’autorité du ministre de la Production, de la Pêche, de l’Environnement, du Tourisme et de l’Artisanat.


Il est à souligner que le ministre de la Justice de Ndzuwani sortant aurait passé des moments difficiles avec ses collaborateurs pour des questions de compétences et de gestion de l’administration pénitentiaire de l’île.


Le gouvernement Toybou II est réduit à six membres. Ahmed Bacar Mahamoudou, ministre des Finances, du Budget, du Plan, de l’Economie, du Commerce et des Investissements ; Docteur Abdou Salami Abdou, ministre de la Santé, de la Promotion du Genre et des Affaires sociales et Porte-parole du gouvernement ; Mohamed Said, ministre de l’Intérieur, de la Fonction publique, de l’Emploi, du Travail, de l’Information, de la Coopération décentralisée et chargé des relations avec les Institutions ; Mouhamadi Boinali, ministre de l’ Education, des Arts, de la Culture, des la Jeunesse, des Sports et des Affaires islamiques ; Fadhuli Ahamed, ministre de l’Equipement, de l’Energie, des Mines, de l’Industrie, des Transports, des Postes et Télécommunications de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat ; et Amirddine Boura, ministre de la Production, de la Pêche, de l’Environnement, du Tourisme, de l’Artisanat et des Droits de l’homme.


Moussa Toybou vient ainsi de confirmer sa confiance aux ministres qu’il a reconduits dans leurs fonctions.

M.S.A.

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 00:19
Comores : Le gouvernement anjouanais refuse une quarantaine de Comoriens refoulés de Mayotte
Une cinquantaine de Comoriens refoulés du territoire mahorais mais dont le gouvernement anjouanais n'a pas voulu ont fait l'aller-retour entre Mayotte et Anjouan dans la seule journée du mercredi 5 novembre.
Les personnes sont arrivées vers 17 heures après un aller-retour Mayotte-Anjouan. Elles ont été embarquées dans un car en direction du CRA.
Objets d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, 106 Comoriens ont été embarqués dans la matinée du 5 novembre à bord du navire Maria Galanta, à Dzaoudzi, pour être reconduits vers Anjouan. Mais à leur arrivée à Mutsamudu en début d'après-midi, 49 d'entre eux selon des sources anjouanaises – une quarantaine selon la préfecture de Mayotte - n'ont pas été autorisés à sortir du port. Le ministre des Transports d'Anjouan, Fadul Ahamed, présent sur place, a selon un journaliste témoin de la scène exhorté la compagnie maritime à les réembarquer et à les réacheminer à Mayotte.
Raison invoquée : les noms de ces personnes ne figuraient pas sur la liste fournie par les autorités françaises, comme exigé depuis peu par Mutsamudu. "La liste comprenait 56 noms, or il y avait 106 personnes en tout", indique notre source. "C'est un mauvais concours de circonstance", reconnaissait mercredi soir le chef de cabinet du préfet. "Ces personnes avaient été interceptées à bord d'un kwassa hier [mardi]. Elles ont été renvoyées au plus vite mais la liste réactualisée n'est - selon les autorités anjouanaises - pas parvenue à temps. D'où leur décision."
Selon une source anjouanaise, une autre raison a été avancée par le ministre des Transports (qui était injoignable mercredi soir) : "Certaines de ces personnes étaient habillées en haillons, ce que n'a pas accepté le ministre. D'autres qui avaient travaillé à Mayotte n'avaient pas reçu leur salaire".
Le 9 octobre dernier, le gouvernement anjouanais avait envoyé une note aux trois agences de voyages (Comores Aviation, Tratringa 3 et Maria Galanta) qui acheminent les sans-papiers refoulés de Mayotte par les autorités françaises vers Anjouan, selon laquelle il n'est plus question que ces derniers arrivent dépenaillés au port de Mutsamudu et à l'aéroport de Ouani .
Après avoir été réembarquée à bord du Maria Galanta en début d'après-midi, la cinquantaine de Comoriens est arrivée à Mayotte vers 17 heures. Immédiatement placés dans un car de location, ils ont été conduits vers le Centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi. "Ils seront reconduits à la frontière le plus tôt possible", affirmait mercredi soir la préfecture.
RC
Source : Malang
o
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