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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 12:50

Source : Alwatwan.net / 29 avril 2009

Youssouf La 10è édition du Grand prix de la Confédération africaine d’athlétisme (Caa) ou Panafrican Meeting a regroupé, mardi dernier au stade Modibo Kéïta de Bamako au Mali, une pléiade d’athlètes venus de tous les coins du monde. Ils étaient presque tous là, les Oumar Loum du Sénégal, Uche Isaac du Nigeria, Isaac Makwelé du Botswana et autre Béhi Symphora de la France. Dans ce petit monde athlétiquement connu, le jeune comorien Youssouf Mhadjou a su s’imposer en remportant la médaille d’or aux 100m plat masculin, le mardi 21 dernier au même stade de Bamako, émerveillant tout un public qui l’ignorait. Ce natif de Mbashile Bambao (Ngazidja) a remporté l’épreuve masculine avec un chrono de 10’’57 (son record personnel) devant Bosse Berenger de la République Centrafricaine qui détient la deuxième marche du podium avec 10’’68 et Idrissa Sanou du Burkina en troisième place avec 10’’74.
Par son courage et son professionnalisme, le jeune comorien qui suit un stage à l’Institut des Sports de Dakar, au Sénégal, a prouvé sa suprématie à la 10e édition du Panafican Meeting. “Nous voudrions faire en sorte que durant les prochaines compétitions régionales et internationales, d’autres athlètes nationaux dépassent leurs performances actuelles”, a expliqué Hassane Mohamed Abdou, chargé de l’académie olympique au Cosic.
10’’ 57 sur 100m est un chrono qui n’a jamais été effectué par un athlète comorien. Le chargé de l’académie olympique a rappelé que Youssouf Mhadjou est un coureur qui représente un grand espoir dans sa discipline. Suite à ses performances aux derniers Jeux olympiques de Beijing en 2008, avec 10”62 aux 100m plat, le coureur a été admis à prolonger son stage à l’institut sénégalais.

Mahmoud Mohamed Elarif a “rendu hommage” à l’institut des sports de Sénégal et “félicité” le Coelacanthe Youssouf qui a permis à l’hymne national de retentir lors de ces jeux. Grâce à ses actuelles performances, il a été pris en charge (frais de déplacement et logement inclus) par son institut. Après la médaille d’or de Irham Aboubacar au Special Olympics de Daho (USA), voilà que Youssouf Mhadjou porte haut les couleurs nationales.

Au classement général, les Sénégalais ont confirmé leur suprématie en remportant 4 médailles d’or et 2 d’argent devant le Burkina Faso (3 or, 2 argent et 3 bronze). La Côte d’ivoire est 3ème avec une médaille d’or et une autre en argent tandis que les Comores sont classées en quatrième position avec une médaille d’or. Le Mali et le Cameroun complètent le bas du tableau avec chacun une médaille d’argent et une médaille de bronze.

Elie-Dine Djouma

 

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 10:23

Source : Alwatwan.net / 29 avril 2009

Mohamed Said Fazul, ancien Président de Mwali : «En tant que responsable, je ne peux pas cautionner des actions de violence de quelle nature que ce soit»

Fazul L’ancien Président de l’île autonome de Mwali, Mohamed Said Fazul, s’oppose à l’organisation d’un référendum constitutionnel. Mais, contrairement à une partie de la classe politique locale, il entend défendre sa position sans faire usage de la force. A ceux qui projettent d’empêcher par tous les moyens, y compris la force,à la tenue du scrutin, Fazul avertit que « c’est une voie dans laquelle il ne faudrait absolument pas se hasarder. Il y a une crise politique qui doit être résolue par des réponses politiques. Je ne peux pas prétendre à un destin national et appeler les Comoriens à s’entre-déchirer entre eux alors que demain, je vais devoir les unir ». Entretien.

Le collège électoral vient d’être convoqué à propos du référendum sur la révision constitutionnelle……..MSF( visiblement étonné) : C’est préoccupant ! C’est un réel sujet de préoccupation pour les Comores et il peut même constituer un danger pour ce pays qui, franchement, n’en a pas besoin. Cette présente révision constitutionnelle tourne le dos aux accords de Fomboni et à la constitution de 2001 en mettant fin à l’autonomie des îles et au mandat tournant de quatre ans. Mais le véritable danger, c’est que cela va ouvrir une brèche pour les successeurs de Sambi qui ne vont pas, eux aussi, se priver de réviser tel ou tel article de la constitution selon leur convenance. On risque d’assister à une instabilité constitutionnelle permanente.

Mais M. le Président, tout le monde est à peu près d’accord sur le fait que la constitution de 2001 a été dictée par les circonstances et née des suites de nombreuses compromissions…Non, il y a eu plutôt des compromis qui sont encore valables. N’oublions pas que c’est à la suite d’une tentative de sécession et les vieux démons ne sont jamais loin. Ce qui dérange dans cette histoire, c’est la volonté d’un homme d’Etat qui cherche à se maintenir au pouvoir sous prétexte de révision constitutionnelle. Le Président Azali avait un moment embrassé cette idée du maintien coûte que coûte au pouvoir, mais la pression l’a contraint à revenir à la raison. J’aurais soutenu cette révision si le Président de la République avait changé tous les articles de notre constitution sauf la disposition qui garantit la tournante en faveur d’un président mohélien.

On a l’impression que la population mohélienne reste en retrait par rapport au débat actuel. Partagez-vous ce sentiment ?
Je dirais plutôt qu’il y a une très grande méfiance entre nous, hommes politiques de Mohéli. Chacun doute de la sincérité de l’autre et ne veut pas mobiliser les siens. Nous sommes tous d’accord sur le respect de la tournante en mai 2010, mais chacun a ses réserves. Je ne peux pas travailler dans une totale sérénité avec les mêmes personnes qui ont méchamment cherché à me nuire et à me discréditer par un procès monté de toutes pièces avec comme seul objectif, briser ma carrière politique. Le jour où s’instaurera un véritable climat de sérénité et de sincérité entre les dirigeants mohéliens, la population sortira de sa réserve. Et chacun fera un véritable appel aux siens pour rejoindre le combat.

Et la communauté internationale dans tout cela…
La communauté internationale, depuis plus dix ans, a joué pleinement son rôle : elle nous a aidés à nous asseoir autour de la même table quand il fallait, elle nous a apporté son appui quand on lui avait demandé, notamment pour l’organisation des scrutins. On ne peut pas lui demander de jouer un rôle qui n’est pas le sien et puis, après tout, nous sommes un pays souverain.

Selon certaines sources autorisées, les partis d’opposition dont le vôtre se sont réunis il y a trois jours dans les locaux de l’assemblée de l’île et l’idée d’usage de la violence semble avoir été retenue…
Je ne crois pas. Je n’ai pas d’informations là-dessus. En tout cas, en tant que responsable, je ne peux pas cautionner des actions de violence de quelle nature que ce soit. Cela ne serait pas la bonne solution. C’est une voie dans laquelle il ne faudrait absolument pas se hasarder. Il y a une crise politique qui doit être résolue par des réponses politiques. Je ne peux pas prétendre à un destin national et dire aux Comoriens de s’entre-déchirer aujourd’hui alors que demain j’aurais le devoir de les unir. Je pense qu’il faut barrer la route à toute forme de dérapages.

Franchement, n’auriez-vous pas quelques motifs de satisfaction à voir votre rival entrer dans une crise qui l’empêche de faire la moindre action…
(Rires) : Mohamed Ali Said n’est rien d’autre qu’un commerçant et il n’arrivait pas à cacher sa joie quand Azali me mettait des bâtons dans les roues. Moi, par contre, je suis un homme politique animé par une recherche permanente de l’intérêt public. Le pays et le peuple d’abord !

Quelle sera votre attitude le 17 mai 2009, jour du référendum constitutionnel ?
Je serai chez moi. Je n’irai pas aux urnes, c’est tout.

Propos recueillis par Mohamed Nassur Riziki

 

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 23:01

 

  Encore une bonne nouvelle en moins d’une semaine pour les voyageurs à destination des Comores.

 Après l’annonce, le 23 avril dernier, par la compagnie aérienne Comores Aviation International de la création d’une nouvelle ligne Moroni –Reunion - Ouani – Moroni (AR) à un prix intéressant, c’est maintenant au tour de   Yemenia Airways, une compagnie aerienne très utilisée par les comoriens, de baisser les tarifs de ses billets de PARIS ou MARSEILLE – MORONI. En effet, selon, Farid Soilih, le Président de SOS VOYAGES le billet AR  de PARIS – MORONI  coûte désormais 880,00 euros et celui de MARSEILLE – MORONI 902 euros. Celui-ci a fait cette annonce sur les ondes d’ORTC à Moroni ce soir (lundi 27 avril 2009)  à l’issue de la rencontre qu’il a eu  avec le Président de l’Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi. A noter que ce dernier se trouvait en visite privée la semaine dernière au Yemen. Il s'était engagé, lors de son dernier passage à Marseille, de tout faire pour régler avant les vacances estivales ce problème épineux qui préoccupait beaucoup la diaspora comorienne en France.

 

Il y a quelques semaines, certains passagers de Yemenia Airways ont acheté leur billet AR PARIS-MORONI à un peu plus de 1400,00 euros pour le mois de juillet prochain.

 

Maintenant, il faut attendre de voir ce qui va se passer sur le terrain. Y’aura-t-il des places avec ces nouveaux tarifs aux mois de juillet et août ? Car l’on a l’habitude d’entendre certaines compagnies annoncer de temps en temps des tarifs attractifs pour les Comores mais avec l’impossibilité d’avoir des places.

 

Nous saisissons cette occasion pour rappeler à TOUS les « je viens » comoriens (les Comoriens et les franco comoriens ou les comoro français y compris les bébés) s’apprêtant à se rendre aux Comores qu’ils doivent penser à faire leur carte d’identité comorienne à l’Ambassade des Comores à Paris ou au Consulat des Comores à Marseille pour éviter les tracasseries administratives une fois sur place. Ce document est dorénavant, obligatoire pour obtenir le visa de sortie à Moroni. Pour ce qui est des Comoriens non français, ils doivent aussi changer leur ancien passeport comorien. Eh oui maintenant c’est l’ère du passeport biométrique !

 

Les pièces à fournir sons les suivantes :

 

Ancien passeport ou déclaration de perte + copie

Extrait de naissance+copie.

Justificatif de domicile + copie ( si on est hébergé, il faut aussi un certificat d’hébergement et la photocopie de la pièce d’identité de l’hébergeant)

2 photos récentes

70 euros (pour le passeport et la carte d’identité) ou 15 euros (pour la carte d’identité)

Pour les mineurs, il faut en outre une autorisation parentale, un certificat de scolarité et la photocopie de la pièce d’identité du parent comorien

 

La  présence de l’intéressé est obligatoire et il faut compter au minimum 15 jours d’attente après le dépôt du dossier complet.

 

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 23:45
Par un décret du 19 avril 2009, le Président de l'Union des Comores,t a convoqué le collège électoral pour le référendum du 17 mai prochain en vue de la révision constitutionnelle. La campagne référendaire se déroulera du 26 avril au 15 mai 2009.
La question qui sera posée aux élécteurs comoriens est la suivante : « Approuvez-vous le présent projet de loi portant révision de certaines dispositions de la constitution du 23 décembre 2001 ? »

Vous trouverez ci-dessous le projet de loi référendaire concerné :



ARTICLE 1er : Il est inséré à la deuxième ligne du préambule après le mot Islam et la virgule, les mots « religion d'Etat,... »

ARTICLE 2 : L'article deux de la Constitution est ainsi modifié :

« Article 2 : Moroni est la capitale de l'Union. Une loi organique porte statut de cette ville et détermine les îles où siègent les institutions de l'Union. »

ARTICLE 3 : L'alinéa 2 de l'article 7 de la Constitution est ainsi rédigé :

« Dans le respect de la constitution de l'Union, chaque île autonome établit librement sa loi statutaire. Les lois statutaires sont promulguées après déclaration par la Cour Constitutionnelle de leur conformité à la Constitution ».

ARTICLE 4 : L'alinéa 5 de l'article 7 de la Constitution est supprimé.

Il est inséré après l'article 7 de la Constitution, les articles 7-1, 7-2 et 7-3 ainsi rédigés :

« Article 7-1 : Toute sécession ou tentative de sécession d'une ou plusieurs îles autonomes est interdite. Est qualifié de sécession, tout acte portant atteinte à l'intégrité territoriale et à l'Unité Nationale. Est nul de plein droit, tout acte ou toute mesure de nature à porter atteinte à l'Unité de la République ou à mettre en péril l'intégrité territoriale nationale prise par une autorité d'une île autonome ou de l'Union. Nonobstant les poursuites judiciaires, la nullité est constatée par la Cour Constitutionnelle, saisie par le Président de l'Union ou par le Président de l'Assemblée de l'Union ou par cinq Députés de l'Assemblée de l'Union ou par tout citoyen ».

« Article 7-2 : Dans les îles autonomes, les fonctions, exécutive et délibérative sont exercées par des organes distincts :

La Fonction exécutive est exercée par un Gouverneur assisté de Commissaires. Le Gouverneur est élu au suffrage universel direct majoritaire à deux tours, pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. En cas de démission ou d'empêchement définitif, intervenu dans les neuf cents jours suivant la date d'investiture de son mandat, dûment constaté par la Cour Constitutionnelle saisie par l'exécutif de l'île, les fonctions de Gouverneur sont provisoirement exercées par le Président du Conseil de l'île. Il est procédé à l'élection d'un nouveau Gouverneur, dans un délai de quarante cinq jours, au suffrage indirect par les élus du Conseil de l'île et les maires réunis en congrès. Le vote a lieu à la majorité absolue des membres composant le congrès. Si cette majorité n'est pas obtenue dés le premier tour, il est procédé à un second tour et le vote est acquis à la majorité simple des membres présents. Le nouveau Gouverneur est élu pour le reste du mandat. Au cours de la période de quarante cinq jours, le Gouverneur assurant la suppléance ne peut procéder à aucune nomination de commissaire.

Si la vacance ou l'empêchement définitif intervient au-delà des neuf cents jours d'exercice du mandat du Gouverneur, l'intérim est assuré par le Président du Conseil de l'île jusqu'au terme du mandat. »

Le Gouverneur est le Chef de l'île autonome.

Il exerce par voie d'Arrêté les compétences qui lui sont attribuées par la Constitution et la loi statutaire de l'île autonome. Il assure le respect de la Constitution et garantit l'exécution des lois et règlements de l'Union dans l'île.

Il promulgue les délibérations du Conseil de l'île.

Il est le Chef de l'Administration relevant de l'île autonome.

Le Gouverneur est tenu informé de l'exécution des actions de l'Union dans l'île. Le Gouverneur nomme les Commissaires dont le nombre ne saurait dépasser six (6), et met fin à leurs fonctions.

La Fonction délibérative est exercée par un Conseil de l'île.

Le Conseil de l'île règle par ses délibérations les affaires de l'île autonome.

Les Conseillers de l'île sont élus avec leur suppléant au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans. Une loi de l'Union détermine le nombre de circonscriptions et les modalités du scrutin.

Le nombre des Conseillers de l'île ne saurait dépasser :

 pour Mwali, neuf (09)  pour Maoré, onze (11)  pour N'dzuwani, dix neuf (19)  pour Ngazidja, vingt trois (23)

Le mandat de Conseiller de l'île ne donne pas droit à rémunération. Toutefois des indemnités de déplacement et de présence pourront lui être attribuées par arrêté du Gouverneur dans la limite fixée par la loi statutaire.

La composition, l'organisation et le fonctionnement du Conseil de l'île ainsi que les modalités et conditions d'élection de ses membres sont fixés par la loi statutaire.

Les conditions relatives aux attributions et au fonctionnement du Gouvernorat ainsi que les rapports entre le Gouvernorat et le Conseil de l'île sont fixés par la loi statutaire. »

« Article 7-3 : L'île autonome comprend des collectivités territoriales qui s'administrent librement par des organes, exécutif et délibératif élus, selon les modalités et conditions fixées par la loi de l'Union. »

ARTICLE 5 : L'article 9 de la Constitution est remplacé par les dispositions suivantes :

« Article 9 : Relèvent de la compétence des îles autonomes, les matières suivantes :
► L'administration des collectivités locales ;
► L'administration des collectivités locales ;
► L'organisation des établissements et organismes à caractère administratif, commercial ou industriel d'intérêt insulaire autres que les sociétés d'Etat ;
► La police urbaine et rurale ;
► Les foires et marchés ;
► Les allocations d'études et bourses insulaires ;
► La voirie ;
► L'aménagement des routes secondaires ;
► L'aménagement du territoire de l'île ;
► La construction, l'équipement et l'entretien ainsi que la gestion des établissements d'enseignement et des personnels, préscolaires, primaires et secondaires ;
► La formation professionnelle locale de base ;
► La pêche artisanale ;
► L'agriculture et l'élevage à l'exclusion des stratégies et de la recherche ;
► La construction, l'équipement et l'entretien ainsi que la gestion des établissements et du personnel de la santé de base ; Les matières autres que celles mentionnées à l'alinéa précédent relèvent de l'Union. Pour l'exercice de leurs compétences, les îles autonomes tirent leurs recettes propres de la perception des droits et taxes intérieurs sur les biens et services conformément à la loi de finances. »

ARTICLE 6 : Il est inséré après l'article 11 de la Constitution le nouvel alinéa suivant :

« L'Union répartit équitablement les aides extérieures et les investissements entre les îles, tout en préservant les principes de solidarité et de complémentarité entre elles. »

ARTICLE 7 : Il est inséré après l'alinéa 5 de l'article 12 de la Constitution, les articles 12-1, 12-2,12-3,12-4 et 12-5, ainsi rédigés :

« Article 12-1 : Le Président de l'Union peut, après consultation du Président de l'Assemblée de l'Union, prononcer la dissolution de l'Assemblée de l'Union.

Les élections générales des représentants de l'Union ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution.

Dans ce cas, chaque île désigne de nouveaux représentants à l'Assemblée de l'Union issus de son Conseil.

Les anciens représentants des îles désignés à l'Assemblée de l'Union ne peuvent l'être à nouveau dans l'année qui suit l'élection de la nouvelle Assemblée à moins qu'il y ait renouvellement du Conseil de l'île concerné.

L'Assemblée de l'Union se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit l'élection. Si cette réunion a lieu en dehors de la période prévue pour la session ordinaire, une session est ouverte de droit pour une durée de quinze jours.

Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit ces élections. »

« Article 12-2 : Le Président de l'Union peut déléguer certains de ses pouvoirs aux Vice-Présidents. »

« Article 12-3 : Lorsque les institutions constitutionnelles, l'indépendance de la nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles est interrompu le Président de l'Union, après consultation officielle du Conseil des Ministres, du Président de l'Assemblée de l'Union et de la Cour Constitutionnelle prend les mesures exceptionnelles exigées par les circonstances.

Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux institutions constitutionnelles, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission.

Le Président de l'Union en informe la Nation par message. L'Assemblée de l'Union se réunit de plein droit. Elle ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels. Elle peut mettre fin à ces pouvoirs exceptionnels par un vote à la majorité des deux tiers des membres qui la composent. »

« Article 12-4 : Le Président de l'Union peut, sur habilitation de l'Assemblée de l'Union, légiférer par ordonnances sur des matières relevant de la compétence de celle-ci. Ces ordonnances sont déposées sur le bureau de l'Assemblée à la prochaine session suivant le terme du délai fixé par la loi d'habilitation. »

« Article 12-5 : Dans le respect de la Constitution de l'Union, en vue de l'examen des questions intéressant la vie politique, sociale ou économique, nationale, le Président de l'Union peut réunir et présider une Conférence à laquelle participent les Vice-présidents, le Président de l'Assemblée de l'Union, les Gouverneurs et les Présidents des Conseils insulaires.

Un Vice-président ou le Président de l'Assemblée de l'Union, peut sur délégation du Président de l'Union présider la Conférence. »

ARTICLE 8 : L'alinéa 1er de l'article 13 de la Constitution est modifiée comme suit : « La Présidence est tournante entre les îles. Le Président et les Vice - présidents sont élus ensemble au suffrage universel direct majoritaire à un tour pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable dans le respect de la tournante. Une élection primaire est organisée dans cette île et seuls les trois candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrage exprimés peuvent se présenter à l'élection présidentielle. Dans tous les cas la primaire ne peut s'organiser deux fois successives dans la même île. »

ARTICLE 9 : Les deux premières phrases de 14 de la constitution sont ainsi rédigées :

« En cas de vacance ou d'empêchement définitif du Président, intervenu dans les neuf cents jours suivant la date d'investiture de son mandat et constaté par la Cour Constitutionnelle saisie par le Gouvernement, il est procédé à l'élection d'un nouveau Président. Si la vacance ou l'empêchement définitif intervient au-delà des neuf cents jours, le Vice - Président issu de l'île à laquelle échoit la tournante, termine le mandat. Dans le premier cas et, dans un délai de quarante cinq jours, les conseillers et les maires de l'île réunis en congrès procèdent à un vote, et seuls les trois candidats ayant obtenus le plus grand nombre de voix peuvent se présenter au suffrage indirect des élus des Assemblées des îles et de l'Union réunis en congrès. Le vote a lieu à la majorité absolue des membres composant le congrès. Si cette majorité n'est pas obtenue dès le premier tour, il est procédé à un second tour et le vote est acquis à la majorité simple des membres présents. Le Président élu termine le mandat en cours. Durant la période de quarante cinq jours mentionnée à l'alinéa premier du présent article, les fonctions du Président sont exercées provisoirement par le Vice-président issu de l'île à laquelle échoit la tournante. Il ne peut ni changer le Gouvernement, ni dissoudre l'Assemblée, ni recourir aux pouvoirs exceptionnels. »

ARTICLE 10 : Après la dernière phrase de l'alinéa 1er de l'article 15 de la constitution il est inséré la disposition suivante :

« Le Vice-président coordonne la mise en œuvre des actions des différents départements ministériels de l'Union, dans l'île dont il est issu et veille à la légalité des décisions de l'exécutif de l'île. »

ARTICLE 11 : La première phrase du premier alinéa de l'article 16 de la Constitution est ainsi rédigée : « Le Président de l'Union, assisté de trois Vice-présidents nomme les Ministres et les autres membres du Gouvernement et dont le nombre ne saurait dépasser dix (10). »

ARTICLE 12 : La deuxième phrase de l'alinéa premier de l'article 19 est ainsi rédigé : « Elle vote les lois, y compris les lois de règlement, adopte le budget et contrôle l'action des Ministres et des autres membres du Gouvernement ».

Le deuxième alinéa dudit article est abrogé.

ARTICLE 13 : Les alinéas 1 et 2 de l'article 20 de la Constitution sont ainsi rédigés :

« L'Assemblée de l'Union est composée de :
► de vingt quatre (24) représentants de la Nation, élus au suffrage universel dans le cadre d'un scrutin majoritaire uninominal à deux tours ;
► des représentants des îles autonomes désignés par les Conseils insulaires en leur sein, à raison de trois (3) par île autonome ;

Les membres de l'Assemblée de l'Union portent le titre de Député de l'Union. L'Assemblée de l'Union se renouvelle intégralement.

Les pouvoirs de l'Assemblée de l'Union expirent à l'ouverture de la session ordinaire d'Avril, de la cinquième année qui suit l'élection des représentants de la nation. Sauf le cas de dissolution, les élections des représentants de la Nation ont lieu dans les soixante (60) jours précédant l'expiration des pouvoirs de l'Assemblée de l'Union.

Une loi électorale précise les modalités du scrutin ainsi que le découpage des circonscriptions électorales, dont le nombre ne peut être inférieur à trois par île.

Les modalités et les conditions de désignation des représentants des îles autonomes à l'Assemblée de l'Union sont déterminées par le règlement intérieur du Conseil de l'île concerné. Le conseil de l'île procède chaque année à la désignation de ses représentants à l'Assemblée de l'Union.

Les fonctions de Député à l'Assemblée de l'Union d'un représentant d'une île autonome, prennent fin en même temps que les pouvoirs du Conseil de cette île.

Tout Député qui cesse d'appartenir au Conseil de l'île, dont il est issu, cesse en même temps d'appartenir à l'Assemblée de l'Union. Il est pourvu à son remplacement. »

ARTICLE 14 : L'article 28 de la Constitution est modifié ainsi qu'il suit :

Il est ajouté à la deuxième phrase de son premier alinéa, après les termes, « Conseil supérieur de la Magistrature » les mots, « dont la composition, l'organisation, le fonctionnement et la procédure suivie devant lui sont déterminés par une loi organique. »

Il est ajouté après son alinéa premier les dispositions suivantes : « Une loi organique porte statut des magistrats ».

Les mots « dans l'Union et les îles » contenus dans son deuxième alinéa sont supprimés.

ARTICLE 15 : Il est inséré dans la Constitution un nouveau titre IV et les articles 31, 32 et 33 » ainsi rédigés :

« Titre IV Des rapports entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. »

« Article 31 : Outre les matières qui lui sont renvoyées par d'autres articles de la Constitution, la loi de l'Union fixe les règles concernant.

► Les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques ; les sujétions imposées aux citoyens en leur personne et en leurs biens ;
► Le régime des associations et des partis politiques ainsi que le statut de l'opposition ;
► La nationalité, l'état et la capacité des personnes, le droit de la famille, les successions et libéralités ;
► La détermination des crimes et délits ainsi que les peines qui leur sont applicables ; la procédure pénale ; l'amnistie : la création de nouveaux ordres de juridiction ;
► Le droit du travail, le droit syndical, le droit de la sécurité et de la protection sociale ;
► L'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures ; le régime d'émission de la monnaie ;

La loi fixe également les règles concernant ;

► L'Administration des services de douane ;
► Le mode de gestion du domaine de l'Etat et du cadastre ;
► Le mode de gestion des sociétés à capitaux publiques ;
► Le régime de la propriété, des droits réels et des obligations civiles et commerciales ;
► Le régime électoral de l'Assemblée de l'Union ;
► La création de catégories d'établissements publics ;
► Les statuts des fonctionnaires et des militaires ainsi que les garanties qui leur sont accordées ;
► Les nationalisations d'entreprises et les transferts de propriété d'entreprises du secteur public au secteur privé ;
► Les expropriations pour cause d'utilité publique ;

La loi détermine les principes fondamentaux ;

► De l'organisation générale de la défense et de la sécurité nationale ;
► De l'organisation générale des inspections administratives, sociales et financières ;
► De l'enseignement et des diplômes publics nationaux ;
► De l'information et des Nouvelles Technologie de l'Information ; »

« Article 32 : Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. »

« Article 33 : L'Assemblée de l'Union met en cause la responsabilité d'un ou plusieurs Ministres ou d'autres membres du Gouvernement par l'adresse au président de l'Union d'une pétition. Une telle pétition n'est recevable que si elle est signée par un tiers au moins des membres de l'Assemblée de l'Union.

Le vote ne peut avoir lieu que quarante huit heures après son dépôt. Seuls sont recensés les votes favorables à la pétition, qui ne peut être adoptée qu'à la majorité de deux tiers des membres composant l'Assemblée de l'Union.

L'Assemblée de l'Union ne peut voter plus de deux pétitions par an et aucune pétition ne peut être déposée au cours d'une session extraordinaire.

Le Président est tenu de mettre fin aux fonctions du ou plusieurs ministres, autres membres du Gouvernement visés par la pétition. Il ne peut le/les nommer, à nouveau à des fonctions ministérielles, dans les six mois suivant la date de leur limogeage. »

ARTICLE 16 : Il est inséré dans la Constitution après le nouveau Titre IV un nouveau Titre V et les articles 34 et 35 :

« Titre V : De la Coopération décentralisée

« Article 34 : Dans le respect de la Constitution et dans la limite de leurs compétences respectives, l'Union et les îles autonomes ou les îles autonomes entre elles peuvent conclure des conventions à caractère social, économique ou financier. »

« Article 35 : Dans la limite de leurs compétences respectives et dans le respect de la Constitution de l'Union des Comores et des engagements internationaux de l'Union, les îles autonomes peuvent nouer et entretenir des relations de coopération avec des collectivités locales ou des organismes non gouvernementaux étrangers.

Aucune convention conclue au titre du présent article ne peut être passée entre une île autonome et un Etat étranger ou une organisation internationale interétatique sauf si cette convention s'inscrit dans un accord cadre entre l'Union des Comores et cet Etat étranger ou cette organisation internationale interétatique. »

ARTICLE 17 : Les Titres IV à VII de la Constitution deviennent Titres VI à IX.

Les articles 31 à 40 deviennent article 36 à 45.

ARTICLE 18 : Les termes « loi fondamentale », « Président de l'Ile » et « Assemblée de l'Ile » contenus dans les autres dispositions de la Constitution de l'Union sont remplacés par « loi statutaire », « Gouverneur » « Conseil de l'île. ».

ARTICLE 19 : Il est inséré après le titre IX un nouvel article 46 et un nouveau titre X « Des dispositions finales ».

« Article 46 : L'élection du Président de l'Union se déroulera en même temps que celle des Gouverneurs. »

« Titre X Des dispositions finales

ARTICLE 20 : A titre transitoire, les élections des conseillers des îles de Mwali, Ndzuwani et Ngazidja se dérouleront en même temps que celles des députés de l'Assemblée de l'Union.

ARTICLE 21 : A titre transitoire et en vue de l'harmonisation des élections des chefs des exécutifs des îles et de l'Union, les députés et les conseillers des îles réunis en congrès déterminent, à la majorité absolue, la date des élections du Président de l'Union et des Gouverneurs.

ARTICLE 22 : Les dispositions nécessaires à l'application de la présente loi référendaire feront l'objet soit d'ordonnances soit de décret pris en conseil de ministres.

ARTICLE 23 : La présente loi entre en vigueur dès sa promulgation par le Président de l'Union dans les sept jours suivant la proclamation des résultats du référendum par la Cour Constitutionnelle. »
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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 23:34


"Les coups d'Etat ne sont pas un mal africain" Azali Assoumani

Suite à la sortie de son livre intitulé « Quand j’étais Président » et paru aux Editions Duboiris à Paris dans la collection « secrets d’Etat », l’ex Président de l’Union des Comores, Monsieur Azali Assoumani (Photo) était hier (24 avril 2009) l’invité de France 24.

 

Vous pouvez voir et écouter son interview dans laquelle il parle entre autre des coups d'Etat, du référendum sur la départementalisation de l'île comorienne de  Mayotte, du prochain référendum sur la révision constitutionnelle, des relations des Comores et de la France en cliquant ICI. . Ensuite cliquez une fois sur la vidéo sans oublier de mettre le son.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 08:53

Source : Alwatwan.net / 23 avril 2009

Election-10 Le budget est estimé à plus de 254 millions francs. Selon les informations recueillies auprès de la commission d'organisation, il sera payé sur des fonds propres du gouvernement.

Le président de la Ceni lance un appel aux autorités concernées pour "qu'ils travaillent en partenariat avec la commission dans les procédures administratives de mobilisation des fond pour pouvoir être prêt dans les délai prévus".

Sur la question de la composition de la Ceni, il estime que "les travaux, actuellement, de la commission sont dans un cadre légal". Néanmoins, il appelle à "la nomination rapide des autres membres compte tenu de la lourdeur et la délicatesse de travail et de la mission".

Une semaine après la fixation de la date du referendum sur la révision de la constitution votée en décembre 2001, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), mise en place le 4 mars 2009, Saëndou Djazila, s’est confié à nous. Selon lui, la commission électorale et le secrétariat national administratif permanent (Snap) à l’organisation des élections seraient déjà à pieds d’œuvre. Le budget estimatif validé par la Ceni et le gouvernement, pour l’organisation du referendum du 17 mai prochain serait évalué à plus de 254 millions de francs. Il a précisé que jusqu’à maintenant, selon les informations en sa possession, ce budget sera payé sur des fonds propre du gouvernement.
Selon toute vrai semblance, les partenaires internationaux ont jugé “trop court” le temps imparti pour cette échéance électorale, par rapport au processus de décaissement de fonds.

Le président estime, cependant, que “l’appui des partenaires est précieux et est souhaitable qu’il s’agisse de l’organisation de ce referendum ou celle des prochaines échéances”. Par ailleurs, il lance un appel aux différentes autorités et responsables concernés pour “qu’il travaille en partenariat avec la commission dans les procédures administratives de mobilisation des ces fond au décaissement pour pouvoir être prêt au délai prévus pour le referendum”.
Concernant la logistique, “300 urnes et quelques isoloirs ont été fabriqués pour arriver au chiffre voulu”.

Le forum est atteint

Pour les autres matériels dits “sensibles”, (bulletins, documents électoraux, etc.), les dispositions seraient prises car la Ceni “a saisi le Ministère en charge des élections”’.

Il y a au niveau des trois îles 656 bureaux de vote, dont 372 bureaux pour la Grande Comore, 240 pour Anjouan et 44 pour Mohéli.

S’agissant de la question de la révision des listes électorales, Saëndou Djazila a déclaré qu’on allait “se servir des listes utilisées lors des élections présidentielles des îles de 2007 pour le cas de Ngazidja et Mohéli et celles qui ont servi lors des dernières présidentielles de 2008 pour le cas d’Anjouan; puisque les circonstances n’ont pas permis de procéder à une révision au moment opportun”.

En fin le président de la Ceni est revenu sur la question de la composition de sa structure et notamment par rapport au fait que, jusqu’ici, certaines composantes, “bien qu’ayant été saisies officiellement par le ministère en charge des élections”, n’ont pas désigné leurs représentants en son sein. Il estime que “les travaux, actuellement, de la commission sont dans un cadre légal puisque la loi et le règlement intérieur de la commission stipule que le quorum est atteint à six membres, alors qu’il y a actuellement 7 qui siègent au lieu de dix membres”’. Néanmoins, il appelle à “la nomination rapide des autres membres compte tenu de la lourdeur et la délicatesse du travail et de la mission”.

Kamardine Soulé

 

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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 08:35

Source : Alwatwan.net / 23 avril 2009

Après le discours du président : deux juristes, deux points de vues

Fahmi Saïd Ibrahim, avocat, président du parti Pec

“Le délai entre le décret et la date des campagnes imposé est de vingt jours, ce délai doit être observé. Je crois que les gens confondent la commission électorale, qui est chargée d’organiser des élections quelconque, à un référendum. La procédure d’un référendum est complètement différente des élections présidentielles et législatives. Il faudrait comprendre une chose : il y a lieu de tenir un discours de vérité aux comoriens. Malheureusement, j’ai l’impression que certains tentent de créer une confusion entretenue avec intelligence. Ils tentent de faire comprendre aux Comoriens que cette réforme met en cause la tournante et qu’elle est liée à la prochaine loi, qui tiendrait à l’harmonisation des mandats.

La fin de la confusion

Le président a choisi de scinder la question. La première c’est la réforme constitutionnelle en elle-même et là-dessus, le peuple comorien est attentif, je pense que même la communauté internationale a parfaitement compris que cette constitution ne fonctionne pas correctement et qu’il faudrait impérativement la modifier. Je pense que tout le monde est d’accord.

Sur l’harmonisation, il appartient à l’assemblée de la faire soit à l’initiative du chef de l’Etat ou à l’initiative des parlementaires, ou alors ne pas harmoniser du tout et laisser cette situation telle qu’on la connaît depuis quelques années.

Mais rien ne nous autorise à lier la question de l’harmonisation à celle de la réforme constitutionnelle qui tend à faciliter et à favoriser le fonctionnement normal de notre pays.

A mon avis, il y a des réformes phares, c’est d’abord l’élimination de l’appellation du président de l’île qui crée une confusion dans le pays. Avec la réforme proposée, on aura des “gouverneurs”, je pense que les comoriens le comprennent. Autre réforme fondamentale, c’est la responsabilité gouvernementale auprès du parlement. C’est fondamental et important. Cette culture de l’impunité politique, je pense que c’est fini avec les premières réformes. Possibilité aussi, pour le président, de dissoudre l’assemblée.
Mais le point majeur de cette réforme, c’est la clarification des compétences des uns et des autres, du président de l’Union et des institutions insulaires.

Choquant et inadmissible

Désormais, il n y aura plus de confusion possible et porter cette clarification dans la constitution c’est une chose positive pour le pays. On en a marre de passer notre temps à nous chamailler depuis huit ans entre les différents exécutifs. Je pense que la réforme est plus que souhaitable.

Je suis offusqué par la déclaration du président de l’île autonome de Mohéli du 17 avril dernier. Ce sont des propos très graves et je comprends pourquoi la majorité des Mohéliens veulent se débarrasser de lui. Ce sont des propos gravissimes qui portent atteinte à l’unité de ce pays. Qu’on critique Sambi, c’est un droit mais qu’on fustige les Anjouanais, c’est choquant et inadmissible. Il y a des Anjouanais qui s’opposent à Sambi et on n’a pas le droit d’accuser les Anjouanais comme étant les “grands comploteurs de l’unité de ce pays”. Ces propos corroborent aussi avec ceux de Abbas Mhadjou il y a quatre mois, qui, lui aussi, a fustigé les Anjouanais parlant même de leur attribuer une carte de séjour.

Ce qui se passe actuellement avec les magasins brûlés dénote que nous avons des vrais séparatistes qui ne sont pas forcément là où nous croyons. Les propos de Mohamed Ali Saïd et d’Abbas Mhadjou montrent que, de part et d’autre, il y a des gens qui fixent les enjeux dans les intérêts personnels et non pas l’unité du pays. Or personne n’a le droit de mettre en cause l’unité du pays. Pour n’avoir pas sanctionné Abbas Mhadjou, Abdouloihabi (le président de l’île de Ngazidja, ndlr) a cautionné ce que dit son ministre de l’Intérieur.
Je voudrais m’adresser à mes frères Mohéliens, et leur dire que ce que certaines personnes font aujourd’hui contre les Anjouanais, elles le feront demain contre eux”.


Ibrahim Ali Mzimba, avocat, président du parti, Pari

“La procédure, c’est le fait de respecter la façon de faire pour préserver et arriver à un acte légal, tout ce qui est prévu dans la constitution. La légalité, c’est ce qui motive non seulement le président mais tout citoyen à protéger les principes fondateurs du fonctionnement de l’Etat. Or ce qu’il est entrain de modifier et c’est justement ce qui rend illégal sa façon de faire, et rend inopportun la décision de modifier la constitution. Les procédures à entreprendre pour que le référendum soit considéré comme normal. Il y a des conditions de fond et des conditions de forme. Les conditions de fond, c’est tout simplement qui doit voter? C’est qu’on doit toujours nettoyer les listes électorales. C’est une règle fondamentale. On ne peut, à aucun cas, faire appel à un électorat si préalablement il n’y a pas un nettoyage des listes électorales. Ce qui n’a pas été fait.

“Droit d’exister”

D’autre part, il faut que les conditions de mise en place des organismes qui doivent juger le bon fonctionnement des élections soient respectées. Il y a plusieurs intervenants pour que les conditions soient mises en place à savoir, les intervenants institutionnels, le président de l’Union, les présidents des îles, et le président de l’assemblée. Les conditions de forme, il y a toujours un accord, on vérifie si les conditions de fond sont remplies et on se met d’accord sur la forme. Qui fait quoi?

Mais tout compte fait ce n’est pas cela l’essentiel. Ce qui est important, c’est qu’en fin de mandat un président ne modifie pas la constitution ! Et encore moins qu’il veuille ajouter un temps pour rester au pouvoir! C’est là la gravité de la situation. Je pense que ça n’aurait pas posé beaucoup de problèmes si le système constitutionnel que nous avons institué est le système majoritaire. S’il n’y avait pas cette exigence de gouverner île par île, il n’y aurait pas de problèmes, car il suffirait de dire : on modifie la constitution mais on ne frustre pas et ne complote pas contre quelqu’un. Il n’y aurait pas une partie du pays à qui on priverait de son “droit à exister” au sein des Comores. Car ce qui se passe, si la modification est faite, on prive à l’île de Mohéli le droit d’exister comme les autres. Comment peut-on comprendre que Ngazidja a existé à part entière sous l’empire de cette constitution, Anjouan existe à part entière et à un an pour le tour de Mohéli, on dit de passer autrement.

Il a raison mais…

Il y a tout d’abord un problème moral, un problème d’équité et de respect entre Comoriens eux mêmes au delà de toutes considérations. Mais il y a pire et qui rend invalide la décision du président de l’Union. Avant il disait qu’il y a nécessité d’harmoniser les élections, de diminuer le frais des élections, de diminuer le temps perdu pour diminuer les élections tous les ans et, de ce côté, en tant que président responsable il a raison, d’où la proposition de tenir des élections générales. Mais dans le système que nous avons on ne peut y arriver que s’il y a des perdants. Alors on se pose la question, qui va perdre pour qu’on arrive à une harmonisation des élections. Il y a avait deux solutions, soit on prolonge le mandat de tout le monde soit on écourte le mandat de tout le monde. Il n’y avait que trois, l’île de Mohéli, Anjouan et la Grande Comore à décider et se mettre d’accord sur la date.

Recueillis par Abouhariat Saïd Abdallah

 

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 21:23

Comores / Diaspora
Thoueibat Djoumbe, membre de l’association Lang-Ylang :
« Et pourquoi pas aux Comores »

Paris, jeudi 23 avril 2009 (HZK-Presse) – En marge des activités qu’entreprend son association, Thoueibat Djoumbe a accordé à La Gazette et HZK-Presse une interview pour expliquer les objectifs poursuivis et les résultats attendus dans le cadre du projet « Une école, un espoir », destiné à améliorer les conditions d’études de 1600 écoliers comoriens de familles au revenus modestes. Une œuvre charitable à première vue, mais qui cache en réalité une grande ambition d’un collectif de plusieurs ONG et institutions de servir l’épanouissement moral, civique et intellectuel de la jeunesse de l’archipel.

Question : En quoi consiste le projet développé par votre association cette année ?

Thoueibat Djoumbe - Il s'agit d'un projet d'entraide en direction des Comores. Intitulé « Une Ecole, Un Espoir », ce projet consiste à apporter des fournitures scolaires (cartables garnis : cahiers, trousses complètes, ardoises, etc.) aux écoliers de quatre écoles primaires des îles indépendantes des Comores (Ouani à Anjouan, Hoani à Mohéli, Samba M'bodoni et Tsidjé à la Grande-Comore). Il touche environ 1600 élèves que nous espérons pouvoir suivre au cours de leur scolarité. La troupe devrait partir aux Comores, si Dieu le veut, en octobre pour la distribution des cartables. Par différentes activités, les jeunes de l’association seraient amenés à échanger et surtout à redécouvrir le pays.

Question : Pourquoi un tel projet ? Qu'est-ce qui vous motive ?

T.D. : Après avoir été très longtemps bénévoles dans différentes associations comme ATD Quart Monde pour Nourdine [Nourdine Moussa Ali, co-fondateur de l’association Lang-Ylang] ou plus modestement, AfriCaraïbes, France Espoir et d'autres pour moi, des associations qui aident les enfants dans leur scolarité en France, nous pensions chacun : « et pourquoi pas aux Comores ?». De là, Nourdine a été déçu de constater l'absence d'intervention de grandes associations telles qu'Education sans Frontières aux Comores, il a alors créé Lang-Ylang avec une amie et nous.
De plus, comme beaucoup de jeunes Français d'origine étrangère, nous voulions absolument rencontrer notre pays, les Comores, les découvrir autrement que par le prisme du anda et du statut de « Je-Viens », et permettre à des plus jeunes avec les mêmes interrogations de faire ce parcours initiatique avec nous.
Pour finir, Nourdine est passionné de théâtre et moi de littérature. Avec comme idée motrice celle de militer pour un nationalisme salvateur auprès des jeunes d'origine comorienne, toutes îles confondues, on ne pouvait que construire ce projet. Selon tous les membres de l'association, surtout les jeunes, si nous voulions aider les enfants aux Comores, nous ne pouvions que travailler autour de l'amélioration de l'accès à l'instruction. Sans argent, sans subventions, mais avec beaucoup d'ambition, de foi en Dieu, et de volontarisme, nous avons démarché, démarché et démarché. Au final, des associations comoriennes comme ComoresMag qui nous suit depuis le début, World 4Com, ComAttitude, des Ong comme l'Unicef des Comores, la FaweCom, et les écoles citées ont petit à petit adhérer à ce projet.

Au vu du potentiel artistique des membres de l'association, l'idée de monter un spectacle, pour financer une grande partie du projet, est apparue comme une évidence. Le chemin s'annonçait sinueux mais l'une des phrases préférées de Nourdine est « Ngaridjo wadi », alors, on s'accroche.

Question : J'ai l'impression que cela fait longtemps que vous en parlez, où en êtes-vous ? De quelle aide avez-vous encore besoin en France et aux Comores ?

T.D. : En effet, cela fait près de 4 ans que nous sommes sur ce projet. Nous en sommes aujourd'hui à l'étape finale, présenter le spectacle [La pièce de théâtre Hari-Hari, lire La Gazette n°962 du 22 avril] et financer une partie du projet par les fonds qu'il génèrerait. Actuellement, nous avons quelques cahiers offerts par l'entreprise Clairefontaine, l'un de nos partenaires, mais il nous en manque encore énormément. Avec l'aide des associations du village de Samba Mbodoni et de la région de Dimani, nous avons pu envoyer du mobilier scolaire (pupitres, chaises, tableaux pour près d'une quinzaine de classe donc 2 écoles en rénovation) et 7 cartons de 400 stylos par conteneur. Les associations se sont chargées de l'envoi du conteneur, avec l’appui de l'Ambassade des Comores en France, de Mme Sittou Mohamed à la Fawecom, et du représentant du village de Samba, Mr Ahamada Hamidou nous permettre espérons obtenir l'indulgence de l'Etat Comorien quant à l'exonération des droits de douane. Nous démarchons les compagnies aériennes desservant les Comores afin qu’elles-deviennent partenaires et soutiennent notre action par un geste commercial sur les billets du voyage aux Comores.

Question : La pièce de théâtre qui doit permettre de financer une partie de ce projet a été très appréciée lors de sa représentation à Paris, comment construit-on un tel succès quand on n’est pas des professionnels ?

T.D. : D'abord, on mise sur les bons chevaux et à ce niveau, les jeunes de la troupe (Neymat, Djellan, Sonia, Nadjma, Sara...) sont excellents, avec un sens aigu de la dérision, très créatifs et pleins de bonne volonté. Monter un spectacle d'1h40 sans interruption, sans ennuyer un spectateur souvent peu averti avec pour visée principale, donner du plaisir à ceux qui font la démarche de nous faire confiance, était un vrai challenge.
Plus qu'une pièce de théâtre, c'est un show. On a ainsi écrit la trame de la pièce et on a laissé les jeunes improviser. Il fallait du rire, des pleurs, il fallait des danses. Il fallait que ce spectacle soit comorien, mais puisse parler aux autres communautés, qu'il fasse rire tout en interrogeant le spectateur. D'où l'idée d'une sorte de tragi-comédie musicale.
Nous voulions seulement offrir un spectacle comorien fait par des franco-comoriens, sur des thèmes comoriens et universels comme le rêve de l'Eldorado. La pièce a été vue par un public très varié à Paris comme à Marseille, des mamans comoriennes, des jeunes franco-comoriens, des enfants, des non-comoriens, des intellectuels et des notables, et au vu des différents commentaires, nous avons réussi notre pari.

Question : Vous avez l'intention d'aller jouer ailleurs dans les semaines à venir...

T.D. : Nous accueillons toutes les propositions à partir du moment où les organisateurs font preuve de sérieux et mettent en place une vraie logistique en vue de nous aider dans la réalisation de ce projet. Pour le moment, nous avions trois dates le 22 mars à Paris, le 18 avril à Marseille et le 26 mai, de nouveau à Paris. Nous avons encore eu quelques propositions dont deux en Région parisienne, une à Lyon mais les jeunes sont en pleine période d'examens et le spectacle prend beaucoup de temps, alors on repousse à la rentrée de septembre. L'idéal, et c'est ce que nous espérons, serait de pouvoir jouer aux Comores, à l'Alliance franco-comorienne par exemple. Ce serait formidable pour les jeunes qui rêvent de jouer sur leurs terres.
Pour finir, qu'il s'agisse des membres du bureau (Kala, Laïlat...) ou ceux de la troupe, l'association entière se donne beaucoup et ce sur la base du volontariat, parce que nous croyons tous aux bienfaits de cette action solidaire. Alors nous restons ouverts à toute proposition de collaboration et l’on peut nous contacte par le biais de l'adresse mail de l'association: Lang.ylang@gmail.com

Propos recueillis par Mahmoud Ibrahime, Correspondant à Paris
230409/mi/hzkpresse/13h00

 

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 13:03
SOURCE : HALIDI-BLOG-COMORES

Depuis ce matin, ce n'est plus une rumeur mais une information officielle.

La compagnies aerienne Comores aviation International  (Anciennement Comores Aviation) dont le siège se trouve aux Comores vient de mettre en place un vol  MORONI-REUNION - OUANI- MORONI (AR) à des prix tres interessants, de l'ordre de 500 euros.

Actuellement, le billet AR la Réunion - Moroni chez Air Austral coûte entre 800 euros et 900 euros.

 Le premier vol aura lieu le 18 mai prochain.

C'est une bonne nouvelle pour les ressortissants comoriens de la Réunion et ceux d'ailleurs qui peuvent désormais profiter des charters pour se rendre à la Réunion et aller aux Comores à un tarif intéréssant.

la compagnie Comores aviation International  a,  pour l'instant, obtenu l'autorisation d'effectuer  deux vols mensuels. 

Actuellement,  Jean Marc HEINTZ et Yasser ASSOUMANI, respectivement  Directeur  et  Responsable de la communication de la compagnie se trouvent sur l'île de la Réunion pour finaliser  les demarches administratives.  Selon eux,  à partir du lundi prochain, en principe, l'on pourra  commencer à acheter les billets.
 
Ci-dessous les caracteristiques de l'avion de Comores Aviation International qui assurera les vols selon son directeur :
 
"Notre avion est un BAE 146-200 quadi réacteur de 94 places. C'est un avion très
 
 moderne aux normes Europeennes;
 
Le tarif de lancement à partir du 18 mai 2008 ( premier vol )  Moroni-RUN-Anjouan
 
 est fixé au prix de 459 Euro TTC. A ajouter une taxe passager au départ de RUN.

 Le temps de vol de l' appareil pour relier la Réunion à Anjouan est de 2h20 minutes. Sa vitesse est identique à celle du Boeing d'Air Austral. Notre avion est le même type d'avion "JET" que Air Austal. C'est le plus petit avion à 4 réacteurs du monde. Il est de fabrication Anglaise. On l'appèle British Aerospace BAE 146-200. Son intérieur est tout en cuir gris très clair. La cabine est spacieuse, entièrement climatisée et le service à bord est le même qu'avec une autre compagnie moderne. Son atout, et c'est pourquoi nous l'avons choisi, c'est qu'il est conçu pour atterrir sur des petites pistes et on l'utilise actuellement tous les jours sur Anjouan. "


A noter que Comores Aviation International effectue déjà, dépuis plusieurs années, les vols inter îles aux Comores et desservent aussi les lignes Moroni - Ouani - Madagascar et Moroni - Maurice.

 

 Halidi Allaoui + notre correspondant à la Réunion
Alifeni
Source : HALIDI-BLOG - COMORES
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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 11:37

Source : Alwatwan.net / 22 avril 2009

sorcier En octobre prochain, l’association Lang Ylang, basée en région parisienne et animée par de jeunes franco-comoriens envisage venir aux Comores pour une opération humanitaire en faveur de quatre écoles. En attendant, ses membres se décarcassent pour trouver les fonds qui serviront à acheter les fournitures scolaires qui seront distribuées à cette occasion et les billets d’avion pour la dizaine de jeunes qui doit faire le déplacement.

Le 22 mars dernier, l’association Lang-Ylang avait convié la communauté comorienne en région parisienne au théâtre pour voir une pièce montée et jouée par les jeunes de l’association. L’opération a été répétée le 18 avril dernier à Marseille. C’est un des moyens trouvés par Lang Ylang pour réaliser son projet.

La pièce Hari Hari, dont le titre évoque la diffusion de la rumeur dans la société comorienne, a été jouée pour la première fois dans la salle André Malraux à Sarcelles. Cette ville de la banlieue nord de Paris regroupe un nombre conséquent de Comoriens et la salle était pleine, ce qui était un gage de la part des organisateurs, en ce week-end de mawulida (célébration de la naissance du prophète Muhammad).

La troupe de Lang-Ylang préparait ce spectacle depuis plus d’un an sous la houlette de Nourdine Moussa Ali et Thoueibat Djoumbe. Ce jeune couple a su au fil du temps, en jonglant entre les études, les boulots et leurs deux petits enfants, convaincre beaucoup de gens, d’institutions et d’associations de les soutenir. Dans ce projet, la pièce de théâtre a été l’élément fédérateur du groupe. La pièce a certes été montée par des amateurs et jouée par des amateurs, mais tous se sont hissés à la hauteur des professionnels.
Les spectateurs ont adhéré facilement et rapidement au jeu, ont fait leurs les thèmes abordés dans la pièce et ont accompagné de leurs applaudissements et de leurs rires les acteurs du début jusqu’à la fin.
“Oh lo zenfan, la vie c’est pas facili!”, commence Mama Jacqueline qui constate que le quotidien ce sont “Ze Prroblémou”. Rien n’est simple, en effet, quand on a deux filles à marier et qu’on est en France, loin des traditions ancestrales.

Le spectacle reflète bien les interrogations des jeunes comoriens nés en France et sommés de trouver un chemin entre les pratiques de leurs parents venus des Comores et leur soif de liberté. Grâce à un jeu de lumières, la scène est donc le plus souvent un diptyque représentant à la fois la vie en France (le salon d’un appartement dans lequel évoluent Mama Jacqueline et ses deux filles) et la place du village ou la maison du vieux sorcier (où toute l’action se focalise et se dénoue).

En France, les spectateurs suivent les fragments de vie de deux jeunes filles. L’une, Jacqueline, est amoureuse d’un jeune homme qu’elle ne peut présenter à une mère visiblement insérée en France mais qui vit aux Comores par procuration et au rythme des appels téléphoniques de là- bas ou des mtsango (tontine) et de l’organisation des mariages des enfants. L’autre est passionnée par la danse et met en place des stratégies pour pouvoir vivre sa passion tout en la cachant à cette même mère. Aux Comores, le frère de Mama Jacqueline espère se rendre en France, par tous les moyens possibles et se démène avec la mère de celle qu’il aime et qui n’hésite pas à avoir recours à la sorcellerie pour le perdre.

La dominante comique, portée par Naïlat Djoumbe qui restitue avec force les accents et les mimiques des mamans comoriennes en France se transforme peu à peu en tragédie.
C’est l’autre personnage principal de la pièce, le vieux sorcier et savant du village (admirablement interprété par Nourdine Moussa Ali) qui fait ressortir cet aspect tragique, par petites touches, par l’évocation de son côté pédophile et par le malheur qu’il distribue à chacun de ceux qui viennent le voir pour satisfaire leurs désirs. Nourdine Moussa Ali a développé un jeu convainquant permettant de voir réellement, sur scène, un vieux au dos courbé, manipulateur et machiavélique.

Quant aux sens à donner à telle ou telle scène, Nourdine Moussa Ali et Thoueibat Djoumbé se contentent de montrer sur scène ce qu’ils ont vu avec leurs yeux de franco-comoriens et laissent chaque spectateur construire librement son opinion.

Les actions menées depuis deux ans par l’association Lang Ylang devraient contribuer à combattre cette mauvaise réputation qui s’installe dans la communauté comorienne, elle-même, sur l’incapacité et le manque de sérieux des Comoriens sur le management jusqu’au bout de projets d’envergure.

Paris, Correspondance
Mahmoud Ibrahime

Pour voir les impréssions "à chaud" des spéctateurs, vous pouvez consulter le site de world4.com en cliquant ICI. Cliquez ensuite sur "play" pour démarrer la vidéo. ça vaut le coup.

 

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