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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 21:41

 Source : Alwatwan n° 1346 du 23 juin 2009

 Depuis le 15 de ce mois, la direction régionale de la Ma-mwe à Mwali a mis les petits plats dans les grands et M. Antoisse a eu à mobiliser toutes ses ressources dans une grande opération coup de poing avec comme objectif principal, débusquer et châtier les resquilleurs du courant électrique. L'opération dans un premier temps avait ciblé les villages de Djoiezi, Bandarsalama, Bangoma, Mbatse et quelques quartiers de Fomboni dont celui de Colas. Quelques petits consommateurs ont été dénichés et sommés de payer leurs amendes dont la plupart s'y sont acquittés sur le champ.

Mais la surprise est venue de Bandarsalama où un député de l'assemblée sortant de l'Union a été pris en flagrant délit par les agents de la Ma-Mwe. Mais aussi et surtout dans le quartier de Colas où un magistrat et un haut fonctionnaire de la finance locale – s'il vous plaît – ont été pris la main dans le sac.

Selon le directeur Antoisse, tout ce beau monde ne s'est pas prié pour payer son amende en espérant pouvoir garder leur honneur sauf.

Ahmed Ibrahim, responsable de la maintenance des compteurs prépayés, nous a affirmé que leur flair était attiré par le fait qu'ils ont remarqué que certains clients depuis qu'ils sont détenteurs des compteurs prépayés, se sont mis à mettre des recharges très faibles croyant être à l'abri des contrôles des agents de la Mamwe. Des agents de renseignements à l'instar des services spéciaux, vont dans les jours à venir être recrutés pour encourager la délation des resquilleurs du courant électrique moyennant 10.000 francs à chaque délation, insiste Bianrif

Tarmidhi responsable de la communication et statistiques, déterminé lui aussi à mener la vie dure aux resquilleurs.

Antoisse, concluant notre entretien, est déterminé à ne pas faire d'état d'âmes dans cette bataille engagée contre les resquilleurs et s'assure du soutien total de ses agents dans ce combat.
Nassur
Al-watwan N° 1346 du 23 juin 2009
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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 16:21

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


 Processus électoral : L’opposition pose ses conditions


Moroni
, lundi 22 juin 2009 (HZK-Presse)
– Après leur entrevue jeudi dernier avec le gouvernement, les représentants de la communauté internationale ont rencontré les forces de l’opposition ce dimanche 21 juin à la salle de conférence du ministère des relations extérieures pour échanger sur l’après référendum et les scrutins à venir. A l’issue de la réunion les deux parties se sont montrées très satisfaites du climat qui a prévalu au cours de leurs discussions et ont affirmé leur disponibilité à travailler main dans la main dans le processus en cours.

 

« Nous sommes allés exposer les leçons tirée du scrutin référendaire au cours duquel la loi électorale a été violée de bout en bout, mais aussi le rôle négatif joué par les forces de l’ordre », a indiqué le secrétaire général de la Crc, Houmed Msaidie après la rencontre.

 

« Nous nous sommes entendu que nous allons travailler ensemble pour que le scrutin se tienne dans des conditions libres et transparentes. Ils se sont engagés à envoyer leurs représentants que ça soit au niveau de la Ceni ou des commissions insulaires », a déclaré l’envoyé spécial de l’Union africaine Francisco Madeira. Cet engagement est toutefois soumise à certaines conditions dont l’opposition a tenu à clarifier dans un mémorandum publié ce 20 juin à Moroni. « Nous sommes disposés à aller au scrutin s’il se tient dans des conditions libres et transparentes », a affirmé M. Msaidie.

 

Il s’agit particulièrement de la nomination de la Ceni conformément à la loi, du cantonnement de l’And dans ses casernes, de l’encadrement de la cour Constitutionnelle et la neutralité de l’Union africaine. En effet, les forces de l’opposition reprochent à l’Union africaine ainsi qu’à la ligue des Etats arabes d’avoir adopté « une position partisane » lors du scrutin sur le référendum « en tentant de légitimer une mascarade électorale ».

 

Une accusation dont, les intéressés ont nié. « Je n’ai déclaré que ce que j’ai vu », s’est défendu Nabila Ghozali, la représentante de la ligue des Etats arabes, rappelant que son organisation n’est nullement un parti politique. « La ligue des Etats arabes travaille ici pour le développement du pays », a-t-elle ajouté. « Il n’ont pas pu montrer l’évidence de cette partialité », a estimé pour sa part M. Madeira. Selon Houmed Msaidie, le diplomate n’a qu’à « se référer à sa déclaration faite à l’Ortc ». Pour ce membre de l’opposition, au cours de sa déclaration, M. Madeira aurait tenu des propos « très enthousiastes qui dépassait sa mission ».

 

Dans leur mémorandum adressé à la communauté internationale, l’opposition demande au président Sambi de « s’engager solennellement à respecter son serment en quittant le pouvoir en mai 2010 à l’issue de son mandat ». Elle demande aussi, l’instauration d’un dialogue permanent entre les différents exécutifs jusqu’au terme du mandat du président de l’Union.

 

Faissoili Abdou

220609/fa/hzkpresse/12h00


NOTRE COMMENTAIRE :

En lisant l'article ci-dessus, je ne peux qu'être triste et me poser beaucoup de questions. Après le gouvernement, c'est maintenant l'opposition ! Et demain ça sera la societé civile.

"Na rendré tu, na ridungé tu, na rifagné tu. tu tu tu tu. Mzungu a fangna tu et tu et tu, na wa si rifagné tu, magondzi ya sedra tu....". Qu'est ce que j'aime cette chanson des années 90 ! Et quand on me dit que c'est un fou qui l'avait chantée à l'époque, je me dis que c'est nous, en fait  qui sommes fous. Lui, au moins, il était un fou réaliste !

 Comment, en effet, nos hommes politiques peuvent t-ils continuer à se comporter comme si nous sommes un pays sous tutelle ?
Faut il qu'il y ait toujours l'intervention des réprésentants étrangers des organisations internationales pour discuter entre nous ?
 Quand est ce qu'on doit comprendre que ce sont les comoriens eux même qui doivent se faire confiance et discuter avec sincérité sans l'intervention de quiconque pour avancer ne serait qu'un petit peu ?

 Ce n'est ni Madeira ni un autre diplômate étranger qui doivent à chaque fois servir d'intermédiaire ou doivent s'immiscer dans des affaires qui relèvent de notre souveraineté nationale. Arrêtons de nous ridiculiser.  Car ce régard permanent des étrangers dans des affaires touchant à notre souveraineté nationale devient insupportable et lassant.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)


 

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 20:21

 

Le 9 juin dernier,  nous avions diffusé l’information de la disparition  d’une vedette motorisée  avec 11 personnes à bord en mer . Celle-ci était partie  de Chindini au Sud de Ngazidja à destination de Mwali le vendredi  5 juin 2009.

 

Aujourd’hui, c’est avec joie que nous vous annonçons la bonne nouvelle.  La vedette en question a été finalement  retrouvée le 14 juin dernier au large des côtes tanzaniennes avec les onze passagers indemnes.

 

 Un grand soulagement pour tout le monde et surtout pour les familles des onze des onze passagers.

 

Après la joie, il va falloir s’attaquer au vrai problème de sécurité de ces embarcations. Car  l’on ne peut continuer à  laisser les comoriens risquer leur vie en mer et passer notre temps à compter et à pleurer les morts.


Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 18:22
Le gouvernement et la société koweïtienne Combined group contracting company (Kscc) ont signé hier, samedi 20 juin 2009 une convention pour la création de la société Comoro combined group, "une société des travaux publics répondant aux normes internationales d’expertise et de transparence", afin de réaliser les objectifs fixés par le programme de développement du gouvernement.

vous trouverez ci-dessous le communiqué conjoint du 20 juin 2009 entre le gouvernement comorien et la societé kowetienne


COMMUNIQUE CONJOINT ENTRE LE GOUVERNEMENT DE L'UNION DES COMORES ET LA SOCIETE Combined Groupe Contracting Co


UNION DES COMORES
Unité-Solidarité-dévéloppement

COMMUNIQUE CONJOINT

Suite àl'adoption de la loi sur la citoyenneté économique et la mise à disposition d'un fonds de 200 millions de dollars dont 25 millions seront affectés comme aide budgétaire et les 175 millions pour la réalisation de grands projets d'infrastructure.

Dans cet objectif, a été signé conjointement, aujourd'hui, par le gouvernement comorien et la Société Combined Groupe Contracting Co (K.S.C.C), la création de la société Comoro Combined Groupe comme étant une société des travaux Publics aux normes internationales d'expertise et de transparence, afin de réaliser les objectifs fixés par le gouvernement.

Avec une mobilisation de plus d'une centaine d'engins, ce qui représente un grand parc d'équipement, la société sera la plus grande société de construction du pays pour la relance des travaux publics aux Comores. Il est à noter que la Société Combined Groupe est l'une des grandes société de Travaux Publics du Kuweit et du Golfe,fondé en 1965. Elle a participé à la construction de grands projets d'infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires ainsi que dans les secteurs de l'énergie et de l'eau.

La société est l'un des acteurs principaux des grands projets dans les pays du Golfe et travaille en étroite collaboration avec les institutions financières des pays du Golfe, tel que le Fonds koweitien et le Fonds Abu Dhabi.

Selon les directives du gouvernement, cette société opèrera uniquement dans les grands projets d'infrastructure.

Le gouvernement siégera avec trente trois pour cent (33%) des actions au sein du conseil d'administration, (avec une minorité de blocage) et la société koweitienne aura le reste des actions, conformément au Traité de l'OHADA.

La société s'est engagée à compléter sa mobilisation et ses préparatifs dans un délai de trois (3) mois après lesquels, elle commencera l'exécution des projets confiés par le Gouvernement au niveau des trois îles.

Suite à la demande du Président de la République, un cabinet d'audit International auditera les comptes et les dépenses de cette société qui seront rendus public.
Un bureau de supervision international s'occupera du contrôle de l'exécution technique des travaux.
Fait à Moroni, le 20 juin 2009
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 17:38

 

 

Le 16 juin est  une date bien connue en Afrique. C’est la journée de l’Enfant africain. Nous devons inculquer cette date et son Histoire à nos enfants. C’est pourquoi j’en parle  même avec quelques jours de retard.  

 

On est le 21 juin, l’été commence en France. Le beau soleil est au rendez vous. Il y a de la musique partout. Mais je refuse de faire la fête aujourd’hui. Je préfère parler du 16 juin. Penser  à l’enfant africain. Saisir cette occasion pour rappeler à mes enfants et aux autres enfants africains qui ne sont pas en Afrique  que le 16 juin est  et doit être une date importante pour eux même s’ils ne sont pas et ne grandissent pas  dans leur continent.

 

 La journée de l’Enfant africain est  un événement  annuel important qui commémore le massacre des enfants de Soweto, en Afrique du Sud, de 1976 par le régime exécrable de l’Apartheid.

 

Cette journée a été commémorée le 16 juin dernier  partout en Afrique, en Afrique du Sud, au Kenya, au Sénégal, au Mali, en Tanzanie….. Des actions simultanées y ont été organisées  pour marquer le coup.  Il y avait eu aussi des discours poignants un peu partout dénonçant la pauvreté extrême qui cause la mort  à un enfant toutes les 3 secondes, en moyenne, les violences infligées aux enfants…..

 

C’était aussi la grande occasion pour rappeler que le sida, le malaria, le paludisme…font toujours des victimes parmi lesquelles beaucoup d’enfants africains et ce dans l’indifférence des dirigeants occidentaux. Des millions d’enfants ne sont pas scolarisés. En Afrique, il est encore courant de voir mourir des femmes pendant leur grossesse ou leur accouchement ou mourir des enfants en bas âge faute de soins élémentaires. Hélas !

 

 Aux Comores,  la journée du 16 juin  a été aussi commémorée avec faste. Des campagnes de mobilisation, des activités sportives et des cérémonies officielles ont été organisées dans les différentes îles

 

A Anjouan la cérémonie officielle a eu lieu  à Vassy, un village situé à l’ouest de l’île. Le thème qui a été choisi est « l’hygiène de l’enfant ».  Plusieurs discours ont été prononcés à cette occasion.

 

Mais c’est surtout le discours – ô combien courageux - de Madame Thanai Bint Abdou Sidi, une militante des droits de la femme et de l’éducation de la fille comorienne  et une des responsables de l’ONG FAWECOM qui a attiré toute l’attention de l’auditoire et des observateurs présents à Vassy. En effet, cette  grande dame native de Ouani, n’a  pas hésité d’aborder un sujet tabou dans la société comorienne à savoir  les agressions sexuelles des filles dont les enseignants sont les principaux accusés. Elle a interpellé  les enseignants face à ces actes honteux, car «  ils sont les premiers acteurs à considérer les jeunes filles comme étant leurs filles et c’est à cet enseignement destiné aux jeunes filles qui les transformerait en femmes citoyenne de demain ».

 

Madame Thanai a aussi appelé la justice  comorienne à assumer pleinement ses responsabilités et lui a demandé de juger sévèrement les coupables d’abus et de viols commis sur des mineurs. C’est le seul moyen de dissuasion.

 

Bravo Madame ! Vous avez tous mes respects.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 12:50
Source : Alwatwan du 19 juin 2009 n° 1344


France-Comores : la réponse appropriée
Tant que la France n'aura prouvé son intention claire de rouvrir des négociations sérieuses sur la question de Mayotte, les Comores n'ont aucune alternative que de revenir dans le circuit des Nations unies, le seul qui les protège des lobbyings et des pressions de toutes sortes. On ne peut rater la prochaine assemblée générale de l'Onu sous aucun prétexte.

L
e conseil des ministres de la France a adopté mercredi un projet de loi organique qui fera de Mayotte le cinquième département d'Outre-mer (Dom) français. Au même moment, au début de ce mois, la France manifeste son intention de relancer à tout prix les négociations dans le cadre bien précis du
groupe de travail de haut niveau (Gthn). Elle le fait connaître comme il se doit, au plus haut niveau et dans la plus parfaite règle de l'art, par une lettre circonstanciée du président Sarkozy adressé au président Sambi.

Ce cadre de travail fait miroiter au niveau de la communauté internationale et de l'opinion comorienne l'illusion de l'instauration des négociations bilatérales sérieuses entre les deux pays sur le litige territorial qui les divise depuis l'accession des Comores à l'indépendance en 1975.
Or dans la réalité, il n'en est rien. Absolument rien. Ces discussions sont strictement cadrées sur la coopération régionale et ne donnent que des réponses qui n'embarrassent, ni ne gênent le calendrier politique de la France, qui poursuit tranquillement l'ancrage de Mayotte dans la République française.

Des avancées diplomatiques mais c'est tout....

En 30 ans, Mayotte est passée de statut en statut, jusqu'à devenir le 101ème département français, en même temps que se poursuivent on ne sait où et avec qui des négociations entre les Comores et la France.

Et pourtant sur le plan diplomatique, des avancées significatives sont enregistrées.
Après 34 ans, malgré des rapports de forces qui nous sont défavorables,
la communauté internationale n'a pas lâché les Comores et continue à condamner la présence française dans l'île. Sambi, il faut le reconnaître, parle et plaide la cause de l'Unité des Comores sur toutes les tribunes du monde.

Cette constance dans le discours du président Sambi n'est malheureusement traduite que très partiellement dans les actes. Le ministère des Affaires extérieures enregistre à son actif, l'adoption de la récente
résolution de l'Union africaine et des déclarations de la Ligue de Etats arabes, des Etats du sahel, des pays non alignés, qui condamnent sans réserve la consultation des Mahorais sur la départementalisation.

La résolution de l'Ua a eu le mérite de réactiver le Comité des 7 chargé du dossier de Mayotte. Elle n'a pas encore donné lieu immédiatement, comme il le méritait, à un calendrier comorien de sa mise en oeuvre, dans l'objectif bien précis de réintroduire la question dans le circuit des délibérations de l'assemblée général des Nations unies.
Le Comité des 7 se doit en toute humilité de présenter son bilan. Le Gabon, qui le présidait, a jusqu'ici joué un rôle d'éclat, de déclarations et de gestes, mais n'a pas prouvé sa capacité à amorcer un début de discussions entre la France et les Comores sur le contentieux.
Revenir aujourd'hui sur des discussions dans le cadre du Gthn n'est pas une mauvaise idée en soi, si dans un autre cadre bien défini, les négociations sont ouvertes pour trouver une issue au litige territorial entre les deux pays.

Mais parce que la question de Mayotte est éminemment politique qu'elle ne peut être noyée au sein du Gthn dans un fatras de sujets auxiliaires qui ont trait aux transports entres les îles de l'archipel ou encore de la circulation des personnes et des biens, avec à la clé, l'exportation à Mayotte des
pommes de terre et des tomates produites dans les trois autres îles.

Tout sur l'assemblée générale de l'Onu!

Tant que la France n'aura prouvé son intention claire de rouvrir des négociations sérieuses sur la question de Mayotte, les Comores n'ont aucune alternative que de revenir dans le circuit des Nations unies, le seul qui les protège des lobbyings et des pressions de toutes sortes. On ne peut rater la prochaine assemblée générale de l'Onu sous aucun prétexte.

Parce que de son côté, la France agit et réussit. Toute sa stratégie pour imposer sa vision de l'avenir de l'archipel a abouti. Mayotte maintenue sous perfusion financière permanente devient une référence en matière de revenu par habitant. En face, les trois îles indépendantes déstabilisées en permanence par mercenaires interposés, minées de surcroît par une corruption et une gestion chaotique, pataugent encore dans la misère. Leurs dirigeants se décrédibilisent et leurs discours se déprécient.

En réussissant à nous imposer ses schémas, la France augure une nouvelle approche ces deux dernières années. Déstabiliser les Comores à l'intérieur en intimidant les patriotes. Les manifestations organisées aux Comores contre la politique coloniale de la France sont boycottées par des gros bras, recrutés parmi les anciens groupes paramilitaires privés. Des franco-comoriens sont interpellés pour choisir entre la cause française et comorienne, entre les deux nationalités. A partir de l'île d'Anjouan, les réseaux des anciens barbouzes sont réactivés pour on ne sait quel autre coup foireux.
Deux artistes, l'un interdit de cours à l'école française
, l'autre déprogrammée de l'alliance pour une performance artistique dénonçant la départementalisation de Mayotte, deux cas flagrant qui illustrent cette nouvelle forme de combat, inspirée des mêmes méthodes employées à Mayotte en 1974 pour courber l'échine des indépendantistes.

Et pendant ce temps, les Comores expérimentent la fameuse thèse du rôle positif de la colonisation en Afrique. A Shongo Dunda, le fameux Mchanboulou, qui s'est approprié les terres et les forêts, le symbole éhonté de l'exploitation des ressources des Comores, ce lui-même qui a extradé le dernier des sultans des Comores, redevient par le biais de simples discours révisionnistes, l'innocent Botaniste M. Humblot, sous des applaudissements salvateurs.
Il ne faut désormais ni se taire, ni se terrer. A tous ces enjeux, Il nous faut des réponses appropriées.
Ahmed Ali Amir
Al-watwan N° 1344 du 19 juin 2009
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 12:28

Si on se fie aux déclarations d'hier de Monsieur Mourad TAIATI, le représentant permanent de l'l'Union Africaine à Moroni, les éléctions des députés de l'Union des Comores et des Conseillers des îles pourraient se tenir le 2 août prochain.

Monsieur TAIATI a fait cette déclaration hier aux journalistes à l'issue d'une rencontre qu'il a eue avec le Ministre des Rélations extérieures, Monsieur  Ahmed Ben Said Jaffar.

Selon le chef de la diplomatie comorienne, "l'Etat comorien est en mesure de fournir 239.853 euros (118 millions de francs comoriens) sur un budget estimé à 1.660.678 euros (817 millions de francs comoriens)". C'est pourquoi l'Etat comorien compte sur l'appui financier pour la bonne organisation de ces éléctions.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 21:34
Une grande manifestation des enseignants du  secteur public comorien - la prémière de l'année scolaire 2008 - 2009 - a eu lieu ce matin (jeudi  18 juin 2009) à Moroni à l'initiative du Syndicat National des Professeurs Comoriens (SNPC). Il réclame le paiement de leurs arriérés de salaires sans quoi ils n'écarte pas l'hypothèse de ne pas participer aux examens de fin d'année. ce qui inquiète les parents et les élèves.

Toutefois, Monsieur Kamaleddine Afraitane,  ministre de l'Education nationale et porte parole du gouvernement s'est engagé à tout faire pour que l'année scolaire soit validée et a mis en avant la disponibilité du gouvernement au dialogue.  "lLe  gouvernement est en train de chercher des solutions au problème des salaires dans le cadre des aides budgétaires promises par de nombreux partenaires des Comores" a t-il précisé..

«Nous ferons tout pour que l'année scolaire soit validée», a-t-il ajouté, affirmant que le gouvernement est en train de chercher des solutions au problème des salaires dans le cadre des aides budgétaires promises par de nombreux partenaires des Comores.
 
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG - COMORES

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 19:19
 Source : Alwatwan n°1343 du 18 juin 2009
Législatives : on cherche ses marques!
La bataille des législatives promet d'être serrée. Pouvoir et opposition sont en train de fourbir les armes. En attendant que le calendrier électoral soit rendu public, les états-majors des partis politiques ne chôment pas. Le temps est au choix des candidats. Qui y va ? Qui n'y va pas ? Et quelles sont les chances des uns et des autres ? Les paris sont ouverts.
Les partis politiques multiplient les réunions restreintes et autres rencontres de réflexion dans la perspective des prochaines législatives. L'heure est au choix des candidats. L'opposition et le pouvoir semblent avoir les mêmes difficultés à désigner leurs têtes de liste. Chaque camp fourbit ses armes et peaufine sa stratégie. Alors que les uns comptent jouer collectif en présentant des candidatures uniques dès le premier tour, les autres misent d'abord sur l'individualité de chacune des formations de la mouvance présidentielle. Dieu seul sait laquelle de ces deux stratégies va se révéler payante.
Dans cette grande bataille des législatives dont l'un des enjeux semble résider dans la prolongation ou non du mandat du président en exercice, les regards sont davantage braqués sur la capitale. Déjà, la qualité des candidats pressentis donne un avant goût de ce que sera le niveau de la compétition.
Chaud à la capitale

On parle, en effet, de Soilih Mohamed Soilih, actuel directeur de cabinet du ministre des Finances, de l'écrivain Said Ahmed Sast, Hadji M'madi Ali etc. Dans le camp d'en face, les candidats se bousculent au portillon : Mhoussine Barwane, professeur d'histoire à l'Université des Comores, l'ancien président de Ngazidja Mzé Soulé El-Bak, Oukacha Mohamed Jaffar du comité Maore, etc. Si ces candidatures venaient à se confirmer, on pourrait assister, à l'issue de ces législatives, à un renouvellement du personnel politique de notre pays.

Dans la plupart des régions, l'on en est au stade des “primaires”. Les partis de la coalition de l'opposition sont appelés à présenter leurs candidats à un comité ad hoc qui, à son tour, “analysera les chances de victoire de chacun avant de se prononcer”.

Dans le Hambu
, ce comité doit trancher entre Tadjiri du Chuma, Dr Ibrahim Soeuf de la Crc et Ali Mohamed de Kasiya. “Les partis se sont engagés à soutenir celui qui sera choisi entre nous”, a affirmé Tadjiri. Pour lui, l'un des critères de sélection d'un candidat doit être “la résistance aux tentatives de corruption”.
Du côté du pouvoir, Ousseine Djoubéire, qui s'est imposé comme l'un des tenors du pouvoir dans le Hambu, s'apprête à se jeter dans la mêlée au nom du rassemblement, le parti qui, a soutenu l'ex-président Mohamed Taki Abdoulkarim. De même que le Pec (Parti pour l'entente comorienne) de Me Fahmi Said Ibrahim, aujourd'hui à la recherche de “l'oiseau rare”.

Dans le Hamahamet
, le seul candidat aujourd'hui déclaré est l'ancien ambassadeur des Comores en Arabie Saoudite, Hamidou Karihila. L'ancien directeur de cabinet d'Azali, Chatur Mohamed Badaoui, un temps pressenti pour porter les couleurs de la Crc, aurait décliné l'offre.
Combats homériques

Dans le Badjini-Ouest
, aussi improbable que cela puisse paraitre, on n'exclut pas un ticket Me Mzimba-Soefo. Certes, les deux hommes ont eu, par le passé, à se vouer une aversion réciproque (ils ont croisé le fer lors des précédentes législatives), mais depuis 2002, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts.

De même, dans le Mbude, Houmed Msaidié et Youssouf Said pourraient, pour la première fois dans l'histoire politique de cette région, être amenés à soutenir le même candidat.

Dans le Washili-Dimani
, on parle de Achirafi Said Hachim, l'un des vieux barons de la région.

A Mohéli
, la même asmosphère de précampagne domine le climat politique. A cette différence près que
l'opposition y va en rangs dispersés, l'ancien président Fazul réfusant de “s'enfermer dans un jeu dangereux d'alliance” qui pourrait, selon ses proches, lui coûter quelques députés.
Quant à Mohamed Ali Said, il semble avoir versé un peu d'eau dans son vin par rapport à ses déclarations enflammées contre l'Union. Le lundi, contre toute attente, il a fait le déplacement de l'aéroport de Bandarsalama pour accueillir, avec les honneurs, le chef de l'Etat. La paix des braves? Nul ne sait.

A Anjouan
, c'est la même union sacrée de l'opposition qu'à Ngazidja. Mais, le pouvoir n'entend pas jouer non plus les figurants. Il faut dire que sur l'île natale du président Sambi, l'opposition se fait peu d'illusions même si le bouillant Mohamed Djaffar reste déterminé à jouer le trouble-fête, d'une manière ou d'une autre.
M. Inoussa
Al-watwan N° 1343 du 18 juin 2009
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 18:59

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Fomboni
, jeudi 18 juin 2009 (HZK-Presse)
– Ce mardi 16 juin devait se tenir à Fomboni Mohéli un conseil de ministre du gouvernement de l’union avec les commissaires de l’île. Selon le Secrétaire Général du « gouvernorat » de l’île Yssouf Said Moissi, certes il y a un problème à Mwali, mais ce problème n’est pas spécifique.  « Ce conseil dit-il, devait réunir en même temps les exécutifs de Ngazidja et de Ndzouani, c’est ce qui donnerait un sens à ce qui en ressortira ». « Finalement pas de conseil » nous a-t-il affirmé, aux environ de 13h, heure où devait avoir lieu ce conseil de ministres au bloc administratif de l’île.

 

Du coup, ce fut l’occasion pour le chef de l’Etat de tenir son rassemblement à la place de l’Indépendance à la fin de la journée pour remercier à son tour les mohéliens du « succès » du referendum et annoncer le nouveau cap que doit prendre l’Union des Comores.

 

Il  est à noter qu’à quelques heures de ce rassemblement qui a vu la participation de l’équipe gouvernementale du régime Sambi au grand complet, le président de la république a reçu à l’hôtel La Grande pleine Mr Carlos Orga l’ambassadeur suisse avec résidence à Antananarivo (Madagascar), qui lui a présenté ses lettres de créances l’accréditant auprès de notre pays.

 

L’ambassadeur dans son discours, a souligné de passage, certaines valeurs auxquelles son pays reste très attaché notamment tout ce qui touche à la paix et au rapprochement entre les peuples. Et le président Sambi à son tour de lui souhaiter la bienvenue en terre comorienne, où le diplomate doit « se sentir chez lui ».

 

Comme le chef de l’Etat Ahmed Abdallah Mohamed Sambi se trouve dans l’île de Djoumbe Fatima depuis le lundi où il a été accueilli de manière quelque peu inhabituelle par le gouverneur Mohamed Ali Saïd, à l’aéroport de Bandar-es-Salam, il a saisi l’occasion pour entamer une visite éclair dans les quartiers de Fomboni pour aller au contact de la population comme il aime tant le faire. Alors que dans certains quartiers comme Doubouni, le président est reçu à bras ouverts, à Mabahoni en revanche les gens ont boudé ce bain de foule improvisé, même s’il en était bien averti.

 

Quant au vice-président Iklilou Dhoinine, accompagné des ministres Abdourahim Saïd Bacar, Mohamed Ali Soilihi et Mmadi Ali, il a profité de ce périple pour honorer dans la matinée du lundi, la cérémonie de remise d’un lot de matériel médical au CHR de Fomboni, un don de la France, de Turquie et de l’Angleterre. Il s’agit de matelas, d’appareils de cardiologie, et de divers matériaux de construction (ciment, peinture, etc.).

 

Le hic sera le discours inattendu Place de l’indépendance prononcé l’après midi du lundi par le notable Soilihi Mohamed qui a demandé au président Sambi de procéder au changement de l’actuel drapeau national quadricolore par un nouvel étendard unicolore. « Si nous avons un seul pays, une seule couleur sous suffit…» lance-t-il.

 

Mais ce dignitaire coutumier ne mâche pas ses mots en déclarant que désormais « tous ceux qui ont voté non ou appelé à boycotter le référendum du 17 mai dernier devraient en tirer les conséquences en quittant leurs postes dans les différentes administrations ». « C’est par le respect de la hiérarchie mais nous étions disposés à les faire sortir de force… » a-t-il ajouté. 

 

Le Grand politicien qui a brillé jusqu’à l’époque Abdallah, a manifesté son incompréhension sur ce qui s’est passé lors de la dernière opération de paiement des salaires. « On ne comprend rien ! Lors du dernier paiement, on avait cru enterrer l’ancien mécanisme, mais à notre grande surprise, nous avons constaté qu’après le paiement des agents de la santé et des enseignants, ils [désignant le mdjidjengo de Mwali] avaient eu à gérer des salaires et ont profité pour doubler les leurs » accuse-t-il, avant de lancer un défi « dans tous les cas ils n’auront aucun  député ».

 

« Notre problème majeur, c’est l’argent » a débuté ainsi son discours le chef de l’Etat, à un rythme accéléré à cause de la tombée de la nuit. Reprenant l’histoire des recettes de 17 milliards fc pour l’année 2008 dont 12 milliards « rien que pour les fonctionnaires, et les deux milliards pour la dette extérieure », le président Sambi s’est mis à illustrer combien est insignifiant notre budget, comparé à la fortune d’un Ronaldo qui reçois, selon Sambi, 94  millions d’euros alors que notre Etat n’a qu’un budget annuel « dérisoire » de 34 millions d’euros « moins de la moitié » dit-il avec humour.

 

Le président Sambi s’est ensuite tourné vers les exécutifs des ils : « vos signatures ne seront plus valables qu’en qualité de gouverneur ou de commissaires, et il est temps d’oublier les appellations de président et ministre à jamais enterrées » souligne-t-il.

 

« Je jure que ce referendum nous a permis de nous libérer des carcans qui nous bloqués, et maintenant vous verrez qu’avec votre soutien nous irons loin s’il plait à Dieu » conclut le chef de l’Etat. Coté promesse, le président Sambi annonce la signature imminente « d’un accord de 200 millions de dollars, peut être la semaine prochaine pour le port de Bangoma, l’aéroport de Ouani et le port de Moroni », avant de préciser que cet argent ne passera même pas par les caisses du trésor public, mais directement géré par une société étrangère dont il s’est gardé de citer le nom.

 

C’est dans la nuit de ce mardi à l’hôtel La Grande pleine de Djoiezi, que s’est tenu finalement le conseil de ministres et qui s’est poursuivi mercredi matin au Relais de Singani. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.

 

Compte rendu de Mouayad Salim

180609/ms/hzkpresse/6h00

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