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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 06:32
LU POUR VUS : Source : Agence comorienne de Presse (HZK-Presse) 28/10/2009

Paris, mercredi 28 octobre 2009 (HZK-Presse) – La diaspora anjouanaise de Paris a accueilli à bras ouverts le Gouverneur de l'île d'Anjouan Moussa Toyibou (photo) lors de son passage dans la capitale française. L'accueil s'est déroulé dans la matinée du dimanche 25 octobre. Sur place une foule nombreuse a envahi la salle, alors que d'après une source de l'Ambassade des Comores à Paris, ces anjouanais présents ne représentaient que les 2/3 de ceux qui sont installés à Paris, ce qui montre bien que la salle était trop petite pour contenir tout ce beau monde.

Pourtant ceux qui ont pu accéder à la réunion ont pu s'exprimer et donner leur opinion sur l'évolution de la situation dans l'île d'Anjouan. Il a été question d'économie, santé, éducation et d'autres ambitions pour développer l'île. Les premiers participants à prendre la parole avant le Gouverneur Moussa ont manifesté leur joie de recevoir le numéro 1 de l'île pour la première fois depuis son élection en juin 2008, une façon de s'inquiéter face à ce qui bloque toute amélioration des conditions de vie de la population de l'île.

« Il est de temps de trouver des liens qui pourront apporter un grand soutien à l'éducation et la santé à Anjouan » propose un participant. Dans la salle chacun était très impatient d'entendre ces critiques qui ont fini par ouvrir des perspectives de solutions. Un des participants a pris la parole pour se demander « pourquoi il n'y a jamais de suivi dans les projets de développement de notre île ? »

Un autre lui a emboité le pas en ajoutant « Pourquoi continuons-nous à subir des difficultés de dédouanement au niveau de la diaspora, avec parfois des formalités harassantes pour enlever nos conteneurs, alors que c'est au bénéfice de tous les anjouanais ? ».

Le Gouverneur Moussa Toybou prend ensuite la parole pour assurer à l'assistance sa « ferme volonté et sa disponibilité à servir son île en partenariat avec la diaspora ». Il a même déclaré que « désormais pour tout dossier qui concerne la diaspora, il y aura une personne relais pour faciliter les démarches, afin d'accompagner nos compatriotes de l'extérieur à investir dans leur île », en ajoutant que cela ne s'arrêtera pas là, y compris le cas de ceux qui auront besoin d'un acte administratif pour les éventuelles demandes d'aide au profit d'Anjouan.

Dans la salle, le gouverneur a choisi au sein de sa délégation Abdel Kader Charkane, ancien secrétaire de son gouvernement, pour prendre la responsabilité de cet important département qui lui permettra d'être en relation directe et permanente avec la diaspora de France.

Le Gouverneur Moussa a beaucoup insisté sur le fait qu'il s'engageait d'abord en tant qu'anjouanais pour étudier ensemble le développement de l'île et comment la diaspora pourra y apporter sa contribution, et non en émissaire du gouvernement central. Avant de clore ses propos, M. Toyibou a sollicité aux anjouanais et surtout à l'ambassade des Comores à Paris d'examiner un dispositif de recensement des comoriens d'Anjouan afin de pouvoir se réunir chaque fois qu'une telle occasion se présente.

Mais avant de s'entretenir avec la diaspora, Moussa Toyibou était en France pour un objectif précis, une visite officielle dans le cadre des assises de l'AIRF (l'Association internationale des régions francophones) dont l'île d'Anjouan est membre. A noter que l'actuel Gouverneur de l'île est l'un des vices présidents de l'association. Avec sa délégation, il doit défendre différents dossiers de l'île et obtenir des inscriptions dans des formations qui auront lieu aux quatre coins de l'espace francophone. Cette année les assises de l'AIRF tenues à Toulouse du 21 au 23 octobre dernier, étaient d'ailleurs consacrées aux formations continues.

La présence de la délégation anjouanaise à Toulouse leur a permis également d'organier une visite touristique à la chaine de montage de l'Airbus A-380, ensuite elle a réuni les différentes diasporas anjouanaises de la région de Toulouse et de la ville de Marseille. Le Gouverneur en a profité pour nouer des relations avec des autorités régionales de France, pour renforcer les liens entre elles et la communauté comorienne originaire d'Anjouan, autour de projets de développement et des actions de jumelage, sans oublier le suivi des doléances spécifiques. Autant dire que cette visite d'une semaine de la délégation anjouanaise en France fut « une réussite » à en croire la délégation et des membres de la diaspora.

Naouir Eddine Papamwegne
281009/nep/hzkpresse/15h00
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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 23:25

UNION DES COMORES

Unité- Solidarité- Développement

 

 

ARRET N° 09 - 017 /CC

 

 

 

La Cour Constitutionnelle ;

           Saisie d’une requête en date du 29 septembre 2009, enregistrée à son  Secrétariat Général le 06 octobre 2009 sous le numéro 108, par laquelle le Prince Said Ali KEMAL, Président du Parti SHUMA, ayant pour Conseils Maîtres Mohamed Ahamada BACO, Tadjidine Ben Mohamed, Said LARIFOU,Avocats à la Cour,  soumet à la Haute Juridiction une « requête aux fins de déclaration d’ inconstitutionnalité de l’Ordonnance n°09-005/PR du 16 septembre 2009 abrogeant, modifiant, complétant la loi électorale et portant dispositions électorales et de celle n°09-006/PR du 16 septembre 2009 portant loi organique relative à l’élection des Députés » ;en conséquence , il demande à la Cour d’annuler les articles 3,4,5 ;6,7,8,10 ,12,13,14,15,16,17,22,26,29,35,43,44, alinéa 2 de l’Ordonnance n°09-005/PR du 16 septembre 2009 pour non-conformité à la Constitution et pour atteinte à la fiabilité , à la transparence , à la  liberté des opérations électorales, et de déclarer l’Ordonnance n°09-006/PR du 16 septembre 2009;  

 

Saisie d’une autre requête en date du 10 octobre 2009 enregistrée à son Secrétariat Général à la même date sous le numéro 111, par laquelle les Maires  des Communes de la région de Mitsamiouli-Mboudé et les personnalités dont les noms sont annexés au présent arrêt , ayant pour Conseils Maîtres Said LARIFOU et Mohamed Ahamada BACO, Avocats à la Cour, introduisent un recours en inconstitutionnalité contre l’Ordonnance n°09-006/PR du 16 septembre 2009 portant loi organique  relative à l’élection des Députés notamment les dispositions relatives au découpage des circonscriptions électorales des Députés de l’Union - Gouvernorat de Ngazidja.

VU      la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001 ;

VU      la loi référendaire portant révision de la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001 ;

VU      la loi organique n°04-001/AU du 30 juin 3004 relative à l’Organisation et aux Compétences de la Cour Constitutionnelle ;

VU      la loi organique n°05-014/AU du 03 octobre 2005 relative aux autres attributions de la Cour Constitutionnelle ;

VU      la loi organique n°07-009/AU du 07 décembre 2007 déterminant les conditions  et les modalités de l’élection  des Députés à l’Assemblée de l’Union des Comores ;

VU      la loi organique n°05-004/AU portant fixation des indemnités des Députés de l’Assemblée de l’Union des Comores ;

VU      la loi n°07-001/AU du 14 janvier 2007 portant modification de certaines dispositions de la loi n°05-015/AU du 16 octobre 2005 relative à la loi électorale ;

VU      l’arrêt n°09-014/CC du 11 août 2009 relatif au contrôle de conformité de l’Ordonnance n°09-003/PR du 09 juin 2009 portant application de certaines dispositions de la loi référendaire ;

VU      l’Ordonnance n°17/09/CC/Pt de Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle portant nomination d’un Conseiller -Rapporteur ;

VU      la lettre de constitution de Maître Fahmi SAID IBRAHIM, Avocat à la Cour, en date du 19 octobre 2009 ;

VU      les lettres de constitution des Maîtres Said LARIFOU et Mohamed Ahamada BACO, Avocats à la Cour, en date du 20 octobre 2009,  Conseil du Prince Said ALI KEMAL,   Président du parti SHUMA ;

 VU     la lettre de constitution de Maître Tadjidine Ben Mohamed, Avocat à la Cour, en date du 21 octobre 2009, Conseil du Prince Said ALI KEMAL ;

 VU     le Mémoire en Défense en date du  15 octobre  2009 introduit par Maître Fahmi SAID IBRAHIM, Avocat à la Cour, Conseil du Gouvernement de l’Union des Comores ;

 VU     l’Extrait du Procès-verbal n°09-085/PR-SGAG du Conseil des ministres du  Gouvernement de l’Union des Comores du mercredi 09 septembre 2009 ;

 VU     les observations faites aux  audiences  publiques des 20,  21et 22 octobre 2009 ;

 VU     le Règlement Intérieur de la Cour Constitutionnelle ;

 VU     Ensemble les pièces du dossier ;

Oui le Conseiller-Rapporteur en son rapport ;

Après en avoir délibéré ;

Considérant que les deux requêtes portent sur le même objet et qu’elles tendent aux mêmes fins ; qu’il y a lieu de les joindre pour y être statué par un même et seul  arrêt ;

Considérant que  Prince Said ALI KEMAL  expose  à l’appui de sa requête que :

-          Le Président de l’Union a signé l’Ordonnance n°09-005/PR du 16 septembre 2009 abrogeant, modifiant, complétant la loi électorale, en visant la loi référendaire promulguée, par le décret n°09-0066/PR du 23 mai 2009 ;

-          L’ordonnance est matériellement un acte législatif pris exceptionnellement par le Chef de l’Etat sous réserve de l’observation de deux exigences cumulatives consacrant l’effectivité du principe de la séparation des pouvoirs : les termes du projet de l’ordonnance sont à priori, approuvés par le législateur au moyen d’une loi d’habilitation et à postériori, ratifiés par lui afin qu’il s’assure que la délégation temporaire accordée à l’exécutif n’ait pas été abusivement utilisée ;

  -          Si l’ordonnance incriminée a été prise en vertu des dispositions de l’article 22 de la loi référendaire, elle aurait dû remplir deux conditions cumulatives :

  -          D’abord, l’ordonnance doit être adoptée en Conseil des ministres ;

-          Ensuite, les modifications des dispositions légales concernées devaient être absolument nécessaires à l’application de la loi référendaire ;

Considérant   qu’à cet égard, il fait constater que le visa de l’ordonnance en cause ne fait aucune référence à une délibération du Conseil des ministres, organe compétent ;

-          Qu’il conclut que le texte est dès lors, pris en violation de l’article 22 de la loi référendaire exigeant une délibération expresse du Conseil des ministres pour la validité des ordonnances y afférentes ;

  -          Qu’à titre principal, il demande à la Haute Juridiction d’annuler l’Ordonnance n°09-005/PR du 16 septembre 2009 pour non observation du visa du Conseil des ministres ;

Considérant qu’il développe que le régime exceptionnel et transitoire institué par l’article 22 de la loi référendaire se limite à son objet, celui de permettre l’adoption par ordonnance « des dispositions nécessaires à l’application de ladite loi. » ;

-          Qu’il soutient que toutes dispositions à caractère législatif non indispensables à l’application de la Constitution, notamment la mise en place des institutions constitutionnelles, sort de l’objet de l’article 22 et viole l’esprit et la lettre de la Constitution ;

  -          Qu’en conséquence, il demande à la Cour d’annuler les articles   3,4,5,6,7,8,10,12,13,14,15,16  ,17,22,26,29,35,43,44 alinéa 2 de l’Ordonnance   n°09-005/PR du 16 septembre 2009 pour non-conformité à la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001 révisée par la loi référendaire  ;

Considérant que Prince Said ALI KEMAL reprend les mêmes conclusions que celles ci-dessus exposées et étend  sa demande de déclaration d’inconstitutionnalité à l’Ordonnance n°09-006/PR du 16 septembre 2009 ;

Considérant que dans le cas d’espèce,  le requérant soutient  qu’aucune des dispositions nouvellement édictées par l’Ordonnance organique n’est nécessaire  à l’appréciation de la loi référendaire en ce qui concerne les dispositions de la loi n°07-009/AU du 07 octobre 2007, déterminant les conditions et les modalités de l’élection des Députés ;

Qu’elles ne constituent pas un obstacle à l’application de la loi référendaire, ni à l’organisation des élections législatives ; et que l’ordonnance contestée procède à une réécriture de la loi organique relative aux modalités d’élection des Députés ; qu’elle ne contient donc pas de dispositions nécessaires à l’application de la Constitution ;

Considérant que dans la requête introduite par les Maires et personnalités de la région de Mitsamiouli -Mboudé,  Maîtres Said LARIFOU et Mohamed Ahamada  BACO exposent que  « il est de principe général que dans une démocratie participative et représentative, les représentants du peuple sont librement élus par ce dernier selon un découpage du territoire sous forme d’une circonscription électorale effectuée sur la base d’une situation démographique ; et que la circonscription électorale ne peut être définie sur la base des critères subjectifs et politiciens. » ;

Qu’ils développent que « selon l’ordonnance incriminée, la Région la plus peuplée du territoire nationale avec 62 bureaux de vote et 29822 inscrits ne disposerait que d’un Député à l’Assemblée de l’Union des Comores alors que d’autres régions moins peuplées comme celle d’Itsandra -Hamavou avec 51 bureaux de vote et 26361inscrits et  le Centre avec seulement  41 bureaux de vote et 23194 inscrits se voient attribuer d’un Député supplémentaire. » ;

Qu’ils demandent à la Cour de déclarer l’inconstitutionnalité de l’Ordonnance n°09-006/PR du 16 septembre 2009 et d’attribuer un Député supplémentaire à la Région de Mitsamiouli-Mboudé ;

1-      SUR LA FORME

  -          Sur la recevabilité de la requête 

Considérant qu’en audience, Maître Fahmi SAID IBRAHIM, soutient en réplique que selon l’article 27 de la loi organique n°04-001/AU du 30 juin 2004 susvisée, la requête introduite par les Maires et personnalités de la Région de Mitsamiouli-Mboudé  est irrecevable  en invoquant d’une part la pluralité des requérants et la forclusion prétextant que le découpage électoral date de 2004; 

Considérant que tous les requérants  ont saisi la Haute juridiction sur le fondement de l’article 31 de la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001, révisée par la loi référendaire (nouvel art. 36) et en vertu des articles 25 et 26 de la loi organique n°04-001/AU du 30 juin 2004 relative à l’Organisation et aux Compétences de la Cour Constitutionnelle , et de l’article 2 de la loi organique n°05-014/AU relative aux Autres Attributions de la  Cour Constitutionnelle ;

Considérant que selon l’article 31(nouvel art.36-) susévoqué  « Tout citoyen peut saisir la Cour Constitutionnelle sur la constitutionnalité des lois, soit directement, soit par la procédure de l’exception d’inconstitutionnalité invoquée dans une affaire qui le  concerne devant une juridiction de l’Union ou des Iles… » ; Que, l’article 25 de la loi organique n°04-0014/AU susmentionnée stipule que : « Les recours visés à l’article  24 sont introduits par :

-          le Président de l’Union, le Vice-président,…

  -          Un Député de l’Union…

  -          Toute personne physique ou morale justifiant d’un intérêt ; » ; que son article 26 énonce « Les recours tendant à faire déclarer l’inconstitutionnalité, en tout ou en partie, d’une loi visée à l’article 24 ne sont recevables que s’ils sont introduits dans un délai d’un mois suivant la publication de la loi au Journal Officiel » ;

Considérant qu’il ressort de l’examen des dossiers que les présentes requêtes datées du 29 septembre 2009 et du 10 octobre 2009 ont été enregistrées au Secrétariat  Général de la Cour les 06 et 10 octobre 2009 ; qu’elles sont signées par les parties requérantes ; qu’elles contiennent chacune un exposé des faits et moyens ;

Que, dès lors, les deux  requêtes doivent être déclarées recevables;

-          Sur la compétence de la Cour :

Considérant que dans son Mémoire en Défense en date du 15 octobre 2009 enregistré au Secrétariat de la Cour le 19 octobre 2009, Maître Fahmi SAID IBRAHIM invoque l’incompétence de la Haute Juridiction en l’espèce en se fondant sur l’article 15 de la loi organique n°04-001/AU du 30 juin 2004  ; qu’ en conséquence, il demande à la Cour de rejeter les présentes requêtes ;

Considérant que l’article 36 de la Constitution de l’Union des Comores  révisée dispose également que : « La Cour Constitutionnelle est le Juge de la Constitutionnalité des lois. Elle veille à la régularité des opérations électorales tant dans les Iles qu’au niveau de l’Union, y compris en matière de référendum ; elle est juge du contentieux électoral.» ;

Que selon l’article 2 de la loi organique n°05-014/AU du 03 octobre 2005 susvisée, « la Cour Constitutionnelle est compétente pour connaître de tous les recours contre les actes et les opérations relatives à l’organisation et au déroulement, depuis l’inscription sur les listes électorales jusqu’à la proclamation des résultats définitifs des élections. » ;

Considérant que la  loi référendaire  issue de la révision constitutionnelle du 17 mai 2009 a élargi la Compétence de la Cour Constitutionnelle au-delà  de celles définies dans les  dispositions de l’article 15 de la loi organique n°04-001/AU du 30 juin 2009 relative à l’organisation et aux compétences de la Cour Constitutionnelle   ;

Que, dans son arrêt n°09-014/CC du 11 août 2009, la Cour Constitutionnelle s’est reconnue la Compétence de se prononcer sur la conformité  de l’ordonnance n° 09-003/PR du 09 juin 2009 portant application de certaines dispositions de la loi référendaire en l’absence de l’Assemblée de l’Union et durant la période transitoire; 

Que, dès lors, la Cour Constitutionnelle doit se déclarer compétente pour statuer  sur les requêtes aux fins de déclaration d’inconstitutionnalité des ordonnances n°09-005/PR et n°09-006/PR du 16 septembre 2009 annoncées à l’article 22 sus évoqué, prises par le Président de l’Union des Comores, en l’absence du Parlement ;

Considérant que Maître Fahmi SAID IBRAHIM soutient que  le contentieux relatif aux ordonnances sous examen ne relève  pas de la Cour Constitutionnelle mais du Tribunal Administratif ;

Considérant que les Maires et personnalités de la région de Mitsamiouli-Mboudé, tous électeurs,  demandent à la Cour d’attribuer un siège de Député de l’Union à la Région ; qu’il résulte  de la combinaison des dispositions constitutionnelles et légales   ci-dessus citées que la Cour Constitutionnelle ayant une Compétence d’attribution ne saurait  accueillir favorablement cette demande;

2-      SUR LE FOND

Considérant que Maître Fahmi SAID IBRAHIM soutient que l’article 22 susvisé donne au Chef de l’Etat la faculté de conduire les affaires de l’Etat et lui permet d’exercer le pouvoir réglementaire en prenant des ordonnances ; que, le Conseil des ministres relevant directement du pouvoir réglementaire a comme prérogative de prendre des décrets en Conseil des ministres ; qu’ il  affirme que  l’objet visé par la requête de Prince Said ALI KEMAL est superfétatoire et dépourvu  d’intérêt et de fondement juridique ;

Qu’il a rejeté les arguments de  la partie requérante relatifs à la non observation  du visa du Conseil des ministres, en ce que les dispositions de l’article 22 de la loi référendaire n’en  font pas  un préalable  à la prise des ordonnances annoncées par cet article 22 ;

-          Sur la non observation du visa du Conseil des ministres

Considérant qu’aux termes de l’article 22 de la loi référendaire susvisée « Les dispositions nécessaires à l’application de la présente loi référendaire feront l’objet soit d’ordonnances, soit de décret pris en Conseil de ministres. » ; qu’il en résulte que la délibération en Conseil des ministres constitue une formalité préalable et obligatoire à la prise desdites ordonnances ;

Considérant qu’il ressort de l’examen de l’Extrait de Procès -Verbal n°09-085/PR-SGAG du Conseil des ministres du Gouvernement de l’Union des Comores du mercredi 09 septembre 2009 que le Conseil des ministres en sa séance du 09 septembre 2009, a  délibéré sur les projets de deux ordonnances querellées ;

Qu’il résulte que les conditions de forme fixées par l’article 22 de la loi référendaire sont satisfaites ;

-          Sur le contrôle de conformité   des ordonnances  à la Constitution de l’Union :

Considérant que les ordonnances n°09-005/PR et n°09-006/PR  du 16 septembre 2009 susmentionnées ont été prises par le Président de l’Union sur la base des articles 13 et 22 de la loi référendaire du 17 mai 2009 portant révision de la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001 ;

Que ces ordonnances « ayant force de lois ordinaires » ne doivent pas être confondues avec celles de l’article 12-4 de la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001 révisée par la loi référendaire  qui sont prises sur habilitation parlementaire, ni  avec celles prévues à l’article 27 de la Constitution de l’Union des Comores concernant l’adoption de la loi des finances;

Que, dès lors, l’Ordonnance n°09-006/PR du 16 septembre 2009  a  une valeur législative ordinaire ;

1 -  Sur l’Ordonnance n°09-005/PR du 16 septembre 2009

Considérant que Prince Said ALI KEMAL   demande à la Cour d’annuler les articles 3,4,5 ;6,7,8,10 ,12,13,14,15,16,17,22,26,29,35,43,44, alinéa 2 de l’Ordonnance n°09-005/PR du 16 septembre 2009 pour non-conformité à la Constitution et pour atteinte à la fiabilité , à la transparence , à la  liberté des opérations électorales, et de déclarer l’Ordonnance n°09-006/PR du 16 septembre 2009 non conforme à la Constitution de l’Union;   

Considérant que l’examen de l’ordonnance n°09-005/PR du 16 septembre 2009 fait apparaître ce qui suit :

-          Les articles 3, 4, 6,8,10,11,12 alinéa 2,14 alinéa 2 ,15,16,26,  29 et 44 alinéa2   remettent en cause les compétences de la Cour Constitutionnelle définies dans  la Constitution de l’Union et  la loi organique n°05-014/AU du 03 octobre 2005 et l’autonomie de la CENI; le contentieux électoral est une compétence exclusive de la Cour Constitutionnelle ;que, dès lors, lesdits articles ne sont manifestement pas nécessaires à l’application de la loi référendaire ;

Les élections législatives peuvent être organisées et se dérouler avec les dispositions existantes de la loi électorale et celles  modifiées par l’Ordonnance n°09-005/PR dans ses dispositions déclarées constitutionnelles par la Cour ;

Considérant qu’il ressort de l’examen de l’ordonnance n°09-005/PR du 16 septembre 2009 que toutes les autres dispositions de  ladite ordonnance sont conformes à la Constitution de l’Union des Comores ;

-          2 - Sur l’Ordonnance n°09-006/PR

Considérant que, l’Ordonnance n°09-006/PR annexée au découpage des circonscriptions électorales des Députés de l’Union a été prise en vertu des dispositions de l’article 13 de la loi référendaire  qui énonce  que : « Une loi électorale précise les modalités du scrutin ainsi que le découpage des circonscriptions électorales, dont le nombre ne peut être inférieur à 3 par Ile. » ; qu’il s’agit d’une ordonnance ordinaire ;

Considérant que l’annexe du découpage des circonscriptions électorales des Députés de l’Union fait partie intégrante de la loi électorale prévue à l’article 13 de la loi référendaire;

Considérant qu’en ce qui concerne le découpage électoral des Députés, la Cour constate que l’Ordonnance n°09-006/PR du 16 septembre 2009 portant  découpage des circonscriptions électorales des Députés ne fixe pas la tranche de population justifiant un siège de Député ;

Considérant que dans le cadre de l’instruction,  le  Président de la CENI a rappelé à la Cour que le tableau statistique relatif aux inscrits de la Région de Mitsamiouli-Mboudé a été établi par  l’équipe sortante après le recensement de 2007 ; que en tout état de cause, il affirme que le découpage électoral est fait sur la base du nombre d’habitants et non du nombre d’inscrits sur les listes électorales ;

Qu’à ce titre, la Cour recommande à la prochaine Assemblée de l’Union élue de  déterminer des critères objectifs définissant le nombre de Députés par tranche de population et par région ;

Par ces motifs ;

Vu les textes susvisés ;

ARRETE

  Article 1er :     Les Ordonnances n°09-005/PR et n°09-006/PR du 16 septembre 2009 ont été prises dans les conditions de forme fixées par l’article 22 de la loi référendaire.

Article 2   :     Les articles 3, 4,6,7,8,11,12 al. 2, 13,14 al. 2, 15,16, 26, 29 et 44 al. 2  de l’Ordonnance n°09-005/PR du 16 septembre  2009 ne sont manifestement  pas nécessaires à l’application de la loi référendaire.

Article 3 :       La loi électorale n°07-001/AU du 14 janvier 2007est applicable pour les dispositions modifiées par l’Ordonnance n°09-005/PR dans ses dispositions déclarées constitutionnelles par la Cour Constitutionnelle.

Article 4 :      Il est recommandé à la prochaine Assemblée de l’Union élue de déterminer des critères objectifs définissant le nombre de Députés par tranche de population.

Article 5   :    Le présent arrêt sera notifié au requérant, au Président de l’Union des Comores, aux Gouverneurs des Iles Autonomes et à la CENI.

  Ont siégé à Moroni, le vingt deux octobre deux mil huit,

  Messieurs   Abdourazakou ABDOULHAMID    Président

                   Abdoulkarim SAID OMAR,            Doyen d'âge

                   Ahmed Elharif HAMIDI,                 1er Conseiller

                   Djamal EDDINE SALIM                  2ème Conseiller

                   Youssouf MOUSTAKIM,                Membre

                   Mohamed HASSANALY,               Membre

                   Abdillah YOUSSOUF SAID,          Membre

 

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 21:46

Source : HZK Presse du lundi 26 octobre 2009
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / Société

Rencontre entre pouvoir central et exécutif insulaire de Mohéli :

Sambi et Ali Said s’engagent dans un nouveau pacte

 

Fomboni, lundi 26 octobre 2009 (HZK-Presse) – Le gouvernement de l’Union représenté par les deux vices présidents Iklilou Dhoinine et Idi Nadhoim, et plusieurs ministres sont venus à Mohéli mercredi pour rencontrer l’exécutif de l’île, discuter sur certains points essentiels du fonctionnement de l’Etat « afin de renforcer les relations entre les deux pouvoirs ». La rencontre a eu lieu au palais de Bonovo [siège du gouvernorat] où ils ont passé plus de quatre heures.

 

A l’issue de la rencontre un communiqué conjoint fut signé et lu par le ministre de l’éducation nationale Kamaledine Afretane devant la presse, au Relais de Singani jeudi matin. Ceci, après un tête-à-tête tenu lundi 19 octobre à l’hôtel la Grande pleine entre le président Sambi et le gouverneur Mohamed Ali Saïd. Lors de la réunion de Bonovo, plusieurs points ont été abordés et des décisions sont arrêtées. Les deux parties ont convenu d’institutionnaliser leur cadre de collaboration et de concertation, s’engageant à œuvrer pour la conclusion d’un programme avec l’FMI d’ici mars 2010, l’implication effective des autorités de l’île dans les décisions de l’Etat concernant leur île.

 

Parmi les décisions politiques prises, figure celle donnant aux préfets sortants de la région de Djando et de Nioumachoua le pouvoir de continuer à signer les actes administratifs jusqu’à nouvel ordre. Il est à rappeler que lors de son dernier séjour à Mohéli, le ministre de l’intérieur Bourhane Hamidou avait signé un arrêté nommant un nouveau préfet à Djando et un autre à Nioumachoua en remplacement de ceux nommés par l’exécutif de l’île.

 

Ce remplacement est intervenu à un moment où l’exécutif insulaire a signé un arrêté transférant l’Etat-civil aux mairies (lire nos précédentes dépêches). Il y a 3 jours, le commandant de l’escadron de gendarmerie, le sous-lieutenant Moussa accompagné du procureur de la république Choudjaidine Adinane et du préfet du centre sont allés à Nioumachoua pour récupérer l’état civil déjà remis, selon des sources bien informées, à la mairie et faire en même temps la passation de service. Mission échouée car le préfet sortant a disparu dans la nature, les registres introuvables. Par contre à Djando, le préfet sortant a été contraint à la passation de service sans être averti au préalable.

 

« Un arrêté du gouverneur annulera la mesure prise pour affecter l’état civil aux mairies » stipule le communiqué conjoint lu par Kamaledine Afretane. Pourtant nous l’avions bien évoqué dans nos précédents articles en se posant la question si cet arrêté du gouverneur transférant l’Etat civil aux mairies laissera indifférent le pouvoir central. Pour se justifier le procureur de la république s’est référé à la loi n°84-10 du 15 mai 1984 relative à l’Etat civil.

 

Dans son article 88 ce texte stipule qu’en attendant la mise en place des maires, administrateurs maires et leurs adjoints, officiers d’état civil selon la loi relative à l’organisation communale, les officiers d’Etat civil en exercice continueront à recevoir les actes et en délivrer toutes copies et extraits ; « les maires n’étant pas élus, ils ne peuvent pas encore bénéficier de ces prérogatives » soutient-il. 

 

Une rencontre entre le vice président chargé des finances et les commissaires est programmée pour régler les problèmes de fonctionnement et des arriérés de salaire de la superstructure, le gouvernement appelle les responsables des succursales des sociétés d’état à accorder une audience toute particulière aux autorités de l’île. Ces deux derniers points font bien partie du contenu dudit communiqué conjoint.

 

A la question de savoir la nature de la nouvelle collaboration entre pouvoir central et exécutif insulaire, chacun des intervenants à la conférence de presse à commencer par le vice président Idi Nadhoim et le ministre Fouad ben Mhadji, répondra à sa manière. Dans tous les cas le commissaire Saïd Abdallah Sarouma alias Chabouhane précisera que « mgoina wa mgou » la politique, ne figure pas dans ces accords ; une confirmation reprise par le ministre Fouad, « vous verrez bien que dans ces scrutins ils auront leurs candidats et nous aurons les nôtres mais l’inédit c’est que la campagne sera spectaculaire, une campagne sans insulte » a-t-il promis.

 

Mouayad Salim

261009/ma/hzkpresse/15h00

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 21:16

INVITATION

 

  Les deux familles - de France - frappées par le deuil du très regretté Djamal Nomane (Monenfant), vous convient à une prière à sa mémoire le samedi 31 octobre 2009 à partir de 14 heures dans la salle sis 18 rue Buissonnière à Bussy Saint-Georges (77).

 

Qu’Allah le Miséricordieux lui ouvre les portes du Paradis !

 

 

Hadji Djaffar

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 15:13

Source : HALIDI-BLOG-COMORES

Djamaldine Nomane alias Monenfant est décédé hier, jeudi 22 octobre 2009, au centre hospitalier régional  de Hombo à Anjouan. Il serait  victime d’un malaise cardiaque à l’âge de 41 ans. Ses obsèques ont eu lieu le même jour à Ouani sa ville Natale.


Jeudi 22 octobre 2009, il est 5 heures du matin (heure locale), la triste nouvelle est propagée. Monenfant, 41 ans, est décédé au centre hospitalier régional de Hombo où il a été transporté en urgence suite un malaise cardiaque quelques heures auparavant.

 

Une  mort soudaine qui emporte un jeune ! Ce fut le choc à Ouani, sa ville natale et pour tous les ouaniens dès la diffusion de l’information lugubre très tôt le matin.

« Cette triste nouvelle nous est tombée sur la tête tel un couperet enflammé. Que Dieu l'accueille au paradis. Il le mérite. Monenfant est parti mais dans nos cœurs il restera toujours.» a déclaré Madame Sittou Raghadat Mohamed, native d’Ouani et ancienne ministre et député des Comores dès qu’elle a appris le décès de ce jeune homme qu'elle connaissait bien. Cette vision est, à notre avis, celle de beaucoup d’ Ouaniens.

 

Le monde sportif des Comores est aussi en deuil compte tenu de tout ce que Monenfant y a apporté.


Monenfant, Djamaldine Nomane, de son vrai nom, était le président  de la commission d’homologation de la ligue de Basket Ball de Ndzuwani et président de la commission d’aménagement du stade caso d’Ouani.

Il a marqué le monde sportif des Comores. Il a pratiqué plusieurs disciplines (basket-ball, volley-ball, athlétisme, football…)  mais c’est surtout en football que ses empreintes restent vivaces.  Tous les footballeurs et les passionnés du ballon rond qui l’ont connu reconnaissent son talent et son apport inestimable en tant que  footballeur, éducateur et entraineur.  Il était tout simplement « un joueur hors de commun » selon un de ses anciens coéquipiers de Faigaffe Club et actuel entraineur de l’équipe nationale de natation, Halifa Mlamali.


L’histoire de Monenfant avec le sport et en particulier le football avait débuté très tôt. Il avait commencé en effet à pratiquer le football à l’âge de 10 ans. Il s’était rapidement distingué dans sa ville natale et était devenu le capitaine de son équipe d’enfance, URSS dans le cadre des tournois des « jeux de sept » où évoluaient les adolescents. URSS multipliait à cette période les trophées à Ouani.

 Il avait débuté en 1987, sans passer par les D3 et D2, sa carrière  en D1 avec  Faigaffe Club, une des meilleures équipes de l’époque. Il était devenu rapidement un des meilleurs joueurs et le capitaine incontestable de l’équipe durant plusieurs années voire même l’un des meilleurs joueurs redoutables du football comorien de son époque.

 

En 1988, un an après (!) il avait déjà participé à sa première sélection insulaire qui se déroulait à Ngazidja. C’était d’ailleurs cette année là que la sélection de ndzuwani avait remporté  la coupe de l’unité en dehors de son île. C’était une grande première dans l’histoire du football comorien. En effet, d’une manière générale, la sélection qui recevait gagnait le trophée.

Depuis, il n’avait pas arrêté de faire partie de la sélection de Ndzuwani et de cumuler les titres avec son club de cœur, Faigaffe au niveau insulaire (coupes de la Bic, champions de Ndzuwani, …) et national (champion des Comores en 1993).


Toujours en 1988, il avait même fait partie des footballeurs comoriens qui avaient représenté les Comores aux jeux de l’Océan indien qui s’étaient déroulés aux îles Seychelles.


Monenfant était un joueur  exceptionnel et  brillant. Un grand buteur aussi dans le football comorien des années fin 80 – début 90. Il pouvait marquer à tout moment et dans n’importe quelle condition. Son jeu d’attaquant était très complet. Il savait manier avec intelligence son endurance, sa vitesse, sa grande taille et sa technicité. Son jeu de tête, ses dribles et ses passes précises étaient impressionnants et étaient un vrai casse tête pour les défenseurs et les gardiens de but. Lui et les autres (Halifa Mlamali, Djanffar Allaoui, Louwai Chaffi, Cocoty, Houssam, Mouhtar Kamar, Rafik Mohamed, …) avaient fait de Faigaffe Club, une équipe redoutable aux Comores  et la grande fierté de toute une ville, Ouani ! C’était un vrai chasseur de buts comme on disait à l’époque. Il était incontestablement un des meilleurs attaquants et buteurs du pays à cette période là.


Très attaché au monde sportif, après l’obtention de son bac, il était  parti à Madagascar en 1996 pour effectuer des études d’éducation sportive. Ses diplômes en poche, il était retourné aux Comores et enseignait le sport au lycée Said Mohamed Djohar d’Ouani. Parallèlement, il poursuivait ses activités d’encadreur au sein de Faigaffe club et de la ligue nationale de football.


C’est ainsi qu‘en 2002, il était devenu l’entraineur de Faigaffe club. En 2006, il était nommé entraineur adjoint de l’équipe nationale de football comorien. En 2007, c’était lui, l’entraineur national qui avait emmené l’équipe nationale de Football aux jeux des îles de l’océan indien à Madagascar.


Monenfant, en quittant brutalement ce bas monde, a laissé une veuve et deux orphelines de 5 ans et 3 mois. Nous leur présentons nos sincères condoléances et leur souhaitons bon courage.


Une prière à sa mémoire sera organisée le samedi 31 octobre 2009 à Bussy Saint Georges (77) en région parisienne en France à partir de 14 heures 00.

 

 

 

Ci-dessous le palmarès de Djamaldine Nomane alias Mon enfant (en résumé):


1968 : Naissance à Ouani

1987 : il signe sa licence en D1 au club Faigaffe et devient Titulaire indiscutable

1988 : 1er participation à la sélection régionale de Ndzuwani jouée à Ngazidja (la séléction de Ndzuwani a remporté ce trophée de la coupe de l’unité

Vainqueur des coupes d’Anjouan et des Comores avec l’équipe Faigaffe club:

1990 : coupe de la BIC

1991 : coupe du BIC et PEV (programme Elargie de Vaccination)

1992 : vainqueur de la coupe des Comores contre Union Sportive de Zilimadjou (USZ) ou Bonbon N’Djema

            1 ère participation à la sélection nationale des Comores pour les jeux des îles de l’océan indien aux Seychelles.

1993 : vice champion des Comores : finale jouée contre Union Sportive de Zilimadjou (USZ)

1995 : champion d’Anjouan.

1996 : champion d’Anjouan

2002 : entraineur et dirigeant du club Faigaffe

2006 : Entraineur adjoint de la sélection nationale

2007 : Entraineur de la séléction nationale aux jeux des iles à Madagascar


Halidi allaoui et Mohamed El-had

HALIDI-BLOG-COMORES

 

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 10:48

LU POUR VOUS :

Source : AP | 23.10.2009 | 08:03

 

Les premières conclusions de l'analyse des boîtes noires dans l'affaire du crash de la Yemenia Airways ont été communiquées aux avocats, comme le révèle le quotidien "La Provence" de vendredi.

Les experts de l'Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont décrypté l'une des boîtes noires de l'Airbus A310 qui s'est abîmé le 30 juin dernier, au large de la capitale des Comores Moroni, dans l'océan Indien. L'enregistreur des conversations et des bruits dans le cockpit, appelé CVR, témoigne des quinze dernières minutes avant le crash.

"Les pistes 1 et 4 sont très (bruitées NDLR) et extrêmement bruitées", explique le rapport. La piste 1 correspond à celle d'un micro placé sur le casque d'un des pilotes, qui enregistre les conversations dans le cockpit. La piste 4 est associée à un micro d'ambiance placé dans la cabine de pilotage, à un mètre des pilotes.

Le rapport souligne ensuite que "les alarmes sonores sont pour la plupart identifiées", et qu'"aucun bruit d'explosion n'a été décelé". L'absence de bruit d'explosion semble corroborer la thèse d'un démantèlement de l'avion lors d'un choc avec l'eau.

Les experts concluent en outre que "l'étude de la fréquence vocale d'alimentation des instruments de bord ne montre pas de sauts brusques. Une légère évolution du niveau moyen est cependant visible 11 minutes avant le crash.

"Les experts de la gendarmerie n'expliquent pas cette "montée du son". Y a-t-il eu un affolement, un incident à bord de la cabine ? Les experts, pour l'heure, ne se prononcent pas.

Un pilote de ligne consulté par "La Provence" explique que "l'appareil n'était en tout cas pas à cet instant, soit à 11 minutes du crash, en phase d'atterrissage", l'Airbus devant se trouver alors à 5.500 mètres d'altitude.

Les pistes 2 et 3, qui concernent les communications radio avec la tour de contrôle de Moroni, n'ont pas encore été retranscrites.

L'analyse de l'autre boîte noire et l'audition de la seule survivante de la catastrophe, une adolescente de 14 ans, pourraient permettre d'en savoir davantage. AP

 

 

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 20:39

ANNONCE :

 

Nous venons de recevoir le message ci-dessous. Il peut aussi vous intéresser.

 

 

 Réunion du Gouverneur de Ndzuwani à Paris : dimanche 25 octobre 2009

 

 

Avis à la communauté comorienne  de Ndzuwani en France

 

 

Le gouverneur de N’dzuwani, Moussa Toybou, en visite en France, souhaite rencontrer la communauté comorienne de Ndzuwani ce dimanche 25 octobre à 14 heures 30 au :

 

1, rue de Nantes

75019 PARIS

 

C’est l’occasion pour vous tous d’aller lui poser vos questions  et lui dire ce que vous pensez de la gestion de Ndzuwani depuis son élection.

 

Ne ratez pas cette belle occasion.

 

 

 

HALIDI-BLOG-COMORES

 

 

 

 

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 19:45

 

Sœur Colette a quitté « définitivement » les Comores ce mercredi 21 octobre. « Cette religieuse française âgée de 80 ans, n’a plus, aujourd’hui, la force physique et morale, pour continuer sa mission et la congrégation Saint Thomas de Villeneuve (France), dont elle relève, a décidé de la rapatrier ». Voilà le motif officiel de son départ.

 

Qui ne connaît pas ou n’a pas entendu parler de Sœur Colette a ux Comores et surtout à Ngazidja ? Cette petite et grande dame religieuse qui courrait dans tous les sens et  partout avec son foulard blanc sur la tête ! Petite par la taille mais grande par tout ce qu’elle a fait pour les Comores et les comoriens. Elle a 80 ans dont 44 ans passés dans notre pays au milieu des plus démunis. Elle a beaucoup offert aux Comoriens ; les soins, l’éducation, le soutien moral…

L’histoire d’amour incroyable entre sœur Colette, une religieuse chrétienne et les comoriens et les Comores, un peuple et un pays musulmans, est forte et digne d’un conte de fée.

Elle est arrivée aux Comores, une colonie française,  en 1965 pour enseigner à l’école de la mission catholique fréquentée par beaucoup de comoriens dont des personnalités politiques.

En 1975, Les Comores deviennent indépendantes et un conflit politique et diplomatique  oppose les nouvelles autorités comoriennes aux autorités françaises. Plusieurs Français installés dans le pays dont les membres de la mission catholique quittent les Comores. Sœur Colette, elle, décide de rester. Elle se trouve de facto « la dame à tout faire de la mission catholique » : enseignante, infirmière, administrateur…. tout en continuant de pratiquer  librement sa réligion sans prosélytisme à l’église catholique de Moroni ni s’immiscer dans la vie politique locale.  Bref, les comoriens ont eu affaire à une grande dame utile et respectueuse ! Elle a enseigné beaucoup de choses aux Comores : le calcul, le français…la broderie, la cuisine mais surtout être au service d’autrui, la générosité et le respect des humains. Elle se dévoue et se bat pour les Comoriens surtout les plus défavorisés, les enfants et les vulnérables. Et tout cela « elle l’a fait avec le cœur » comme l’a bien souligné un Ministre du gouvernement de l’Union des Comores

En guise de reconnaissance,  le pays entier a tenu à juste titre  à lui rendre l’hommage qu’elle mérite. Les pots « d’adieu » auxquels des autorités, des dignitaires religieux, des notables du pays ainsi que des simples citoyens qu’elle a aidés ont participé se sont multipliés ces derniers jours un peu partout .

Elle a même été élevée par le chef de l’état  Comorien au rang d'Officier de l'Ordre du Croissant Vert des Comores
au cours d'une cérémonie organisée hier après midi (mardi 20 octobre 2009) au Palais présidentiel de Beit-Salam.

Comme beaucoup de comoriens, nous pensons fortement que sœur Colette est une grande dame de l’Humanité et «  part mais elle restera toujours dans nos cœurs ».

Et comme notre Président, nous ne lui dirons pas « adieu mais plutôt au revoir et à bientôt »

Vous trouverez ci-dessous le discours prononcée par le Président de la République à l’occasion de la décoration de Sœur Colette

 

 

 

 

.Allocution de Son Excellence Monsieur AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI, Président de l'Union des Comores à l'occasion de la décoration de Sœur Colette AYME

Palais De Beit-Salam, le mardi 20 octobre 2009


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Honorable Assistance,

Nous sommes réunis ici pour nous acquitter d'un devoir de reconnaissance envers Sœur Colette Aymé que les Comoriens appellent affectueusement « Mdzadze », ce terme qui chez nous désigne à la fois la mère, la nourrice et la protectrice de ses enfants.

Soeur Colette,

Lorsque vous avez débarqué en terre comorienne le 16 août 1965, alors que j'avais personnellement 7 ans, vous réalisiez le rêve que avez toujours eu, de vous mettre au service des plus nécessiteux.

Depuis cette date, vous avez servi dans l'éducation des enfants comoriens dont plusieurs aujourd'hui occupent des responsabilités dans ce pays.

Depuis cette époque, vous vous êtes consacrées aux enfants malnutris, aux brûlés et aux malades les plus démunis. Depuis, que de soins vous avez prodigués de vos mains, que de blessures vous avez calmées, que de cœurs vous avez soulagés !

Durant toute cette période, vous avez su gagner le cœur de chaque comorienne et de chaque comorien, ainsi que l'amitié de tous nos Amis.

Plus de quatre décennies plus tard, vous vous efforciez de servir encore, malgré l'âge et la maladie et en dépit du besoin que vous avez vous-même d'être soignée à votre tour. Aujourd'hui, alors que vous vous apprêtez à quitter votre seconde patrie, je me sens le devoir de vous vous exprimer, au nom de toute la Nation, toute notre reconnaissance et vous dire, chère sœur, que vous pouvez partir très satisfaite, parce que votre mission ici a été accomplie. Nous garderons en nous, le souvenir d'une personne de conviction et de principe, celle d'une religieuse qui a toujours eu un sens très élevé de son devoir, mais aussi et surtout le souvenir d'une grande Dame, franche, attentionnée, sincère, courtoise et disponible avec tout le monde, une grande Dame très respectueuse des valeurs des autres.

Sachez qu'en partant, Chère Sœur, vous laissez derrière vous, une œuvre riche, multiple et pérenne qui, nous en sommes convaincus, se poursuivra.

Sœur Colette,

Il est très difficile, dans nos traditions, de dire adieu à une personne dont on a de l'affection, lorsqu'elle s'en va. Dans les mœurs de chez nous, l'on considère que l'Ami qui vous quitte ne fait que s'absenter physiquement et que sa mémoire, elle, reste à jamais en votre compagnie.

Aussi, ne vous dirons-nous pas adieu, mais plutôt au revoir et à bientôt !

En effet, nous savons que partout où la destinée vous conduira, votre cœur battra au rythme des cœurs des enfants comoriens, avec la même vivacité et le même amour, que pendant votre long et oh ! combien fructueux séjour aux Comores.

Je vous souhaite, au nom de tous les Comoriennes et Comoriens, et au nom de tous les Amis ici réunis, un excellent retour auprès des vôtres, les Sœurs de la Congrégation de Saint Thomas de Villeneuve et , pour la vie qui continue, une santé toujours prospère, et beaucoup de bonheur.

Sœur Colette Aymé,

Au nom du peuple comorien et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Officier de l'Ordre du Croissant Vert des Comores.

Je vous remercie.

Source : Beit Salam

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 17:27

Lu pour vous : Source / HZK Presse du 21 octobre 2009

 

Comores / Politique & institutions

Législatives 2009 :

Au secours ! Pénurie de candidats aux élections

 

Moroni, mercredi 21 octobre 2009 (HZK-Presse) – A jour J-3 de la date butoir de dépôt des candidatures aux législatives, aucun candidat ne s’est manifesté en tout cas à Ngazidja. Et pourtant, les intentions se font déclarer dans nos villes et villages. Des noms circulent ici et là, mais pas auprès des organes institués pour recevoir ces candidatures. « Des personnes passent au niveau de la commission électorale insulaire pour demander les conditions pour être candidat mais ils ne déposent aucun dossier », déclare le président de cette commission à Ngazidja, Soilih Mohamed Soilih.

 

Ce climat morose qui entoure le dépôt des candidatures inquiète cet organe insulaire. La commission s’est même trouvée dans l’obligation de tirer la sonnette d’alarme en faisant un communiqué dans les médias pour rappeler aux gens « que le délai de dépôt des dossiers de candidatures sera clos le 23 octobre à minuit ». Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce malaise.

 

La constitution du dossier de candidature n’est pas aussi facile qu’on le croit. Il faut 10 documents pour le constituer. Et quand on sait les difficultés rencontrées pour la production des actes administratifs, il y a de quoi à craindre du retard. « On demande un certificat de nationalité et pour l’avoir, il faut plusieurs jours. En plus, c’est en deux exemplaires qu’il faut déposer », ajoute Soilih Mohamed Soilih qui s’ennuie dans son bureau faute de candidats.

 

L’autre document qui peut être une cause de cette lenteur, la présentation de la carte d’électeur. « J’ai vu deux prétendants mais ils sont venus sans carte d’électeur. On les dirige vers le secrétariat administratif permanent. Souvent les comoriens ne gardent pas longtemps leur carte », assure le président de la CEI. Peut être aussi que chaque candidat attend jusqu’à la dernière minute pour se manifester.

 

Djoumoi Said chargé de la communication au niveau de la CEI, estime « que c’est la mentalité comorienne. Chacun veut voir la concurrence. Mais on a peur d’être submergé à la dernière minute. On risque d’être envahi par les candidat au dernier jour ». Du coté des partis politiques, on ne se bouscule pas. Said Ali Kemal, leader du parti Chuma, se demande même, « si il y aura bien des élections. Mais poursuit-il, les candidatures seront envoyées à temps. Les prétendants ont quelques jours devant eux ».

 

Les candidats da la Mouvance présidentielle seront sans doute connus ce mercredi. Selon le numéro un du parti, Djaé Ahmada qui n’est autre que le ministre des télécommunications, « une cérémonie se tiendra à l’Hôtel le Moroni pour dévoiler les candidats du pouvoir ». Le parti de l’entente des Comores (PEC) annonce 2 députés et des conseillers dans cette bataille électorale mais le dépôt non plus ne s’est pas fait. Son leader Me Fahmi explique que « le moment est au bouclage. Il a fallu bien préparer notamment en cherchant les suppléants ».

 

Mais qu’adviendra-t-il des législatives si aucun candidat ne s’est manifesté le jour j à minuit ? Le président de la commission électorale à Ngazidja estime que « candidat ou pas, le vote aura lieu à la date fixée. Et il n’y aura pas de prolongation de la date de dépôt ». Alors pour qui les électeurs iront-ils donc voter le 29 novembre prochain ?   

 

A.A. Mguéni

211009/aam/hzkpresse/6h00

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 12:22

Vous trouverez ci-dessous une opinion très avisée d'Ahmed Ali amir, Rédacteur en chef du journal Alwatwan sur les prochaines éléctions légistatives et leur impact sur la durée du mandat de l'actuel Président de l'Union des Comores + la réaction du secrétaire Général du CRC, parti d'opposition + la réponse de la rédaction d'Alwatwan

Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
Opinion. Elections législatives : la paix à tout prix / par Ahmed Ali Amir

La politique est devenue chez nous l'art d'évacuer les débats de fond, de les repousser à plus tard pour n'aborder que les questions subsidiaires, annexes et finalement sans importance. Les législatives qui s'annoncent ont pourtant un rôle majeur à jouer, celui d'harmoniser les élections présidentielles de l'Union et des îles, dès l'installation des assemblées.

A un mois de ce scrutin capital, le débat est terne, presque grippé.
Les élections législatives des députés de l'Union et des conseillers des îles, dont les mandats sont arrivés à terme, ne posaient apparemment pas de problèmes de calendrier, mais de constitutionnalité. Les échéances prévues pour les renouveler ont été largement dépassées au point de plonger le pays dans une longue situation exceptionnelle, mais le but visé par la réforme de la constitution permettait certains écarts pour justement coordonner les dates et les tenir le même jour.

L'opposition qui n'était pas apparemment prête à affronter des élections législatives juste après le référendum constitutionnel, a opté pour le silence sur la période que s'est octroyée le président pour légiférer par ordonnance. Un sujet qui est pourtant de haute importance dans une grande démocratie, parce que la période est assortie de contraintes constitutionnelles clairement établies.

Les élus de la prochaine législature auront à se pencher, dès leur entrée en fonction, sur la loi portant harmonisation des élections présidentielles, puisque en janvier-février 2010, la constitution prévoit la convocation déjà des primaires à Mohéli. Les échéances légales en perspective se suivent, à commencer par l'élection présidentielle de l'Union en mai 2009, les élections présidentielles de Mohéli et Ngazidja en 2012, et enfin l'élection présidentielle de Ndzouwani en 2013.

La réforme constitutionnelle avait comme premier objectif, celui d'harmoniser les élections. Alors les choix qui s'offrent à la loi d'harmonisation sont politiques, à la merci de la majorité qui se dégagera. Si la mouvance présidentielle obtient la majorité, les élections présidentielles se tiendront à la date de la dernière élection en perspective, celle d'Anjouan prévue en 2013. En toute légalité. Sur cette option, le président de l'Union verra son mandat rallongé de trois ans et celui de Mohéli et de Ngazidja de deux ans. Une option que seul l'exécutif de Ngazidja pourrait rejeter par principe. Dans le cas contraire, l'opposition majoritaire peut choisir le statu quo pour permettre l'alternance mohélienne en 2010 avant de songer à une harmonisation des élections. Dans cette optique, elle peut trancher en faveur d'une réduction du mandat de Moussa Toybou, avec les risques politiques que l'on connait. Car c'est sur une question de calendrier d'élections, Anjouan se refusant à obéir au report décidé par Sambi pour des raisons de transparence, que le pouvoir Mohamed Bacar a coupé les ponts, jusqu'à provoquer des sanctions internationales et un débarquement militaire.

Une autre option, plus politicienne mais plus probable, risque de dominer le débat politique les prochains jours.
L'opposition nationale coutumière à ce genre de compromis, pourrait accepter le prolongement du mandat du président de l'Union d'une manière consensuelle, à la condition que la transition, sera chapeautée par un exécutif de l'Union représentatif des courants de l'assemblée nationale. Ce scénario s'est répété plus d'une fois et dans des circonstances presque similaires.

Le président Sambi qui n'est justement pas lié à aucun pacte de conglomérats de partis, ne verrait aucun inconvénient à terminer son mandat à la tête d'une coalition qui adhérera à son ambitieux programme de redressement économique. La formation de tous les gouvernements n'a, jusqu'ici, obéi qu'à ses propres choix. La paix de demain est peut être à ce prix.

Ahmed Ali Amir
Source : Al-watwan N° 1422 du 15 octobre 2009


Droit de réponse accordé au secrétaire général de la Crc.

Contorsions. Moussa Toybou, alter ego de Mohamed Bacar ?

Voilà ce que le Rédacteur en chef d'Al watwan vient nous démontrer en affirmant que la tournante ne peut avoir lieu qu'en 2013 sinon Moussa Toyb risque de faire sécession. En journaliste avisé M. Ahmed Ali Amir devait établir des parallèles là où c'est irréfutable.
Mohamed Bacar disposait d'une milice répondant au nom du Fga. M. Bacar portait le titre de président et il était extrêmement jaloux pour ne pas dire sourcilleux de son autonomie et de ses compétences, de surcroît légales.

Et Moussa Toyb ? Pur produit de Sambi, il accepte de porter le titre de gouverneur, sans la moindre transition normale lorsqu'on passe d'un régime à l'autre, ensuite le gouvernement de l'Union qui décide de tout dans l'Ile et enfin la Fga a été complètement démantelée et c'est l'And qui contrôle l'Ile. Alors de quelle volonté dispose Moussa Toyb pour imposer l'harmonisation en 2013 ? De quelles marges de manœuvres dispose-t-il pour rallonger le mandat du président Sambi de 4 à 7 ans ?

On attendait mieux de l'un de nos meilleures plumes. Laudateur, il ne l'a jamais été et le titre de son article “Paix” contraste profondément avec le contenu. En effet, sa conclusion frise l'appel à la guerre. Rien de moins sinon comment aux comoriens, et particulièrement à ceux de Mohéli dont échoit la tournante d'attendre jusqu'en 2013, eux qui se préparent pour mai 2010 ?

Comment convaincre ceux qui adhérent à l'alternance démocratique et pacifique que le président Sambi s'octroie, par un tour de passe-passe, un nouveau mandat de 3 ans ? Dans quel chapitre, dans quel article et dans quel alinéa de la constitution comorienne les députés et les conseillers sont – ils habilités à renouveler le mandat du président de l'Union ? Par quelle contorsion intellectuelle peut-on établir un parallèle entre harmonisation électorale et extension de mandat ?
I
l est vrai par ailleurs qu'on peut écourter un mandat, mais prolonger un mandat sans passer par les mandataires (le peuple souverain) cela relève de la magie. Gbagbo, en Côte d'Ivoire, a bénéficié de la guerre civile dans son pays. Certes M. Ahmed Ali Amir n'exclut pas la possibilité pour Moussa Toyb de provoquer une guerre civile si d'aventure le président Sambi ose toucher à son mandat.

Allons ! Allons ! Soyons sérieux même pour écrire des bêtises, si le président Sambi veut prolonger son mandat jusqu'en 2013 il n'a qu'un seul moyen : interroger la peuple souverain par voie référendaire. Il en a le droit, mais a-t-il le courage ?

Houmed Msaïdié

Réponse de la rédaction

Nous prenons acte du droit de réponse de Houmed Msaidié. Nous constatons avec regret que Msaidié, choisit le ton polémique, discourant sur des sujets accessoires et occultant volontairement ou non, les vrais enjeux posés par le papier du journaliste Ahmed Ali Amir. Il a vite fait d'oublier que le président Sambi a déjà appelé le peuple par voie de référendum, pour modifier la constitution, et qu'à plusieurs reprises le président a clairement indiqué, que les futurs élus seront appelés en congrès pour harmoniser les élections, une fois les assemblées de l'Union et des conseils des îles installées. Référendum et Congrès sont les deux voies prévues par la constitution pour la modifier. Les batailles futures ne seront pas gagnées par des affirmations à l'emporte pièce, mais par une préparation de l'opinion. Ou bien l'opposition occulte cette perspective de convocation du congrès, et elle sera encore une fois, surprise par la tournure des événements, ou bien elle se prépare à gagner ces élections comme l'envisage d'ailleurs l'auteur du papier incriminé pour ''maintenir le statu quo et permettre Mohéli d'assurer l'alternance en 2010''. Etonnant tout de même que le leader de l'opposition ne pense pas une seule fois que cette alternative soit possible, mais préfère se placer dans une position défaitiste. Pourquoi, par exemple, n'envisage-t-il pas une opposition majoritaire dans les futurs parlements alors qu'Ahmed Ali Amir n'écarte pas cette hypothèse. Etonnant et inquiétant droit de réponse.

La rédaction

Source : Al-watwan N° 1423 du 19 octobre 2009




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