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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 22:26


Suite à la sortie de son livre intitulé « Quand j’étais Président » et paru aux Editions Duboiris à Paris dans la collection « secrets d’Etat », l’ex Président de l’Union des Comores, Monsieur Azali Assoumani était récemment  l’invité de « Autour du livre » une émission de l’OCTV et des Editions de la Lune  présentée par Djamal M’sa Ali.

 

L’ex Président des Comores a surtout saisi l’occasion de cette émission qui a duré 45 minutes pour justifier son coup d’Etat et défendre avec force le bilan de sa présidence.

 

A vous d’apprécier et de juger après en avoir pris connaissance.

 

Vous pouvez voir et écouter l'interview en cliquant une fois sur sur la vidéo ci-dessous.


 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 23:06

 Adepte du Tari, une de ces danses traditionnelles ou chants  populaires que les femmes comoriennes de l’île d’Anjouan aiment beaucoup, nous  vous proposons ci-dessous ce clip de Mismihi, la chanteuse principale avec le groupe féminin Mawatwaniya ya Wani (Ouani) réalisé par Studio M.

On peut  assister au Tari  à l’occasion des événements festifs (mariages, réception, fiançailles, journées culturelles…).

 

Chapeau au studio M pour tout ce qu’il fait pour la promotion de la culture comorienne.

 

Maintenant, vous pouvez cliquer une fois sur le clip pour vous régaler !

 


Halidi Allaoui

HALID-BLOG-COMORES

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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 13:23

LU POUR VOUS / Source : Agence comorienne de Presse (HZK-Presse) du 25/11/2009

 

Comores / Politique & institutions

 

Moroni, mercredi 25 novembre 2009 (HZK-Presse) – « Je suis déjà au sommet. Il ne me reste que la sortie. Maintenant, il s’agit de savoir si on va partir par la petite ou la grande porte. L’état major, ce n’est pas chez moi. Je m’attends donc à partir à tout moment ». C’est par ces mots que le général Salimou, chef de l’état major des armées répond à ceux qui veulent son départ de son poste. Des détracteurs qui avaient organisé une marche dans capitale anjouanaise pour réclamer sa tête.

 

Le patron de l’armée comorienne a profité du départ de certains militaires comoriens en mission d’observation à Djibouti pour mettre les choses au clair, sur la situation tendue qui règne à Kandani. Une situation conséquence de la nomination du lieutenant-colonel Anrifi Mohamed Moustoifa à la tête du commandement régional dans l’île de Mohéli.

 

« Je ne conteste pas la nomination de cet officier, ni le décret du chef de l’Etat. J’ai tout simplement rappelé que les procédures ne sont pas respectées. Dans l’armée, je suis le dernier chef avant les politiques. Donc personne ne peut voir mes subalternes sans passer par moi. Et pourtant, ce subalterne a reçu une nomination sans passer par la hiérarchie. J’ai tout simplement écrit à l’intéressé pour lui signifier que cette nomination ne m’engage pas », assure le général au cours de cette rencontre avec la presse.

 

Un « rappel à l’ordre » qui est aussi valable pour le président de la république qui se trouvait en voyage à l’extérieur. Arrivé samedi, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a reçu le général ce matin du mardi. Et à en croire le chef de l’Etat major lui-même, « tout est en voie d’être réglé ». La séance de travail de ce matin sera suivi d’une autre « pour essayer d’enlever les malentendus et corriger les erreurs », dixit le patron de l’AND.

 

Le colonel Anrifi a fait une passation de service dans l’île pour diriger les forces de l’AND positionnées dans l’île de Mohéli. Mais le général Salimou assure « qu’il contrôle la situation dans l’île. La preuve, aucun militaire n’est parti assister à cette passation de service ». Quant à l’affaire colonel Ibrahim qui a été sévèrement interpelé lors d’un rassemblement, le général parle « de cuisine interne ». Selon lui, « en famille des altercations pareilles peuvent toujours surgir ».

 

L’autre sujet qui risque encore de raviver la tension entre Kandani et Beit-Salam, ce sont ces nominations « fantaisistes » dont bénéficient certains militaires proches du pouvoir. Des militaires qui survolent les galons de l’armée en si peu de temps sans la moindre raison. Sur ce point, le général fait son mea culpa en estimant que « l’armée est malade comme les autres domaines de l’Etat. Mais l’Etat major fait de son mieux pour réparer cette situation ».

 

Jeudi prochain, le général voyage avec le ministre de la défense et directeur de cabinet du chef de l’Etat pour Djibouti. C’est peut être l’occasion de mettre les points sur « I ».

 

A.A. Mguéni 

251109/aam/hzkpresse/11h00

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 23:22
 

Chers visiteurs du  blog,
chers amis,
chers proches,
 


 Comme à l’accoutumée, je  vous présente (vous et vos familles) mes vœux de bonheur, d’amour, de prospérité, de bonne santé et d’entente mutuelle à  l’occasion de la  grande fête de tous les musulmans, ide el kabir ou el adha pour les uns et le tabaski pour les autres,  qui sera célébrée demain (vendredi 27 novembre 2009) un peu partout dans le monde.


Qu’Allah exauce toutes nos prières. Amen.

 

 L'ide el-Kabir  est une fête importante pour les musulmans. Elle marque chaque année la fin du pèlerinage à La Mecque, un des cinq piliers de l’Islam.

Elle  commémore aussi la soumission d'Abraham à Dieu, lorsque le patriarche était prêt à sacrifier son fils aîné sur son ordre (Ismaël selon la tradition musulmane, Isaac selon la Bible).

Les musulmans, selon leurs moyens, sacrifient ce jour  là un mouton (parfois d'autres animaux, notamment vaches, chameaux ou poulet) en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque.

 
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 22:18

Lu pour vous / Source : Al-watwan N° 1451 du 26 novembre 2009

Mayotte à l’ordre du jour définitif de la 64e session de l’Onu

Le coup de maitre de Mohamed Toihiri

Depuis le retrait en 1995 de la question de Maore, pour des négociations bilatérales entre la France et les Comores, le différend territorial n'a jamais été discuté en séance plénière. Les discours prononcés par les différents représentants des Comores, ne faisaient qu'amuser la galerie et calmer la population.

L'ambassadeur de l'Union des Comores aux Usa et représentant permanent à l'Onu, l'écrivain Mohamed Toihiri, est parvenu à convaincre le bureau de l'assemblée générale de réintroduire définitivement la question de Mayotte dans l'agenda définitif de la 64e session de l'assemblée générale de l'Onu. Une première en quatorze ans.

Dans sa plaidoirie somme toute classique, l'écrivain a dit ne pas s'étendre sur le sujet “
car les causes justes n'ont pas besoin de longs discours pour être comprises et défendues, surtout que vous êtes tous au courant des différentes résolutions prises dans cette enceinte depuis trente quatre ans”.
“Je fais appel à votre sens de la liberté, de la justice, de l'équité mais aussi et surtout à celle de la défense de l'intégrité territoriale des peuples pour nous apporter votre soutien et inscrire la question numéro 19, celle de l'Ile comorienne de Mayotte dans l'agenda définitif de la 64e session de l'assemblée générale”.
C'est par cette phrase que le représentant des Comores aux Nations unies, l'écrivain Mohamed Toihiri, a conclu sa plaidoirie devant les membres du bureau de l'ag fondé sur la réintroduction de la question de Mayotte.

 Il rappelle que “des accords signés entre la France et les Comores en juin 1973 disposaient que les résultats du référendum d'autodétermination seraient comptabilisés globalement et non pas île par île” précisant : “c'est ainsi que la population, je dis bien la population comorienne au singulier, car la France ne serait pas d'accord qu'on parle de population bretonne, de population alsacienne ou de population corse, la population comorienne donc dans sa grande majorité a voté le 22 décembre 1974 pour l'indépendance des Comores, bien entendu entendu dans ses frontières coloniales”.

Les Nations Unies ayant admis les Comores en leur sein depuis le 12 novembre 1975 par la résolution 3385 qui a réaffirmé la nécessité de respecter l'Unité et l'intégrité des Comores composées des îles d'Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, Toihiri rappelle qu'”en réponse au référendum organisé par la France à Mayotte en octobre 1976, les Nations Unies, toujours elles, ont adopté légitimement la résolution A/31/4 condamnant ce référendum et toute autre consultation future organisée sur cette Ile par la France”.

Toihiri a rappelé que “c'es la France en 1995 qui a demandé à la fois des négociations bilatérales avec les Comores, mais aussi la non-introduction de la question de l'île comorienne de Mayotte dans l'ordre du jour définitif de l'assemblée générale, chose, qu'en signe de bonne volonté et de sincère esprit de négociation, mon pays a accepté”.Malgré la bonne volonté affichée par les autorités comoriennes successives depuis notre indépendance, pour engager de sincères, profondes et fructueuses négociations avec la France pouvant aboutir à une solution juste et équitable sur la question de l'île comorienne de Mayotte, la France a décidé de franchir un pas irréversible en organisant un référendum ce 29 mars 2009, pour transformer le statut de Mayotte en département français d'Outre-mer”.Il conclut son argumentaire en affirmant : “ce référendum légitimement condamné par l'Union africaine, par le Mouvement des non-alignés, par l'Organisation de la Conférence islamique ainsi que par la Ligue des Etats arabes, se heurte encore une fois contre la fameuse résolution 31/4 du 21 octobre 1976 qui “rejette toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés en territoire comorien de Mayotte par la France”.

“Ce face-à-face entre la France et les Comores a largement montré ses limites”, a soutenu le diplomate comorien en revenant sur la nouvelle proposition de son pays pour sortir de cette crise “Un Etat, deux administrations” et en regrettant que la France soit restée “au mieux, sourde, au pire méprisante à cette proposition courageuse”. Et pourtant, insiste-t-il, “cette proposition aurait permis à la France de continuer à administrer Mayotte mais en reconnaissant son appartenance à son ensemble naturel, son appartenance à l'archipel des Comores”.

En guise de conclusion, Toihiri lance : “Devons-nous oser conclure, que la Grande France, la France de la Révolution française, la France des droits de l'homme dont tout l'univers enviait le passé, en est réduite à écraser les petits, à ne respecter que les résolutions des nations Unies qui lui sont favorables?”

AAA
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 23:02

Une nouvelle compagnie privée de Kenya , African Express, dessert depuis le 18 novembre dernier les Comores. L’avion de la compagnie, un DC-9 de 110 places assure deux vols hebdomadaires (du lundi au mardi et du mercredi au jeudi) entre Nairobi et Moroni avec escale à Mombassa, la deuxième ville kényane.

Apparemment cette  nouvelle compagnie travaille en partenariat avec Egypt’Air qui devrait s’occuper de la ligne Paris-Moroni.

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 22:16

 Maintenant, c’est officiel. Elles vont être enterrées dans quelques jours. Il était temps ! Elles, ce sont les victimes du crash de l’A 310 de Yemenia Arways du 30 juin dernier repêchées aux Comores et en Tanzanie. Au total, elles sont  84 sur 152 passagers qui étaient à bord de l'avion.

Une cérémonie officielle sera organisée le 29 novembre 2009 à Moroni avant de procéder à l’inhumation dans un cimetière à Iconi le même jour. 

Toutefois, il est autorisé aux familles le souhaitant de récupérer leurs morts pour les enterrer dans le cimetière de leur choix à condition qu’elles le fassent  samedi 28 novembre ou  lundi 30 novembre 2009. A priori deux familles ont émis le souhait de récupérer leurs corps.

Afin de permettre aux familles (deux personnes par famille) touchées par ce drame résidant en France de  participer aux obsèques de leurs proches, un vol spécial qui sera affrété par les assureurs de la Yéménia,  quittera la France vendredi 27 novembre pour  être à Moroni le lendemain. Le retour en France est prévu le 1er décembre 2009.

Halidi allaoui

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 20:17

 

Le trophée du Mondial de football 2010, en route pour l’Afrique Sud où se déroulera la compétition, est arrivé ce jour aux Comores. A l’heure qu’il est, il se trouve au palais présidentiel de l’Union des Comores,  Beit-Salam et sera présenté demain aux Comoriens au stade de Mitsamihouli.

 

Le Président de l’Union des Comores est le premier et seul Comorien en ce moment à l’avoir porté et brandi sous les applaudissements de la délégation de la FIFA (Fédération Internationale de Football Association), des personnalités et invités qui étaient présents à Beit Salam.

 

Le Président Sambi, dans son discours, a souhaité que le trophée revienne à Moroni « mais cette fois remporté par les Cœlacanthes (C’est le nom de la sélection comorienne de football). C’est un rêve, certes, mais il est permis».

 

A noter que les Comores sont affiliées à la FIFA depuis le 12 décembre 2005 et sont classées 178eme.

 

Halidi Allaoui

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 14:46
Nous avons publié le 16 novembre dernier un article sur "l'affaire Colonel Anrifi : Le courant ne passe pas très bien entre l'Etat-major et Beit Salam".

Vous trouverez en cliquant
ICI (document en pdf) la lettre que le chef d'Etat major, le Général Salim a adressée au Lieutenant Colonel Anrifi le 10 novembre 2009 suite à sa nomination au poste de Commandant régional de l'AND à Mohéli.

Attendons la suite.

Halidi allaoui
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 13:04

Source : Alwatwan n°1445 du 18 novembre 2009

 

Fawecom-Mwali / Une approche genre au niveau scolaire

  Divers acteurs de l’enseignement ont suivi à Fomboni une formation sur l’intégration

de l’approche-genre au niveau scolaire du mercredi 11 au lundi 16 novembre.

Objectif final et moyen terme : lutter contre l’abandon scolaire des filles.

 

Sous l’égide du Fawecom, une formation sur l’intégration de l’approche genre au niveau

scolaire a été dispensée à l’endroit de neuf enseignants, huit élèves, un membre du conseil d’école, un conseiller pédagogique et la directrice de l’école primaire publique de

Fomboni du mercredi 11 au lundi 16 novembre. Le coordinateur national et la personne ressource à la Fawecom respectivement Tourqui Fazul et Thourayat Mouhadji devaient, six jours durant, alterner pédagogie et andragogie pour initier l’apprentissage de l’équité du genre

dès l’école et doter les jeunes, notamment les filles. Il s’agit d’enseigner aux participants comment “sortir de sa coquille” et pouvoir prendre la parole à chaque fois que cela est nécessaire pour se prémunir contre toute forme d’abus que la fille, future femme, pourrait être victime à l’école, dans la société et dans la vie familiale et conjugale.

 

L’école de Fomboni Centre est choisie par le Fawecom comme étant le centre d’excellence de Mohéli dans la mesure où elle est dotée d’un conseil d’école dynamique qui prend en son compte la notion de genre et abrite, par ailleurs, un point d’eau, de latrines séparées pour filles et garçons.

 

Cependant tout n’est pas parfait. Aussi, en étroite collaboration avec l’Ong chère à l’ex ministre, Sittou Raghadat, une cantine scolaire où l’on distribuerait gratuitement du lait

et pain aux élèves, une buvette qui permette de se ravitailler sur place pendant les repos et d’autres facilités encore ont été ou doivent être mises en place. Des efforts doivent être

fournis, également, en ce qui concernent les toilettes certes en bon état de marche mais qui sont littéralement prises d’assaut à chacune des deux pauses quotidiennes des enfants.

 

Selon notre interlocutrice, Raïhata Madi Ali, le Fawecom envisage, à moyen terme, d’étendre sa coopération dans huit autres établissements scolaires de l’île. Enseignante en classe de cours élémentaire, la stagiaire, Raïhata Madi Ali est totalement acquise à la mise en place de ces clubs dits “Tutsémé” qui trouvent leur origine en Afrique de l’est et dont l’objectif final est de lutter à moyen terme contre l’abandon scolaire des filles.


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