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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 00:28

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Coup de théâtre dans les succursales des sociétés d’Etat à Mohéli

 

Fomboni, lundi 11 janvier 2010 (HZK-Presse) – Après que le chef de l’exécutif de l’ile de Mwali ait nommé, après le feu vert du chef de l’Etat, des directeurs régionaux à la société des hydrocarbures, à Comores Télécom, à la Douane, quelques jours plus tard, le vice président Ikililou Dhoinine en personne est arrivé dans l’île en pleine crise politique à l’assemblée de l’ile.

 

L’on apprendra de source digne de foi que l’argentier de l’Etat a eu à participer au dénouement de la crise du palais de conseillers de l’ile (Bonovo) avant de s’occuper des problèmes des succursales des sociétés d’Etat, que le président Sambi venait de restituer à l’exécutif insulaire (lire notre numéro 1130 du jeudi 7 janvier). Au terme des discutions qui auraient duré, selon les mêmes sources plus de 2h de temps, entre d’un coté le chef de l’exécutif de l’ile, Mohamed Ali Said et le député Chabhane, et de l’autre coté le vice-président Iklilou Dhoinine, il en est ressorti un partage des principaux postes de direction.

 

Le vice-président reprend la société des hydrocarbures c'est-à-dire qu’il va garder le directeur en place, à condition que le gouverneur ait un adjoint. Le nom d’Elamine Ali Mbaraka (Aboulkhari) qui avait eu à occuper la fonction de directeur de cette société pendant 2 jours, courrait déjà. Le vice-président prendra la Ma-mwé, Mohamed Ali Saïd garde les télécom et la Douane. Iklilou garde la SNPSF, Mohamed Ali Saïd prend la SOCOPOTRAM. « Plus rien ne m’étonne, ils ont partagé les sociétés !! » Ironise un observateur interrogé par La Gazette.

 

Quant au prochain gouvernement de l’ile toujours en attente un mois après la dissolution de la précédente équipe, ainsi que l’éventuel remaniement ministériel du gouvernement de l’Union, le pouvoir insulaire aurait souhaité obtenir un portefeuille, et en contre partie, le pouvoir central aurait, au nom du vice-président, sollicité un poste du commissaire. Une sorte de « donnant, donnant ».

 

Mais ce n’est pas fini. Ces deux autorités ont pris l’avion vendredi pour Moroni, et au retour ce dimanche du chef de l’exécutif de l’ile, l’on apprendra que le président Sambi aurait rejeté tout en bloc la proposition de partage des directions des entreprises publiques, qu’avait tenté de négocier son vice président.

 

Dans la capitale Mohélienne, l’on parle déjà d’éventuelle passation de service à la direction régionale des hydrocarbures entre Said Ben Oussene l’ex argentier de l’exécutif de l’ile, candidat malheureux à l’élection des conseillers de l’ile, et Djaffar Mohamed. A suivre…

 

Mouayad Salim

110110/ms/hzkpresse/9h00

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 00:23



Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Le bureau du conseil de l’île de Mwali est élu dans un climat tendu

 

Fomboni, jeudi 07 janvier 2010 (HZK-Presse) – La mouvance de l’autorité de l’île qui compte 5 conseillers sur 9 au total, avait tout arrangé étant majoritaire, à ce que madame Fatima Mmadi soit la présidente, Ali said Chanfi et Attoumane Mahoma (Pasoco) soient désignés pour siéger à l’assemblée nationale. Les deux  conseillers du baobab et les deux autres celui de MSADA (d’Abdou Djabir) et celui de l’UCP (de l’ex-président Fazul) n’avait visiblement pas à s’opposer à cette majorité absolue de l’exécutif de l’île.

 

Mais ce qui vient de se passer cet après midi au palais de l’assemblée de l’île de Bonovo a bouleversé tous les plans prévus par le patron de l’île. D’abord Pasoco (conseiller proche de l’exécutif de l’île) qui ne voyait pas d’un bon œil que madame Fatima Mmadi devienne la présidente des conseillers de l’île pourtant de Djoumbé Fatima, a fait sa proposition, rapidement rejetée par le patron de l’île, d’être lui-même président.

 

C’est ainsi qu’il a monté, apparemment avec la complicité du parti UCP et à l’insu de Mohamed Ali Saïd, ses deux collègues du baobab, ceux du MSADA et UCP pour se constituer en majorité de 5 contre 4 de Mohamed Ali Saïd et basculer le plan de son chef. Pasoco est ainsi élu président du conseil de l’île, le vice président, Ahmed Saandi (baobab) et les 3 prévus pour aller à Ngazidja, selon nos sources, sont : le conseiller de MSADA, le conseiller du Baobab et celui de l’UCP. Les conseillers de la mouvance de l’autorité de l’île sont sortis bredouille, pris entre la déception et la colère. 

 

Ce qui a le plus surpris les partisans de Mohamed Ali Saïd, c’est le fait que, jusqu’à la fin de la matinée de ce mercredi, ils pensaient maîtriser la situation car, selon un membre du parti FPC, le chef de l’exécutif de l’île aurait invité un à un les 4 conseillers de l’autre camp pour les convaincre de son plan et ils auraient accepté alors que ce serait un coup déjà monté d’aller accepter tout les vœux du patron pour éviter les fortes pressions.

 

Vers 13 h nous avons interrogé Saïd Baco, un proche du pouvoir de l’île sur l’évolution des travaux débutés depuis mardi matin, il nous a confirmé que le bureau n’est pas encore élu mais sans aucun doute madame Fatima Mmadi sera la présidente. Quand au problème de Pasoco, Saïd Baco avait confirmé que tout était réglé « je viens juste de Bonovo, Pasoco est ramené à la raison c’est quelqu’un issu d’un parti politique il ne va pas faire autrement croyez moi » a-t-il rassuré à La Gazette.

 

« Pasoco est un garçon audacieux et mérite d’être marqué dans l’histoire de l’île » a estimé un autre qui n’a pas voulu mentionner son nom. « Ce coup réussi servira peut être de leçon au chef de l’exécutif de l’île, diminuera peut être son orgueil et il comprendra que toute décision politique se prend en concertation avec les autres concernés mais pas par la force » a conclu un membre du FPC. « C’est une trahison mais Pasoco peut le payer cher » pense un proche de l’exécutif de l’île.

 

Mouayad Salim

070110/ms/hzkpresse/18h00

 

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 21:56

Selon des sources fiables sur lesquelles nous ne pouvons pas pour l’instant donner plus de précisions, une compagnie aérienne d’Arabie Saoudite devrait assurer dans les mois à venir la ligne Paris – Marseille – Moroni. On parle d’une compagnie sûre. Les négociations évoluent dans le bon sens.

Nous vous en dirons plus dans les semaines à venir.

Affaire à suivre

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 00:02
Vous trouverez en cliquant ICI l'arrêt de la Cour Constitutionnelle du 12 décembre 2009 concernant les résultats définitifs du 1er tour des éléctions législatives organisées le 06 décembre 2009.

Ce document peut intéresser les juristes en général et les constitutionnalistes en particulier pour commentaires.

Halidi Allaoui 
HALIDI-BLOG-COMORES
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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 23:54
Vous trouverez en cliquant ICI l'arrêt de la Cour Constitutionnelle du 27 décembre 2009 sur la validation et proclamation des résultats définitifs de l'éléction des députés en date du 20 décembre 2009 pour le 2eme tour.

Beaucoup de requêtes sont  rejetées faute de preuve.

La Cour Constitutionnelle rappelle aussi sa jurisprudence constante selon laquelle "les photographies et les cassettes ne peuvent en aucun cas servir des moyens de contestation des opérations car leur authenticité ne peut être prouvée" (!) ainsi que la nécéssité d'une requête.

Ce document est important pour les juristes en général et les constitutionnalistes en particulier.

Halidi Allaoui 
HALIDI-BLOG-COMORES
 
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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 23:42


UN PROJET DE LOI EST DEJA PRÊT A BEIT SALAM POUR UNE TOURNANTE EN 2013

A Mwali Mohamed Ali Saïd n'est pas prêt à quitter le pouvoir en 2010

Fomboni, mercredi 06 janvier 2010 (HZK-Presse) – Pourtant il y a quelques mois de cela, avant le referendum du 17 mai, le chef de l'exécutif de l'ile autonome de Mwali avait déclaré devant son homologue de Ngazidja au centre de Salamani, qu'ils sont prêts, lui et Abdouloihabi à écourter leur mandat afin que l'harmonisation des élections se fasse en 2010 au lieu de 2012.

Ce jeudi au même endroit, lors d'une conférence de presse, le locataire de Bonovo fait un revirement, en rappelant qu'il est élu pour 5 ans et qu'il doit aller jusqu'au terme de ce mandat. « Mes conseillers dans le congrès, vont défendre la tournante pour cette année de 2010 puisque le mandat de Sambi, dit-il, est arrivé à terme mais moi, il me reste encore 2 ans ».

Quant à l'harmonisation tant prônée par le chef de l'Etat Ahmed Abdallah Sambi, « harmoniser sans prolonger ni léser un mandat en cours » fut l'option défendu par Mohamed Ali Saïd. « Ce que vous devez comprendre, nous sommes un pouvoir insulaire, nous ne pouvons pas être en même temps opposition » a-t-il précisé avant d'ajouter que si les opposants descendent dans les rues se sont ses commissaires qui seront les premiers à avertir la force de l'ordre. Une façon de répondre à la question de savoir comment il va se prendre avec l'opposition de l'ile qui promet la continuité du combat pour un Mohélien à la tête du pays le 26 mai 2010.

Ce revirement de la situation de la part de l'exécutif de l'ile était, en tous cas, prévu depuis sa déclaration de Bonovo où il s'était dit prêt à se conformer aux dispositions de la loi référendaire et d'accepter l'appellation de gouverneur, « ceux qui veulent la tournante descendront, eux, dans la rue pour la chercher sans compter sur moi » avait-il déclaré à Bonovo.

Une stratégie qui avait permis selon l'ancien commissaire en charge des finances Ahmed Ben Ousseni, d'avoir une bouffée d'oxygène qui lui a permis de faire face à ces élections. « La façon dont l'exécutif de l'ile s'était investi dans ces élections législatives ne laissait pas croire autre chose » avait fait remarquer un participant à la conférence juste à sa sortie.


« Un projet de loi est déjà prêt à Beit Salam pour une tournante en 2013, mais mes conseillers vont voter pour 2010 » annonce le patron de l'ile avant de poursuivre que les ennemies de 2010 ce n'est pas Sambi, mais ce sont plutôt les mohéliens qui sont à coté de lui.

Quant au président Sambi, lors de son dernier passage dans l'ile de Djoumbé Fatima ce vendredi, il a annoncé clairement aux mohéliens sur la place de Bandar Salam, que lui, il n'a nullement l'intention de s'éterniser au pouvoir, si le congrès décide qu'il doit partir cette année 2010, il va s'y soumettre. « Mon souci c'est d'harmoniser pour se débarrasser, enfin de ces élections de tous les ans » dit-il. « N'est-ce pas parce qu'il sait à l'avance ce qu'il va se passer au palais de Hamramba ? » a fait remarquer un observateur.

Le chef de l'exécutif de l'ile a estimé en fin que le « baobab » a été suffisamment voté à Mohéli « l'écart n'est pas significatif ce qui montre bien que les mohéliens qui se foutent pas mal de la tournante en 2010 sont nombreux » a-t-il constaté. Une déclaration qui a choqué et en même temps déçu certains opposants. « Il est clair que Mohamed Ali Said s'il avait accepté d'être gouverneur alors qu'il est élu président, c'était pour sauver ses propres intérêts mais pas les intérêts de Mwali » a lancé Oustadh Abacar Assane Ali du FPC candidat malheureux à la députation (1ère circonscription), derrière Ahmed Daroumi et Hamada Mmadi Boléro. « Comment comprendre qu'un sacrifice de son mandat était valable hier mais pas aujourd'hui ? Il nous a tout simplement menti » a-t-il conclu. « en 2011 par contre, je peux sacrifier une année restante » avait répondu Mohamed Ali Saïd.

A la question de savoir la mission s'il y en a de son prochain gouvernement attendu jusqu'à ce jour, il répondra que ce gouvernement n'aura aucune mission spécifique seulement « ceux qui n'ont pas remporté un conseiller ne seront pas reconduits comme prévu... »


Mouayad Salim
060110/ms/hzkpresse/9h00

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 23:34
Source : Beit salam (Présidence de l'Union des Comores)

Traduction du discours en langue nationale, prononcé à Mwali, le vendredi 1er janvier 2010, par le Président de la République. 2ème PARTIE

J’ai recommandé aux députés élus à Ndzouani et Ngazidja et je le répète pour le député de la mouvance ainsi qu’à tous les autres députés de Mwali, même s’ils sont absents, d’aider le Gouvernement, d’abord pour trouver un remède au mal qui ronge la Fonction publique. C’est l’un des fléaux de ce pays, et auquel, de toute urgence, il faut trouver des solutions.

En effet, parmi les difficultés que rencontre ce pays, il y a l’existence de nombreuses personnes ne faisant pas partie des agents de l’Etat et pourtant rémunérées par des deniers publics qui pourraient servir à autre chose. Certains morts ou d’autres personnes se trouvant à l’extérieur du pays continuent encore à percevoir leurs salaires. Dans la fonction publique, on ne sait même pas qui fait quoi et où il le fait. Je voudrais alors, que les nouveaux élus nous aident à y mettre de l’ordre.

Le deuxième domaine où je souhaite l’aide des députés, est celui de la justice.

Mes frères, vous comprenez que, malgré tout ce que j’ai dit avec beaucoup d’énergie, notre justice reste malade. La raison principale, c’est que l’effectif de nos magistrats est très réduit. Les Comores ont besoin d’au moins 150 magistrats. Ceux qui sont là, n’atteignent pas une cinquantaine.


C’est ce qui rend difficile leur révocation, quelque soient leurs agissements. Certes, on peut les remplacer mais les remplaçant ne seraient autres que ceux qui ont été révoqués hier. La solution du problème de la justice aux Comores réside dans la proposition que j’ai faite à la précédente assemblée qui ne m’a pourtant suivie. J’avais demandé son approbation pour le recrutement des magistrats étrangers pour venir aider leurs collègues comoriens ; les députés s’y sont opposé. Je souhaite donc que les nouveaux élus nous autorisent à faire venir des magistrats à l’extérieur pour nous aider à améliorer notre justice.

Ceux qui sont là savent qu’ils ne peuvent pas être révoqués. A cela s’ajoute l’absence, faute d’effectif, du Conseil supérieur de la magistrature. Ainsi, la venue de magistrats étrangers, non pas pour remplacer les nôtres, mais pour apporter leur collaboration, nous permettrait de résoudre le problème des effectifs.


L’autre proposition que j’ai faite aux élus à Ngazidja et à Ndzouani, est la mise en place d’une commission spéciale de contrôle des finances de l’Etat. On reproche souvent au gouvernement des défaillances et du laxisme dans ce domaine. Je demande donc la constitution de cette commission spéciale pour effectuer des contrôles partout où l’on gère des finances publiques et émettre ensuite des rapports que nous transmettrons à la justice. L’existence de cette commission nous aidera beaucoup car, il y a effectivement des dysfonctionnements qui revêtent souvent la légalité et des détournements faits avec beaucoup de maîtrise.


J’ai ensuite souhaité l’aide de nos élus sur la question de Mayotte, pour leur demander de m’apporter d’urgence leur appui, afin de mettre fin au drame du cimetière marin qui existe entre Anjouan et Mayotte. Vous savez bien que depuis 1994, date à laquelle les Français ont imposé un visa d’entrée au comorien désirant se rendre à Mayotte, il y a eu plus de 6 000 morts comoriens dans ce bras de mer. Cela n’est est injuste... Ces gens meurent dans l’indifférence et le silence de la communauté internationale. Je demande donc aux élus d’unir leurs efforts aux miens jusqu’à ce que la France abroge ce visa sans exclure une autre forme de contrôle. Les élus peuvent m’aider à cela. Il n’est pas normal que nous laissions ce drame continuer. Il n’est pas normal que des comoriens continuent à mourir par ce qu’ils veulent se rendre à leur propre pays.


Et pourtant, Mayotte est devenue un asile pour tous ceux qui commettent des méfaits chez nous. Ceux-là, ne sont point expulsés. Par contre, ceux qui se rendent à Mayotte pour les mariages, les soins de santé, ou pour y gagner leur vie, sont eux refoulés. Les délinquants comme les derniers fugitifs sont, eux, accueillis à bras ouverts. Sur ce point, j’ai besoin de l’aide des élus.


Parmi les deux autres domaines dans lesquels je souhaite l’aide des députés, il y a celui de la religion. Il n’est pas normal que dans un pays ou nous sommes tous musulmans, l’Etat ne puisse même pas consacrer un sou pour aider le domaine religieux. Si vos députés le veulent bien aujourd’hui, ils peuvent faire prélever des fonds sur le téléphone, le carburant ou le riz pour aider la religion.


Il en est de même, pour le domaine de la jeunesse et des sport. Il n’est pas normal, que depuis toujours dans ce pays, il n’y ait jamais eu, même pas de petits terrains de volley ou de basket, parce l’Etat n’a prévu aucun sou pour cela. Vos députés eux pourront le faire. Je leur demande de m’aider à dégager des fonds destinés à la jeunesse et aux sports, pour que dans tous nos villages le sport progresse et pour qu’il y ait des infrastructures sportives. Je l’ai dit à Ngazidja et à Anjouan quand les députés m’ont été présentés et je le répète ici à Mwali pour que ceux qui sont présents et ceux qui ne sont pas là l’entendent.


Il y a certes beaucoup de choses à faire, notamment l’adoption de nombreux textes législatifs, de la part de l’Assemblée mais ce ne sont là, de mon points de vue, que quelques unes de priorités de nos priorités. Dieu nous comblera de ses bienfaits.


En tout état de cause, je voudrais recommander aux mohéliens de faire des efforts pour ne pas rester à l’écart. Empressez-vous de contribuer à tout ce qui se fait de bien dans ce pays. Savez-vous que les mohéliens sont l’objet de nombreuses critiques ? Savez-vous que dans l’Assemblée sortante, tous les députés mohéliens ont été unanimement contre la loi sur la citoyenneté dont nous attendons pourtant de nombreuses retombées financières ? Ils se sont mis en marge. Le saviez-vous ? Et aujourd’hui que les fonds sont arrivés ? Ceux de Grande-Comore et de Ndzouani ont voté pour. Les députés mohéliens, eux, ont refusé.

Ainsi, aujourd’hui, ne vous mettez pas en marge de tout ce qui se fait de bien dans ce pays. Mais puisqu’en démocratie, c’est la majorité qui décide, cette loi a été adoptée. Dieu merci, les retombées positives nous sont parvenues là et je vous promets que les résultats de Mwali ne me feront pas freiner les intérêts de Mwali. Au contraire. Croyez-le ou pas. D’aucuns pourraient se dire que puisque le Président a perdu à Mwali, alors ... Non, non, non. Par Allah le Tout-Puissant, vous verrez les projets que nous avions pour Mwali se réaliser. Moi, je suis un mortel. L’Etat, lui, restera à jamais avec ses institutions. Ne pensez donc pas que les résultats de Mwali auront des répercussions négatives sur les projets que nous entendons réaliser dans cette île.


Certes, les élections apportent des changements mais ne craignez rien. C’est la démocratie. Les mohéliens ont voté et je sais que certains candidats ont été battus à dix ou onze voix près. Mais comme Ba Soilih l’a dit, les écarts étaient minimes. On a utilisé des armes telle que question la tournante que certains avancent comme la raisons de la victoire de l’opposition ici.

Or parmi les candidats battus, il y a le porte drapeau de la tournante en 2010, en l’occurrence Boléro, n’est-ce pas ? Il a pourtant été battu. Ainsi, moi je cherche une autre explication mais pas celle-là. J’ai dit à Ikililou et Oukacha ici présents : fournissez-moi d’autres arguments pour expliquer votre défaite, vous qui avanciez ce thème comme argument. Le porte drapeau de la tournante de 2010, Boléro, a été vaincu. Ce n’est donc pas la raison. Vous pourrez me dire maintenant que, probablement, les candidats adverses inspiraient plus confiance mais la tournante de 2010 n’en est pas la raison.


En tout état de cause ma recommandation aux mohéliens et à leurs élus est celle-ci : ne vous mettez pas à l’écart et éviter d’être constamment accusés de rester en marge et de réclamer après les avantages. Parce que vous êtes des comoriens. Dites à vos élus de s’unir et de s’impliquer davantage dans ce qui se fait dans ce pays. Car dans la tête de beaucoup de grands-comoriens et d’anjouanais il y a cette idée selon laquelle, les mohéliens se sont écartés quand on recherchait des financements maintenant que les fonds sont là ils réclament leur part. Mais ce sont des comoriens. C’est leur droit. Ces financements nous les recherchions au nom des Comores. Ils viendront à Mwali et vous le verrez. D’ailleurs, cela a déjà commencé.


Dieu nous prêtera vie pour diriger ce pays le temps qu’Il a fixé et le temps que le comoriens voudront. Mais puisque nous sommes devenus les élèves de la démocratie, nous devons le rester. Or la démocratie c’est le pouvoir du peuple, pour le peuple, dans l’intérêt des citoyens. Et lorsqu’une divergence survient dans une démocratie, la majorité fait la Loi. Voilà la démocratie. Celui qui pense autrement a d’autres objectifs.


Que la paix et le salut de Dieu soient sur notre Maitre Muhammad, sa noble famille et ses dignes compagnons.

Pour voir la 1ére partie cliquez ICI

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 23:20

Présentation des vœux au chef de l'Etat :


Ibouroi Ali Tabibou, secrétaire général de la confédération des travailleurs comoriens (CTC)
« Sambi ne mérite pas nos vœux car il n'a rien fait pour les travailleurs »

Moroni, lundi 04 janvier 2010 (HZK-Presse) – La confédération des travailleurs comoriens (Ctc), principale centrale regroupant une dizaine d'organisations syndicales du pays, décline l'invitation du chef de l'Etat pour la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux du nouvel an. La vie difficile des travailleurs motive cette décision. Le leader syndical explique les raisons de cette défection dans un entretien qu'il a accordé hier à HZK-Presse.

Question : Pourquoi, vous ne partirez pas présenter les vœux au chef de l'Etat ?

Ibouroi Ali Tabibou : Ma première réaction est de présenter les vœux les plus sincères à tous les travailleurs comoriens qui ont passé une année très difficile. Nous comptons 4 mois de salaire payés sur 12. Sur cette base, il nous est difficile de rencontrer le président de la république et de lui présenter nos vœux. La manière dont on a été traité n'a pas été digne. Il y a eu un reniement de la fonction publique donc nous refusons d'aller rencontrer le chef d'Etat.

Question : Le chef de l'Etat a demandé aux nouveaux élus de le soutenir pour lutter contre la corruption. Qu'en pensez-vous ?

I.A.T. : Médusé. Pourquoi médusé ? Parce que nous avons demandé dans la période passée, un audit. Parce que nous avons vu ce qui s'est passé aux élections législatives. Nous avons vu l'utilisation des fonds publics et nous l'avons dénoncé. Si le chef de l'Etat veut lutter contre la corruption, nous ne pourrons qu'être d'accord avec lui parce qu'il va dans notre sens. L'audit qu'on avait demandé sera donc réalisé.

Question : Justement quel bilan la CTC fait de l'année qui vient de s'écouler ?

I.A.T. : Que ce soit dans le secteur public ou privé, l'année a été très difficile. Nous avons connu des conditions de vie très précaires avec un coût de la vie difficilement supportable par les travailleurs. On a toujours des salaires de misère aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Jusqu'à présent il n'y a pas de SMIG aux Comores. Donc si le chef de l'Etat invite les élus à l'aider pour trouver une solution par rapport aux problèmes de la fonction publique, cela nous interpelle tous. Pour cela, nous appelons l'ensemble des syndicats à être vigilant car Sambi n'aime pas les travailleurs et les fonctionnaires en particulier. Ce n'est pas une question d'une grève de deux ou trois jours. Nous pensons que l'ensemble des salariés doit se mobiliser et peut être passé des moments et des mois encore plus difficile.


Question : Quelles sont les perspectives pour l'année 2010 ?

I.A.T. : C'est la mobilisation. On invite les salariés à être vigilants, à réfléchir sur des actions possibles qui peuvent faire comprendre au gouvernement qu'il n'a pas le droit de nous traiter comme il le fait actuellement.


Question : Tout n'a quand même pas été négatif cette année, qu'est ce qui a été positif en 2009 ?


I.A.T. : Sur le plan politique peut être, mais pas sur le plan social.
Propos recueillis par A.A. Mguéni


040110/aam/hzkpresse/6h00
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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 00:09

Source : Malango lundi 04 janvier 2010

Docteur Ahamadi Abdallah, médecin référant de la santé mentale dans l'île d'Anjouan et chef de ce même service au centre hospitalier régional de Hombo ainsi que sa femme, ont été violemment agressés à leur domicile de Sima par des éléments des forces de l'ordre.
Ces derniers étaient chargés de dégager les barricades érigées par les partisans de Mohamed Djaanfari, candidat de l'opposition dans cette circonscription électorale en signe de protestation des résultats des élections issues du scrutin du 20 décembre dernier. Le médecin qui a eu six côtes fracturées a été transféré au centre hospitalier national El-Maarouf où nous l'avons rencontré. Ayant des difficultés à parler en raison des douleurs intenses qu'il ressent en respirant, c'est sa femme, Amina Ahmed, restée à son chevet, qui s'est livrée à nous, avec de brèves interventions du médecin agressé.

Pouvez nous raconter ce qui s'est passé ?

Amina Ahmed : Nous étions chez nous. Nous avions fermé toutes nos portes. Nous étions dans le couloir avec nos deux enfants de 2 ans et 4 ans. Soudain, nous avons entendu les portes craquer. Des militaires se sont introduits dans notre domicile, ils ont cassé deux télévisions, une gazinière, un frigo et un ordinateur avant de nous rejoindre dans le couloir. Mon mari s'est présenté comme étant un médecin, mais ils nous ont répondu qu'ils s'en foutaient. Ils ont commencé à nous donner des coups de rangers, nos enfants se sont mis à pleurer. Ils nous ont tiré dehors où nous étions placés à plat ventre et les militaires ont continué à nous tabasser. Mon mari a eu les côtes fracturées. Moi, j'ai des douleurs au niveau de la colonne vertébrale. Heureusement qu'elle ne s'est pas fracturée.

Et après ?

Amina Ahmed : Ils nous ont amené sur la route. Là-bas, un gendarme qui a reconnu, mon mari est intervenu en sa faveur, mais les militaires ont répondu que dans une mission il n'y a pas d'intervention. Mais, malgré cela, ils l'ont lâché. Il a été ramené par le gendarme à la maison où il s'est évanoui. J'ai cru qu'il était mort. J'ai appelé les gens au secours et nous l'avons tout de suite ramené à l'hôpital de Hombo (Mutsamudu, Anjouan) avant d'être transféré au centre hospitalier El-Maarouf.

Qu'est ce que vous ressentez après tout cela?

Amina Ahmed : Nous tenons d'abord à préciser que nous ne mêlons pas de la politique. Nous ne sommes ni de l'un où l'autre camp. Ce qui me fait trop mal ce sont mes enfants qui sont traumatisés à cause de ce qu'ils ont vu. Ils nous ont vu tabassés. Les militaires les pointer avec leurs armes pour essayer de les faire retourner à la maison alors qu'ils nous suivaient. Maintenant, ils ont peur de tout le monde. Ils me manquent beaucoup. Je me demande qui va prendre en charge le traitement de mon mari et celui de mes enfants ?

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Docteur, avez quelque chose à ajouter ?


Ahamadi Abdallah : A mon avis celui qui me donner les coups, savaient très bien ce qu'il faisait. Ce n'est pas par hasard qu'il m'ait cassé les côtes. Il savait où il devait me frapper. Il m'a soulevé la main gauche avant de me donner un coup et j'ai tout de suite fait un arrêt respiratoire pendant quelques minutes.

Un commentaire sur ce qui s'est passé à Sima....

Ahamadi Abdallah : Je ne comprends pas la manière dont ils ont mené cette opération de maintien de l'ordre. Cela ressemblait beaucoup à une attaque, avec tous ces militaires qui sont arrivés par la mer et d'autres qui sont passés par la route. On nous a dit qu'ils venaient dégager des barricades. Et pourtant c'était une toute autre chose qu'on a vécue. C'est du barbarisme. Aucune loi, ne permet une violation de domicile.


Allez vous portez plainte ?

Ahamadi Abdallah : Ce que j'ai perdu, je ne le retrouverai jamais. Je ne sais même pas qui me payer. En plus, ça ne vaut pas la peine de porter plainte. Qui va les juger ? Ce sera celui qui leur a donné l'ordre de faire cela. Ça sera un cercle vicieux.
En principe, ce qui me préoccupe c'est de retrouver ma santé. Des côtes cassées peuvent se ressouder. Ce qui me fait peur ce sont les répercussions à court ou moyen terme. Ainsi, je souhaiterais retrouver un endroit où il y a un plateau technique performant pour ma prise en charge.

Propos recueillis par Faissoili Abdou à l'hôpital El Maarouf de Moroni
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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 23:06

Source : site de Beit salam (présidence de l'Union des Comores)

Traduction du discours en langue nationale, prononcé à Mwali, le vendredi 1er janvier 2010, par le Président de la République.

— - PREMIERE PARTIE

Après l’introduction d’usage, les louanges à Dieu Seul et les bénédictions sur le dernier des Prophètes, le Président de la République s’est adressé à l’assistance en langue nationale en ces termes :


Honorables Ulémas, Educateurs de la population, Mesdames et Messieurs, Chers frères et soeurs, petits et grands et Chers enfants, Honorable Assistance,


Que Dieu vous garde, vous protège, vous honore et fasse de vous ses fidèles serviteurs dans ce monde et, lorsque vous retournerez vers Lui, vous compte parmi ceux qui heriteront de son paradis, s’il plait à Dieu.


Pour commencer, je ne peux que saisir cette occasion en or, pour souhaiter une bonne année à tous les Comoriens, aussi bien ceux qui sont dans les quatre iles que ceux qui se trouvent à l’extérieur. Pour vous tous qui êtes présents, je vous remercie pour vos voeux et je vous adresse à mon tour les miens, en priant Dieu pour que l’année qui commence aujourd’hui, soit une année fructueuse et bénie, qui rapprochera de nous les bienfaits qui sont lointains et qui fera sortir de terre toutes ses richesse cachées, et pour que nous soyions épargnés du malheur, de la zizanie et de la discorde.


Je voudrais ensuite saisir cette occasion en or, comme je l’ai fait à Ngazidja et Ndzouani après les élections pour vous féliciter pour les récentes élections qui se sont déroulées aux Comores. Approuvées par la communauté internationale, ces élections ont honoré notre pays et c’est une bonne chose. Les Comoriens ont démontrés à cette occasion, le degrès de leur maturité et prouvé qu’ils ont désormais fermé la page de la prise du pouvoir par la force. Dorénavant, toute personne désirant accéder au pouvoir, comme Président de la République, Gouverneur ou représentant, passera par la voie des urnes. C’est un honneur et une distinction. C’est une fierté pour nous.

En effet, nous sommes considérés comme faisant partie des démocraties. Les Comores sont comptés parmi les meilleurs élèves de la démocratie. Dans de nombreux pays de ce monde, des citoyens souhaitent en vain, avoir la chance de choisir leur gouvernants, avoir leur droit de vote. De nombreux pays de ce monde, non démocratiques, ignorent même la représentation populaire. D’autres ont des représentants désignés par le souverain.

Nous, Dieu merci, nous avons suivi la voie de la démocratie : si je suis Président aujourd’hui c’est pace que j’ai été élu en 2006 par la majorité des comoriens. Nous avons ensuite élu nos frères, hiers Présidents des Iles et aujourd’hui Gouverneurs. Personne ne s’est imposé par la force mais par le truchement du vote. Mohamed Ali Said a été élu à Mwali par les mohéliens, pas tous mais la majorité d’entre eux. C’est la démocratie. C’est la même chose pour notre frère Mohamed Abdouloihabi à Ngazidja, élu par une majorité des électeurs de cette ile. C’est la démocratie. Après la libération d’Anjouan, notre frère Moussa Toybou a été élu hier Président et aujourd’hui Gouverneur, non par tous les anjouanais mais par la majorité d’entre eux.

Mes frères, vous m’avez chargé en ma qualité de Président, de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour proposer et choisir ce qui me semble bon pour ce pays. Ayant alors fait le constat des conflits de compétences entre le pouvoir de l’Union et celui des îles, je vous ai demandé, vous comoriens, de modifier certaines dispositions de la constitution. C’est ainsi que par voie référendaire, la majorité des comoriens a approuvé des réformes que la communauté internationale a salués.


Récement encore et puisque nous sommes en démocratie, nous ne pouvions rester sans parlement représentant les citoyens, pour légiférer en leur nom. La démocratie c’est le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple. Il s’ensuit, que tout ce qu’entreprennent les élus, doit donc aller dans le sens des intérêtes du peuple. Voilà le sens de la démocratie.


Dans d’autres pays, la souveraineté est hériditaire : encore aujourd’hui, dans des royautés, le fils succède au père. Le souverain règne et légifère en même temps car il n’y a même pas de parlement. Le Souverain décide et impose ce qu’il veut. Il fait la pluie et le beau temps, que le citoyens soient d’accord ou pas.

Chez nous, nous avons fait le choix de la démocratie pour notre pays car nous avons connu les dictatures et les coups d’état qui ont fait reculer le pays et qui l’ont sali. Il fut une période où Comores étaient synonyme de Bob DENARD. L’image des Comores était ternie par les coups d’Etat, les assassinats de chefs d’Etat car la démocratie véritable était absente. Dieu merci, nous pouvons affirmer que nous sommes devenus de bons élèves à l’école de la démocratie.


Mes chers compatriotes, la démocratie est un espoir pour ce pays. Nous ne devons donc en aucun cas accepter que des gens, sous n’importe quel pretexte, remettent un jour celà en cause, pour nous imposer des dictatures. Il fut un moment pas si lointain où ce sont les militaires qui n’étaient pas des élus, qui nous gouvernaient après avoir fomenté des coups d’Etat : AZALI qui a eu un pouvoir issu d’un coup d’Etat, Mohamed Bacar qui régnait par les armes et Abeid et le séparatisme qui décidaient pour nous, sans mandat électif.


Nous devons donc nous féliciter aujourd’hui d’être parvenu à ce stade où tout prétendant au pouvoir, tout comorien qui veut être Président des Comores, doit savoir que ce pays a sa constitution, sa loi fondamentale, ses institutions, ses lois établies qu’ils doit respecter. que celui qui souhaite devenir Gouverneur ou député demain, remplisse les conditions exigées par la Loi et sache que les Comores ont banni les pouvoirs dictatoriaux. Que celui qui brigue un mandat fasse comme moi, comme Mohamed Ali Said ou comme les députés récemment élus. Si vous obtenez la confiance des Comoriens, c’est une bonne chose.


A ce propos, je voudrais répondre à certaines affirmations, même si je n’avais pas au départ, l’intention d’aborder les questions purement politiques aujourd’hui. Mais puisque des questions politiques ont été posées, je dois apporter des réponses politiques à ce qui a été dit. Toutefois, ,je voudrais d’abord remercier tous ceux qui ont manifesté leur confiance et cru en notre politique et qui ne sont pas peu nombreux. Il y a ceux qui disent que, puisqu’à Mwali, 3 députés sur 4 sont contre la politique de SAmbi, alors les mohéliens ne veulent plus de lui. Moi je ne crois pas à celà car ce n’est point la vérité et parce que je ne vois pas le mal que j’ai fait aux mohéliens ou à leur île pour que les mohéliens me rejettent. Un jour viendra, où vous saurez que, par Allah, j’ai toujours souhaité le bien de Mwali.


Je voudrais ainsi vous dire, qu’au vu des résultats, je n’accepte pas qu’il s’agit d’un désavoeu des mohélien à mon égard. Les mohéliens veulent de moi et m’aiment. Ils savent eux-même que j’aime Mwali et que je souhaite pour cette île plus de bien que certains qui se prétendent Mohéliens mais qui veulent en réalité anéantir Mwali, pour leur intérêts propres.


Mes frères, les élections qui ont eu lieu aux Comores et particulièrement à Mwali ont prouvé que nous sommes bel et bien en démocratie. Le fait que des opposants aient gagné en majorité, que des candidats du pouvoir qui affirment avoir été victimes de fraudes aient engagé et perdu des recours, est la preuve que la démocratie règne dans ce pays et c’est ce que j’ai voulu et que je souhaite. Je ne cherche pas à savoir si leurs recours sont justifiés ou pas puisque la Cour Constitutionnelle a tranché et désigné ceux qui ont gagné et ceux qui ont perdu. Rien ne m’a donné satisfaction, plus que le fait que les candidats qui avaient comme emblème le baobab ont été battus sans que personne ne vienne barrer des routes, bruler des pneux ou bloquer la circulation. Au contraire, ils se sont soumis au verdict de la majorité qui fait la Loi.


Ainsi lorsque j’ai rencontré la Ministre Kassim la première fois après les élections, je lui ai dit qu’il en était ainsi bien qu’elle ait toute mon affection et que j’aurais souhaité qu’elle représente les femmes, l’ile de Mwali et la Nation toute entière. Mais qu’y faire ? La première chose que je lui ai dite c’est qu’il s’agit de la démocratie. Or en démocratie, la majorité peut devenir minoritaire. Ainsi si une personne accepte aujourd’hui la démocratie parce qu’elle a gagné et la refuse demain si elle est vaincue, c’est qu’il n’est pas démocrate. La démocratie veut qu’on se plie à la volonté de la majorité. Certes dans un pays, les gens peuvent avoir des divergences et s’opposer en tout point mais ce qui est recherché, c’est qu’après, on se résigne à la volonté de la majorité. C’est celà qui est bien pour le pays.


A ce jour, nous sommes des élèves de la démocratie. Celà ne signifie point que tout est parfait ni que toute notre Constitution est parfaite. Si celà était dans mes possibilités, j’aurais bien voulu réviser cette constitution sur beaucoup de points. Mais lors du référendum, nous n’avons réformé que ce qui nous paraissait prioritaire. Je sais que dans quelques années, les comoriens comprendront la necessité d’autres révisions. Mais ce qui est essentiel c’est d’avoir admis que toute réforme, toute révision de la constitution ou d’une loi en vigueur dans le pays, se fera par la voie du vote, suivant la règle selon laquelle c’est la majorité qui fait la Loi. Une fois ce principe admis tout se passera bien. Refuser ce principe nous ferait revenir en arrière, à l’époque où d’autres systèmes non bénéfiques dirigeaient le pays. Refuser ce principe ternirait l’image positive que renvoyons au monde aujourd’hui.


Ainsi, je félicite une fois encore les Comores pour la tenue régulières des ces élections qui se sont déroulées dans la transparence comme vous avez pu le lire dans le communiqué des observateurs internationaux qui a qualifié le scrutin, Dieu merci, de globalement positif. C’est une fierté pour nous.


Après celà et puisque je me trouve à Mwali et parce que Ba Soilih a abordé la question à mon corps défendant, je voudrais en homme d’honneur, répondre à une question politique par des réponses politiques. Nombreux sont peut-être ceux qui voudraient savoir ce que je pense de la présidence tournante dont certains ont fait aujourd’hui un emblème.


Mes frères, je vous dis qu’il y a aux Comores, ceux qui croient à la tournante et les autres. Pour ma part, ,je fais partie de ceux qui croient à la tournante. Celà ne date pas d’aujourd’hui. Vous savez que lors de l’adoption de la constitution, d’aucuns n’y croyaient pas mais la constitution a été approuvée. Je pense, moi, que tant qu’il y aura des idées séparatistes, la tournante doit demeurer. C’est une façon de désarmer les séparatistes. Je crois ainsi à la tournante et, comme j’ai pu devenir Président grace à la tournante, je souhaite transmettre à un enfant de Mwali ce pouvoir comorien pour être exercé par Mwali. C’est mon souhait. J’y crois sincèrement.


Quant à savoir quelle date, 2012, 2010, 2012 2013 ou tout autre date, la réponse à cette question n’aura pas s réponse aujourd’hui et ne ne viendra pas de moi. Ce que je peux vous dire, c’est que je suis un démocrate. C’est la constitution en vigueur qui règlera la question.

N’oubliez pas que tout ceci a commencé quand je vous ai dit qu’il n’était pas normal que nous organisions des élections tous les ans dans ce pays. J’ai été élu en 2006 ; en 2007 il y a eu des élection à Ngazidja et Mwali. Celà necessitaient des financements. En 2008 nous avons organisé les élections de Ndzouani. En 2009 nous devions organiser les élections législatives. En 2010, devraient avoir lieu les élections présidentielles, conformément à la constitution. En 2012, nous devrions recommencer le cycle avec les élection de Mwali et Ngazidja et en 2013, celles de Ndzouani. Il s’ensuit qu’il y a des élections tous les ans. Je vous ai dit, mes frères que celà n’était pas normal. Je vous ai demandé d’accepter que nous harmonisions ces élections puisque les mandats ne sont pas les mêmes et que les uns ont un madat de quatre an tandis que d’autres ont des mandats de cinq ans. Je vous ai alors fait cette proposition. Déjà, d’aucuns disaient que le Président Sambi veut prolonger son mandat d’un an ou deux pour rester au pouvoir. Mais puisque ma volonté était d’harmoniser les mandats et regrouper les élections, nous avons entamé des discussions, Mohamed Abdouloihabi, Mohamed Ali Said, Moussa Toyb et moi-même tandis que les partis politiques engageaient des pourparlers à Moroni, pour parvenir à un consensus. L’unanimité s’est vite faite autour du principe de l’harmonisation mais les divergences sont apparues sur la date, chacun ayant une durée pour son mandat. Pour ma part, j’avais un mandat de quatre ans.


Je vous demande donc un peu de patience pour que je vous explique ma position sur cette question et vous donne ma réponse. J’avais donc un mandat de quatre ans lors de mon élection. Les Présidents ou les Gouverneur avaient des mandats de cinq ans. Par conséquent mon propre mandait prenait fin en mai 2010 tandis ceux de Mohamed Ali Said et Abdouloihabi finissait en 2012 et alors que celui de Moussa Toyb n’arrivait à son terme qu’en 2013. Chacun aurait voulu accomplir le terme du mandat qui lui a été confié. Aucun accord n’est sorti des discussion, chacun défendant sa position. Je l’ai dit et celà n’était un secret pour personne. Les journaux en ont parlé.


Ainsi, je me suis rendu compte qu’aucun consensus ne se dégeait sur la date des élections. Car il ne s’agissait pas de prolonger ou d’écourter un mandat mais bel et bien de fixer une date pour regrouper les élections. Or à partir du moment où la durée des mandats n’était pas la même, il était inéluctable que les conséquences de cette harmonisation aboutisse à une prolongation ou à une réduction du délai des mandats. Voilà le fond du problème. Faute de consensus, que falllait-il faire puisque nous étions en démocratie ? J’ai alors proposé de laisser aux citoyens le soin de trancher sur cette question. Le référendum a donc eu lieu.


Ici, je voudrais donner une indication pour montrer que mon intention n’est pas de m’éterniser au pouvoir. Par Allah le Tout-puissant, Dieu sait que je suis conscient des responsabilités qui sont les miennes. Or je souhaite avoir l’agrément de Dieu avant le votre. Je prie pour que Dieu m’accorde de quitter ce pouvoir avec son agrément. Par conséquent mon désir n’est pas le pouvoir mais le bien du pays, aujourd’hui et demain.


Si vous ne l’avez pas oublié, rappelez-vous que le Petit livre vert portant loi référendaire, proposait dans sa première version, que le mandat du Président de l’Union qui passait de quatre à cinq ans s’appliquait pour le président en exercice, en l’occurence AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI. Mais dès qu’il a été dit que je souhaitais ainsi prolonger mon mandat - demandez aux membres du Gouvernement et aux magistrats - j’ai immédiatement demandé que cette disposition soit retiré du projet. Or, si cette disposition étaient maintenue et adopté comme telle, j’aurais pu en toute légalité accomplir mon mandat de quatre ans plus un. Mais dans ma volonté d’appliquer les règles démocratiques, et souhaitant que toute réforme ait l’approbation de la majorité des comoriens, j’ai demandé le retrait de cette proposition.


Egalement, lorsqu’il a été proposé que l’Assemblée ait la décision sur la question de l’harmonisation, j’ai préféré que ce soit plutôt le congrès qui vienne trancher, sachant que cette décision aurait comme conséquence soit une diminution soit une prolongation de la durée d’un mandat. Je savais que les majorités sont plus difficiles à atteindre dans un congrès mais je voulais que toute réforme institutionnelle dans ce pays se fasse dans la légalité et la démocratie, selon la règle majoritaire. Je souhaitais donc que ce soit la majorité des élus qui ait le dernier mot dans le cadre d’un congrès qui inclut les conseillers des îles. Personne ne savait qui serait candidat et à fortiori qui serait élu. J’ai pourtant voulu que ce soit la majorité des comoriens par la voix de ses représentants au congrès qui vienne décider.


Ainsi, mes frères, je voudrais vous dire, que la tournante reste en vigueur et que nous qui détenons le pouvoir y croyons. Ainsi, la question qui se pose n’est pas de savoir s’il y aura tournante ou pas mais plutôt quand auront lieu les élections dans le cadre de l’harmonisation.

Je le dis aujourd’hui à haute voix, alors que je me trouve à Mwali que, par Allah le Tout-puissant, je me soumettrai à ce qui sera décidé par le congrès prévu par la constitution comorienne parce que c’est la démocratie. Voilà ce que je peux répondre. Que celui qui souhaite donc les élections en 2010, commence dès aujourd’hui sa campagne auprès des congressistes pour leur expliquer que les intérêts de ce pays résident dans une harmonisation en 2010. Que celui qui préfère 2011 aille le leur expliquer et fasse sa campagne non pas auprès de vous ou moi mais à ceux qui vont trancher sur la question. Que celui qui a une préférence pour une date fasse sa campagne. Moi je ne m’en mèle pas.


Lorsque je me trouvais à Anjouan avec les députés nouvellement élus, l’un d’eux m’a dit : "qu’en dites-vous, Monsieur le Président ?" Je lui ai répondu que je n’en dirai rien et que je ne donnerai aucune consigne. "C’est vous les responsables de ce pays qui devez dire où se trouvent son intérêt, aujourd’hui et demain. Voilà pourquoi vous avez été élu. Que celà ne vienne pas de moi. Vous savez parfaitement que la constitution comorienne a prévu le congrès regroupant tous les élus pour décider en dernier ressort, non pas sur la prolongation d’un mandat car d’aucun verront leur mandat écourté, si à la date fixé, leur mandat est encore en cours. Celà pourrait être ennuyeux pour eux mais il en est ainsi dans un vote comme celà a été le cas ici à Mwali dernièrement et comme il en sera lors de l’élection des maires demain. Les divergences existeront mais la majorité fait la Loi. Je m’en tiens à celà. Si un mohélien veut donc savoir mon point de vue, ma réponse est là. Je ne souhaite pas rester au pouvoir, ne serait-ce que 24 heures, sans le consentement des comoriens. Voilà pourquoi j’ai souhaité, non pas une décision du parlement seul mais la tenue du congrès qui, en plus du référendum, a le pouvoir de réviser la constitution.


Ainsi, mes frères de Mwali, ce que je peux vous dire, c’est de ne pas vous embarquer sur cette affaire au point d’en oublier le pays. Ce pays vient de loin. Nous venons de loin. Nous avons connu bien des troubles. Alors, aujourd’hui que nous sommes entrés à l’école de la démocratie, vous devez vous efforcer pour que les Mohéliens qui souhaitent le bien pour Mwali et des Mohéliens, soient toujours de la partie et évitent de se marginaliser. Vous qui avez été choisis par les Mohéliens pour rechercher ce qui est bon pour eux et pour tous les comoriens, vous ne devez pas rester à l’écart. Autrement vous pourriez perdre la chance qu’offre la volonté des comoriens de rester en démocratie.


Voilà pour ceux qui souhaitaient entendre ma réponse sur la question de la tournate abordée par Ba Soilihi. Je crois à la tournante. Quant à savoir la date, ce sont vos élus, réunis en congrès qui décideront de la durée des délais restant pour les mandats de Mohamed Ali Said, Mohamed Abdouloihabi, Moussa Toyb et Sambi. L’harmonisation des mandats et le regroupement des élections sont inéluctables. Quand ? Dieu seul le sait. les élus en décideront. Que celui qui souhaite voir triompher son point de vue entre en campagne dès aujourd’hui. C’est ce que la consititution en vigueur aux Comores a prévu, depuis le référendum auquel vous avez participé en masse. Toute révision, toute réforme institutionnelle se fera par les urnes.


Ainsi mes frères, le grand espoir de ce pays réside dans la démocratie et dans le respect des lois en vigueurs. Je comptais apporter ces réponse plus tard mais puisque la question m’a été posée à Mwali je donne la réponse à Mwali pour que vous connaissiez ma position sur la question relative à la présidence tournante. Je crois à la tournante mais ce sont vos nouveaux élus dans l’ensemble du pays qui en fixeront la date.


Nous espérons que la démocratie suivra son cours dans ce pays et que plus jamais, personne ne viendra nous imposer une dictature qui nous ferait revenir en arrière et qui remettrait en cause la confiance et la bienveillance que la communauté internationale a à notre égard. Nous sommes à l’école de la Démocratie et nous devons y rester.


Après, je voudrais, comme je l’ai dit aux élus à Ngazidja et Ndzouani, dire au député de la mouvance qui se trouve parmi nous que l’Assemblée de l’Union sortante a bloqué beaucoup de choses et freiné bien des iniatives. J’estime, qu’à partir du moment où beaucoup d’élus déclarent soutenir la politique en cours, que ces initiatives reprendront.

J’ai donné mes conseils aux députés élus à Ndzouani et Ngazidja et je le répète pour notre député ainsi qu’à tous les autres à Mwali, même s’ils sont absents, d’aider le Gouvernement, d’abord pour trouver un remède au mal qui ronge la Fonction publique...

A suivre .....


Pour voir la 2eme partie et la fin cliquez ICI
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