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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 13:48
Lu pour vous : source / MORONI (AFP) - 13.04.2010 20:35

Comores: le président Sambi se dit prêt à avancer la présidentielle

Le président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi s'est dit prêt, sous condition, à revoir le calendrier électoral, à l'origine de vives tensions politiques aux Comores, annonçant par ailleurs l'entrée en fonction de soldats libyens au sein de sa garde présidentielle.

voir_le_zoom : Le président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le 13 avril 2010 à Moroni lors d'une interview à l'AFP.Le président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le 13 avril 2010 à Moroni lors d'une interview à l'AFP.

"Si on parvient à harmoniser les élections (présidentielle et des exécutifs des trois îles de l'Union), et si on parvient à trouver une base juridique, je suis d'accord pour changer le calendrier électoral", a déclaré mardi le président Sambi, dans un entretien exclusif avec l'AFP à Moroni.

"On peut trouver une solution, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas changer ce calendrier", a-t-il assuré.

 

L'opposition et de nombreux habitants de l'île de Mohéli contestent vivement la prolongation de dix-huit mois du mandat du président Sambi au-delà du 26 mai prochain (fin théorique de ses quatre ans de mandat), et réclament le respect de la présidence tournante de l'archipel.

 

Début mars, un congrès parlementaire, organisé dans le cadre d'une réforme de la Constitution mais boycotté par l'opposition, a fixé les élections du président de l'Union et des gouverneurs des trois îles (Grande Comore, Anjouan et Mohéli) au 27 novembre 2011.

 

"Mon objectif était d'harmoniser les élections (présidentielle et des chefs des exécutifs des îles), pas d'avoir un autre mandat ou de prolonger mon mandat actuel", a réaffirmé le chef de l'Etat, assurant avoir "toiletté la Constitution", et non l'avoir changé.

 

Suite à la visite en fin de semaine dernière d'un représentant de l'Union africaine, M. Sambi a annoncé une réunion mercredi avec les chefs des exécutifs des îles, premier "dialogue" pour "tenter de s'entendre sur un calendrier électoral, (...) base des discussions".

 

Dans ce contexte, le chef de l'Etat a officiellement reconnu la présence de soldats libyens au sein de sa garde, dont l'arrivée fin mars avait défrayé la chronique et alimenté les interrogations, l'opposition dénonçant des "mercenaires" d'un nouveau genre.

"Cela fait déjà plus de neuf mois que j'ai demandé à notre ami et frère guide (Mouammar Kadhafi) de nous envoyer quelques éléments pour venir entraîner mais aussi accompagner la garde présidentielle", a expliqué M. Sambi.

Ces militaires libyens "sont arrivés, ils sont installés, et c'est depuis ce matin qu'ils ont commencé leur travail", a-t-il déclaré, ne précisant cependant pas leur nombre exact, alors que quelques uns d'entre eux en uniforme étaient visibles dans l'enceinte de la présidence.

 

Le président comorien a démenti à ce propos tout problème avec la hiérarchie de l'armée. "Tout ça ce sont des rumeurs. Nous avons de bonnes relations (...)", a affirmé M. Sambi.

"Les militaires me sont au contraire reconnaissants, car depuis que je suis là, notre armée a eu beaucoup d'aide", a assuré le président, qui a annoncé que la Libye paiera pendant un an, et ce dès ce mois, les salaires des militaires comoriens.

 

Aujourd'hui "les Comores sont devenues un bon élève de la démocratie", a estimé M. Sambi, qui estime par ailleurs avoir "tout fait pour faire venir de l'argent et des investisseurs dans le pays".

"La communauté internationale a commencé à nous faire confiance et reconnaître nos sacrifices, c'est très important", s'est-il félicité, jugeant avoir contribué "à changer l'image du pays."

 

Enfin, le président comorien a regretté les "dégâts" causés dans la relation franco-comorienne par la départementalisation de l'île français de Mayotte, revendiquée par Moroni, et les propos tenus par le président Nicolas Sarkozy lors de sa visite sur place en janvier dernier.


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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 19:40
Lu pour vous : source / AFP 13 avril 2010
Comores: des "frères libyens" au sein de la garde présidentielle

MORONI - Des militaires libyens ont pris officiellement mardi à Moroni leur fonction au sein de la garde présidentielle aux Comores, qu'ils auront pour mission "d'entraîner et d'accompagner", a annoncé à l'AFP le chef de l'Etat comorien, le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.

"La Libye est un pays frère, cela fait déjà plus de neuf mois que j'ai demandé à notre ami et frère guide (Mouammar Kadhafi) de nous envoyer quelques éléments pour venir entraîner mais aussi accompagner la garde présidentielle", a déclaré M. Sambi, dans un entretien exclusif avec l'AFP.

 

Ces militaires libyens "sont arrivés, ils sont installés, et c'est depuis ce matin qu'ils ont commencé leur travail", a indiqué le chef de l'Etat, qui n'a cependant pas précisé leur nomebre exact.

 

Quelques uns d'entre eux en uniforme étaient visibles dans l'enceinte de la présidence comorienne, située en bord de mer dans le centre de la capitale Moroni.

Ces militaires sont également installés dans une grande villa en périphérie sud de la ville, dans une zone relativement isolée, a-t-on constaté.

 

L'arrivée fin mars de ces dizaines de militaires libyens, officiellement des "instructeurs" de l'armée, mais possibles "mercenaires au service" du président selon l'opposition, avaient suscité de nombreuses interrogations.

 

Elle s'est déroulée dans un contexte de relative tension politique dans le pays, et plus particulièrement dans l'île de Mohéli, l'opposition contestant vivement la prolongation du mandat du président Sambi au delà du 26 mai prochain, jusqu'à fin 2011, et réclamant le respect de la présidence tournante de l'archipel.

 

Plusieurs sources ont affirmé à l'AFP que cette arrivée s'est faite sans que les chefs de l'armée en soient informés, contribuant à accroître un peu plus des "incompréhensions et contradictions" avec l'éxécutif, selon l'expression d'un officier supérieur.

"Peut-être des gens n'étaient pas au courant de la date de leur arrivée, mais le ministre de la Défense, et le chef d'état-major étaient au courant de la venue de ces frères (...)", a démenti le président Sambi.

"Je suis le chef des forces armées", a-t-il réagi, et "je ne vois pas pourquoi cela suscite des débats".

"Tout ça ce sont des rumeurs. Nous avons de bonnes relations avec les officiers de l'armée, avec l'état-major, certains essaient de dire, qu'il y a un problème entre le gouvernement et l'armée, mais je vous assure qu'il n'y a pas de problème", a affirmé M. Sambi.

"Les militaires me sont au contraire beaucoup reconnaissants, car depuis que je suis là, notre armée a eu beaucoup d'aide", a assuré le président comorien.

"Le frère guide (Kadhafi) a accepté de payer les salaires des militaires pour un an, et le premier mois est déjà arrivé", a annoncé à ce propos M. Sambi.

 

(©AFP / 13 avril 2010 20h05)

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 12:36

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Les fruits de la visite de Lamtane Lamamra :

Les dates des élections présidentielles seront revues

 

Moroni, lundi 12 avril 2010 (HZK-Presse) La décision du congrès qui avait fixé la date des élections présidentielles au 27 novembre 2011 pourrait être retouchée. Ce n’est pas le congrès, encore moins la cour constitutionnelle qui va apporter les éventuelles modifications mais les chefs des exécutifs de l’Union et des îles. C’est un des fruits de la visite de travail dans notre pays du commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine.

 

Après 3 jours de rencontres avec les dirigeants politiques, les opposants et les leaders de Mohéli, Lamtane Lamamra a pu obtenir de ces acteurs, un retour à la table de négociation. « Il s’agit d’un dialogue qui tend à mettre au point de manière consensuelle un chronogramme de mise en œuvre de la tournante par la préparation des étapes qui doivent garantir une participation optimale des forces politiques », indique ce diplomate expérimenté de l’Union Africaine à la sortie d’un entretien de deux heures avec le chef de l’Etat.

 

Le dialogue en question doit se faire sous la supervision et la médiation de cette organisation régionale. Pour lever tout malentendu sur l’objectif de ce dialogue, Lamamra a tenu à préciser que « ce dialogue ne doit pas porter sur le processus politique et constitutionnelle qui est déjà réglé. C’est uniquement le chronogramme qui sera discuté et le plus rapidement possible».

 

Ce dialogue qui doit se tenir avant le 26 mai 2010 pour éviter une énième crise après cette date, doit voir la participation des délégations des îles comme de l’Union composées de 4 personnes. Mais le ministre des relations extérieures met une sourdine dans cette solution. Pour Ahmed Ben Said Djaffar, « le chronogramme qui sera discuté est élaboré par le gouvernement et soumis à la communauté internationale avec la précision que ce chronogramme n’est pas fermé. Cela fera l’objet d’une discussion avec les parties concernées par le processus électoral. Donc ce n’est pas lâcher du lest ».

 

La rencontre doit mettre en place un nouveau calendrier. Un calendrier qui va prendre en considération les conditions nécessaires pour un scrutin crédible et transparent. « Le chronogramme va se faire en fonction des conditions de faisabilité du scrutin. Il faut revoir les listes, retoucher la loi électorale, rassembler les fonds. A partir du 26 mai, il peut se passer 6 mois comme un an ou moins », chuchote un responsable qui suit de près le dossier.

 

Après le passage très attendu du commissaire à la paix et à la sécurité, il se précise que le président va rester à la tête de l’Etat pour gérer « une transition » même si l’opposition n’adhère pas à cette option. Cette solution de sortie de crise est un réconfort au niveau de l’opposition même si elle n’a pas atteint son objectif à savoir le départ de Sambi de Beit Salam après le 26 mai.

 

« Nous sommes satisfaits du fait que l’Union africaine ait pris à cœur la situation qui prévaut dans le pays et qu’elle a daigné déplacer une grande autorité comme Lamamra », se réjouit Mohamed Abdouloihabi, chef de l’exécutif de Ngazidja qui a rencontré aussi ce diplomate d’origine algérienne. Sambi va ouvrir la porte aux chefs des exécutifs seulement. L’opposition n’est pas conviée en tout cas officiellement car ses membres peuvent toujours intégrer les délégations insulaires, précise-t-on au terme de la mission de bons offices du l’Ua.

 

A.A. Mguéni

120410/aam/hzkpresse/9h00

 

 

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 21:44
Lu pour vous  / source : (AFP / 06 avril 2010 22h17)
Comores : le gouvernement explique la présence d'"instructeurs" libyens

MORONI - Le gouvernement de l'Union des Comores a expliqué mardi la récente arrivée de militaires libyens à Moroni par la coopération entre les deux pays, accusant un parti d'opposition de "mentir" à ce propos pour "pousser l'armée comorienne à faire un coup d'Etat".

"Ces militaires (libyens) sont présents à Moroni dans le cadre normal de la coopération entre les Comores et la Libye", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Kamaliddine Affraitane.

"La Libye a fait pour beaucoup pour notre pays, en particulier en matière militaire", a expliqué M. Affraitane, dénonçant "la politisation de cette affaire par l'opposition qui raconte n'importe quoi".

 

Plusieurs dizaines de militaires libyens sont arrivés fin mars dans la capitale comorienne, avec des équipements et des véhicules, suscitant de nombreuses spéculations parmi la population et la classe politique.

 

L'opposition s'est dite "préoccupée" par cette arrivée, qui s'est faite selon elle sans en informer l'armée comorienne, et y voit de possibles "mercenaires au service" du président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi à la veille de la fin de son mandat.

 

La situation politique est tendue actuellement aux Comores, et plus particulièrement à Mohéli, l'opposition contestant vivement la prolongation du mandat du président Sambi jusqu'à fin 2011 et réclamant le respect de la présidence tournante de l'archipel.

Début mars, un congrès parlementaire, boycotté par l'opposition, a décidé de fixer les élections du président de l'Union et des gouverneurs au 27 novembre 2011, prolongeant ainsi de facto le mandat du chef de l'Etat de 16 mois.

"Qui va s'étonner de voir des instructeurs de l'armée libyenne à Moroni (...)", a souligné le secrétariat de la présidence dans un communiqué diffusé lundi, affirmant que "de nombreux Comoriens ont été "formés et sont encore en formation en Libye dans les académies militaires et de police".

 

La présidence a dénoncé à ce propos "les calomnies, mensonges et diffamations de toutes sortes" du parti d'opposition Ridja, et de son président Saïd Larifou, qu'elle accuse "d'alimenter une campagne calomnieuse et haineuse dont l'objectif à peine voilé est de semer la zizanie entre l'armée et les autorités comoriennes".

"Faute de pouvoir mobiliser la population comorienne pour ses desseins, le parti Ridja et l'avocat (Saïd Larifou) (...) s'agrippent à une nouvelle chimère: pousser l'armée nationale à faire un coup d'Etat", assure ce texte.

 

Dans un communiqué diffusé sur internet, le parti Ridja a réagi en dénonçant pour sa part des "élucubrations d'un régime en fin de règne", qui "espère retrouver une once de crédibilité (...) en répandant des informations infondées".

"Les relations exécrables entre" l'armée et la présidence "ne sont un secret pour personne (...)", selon le parti d'opposition, qui se demande "pourquoi l'état-major de l'armée comorienne n'a pas été tenu au courant de l'arrivée de ces militaires".

 

(AFP / 06 avril 2010 22h17)

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 20:10

Lu pour vous.

 

Source : Pana 6-04-2010 

 

Comores:La Tanzanie salue l'harmonisation du calendrier des élections

 

 

 

 

Le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Bernard Kamilius Membe, a salué mardi la décision du Congrès comorien de fixer au 27 novembre l'élection présidentielle et celle des gouverneurs des îles pour éviter une dispersion des élections dans ce pays.

"Il va de soi que l'harmonisation des élections ne sera pas en faveur de tout le monde à la fois", a notamment indiqué le ministre tanzanien, au cours d'une conférence de presse, à l'issue d'une visite de vingt-quatre heures à Moroni.

Certains se trouveront favorisés par cette décision et d'autres non, a noté M. Membe, estimant qu'il n'y a pas d'alternative.

Il a critiqué la récente mission de l'opposition comorienne à Addis- Abeba où elle a exprimé à l'Union africaine (UA) son désaccord vis-à- vis de la décision du Congrès qu'elle assimile à une prolongation du mandat du président Sambi devant arriver à terme le 26 mai prochain.

Pendant son séjour à Moroni, le ministre tanzanien a rencontré le chef de l'Etat, Ahmed Abdallah Sambi, le président de l'Assemblée nationale, Bourhani Hamidou et celui de la Cour constitutionnelle, Abdourazakou Abdoulhamid.

"Je suis désolé de n'avoir pu rencontrer l'opposition, mais si elle le souhaite, je suis très disposé à la recevoir en Tanzanie", a dit le ministre.

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 16:19

 

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)


 

 

Fomboni, jeudi 01 avril 2010 (HZK-Presse) – John C. Corrao l’attaché politique-responsable pour les iles Comores de l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar est depuis ce matin du mardi à Mohéli, accompagné d’une assistante politique économique, Mme Hayati Hassane. L’objectif était de venir écouter les différents points de vue concernant l’évolution de la situation politique actuelle dans notre pays.


 

Après avoir eu, à Moroni, un entretien avec les responsables du gouvernement central et les membres de la communauté internationale sur place, ce diplomate américain a atterri dans l’ile de Djoumbé Fatima et a rencontré en premier lieu, le chef de l’exécutif de l’ile M. Mohamed Ali Saïd où selon Corrao, ils ont passé en revue la situation politique, sociale et économique de l’ile avant de s’entretenir avec les membres de la société civile.


 

L’après midi vers la fin de la journée, était venu le tour de l’opposition à l’auberge Les abouts. « Nous avons fait savoir à ce diplomate qu’à partir du 26 mai nous n’allons plus reconnaître la légitimité de Sambi » a déclaré à HZK-Presse Oustadh Abacar Assanaly l’un des fervents ténors de l’opposition.


 

Quant à John C. Corrao « je n’ai pas un avis en tant que tel, mais je suis venu seulement pour écouter ». Et le diplomate américain d’ajouter que cela fait un bout de temps qu’il est absent dans cette ile et qu’il y a un bon nombre d’événements qui se sont produits ici, mais de loin ils ont des difficultés à les maitriser. « Je suis venu écouter les gens et essayer de mieux comprendre, et savoir comment les choses vont évoluer » martèle-t-il devant la presse après leur rencontre.


 

A la question de savoir de qui vient cette initiative, cet attaché politique à l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar responsable en charge des Comores, répondra que c’est de son propre initiative « vu que je suis supposé être le chargé d’affaires ici, donc cela fait partie de mon travail, malheureusement on n’a pas une représentation permanente ici aux Comores » déplore-t-il.


 

« Mais on est en train de travailler la dessus avec l’administration Obama pour que dans un proche avenir l’on puisse assister à la réouverture de notre mission diplomatique sur place et en attendant, je continue de faire le va et vient pour m’informer davantage sur la réalité du pays » a-t-il ajouté. Ces deux responsables devaient quitter l’ile hier mercredi pour regagner Moroni au terme d’un séjour de 24 heures.


 

Mouayad Salim

010410/ms/hzkpresse/6h00

 

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 23:03

Moroni, la capitale des Comores, est la capitale islamique de la culture représentant la région Afrique pour l’année 2010. Pour célébrer, comme cela se doit, ce titre plusieurs festivités (danses traditionnelles, visites du patrimoine islamique, conférences, expositions, concours, festival…) sont programmées à partir du jeudi 8 avril 2010 et dureront jusqu’à la fin de l’année. Vous trouverez ledit  programme en cliquant ICI (le fichier est en pdf). Celui-ci n’est pas exhaustif.

Une bonne occasion de découvrir pleinement la richesse de la culture islamique de Moroni et d’autres villes de Ngazidja, une des îles Comores.

Le titre de capitale de la culture islamique est décerné pour un an par l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), depuis 2006, à plusieurs villes qui représentent trois régions du monde islamique : la région arabe, la région africaine et la région asiatique.

Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 20:52

Rappel : Journée culturelle exceptionnelle de l’AOFFRAC du samedi 03 avril 2010

  

DSCI0354.JPGTous à la journée culturelle exceptionnelle de l’AOFFRAC (Association Ouanienne de Floirac France Comores) du 03 avril 2010

à FLOIRAC (33270) près de BORDEAUX

à partir de 12 h 00

Salle Roland BARTHES

Centre d’animation de Haut Floirac

Rue Voltaire

 

Mobilisons nous ; mobilisons nos amis pour participer à cette journée culturelle. Une façon parmi tant d'autres d'aider notre pays, les COMORES, en général et la ville historique d’OUANI située au nord sur l’île d’Anjouan en particulier.

Il ne reste que quelques jours de réflexion pour les indécis. La journée culturelle de l’AOFFRAC de cette année sera exceptionnelle. Car 10 ans d’activités associatives se fêtent en pompe.

 

 

DSCI0386
Outre les festivités habituelles (Nkandza, mchogoro, Chigoma, Tari, wadaha, Mgodro…) et la soirée dansante, une grande exposition culturelle est prévue (présentation des livres des auteurs comoriens, artisanat, photos, objets comoriens…). Un vibrant hommage sera aussi rendu à l’orchestre mythique, Joujou des Comores.


Coralie Frei née Ahamed Idaroussi (alias Courachia Badjini), la première romancière d’origine comorienne
présentera son nouveau roman « la perle des Comores » publié chez Le Manuscrit et assurera une séance de dédicace.

 

Halidi allaoui, auteur d’un recueil de poèmes « Cris d’ici et d’ailleurs » publié chez Komédit en 2008 sera aussi présent à cette journée culturelle.

Une belle occasion pour échanger avec ces deux auteurs comoriens sur leurs œuvres et d’autres sujets.

 

Il y aura aussi des surprises pour les enfants et les adultes !!!

 

L’animation sera assurée par DJ Loukman, le DJ d’origine comorienne qui fait vibrer en ce moment Bordeaux et ses environs.

 

 DSCI0428.JPGVenez nombreux.

 

Le Président ABASSE Abdouroihamane (Sabasse) et tous les membres de l’AOFFRAC vous réservent un accueil chaleureux


Pour tous renseignements

Sabasse (05 56 40 23 22)

Halidi (06 61 70 15 06)

Sayirah (06 58 75 55 58)

Moktar (06 31 16 42 73)

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 22:16
Source : Journal Comorimpact n° 21 du mois de mars 2010

Coralie-Frei-Comorimpact.jpgEntre son pays et l’écriture, son cœur balance. C’est peut être la raison qui lui pousse à nous faire partager sa passion pour ces deux univers. Elle, c’est Coralie Frei (photo), un nom qui ne vous dit peut être pas grande chose en Shicomori mais qui ne tarit pas d’éloge tant la Patrie fait partie de son bouclier.
Coralie Frei, est l’auteure d’un ouvrage « La perle des Comores », qui a reçu les honneurs d’être nominée dans la liste des finalistes du 7em Edition du prix de premier Roman en ligne, dans la catégorie Roman d’ici et d’ailleurs. La remise des prix aura lieu le 22 mars à Paris. Elle est Suisse mais d’origine comorienne. Une origine qu’elle revendique à travers les milles couleurs qu’elle peint. Son ouvrage fera certainement date, tant il va marquer d’une pierre blanche le parcours de la Femme comorienne.

La Perles des Comores

Les travaux publiés dans ce livre portent sur les Comores. L’histoire se déroule à Anjouan, particulièrement à Ouani son village natal. A travers son vécu, elle présente au lecteur, son enfance et son adolescence peuplée de pleine tristesse, mais aussi son île et son pays avec ses coutumes et ses traditions qui font la saga de ce bout de terre de l’océan indien. L’écriture de Coralie est d’une conscience prudente qui effleure les mots, épouse les nuances et pose sur le monde ce regard élevé de son pays. Son objectif est de tatouer sur le récif du monde, la mémoire et l’identité d’une nation, d’un pays qui a longtemps souffert et qui continue à souffrir de l’oubli. Dans ses confidences, elle avoue son ambition de transgresser et de désobéir les stigmates, les clichés et les effigies qui ont si longtemps cadenassé et écorné l’image des îles. Son désarroi, elle le ne cache pas. « Je refuse que mon pays, Les Comores, soit « les îles oubliées », comme on peut le lire sur une grande affiche à l’aéroport de Dar-es-Salaam ».
Ceux qui liront la perle des Comores, croiseront sans doute le chemin du témoignage d’une jeune femme qui se réconcilie avec son destin. Mais, aussi l’itinéraire d’une enfant des îles sensiblement attachée aux valeurs de son peuple et profondément ancrée dans sa tradition et ses cultures, même si elle les trouve parfois excessives.

La langue de l’autre

Coralie est parmi celles et ceux qui incarnent le mieux l’image de parcelle et de jointure entre nous et les autres. Elle transcrit et peint à sa manière ce petit point nommé Les Comores sur la carte du monde. Elle a cette façon à elle de peindre, de colorer, de portraiturer le quotidien de son pays en le mettant à la portée de l’autre, celui qui ne sait pas, qui ne connaît pas et qui n’a jamais entendu parler des îles. Son magnétisme, sa puissance, c’est surtout de s’inviter à une langue étrangère, l’allemande, en s’appropriant et en faisant la sienne. L’Allemand, elle l’apprivoise car c’est un instrument bon à domestiquer, mais aussi un moyen intelligent d’une pensée entièrement dédiée aux étrangers. Elle est l’invitée de cette langue en même temps qu’elle nous convie. Le français n’est pas non plus sa langue natale, elle porte dessus le regard d’une étrangère de passage, pourtant elle entre de plain pied dans cette langue de l’hôte comme si c’était un héritage. Elle se plaira à le dire plus tard, « Sur mon ardoise j’écrivais à l’aide d’un pic d’oursin, quelquefois avec les chutes de craie blanche que je récupérais à l’école quand j’étais de corvée, des petits poèmes, des petits textes romantiques que j’effaçais aussitôt après pour les soustraire à l’indiscrétion de mon père …». Dans ce reste de sa vie, le livre lui a imprimé ce sentiment curieux d’aller vers l’autre, de le découvrir avec sa culture pour enfin pouvoir se découvrir soi-même. C’est peut être sa manière à elle de nous apprendre que la meilleure façon de comprendre le monde des choses, c’est de commencer par comprendre le monde des mots.

Son parcours, un pont entre plusieurs rives

La vie de Coralie est un récit. Une histoire où l’aventure tient lieu d’intrigue et le personnage principal, le sien, le rôle d’une héroïne au grand périple. Coralie est une aventurière qui, au travers d’une carrière si dure et mouvementée, se paie le luxe de se raconter exactement comme elle est. Telle est d’ailleurs cette mosaïque de « l’inconnue de l’Océan ». Dans sa quête du bonheur absolu, elle a rencontré le pire comme son enfance volée, avec la fuite de sa mère et le comportement bizarroïde de son père qu’elle qualifie de despote. Mais, elle a aussi rencontré le meilleur avec cette vie paisible qu’elle mène à Oberegg en Suisse, sans jamais chercher à se fourvoyer. Celle qui a grandi sans livre et qui écrivait dans une page arrachée de son cahier de récitation et de chant, deviendra cette romancière et cette poétesse de l’altérité intellectuelle, capable de résoudre les mystères du monde réel avec l’unique arme qui prévaut, « les mots ».
Le parcours de Coralie n’a rien d’extraordinaire. Après le Bac qu’elle considérait comme son passeport, elle est partie en France pour poursuivre les études. Elle sortira avec un diplôme de Littérature et langues appliquées à l’Université de Toulouse et d’un Diplôme d’Etat Infirmier à l’école d’Infirmières à l’île de La Réunion et en France.

Ses œuvres et ses projets

L’agenda de Coralie est rempli de pleines ambitions. Avant même la sortie de la perle des Comores, qui au départ était l’inconnue de l’Océan, elle a déjà sortie en 2001, en allemand le CD « Coralie », qui est composé d’une quinzaine de poèmes et des musiques originales. En 2003, elle a réalisé « Das Tagebuch der Maya », un conte en allemand qu’elle nous traduira dans une version française comme « le Journal de Maya », la biographie du chat raconté par le chat. En 2008, elle a aussi sorti un roman en allemand, « Weit wie der Océan ». Mais le plus impressionnant, c’est surtout ses projets à venir. D’abord, la suite de la perle des Comores, son livre autobiographique, où elle va nous raconter la suite de l’histoire de Catidja, la fille des îles, qui a pu échapper à la marée basse et au tourbillon imposés par la coutume et ses aïeux pour se retrouver face à face avec son destin. Cette suite promet d’être ahurissante avec autant de mystères, d’intrigues et d’interrogations qui s’agglutinent. Qu’advient-il d’elle ? Trouvera-t-elle enfin la paix qu’elle a tant rêvée ?

Le deuxième projet est un roman sur Le Anda, le grand mariage dans l’île de la Grande Comore. Elle s’interroge si dans le songe de la vie, il y aura une chance pour que Le Anda rime avec l’Amour ?

Elle envisage aussi de rédiger un manuel sur l’apprentissage de la langue comorienne.
Il faut dire qu’à travers la plume de cette ambassadrice sans accréditation, le pays a de beaux jours devant lui.

Par Youssouf Mdahoma
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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 13:38

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mercredi 24 mars 2010 (HZK-Presse) – Depuis dimanche, les membres influents du pouvoir et des leaders de l’opposition sont entrés en négociation. La crise qui peut naitre après le 26 mai est à l’ordre du jour de ces discussions. Rien n’est officiel mais ces négociations poursuivent leur chemin. Houmédi Msaidié et Me Ibrahim Ali Mzimba représentent l’opposition. C’est dans ce sens que ce secrétaire général de la CRC a accepté de répondre à nos questions.

 

Question : Vous avez engagé des négociations avec le pouvoir. Pourrions-nous savoir, il y a quoi au menu de ces discussions ?

 

Houmédi Msaidié : Des membres du pouvoir ont demandé à nous rencontrer et comme nous connaissons les vertus du dialogue, nous avons accepté d’aller les écouter. Ils ont dit qu’ils sont mandatés par le chef de l’Etat pour discuter de la crise qui prévaut dans le pays. Nous avons discuté et nous avons réitéré notre position selon laquelle le 26 mais 2010, c’est la fin du mandat du président Sambi. Par conséquent, on aimerait voir le président prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’il n’y ait pas de vide institutionnel après le 26 mai. Nous avons compris que pour eux, ce problème est réglé par la fameuse décision du congrès. Nous leur avons fait comprend que cette histoire de prolongation du mandat du chef d’Etat actuel est non seulement illégale mais aussi illégitime car le congrès n’avait pas mandat à prolonger le mandat du président de l’Union. En plus, ce n’est pas une question de l’opposition comorienne. Cette question concerne le monde entier puisque des organisations régionales et internationale, et pas des moindres, à savoir l’Union africaine, l’organisation de la francophonie, l’Union Européenne, des pays comme la France et les Etats Unis disent aussi que le mandat du président Sambi prend fin en mai 2010. Et il ne faut pas oublier que ce dernier a prêté un serment qui a été reçu par la cour constitutionnelle. Maintenant s’il y a lieu de discuter, c’est de discuter sur un calendrier électoral pour sortir d’une crise que le gouvernement a créé de toute pièce.

 

Question : Et ces membres du pouvoir envoyés par Sambi, ils proposent quoi ?

 

H.M. : D’abord, il propose le dialogue, ce qui est positif. De toutes les façons, ces organisations régionales et internationales demandent à ce qu’il y ait un consensus autour d’une question aussi fondamentale qu’est l’harmonisation du calendrier électoral, parce que personne n’est contre l’harmonisation. C’est la manière dont cette question était gérée par le congrès qui pose problème. Le congrès au lieu d’étudier en profondeur cette question, il s’est contenté de fixer des dates loin de la fin du mandat de l’actuel président. Ils proposent donc le dialogue mais on n’est pas preneur de tout dialogue. Le seul dialogue qui vaille, c’est le dialogue qui concerne la fin du mandat du président Sambi. Que fait-on ? Nous sommes le 23 mars et le 26 mai le mandat de Sambi prend fin. A partir du 27, c’est une autre période qui s’ouvre et qui est porteuse de tous les dangers pour le pays.

 

Question : Il va s’ouvrir donc une période de transition. Et s’ils vous proposent un gouvernement d’Union nationale, vous allez y participer ?

 

H.M. : Ce n’est pas un gouvernement d’union nationale qui est important. Le plus important est de savoir quand est-ce que Mohéli va avoir sa tournante le plus tôt possible. Si d’aventure, Mohéli n’a pas sa tournante en mai 2010, ce sera quand ? Parce que de toutes les façons ce ne sera pas en novembre 2011.

Question : Et qu’est ce que vous proposez ?

 

H.M. : Nous proposons à ce que le gouvernement, qui est encore légal, propose un autre calendrier pour qu’ensemble nous le regardions pour trouver un consensus pour aller aux élections au lieu de s’enfermer dans une logique qui ne tient pas la route.

 

Question : Vous croyez toujours au dialogue alors que le président vient de promulguer la loi d’harmonisation voté par le congrès ?

 

H.M. : Ce  n’est pas un problème. A titre d’exemple, on a promulgué la loi sur la cour suprême. Est-ce que la cour suprême existe pour autant. Le fait de promulguer, n’est pas un problème en soit. On peut promulguer et revoir lorsque cette loi comporte des problèmes. Les acteurs qui ont voté cette loi ne sont pas morts même si ils ont des remords. Donc la loi peut être revue.

 

Propos recueillis par A.A. Mguéni

240310/aam/hzkpresse/9h00

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