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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 19:47

COMMUNIQUE SUR LA SITUATION EN LIBYE

 

Le Gouvernement de l’Union des Comores suit de près l’évolution de la crise politique dans la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Socialiste et Populaire.

Il tient à exprimer, au nom du peuple comorien, sa solidarité et son soutien au peuple frère de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Socialiste et Populaire, confrontée à cette rude épreuve.

Tout en réitérant son attachement indéfectible à l’unité de ce pays frère, et à la cohésion de son peuple, il encourage fortement les divers acteurs sur le terrain à déployer tous leurs efforts, pour engager les parties concernées à un dialogue franc permettant la résolution de la crise, dans les meilleurs délais possibles.

 

Dans cette perspective, le Gouvernement de l’Union des Comores réprouve toute implication de forces étrangères dans la crise libyenne, afin d’épargner au peuple frère de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Socialiste et Populaire des pertes inutiles en vies humaines.

 

Le Gouvernement de l’Union des Comores lance un pressant appel à l’Union Africaine et à la Ligue des Etats Arabes à agir dans un sens ne permettant aucune ingérence dans les affaires internes d’un pays membres de nos deux organisations et de prendre les dispositions nécessaires, en vue d’organiser dans les délais les plus favorables, une table ronde en faveur de la paix et de la stabilité dans ce pays frère et ami.

 

Fait à Moroni, le 12 mars 2011.

 

Source : http://www.beit-salam.km/article.php3?id_article=1305

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 22:11

Recueil-Abdou-Djohar.jpgC’est avec un réel plaisir que nous avons appris la parution du premier recueil de poésies « Douleur et Nostalgie » aux Editions Jets d’Encre (www. Jetsdencre.fr)  de notre ami Abdou Djohar.

Selon le communiqué de presse de l’éditeur, « dans ce recueil de poésies variées et intimistes, Abdou Djohar  revient sur les thèmes  qui lui sont chers : sa patrie, les Comores, dont il est fier d’être originaire, mais aussi l’amour, l’islam, la liberté, la justice, la famille…Autant de sujets qui amènent l’auteur  à se pencher avec  nostalgie sur  les bonheurs  enfouis, à regretter le manque de sincérité d’un monde en constante perte de valeurs, et à nous livrer avec  humanité et compréhension une vision du monde  à la fois juste et distanciée. »

En attendant de lire ce recueil de 78 pages qui coûte 13 euros, nous  commençons à découvrir la nostalgie de notre ami en nous régalant déjà avec ces quelques vers que l’on retrouve  sur la couverture :

Je songe à toi ô ma terre natale
Je pense aux caresses de ton climat tempéré
De loin m’abreuvant de tes eaux si douces
Je ferme les yeux et vois germer dans la fertilité
Les milliers de fleurs qui embaument
L’arc-en-ciel de chez nous

Une belle nostalgie que nous retrouvons généralement chez les poètes comoriens ! Elle nous rappelle d’ailleurs nos cris nostalgiques.

Abdou Djohar est né aux Comores et plus précisément  à Simboussa, dans l’est  de Badjini sur l’île de Ngazidja.Coralie-Frei--Abdou-Djohar-et-son-epouse.jpg

Doctorant  en Sciences  du langage à l’université  Paris XIII, il est enseignant  de français à Cours Legendre  et à Profadim à Paris.

Bienvenue dans ce beau monde cher ami !!!

 

Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES

 (Photo Archives  2010 : de g à d : la romancière Coralie Frei,le poète Abdou Djohar et son épouse)

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 00:41

 

 

Depuis hier (Mardi 15 mars 2010) le palais du peuple de Hamramba - Moroni abrite un événement pas comme les autres pour trois jours. Il s’agit d'une foire nationale des produits  « Made in Comoros » organisée par l’Union des Chambres de Commerce dont l’objectif principal est de valoriser la production locale. Une bonne initiative que nous saluons. On y trouve plusieurs stands tenus par des hommes et femmes (artisans, Artistes, cultivateurs, PME…) comoriens avec leurs produits fabriqués aux Comores.

 Espérons vivement que cet événement économique et culturel permettra la mise en valeur des producteurs locaux et favorisera l’exportation des produits « za shi komori » attendez par là les produits « made in Comoros ».

Nous continuons à espérer qu’un jour  nous acheterons en France dans les magasins d’alimentation exotiques du mataba, du Mhogo, du Tronvi…cultivés aux Comores

Nous continuons à espérer que les dirigeants et les opérateurs économiques comoriens feront en sorte que dans les cérémonies nuptiales du pays, l’on distribue des « ma biscu » et des jus des Comores comme cela se faisait avant au lieu d’aller acheter des biscuits et des boissons à Dubai ou dans d’autres pays.

Nous continuons à espérer qu’un jour nous aurons aussi dans notre armoire des vêtements « made in Comoros » comme ce fut le cas quand nous étions enfant avec les  chemises « CIC »

Nous continuons à espérer que dans nos maisons il y aura aussi des tableaux et des meubles réalisés par des artistes et des ménuisiers comoriens

 Nous continuons à espérer….

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 22:37


Source : HZK Presse du 9 mars 2011 

 

Journée de la femme: Rehausser la représentation de la femme à 50% pour avoir la parité

 

Ce mardi est célébrée la journée internationale de la femme. L’occasion pour la femme comorienne d’exprimer ses craintes et ses espoirs, dans un monde où la parité, pour ne pas dire l’égalité homme/femme est encore loin de se réaliser, malgré les progrès notoires accomplis ces dernières années. La Gazette / HZK-Presse a interrogé une des militantes de la société civile, Mme Chouhoura Abdallah pour brosser un premier bilan de l’action menée aux Comores pour la promotion du rôle de la femme dans la société et surtout dans la sphère politique. 

 

chouhoura blog

                                                  (Photo : Chouhoura Abdallah / Archives HALIDI-BLOG-COMORES)

 

Question : Madame Chouhouroi Abdallah, vous êtes la présidente du réseau national des avocats du Genre (RENAG), vice présidente de la plateforme nationale des femmes en politique ayant joué le rôle de facilitatrice durant les deux jours de travaux, parlez nous entre autres des activités réalisées de la journée de la femme de ce 8 mars ?

Madame Chouhouroi Abdallah : La journée de ce 8 mars a un parfum particulier. En plus des cérémonies classiques, cette année on procède à un état des lieux sur la participation des femmes et des hommes responsables. Nous estimons que c’est un départ. On est face à une situation où l’ensemble des élus au niveau des exécutifs vont prendre fonction en même temps pour un mandat de 5 ans, et que tous ces élus se sont engagés pendant la campagne pour promouvoir la prestation de la femme au niveau de la prise des décisions.

 

Question : Et qu’est ce qui a été fait de concret au niveau du RENAG ?

C.A. : Le RENAG a initié et réalisé une enquête qui visait à identifier les postes selon le Genre et a identifié 64 postes politiques aux gouvernorats. Sur ce, 58 postes politiques sont occupés par les hommes, soit 91%, et seulement 6 pour les femmes, soit 9%, au niveau de Ngazidja. Au niveau des postes techniques, on compte 81 postes, avec 59 occupées par des hommes, soit 73% contre 22 par des femmes soit, 27%. Quant au niveau de l’Union, on en a compté 117 postes dont 88 (75%) occupées par des hommes contre 29 (25%) par des femmes. Donc c’est avant tout de montrer la disparité flagrante entre l’homme et la femme.

 

Question : Comment s’est déroulé l’enquête ?

C.A. : Sur la base de cette enquête qui est aussi au niveau des îles, le RENAG développe des négociations avec les nouveaux élus même si l’on sait qu’ils n’ont pas encore pris fonction, mais d’ici peu, ils vont prendre le relai car ils se sont engagés pendant la campagne en disant que la femme aura sa place qui lui revient. Pour cela on est allé les voir avec ces données là, il y a eu des missions du RENAG dans les îles pour leur présenter les résultats d’enquêtes et aussi le plaidoyer. 

 

Question : Qu’attendez-vous de cette action ?

C.A. : Notre objectif c’est d’arriver d’ici la fin de leur mandat de 5 ans, à au moins un tiers des postes (c’est-à-dire 30%) soient occupées par des femmes. A Ngazidja par exemple on est à 25%, là on voudrait plutôt la parité parce que ça dépend aussi de la situation. On négocie avec les gouvernements des îles pour que d’ici 2015, ils puissent rehausser ce niveau à 50% pour parvenir à la parité souhaitée. Là où on a 9% par exemple au niveau politique, on voudrait arriver à 30%. Cela signifie non seulement que les femmes s’organisent, s’engagent davantage et agissent autrement que ce qu’elles ont fait jusqu’à maintenant, mais cela signifie aussi que les dispositions notamment législatives soient prises pour encourager et faciliter le travail que font les Ongs et aider les gouvernements pour que les femmes soient mieux représentées. 

 

Question : Et qu’avez-vous pris comme engagement?

C.A. : Pour cette activité prévue dans le cadre de la célébration du 8 mars, il faut identifier des femmes selon leur expérience, leur engagement et leur ambition et profession pour faire un répertoire et le présenter aux différents élus. De notre coté on s’engage aussi à accompagner ces femmes parce que généralement les femmes ont peur des responsabilités. Donc le RENAG se donne la mission d’encadrer ces femmes là pour les former afin qu’elles puissent servir de modèles aux autres femmes qui n’osent pas encore s’engager. Tous ces résultats on veut les présenter ce 8 mars à l’occasion de la cérémonie pour prendre à témoin, tous les citoyens comoriens. Il s’agit d’informer l’opinion nationale que la plateforme a vu le jour, et le RENAG présentera aussi les résultats de l’enquête pour montrer la situation actuelle.

 

Propos recueillis par Fatouma Hamada
Publié le: 09/03/2011 – 11:48:39 Par: HZK-Presse

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 21:36

 

 

Source : Le journal Albalad n°464 du 14 mars 2011 

 

Cris d'ici et d'ailleurs de Halidi Allaoui : « Une poésie d’une beauté toute particulière »

 

Le "cris d’ici et d’ailleurs" de  Halidi Allaoui  ne laisse pas indifférent.

Après Aboubacar Salim, Coralie Frei, écrivain d’origine comorienne et auteur de « la perle des Comores, destin d’Anjouannaise » fait une analyse de ce recueil de poèmes  publié par la maison d’édition Komedit en 2008.

 

Halidi--id.jpg

 

Pour Coralie Frei, « Cris d’ici et d’ailleurs » est « une poésie d’une beauté toute particulière » et d’une grande fluidité, et  d’une simplicité qui la met  à la portée de tout un chacun. »

 

« Tantôt gai, tantôt taciturne, nostalgique, révolté, amer mais aussi un peu rêveur, romantique aimant et tendre, le poète passe par toutes les humeurs pour se livrer à son lecteur, déversant sur lui tout son enthousiasme à tel point que celui-ci ne peut s’identifier qu’à lui d’une manière et d’une autre » écrit l’écrivain.

 

« Dans son recueil, Halidi est en perpétuel mouvement, il a la bougeotte. Cet aspect n’est pas passé inaperçu à la plupart de ceux qui ont lu le recueil.  Errances géographique, culturelle, linguistique… voyage initiatique… MM Haled A.Boina et  Aboubacar  Saïd Salim ont su saisir le sens  de l’ouvrage», relève encore Coralie.

Elle note surtout que « le poète ne néglige rien. Ni les rites et les coutumes « n’koma » ni les croyances et les lieux occultes… ».

 

« On ne ressent pas de sa part, au terme de ses voyages géographiques, une grande curiosité, ni un grand émerveillement. Toutefois, l’intérêt de toute autre nature est omniprésent. Constatations, comparaisons … » retient –elle avant de constater que « le poète mène un combat farouche contre l’aliénation », et « qu’il ne cherche pas vraiment,  comme il semblerait le faire croire ».  « Quand il écrit « j’opte pour la comorianité », « je défends avec fougue ma comorianité », il a déjà fait son choix celui de conserver son identité, ses origines », observe-t-elle.

 

Pour elle,  « le poète Halidi est mélancolique pas ce genre de mélancolie qui plombe le moral et empêche d’avancer, c’est tout le contraire. Il crie sa tristesse et sa révolte contre les sévices de son monde à son monde ».

 

Se penchant encore à l’écriture en tant que telle, elle trouve qu’ « il y a une beauté toute particulière à l’écriture. De la rime dans Mwényé, Cri de détresse… à la simple narration, lesquels s’associent pour peindre l’aspect continu de la pensée du poète. Ce qui adoucit le style et  avec le jonglage entre la majuscule et la minuscule dans son portrait, par exemple, donne un côté un peu ludique à l’écriture ».    

 

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 23:05


Source : Albalad n°461 du Mercredi 9 mars 2011

 

maman-bis.JPG(Photo / Archives HALIDI-BLOG-COMORES)

 

Alors que sur le plan mondial, les femmes mènent depuis un siècle un combat pour participer à la société sur un pied d’égalité avec les hommes, aux Comores, se sont engagés dans la bataille depuis environ deux décennies.

Deux décennies donc pour faire de la parité et de l’égalité entre hommes-femmes une réalité.

D’après l’ancienne Ministre madame Sittou Raghadat la bataille a pris un tournant décisif. 

 

L’on célèbre cette année le centième anniversaire de la lutte pour l’égalité des sexes au niveau mondial. Qu’en est-il au niveau du pays ?


Nous nous sommes engagés dans cette bataille il y a un peu plus de deux décennies. Au début le combat a été un peu timide mais au fur et à mesure que le temps passe, les femmes prennent de plus en plus conscience et par conséquent le combat rassemble davantage de femmes et des organisations ont aussi épousé la cause. L’espoir est donc là.


On vient de mettre en place « une plate forme de femmes politiques »dont la mission est de former lobbying susceptible de booster le combat pour la représentation de la femme aux postes de décision. Et pourtant, il y a le RENAG et d’autres ONG qui militent déjà dans ce sens, est-ce que ce n’est pas un organe de plus ?


Absolument pas puisque ces organes n’ont pas la même forme ni la même stratégie.

La plate forme a un objectif bien défini et une stratégie de mise en œuvre. Les autres structures ont chacun une mission et une stratégie qui lui sont propres.


Il est vrai qu’aujourd’hui le combat pour l’égalité des  genres a pris une dimension importante au niveau du pays mais au même moment on constate que les jeunes de 25-35 ans ne sont pas très chaudes dans ce combat. Comment expliquez-vous cela ?


Les jeunes femmes d’aujourd’hui s’intéressent à autre chose. Elles  préfèrent évoluer comme technicien, faire des affaires mais ne s’engagent pas dans la politique. Peut être qu’on n’a pas pu les intéresser mais on espère tout de même que cela va changer. Toutefois, il ne faudrait pas confondre occuper un poste de décision et faire de la politique car, parfois on a des femmes qui occupent des postes politiques mais dès qu’elles quittent les affaires, on ne les voit nulle part. Celles-là ne sont pas des femmes politiques. Ce sont des personnes qui obtiennent des promotions par rapport à des critères qui n’ont avoir avec des engagements politiques. Il faut aussi noter que la politique il faut l’aimer et en être convaincu.


C’est tout de même regrettable dans la mesure où ce combat seulement les nominations politiques mais aussi pour faire avancer les droits de la femme de façon générale. Comment entendez- vous faire alors pour intéresser cette génération par intégrer cette bataille ? 


C’est une des  missions du Renag qui met tout en œuvre pour que les femmes s’intéressent à la politique et pour celles qui accèdent à des postes politiques soit à l’aise dans leur fonction. Le Renag sensibilise aussi les partis politiques qui doivent favoriser les militantes à prendre des postes politiques.


Jusqu’ici, les Comores hésitent à prendre une loi favorisant l’accès de la femme aux postes de décision. Comment expliquez-vous cette tergiversation ?


La démarche est engagée et elle est en bonne voie. Les femmes ont pris une résolution et parmi les points de cet acte, l’élaboration des lois favorisant l’accès des femmes aux postes politiques en fixant notamment un quota.


  A votre avis il y a donc lieu de croire, que cette fois c’est bien parti pour le combat pour la représentation de la femme aux postes de décision ?


On a élaboré des accords d’engagement que nous voulons faire signer aux élus, le Président et les gouverneurs qui ont manifesté leur volonté d’accompagner cette démarche. Quant au Président Ikililou Dhoinine, il n’y a pas de doute qu’il s’engage dans la mesure où la promotion de la femme a été un thème majeur durant sa campagne.

 

Saminya Bounou

 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 22:16

pancarte-femme.jpgBonne fête à toutes les femmes du monde et une pensée particulière à toutes les femmes qui continuent à souffrir et  à subir les injustices, les maltraitances, les violences et la domination masculine dans tous les sens.

 

Nous sommes le 8 mars 2011. c'est la journée internationale de la femme. 100 ans cette année.

Comme tous les ans, cette journée est fêtée en pompe partout dans le monde. Aux Comores aussi. Ce matin, une cérémonie a eu lieu au palais du peuple. Toutes les Grandes Dames des Comores qui se battent quotidiennement pour la promotion du genre y étaient présentes malgré la forte pluie. Les discours prononcés n'ont pas manqué de rappeler que la femme comorienne est quasi inexistente dans le monde politique. Actuellement aucune femme ne fait partie du gouvernement de l'Union.  Une seule femme est député (Il s'agit d'ailleurs de l'unique femme qui avait réussi à se faire élire Conseillère de l'île à Mwali) et deux femmes seulement sont maires.

 

L'unique femme qui avait eu le courage de se présenter aux dernières éléctions présidentielles (primaires de Mwali) n'avait même pas pu obtenir 1% des suffrages exprimés. Comme quoi il reste beaucoup à faire pour inverser la tendance et les mentalités. Pourtant c'est au début des années 90 que les Comoriens ont eu leur première femme nommée Ministre et leur première femme élue député. C'est la même femme d'ailleurs !

 

Cette situation n'honore pas les Comores. Il est temps qu'elle change.

 

A l'occasion de NOTRE journée, je vous propose ci-dessous les paroles de quelques  femmes et hommes trouvées ici ou là que j'aime bien :

 

 « Il ne faut jamais perdre de vue que le monde politique est la jungle. On reçoit régulièrement des coups. Il faut aussi être capable d'en donner. C'est le ou la plus fort (e) qui l'emporte »

 Madame Sittou Raghadat Mohamed, 1ère femme Ministre et élue député aux Comores, décembre 1993 et Secrétaire Genérale du Fawecom. 

 

 

 

« La politique comorienne est un domaine réservé aux hommes. Ces derniers du moment qu’ils sont leaders, forment des dauphins. Et ces derniers sont surtout et seulement des hommes. Quant aux femmes, minoritaires en politique, elles sont confinées à des rôles secondaires et sont là seulement pour accompagner les hommes dans leur ascension politique. »

Madame Tachrifa Combo, Candidate aux élections législatives 2003 à Foumbouni

 

 


« Ce que nous attendons de ces hommes politiques, c’est de ne pas prendre la question du genre comme étant une faveur qu’on fait aux femmes mais plutôt comme une manière de faire impliquer l’ensemble de la population pour un meilleur developpement des Comores »

Mme Chouhoura Abdallah, Ancienne Déléguée Générale aux droits de l'Homme et Présidente du RENAG

  

 

 « C’est au niveau des Partis politiques qu’il y a les problèmes. Ces grands Partis disposant des moyens financiers n’investissent pas les candidatures féminines.» Mme Zahara  Toyib,  Candidate aux élections législatives de 1996, Moroni).

 

 

 

« La femme a peur d’un échec électoral. Les élections coûtent très chères. Et à chaque échéance les enchères montent, avec la fameuse demande « Nissitsaha nigomola pare ni vote » (Je veux être convaincu par l’argent pour pouvoir voter). »

Mme THOURAYA Bent Mohadji, (1ère bachelière de Mwali, Membre de FAWECOM à Mwali).

 

 

 

  "Des femmes étaient prêtes à exercer leurs talents au sein des institutions mais en sont empêchées. Ce sont des ressources précieuses que nous gaspillons".  

M. Saindou Djazila, Ministre 

 

 

 

« La femme a toujours sa place en politique. Avant les hommes et les femmes ne pouvaient pas s’asseoir  autour de la même table. Ce qui traduit une révolution des mentalités. Les femmes peuvent  occuper  les mêmes  fonctions que les hommes. Elles doivent mettre fin  à leur complexe d’infériorité »

 Feu Président Said Mohamed Djohar (de 1992 à 1995)

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 13:27
Source : Al-watwan N° 1714 du mardi 08 mars 2011
COMORES / Femmes associées au conflit
 

 

Des études indiquent qu’après la libération de Ndzuwani, une grande partie de la population est devenue vulnérable. Les Comores ont bénéficié de fonds de consolidation de la paix, de la part de l’Onu pour qu’elles mettent en oeuvre ces programmes de réinstaurer la paix dans le pays et particulièrement à Anjouan. En effet, on ne peut pas laisser ces gens continuer à s’appauvrir”.

 

Pourquoi un programme de réintégration destiné spécifiquement aux femmes et filles associées au conflit ?

 

Il s’agit, tout d’abord, d’un projet complémentaire du projet désarmement, démobilisation et réinsertion qui s’occupe des hommes ex-Fga, pendant que celui-ci va s’occuper des femmes et des filles. Nous avons voulu séparer les deux cas puisqu’il existe des domaines spécifiés aux femmes et que l’on cherche à éviter à ce que les besoins des hommes n’inondent ceux des femmes.

 

Que veut-on dire dans “femmes et filles associées au conflit?”

 

Il s’agit de femmes qui ont vécu militairement ou politiquement des difficultés pouvant nuire leur vie de tous les jours. Etant dans une phase de révolte et de conflit, ces femmes perdent leur statut après la libération d’Anjouan et se retrouvent avec un autre statut déjà remis en cause. Elles se sentent ainsi frustrées et marginalisées. On cherche donc à les réintégrer dans le cursus socio-économique pour qu’elles puissent s’organiser dans leurs familles et équilibrer aussi le quotient homme/femme.

 

Ne croyez-vous pas que cela puisse susciter des sentiments de frustration chez les autres femmes qui ne sont pas ciblées par ce programme?

 

Un sentiment de frustration c’est humain mais suite à des études et plusieurs consultations, on a constaté qu’après la libération de l’île autonome d’Anjouan, une grande partie de la population est devenue vulnérable. On ne peut pas laisser ces gens continuer à s’appauvrir. C’est pourquoi les Comores ont bénéficié de ces fonds de consolidation de la paix, de la part de l’Onu pour pouvoir mettre en oeuvre ces programmes de réinstaurer la paix dans le pays et particulièrement à Anjouan.


Qu’est-ce qu’on entend concrètement par “réintégration?”

 

Après plusieurs analyses et enquêtes, une base de données est créée pour ces femmes ciblées par le projet. Ces données vont être exploitées en essayant de former ces femmes et de traduire leurs initiatives, parce que chacune aura un ou des objectifs précis dans un domaine productif. Des encadreurs vont les suivre sur le terrain, après la formation, pour transcrire leurs projets et soumettre des rapports en étude. Ensuite, elles vont bénéficier d’un kit d’outils suivant leurs choix de production. Les encadreurs vont les suivre sur le terrain pour relancer leurs projets concrets.

 

Et pourquoi, justement le projet a privilégié beaucoup plus le volet formation de ces femmes bénéficiaires ?

 

En matière de réintégration, on ne peut pas appeler quelqu’un et lui dire qu’on va le réintégrer fictivement. Donc, on va essayer de leur apprendre quelque chose qui pourrait être bénéfique pour une durée illimitée et qu’elles pourront exploiter au bénéfice de leurs familles et de leur pays. Je crois que c’est plus utile que de leur donner de l’argent en espèce.

 

Quels sont les résultats que vous attendez de ce projet ?

 

Tout simplement, on essaye de rendre ces femmes vulnérables autonomes financièrement et les éduquer dans la vie civique. Après avoir été intégrées dans la vie socialement et économiquement, elles pourront s’organiser et, surtout, ne plus se retrouver mise à l’écart de la société.

Propos recueillis par Msa


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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 10:21

Source : Albalad Comores N° 457 -Jeudi 03 Mars 2011

 

Depuis trois jours, les autorités turques organisent, à la demande des Comores, le transfert des ressortissants comoriens en Libye vers la Turquie. C’est ce qu'a indiqué mercredi à Albalad le ministère comorien des Relations extérieures.

Une quarantaine des 150 Comoriens résidant en Libye seraient déjà en Turquie, selon le directeur de cabinet du Mirex.

 

Les autres devraient arriver à Ankara incessamment. « Ce sont principalement des étudiants et des diplomates en poste en Libye », a dit le haut fonctionnaire qui a exprimé la gratitude des autorités comoriennes à l'endroit du gouvernement turc tout en précisant que l’évacuation des Comoriens a démarré dimanche dernier et se poursuivra «jusqu'à sortir tout le monde de la Libye » où les combats auraient fait plus d'un millier de morts.

 

Le ministère des Relations extérieures comorien s'est abstenu de faire un commentaire sur la situation actuelle en Libye, se contentant de dire que les autorités comoriennes respecteront la volonté du peuple libyen et travailleront avec les autorités libyennes quelles qu’elles soient.

 

ALI MMADI


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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 18:12

Lors d’un récent voyage  à Mayotte, Monsieur Gérard ETHEVE, le  président de la compagnie aérienne Air Austral, a annoncé qu’à partir du 30 octobre 2011, Air Austral effectuera des  vols directs Mayotte-Paris-Mayotte sans escale.  

 

En basse saison, trois  vols seront effectués par semaine, les lundi, mercredi et samedi au départ de Mayotte (Départ à 11 heures 00 et Arrivée à 19 heures) pour un retour de Paris les mardi, jeudi et dimanche (Départ à 21 heures 00 et Arrivée à 8 heures 00).

 En haute saison, il y aura un vol supplémentaire.

 

Reste maintenant à savoir si la création de cette ligne entrainera aussi une baisse des tarifs importante. D’autant plus que la distance à parcourir est inférieure de 2.000 kilomètres par rapport à l'île de la Réunion.

 

A suivre.


Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

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