LE BLOG DE MADAME HALIDI ALLAOUI
MARIAMA
passionnée des Comores
Une comorofrançaise de OUANI
Ma passion, c'est mon pays natal, les Comores et ma ville, Ouani, ma raison d'être
"S'accepter est le sommet de la lacheté, n'existe que celui
qui se refuse"
SONI LABOU TANSI : La Vie et demie (Paris - Seuil 1979)
"Un homme responsable est celui qui assume ses actes et
défend haut et fort ses convictions. Il
reste maître de sa pensée et refuse de devenir un mouton"
Halidi Allaoui
IMPORTANT :
MESSAGE POUR MES FIDELES VISITEURS :
NOUS VOUS INFORMONS QUE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, VOTRE BLOG CREE PAR ALLAOUI HALIDI, IL Y A QUELQUES ANNEES, EST GERE PAR MADAME MARIAMA HALIDI
MERCI DE VOTRE FIDELITE
Mariama HALIDI
QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?
Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga
NA MKARIBU HARI MWA YI BLOG YANGU
Cet outil va me permettre de vous faire decouvrir mon pays natal et
partager quelques unes de mes passions.......à ma façon !!!!
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Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)
MESSAGE IMPORTANT :
DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.
MERCI DE VOTRE FIDELITE
CI-DESSOUS LES NEWS RECENTES DES COMORES
La réponse de la direction générale de la Bic
Tout d’abord, nous nous étonnons que monsieur Pierre Abdalah Itibar, auteur de propos très orientés, négatifs et mensongers à l’encontre de la BIC recueillis par le journaliste Kamardine Soulé, ne soit pas venu nous voir pour nous interroger sur nos pratiques bancaires, car nous n’avons jamais refusé de recevoir quiconque et l’attaque est facile sans contradicteur.
Nous rappelons que la BIC est filiale du groupe Bnp Paribas qui bénéficie des meilleures notations internationales quant à la qualité de sa gestion, au respect des ratios prudentiels et des principes déontologiques. Notre personnel est formé aux standards du Groupe Bnpp et nous appliquons au quotidien les méthodes de travail de notre Groupe d’appartenance, reconnues et saluées par l’ensemble de la profession bancaire et les régulateurs, notamment dans la distribution du crédit et les règles d’orthodoxie financières y afférentes. Tous les ans nos comptes sont audités et certifiés par un cabinet d’expertise comptable indépendant affilié au réseau international Mazars qui n’a jamais mentionné de réserve sur la gestion de la banque.
Nous publions ensuite un rapport annuel, disponible pour tous, qui relate les faits marquants de l’exercice et les résultats obtenus, tout ceci dans la plus grande transparence.
Contrairement à l’article de presse, nous ne faisons aucune affirmation gratuite mais développons nos propos à partir de faits réels et vérifiés. D’autre part, notre organisme de tutelle, la Banque centrale des Comores, n’a jamais relevé aucun manquement dans notre gestion, carnous sommes soucieux de répondre à la loi bancaire en vigueur dans le Pays et respectons scrupuleusement les textes réglementaires. C’est donc faire injure à cette institution que de prétendre le contraire dans l’article de presse et ceci est inadmissible de la part d’un soi disant “expert“ dont nous ignorons tout des compétences et du parcours professionnel. Il est présenté dans l’article comme “un consultant mandaté par des ] entreprises locales en litige avec leurs banques“, c’est dire si ce monsieur ne peut que développer des arguments tendancieux et partiaux, allant dans le sens de ses mandants, en se faisant au passage une publicité gratuite servant ses intérêts personnels.
Il est regrettable, que suite à des litiges commerciaux entre une banque et ses clients, des affaires en cours d’instruction soient divulguées dans la presse en mentionnant le nom des parties en présence, ce qui est une faute professionnelle au regard du devoir de réserve que chacun doit observer. C’est pour cette raison que nous n’avons pas répondu immédiatement à l’article de 28 février, ne voulant pas entretenir la polémique et voulant respecter ce devoir de réserve entre la Banque et ses clients, mais trop c’est trop, surtout face à des faits totalement inexacts, voire diffamatoires lorsque l’auteur se permet d’affirmer, nous citons “la banque n’informe ni ne conseille son client, au contraire, elle met en place un stratagème pour détruire non seulement son client, mais sa famille et toute sa génération….“
De telles assertions ne sont pas dignes d’un professionnel objectif dans sa démarche, et c’est faire outrance à l’ensemble de la profession bancaire des Comores que de les tenir. De plus, ce monsieur, non content de critiquer la profession bancaire et les différentes institutions qui s’y rapportent, se permet d’être un donneur de leçons vis-à-vis du gouvernement et des autorités monétaires, il s’agit là d’une attitude irresponsable et totalement irrévérencieuse. Que des litiges commerciaux puissent naître au cours de la relation de partenariat entre la banque et certains de ses clients, il s’agit là des aléas d’une conjoncture économique qui peut s’avérer parfois défavorable, mais à chaque fois que cela a pu se produire, nous avons toujours favorisé le dialogue pour la recherche d’une solution amiable et constructive, permettant de dénouer la situation au meilleur des intérêts des deux parties, et nul ne peut se permettre d’affirmer le contraire.
De plus nous ne sommes pas comptables des erreurs de gestion constatées dans certains dossiers et chacun doit assumer ses responsabilités en toute connaissance de cause, car il est trop facile de toujours rejeter la faute sur autrui, en faisant endosser ses propres manquements ou ceux des autres, aux banques. La BIC, mais aussi ses confrères, ont toujours répondu présents pour le financement de l’économie et nous accompagnons nos clients dans leurs projets avec le plus grand professionnalisme, avec toujours la volonté de nouer une relation de partenariat équitable, contrairement aux allégations de monsieur Itibar, qui lui développe des thèses partisanes, car mandaté pour défendre certains opérateurs avec lesquels nous sommes en procédure judiciaire de recouvrement de créances. Mais laissons à nos avocats et à la Justice faire leurs métiers en toute liberté d’appréciation et de jugement des dossiers en cours d’instruction.
Sur la problématique des taux d’intérêt, nous appliquons la fourchette de taux autorisée par la directive Ministérielle et les taux consentis sont fonction de la prime de risque du dossier étudié. Il ne sert à rien de jeter de l’huile sur le feu, il s’agit d’une attitude que nous laissons à nos détracteurs car critiquer est à la portée de tous, mais construire est chose plus difficile et, quant à nous, c’est cette dernière posture que nous voulons privilégier. Concernant l’article 22 avril 2011 Nous ne ferons aucune observation sur cet article signé par A.A.A, tellement il est tendancieux en reprenant les arguments développés dans l’article du 28 février et en commentant les propos de son auteur, propos déjà erronés et diffamatoires. Il s’agit là d’un tissu d’inexactitudes qui ne mérite pas que l’on s’y attarde et le mieux est d’en ignorer le contenu.
Dans les deux articles de presse ci-dessus mentionnés et notamment dans le deuxième, les affirmations faites seraient issues d’un rapport restreint destiné aux opérateurs locaux, mais en guise de rapport, il s’agit surtout de désinformation orientée car nous n’avons jamais eu connaissance qu’un organisme officiel ait été saisi pour la rédaction d’un tel document, présenter les choses ainsi c’est tromper de façon intentionnelle l’opinion à son profit. Nous regrettons ces agissements et au travers de ce droit de réponse, voulons rétablir la vérité sur les pratiques réelles des banques aux Comores.
Source Al-watwan N° 1743 du jeudi 28 avril 2011
La Bic épinglée par un rapport restreint
La Bic est encore une fois sur la sellette. Cette fois, elle est gravement épinglée par un rapport restreint destiné aux opérateurs locaux, établi par un expert en matière. “Il est incontestablement justifié que ces écarts et ces comportements délictuels du système bancaire sont prémédités“, y lit-on. Une conclusion qui porte des accusations sans détours.
Ce rapport doit interpeller la conscience et la responsabilité des dirigeants de la société et leur devoir d’explication face à une clientèle sur le tapis. L’auteur évoque, en termes de droit des obligations et de droit des contrats, des concepts nouveaux aux Comores, mais vieux de trente ans en Europe : vices du consentement, violence économique... Dans ce rapport retreint sur la situation bancaire aux Comores, l’auteur s’est basé sur l’examen de deux dossiers contentieux, Dini Charif et Bazi pour se rendre compte de la gravité de la situation bancaire dans notre pays. Selon lui, l’aide proportionnelle octroyée par la Bic aux premiers opérateurs économiques pour les motiver et pour pouvoir en attirer d’autres, en accordant notamment des facilités de caisses, une prise en charge de la gestion des comptes, une mise en place des crédits documentaires, etc., fait partie des usages entretenus par la banque pour sa forte rentabilité. Ils sont, pourtant, à l’origine des déboires des opérateurs.
Appât
La Bic accorde une facilité de caissesans trop de difficultés. Le client appâté, qui devient opérateur de fait, se sent redevable des largesses accordées. Cette pratique viole déjà, selon l’auteur, les lois bancaires, bien qu’elle soit présentée comme une participation de la banque au développement du pays et un soutien constant à la croissance. En adoptant cette pratique, la responsabilité de la banque, dans son obligation de mise en garde, de conseil et d’information, se trouve entièrement engagée. Parce, dès que la machine s’enclenche, les agios s’accumulent, précise-t-il, “le piège à rat s’auto-active“. La banque demande la mise en place de garanties et monte encore plus haut le découvert consenti.
L’opérateur, en quasi cessation de paiement, va poiroter pendant une période de vingt mois, assistant impuissant à l’augmentation exponentielle des agios. La banque propose la création de différents comptes (sans contrats, sans accord de l’opérateur) pour éclater le découvert sur plusieurs comptes faisant miroiter un compte bénéficiaire.
Violence économique
Selon lui, la banque commet l’immixtion de gestion de fait. Dès lors, la banque est coupable de faute délictuelle. Si la victime bénéficie d’une justice compétente en la matière et formée dans les droits cambiaires, elle peut réclamer le vice-de consentement qui annule le contrat. Il peut par la suite engager la responsabilité civile de la banque et une demande légitime de réparation en dommages et intérêts. Parce qu’en raison de la conception volontariste du contrat, la loi rattache l’abus de dépendance économique au concept à la violence. Ainsi, on parle de violence économique. La jurisprudence admet que le consentement de l’un des cocontractants peut être vicié de violence dès lors que l’autre partie au contrat a exploité abusivement de la situation de dépendance de la première afin de tirer profit de la crainte d’un mal menaçant directement les intérêts légitimes de cette personne.
La Cour de cassation en France a affirmé que “ l’exploitation abusive d’une situation de dépendance économique, faite pour tirer profit de la crainte d’un mal menaçant directement les intérêts légitimes de la personne, peut vicier de violence son consentement “ (Cass.civ. 1, 3 avril 2002).
Dès lors, la violence économique est sanctionnée par divers textes de droit de la consommation et de droit de la concurrence qui vont affecter la validité des contrats. Des termes nouveaux feront leur apparition tels que “l‘abus de position dominante“, “l’abus de dépendance“ et “l’abus dans la fixation des prix“, qui entrainent la nullité des conventions (v. Cass.com. 14 décembre 1999). La situation de faiblesse s’apprécie d’après l’ensemble des circonstances en tenant compte, notamment, de la vulnérabilité de la partie qui la subit, de l’existence de relations antérieures entre les parties ou de leur inégalité économique. Aux Comores, ces pratiques coutumières considérées “illégales“, du fait qu’un système est mis en place pour gagner par le biais de découvert et une seconde fois par la réalisation des sûretés. La banque accorde un prêt en bonne et due forme, avec des cautions, des garanties, des nantissements, des hypothèques, la victime parviendra à résister quelques mois pour payer avant de sombrer. Et puis vient l’assignation en justice qui se résume à payer la dette et à réaliser des sûretés sans que la justice ne demande l’origine et la composition de cette dette. Selon l’auteur du rapport, dans la plupart des cas, la banque est rentrée dans ses sous, mais les agios accumulés et les manoeuvres mises en placediluent les vérités.
La Bic rentre dans ses sous
L’auteur n’y va pas par quatre chemins et demande ni plus ni moins l’audit du système informatique de gestion de la Bic, estimant que plusieurs paramètres sont désactivés et ne fonctionnent qu’au forfait. Il estime qu’il est impératif d’expertiser les méthodes de gestion d’agios, mettre en place des prêts adaptés à chaque type d’investissement, initier les contrats dans lesquels sont décrits les obligations de chacun et les taux appliqués, transformer les découverts qui dépassent les six mois en un prêt à court terme de plus de vingt huit mois, estimant au passage que les garanties ne doivent pas excéder plus de 90% du montant sollicité.
AAA
Al-watwan N° 1740 du vendredi 22 avril 2011
Le 19 Apr 2011 à 11:02
Antananarivo (Madagascar) - Les deux Boeing 767-300 d'Air Madagascar assurant les longs courriers ne devraient plus avoir le
droit de se poser sur les aéroports européens. Ils devraient être placés sur liste noire par la Conférence européenne pour l’aviation civile (CEAC), l'instance européenne chargée de contrôler le
niveau de sécurité de tous les appareils desservant l'Europe. Air Madagascar ne peut donc plus desservir Paris et Marseille. La décision d'interdiction sera notifiée à la compagnie ce mercredi 20
avril ou ce jeudi 21 avril 2011. Les rotations régionales moyens courriers effectuées par la compagnie malgache entre Madagascar, La Réunion et Mayotte ne
devraient pas être concernées par cette interdiction
Air Madagascar était dans le collimateur des autorités de la sécurité aérienne européenne depuis janvier 2011. Les
dessertes longs courriers de la compagnie sont assurées par deux Boeing 767-300 datant de 1991. Ils réalisent toutes les semaines cinq rotations Antananarivo – Paris dont une via Marseille et une
via Moroni (Comores) ainsi que deux rotations Antananarivo – Guangzhou (Chine) via Bangkok (Thaïlande). L'un des appareils effectuant la rotation Tananarive – Paris a été contrôlé par la
CEAC à Paris sur l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, comme le sont régulièrement tous les appareils se posant sur le sol européen.
L'appareil est contrôlé selon la procédure SAFA (Safety Assessment of Foreign Aircraft - un protocole de vérification du respect des normes de sécurité des avions).
L'inspection détermine alors une anomalie qu'elle qualifie de «grave» sur une trappe du fuselage. Un problème de sécurité majeur selon la CEAC.
Le B 767-300 en cause est immédiatement cloué au sol par la CEAC. Il restera trois jours à Paris. Il reprendra les airs, à vide, après avoir été réparé, mais le mal
est fait. Cela d'autant plus que le contrôle du second B 767-300 de la compagnie malgache laisse apparaître un certain nombre de manquements – moins importants que celui de la mauvaise fermeture
de la soute -, aux règles européennes de sécurité.
Dans un communiqué publié ce lundi, la compagnie malgache affirme, en substance, s'être pliée à toutes les exigences du protocole SAFA. Cela n'a visiblement pas
suffit. Dans son communiqué Air Madagascar dit «accepter et positiver ces remises en question qui n’ont comme objectif que l’amélioration continue de son exploitation».
Le transporteur aérien fait aussi remarquer qu'il est une compagnie majeure sur l'océan Indien, qu'il fête ses 50 ans et qu'il n'a jamais eu de problème majeur. La
compagnie souligne que son centre de maintenance d'Antananarivo, où sont effectuées toutes les "grandes visites" des avions (démontage complet, inspection et maintenance des appareils) bénéficie
de tous les agréments internationaux dont «le JAR 145 et IOSA qui viennent d'être renouvelés».
La décision de la CEAC n'affecte pas les liaisons régionales effectuées par Air Madagascar. Les 11 rotations entre la Grande Île et La Réunion et les 9 en direction
de Mayotte continuent sans problème. Il en va de même pour les vols en direction de l'Afrique du Sud, des Comores, du Kenya et de Maurice Ces vols sont effectués par des ATR 42 et 72 ainsi que
par des Boeing 737-300. Les vols longs courriers en direction de Guangzhou (Chine) via Bangkok (Thaïlande) sont également maintenus.
Concernant la desserte vers l'Europe, la direction d'Air Madagascar est à la recherche d'un avion de location et de places
à acheter sur les compagnies régulières afin d'assurer les rotations normalement. Un code share (accord de coopération pour la commercialisation des places) a d'ailleurs récemment débuté
avec Air France.
Comme c’était prévu, le tribunal de première instance de Moroni a rendu son verdict jeudi
14 avril 2011 dans l’affaire
« Rébellion ». Celui-ci ayant estimé que le délit de rébellion n'est pas constitué a décidé la relaxe pour l’ex chef d’état major de l’AND (Armée National de
Développement), le général Salimou Mohamed Amiri et dix autres prévenus.
Pour quatre autres prévenus – des gardes corps de l’ex chef d’état major de l’AND poursuivis pour le même chef d'accusation, le Tribunal a requalifié l’infraction et les a
reconnus coupables de violence. Ils sont condamnés à un an de prison dont dix mois ferme.
Néanmoins, le Général Salim Mohamed Amiri n'a pas retrouvé sa liberté. En effet, il est toujours, en résidence surveillée dans l’attente du procès concernant l’assassinat du lieutenant-colonel Combo Ayouba.
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
Lu pour vous :
Source : http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/
C'est donc une Dame comorienne en situation irrégulière qui, par la vertu de sa douce conviction, a amené la Cour de cassation (Assemblée plénière, 15 avril, 10-17049) à briser l'archaïque régime de la garde-à-vue, en appliquant directement et immédiatement le droit européen. J'imagine que notre amie est rentrée depuis belle lurette aux Comores, mais du fond du cœur, je l'embrasse affectueusement. Gloire et respect à ceux qui, dans l'adversité, savent affirmer des opinions minoritaires, et remerciements à ses avocats, avec notre ami Didier Bouthors qui in fine a porté le fer.
L'affaire
Cette juste et noble Dame s'est faite arrêter par la police en situation irrégulière, le 1°
mars 2010. Elle a été placée en garde à vue à 11 heures 30, et a demandé aussitôt à s'entretenir avec un avocat. Refus car le Code de procédure pénale ne le prévoyait pas, et audition de 12
heures 30 à 13 heures 15, avant un entretien avec un avocat de 14 heures 10 à 14 heures 30. Le préfet lui a ensuite notifié un arrêté de reconduite à la frontière, le juge des libertés l'a
maintenue en centre de rétention et tout s'est enchaîné vers l'expulsion.
Mais notre amie comorienne a tout contesté, expliquant que ces décisions de justice étaient illégales. Motif d'illégalité invoqués par l'irrégulière ? Elle rappelait que par deux arrêts Salduz
c./ Turquie et Dayanan c./Turquie, rendus les 27 novembre 2008 et 13 octobre 2009, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) avait jugé que, pour que le droit à un procès équitable,
consacré par l'article 6 § 1 de la Convention, soit effectif et concret, il fallait qu'elle puisse bénéficier de l'assistance d'un avocat dès le début de la garde à vue et pendant ses
interrogatoires », ce dont elle avait été privée.
Annulation de rien du tout avait répondu le président de la Cour d'appel : « Les arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme ne lient que les Etats directement concernés par les recours
sur lesquels elle statue, que ceux invoqués par l'appelante ne concernent pas l'Etat français, que la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales n'impose pas que
toute personne interpellée ne puisse être entendue qu'en présence de son avocat et que la garde à vue, menée conformément aux dispositions actuelles du code de procédure pénale, ne saurait être
déclarée irrégulière ». Cocorico, la loi française et plus forte que la Convention Européenne des Droits de l'Homme, juste bonne calmer les Turcs, voire les Ukrainiens. Mais pour la patrie des
droits de l'homme, faut pas charrier.
C'est là que ça casse, et ça casse sec : « Attendu que les Etats adhérents à cette Convention sont tenus de respecter les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme, sans attendre
d'être attaqués devant elle ni d'avoir modifié leur législation ; que, pour que le droit à un procès équitable consacré par l'article 6 § 1 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et
des libertés fondamentales soit effectif et concret, il faut, en règle générale, que la personne placée en garde à vue puisse bénéficier de l'assistance d'un avocat dès le début de la mesure et
pendant ses interrogatoires ».
C'est l'arrêt Shynthol : beaucoup de bien là où ça fait mal.
1. La garde à vue
La garde à vue est la première étape du processus d'accusation pénale, et les droits de la défense doivent être garantis de façon effective. Donc, des choses simples et naturelles : l'avocat
présent dès le premier interrogatoire, avec l'accès aux pièces qui accusent son client et la possibilité de participer aux interrogatoires en posant des questions. Pour la personne en garde à
vue, c'est le droit au silence et donc de refuser de répondre aux questions sans que ce silence soit interprété comme un aveu.
2. La loi du 14 avril 2011 sur la réforme de la garde à vue déjà
ratatinée
Le Parlement, comme les mauvais élèves, ne travaille que sous la contrainte. Il redoutait que le 15 avril la Cour de cassation impose une réforme immédiate, et s'est empressé de voter une réforme
par une loi du 14 (Loi n° 2011-392 du 14 avril 2011 relative à la garde à vue). Bel effort, et je compatis aux souffrances du groupe UMP, obligé d'accorder des garanties de procédure aux gardés à
vue et aux étrangers en situation irrégulière. Mais tout ceci pour rien... La Cour de cassation dit que la jurisprudence de la CEDH s'impose, même à la loi, et la loi du 14 est en retrait des
exigences rappelées le 15. Notamment, la loi n'accorde pas à l'avocat l'accès aux pièces et ne lui permet pas d'intervenir lors des interrogatoires. Moins de 24 heures de vie pour une loi, le
record sera difficile à battre. Le groupe UMP va devoir s'aligner, et je prévois la livraison à l'attention de nos brillants députés d'une semi-remorque d'antidépresseurs.
3. Toutes les gardes à vue sont has been
La Cour de cassation ne crée pas le droit à compter de ce 15 avril. Elle dit que ce droit existait et s'imposait en France, au moins depuis l'arrêt Salduz du 27 novembre 2008. La solution retenue
pour notre amie comorienne a vocation à jouer pour maintes autres procédures. On verra à travers la diversité du contentieux les annulations qui suivront, mais c'est une grande brèche procédurale
qui s'est ouverte.
4. Une bâche pour le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel, saisi dans le cadre d'une question prioritaire de constitutionnalité, avait rendu une décision qui, sans le dire, s'inspirait largement de la jurisprudence de la CEDH
(Décision n° 2010-14/22 QPC du 30 juillet 2010). Il avait déclaré les articles du Code de procédure pénale relatifs à la garde à vue contraires à la Constitution, très bien, mais avait laissé la
loi perdurer pendant près d'un an, le temps d'adopter une réforme. Il fallait donc appliquer en toute sérénité une loi violant les droits de la défense. La Cour de cassation refuse ce système,
aberrant, et colle un joli bonnet d'âne au Conseil constitutionnel. Ambiance...
5. Une nouvelle jeunesse pour la Cour de cassation
Avec la question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel est entré de plein pied dans le paysage juridictionnel, et se verrait bien, héritant de toutes les affaires les plus
délicates, devenir Cour suprême. J'ai cru comprendre que cette perspective n'emballait ni la Cour de cassation, ni le Conseil d'Etat. Or, en jouant pleinement le jeu du droit européen, ces deux
juridictions peuvent se ressaisir de l'autorité. Si la Cour de cassation avait saisi les maintes occasions qui se sont présentées à elle, elle aurait pu rendre cet arrêt bien plus tôt, et il
n'aurait pas été besoin de saisir le Conseil constitutionnel. Une Cour de cassation vraiment européenne laisserait peu d'espace pour le Conseil constitutionnel. Le Conseil d'Etat itou. Personne
ne s'en plaindrait.
6. L'application directe et effective des arrêts de la
CEDH
Last, but non least, cet attendu de la Cour de cassation : « Les Etats adhérents à cette Convention sont tenus de respecter les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme, sans
attendre d'être attaqués devant elle ni d'avoir modifié leur législation ». Réformant le raisonnement de principe du président de la cour d'appel selon lequel les arrêts de la CEDH ne lient que
les Etats directement concernés par les recours sur lesquels elle statue. Tout faux, archi-faux : la jurisprudence de la CEDH entre immédiatement dans le droit positif, et place au rebut les lois
contraires. C'était une donnée générale, assortie d'aménagements : les arrêts de ce 15 avril en font une règle d'or, et les applications seront générales, bien au-delà du seul cas de la garde à
vue.
Nous voici européens : enfin ! Et merci encore à notre amie comorienne qui a
beaucoup fait pour la République.
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)
Comores /
Affaire rébellion :
Les avocats de l’ex-général Salimou se disent « sereins »
Moroni, mardi 12 avril 2011 (HZK-Presse) – Vingt quatre heures après le procès de l’ancien patron de l’AND accusé de rébellion, ses avocats ont tenu ce lundi après-midi une conférence de presse pour donner leur point de vue sur le déroulement de l’audience et démontrer la pertinence de leur ligne de défense.
Après la comparution samedi dernier pour acte de rébellion, les avocats de l’ancien chef d’Etat-major, Salimou Mohamed Amiri ont critiqué dans une conférence de presse ce lundi la procédure engagée contre leur client au sujet d’une rébellion dont les faits remontent au 31 Août 2010. « Il était démontré que l’acte de rébellion n’est pas constitué et qu’aucune infraction ne peut leur être imputé », déclare Me Louis Marie Duroux, avocat au barreau de Paris, avant d’ajouter que « il n’y a pas eu de rébellion car il n’y a pas de victime, condition nécessaire à la constitution de l’infraction ».
Accompagné par deux confrères français à la résidence « très surveillée » de l’ex-général Salimou, Me Harmia Ahmed a évoqué l’état d’esprit de l’ancien patron de l’armée nationale dans l’attente du délibéré fixé pour demain jeudi. « Salimou Mohamed Amir est serein et attend avec impatience la décision de la justice », affirme Me Harmia Ahmed. Les avocats se réjouissent de la façon dont s’est déroulé le procès samedi malgré certaines irrégularités.
« C’est le samedi même qu’on a su qui va présider l’audience et je trouve cela anormal ». Le bâtonnier est même allé prendre un exemple dans le régime d’Hitler en démontrant que « même dans les procès de Nuremberg, on savait qui va rendre la décision ».
Au cours de leurs interventions, les avocats de l’ancien patron de l’AND n’ont pas épargné l’actuel chef d’Etat-major et le magistrat instructeur sur « le rôle » qu’ils ont joué dans cette affaire. « Le juge d’instruction voulait se substituer à la police et à la gendarmerie en voulant exécuter lui-même sa décision », regrette Me Harmia Ahmed.
A deux jours de la délibération, les avocats de Salimou pensent que cette affaire va être un tournant pour le peuple comorien ainsi que pour le pays « parce que ce sera l’occasion pour les autorités judiciaires, qui sont les premiers chefs exclusivement concernés de marquer leurs considérations à la fois à la constitution et au code de procédure pénale », martèle Me Hugo Levis, avant d’ajouter que « nous serons attentifs sur le dossier et que le droit, la constitution et les procédures pénales soient respectées ».
Les avocats de Salimou ont aussi évoqué l’affaire de l’assassinat du lieutenant-colonel Combo Ayouba dans laquelle leur client est détenu en résidence surveillée pour complicité. « L’affaire est devant la chambre d’accusation et nous ne sommes pas encore convoqués », réaffirme Me Harmia Ahmed. Venu pour l’affaire de rébellion, les deux avocats français à savoir Me Louis Marie Duroux et Me Hugo Levis, vont assister aussi Me Harmia et Baco dans le volet criminel lié à l’affaire Combo. « Nous disposons de très peu d’éléments à propos de ce dossier, mais nous sommes entrain d’obtenir une copie et j’espère que ça va vite se régler », conclut Me Hugo Levis.
Mohamed Youssouf
120411/my/hzkpresse/21h00
Vous trouverez ci-dessous la vidéo (en deux parties) du match qui a opposé lundi 28 mars dernier la Lybie aux Comores à Bamako dans le cadre des éliminatoires de la CAN (Coupe d'Afrique des Nations) 2012 réalisée par http://www.00269.net/
1ere vidéo (1er mi-temps)
2eme vidéo (2eme mi-temps)
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
1ère vidéo (mi-temps)
A la recherche d'un club depuis son départ de Vannes (L2) l'été dernier, Kemal Bourhani (29 ans) continue de s'entretenir en vue d'un prochain transfert. Sa motivation, l'ancien attaquant lorientais la puise en sélection des Comores... (Photo Presse-Sports)
«Kemal, on vous avait un peu perdu de vue depuis Vannes...
Je suis à la recherche d'un club. J'ai multiplié les essais à l'étranger, dans les pays du Golfe, en Suède, en Angleterre, mais rien d'intéressant. Je m'entretiens
physiquement dans un club de la région parisienne, à Sannois Saint-Gratien, ce qui me permet de me maintenir en forme. Ça m'était déjà arrivé d'être sans club, mais pas aussi
longtemps.
Comment vivez-vous cette inactivité ?
On cherche un point de chute dans des Championnats qui ont repris ou vont reprendre, scandinaves, asiatiques ou nord-américain. Moralement ça va, j'arrive à gérer.
Et puis il y a la sélection...
«J'ai vécu une émotion incomparable»
Laquelle ?
Je suis devenu international comorien la semaine passée, à Bamako, face à la Libye (0-3) en éliminatoires de la CAN 2012. Mes parents sont comoriens, je comprends
la langue, et j'avais été approché plusieurs fois par la Fédération. Cette fois, c'est fait et c'était un immense honneur, une fierté, d'endosser le maillot des Coelacanthes et d'entendre
résonner l'hymne national. J'ai vécu une émotion incomparable, moi qui ai la double culture.
Les Comores, c'est plutôt modeste puisque la sélection est 187e au classement FIFA...
C'est vrai, mais notre groupe est composé à la fois de joueurs locaux et d'expatriés, essentiellement venus de France comme Ben Attoumani d'Aubervilliers, Gaston
Mbelizi de Villemomble. On a aussi Nadjim Abdou (ex-Sedan, Millwall) qui n'a pas pu venir. Les Comores ont la chance d'avoir une jeune génération qui pointe le nez dans le circuit pro français.
Moi, à 29 ans, je faisais figure de doyen ! Sur le plan du déplacement, les dirigeants nous ont mis dans de bonnes conditions.
Pour votre première cape, vous avez joué sur terrain neutre, au Mali, face à la Libye en pleine guerre...
Deux jours avant notre match, on a assisté à Bamako au match Mali-Zimbabwe. Et il y avait moins de ferveur, moins de soutien pour le Mali que pour les Libyens !
L'ambiance était incroyable. A l'origine, on aurait dû jouer au Soudan mais la Libye a refusé. Ensuite, il a été question de l'Algérie et de la Tunisie, mais ces pays ont apparemment refusé.
Finalement, ça s'est fait au Mali, un pays dans lequel Kadhafi a énormément investi. L'hôtel où on logeait, par exemple, est un établissement libyen.
«Prenons le temps de bâtir ce groupe»
Sur le terrain, vous n'avez pas pesé lourd (0-3)...
On a eu peu de temps pour se préparer ensemble. Ensuite, les Libyens alignaient une équipe rodée sur le plan collectif, fluide, jouant bien au ballon. On les a
sentis soulagés quand ils ont marqué le premier but. Ensuite, on s'est effondré en fin de rencontre. Pour pas mal d'entre nous, c'était la première fois, et il y a des motifs d'espoir. C'est pour
ça qu'on a demandé à calmer le jeu vis-à-vis de notre sélectionneur, Chamité. Il y avait des bruits de limogeage. Prenons le temps de bâtir ce groupe, ce n'est pas un solution de virer qui que ce
soit.
Comment voyez-vous la suite ?
Je continue de bosser pour reprendre avec un club. Le fait d'avoir porté le maillot national alors que je suis sans club m'a donné une force énorme. Début juin, on
joue le match retour contre la Libye chez nous. On en est encore à identifier des joueurs qui peuvent intégrer le groupe comorien. Ils sont les bienvenus. Aujourd'hui, on est à la recherche de
notre première victoire, mais aussi de notre premier buteur dans ces éliminatoires. Celui-là deviendra un vrai héros national !
On vous voit venir...
C'est clair, jamais je n'aurais pensé devenir international. Alors marquer pour le pays, ce serait formidable !»
Propos recueillis par Frank Simon
Intellectuels : Parler, écrire et agir au nom de ceux qui ne peuvent pas le faire
Les intellectuels comoriens vivent reclus comme des moines. Ils se complaisent dans leur silence et leur méditation et
sont même agacés si on tente tant soit peu de les déranger dans leurs rêveries. Ils se posent en innocents, souvent en victimes. Adulés par les pouvoirs, ils en tirent le maximum de profit, en
se dissimulant dans les pénombres des palais, pour rédiger discours, préparer les accommodements juridiques qui justifieront les coups tordus, donnant en tout temps un sens presque romantique
aux bruits de bottes de Kandani, aux bruis sourds des zodiacs des mercenaires, aux dilapidations criminelles des fonds publics, ou aux dramatiques naufrages quotidiens des Kwassas entre Mayotte
et Anjouan.
De fortes personnalités de la place, qui ont, avec le recul, joué par accident, le rôle de gardiens des valeurs morales et communautaires, des socles de l'unité et de l'intégrité du pays quand
elles étaient fortement menacées, se sont rangées derrière des causes moins gratifiantes.
“AMITIÉ”, FINANCES, AVANTAGES DIVERS, ETC.
Au nom d'une prétendue amitié entre la France et les Comores, ou de relations éphémères avec les représentants de la
France aux Comores, ou plus humiliante encore, en raison d'avantages financiers, de bourses d'études, de voyages culturels, ou d'expertises lucratives, ils lâchent leur pays, violent leurs
propres repères, au profit du réalisme politique, avec tout ce que cette expression comporte de concessions, de compromis, de compromissions, voire de trahison.
Nous avons pourtant des noms de sommités nationales qui ont autorité pour s'engager dans la sphère publique. Leurs analyses, leurs points de vue, leurs positions, sur tous les sujets pour
défendre les valeurs qui fondent le désir du peuple comorien de partager un destin commun, peuvent entretenir ou provoquer des mouvements d'opinions. Lors de la période sécessionniste, nous
avons eu droit aux textes salvateurs de Chamanga, Thabit, Mahamoud Ibrahim, Ali Yachroutu...
A l'université des Comores, comme une fourmilière, des éminences grises se bousculent, têtes baissées, préoccupées à
éviter les guets-apens qu'elles se dressent entre eux, dans la conquête des postes de doyens de l'institution...
HAUT LIEU DE LA CONTESTATION ?
Alors que l'université est contestée dans ses programmes et la qualité de ses enseignants, les étudiants et
le pays n'ont pas droit à l'éclairage de ceux qui en ont la charge, mais à une bataille de chiffonniers pour le poste de président.
L'université, le haut lieu de la contestation, du savoir et de la culture, a donné lieu à un spectacle qui traduit le malaise interne. Des étudiants n'ont pas hésité à hisser le drapeau
français pour revendiquer la tournante mohélienne. Parce que les enseignants pensent qu'il suffit de déballer leurs cours académiques pour en faire une université de référence. Ils risquent, et
ils le savent, de former une génération d'automates, qui ne trouveront aucun emploi digne. Elle est loin, très loin l'Ecole nationale supérieure de Nvuni, qui a envahi les rues de Moroni en
1989 pour exiger le départ de Bob Denard après l'assassinat du président Ahmed Abdallah.
Mais où donc se terrent-ils, nos intellectuels? Des Comoriens, jeunes femmes et enfants, près de 16 000 en 16 ans, fuyant la misère, ont péri en mer, entre Mayotte et Anjouan, dans des conditions atroces, avec plein d'espoir dans la tête. Des Comoriens, 30.00 par mois, sont expulsés en terre comorienne par une puissance coloniale pointée du doigt par les Nations-Unies
OÙ SONT-ILS PASSÉS ?
LA MAIN DE PÉTAIN À MONTOIRE, L'HORREUR DES EAUX À MAYOTTE
Alors, messieurs les franco-comoriens ! A défaut de choisir les Comores par amour pour la France, sachez choisir la
France généreuse, de la résistance, des lumières, la France de Sartre et De Gaulle et chassez de vos esprits la France des bombes, de la torture et de la collaboration, encore nostalgique des
pratiques coloniales en Afrique. L'image de la France de Pierre Laval et du maréchal Philippe Pétain, serrant la main d'Adolf Hitler à Montoire, n'est pas si différente et éloignée des poignées
de main que vos objectifs fixent à longueur de journée, aves des hommes qui justifient l'horreur dans nos eaux territoriales.
Le ministre des Relations extérieures, Fahmi Saïd Ibrahim, porte haut la voix des Comores. Les membres du gouvernement
choisissent ce moment de gloire pour signer un document qui restera dans les annales comme la traduction de la médiocrité de l'Etat, l'illustration de la facilité avec laquelle la France
piétine l'histoire de notre Nation. Peut-on laisser les Comores entre les seuls soins d'Aboubacar Saïd Salim, Soeuf Elbadawi, Idriss Mohamed, Hassan Moindjié, Nassuf Djailani, etc.
L'intellectuel n'est pas celui qui collectionne les livres ou accumule les diplômes. Dans notre entendement, des hommes et des femmes ont accédé à des positions sociales respectables, disposent de formes variées d'autorité qu'ils doivent mettre à profit pour persuader, proposer, convaincre, débattre, permettre à l'esprit critique de s'émanciper des représentations sociales, de dénoncer les injustices, les abus, les dérives....
ALIBIS?
Certains d'entre eux se cachent ou s'affairent derrière les causes environnementales pour se donner bonne
conscience, d'autres s'habillent des oripeaux de la cause du développement communautaire pour exister, la plupart se croisent dans les couloirs des organismes internationaux et attendent
tranquillement leur retraire pour venir chez eux mesurer la profondeur de l'abime, le poids de la misère, le fardeau des détresses humaines. Tous ont conscience qu'ils tournent le dos aux
Comores, tous savent que d'un moment à un autre, ce pays orphelin risque d'imploser.
Je ne fais pas ici appel à l'intellectuel pour écrire et se transformer en grand penseur réfugié dans
l'abstraction, cogitant sur le doute. Le pays n'a pas besoin d'enfants coupés de la réalité ou traitant de sujets qu'ils connaissent approximativement. Il a besoin de ces intellectuels qui
peuvent braver les mers tumultueuses pour accompagner les Kwasas jusqu'à destination, des hommes qui oseront enfin défendre les causes justes de leur pays, fût-ce à leurs risques et périls.
Camus disait que l'écrivain “ne peut se mettre au service de ceux qui font l'histoire : il est au service de ceux qui la subissent“.
Votre rôle est de donc de parler, écrire et agir au nom de ceux qui ne peuvent pas le
faire.
Une mangrove ou "un nègre
fondamental" au panthéon ! ?
Cela deviendra une réalité à compter de ce jour.Tant pis pour ceux qui vont verser leur venin de racisme. Car même au Panthéon, le nègre va les emmerder
!
Eh oui Le Grand Aimé CESAIRE (Photo), Un GRAND POÈTE universel qui est décédé en 2008 fera aujourd'hui son entrée au panthéon à Paris.
la cérémonie sera retransmise en direct sur France 2 à partir de 16h35. France Ô a programmé une émission spéciale.
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)