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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 10:13

Vous trouverez ci-dessous la liste des vingt footballeurs comoriens selectionnés pour participer aux 8èmes jeux des îles  de l'océan Indien (JIOI) qui se dérouleront du 5 au 14 août 2011 aus Seychelles :

 

Joueurs locaux :

 Mohamed Hassane

  Djâbir El-Djâbir

Ali Rassoul, Mounir Abdérémane

David Humblot, Mahamoud Ali

Damine Abdoulhaniou

Saïd Hachim

Nourdine Ali Mzitrani

Soilihi Bourhane

Saïd Anfane Boura

Djamal Msaidié

Athoumane Soulaimane

 Abdoulhamid A. El Mamoune.


Expatriés :

Ayad Ismaël

Mchinda Ibrahim Madihali

Abdallah Mfoihaya

Ali Morad

Mourad.

 

Staff technique :

Abderemane Chamité

Asmed Said

Zakaria Adam

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 09:43

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

 

« Nous voulons savoir où vont les recettes du laboratoire »

 

 

Moroni, mardi 19 juillet 2011 (HZK-Presse) Le laboratoire du Centre Hospitalier National d’El-Maarouf a fermé ses portes depuis quelques semaines. Le manque total et permanent de réactifs, la vingtaine de mois d’arriérés de salaires, la mauvaise gestion des recettes, sont entre autres les causes de cette interruption du travail de ce centre hospitalier de référence du pays. 

 

« Il y a des choses que nous ne comprenons jamais. Nous, laboratoire seulement, enregistrons plus de 50 millions de francs comoriens par mois. Et comment la direction n’arrive même pas à honorer une dépense de moins de 20 millions par mois ? C’est inadmissible », a martelé le major du labo, Mahamoud Mohamed.

 

Pour chercher à sortir le laboratoire de cette crise, le personnel du labo et le chef de la mission de la coopération ont proposé au gouvernement notamment au Ministre de la santé des solutions. La proposition était de faire en sorte que les 50% des recettes du labo soient exclusivement réservés pour les achats des réactifs, de la maintenance des machines et du salaire du personnel du labo et qu’un compte sécurisé soit ouvert pour le labo.

 

« Nous avons proposé cela parce que nous avons remarqué que nous avons une rupture total de toutes sortes des réactifs (des réactifs bactériologiques et d’autres). Ensuite, nous avons beaucoup d’arriérés. Alors nous ne savons pas comment les choses sont gérées ici. Si au moins, on disposait d’un stock de réactifs suffisant nous permettant de travailler dans de bonnes conditions, cela peut se dire. Mais rien. C’est difficile », poursuit le major.

 

Le responsable du laborantin met en cause la stratégie des commandes du nouveau directeur et son équipe de gestion. « Habituellement, nous faisons nos commandes à la société Biotope. Mais nous avions un crédit parce que nous payions la moitié de la facture à la commande, et le reliquat plus tard. Le nouveau directeur avait fait une commande auprès de cette société mais celle-ci refuse de nous livrer, sans règlement de la totalité de la facture. Apres cela, le directeur a rompu le contrat et a noué un autre partenariat avec un autre fournisseur qui n’a jamais respecté les délais de livraison », a fait savoir Mahamoud avant d’avouer « qu’il ignore totalement les conditions de ce partenariat ».

 

Le major dénonce une irresponsabilité de la part des dirigeants. « Avec 35 949 patients traités en 2010, nous avons enregistré une recette de 136 227 357 FC pour une dépense totale annuelle de 50 840 559 FC. Alors nous avions dégagé un solde positif (excédent) de 85 194 652 FC. Comment est-il possible qu’on ne puisse pas payer une commande qui ne coûte même pas 20 millions ? », s’interroge le major.

 

Suite à une rencontre qui a eu lieu lundi 18 juillet à 14h au Ministère de la santé, entre la ministre et le personnel du laboratoire, « la ministre a demandé au personnel d’aller faire un inventaire et écrire leur proposition permettant une sortie de crise rapide et efficace », croit-on savoir.

 

Mohamed Elarif

190711/me/hzkpresse/09h00

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 11:57

COMMUNIQUE
ALI ABDOU ELANIOU
CABINET D’AVOCATS ELANIOU
HAMRAMBA MORONI BP 850
Tél. 269 7633273/ 269 3336051 /269 3229968 elaniou@comorestelecom.km

ALI ABDOU ELANIOU
Ancien avocat au barreau de paris
Avocat à la Cour

COMMUNIQUE
Date : 12.07.2011


Dans quel pays vivons-nous ?
Peut-on être juge et partie ? peut-on être le juge de son frère ? Un juge peut-il juger dans une affaire où son frère est l’avocat d’une partie ?


A ces questions claires et simples, notre législation apporte une réponse claire et simple : « NON ! »
NON dit l l’article 343 du Code de procédure civile
NON dit l’article 668 du code de procédure pénale
NON ! dit l’article 15 de la loi n° 05-018/AU du 31.12.2005 portant statut de la magistrature
Notre législation dit : « NON ! NON ! NON ! trois fois NON !
Et pourtant certaines décisions au palais de justice de Moroni ont dit OUI !!!!!!
Notamment dans une affaire qui passe demain devant la Cour d’appel !
J’ai saisi officiellement le 25 juin 2011 Monsieur le Président IKILILOU DHOININE, Président de l’Union, qui est en même temps Président du Conseil Supérieur de la Magistrature d’une requête signalant ce dysfonctionnement incroyable de notre justice, et demandant qu’il veuille bien donner des instructions pour que notre pays cesse d’être ridicule !
J’attends sa réponse, mais la Cour à qui j’ai envoyé le 28 juin copie de cette requête n’en a cure ! Le 29 juin, elle a renvoyé l’affaire à son audience du 13 juillet pour…..plaidoiries….. !!!!,
L’avocat de FANNA MINA NE PLAIDERA PAS ! Il attendra la réponse de Monsieur le Président de l’Union !
C’est cette réponse qui nous dira enfin dans quel pays nous vivons !
Demain, mercredi13 juillet 2011, la cour d’Appel de Moroni appellera à son audience publique ouverte aux journalistes et au public, l’affaire civile FANNA MINA c/ NASICA, CIESIELKA
Il s’agit de la succession de Jacques Grimaldi.
FANNA MINA, veuve GRIMALDI a été déclarée héritière légitime unique de Jacques Grimaldi et les neveux de celui-ci qui revendiquaient cette qualité ont été non seulement déboutés mais au surplus reconnus coupables de tentative d’escroquerie et condamnés à de lourdes peines de prison par le tribunal correctionnel de Nice ; la Cour d’Appel d’AIX, la Cour de Cassation de France. Ils ont été condamnés à verser des dommages-intérêts à la veuve pour avoir essayé d’annuler le mariage de leur oncle avec des documents qu’ils ont fabriqués de toutes pièces !
La cour d’Appel a annulé un jugement gracieux qui leur a permis de vendre ou de brader la majeure partie de la succession !
Toutes ces décisions ont été publiées dans la presse locale et notamment à « ALWATWAN »
Un notaire comorien a reconnu la qualité d’héritière à MINA FANNA au vu de la législation comorienne et de ces décisions.
C’est pourquoi les NASICA ont imaginé un procès contre une certaine Cieselka qu’on n’a jamais vue à l’audience , représentée par un avocat qui s’est retiré de la procédure quand MINA FANNA s’y est introduite par intervention volontaire pour faire reconnaître ses droits !
Ils ont pris pour conseil Me BAHASSANE AHMED, qui aujourd’hui plaide la cause devant son frère, M. DJAFAR AHMED

Voici, en résumé, la question posée à Monsieur le Président de la l’Union

« La loi n° 05-018/AU portant statut de la magistrature dispose en son article 20 que le Président de l’Union est président de droit du Conseil Supérieur de la Magistrature, comme elle dispose dans le même article que son ministre de la justice est vice-président de droit de la même institution.
C’est à ce titre que le Président de la République est responsable de la nomination et de la discipline des magistrats du siège et du parquet comme le prévoient les articles 25 à 29 du texte susvisé.
C’est donc à ce titre que je me suis permis de solliciter l’intervention du Président de l’Union pour mettre fin au palais de justice de Moroni, à une infraction flagrante et indiscutable à l’article 15 du statut de la magistrature susmentionné.
Ce texte dispose : « lorsque dans une affaire, le représentant de l’une des parties est parent ou allié jusqu’au degré d’oncle ou de neveu inclusivement du Magistrat, ce dernier ne pourra connaître de ladite affaire »
C’est le corollaire absolument nécessaire de l’article 343 CPC qui prescrit la récusation d’un juge
1) « ……. Si lui-même ou son conjoint a un intérêt personnel à la contestation
2) …………….
3) Si lui-même ou son conjoint est parent ou allié de l’une des parties ou de son conjoint jusqu’au quatrième degré inclusivement…. »
Le principe est élémentaire et se comprend très facilement.
Partout dans les palais de justice du monde, on prend des dispositions simples pour éviter par exemple qu’un avocat plaide devant son frère magistrat.
La solution ordinaire est double
1) Elle se situe d’abord au niveau de la distribution des affaires. Le chef de la juridiction, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la loi, « confie l’affaire à une formation de jugement ou d’enquête où ne se trouve pas le frère de l’avocat. »
2) Dans d’autres cas, le frère de l’avocat « s’abstient » et évite ainsi la procédure de récusation qui s’impose dès lors que l’une des parties a des raisons légales de soupçonner le juge de partialité.
Ces solutions existent dans notre législation et ne poseraient aucun problème d’application.
Il faut constater malheureusement qu’elles ne sont pas appliquées à Moroni.
Je vise le cas précis de deux frères parce qu’il est celui de l’affaire
MINA FANNA c/ les consorts NASICA &CIESIELKA
Cette affaire civile le Premier Président de la Cour d’Appel de Moroni vient de la confier à une formation de jugement présidée par Monsieur DJAFAR AHMED, le propre frère de Me BAHASSANE AHMED, avocat des consorts NASICA
Trois avocats plaidaient dans cette affaire représentant les trois parties : Mes MAHAMOUD AHAMADA, BAHASSANE AHMED, et ABDOU ELANIOU.
Or Me Mahamoud s’est retiré pour des raisons que nous connaîtrons peut-être quand l’affaire viendra devant une cour suprême que nous appelons tous de nos vœux. Il reste donc Mes BAHASSANE et ELANIOU, le premier représentant les Nasica , l’autre étant l’avocat de Mina FANNA.
Après plusieurs péripéties judiciaires qui n’intéressent pas toutes le Conseil Supérieur de la Magistrature, mais qui intéresseront surement la Cour Suprême quand celle-ci sera constituée, une procédure de récusation a été ouverte mettant en cause le premier président de la cour, Monsieur Nourdine ABODO, Monsieur DJAFFAR Ahmed, frère germain de l’avocat BAHASSANE, Madame NADHUIMAT YOUSSOUF et Monsieur Omar BEN ALI.
Le traitement incroyable réservé à ces demandes en récusation par la cour d’Appel de Moroni ne sera discuté que devant la Cour Suprême, et je ne l’aborderai pas ici. Toutefois, pour la clarté de l’exposé de ce communiqué, j’indique que quelques pièces intéressantes du dossier montrent notamment que le premier Président a été récusé par Mina Fanna parce qu’il est prouvé qu’il a été le conseiller juridique des Nasica, que les autres conseillers, à l’exception de Monsieur DJAFAR avaient connu de l’affaire en première instance. La décision de la Cour a été rendue par des juges de 1ère instance nommés « ad hoc » les 2 conseillers à la Cour qui n’ont pas été récusés (MM. ZAKI et AZAD) ont été « écartés»

Il n’est pas sans intérêt de noter que parmi ces 2 « indésirables » figure Monsieur ZAKI BEN ABDOU.
Il est l’auteur d’un rapport versé au dossier et dont j’ai remis copie au Président du Conseil copie parce que je crois qu’il devrait intéresser l’institution qu’il préside. Ce rapport qui vient juste avant la phase des récusations, c’est-à-dire avant l’installation de Monsieur ABODO en tant que premier président, fait état d’un comportement bizarre de Monsieur DJAFAR pendant le délibéré qui devait avoir lieu entre MM. ZAKI, KADER et DJAFAR. Celui-ci a refusé obstinément de siéger en audience de délibéré avec ses camarades jusqu’à ce que Monsieur KADER soit muté à Anjouan et que vienne Monsieur ABODO à la présidence de la Cour.
Monsieur ZAKI a été obligé de rabattre le délibéré pour que d’autres assesseurs soient désignés, mais surprise, alors que Monsieur ZAKI était mis de côté, Monsieur DJAFAR s’est senti un brusque intérêt pour la cause, et la demande en récusation déposée à son encontre n’ayant pas abouti, il a tout simplement été « nommé » « président de la chambre civile chargée de l’affaire !!!
C’est en tant que président de cette chambre qu’il a le 15 juin 2011 appelé cette affaire à de nouveaux débats après avoir refusé pendant des mois auparavant d’en délibérer avec MM. ZAKI et KADER. L’affaire a été renvoyée au 29 juin 2011
Il y a dans cette attitude, vu les circonstances relevées par le rapport de Monsieur ZAKI, matière à réflexion pour le président de droit du Conseil Supérieur de la Magistrature

Cela dit, ma requête à s’est borné à deux chefs :
 En tant qu’avocat de Mme FANNA MINA, j’ai demandé au Président du Conseil Supérieur de la Magistrature de bien vouloir faire respecter par tout moyen approprié l’article 15 de la loi n°05-0118/AU du 31.12. 2005 portant statut de la magistrature dans l’affaire MINA FANNA / CSRTS NASICA et CIESELKA renvoyée à l’audience civile de la Cour d’appel du 29 juin 2011, et d’ordonner pour une bonne administration de la justice, le report de l’audience et la recomposition de la formation de jugement, Monsieur Djafar ne pouvant en aucune manière siéger dans une affaire où son frère représente une partie
 En tant que doyen des Avocats et en tant que simple citoyen, j’ai demandé à cette haute autorité de bien vouloir donner des instructions pour que cette situation regrettable ne se reproduise devant aucune juridiction comorienne.
Les procédures où les deux frères se retrouvent ou risquent de se retrouver sont nombreuses et il est souhaitable que la mesure soit générale et effective.

J’ai envoyé copie de ma requête à la formation de jugement présidée par Monsieur Djafar le 28 juin 2011 !


le 29 juin, Monsieur DJafar a tenu son audience sans attendre la décision du Président du Conseil, et comme son frère n’était pas là, et qu’un avocat devait le substituer, l’affaire a été renvoyée au 13 juillet prochain, pour plaidoiries !!!!! Il ne saurait être question pour Mina FANNA d’entrer dans ce jeu.
Si le 13 juillet l’affaire n’est pas renvoyée pour recomposition de la cour, il n’y aura qu’une plaidoirie, celle des Nasica. »

ALI ABDOU ELANIOU, Avocat

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 12:14
    

 

 

 JEUX DES ILES / COMORES : “La Gazelle veut plus d’or”

 

 

Portait : Feta : Une gazelle (re)lorgne vers l'or


 

Entre deux bons plats de “mayele ya nazi na dziwa na rugayi”, elle a le temps de s'occuper des jeunes, de courir et de sauter au-dessus de haies. Au bout, elle trouve souvent de l'or.

Feta Ahamada ou “La gazelle“ tel que la surnomme la presse régionale sera présente aux Seychelles pour la conquête d'une seconde médaille d'or. Médaillée d'or en 100m haies en 2007, la locataire de l'Insep (Institut national des sports) à Vincennes, en France ira aux Seychelles pour défendre son titre de championne. La jeune sprinteuse a les moyens de parvenir à ses fins si l'on en juge par la bonne saison passée dans le championnat français d'athlétisme où elle évolue depuis 12 ans. Si on lui demande son objectif pour les Jioi 2011, l'originaire de Wela ya Mitsamihuli répond : “je vais faire mieux qu'il y a 4 ans“, tout en reconnaissant que “j'ai eu des soucis de santé et ma saison a été compliquée donc je vais faire de mon mieux“. Très modeste, cette svelte de 1.60m pour 53kg ne se laisse pas emportée par ses ambitions. Très discrète, Feta n'aime pas trop parler d'elle malgré son palmarès athlétique impressionnant. Bien qu'elle est encore jeune, Feta propose une fiche technique plutôt flatteuse. Championne de France espoirs de 60m et troisième aux championnats de France élite en 2009, Feta est, entre 2007 à 2010, finaliste aux championnats de France. Elle aligne dans ce lot, ses performances réalisées lors de Jioi 2007, médaillée d'or en 100m haies et d'argent en 100m plat.

 JEUX DES ILES / COMORES : “La Gazelle veut plus d’or”

Actuel partenaire d'entrainement de Olivier Vallaeys à l'Insep, elle a pris part aux championnats du monde en salle à Valence en 2008, puis elle a participé à celui de Doha, au Qatar en 2010. Feta a couru les championnats du monde à Berlin, en Allemagne en 2009 après son retour en 2008 des jeux olympiques. Dans tous ces grands voyages sportifs, c'est celui de Madagascar que la comorienne s'est distinguée. Elle a permis pour la deuxième fois le “Wudzima wa masiwa“ de retentir au stade Alarobia de Tananarive à Madagascar.

Feta se rappelle que c'est en 2006 que “j'ai commencé à avoir un bon niveau national“. Depuis cette année, la sprinteuse ne cesse pas d'impressionner à chacune de ses sorties à des grandes compétitions sportives mondiales. Elle a pris goût à l'athlétisme notamment à la course de vitesse grâce à la famille Ponthieu Bertram. Cette famille a été, selon la star comorienne “nos voisins“ dont les deux enfants, Lucie et Léo pratiquaient ce sport. Mais l'athlétisme n'est pas son gagne-pain mais reste, avant tout, un loisir. “Ce n'est pas mon métier, précise-t-elle avant de confirmer que je fais des études de droit et je travaille en animation avec les enfants. Je suis également un membre actif des associations “D-Brouy Jeuness et Ngo'shawo“, c'est tout ça ma vie“.

Feta s'entraine tous les jours à 10h30 puis à 16h30 après quelques rendez-vous de travail qu'elle dit incontournable. Malgré ces journées souvent “brouillons“, la Nordiste a le soutien de ses parents. Quand l'enfant chérie du couple Ahamada commençait à enchainer sans arrêt les compétitions “ma mère pensait que cela menacerait ma scolarité. Maintenant toute la famille me soutient et cela m'aide à me dépasser“, confirme celle qui préfère le “mayele ya nazi na dziwa na rugayi“, comme plat national.

 

La pépite comorienne arrive ce 31 juillet à Moroni pour mieux préparer sa conquête de l'or seychellois.


Elie-Dine Djouma
Source : Al-watwan N° 1786 du vendredi 15 juillet 2011
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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 19:27

Source : http://www.malango-actualite.fr

 

 

Par Kamal Ali Yahoudha

 

Depuis son lancement en juillet 2006, Médina Festival s’est positionné comme une rencontre artistique des différentes aspirations musicales d’ici et d’ailleurs, tout en mettant l’accent sur un rapprochement culturel et artistique des îles de l’océan Indien.

Le Medina Festival soufflera ses 5 bougies les 22 et 23 juillet prochain. Ce jeune Festival régional, a drainé l’année dernière environ 6.000 spectateurs et une brochette d’artistes venus de France, de Madagascar, de la Réunion, de Maurice, Mayotte, Mohéli et Ngazidja.

 

 

 

Depuis son lancement en juillet 2006, Médina Festival s’est positionné comme une rencontre artistique des différentes aspirations musicales d’ici et d’ailleurs, tout en mettant l’accent sur un rapprochement culturel et artistique des îles de l’océan Indien.

Imaginé par Mohamed Mansoib alias Pompidou, exécuté par l’équipe de la Radio Dziyalandze Mutsamudu (RDM), Médina Festival ne cesse d’innover et de s’ouvrir d’avantage à des rencontres musicales inédites, accueillies avec une certaine philosophie par les milliers de spectateurs qui reviennent chaque année à Mutsamudu et Ouani afin de communier avec les têtes d’affiche des deux rendez-vous musicaux annuels qu’offre Medina Festival d’Anjouan.


Deux villes accueillent chaque année les deux « live » de Médina Festival.


Ouani, une ville aux environs de l’unique aéroport d’Anjouan du même nom, est un laboratoire du patrimoine artistique d’Anjouan. Ouani défend sans complexe sa particularité traditionnelle qui fait d’elle, le grenier des fabuleuses voix féminines des taris. Son public électrique (1500 spectateurs l’année dernière) sert de prolongement d’un précédent rendez-vous plus show à Mutsamudu. Celui du Méga live de lancement qui aura lieu au stade de Missiri de Mutsamudu.

Mutsamudu, deuxième ville et chef lieu de l’île, son public (5000 spectateurs) ne fait pas les choses à minima. C’est un public assez aguerri et branché qui sait tenir en laisse un artiste des heures durant.


Un piquant reggae dans la sauce…


Cette année l’affiche est précieusement pensée pour répondre aux attentes d’un public tourné vers le World Music au couleur local d’où la participation du Collectif Tsenga, Tenor et J. R. Cudza de Mayotte, Salim Ali Amir le crooner des habitués du stade de Mutsamudu. Une incertitude tout de même pour Salim qui est en France pour des raisons de santé et pour qui l’organisation n’est pas en mesure de confirmer ou infirmer sa disponibilité au Médina Festival. Déjà, la rumeur circule à Mutsamudu depuis plus d’une semaine de la probable absence de Salim pourtant attendu par ses milliers de fans anjouanais, qui se préparaient à accueillir comme il se devait le nouvel album « Tsi Tsehe » sorti en France le mois dernier.

Un piquant reggae vient agrémenter la sauce Medina cette année. Hass Mosa de France, enfant de la Médina de Mutsamudu où il a grandi aux rythmes des chigoma, hambaharoussi marquera ses empreintes. Cela fait plus de dix ans que « Mwegne mwegne Hass Mosa » ne s’est pas produit dans son pays et son île natale. Il vient au Médina Festival dans le cadre d’une tournée baptisée « Massiwa-Tour 2011 » avec en prime le tournage d’un clip et un documentaire sur la musique et la vie artistique aux Comores [voir encadré]. Natty Dread de la Réunion sera au rendez-vous avec reggae roots pas très loin du reggae tribal made in Comores de Hass Mosa.

Madagascar sera représenté par un ambassadeur respecté du saleguy malgache et du Mgodro comorien. Wawa, car il s’agit de lui, n’est pas à présenter. Sinon comme son nom de scène le révèle si bien, wawa veut dire en comorien « pique ! » et le métissage musical entre les Comores et Madagascar lui colle jusqu’à dans le sang.


ASMUM, un groupe de Mohéli sera la découverte Médina de cette année avec le porte drapeau d’Anjouan, Fani Ngoma de Sima.


Et comme me le disait Mohamed Salim Hafi, membre du comité d’organisation de Médina Festival, « Medina Festival cette année va insuffler un nouvel approche d’intégration intelligente dans la sous région indo-océanique, par des rencontres artistiques et culturelles. » avant de nous révéler que « Médina va permettre cette année à la mise en place des projets artistiques communs entre Anjouan et Mayotte dans le cadre d’un projet initié par le collectif Tsenga de Mayotte, qui viendra au Médina avec des idées et des actions.

 

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 19:46

Air Mohéli International a effectué son premier vol commercial.


Le Boeing 737-300, de la Compagnie nationale des transports aériens, Air Mohéli International, a effectué son premier vol commercial ce vendredi 08 juillet 2011.


D’une capacité de 138 places, l’appareil qui est arrivé à l’aéroport international Prince Saïd Ibrahim a quitté Hahaya à 15h ce même vendredi pour son premier vol commercial à destination de Dubaï, avec une escale technique à Djibouti.

 

En l’absence du Chef de l’Etat qui effectue une visite à Mwali et Ndzouani au lendemain de la fête nationale, l’événement a été marqué par la présence à l’aéroport, du Vice-Président chargé du Ministère des Finances, du Ministre des Relations Extérieures, du Ministre de l’Education Nationale, de la Ministre de la Santé, de la Ministre de l’Emploi, Porte-parole du Gouvernement, du Secrétaire Général du Gouvernement, des membres du Cabinet du Chef de l’Etat et de la presse nationale, qui ont eu le privilège de monter à bord du nouvel appareil où deux pilotes, trois stewards, et cinq membres d’équipage les ont accueillis avec chaleur.

 

Après cette visite à bord de l’appareil, les membres du Gouvernement et les responsables de la Fondation Fatma et du HSS, partenaires de ce projet, ont donné une conférence de presse conjointe à l’hôtel Itsandra, au cours de laquelle, ils ont encore une fois, manifesté leur ferme intention d’aller de l’avant pour mettre en œuvre tous les projets retenus par la Conférence de Doha, notamment celui des transports et des ports maritimes après la mise en service d’Air Mohéli International qui est désormais devenu une réalité.

 

Dans l’attente de l’arrivée d’un second appareil, dans quelques semaines, le Boeing 767-300 de la nouvelle compagnie, d’une grande capacité pour transporter les passagers et le fret, continuera à assurer la ligne Moroni-Dubaï, en 6h30 mn, deux fois par semaine, le vendredi et le dimanche. Le prix du billet Moroni-Dubaï-Moroni, disponible auprès Galaxy-Travell à Moroni, est fixé à 700 Euros.

« Le choix de la liaison Moroni-Dubaï se justifie par la demande sans cesse croissante de la part de la population qui se déplace aux Emirats Arabes Unis pour les affaires. La prochaine route sera celle de Moroni-Marseille pour répondre à la forte demande des Comoriens résidant à dans la région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Suivra ensuite la desserte des grandes capitales africaines et des pays de l’Océan Indien » a déclaré le Conseiller spécial du Chef de l’Etat, M. Mohamed Bacar DOSSAR.

Pour faire face à cette perspective, Air Mohéli International, la Compagnie nationale des transports aériens, désormais une réalité depuis ce vendredi 8 juillet 2011, compte avoir, un parc de vingt appareils, d’ici la fin de l’année.

 

Source : Beit Salam

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 18:29
   

 

President-Ikililou.jpgPalais de Beit-Salam, le 6 juillet 2011


-   Comoriennes, Comoriens,

-   Chers compatriotes,

-   Honorables Invités,

 

En ce jour mémorable du 6 juillet 2011, nous célébrons le trente-sixième anniversaire de l'accession des Comores à la souveraineté internationale.

 

En ce moment symbolique de la vie de notre Nation, je voudrais d'abord adresser à chacun de vous, mes Chers concitoyens de l'intérieur et de la Diaspora, mes plus chaleureuses félicitations.

 

J'y ajoute les vœux ardents que je formule pour vos familles et pour ceux d'entre vous qui, ne peuvent pas participer à cette cérémonie, parce qu'ils connaissent le deuil, le chagrin ou le poids de la maladie.

 

Je voudrais, également, en votre nom et au mien, associer aux vœux de ce jour, nos frères et nos sœurs de Mayotte, et prier pour qu'Allah nous guide sur le chemin de l'unité et de la concorde et vers l'idéal de notre destin partagé.

Je voudrais, enfin, remercier nos partenaires bilatéraux et multilatéraux ainsi que tous nos invités, qui ont bien voulu rehausser de leur présence cette fête nationale, témoignage de leur attachement à notre pays et de leur accompagnement au processus de développement socio-économique de nos îles.

 

Mes Chers Compatriotes,

 

Nous avons un devoir de respect de la mémoire de nos prédécesseurs et nous devons nous garder de l'oubli afin de ne pas effacer la vérité sur une partie de notre histoire.

Nous devons de la reconnaissance à ces héros de notre indépendance pour leur bravoure et pour les sacrifices consentis, en faveur de l'unité nationale.

Ce serait donc manquer à un devoir de ne pas en citer certains parmi tant d'autres, en ce jour de commémoration : je veux nommer Feu le Président AHMED ABDALLAH ABDEREMANE, les membres de son Conseil de Gouvernement, les élus de la Chambre des Députés, les leaders et les militants des partis politiques de l'époque.

Un pays ne peut tracer la voie de son futur s'il ne s'éclaire dans le présent par la lumière du passé. C'est pourquoi, il faut nous appuyer sur notre histoire pour pouvoir faire face à l'avenir.

Ainsi, le moins que nous puissions faire, est de marquer notre reconnaissance à ceux qui sont vivant et à prier, constamment, à la mémoire de ceux qui nous ont quitté.

 

Mes Chers Compatriotes,


Je suis heureux et fier de présider à cette fête, pour la première fois, un peu plus d'un mois seulement après mon investiture à la Magistrature Suprême de notre pays et l'alternance exemplaire qui a eu lieu à la tête de l'Etat à cette occasion, à l'issue d'un processus électoral, reconnu par nos compatriotes et la communauté internationale, pour son caractère libre, démocratique et transparent.

 

Je suis également heureux et fier de présider à cette fête à un moment où l'unité nationale s'est raffermie, à un moment où l'autorité de l'Etat s'exerce sur les trois îles indépendantes et que les institutions de l'Union des Comores ont fait la preuve de leur solidité.

Pour toutes ces raisons, cette fête revêt donc un caractère particulier qui donne toutes les raisons d'espérer.

 

Toutefois, nous ne devons pas oublier que nous célébrons également notre indépendance, aujourd'hui, alors qu'elle reste inachevée.

 

L'occupation de l'île comorienne de Mayotte reste un handicap à la marche normale de l'Etat et à la construction progressive de la Nation, depuis la proclamation de notre indépendance.

Toutefois, la spécificité de nos relations avec la France fondées sur l'histoire, la langue et certaines valeurs communes fondamentales, ajoutée à la présence de centaines de milliers de nos compatriotes sur le territoire français, nous conduit à aménager un espace de dialogue et à engager des pourparlers en vue de trouver une solution au problème de Mayotte à l'amiable.

J'y ajoute la nouvelle approche que je préconise pour contribuer à la résolution de cette épineuse question de l'île Comorienne de Mayotte, à savoir la réconciliation des cœurs et des esprits à travers le dialogue entre nous et nos parents, nos frères et nos sœurs mahorais.

En effet, tout en poursuivant, sans relâche, la revendication légitime de l'intégrité territoriale de notre pays, par toutes les voies du droit, nous devons aujourd'hui créer le cadre et le climat qui puissent nous permettre, nous tous enfants de l'Archipel des Comores de nous parler, sans restriction, dans notre langue commune, pour lever la chape de plomb de méfiance qui s'est abattue sur nous voici trente-six ans.

 

Nous devons nous rappeler que les enfants nés en 1975, des deux côtés du mur dressé entre les mahorais et leurs compatriotes des autres îles, ont aujourd'hui trente-six ans. Trente-six ans marqués par toujours plus de méfiance, de séparation et de deuils.

En effet, des milliers des nôtres sont morts, juste pour avoir tenté de joindre une partie de ce qu'ils considèrent, à juste raison, comme une partie intégrante de leur territoire.

Nos frères et sœurs mahorais et nous, qui sommes condamnés à nous retrouver un jour, avons la capacité de mettre fin à cette tragédie si la volonté y est, de part et d'autre.

De même, nos frères et sœurs mahorais et nous, avons le devoir de préparer un avenir serein à nos enfants et aux générations futures.

Eux et nous serons alors amenés, tôt ou tard, à ce dialogue qui a été éludé depuis si longtemps. Pourquoi donc attendre ?

C'est pourquoi, j'appelle solennellement nos frères mahorais à ce dialogue qui sera, j'en suis convaincu, fructueux car tout y contribue notamment la géographie, la langue, la culture la religion et nos liens de sang.

Que l'on me comprenne : ce dialogue entre frères, ne signifie nullement l'abandon de notre revendication légitime sur l'île comorienne de Mayotte.

Etant persuadés que la paix, la stabilité et le développement socio-économique durables des Comores et de cette partie de l'Océan Indien sont conditionnés par la résolution juste de ce conflit territorial, nous ne devons pas, nous ne pourrons jamais abandonner notre juste revendication sur Mayotte.

Toutefois, j'estime que nous devons privilégier le dialogue entre nous et l'ancienne puissance coloniale.

 

Mes Chers Compatriotes,

 

L'unité nationale restaurée, l'autorité de l'Etat rétablie, l'alternance pacifique réalisée et la recherche d'une solution à la question de l'île comorienne de Mayotte relancée, nous devons nous consacrer au développement de notre pays.

En effet l'œuvre d'indépendance politique, pour être durable et crédible, doit s'accompagner de son complément indispensable qu'est la souveraineté économique. L'une ne va pas sans l'autre.

En comparant notre pays à nos voisins immédiats de l'Océan Indien et à certains pays d'Afrique et d'Asie, qui étaient au même niveau que nous à leur indépendance, nous nous apercevons qu'ils sont allés beaucoup plus vite et beaucoup plus loin que nous.

Certes, nous avons connu des périodes difficiles, marquées par les perpétuelles déstabilisations et des crises politiques. Mais cela ne doit pas constituer un obstacle perpétuel à la relance de notre développement.

Ainsi, le combat pour la libération n'est pas fini. Il se pose aussi en termes économiques et doit se gagner sur le front du développement.

C'est pourquoi cette année, la fête nationale sera dédiée à un thème cher à mes yeux, « ensemble pour le développement du pays ».

Ainsi, je souhaite attirer l'attention de tous les citoyens, sur l'organisation du combat pour le développement du pays engagé ces dernières années et la création des conditions de sa réussite.

Ces conditions, j'en entrevois plusieurs, les unes plus importantes que les autres. Toutefois, à mes yeux, une condition reste déterminante, parce que, d'elle, dépend la crédibilité de notre pays et la confiance de nos partenaires multilatéraux, à savoir, la moralisation de la vie publique et une lutte effective contre la corruption.

Avec la promulgation de la Loi relative à la transparence des activités publique, économique, financière et sociale de l'Union des Comores, j'ai donné à l'Etat l'instrument de la politique que j'ai tracée dans mon discours programme, pour moraliser la vie publique et la gestion des deniers de l'Etat.

Pour mettre en œuvre cette politique nationale de lutte contre la corruption, la nouvelle Loi institue la Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) dont la mission est d'assurer la surveillance et le suivi de la mise en œuvre de la politique et de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.

La Loi donne une garantie d'indépendance à cette Commission. Ses membres qui prêtent serment avant d'entrer en fonction, sont protégés contre toute forme de pression, intimidation provenant d'entités politique, économique ou autres.

Je demanderais, alors, à chacun de vous, de prendre ses responsabilités car en ce qui me concerne, j'entends prendre les miennes pour que notre pays soit débarrassé d'un fléau qui entravera tout effort de développement tant qu'elle persistera.

Inutile, alors, de vous dire qu'il ne servira à rien de se tourner vers moi pour trouver une solution pour ceux qui auront enfreint la loi et qui seront poursuivis par la Justice.

Plus que jamais l'indépendance de la Justice sera mon leitmotiv.

 

Mes Chers Compatriotes,

 

En célébrant les trente-six ans de l'indépendance de notre pays, je souhaite que, dans un effort à la fois individuel et collectif, nous identifions nos insuffisances pour pouvoir apporter les améliorations appropriées, afin de mieux prendre en charge le destin de nos compatriotes.

La gestion du quotidien, ne doit pas nous empêcher de nous projeter sur le futur et poser, ainsi, les jalons des Comores de demain.

Le combat pour le développement est un combat de longue haleine, une marche difficile, parsemée d'embûches, mais si nous y mettons de la volonté, le succès sera au bout de l'effort. Les pays émergeants que nous connaissons aujourd'hui, ont consenti beaucoup d'efforts et ont accepté de travailler plus.

Et pour bâtir les Comores que nous voulons, nous n'avons d'autre choix que de mener le combat du développement, dans l'unité et au-delà de nos divergences politiques.

Chacun, par son engagement patriotique et citoyen, par son courage au travail et sa réussite personnelle, peut contribuer de façon décisive à la prospérité et au bien-être commun de la Nation.

Personne, en effet, ne fera à notre place ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes. Aussi, tous ensemble, devons-nous prendre conscience qu'une dépendance économique prolongée nous mènera, inexorablement, vers la faillite de notre indépendance politique.

Dans un monde en profonde mutation, des possibilités de partenariats novateurs, mutuellement gagnant, s'offrent à nous. Nous ne devons pas laisser passer ces nouvelles opportunités.

Ainsi, nous devons continuer à raffermir les amitiés traditionnelles de notre pays. Notre diplomatie doit continuer à explorer la diversification de notre coopération tout en renforçant nos liens traditionnels avec nos partenaires et notamment ceux du monde arabe.

Avec l'Union Européenne, nous poursuivrons la mise en œuvre du dixième FED et nous renforcerons les nouveaux Accords de Coopération, notamment sur la pêche.

En Afrique, l'Union Africaine qui a fait des Comores sa vitrine depuis la libération de l'île d'Anjouan, nous entendons jouer à notre tour notre rôle, en rendant aux pays frères le bien qu'ils ont fait et en prenant plus de responsabilités, comme nous le faisons au sein de l'EASBRIG et, bientôt, au sein de la MINUAD au Soudan.

De même, nous poursuivrons notre engagement au sein de la Ummah Islamique, pour la défense de ses idéaux et le raffermissement de nos relations privilégiées avec le monde musulman.

 

Mes Chers Compatriotes,


Si je souhaite que tous ensemble et que chaque comorien, donne le meilleur de lui-même comme si le solde du bilan ne dépendait que de lui tout seul, c'est que les défis à relever sont immenses et nécessitent toutes nos énergies.

 

Comoriennes, Comoriens, Mes Chers Compatriotes,


Ensemble, la main dans la main, mettons nos forces et notre intelligence au service de la cause nationale pour le développement économique.

Et en peuple croyant, prions Allah Le Tout-Puissant pour qu'Il guide nos pas, toujours vers le bien-être, aussi bien dans ce monde que dans l'au-delà.

Vive l'Union des Comores, Vive la coopération internationale, Je vous remercie.

 

Source : Beit-Salam

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 20:39

 photo-6-07-07-2.jpg                                                                    (Photo Archives)

 

N’est pas comorien ou fier de sa comorianité , celui qui ignore ce que signifie le 6 juillet.

Et pour moi qui suis très attaché à ma comorianité, c’est plus qu’un devoir de vous faire ce billet.

 

Aujourd’hui, c’est un jour inoubliable  pour tout originaire des Comores et pour tous ceux qui aiment les Comores.

 

Aujourd’hui, le 6 juillet 2011, les Comores et les comoriens partout où ils se trouvent fêtent les 36 ans d’indépendance.  En réalité, la fête a débuté depuis quelques jours. L’engouement des comoriens est là et impressionne. Ne serait ce que voir tous ces originaires des Comores  qui ont remplacé dès hier  sur facebook leur photo de profil par le drapeau comorien ! Ou encore tous ces comoriens entrain de danser  le Mgodro durant  toute la nuit d’hier. Et ces belles femmes entrain de chanter et danser le tari…..La belle exposition. Ces beaux feux d’artifice. Sans parler du beau défilé des militaires et des élèves de ce matin.

 Bref, comme a écrit mon ami journaliste, Ahmed Ali Amir, « Le peuple s'est approprié la fête : Retraite aux flambeaux, danses traditionnelles, feux d’artifices, plusieurs scènes de musique »

 

L’ambiance, la beauté et la fierté des Comoriens ont bien été au RDV pour celébrer Notre fête nationale.  Même nos cœurs, nous qui ne sommes pas aux Comores, étaient au RDV. Surtout quand nous avons entendu « Udzima wa masiwa » l’hymne national.  La fête est bien réussie.

 

Même si « le pays va mal ; mon pays va mal » comme chante Tiken Jah Fakoly, avec cette belle célébration de la fête de l’indépendance des Comores, on peut dire sans hésitation que les comoriens restent fidèles à leur comorianité et aiment leur patrie. N’en déplaise aux nostalgiques de la colonisation.

 

J’ai bien aimé la fête de l’indépendance de cette année même si, comme mon ami Ahmed Ali Amir, j’ai trouvé ridicule et insultant le cortège de voitures de luxe, des 4X4 flambants neufs de nos autorités politiques, religieuses et autres.  On ne peut pas rester indifférent à une telle scène ridicule dans un pays où même les fonctionnaires ne sont pas payés régulièrement !  Il faut arrêter de se moquer des citoyens lambda. Car la patience a des limites.

 

36 ans d’indépendance après un siècle de colonisation, c’est trop court pour faire un bilan. Mais qu’on le veuille ou pas,  depuis le 6 juillet 1975, beaucoup de choses sont faites aux Comores dans divers domaines pour pallier ce qui n’a pas été fait.

 

Mais, en fait, le 6 juillet a une autre signification pour moi. C’est aussi l’anniversaire de mon adorable maman.  Une femme qui est très attachée à sa comorianité. Quelle chance de voir son anniversaire être fêté par tout un peuple !

 

Je souhaite donc un joyeux anniversaire à tous les comoriens et à ma maman chérie.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 12:32

 

Source : HZK Presse

 

Tel est le thème d’une exposition produite dans le cadre des évènements commémoratifs  de la fête de l’indépendance. Le vernissage de l’exposition a eu lieu samedi dernier en présence du ministre de l’Education nationale Mohamed Issimaila représentant le chef de l’Etat, le gouverneur de l’Ile de Ngazidja et du président du Conseil de l’ile Hassane Massoundi. On n’a noté aussi la présence du gouverneur sortant de l’ile M. Abdouloihabi.

 

Le lieu pour la tenue de cette exposition était symbolique car c’était dans cette enceinte que le dimanche six juillet 1975 le président Ahmed Abdallah a proclamé l’indépendance des Comores après un vote des députés. Il convient de noter que c’est la première fois que le pays rendait hommage aux acteurs, toutes tendances confondues, du processus ayant abouti à l’indépendance nationale des Comores.

 

L’exposition débute par une photo d’Aboubacar Boina, grande figure du Mouvement de Libération Nationale des Comores (Molinaco) tout en jetant un regard sur Bouhar Mzé Ali du Parti Socialiste des Comores dont le talent oratoire fascinait les foules aux grandes heures des manifestations populaires.

 

La grande grève lycéenne de 1968 est vue sous le prisme de deux photos de groupes qui avaient pris le maquis pendant cette période. On y reconnait Moustoifa Said, un des leaders du Front démocratique, Said Abdallah Mchangama l’ancien président de l’Assemblée, Abdou Soimadou, un ancien ministre, Aboubacar M’changama directeur du journal l’Archipel, le Dr Mbaé Tyob du Comité maorais, etc…

 

L’arrivée du président malgache Philibert Tsiranana est commentée par une photo d’où l’on voit un drapeau comorien flotter au côté du drapeau malgache. Il semble que cela avait attiré au président Cheikh le courroux de l’Administration coloniale.

 

Un certain nombre d’images relate le grand meeting du 10 septembre 1972, qui a scellé l’union entre le parti vert du régime en place et le parti blanc de l’opposition de l’époque, et qui a vu la création du parti « Udzima » (Unité). Parmi les participants à ce meeting on aperçoit le Dr Martial Henry et d’autres ténors du mouvement populaire maorais.

 

On se plonge dans les négociations qui ont abouti aux accords du 15 juin 1973, accords qui posaient les grandes lignes du processus devant aboutir à l’indépendance dans l’amitié et la coopération avec la puissance coloniale. On imagine au travers des regards les tensions entre les différents participants.

 

L’exposition montre entre autres des fac-similés de lettre entre Messieurs Valery Giscard D’Estaing et François Mitterrand au président Ahmed Abdallah (photo ci-dessous) pour l’assurer du respecter de l’unité des Comores. On y trouve aussi une copie d’une lettre écrite le 13 janvier 1963 par le président Said Mohamed Cheikh au général De Gaulle, lettre qui pose la question de l’indépendance comme figurant dans toutes les options possibles.

 

Trois interventions ont ponctué la cérémonie d’ouverture. Dans un premier temps le président du conseil de l’île a souhaité la bienvenue au public et a fait un large tour d’horizon de l’histoire récente de notre pays. Pour le gouverneur de l’île Mouigni Baraka, après avoir rendu hommage à tous ceux qui se sont battus pour l’indépendance, il a profité de l’occasion pour appeler à tirer les leçons pour mettre rapidement en œuvre une politique de développement de nos îles. Il a souhaité la tenue d’une conférence pour tirer les leçons du séparatisme pour en éviter le retour.

 

Dans son allocution, le ministre de l’Education s’est félicité de la tenue de cette manifestation dans ce lieu historique. Il a demandé aux uns et aux autres de faire un bilan sans concessions de d’indépendance. Pour lui les vicissitudes du moment ne doivent pas nous faire occulter que nous avons une terre à nous. Il a appelé à un sursaut pour que la lutte initiée par le nouveau président contre la corruption se poursuive et se renforce, seul gage pour que la politique de développement puisse disposer des ressources nécessaires pour un mieux-être de notre population.

 

L’exposition dure jusqu’au 7 juillet. Profiter pour aller y faire un tour, vous pourrez toujours dire que vous y étiez ! Rappelons que cette exposition entre dans le cadre du travail initié depuis un moment par le Dr Ahmed Ouledi et son équipe pour sauvegarder la « mémoire photographique des Comores ».


(feu président Ahmed Abdallah Abdérémane, père de l'indépendance des Comores)

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 21:08
Pourquoi la lune pue trop ces derniers temps ?
Est ce bien ma lune ?
J'ai vraiment du mal à respirer.
Que c'est dégueulasse !
Je préfère scruter la lune quand elle est belle.
Aidez moi à la retrouver.
Pas les idiots comoriens que je vois et... que j'entends partout depuis quelques temps !
En attendant de la retrouver je vais me mettre devant ma fenêtre.
Peut être elle sera aussi rouge cette nuit.
Ensuite elle deviendra noire comme je l'aime !

Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
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