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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

22 novembre 2006 3 22 /11 /novembre /2006 21:12
Comores / Koweit
Arrivée d’une mission Koweitienne :
Le prince Cheikh Sabah Al Jaber lance son premier projet d’investissement
 
Moroni, lundi 20 novembre 2006 (HZK-Presse)Une mission koweitienne conduite par Cheikh Sabah Al-Jaber Moubarak Al-Sabah, a séjourné aux Comores ce week-end pour une visite de travail qui a permis de lancer officiellement le premier projet d’investissement, celui de l’ouverture prochaine aux Comores d’une banque privée, la Banque fédérale du commerce (BFC).
 
Il s’agit de la concrétisation d’un accord cadre signé à Moroni le 25 avril 2006 entre le Groupe privé Cheikh Sabah Al-Jaber Moubarak Al-Sabah & Associés et l’Union des Comores, représentée par le ministre d’Etat chargé de l’économie et du commerce extérieur, Maoulana Charif.
 
Le prince koweitien s’est proposé de réaliser dans l’archipel un ensemble d’investissements comprenant l’ouverture d’une Banque commerciale, la construction d’un village touristique, la création d’une compagnie aérienne, la construction d’un port en eau profonde et d’une zone franche industrielle et commerciale, et l’installation d’organes de communication.
 
Ces projets s’inscrivent dans les axes prioritaires du DSCRP et du Plan d’action quadriennal (2006-2009), présenté à la Conférence des bailleurs de fonds en faveur des Comores tenue le 8 décembre 2005 en République de Maurice.
 
Selon les termes de cet accord de partenariat, la partie comorienne doit accompagner et faciliter les actions du groupe, par la mise à disposition de structures d’accueil permettant l’installation des responsables chargés de l’exécution des projets. Il est aussi prévu des mesures administratives, techniques et fiscales destinées à rendre les projets viables et compétitifs, conformément au code des investissements.
 
C’est ainsi que l’ancien bâtiment du gouvernorat de Ngazidja a été gracieusement mis à disposition de la Banque fédérale du commerce, pour installer son siège social. La cérémonie de remise des clés s’est déroulée ce samedi en présence de nombreuses personnalités et d’hommes d’affaires. Selon un membre du staff de la délégation, l’institution ouvrira ses portes début février 2007, après 2 à 3 mois de travaux d’aménagement.
 
Ayant déjà obtenu l’agrément de la Banque centrale des Comores, la BFC fait partie des trois nouvelles banques généralistes en instance d’installation, avec la Exim-Bank et la BNI-Crédit Lyonnais. Depuis 1982 la Banque pour l’industrie et le commerce (BIC/Groupe français BNP-Paribas) était restée l’unique banque commerciale de la place, jouissant d’une position qualifiée dans les milieux financiers de « monopole de fait ». 
 
Constituée de capitaux exclusivement privés, la BFC vise à « drainer des fonds d’investissement dans les secteurs porteurs du développement économique des Comores », confiait ce matin à HZK-Presse, Ahmed Koudra Abdérémane, directeur exécutif du Club Comores-Koweit, regroupant des hommes d’affaires des deux pays pour la promotion des échanges commerciaux.      
 
Concernant le projet « Village touristique », l’investisseur koweitien disposera d’un site d’une superficie de 100 hectares près du Lac Salé (Nord de Ngazidja), sur lequel seront construits un hôtel 5 Etoiles, un casino, des bungalows, des courts de tennis et de golf, des halls d’expositions, etc. Le démarrage des travaux interviendra dans le courant de l’année 2007, pour un coût estimé à quelques 150 millions de dollars US.
 
Quant à la création d’une compagnie nationale (Comores Airlines), le projet reste en stand by, en attendant la réalisation des études de faisabilité. Le groupe koweitien était prêt à y investir, avec en perspective l’extension des structures aéroportuaires et l’introduction d’une zone Duty free visant à attirer les passagers en transit.
 
Autre volet important du portefeuille d’investissement du prince Cheikh Sabah Al Jaber Moubarak, c’est sans doute le projet de construction d’un port en eau profonde à Ngazidja et d’une zone franche industrielle et commerciale. Le site n’est pas encore identifié, mais l’objectif visé est de renforcer les capacités d’accueil pour les grands cargos, afin de désengorger les ports de Moroni et Mutsamudu. L’accord de partenariat prévoit de soumettre cet établissement dénommé « Port et zone franche » à une réglementation spécifique de type BOT (Built operate and transfer), pour une durée ne dépassant pas 30 ans.
 
Pour ce qui est du projet « Médias et télévision », il est envisagé de mettre en place une télévision locale par satellite, une station locale de radio FM et un fournisseur local d’Internet. Des outils de communication modernes qui peuvent contribuer aussi au renforcement des échanges culturels avec les pays du Golf, a indiqué M. Ahmed Koudra lors de l’inauguration du siège du club par le prince Cheikh Sabah Al-Jaber Mobarak, son président d’honneur. 
 
El-Had Said Omar
201106/eso/hzkpresse/7h30
 
 
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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18 novembre 2006 6 18 /11 /novembre /2006 21:00
Mutsamudu, mardi 14 novembre 2006 (HZK-Presse) –
La crise qui couve au sein du conseil municipal de Mutsamudu depuis près de 4 mois, vient de monter d’un cran, suite à la décision du conseil municipal de suspendre Monsieur Saifouddine Azihar de ses fonctions de deuxième adjoint au maire et contrôleur financier.
 
Le conseil municipal de Mutsamudu aurait décidé de suspendre Monsieur Saifouddine Azihar de ses fonctions de deuxième adjoint au maire de Mutsamudu et contrôleur financier, apprend-on d’une lettre ouverte publiée à Mutsamudu par Monsieur Azihar lui-même, datant du 8 novembre 2006 et dont une copie est parvenue à HZK-Presse.
 
« J’ai pris connaissance des documents émanant du conseil municipal et du maire statuant mon limogeage aux fonctions de deuxième adjoint au contrôleur financier », lit-on sur cette lettre.
 
« Le procès verbal en question souligne le fait que j’aurais violé la procédure réglementaire de la loi communale, or je constate avec regret que le Maire et le conseil l’ont violé dans cette même procédure », poursuit la lettre.
 
Pour justifier ses propos, M. Azihar affirme qu’il n’a pas été invité à assister au débat qui allait décider de son limogeage, et de conclure que « la délibération N° 01/06/CM/M signé par Monsieur le Maire le 21 octobre 2006 est nulle et non avenue pour vice de procédure. »

Depuis 4 mois, les relations entre le deuxième adjoint au maire de Mutsamudu Monsieur Saifouddine Azihar  et le reste de l’équipe municipale sont mal en point, caractérisées par les prises de positions publiques de Monsieur Azihar, embarrassantes pour le maire, et la publication de lettres ouvertes, dénonçant une mauvaise gestion des recettes perçues par la municipalité.
 
Interrogé par HZK-Presse sur ces dénonciations, le premier adjoint au maire de Mutsamudu, Monsieur Ahmed Bacar a rejeté globalement les affirmations de son collègue en les qualifiant de « non fondées. »
 
Selon lui, M. Azihar évite le débat et ne répond jamais aux invitations qui lui sont adressées. Au stade actuel de la crise, estime M. Bacar, seule une intervention du Ministère de l’intérieur, le ministère de tutelle des mairies, pourrait faire revenir la raison et la confiance.
 
Constitué initialement de 17 conseillers, le conseil municipal de Mutsamudu est élu en juillet 2004 pour un mandat de 4 ans. Il est réduit à seize membres actuellement après la démission d’un conseiller pour des raisons « d’incompréhension. »
 
Depuis l’an 2000, l’île d’Anjouan s’est dotée de 32 communes régies par une loi adoptée en novembre 1999 par l’assemblée de l’île de l’époque [avant l’adoption le 23 décembre 2001 des constitutions de l’Union et des îles autonomes, consacrant l’avènement du nouvel ensemble comorien].
 
Anjouan connaît aujourd’hui la deuxième mandature d’exercice de pouvoir communal, depuis l’accession du pays à l’indépendance en juillet 1975.


 

 

Source : HZk - Hamid Ahmed
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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 22:11

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

Comores / Diplomatie


La communauté internationale face à la presse :
« Oui à la mise en place d’institutions fédérales avec large autonomie, non à une confédération d’Etats »

Moroni, mercredi 15 novembre 2006 (HZK-Presse)
-
Les représentants de la communauté internationale en poste à Moroni ont convié la presse nationale ce mardi, à l’hôtel Le Moroni, à un entretien qui leur permis de faire un large tour d’horizon de l’actualité, et de s’exprimer sur la question cruciale des prochaines élections des exécutifs des îles autonomes prévues en mars 2007.

Présidant la rencontre, l’ambassadeur Mourad Taiati, chef du Bureau de liaison de l’Union africaine (UA) à Moroni, a déclaré d’emblée que la tenue de la présidentielle des îles est « une question de souveraineté nationale » et qu’il n’appartient pas à la communauté internationale d’en décider pour un quelconque maintien ou report.

« Nous sommes là pour accompagner votre pays à réussir le parachèvement du processus de réconciliation nationale », a-t-il poursuivi, y compris le respect du calendrier électoral, rappelant au passage la position déjà exprimée en septembre dernier à l’issue de la mission d’évaluation de Francisco Madeira, l’envoyé spécial du président en exercice de l’UA. La communauté internationale « veillera à la tenue en 2007 d’élections crédibles, transparentes et démocratiques », assure M. Taiati.

A la question de savoir qui de l’Union ou des îles autonomes organisera le prochain scrutin, les diplomates sont restés évasifs, préférant laisser aux comoriens le soin de clarifier ce débat politico-juridique, sur la base des lois en vigueur.

Il y a lieu toutefois de tirer les leçons des précédentes élections, explique le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), Mme Giuseppina Mazza, pour qui un travail important vient d’être réalisé par l’ensemble des structures en charge des élections, notamment le Secrétariat administratif permanent (Sap). « Notre souci est de renforcer les capacités nationales et mécanismes institutionnels, en capitalisant les acquis obtenus », explique-t-elle.

Sur les aspects financiers des prochaines élections, la Chargée de mission à la Délégation de la Commission européenne, Mme Audrey-Anne Robson, a précisé que seulement les activités de pérennisation des acquis peuvent bénéficier du reliquat de la contribution allouée à la dernière élection présidentielle de l’Union d’avril-mai 2006.

Un fonds qui financerait « uniquement le volet préparation et non les opérations électorales proprement dites ». Les autorités comoriennes doivent solliciter un nouveau financement, mais à ce jour aucune forme de requête n’a encore été introduite auprès des bailleurs, fait observer le représentant de l’UA.

Concernant le fonctionnement des nouvelles institutions, la communauté internationale a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre toutes les lois votées et promulguées, ce qui, à ses yeux, permettra d’en déceler les faiblesses et imperfections éventuelles. Dans cette optique, une expertise internationale déjà sollicitée par le président comorien, Ahmed Abdallah Sambi, sera réalisée prochainement sous l’égide de l’Union africaine, a-t-on confirmé ce mardi.

Revenant sur la question récurrente du conflit de compétences entre l’Union et les Iles autonomes, l’ambassadeur Taiati n’a pas manqué de rappeler aux protagonistes comoriens que l’UA est là pour « appuyer la mise en place d’institutions fédérales avec une large autonomie aux entités insulaires, et non une confédération d’Etats ».

Elle ne s’associera pas aux fossoyeurs de ce nouvel ensemble né d’une logue crise séparatiste qui a failli mettre en péril les fondements de la nation comorienne, explique le diplomate africain qui dit « déplorer qu’Anjouan puisse devenir la référence… »

Quant au premier Conseiller à l’Ambassade de France, M. Frier, il a mis l’accent sur l’unanimité de vue de la communauté internationale sur la situation aux Comores, qu’il qualifie d’évolutive. On a passé le cap de deux grandes échéances électorales dont la validité est reconnue, ajoute-t-il, ouvrant ainsi une nouvelle étape dite « post-crise », et laquelle nécessite une « expertise structurante ».

L’heure serait à une présence forte et non à une substitution, et son pays entend accompagner les Comores pour les 5 prochaines années, à travers une convention multisectorielle dont une mission d’évaluation est attendue prochainement à Moroni, assure le diplomate français.

Pour l’ambassadeur sud-africain, il appartient aux médias de jouer leur rôle par l’information et la sensibilisation sur les enjeux majeurs du moment. L’Afrique du Sud, en tant que coordonnateurs des efforts des pays de la région pour le processus de réconciliation aux Comores, entend poursuivre son appui à travers l’UA et le Pnud.

Son pays « ne soutiendra aucune forme étatique non prévue par la constitution comorienne », et promet de contribuer à la réussite du processus électoral en cours. Il se dit toutefois préoccupé par cette incapacité des Comores à se prendre en charge et à se libérer d’une assistance extérieure chronique.

Un point de vue que partage son collègue, l’ambassadeur de la Jamahiriya arabe de Libye, Dr Mosbah Farfer El-Mountassur, qui estime que la communauté internationale a déjà pris une position ferme sur la crise comorienne, mais qu’en définitive « la solution revient d’abord aux comoriens eux-mêmes ». La presse doit sensibiliser l’opinion publique et la classe politique sur le fait qu’en réalité la crise de ce pays est avant tout d’ordre économique, explique le diplomate libyen.

A une question posée sur les lenteurs du suivi de la conférence des partenaires des Comores tenue à l’île Maurice en décembre 2005, le représentant du Pnud a répondu que la « reconnaissance des acquis » permet de traduire en actions cette « présentation réussie de la vision comorienne du développement » du pays à travers son Document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (Dscrp). Il reste l’accompagnement technique au pilotage qui semble amorcé avec la récente mise en place des organes en charge du suivi de la conférence.

Au sujet de l’effacement de la dette extérieure, estimée à 127 milliards fc, les représentants de la communauté internationale se montrent prudents, préférant laisser les négociations engagées avec le Fond monétaire international (Fmi) se poursuivre. Le petit déjeuner de presse de ce mardi s’est conclu par une note d’optimisme, l’assurance de cette « volonté réelle ou supposée des autorités comoriennes de sortir la pays de la crise… ».

El-Had Said Omar
151106/eso/hzkpress
e/9h00

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 19:49
 
 
 
 

 
  BEJA
 
Un BB millenium
Bien éveillé et joufflu
Découvre l’occitan et le vin
Chez le jeune Général charmeur
Mais dans sa grosse tête
Comme celle de ses maîtres
Se baladent des étoiles
Et un croissant blanc
Sur fond mataba
Il a juré de rester guerrier
Pour combattre les V.O
Les colonels, le mkolo et les sultans
Dès qu’il gagnera sa guerre
Dès qu’il retrouvera Fani
L’unité, ses aïeux et Kilengueni
Son arrogance vivra
Dans la joie et la liesse
 
HALIDI ALLAOUI
En 2000
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11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 20:35
Mutsamudu, jeudi 9 novembre 2006 (HZK-Presse) –
 
C’est grâce à une sécurité hautement renforcée que le navire Maria Galanta, assurant la liaison Mayotte Anjouan a pu accoster au port de Mutsamudu, ce mercredi 8 novembre vers 20 heures 45. Durant toute la journée de ce mercredi, une information circulait déjà dans les rues de la capitale de l’île, selon laquelle des habitants allaient empêcher de toutes les manières, Maria Galanta de jeter ses amarres au port de Mutsamudu.
 
Le Maria Galanta est le seul navire à ce jour, qui transporte les ressortissants comoriens expulsés de Mayotte et reconduits à la frontière [on estime entre 200 et 250 le nombre de personnes considérées comme « clandestins », qui sont expulsées ou menacées d’expulsion chaque semaine, par les autorités préfectorales de cette quatrième île de l’archipel des Comores, maintenue sous administration française depuis l’indépendance du pays en 1975].
 
Ayant pris la menace au sérieux, les autorités de l’île d’Anjouan ont dépêché en renfort en début d’après midi, des éléments des forces de la gendarmerie d’Anjouan suffisamment armés. Sur place, ils ont fait évacuer le port et quadrillé les lieux.
 
A l’origine de ce grincement de dents, « le refus des autorités de Mayotte  d’autoriser le Tratringa III à transporter aussi les expulsés », a-t-on appris.
 
Les autorités de l’île d’Anjouan qui dans un premier temps n’avaient pas apprécié cette décision avaient adressé une note d’information à l’agence Maria Galanta de Mutsamudu lui demandant de suspendre les mouvements de son bateau vers Anjouan, jusqu’à nouvel ordre.
 
AGENCE COMORIENNE DE PRESSE (HZK-PRESSE)
 
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11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 19:48
Vers la saisine de la Cour constitutionnelle pour un report du scrutin
 
Moroni, mercredi 8 novembre 2006 (HZK-Presse) – A l’initiative d’un groupe de parlementaires de l’île autonome de Ngazidja, rejoint par le président de l’association des maires, Mohamed Said Abdallah Mchangama (parti Kasiya), une réunion de concertation s’est tenue ce mardi au Palais du peuple, au sujet de la tenue des élections municipales de l’île, dont la date est déjà fixée au 17 décembre prochain, par le chef de l’exécutif de l’île, Mzé Abdou Soulé Elbak.
 
Ont pris part aux débats au ton parfois houleux, des maires, des députés à l’assemblée de l’Union et à la chambre insulaire, des représentants de partis politiques et d’organisations de la société civile. L’objet de la rencontre était d’examiner le cadre politique et juridique dans lequel doivent se dérouler les municipales, en vue de se prononcer sur la faisabilité de ce scrutin, à moins de deux semaine de la clôture du dépôt des candidatures, fixé entre le 12 et le 22 novembre, par décret du président de l’île portant convocation du collège électoral, publié le 19 octobre dernier.
 
AGENCE COMORIENNE DE PRESSE (HZK-PRESSE)
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6 novembre 2006 1 06 /11 /novembre /2006 21:47
Moroni, lundi 6 novembre 2006 (HZK-Presse)Depuis jeudi dernier, le Comité Maore [un groupement de la société civile qui revendique le retour de l’île de Mayotte dans l’ensemble comorien], a lancé sa campagne de sensibilisation qui prendra plusieurs formes, selon son secrétaire général, Mohamed Halim Assoumani.
 
Un premier panneau publicitaire, sur lequel on peut lire « Mayotte est comorienne et le restera à jamais », est déjà implanté aux abords de la place de l’indépendance, à quelques mètres du ministère des relations extérieures.
 
Un deuxième sera posé au rond point de la Place de France, où se trouvent les sièges des banques et de Comores Télécom. Il est prévu de les multiplier dans différents endroits, notamment à la sortie de l’aéroport international, assure-t-on de même source.
 
Cette initiative a été prise, dans le cadre des préparatifs de la célébration de la Journée du 12 novembre, date d’admission des Comores au sein de l’Organisation des Nations Unies. Plusieurs activités son prévues au programme, notamment une manifestation symbolique qui prendra la forme d’une chaîne humaine dite « de libération », le samedi 11 novembre, entre la Place de l’indépendance et le rond point de la Place de France.
 
Les organisateurs projettent de tenir le dimanche 12 novembre, un rassemblement populaire dans l’enceinte du Palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale, pour célébrer la « Journée nationale mahoraise ». C’est par une résolution votée par le parlement comorien novembre 2005, que cette journée a été instituée pour relancer le processus de réintégration de Mayotte.  
 
Le programme des activités commémoratives a été rendu public le 26 octobre dernier au cours d’une conférence de presse, qui a réuni les représentants de différentes associations de la société civile et des partis politiques. Le collectif a sollicité également une audience auprès du Chef de l’Etat, pour lui faire part de ses propositions sur la résolution de la question de l’île de Mayotte. Le cabinet de la présidence de la république n’a toujours pas répondu à cette requête du collectif, confiait ce matin à HZK-Presse, le président du Comité Maore, Oukacha Jaffar.
 
Ce regain de mobilisation du coté comorien intervient dans un contexte marqué par la récente demande du député mahorais, Mansour Kamardine, d’organiser sur l’île un référendum avant la fin de l’année, en vue de faire adopter un statut définitif de « département français d’outre mer » pour Mayotte. L’île est érigée depuis 1976 en « collectivité départementale au sein de la république française », un statut prorogé jusqu’en 2010 où les mahorais devraient être de nouveau consultés.
 
En France, « le Collectif Comores Masiwa Mane », s’associe aux préparatifs de la commémoration de la journée du 12 novembre.
 
Quatrième île de l’archipel des Comores, Mayotte a été maintenue sous administration de la puissance coloniale, au lendemain de l’accession du pays à l’indépendance, le 6 juillet 1975. Une présence française contestée par Moroni qui considère qu’au regard du droit international, l’Etat comorien a été reconnu dans ses frontières héritées de la colonisation.
 
El-Had Said Omar
061106/eso/hzkpresse/8h00
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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6 novembre 2006 1 06 /11 /novembre /2006 21:44
Mutsamudu, vendredi 3 novembre 2006 (HZK-Presse) – Le respect du communiqué du secrétaire général du syndicat des instituteurs comoriens (Snic), antenne d’Anjouan, M. Youssouf Abdallah Aloba, radiodiffusé en début de semaine sur les ondes de RTA (Radio Télé Anjouan), appelant les enseignants à se présenter dans leurs lieux de travail respectifs, constitue un « pas significatif » vers la résolution de la grève des enseignants des établissements publics dans l’île d’Anjouan.
 
Dans le communiqué radio diffusé sur les ondes de RTA, le secrétaire général du syndicat des instituteurs d’Anjouan, avait « au nom de son collègue » du syndicat des professeurs appelé tous les instituteurs et les professeurs de l’île à se présenter dans leurs lieux de travail respectifs, jeudi 2 novembre 2006.
 
Les élèves seraient quant à eux invités à reprendre le chemin de l’école le lundi 6 novembre prochain, selon le même communiqué.
 
Plusieurs enseignants se sont présentés dans les établissements scolaires publics à Mutsamudu, chef lieu de l’île autonome d’Anjouan, a constaté  HZK-Presse ce jeudi matin. Selon des sources concordantes, cet appel a été largement suivi dans l’île.
 
Interrogé par HZK-Presse, le secrétaire général du ministère de l’éducation de l’île autonome d’Anjouan M. Attoumane Chaffi s’est dit « satisfait » du respect de ce nouveau calendrier consensuel convenu entre le ministère et le syndicat.
 
« J’espère que le climat de confiance qui a prévalu au cours des négociations continuera à animer tous les partenaires d’un sens de responsabilité et de respect des engagements pris par les uns et par les autres », a-t-il dit.
 
Selon M. Attoumane Chaffi, toutes les solutions sont possibles autour d’une table et de confier que son cabinet s’active à honorer les engagements pris par le ministère dont la levée des sanctions infligées à certains instituteurs depuis septembre 2003.
 
Dans un protocole d’accord dont une copie est parvenue à HZK-Presse, signé le 19 octobre 2006 à Mutsamudu entre le gouvernement de l’île et le syndicat des enseignants représentés respectivement par le ministre de l’éducation Monsieur Ibrahim Mohamed Djaé et Monsieur Youssouf Abdallah, il est « admis d’un commun accord entre les signataires d’apporter des solutions en 2 étapes »  aux différentes revendications formulées par le corps enseignant.
 
La première étape de ce protocole porte sur le règlement des salaires d’octobre 2004 et octobre 2005 pour certains enseignants, l’intégration progressive de certains enseignants et enfin, la régularisation de la situation financière allant de septembre 2003 à mars 2005, touchant 5 instituteurs cités dans le même protocole.
 
Il y est stipulé que ces revendications auraient un effet immédiat qui ne devrait pas excéder une période de 20 jours, à compter de la date de signature.
 
Le règlement des autres points de revendication dont "la titularisation et l’avancement", interviendra ultérieurement, précise le protocole, selon un calendrier qui sera convenu entre les deux parties.
 
Une réunion d’évaluation de ce processus de normalisation est prévue samedi 4 novembre 2006 entre le ministère de l’éducation et le syndicat, qui ont convenu de constituer un comité paritaire chargé de s’assurer de la mise en œuvre effective « du présent calendrier. »
 
Hamid Ahmed
031106/ha/hzkpresse/12h00
 Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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6 novembre 2006 1 06 /11 /novembre /2006 21:38
 
Moroni, jeudi 2 novembre 2006 (HZK-Presse) – Le ministre de l’éducation nationale, Abdourahim Said Bakar a rencontré ce mardi les représentants des syndicats des enseignants (professeurs des collèges et lycées et instituteurs) en présence du ministre des finances et ordonnateur nationale du Fonds européen de développement (Fed).
 
Au centre du débat, la rentrée scolaire 2006-2007, nous confiait ce jeudi le ministre Said Bakar. L’on sait déjà que la reprise des cours dans le secteur public est conditionnée en contre partie au règlement des arriérés de salaire de l’année en cours (mars, avril, mai, septembre et octobre).
 
Selon ministre de l’éducation nationale qui est aussi le porte-parole du gouvernement, « l’Union européenne partage le souci du gouvernement comorien de résoudre la crise scolaire, en s’engageant à accompagner le pays au travers des projets d’envergure nationale dont le PASEC (Projet d’appui au secteur éducatif des Comores, doté d’une enveloppe de 16 millions d’Euros, soit près de 8 milliards de nos francs).
 
D’ors et déjà une partie de ce programme est en exécution, en l’occurrence le projet APC (Approche par les compétences) destiné à appuyer la réforme de l’enseignement de base. Pour ne pas piétiner les initiatives en cours au profit du pays dont l’objectif entre dans le cadre du renforcement des ressources humaines dans le secteur de l’éducation, Bruxelles devrait diligenter une mission spéciale à Moroni vers la fin de ce mois de novembre, pour donner suite aux doléances du gouvernement de l’Union des Comores, confirme à HZK-Presse le ministre.
 
L’Union des Comores a déjà eu l’accord de principe pour l’octroi d’une subvention financière de l’ordre de 4 millions d’Euros, pour payer 3 à 4 mois d’arriérés de salaire des enseignants comoriens. Pour le ministre de l’éducation nationale, le gouvernement et les organisations syndicales doivent « mesurer l’enjeu et les risques que le pays court si jamais l’année scolaire venait à être hypothéquée ! »
 
M. Abdourahim Said Bakar estime que cette crise a assez duré et que « toutes les parties doivent faire preuve d’esprit de responsabilité et de modération, car ajoute-t-il, toute négociation suppose un minimum de concession de part et d’autre ». Et le ministre d’attendre de ses interlocuteurs « qu’ils conjuguent leurs efforts pour reprendre le chemin de l’école ».
 
Il donne même l’assurance au corps enseignant que le gouvernement de l’Union mettra tout en œuvre afin d’honorer ses engagements. A en croire le porte-parole du gouvernement, d’autres aides budgétaires seraient incessamment attendues par Moroni, notamment une subvention financière de l’Emirat de Sarjah destinée à accompagner les autorités comoriennes, décidées à éponger les impayés de l’année 2006.
 
Quant au Chargé de programme de l’Union européenne à Moroni, il a confirmé à HZK-Presse que la réponse de Bruxelles au sujet de la subvention exceptionnelle sollicitée par le gouvernement comorien pour régler les arriérés de salaires des enseignants, sera effective à partir du 24 novembre prochain.
 
Les établissements publics accusent déjà deux mois de retard, par rapport aux écoles privées qui ont entamé la nouvelle année scolaire depuis la deuxième quinzaine de septembre dernier.
 
Abdou Nabahane
021106/an/hzkpresse/21h00
 Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 23:17
Comores / Economie & finances
Paiement des pensions des retraités  :
Démenti des autorités de l’île autonome d’Anjouan
 
Mutsamudu, samedi 28 octobre 2006 (HZK-Presse)Le ministre des Finances du gouvernement d’Anjouan, Commandant Duclain Mahmoud et le Trésorier payeur d’Anjouan M. Djohar Boinariziki, par message diffusé hier vendredi 27 octobre, sur les ondes de radio télé Anjouan dans son édition de la soirée, ont porté « un démenti formel » sur une déclaration du chef de l’Etat Ahmed Abdallah Mohamed Sambi selon laquelle, il aurait donné l’ordre à son gouvernement de payer les retraités du pays au moins deux mois de pensions à l’occasion de l’Ide El-Fitr et qu’il était étonné par le fait que ceux d’Anjouan n’ont été payés qu’un mois.
 
« Nous, autorités d’Anjouan démentons formellement avoir reçu des autorités de l’union des Comores les fonds ayant servi au paiement d’un mois de pension aux retraités d’Anjouan », a déclaré Commandant Duclain Mahmoud.
 
Selon lui, les autorités de l’île n’ont reçu aucun rond de la part de l’Union et c’est par leurs propres efforts qu’elles ont pu payer un mois de pension aux retraités de l’île.
 
« J’ai demandé à mon ministre de ne ménager aucun effort pour que tous les retraités soient payés au moins deux mois de pension », avait dit le chef de l’Etat, à Daru-Nnur le mardi 24 octobre dernier, à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de la Ide El-Fitr.
 
Je suis désagréablement surpris d’apprendre qu’ici à Anjouan, ils (les retraités) ne sont payés qu’un mois contrairement à ceux de Grande-Comore et de Mohéli, avait-il poursuivi, avant de conclure que dès son retour à Moroni, il chercherait à savoir ce qui s’est réellement passé.
 
Les retraités de l’île et l’opinion publique s’étaient vite emparés du sujet qui faisait déjà couler beaucoup de salive dans les places publiques, avant que les autorités de l’île ne réagissent, plus de soixante douze heures plus tard.
 
Une autre polémique qui vient s’ajouter à celle du « bac anjouanais » qui n’a pas encore fini de parler de lui.
 
« C’est grave et choquant à la fois, que des responsables n’obéissent pas aux ordres du Chef de l’Etat, » s’est exclamé M. Salim Ahmed, retraité. Nous n’accepterons pas que cette question devienne sujet de polémique politique comme le bac de nos enfants », a-t-il affirmé.
 
Sous couvert de l’anonymat, un autre retraité interrogé par HZK-Presse trouve que « le Chef de l’Etat a parlé vite. » Arrivé ici depuis le dimanche au moment où s’effectuait le paiement, dit-il, il aurait certainement eu l’information depuis ce jour et il disposait suffisamment du temps pour la vérifier, avant de venir l’étaler au grand jour le mardi, estime-t-il.
 
Le trésorier payeur de l’île s’est dit confiant quant à l’engagement pris par le président Sambi dans son discours, de chercher à savoir où il y a eu la faille et attend voir, « la part due aux retraités anjouanais leur revenir, puisque Anjouan côtise comme les autres. »
 
L’argent qui a servi à payer les retraités des îles de Mohéli et de Grande-Comore proviendrait de la société nationale Comores Télécom, a-t-il expliqué, alors que pour les mêmes motifs, il a fallu aux autorités anjouanaises, chercher à gauche et à droite, pour recueillir le montant nécessaire pour parvenir à payer un mois de pension.
 
Hamid Ahmed
 
281006/ha/hzkpresse/12h00
 Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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