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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 17:35
Conflit de compétence : Les notables de l’île Autonome d'Anjouan tentent de jouer la médiation
 
Moroni, vendredi 12 janvier 2007 (HZK-Presse) – Sous l’impulsion de Monsieur Afraitane Aboubacar, ancien membre de la cour suprême des Comores sous le régime du président Djohar, les notables de l’île d’Anjouan « soucieux de préserver la paix sociale dans l’île et dans le pays » s’invitent à la recherche d’une solution « pacifique » aux questions qui divisent le président de l’Union des Comores et celui de l’île autonome d’Anjouan et proposent leur mission de bonnes offices aux deux présidents « natifs d’Anjouan » en leur invitant au dialogue, a appris HZK-Presse.
 
Contacté par HZK-Presse, Monsieur Afraitane Aboubacar a confirmé que des notables de toutes les régions de l’île se sont déjà rencontrés à deux reprises pour se concerter et voir dans quelle mesure, ils peuvent « contribuer à la recherche d’une solution pacifique devant mettre fin de façon durable » au différend qui oppose le président de l’Union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi à Mohamed Bacar, président de l’île autonome d’Anjouan.
 
Selon Monsieur Afraitane, les deux « présidents protagonistes » seraient disposés à se rencontrer à Mutsamudu, une rencontre dont le lieu et la date ne sont pas encore fixés.
 
« Nous ne cherchons pas à juger tel ou tel président, nous voulons qu’ils se parlent en  frères  et travaillent dans la complémentarité, dans l’entente et dans la compréhension, pour l’intérêt suprême de  la population et du pays », a-t-il dit.
 
Interrogé par HZK-Presse, un haut responsable de l’Union qui n’a pas voulu s’exprimer officiellement a qualifié cette initiative de « salutaire. »
 
« On ne peut que saluer et encourager une telle initiative en espérant que ces notables sauront jouer le rôle de médiation », a-t-il dit.
 
Le gouvernement de l’Union n’a jamais fermé les portes de dialogue, mais ce sont les présidents des îles qui, par leur déclaration commune du 17 décembre 2006 ont rompu les discussions, alors que c’est sur le seul point des forces de sécurité intérieur où il n’y avait pas eu de consensus, a-t-il affirmé.
 
Je trouve que c’est vraiment dommage pour le pays poursuit-il, car on aurait mis en application ce qui avait  requis le consensus de tous et continuer à discuter sur la question qui divise, comme il se fait ailleurs.
 
Cette initiative « salutaire » soit-elle, aboutira-t-elle aux résultats escomptés, sachant que la question qui divise les présidents Sambi et Bacar est institutionnelle plutôt que personnelle ? De quelle marge de manœuvre disposent les médiateurs pour parvenir à des résultats concrets ?
 
Telles sont entre autres questions que se posent certains observateurs interrogées par HZK-Presse dont les avis sont partagés entre « scepticisme et vœux de réussite »
 
Source : Hamid Ahmed - 120107/ha/hzkpresse/8h00
 
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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 17:22
Vous trouverez ci-dessous la lettre que le Président de la Fondation Comorienne des Droits de l'Homme, Monsieur Ahmed Mohamed Allaoui, a adressé le 8 janvier dernier au Président de l'Assemblée de l'Union des Comores à propos du projet de loi relatif à l’amendement de la loi électorale N° 05-015/AU en cours de discussion et d’adoption.
FONDATION COMORIENNE DES DROITS DE L’HOMME (FCDH)
B.P. 310   Hapandré Mutsamudu Anjouan Union des Comores
Email :
fcdh@comorestelecom.km , a_allaoui@yahoo.fr
Tel : 71 15 43/ 71 60 46 / 34 60 49 Fax: 71 13 13
 
 
A
 
Monsieur le Président de l’Assemblée de
 l’Union des Comores
Moroni
 
Objet : Recommandations relatives à l’amendement de la loi électorale N° 05-015/AU.
 
Monsieur le Président,
 
Un projet de loi relatif à l’amendement de la loi électorale N° 05-015/AU est en cours de discussion et d’adoption à l’Hémicycle de l’Union.
Dans un souci de respect des principes universels des droits de l’Homme auxquels s’inspire notre pays, la Fondation Comorienne des Droits de l’Homme saisit cette opportunité pour rappeler certains points vitaux liés au processus électoral, entre autres la liberté de chaque citoyen d’être électeur et éligible sous réserves du respect de la loi et des bonnes mœurs.
 
Or force est de constater que l’Article 4 de la Loi électoral précitée prive durant plus d’une année  à une certaine catégorie de citoyens (les magistrats, les directeurs généraux des sociétés d’Etat, le trésorier payeur général, le directeur des impôts, les militaires et les membres des forces de sécurité civile) le droit d’être éligible.
         Cette disposition est en total contradiction avec l’Article 21 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui énonce :
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis.
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays.
3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
 
Pire encore, la loi en cours d’amender de la loi précitée tend à prolonger la durée d’inéligibilité de cette catégorie de citoyens susdite.
 
A cela s’ajoute la question du parrainage énoncé dans la Constitution de l’Île Autonome d’Anjouan.
De telles dispositions sont inégalitaires, discriminatoires et violent sans aucun doute les principes des droits civils et politiques  énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dans le Pacte Civil et Politique des Nations Unies et dans la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples auxquels la Constitution de l’Union des Comores fait référence dans son préambule qui est partie intégrante de ladite Constitution.  
 
Par ailleurs, nous avons constaté la marginalisation de la Société Civile dans les organes du processus électoral. Ce qui ne va pas avec le respect des élections libres, démocratiques et transparentes.
        
En conclusion,
        
-         attendu que selon l’Article 4 de ladite Loi électorale, le Président de l’Exécutif de l’Union ou d’une île, le Président d’une Assemblée, les membres de Gouvernement, ne peuvent faire acte de candidature à une élection politique qu’après avoir renoncé à leurs fonctions dès la convocation du collège électoral que par conséquence la FCDH sollicite :
 
1-    de ramener sur le même pieds d’égalité le délai d’inéligibilité ;
2-      de supprimer le parrainage prévu dans la constitution de l’île autonome d’Anjouan ;
3-    D’intégrer la société civile à tous les niveaux des organes en charge des élections.
 
Somme toute la Nation Comorienne aspire à la paix, la stabilité politique et institutionnelle, à la démocratie et aux droits de l’Homme, unique gage de l’épanouissement et du développement socioéconomique du Pays.
 
Copies :                                                                    Mutsamudu, le 8 janvier 2007
-Présidence Union                                                           Le Président de la FCDH
-Présidences des îles autonomes
-Cour Constitutionnelle                                   
-Communauté Internationale
Ahmed Mohamed Allaoui
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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 21:03
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
 
Fomboni, lundi 8 janvier 2007 (HZK-Presse) – Le Mouvement Social Action pour la Démocratie et l’Alternance (MSADA) a tenu ce samedi 6 janvier son premier congrès à Hoani, dans le quartier de Ngamaroumbo. Toutes les îles étaient représentées à ce congrès. Parmi les invités, nous avons noté la forte délégation mahoraise animée par l’artiste Latteral. La participation a dépassé les 3000 personnes alors que les organisateurs en prévoyaient 1200, la plupart des jeunes et des femmes.
 
L’objectif de ce rassemblement était de présenter à la population le candidat du parti à la prochaine élection présidentielle de l’île autonome de Mwali. Comme l’a précisé M’Hibaca Baco, porte parole du RAM, « nous sommes venus témoigner l’assiduité d’Abdou Djabir et le présenter, même si beaucoup d’entre vous le connaissez déjà ». Le RAM lui apporte son soutien parce qu’il est « un vrai pilote », dit-il.
 
Quant à la présidente du Parti MSADA, Madame Soifa, qui est professeur de collège, elle déclare à l’assistance qu’avec leur candidat : « les Mohéliens peuvent espérer changer leur vie et préparer l’avenir de leurs enfants », en rompant avec cette « habitude à ne rien entendre, ne rien dire et ne rien faire, qui nous a tant fatigué ».
 
Le porte-parole de la délégation mahoraise, Monsieur El-Had, a tenu pour sa part à rendre hommage aux qualités du candidat, « je peux témoigner ici que même si Djabir avait une responsabilité au Conseil général de Mayotte, il était toujours auprès de ses frères ».
 
Prenant à son tour la parole, Monsieur Abdou Djabir a d’abord justifié le choix du lieu où s’est tenu le congrès : « nous avons choisi Hoani car c’est en cet endroit précis où nos ancêtres se sont réunis pour la première fois pour résoudre un problème au niveau de l’île. Nous nous sommes donc inspirés de cet exemple de solidarité et de fraternité de nos aînés pour aider au développement de notre île. »
 
Et M. Djabir d’ajouter : « je crois que parmi tous les candidats, je suis le plus mature à conduire les affaires de l’île, aussi bien en âge, en connaissance, qu’en expérience. »
 
Ce docteur en droit public et ancien militant du Front démocratique a poursuivi : « nous allons lutter contre la pauvreté car nous avons une richesse naturelle mal exploitée et un environnement encore préservé ».
 
Il prend l’engagement de changer « le visage de cette île » et appelle les électeurs à élire  « un président qui sortira le pays du gouffre dans lequel il est plongé depuis 30 ans ».
 
« Réservez vos applaudissements jusqu’au jour où je réussirai à aider Mohéli à se relever », conclut le candidat du Msada.
 
Abdou Djabir est la troisième personnalité à déclarer sa candidature, après le puissant homme d’affaires Mohamed Ali Said et Mohamed Said Fazul, actuel chef de l’exécutif de l’île, candidat à sa propre succession.   
 
Habib Nomane
080107/hn/hzkpresse/7h00
 
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 21:00
Agence Comorienne de Presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
 
Mutsamudu, vendredi 5 janvier 2007 (HZK-Presse)Le gouvernement et les autorités de l’île autonome d’Anjouan se disent « disposés » au dialogue à condition que les discussions se fassent « dans la franchise » et dans un esprit qui privilégie l’ « intérêt supérieur » de la nation, c’est ce qui ressort du compte rendu du premier conseil de l’année 2007 tenu par le gouvernement de l’île autonome d’Anjouan ce jeudi 4 janvier, à Daru-Nnajah, sous la présidence du colonel Mohamed Bacar, président de l’île autonome d’Anjouan.
 
En effet, selon Monsieur Fadhullah Saîdali, porte-parole et ministre de la santé de l’exécutif d’Anjouan, le gouvernement déclare « la disponibilité de l’île autonome d’Anjouan et de ses autorités au dialogue, dès lors que celui-ci se fait dans la franchise et dans un esprit qui privilégie l’intérêt supérieur de la nation aux considérations politico politiciennes. »
 
Le conseil du gouvernement a longuement examiné la situation de tension qui prévaut dans le pays, suite à une rupture de dialogue entre les entités insulaires et l’Union, a affirmé M. Fadhullah.
 
Il règne dans le pays un climat d’extrême tension qui à certains moments, fait craindre le pire, suite au discours et autres déclarations plutôt provocateurs du président de l’Union, a-t-il dit.
 
En toile de fond de cette mésentente qui, parfois, prend des allures « belliqueuses », poursuit le porte-parole, « la mise en application effective des lois relatives au partage des compétences ».
 
La communauté internationale mobilisée tente de ramener les protagonistes à la raison en les invitant à renouer aussitôt que possible les fils du dialogue, chacun des quatre présidents devant mettre un peu du sien pour que soit atteint le consensus nécessaire au règlement des questions qui achoppent, a-t-il ajouté.
 
Selon le porte parole du gouvernement Bacar, le conseil « appelle la population à ne pas céder aux provocations et à ne pas participer à des actions qui pourraient compromettre la paix et la stabilité dans l’île et dans le pays, fait appel au civisme et au patriotisme des habitants de l’île pour une attitude responsable respectant les lois fondamentales et de la personne humaine, mais aussi en refusant l’obscurantisme, la violence et tout ce qui est contraire à la vie. »
 
Anjouan et les Comores unies aspirent à vivre dans la paix, que « ceux qui aiment la guerre aillent s’extasier sous d’autres cieux », a conclu ainsi le compte rendu du gouvernement, lu par le ministre Fadhullah sur les ondes de radio télé Anjouan (RTA), dans son édition de 20 heures de ce jeudi 4 janvier 2007.
 
Le compte rendu n’a pas fait allusion à l’affaire des armes de l’Armée nationale de développement (AND) dérobées au port de Mutsamudu par la force de gendarmerie d’Anjouan (FGA) depuis le 31 décembre dernier, et dont le gouvernement central exige la restitution.
 
Hamid Ahmed
050107/ha/hzkpresse/23h00
 
 
Agence comorienne de presse (HZK-Presse
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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 20:58
Agence Comorienne de Presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
 
Moroni, vendredi 5 janvier 2007 (HZK-Presse)« C’est moi qui décide et décide seul sur le déploiement de l’armée et des armes sur toute l’étendue du territoire national ». Tel est en substance le message que le colonel Said Hamza, chef d’Etat-Major de l’Armée nationale de développement (AND), a tenu à livrer lors de sa conférence de presse tenue au camp militaire de Kandani ce vendredi 5 janvier, en début de soirée, après avoir donné sa version des faits concernant les derniers événements d’Anjouan.
 
Une semaine après la saisie par la force de gendarmerie d’Anjouan (FGA) [une structure paramilitaire sous contrôle du chef de l’exécutif de l’île], d’un stock d’armement destiné au commandement régional de l’And, le patron de l’armée comorienne lance un ultimatum aux autorités insulaires pour une restitution « immédiate et sans conditions » des armes dérobées, tout en se réservant « le droit absolu de les récupérer à tout moment ».
 
Et le colonel Hamza de déplorer que les forces régulières de l’île, fortes de 400 hommes, puissent se sentir menacées au point de « forcer le coffre d’un véhicule militaire et s’emparer de quelques dizaines d’armes et munitions destinés à équiper la cinquantaine de militaires du détachement régional de l’AND, récemment installé sur l’île ».
 
Pour le chef d’Etat-major, les accusations portées contre l’armée nationale, soupçonnée de préparer un débarquement pour désarmer la GFA et renverser le pouvoir de Mohamed Bacar, sont « ridicules et infondées ».
 
Si le débarquement militaire de septembre 1997 auquel il avait lui-même participé s’était soldé par un échec, sous le régime du président Taki, c’est parce que « l’armée s’est heurtée l’hostilité de la population d’Anjouan à l’époque favorable à la sécession », avec la complicité d’un courant de l’opposition nationale espérant en découdre avec le nouveau régime ». Aujourd’hui le contexte n’est plus le même, explique-t-il.
 
Succédant au colonel Soilihi alias Campagnard depuis le 18 juin 2006, le colonel Hamza entretiendrait avec le président d’Anjouan des relations « très anciennes » qui ne l’ont pas empêché de mettre en garde son ancien frère d’arme, en déclarant ce soir n’avoir de compte à rendre qu’au Chef de l’Etat « pour tout déplacement de troupes ou d’armement à n’importe quel endroit du territoire national ».
 
L’acte commis au port de Mutsamudu le 31 décembre dernier par les autorités de l’île autonome d’Anjouan constitue à ses yeux une « grave violation de la loi », estimant que nul n’a le droit de perquisitionner un territoire militaire, [le véhicule immatriculé AND en fait partie] pour des raisons de « secret défense ».
 
Le conférencier rappelle en outre que depuis presque une décennie l’armée nationale est bannie du sol anjouanais, une situation qui devait prendre fin avec le parachèvement du processus de réconciliation nationale. Chargé dès sa nomination de cette délicate mission, le chef d’état-major se félicite que le président de l’Union ait pu dès le 23 juin installer officiellement le commandement régional, et nommé Ahmed Salim, le chef d’escadron ».
 
L’Armée nationale compte à ce jour 56 militaires opérationnels dans l’île, dont 19 du Groupe de sécurité des hautes personnalités (GHSP), et 18 du commandement régional, précise-t-il, avec en perspective « le recrutement d’une centaine d’hommes supplémentaires ».
 
Le colonel Hamza a par ailleurs récusé l’authenticité d’une « vraie fausse » note confidentielle attribuée à l’Etat-major, et selon laquelle il aurait donné l’ordre au commandement régional de Ngazidja « de neutraliser par tous les moyens les autorités de l’île ». Si une enquête est en cours, le patron de l’armée se défend en accusant les instigateurs de ce « faux document » qui circule à Moroni depuis quelques jours, de porter « atteinte à l’autorité militaire et à la sûreté de l’Etat ».
 
Quant à l’arrêté du 18 décembre pris par le ministre de l’intérieur d’Anjouan, interdisant aux compagnies aériennes et maritimes de transporter des militaires à destination d’Anjouan, il s’agit d’un « affront inadmissible contre l’autorité de l’Etat ».
 
Tout en reconnaissant que la situation restait encore tendue à Anjouan, le colonel Hamza s’est gardé de dévoiler ses intentions sur les voies et moyens de sortir de cette impasse, trois semaines après l’échec des négociations entre l’Union et les Iles sur le transfert des forces de sécurité intérieure. Reste à savoir si la récente médiation initiée par la communauté internationale, sous les auspices de l’Union africaine, pourra aider à renouer le fil du dialogue.  
 
A. Amir Bobah
050107/aab/hzkpresse/21h00
 
 
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

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3 janvier 2007 3 03 /01 /janvier /2007 17:20
Comores / Politique & institutions
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>Mutsamudu, mardi 2 janvier 2007 (HZK-Presse) - Un équipement militaire constitué d'armes, de minutions et d'uniformes, chargé dans une voiture immatriculée AND 49 EM et embarquée dans le navire Shissiwani II, en provenance de Moroni a été saisi dimanche 31 décembre 2006 au port de Mutsamudu par la brigade du Port, constituée essentiellement d'éléments de la force de gendarmerie d'Anjouan (FGA). Elles ont été filmées et montrées aux téléspectateurs de la Télé Anjouan, dimanche soir vers 22 heures, heures locales (+3 GMT). 

Cette saisie est intervenue, moins de 24 heures après l'inauguration officielle du bureau régional du commandement de l'AND à Anjouan. 

Selon le capitaine Dossar, Commandant du groupement de sécurité des hautes personnalités (GSHP), interrogé par HZK-Presse le lundi matin, « l'AND est officiellement installée à Anjouan, une partie du territoire national et elle a le droit de disposer des armes partout où elle est appelée à remplir sa mission. » 

« La FGA doit restituer ces armes sans délais ni condition », a-t-il ajouté avant de confier à HZK-Presse que selon le colonel Abdou Bacar, chef du cabinet militaire à la présidence de l'île autonome d'Anjouan qui fait office d'état major de la force de gendarmerie d'Anjouan (FGA), « l'armement saisi au port de Mutsamudu n'est pas justifié. » 

Interrogé par HZK-Presse, le chef d'Etat major de l'armée nationale de développement (AND) le colonel Said Hamza, a qualifié « cet acte d'inadmissible et d'intolérable. » 

« Nous avons rendu compte à nos supérieurs hiérarchiques et nous attendons des ordres », a-t-il ajouté, sans autre commentaire. 

Cet acte vient de faire monter d'un cran la tension qui règne déjà entre la FGA et l'AND, et la frustration est « lisible » sur les visages de cette dernière dont certains sous couvert de l'anonymat se disent « humiliés » et voudraient aller récupérer « leurs armes. » 

Suite à cet incident, le Chef de l'Etat, Monsieur Ahmed Abdallah Mohamed Sambi s'est adressé à la nation depuis Mustamudu ce lundi soir, avant de regagner Moroni mardi après-midi, a appris HZK-Presse, de sources proches de la présidence de l'Union.
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Hamid Ahmed
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>020107/ha/hzkpresse/15h00
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28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 00:10
Mutsamudu, mardi 26 décembre 2006 (HZK-Presse) –

C’est dans un stade archi comble de Missiri, situé au centre ville de Mutsamudu, chef lieu de l’île autonome d’Anjouan, que le président de l’Union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi s’est exprimé ce lundi 25 décembre, en début d’après midi pour annoncer la décision qu’il a déjà prise, demandant à la communauté internationale et les pays amis des Comores de « soutenir le gouvernement comorien pour désarmer le régime de Mohamed Bacar, président de l’île autonome d’Anjouan. »
 
Selon le chef de l’Etat, les autorités de l’île d’Anjouan sont devenues un obstacle et un frein à toute initiative de développement de l’île autonome d’Anjouan.
 
Devant les milliers d’Anjouanais qui sont venus l’écouter, le président Sambi a déclaré qu’à compter de ce jour « Mohamed Bacar est seul responsable de tout acte qui engendrerait l’usage d’armes et des conséquences qui en découleront. »
 
Aux éléments de la Force de gendarmerie d’Anjouan (FGA), Monsieur Sambi leur a demandé de regagner les casernes et de rester loyaux et respectueux, car dit-il, conformément à la constitution de l’Union, il est le chef des forces armées.
 
Quant aux habitants d’Anjouan, le chef de l’Etat leur a juré qu’il ne « quittera Anjouan sans avoir investi de leurs fonctions les responsables de la sécurité portuaire et aéroportuaire », des responsables qu’il va lui-même nommer, étant le garant des frontières du pays, précise-t-il en ajoutant qu’Anjouan fait partie du territoire des Comores où l’autorité de l’union doit s’exercer pleinement comme dans les autres îles.
 
En cas de résistance de la part des autorités locales, « je demanderai votre concours » a conclu le président Sambi.
 
Les autorités de l’île ont vivement réagi trois heures après ces déclarations du chef de l’Etat par la voix du ministre de la justice d’Anjouan, Monsieur Mohamed Abdallah, assurant l’intérim de son collègue de l’intérieur Djaffar Salim Allaoui actuellement en France.
 
« Je tiens à rappeler à son Excellence le président de l’Union et à la population de se référer au communiqué de la communauté internationale actuellement résidant à Moroni faisant appel aux autorités des Comores au respect scrupuleux des accords de Fomboni et de Beit Salam et au respect des lois de la République », a déclaré Monsieur Mohamed Abdallah, intervenant en direct de la Radio Télé Anjouan (RTA) dans son édition de 20 heures, heures locales.
 
A notre grande surprise, on dirait que son Excellence le président Sambi ignore ces accords sus référencés, c’est vraiment regrettable et j’ose le dire fort que c’est regrettable, a-t-il ajouté.
 
A titre de rappel, poursuit le ministre Abdallah, en citant les accords de Fomboni : « au niveau des îles, les structures en place dans les îles continueront d’exercer leurs fonctions jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions » et de conclure que « ces mêmes dispositions font l’objet de l’article 60 de la constitution d’Anjouan. »
 
Devant cette tension persistante, difficile de dire si ce climat peut accoucher d’une solution dans la douceur.
 
Comme pour appeler à l’apaisement et à la retenue et écarter toute hypothèse de renversement d’un quelconque président d’une île par la force, comme on pouvait l’entendre dans la foule, le président Sambi a demandé à la population d’attendre les élections pour agir et s’exprimer démocratiquement.
 
Source : Hamid Ahmed –
261206/ha/hzkpresse/12h00
 
 
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28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 00:07
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)  
Comores / Politique & institutions 
   
 
 Moroni, lundi 25 décembre 2006 (HZK-Presse) :
 
Quelques trois cents anjouanais résidant à Ngazidja sont descendus ce lundi dans la rue pour condamner l’attitude du chef de l’exécutif de l’île autonome d’Anjouan, suite à sa récente décision d’interdire l’arrivée et l’installation dans l’île d’un détachement de l’armée nationale de développement(AND). Un refus qui a provoqué une brusque réaction populaire [manifestation à Mutsamudu, meeting à Morontsy, lire nos précédentes dépêches].
 
A l’initiative de la Coordination des anjouanais pour le développement des Comores (Cadc), la manifestation de ce matin à Moroni avait pour objectif, selon son secrétaire général, de « sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur les dérives séparatistes du pouvoir du président Mohamed Bacar ».
 
Parmi les manifestants, on notait la présence de nombreux cadres de l’administration, qui défilaient derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire « Anjouan n’est pas une île Milk de Mohamed Bacar » [« milk » est une traduction littérale d’autonomie, ndlr] ou encore « Le séparatisme est une honte : combattons le ».
 
Plus excités, un groupe de jeunes à l’arrière de la marche pacifique scandait des slogans hostiles appelant au départ du président Bacar, au cri de « Nalawé ! » (Dehors).
 
S’adressant à la foule, le secrétaire général de la Cadc a déclaré leur « détermination à défendre l’unité nationale », et demandé les plus hautes autorités du pays de prendre « toutes les dispositions nécessaires pour désarmer le pouvoir de Mohamed Bacar » qui, à ses yeux, constitue « une grave menace qui ne peut laisser personne indifférent ».
 
Et Farid Aboubacar de prendre clairement position en faveur de l’actuel président de l’Union, Ahmed Abdallah Sambi, dont l’arrivée au pouvoir serait « une opportunité pour enterrer définitivement le séparatisme incarné par le colonel Bacar », explique-t-il.
 
D’autres orateurs ont pris la parole pour dénoncer les « pratiques anti-démocratiques » instaurées à Anjouan par le régime « corrompu » du colonel Mohamed Bacar. L’on reproche au chef de l’exécutif d’Anjouan de continuer à souffler le chaud et le froid en défiant toute présence du gouvernement central dans l’île.
 
Interrogée par HZK-Presse, Mme Karida Dia a justifié sa participation à la marche par le besoin de prouver son « engagement à défendre le droit de tous les anjouanais à vivre dans la liberté et la démocratie, et contre la répression exercée contre le peuple ».
 
Ces réactions hostiles semblent traduire un certain sentiment de peur à l’approche des élections présidentielles des îles (prévues en avril 2007), auxquelles Mohamed Bacar pourrait se représenter pour un second mandat de cinq ans.
 
Les partisans de ce dernier accusent le président de l’Union de vouloir déstabiliser la coalition « mdjidjengo » [regroupant les trois présidents des îles autonomes] en refusant de transférer aux îles leurs compétences, notamment les forces de sécurité intérieure, dont le décret portant modalités de mise en place butte sur le type d’armement.
 
El-Had Said Omar
251206/eso/hzkpresse/14h00

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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 22:40
Comores / Politique & institution
 
Mutsamudu, mardi 19 décembre 2006 (HZK-Presse)
 
Les autorités de l’île autonome d’Anjouan ont renforcé la sécurité à l’aéroport de Ouani depuis hier lundi dans la matinée, et refusent l’atterrissage de tout avion qui transporterait des éléments de l’armée nationale de développement (AND) dont un détachement devrait arriver dans l’île ce lundi afin de participer à la cérémonie d’ouverture officielle et inaugurale du bureau du commandement régional, prévue en principe pour le vendredi 22 décembre 2006 prochain.
 
Une trentaine de soldats de l’AND devrait arriver lundi matin dans l’île à bord du vol régulier de la compagnie Comores Aviation en provenance de Moroni, a confirmé M. Anissi Chamsidine, coordonnateur de l’action du gouvernement de l’Union dans l’île.
 
En présence du ministre de l’intérieur de l’île d’Anjouan M. Djaffar Salim Allaoui, des éléments des forces de la gendarmerie d’Anjouan (FGA) munis de kalachnikovs et d’autres armes de guerre ont pris position autour et à l’intérieur de l’aéroport, a constaté HZK-Presse.
 
Interrogé par HZK-Presse sur les raisons de la présence massive et inhabituelle de la FGA à l’aéroport, le lieutenant Absoir surnommé Lafolle, chef de la sécurité du président de l’île autonome d’Anjouan Mohamed Bacar a affirmé qu’ils sont là car « ils disposent des informations selon lesquelles les autorités de l’Union veulent faire débarquer des soldats pour désarmer par la force la FGA. »
 
« Nous nous battrons, s’ils débarquent, il ne faut pas qu’ils nous intimident puisque nous sommes des militaires comme eux », a-t-il dit.
 
Sans parler de tentative de débarquement, le ministre de l’intérieur de l’île, M. Djaffar Salim Allaoui [qui avait précipitamment quitté Moroni samedi alors la commission d’accompagnement du transfert des compétences dont il est membre n’avait pas encore restitué au chef de l’Etat ses derniers travaux], a expliqué que « c’est pour des raisons d’équilibre de la terreur » qu’ils  sont là.
 
Interrogé par HZK-Presse sur ces rumeurs de débarquement, le coordonnateur de l’action du gouvernement de l’Union à Anjouan M. Anissi Chamsidine a rejeté toute hypothèse « d’intervention de l’Union par la force à Anjouan » et a dit « regretter que les autorités de l’île se soient comportées de cette façon, sur un processus (de déploiement de l’AND : ndlr) qui a déjà commencé et qui doit se poursuivre. »
 
Selon toujours M. Anissi, « les autorités d’Anjouan sont capables de monter de toute pièce un tel scénario pour arrêter des gens car ils sont des spécialistes en la matière. »
 
Le représentant de l’Union à Anjouan estime que cette démonstration des autorités locales est bien un des éléments qui prouvent que « le président Sambi a bien raison de ne pas accepter que les forces de sécurité intérieure des îles disposent d’un armement de guerre. »
 
Malgré ce climat de tension, le trafic aérien entre Anjouan et les autres îles du pays n’a pas connu de perturbation, même si la présence visible des armes à l’aéroport a fait plus de peur que de mal aux passagers et à leurs accompagnateurs.
 
Hamid Ahmed
 
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
191206/ha/hzkpresse/10h00
 
 
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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 23:58
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Comores / Politique & institutions 
 
 
Moroni, lundi 18 décembre 2006 (HZK-Presse) –
 
Les autorités de l'île autonome d'Anjouan ont interdit l'atterrissage de tout appareil en provenance de Moroni qui transporterait des militaires sans qu'une « demande écrite » leur soit préalablement adressée par le gouvernement de l'Union.
 
Un appareil de la compagnie Comores Aviation qui devait acheminer ce lundi matin à Anjouan un groupe d'officiers et soldats de l'Armée nationale de développement (AND), a du être annulé in extremis, suite à une information faisant état d'un déploiement des forces de sécurité anjouanaises sur l'aéroport de Ouani, pour empêcher l'arrivée dans l'île de ces éléments de l'And.
 
Selon des sources concordantes, c'est le ministre de l'intérieur de l'île, Yahaya Djaffar Salim, qui se serait rendu lui-même à l'aéroport de Ouani pour demander aux éléments de la Garde de sécurité des hautes personnalités (GSHP), relevant de l'And, et venus accueillir le groupe de militaires en provenance de Moroni, de déguerpir pour éviter tout affrontement.
 
Un passager présent à l'aéroport, contacté vers 14 heures par téléphone, a affirmé à HZK-Presse « que plusieurs militaires en armes de combat étaient encore stationnés sur la piste d'atterrissage et à différents coins de l'aéroport ».
 
Contacté dans la journée, le Coordonnateur de l'Union dans l'île, a déclaré au correspondant de HZK-Presse que ce contingent de 30 militaires de l'And était prévue de longue date dans le cadre de l'inauguration vendredi prochain d'un bâtiment affecté à l'armée nationale.
 
Un démenti apporté à une certaine rumeur qui circulait à propos d'un supposé « débarquement militaire » venant de Moroni.
 
Aucun signe de tension à Mutsamudu n'était observé en fin d'après-midi, même si la veille une patrouille des forces de gendarmerie d'Anjouan a sillonné la ville.
 
El-Had Said Omar
 
181206/eso/hzkpresse/17h00  

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