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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

23 février 2007 5 23 /02 /février /2007 00:22
 
 
Ibrahim-Ali.jpg21/02/1995-21/02/2007. Cela fait déjà 12 ans que Ibrahim Ali est mort, il avait 17 ans et aimait la musique.
 
Il a eu, cette nuit là, dans les environs de 22 heures 30, la
malchance de croiser sur son chemin des racistes, des lâches….des colleurs d’affiches du Front National (FN), le parti de Jean Marie LE PEN, armés de pistolets de gros calibre. La France était en pleine effervescence électorale comme c’est le cas actuellement !
 
Curieusement, aucun média national n’a fait allusion à cette commémoration. Pourtant, il le fallait car la mort de Ibrahim Ali survenue le 21 février 1995 à MARSEILLE traduit la honte de la république et illustre la montée du racisme ainsi que l’intolérance d’une minorité de français
 
Ibrahim Ali était un jeune français de filiation et de naissance
même s’il était noir.
Ibrahim Ali était un jeune français de filiation et de naissance même s'il était issu de parents originaires des Comores. Il était fier de
l’être et était très attaché à SA Marseille.
Ibrahim Ali est mort d’une mort terrible, exécrable et gratuite.
 
Cette nuit là, souvenons-nous bien, après la fin de leur répétition musicale, Ibrahim Ali et deux de ses amis du groupe B. Vice courraient pour ne pas rater le dernier bus. Hélas ! Des colleurs du
FN étaient là. Ils lui ont tiré une balle dans le dos. Quelques minutes après, il s’est écroulé et ne s’est plus relevé.
 
Le motif de cet assassinat n’est autre que sa couleur de peau. Il s’agit en fait d’une mort au faciès ; d’un reniement de la différence entre les citoyens français au sein de la république.
 
 Le racisme, l’intolérance et la haine ont tué ce jour là un jeune qui n’avait pour défense que ses bras ouverts à la vie. Quel gâchis et quelle honte ! Comment peut-on concevoir que des français, même s'ils sont extrémistes, se soient permis d’ôter la vie à un jeune français de 17 ans pour l’unique raison qu’il était noir ?
 
Pensons à ce jeune; n’oublions pas Ibrahim Ali pour pouvoir lutter avec force contre la montée du racisme.
 
Sur l’avenue des AYGALADES dans le 15ème arrondissement, à MARSEILLE où il est lâchement abattu, une plaque commémorative nous le rappelle « ICI EST MORT IBRAHIM ALI A L’ÂGE DE 17 ANS, VICTIME DE L’INTOLERANCE ET DE LA HAINE EN SORTANT D’UNE REPETITION DE THEATRE ET DE MUSIQUE LE 21 FEVRIER 1995.
 
A notre tour, gravons à jamais le même texte sur nos cœurs !
 
Halidi Allaoui
 
 
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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 22:29
Comores / Société
 
Moroni, jeudi 22 février 2007 (HZK-Presse) - Un protocole d'accord dont copie
est parvenue à HZK-Presse a mis fin à la grogne des personnels paramédicaux de l'hôpital El-Maarouf en grève depuis le 6 février. Le bureau du syndicat national des agents de santé (SYNAS) « s'engage à lever la grève » contre le non paiement des arriérés de salaires, précise l'accord qui ajoute : « le comité de direction s'engage à payer un mois d'arriéré tous les trimestres » aux personnels contractuel et
fonctionnaire « à compter du mois d'avril », soulignant un paiement d'un seul coup
si les possibilités le permettent.

Le gouvernement a pris également l'engagement de « payer la subvention de
4 millions fc par mois pour palier aux dépenses d'oxygène de l'Hôpital », promettant
de mettre en place les organes d'administration de l'hôpital, de faire adopter les
statuts particuliers des personnels et de procéder au recrutement des personnels paramédicaux nécessaires.

Dans la foulée, deux arrêtés du vice président Ikililou Dhoinine, chargé de la Santé,
 l'un portant « création et composition du comité de direction de l'Hôpital El-Maarouf
» et l'autre mettant en place « une cellule de crise à la vice-présidence en charge
de la Santé » semblent donner la mesure de la satisfaction des grévistes.
 
Provisoire sans qu'il soit précisé la durée de sa mission, ce comité composé de
quatre personnes siégera « en attendant l'adoption de la loi portant statut, organisation et fonctionnement des CHR (centres hospitaliers régionaux) ». Outre Abdoulbar Youssouf qui avait présidé le premier comité provisoire, la nouvelle équipe comprend le Dr Kassimou Saidi, Issimaëla Msaidié Mohamed et Houmadi Mchindra.

Il appartient au comité, selon les termes d'un des deux arrêtés vice-présidentiels,
de délibérer sur toutes les questions relatives à l'assainissement de la gestion de l'hôpital, de proposer et de prendre toutes les mesures nécessaires à l'amélioration
de la gestion administrative et financière de l'établissement, d'approuver le budget
et en contrôler l'exécution tout en proposant les textes législatifs et réglementaires pour l'amélioration de la gestion d'El-Maarouf.

Le second arrêté, instituant une cellule de crise, se charge de faciliter, « dans le
cadre du suivi des engagements pris [...] la mobilisation des ressources pour
appuyer le centre hospitalier El-Maarouf ». Une mission en quatre points a été définie comprenant entre autres points importants celui de « coordonner la préparation des documents techniques nécessaires à la mobilisation des ressources » et de suggérer
 « une affectation optimale de ces ressources sur les priorités retenues » par
l'accord.

Les membres de la cellule sont le directeur de cabinet du vice-président chargé de
la Santé, celui du ministre des Finances, le fondé de pouvoir au trésor public et une représentante du syndicat des paramédicaux.

Il est à noter que lors d'un récent débat au journal Al-Watwan, la gestion de
l'hôpital par un comité de direction a été sévèrement critiquée par les syndicalistes présents qui ont dénoncé de nombreuses lacunes dans la gestion de l'établissement.

Dans une réaction à ce débat, probablement à paraître dans la prochaine édition
du journal gouvernemental, Chabani Mohamed, un fonctionnaire de l'hôpital, n'a pas ménagé certains de ses collègues, qui, à son avis, seraient plus responsables de
la « descente aux enfers d'El-Maarouf », que le gouvernement.

Etablissement public doté de l'autonomie administrative et financière, le centre hospitalier d'El-maarouf se trouve depuis 2004 au centre du conflit de compétence entre le gouvernement central et l'exécutif de l'île de Ngazidja.

Hassani Ahmed

220207/ha/hzkpresse/10h00
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)


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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 22:27
Comores / Union Européenne
 
Moroni, jeudi 22 février 2007 (HZK-Presse) - La présidence de l'Union européenne actuellement assurée par l'Allemagne a publié un communiqué parvenu à HZK-Presse et dans lequel elle exprime sa préoccupation à propos des « tensions politiques récentes entre l'Union des Comores et les îles autonomes sur l'application des lois relatives au partage de compétences ».
 
Pour Bruxelles ces tensions qui durent depuis la mise en place du nouveau cadre institutionnel « perturbent le fonctionnement de l'état et fragilisent les nouvelles institutions issues du processus de Fomboni ».

Concernant les récentes initiatives tendant à résoudre cette crise, l'Union européenne se dit disposée à s'associer aux autres partenaires de la communauté internationale présente aux Comores « pour aider les autorités de l'union et des îles autonomes à reprendre leurs discussions et à trouver un accord dans le dialogue et le souci de l'unité nationale » indique le communiqué.
 
Tout en se félicitant que le dialogue inter-comorien ait pu reprendre sous les bons offices de la dernière mission de l'Union Africaine, conduite par M. Francisco Madeira, la présidence de l'UE exhorte toutes les parties comoriennes à trouver un compromis sur les questions de partage de compétences, surtout celle touchant aux forces de sécurité intérieure des îles, dans le respect de la constitution et des lois organiques adoptées.

Sur le volet électoral, l'UE réitère son engagement à « contribuer au bon déroulement » des prochaines élections des exécutifs des îles et appelle les autorités comoriennes à s'y préparer en conséquence.

Cette déclaration est soutenue par la Turquie, la Croatie et l'ancienne République yougoslave de Macédoine, pays candidats, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Serbie, pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen, ainsi que l'Ukraine et la République de Moldavie.

220207/eso/hzkpresse/7h00
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 22:18
 
Comores / Politique & institutions
 
 
Moroni, mercredi 21 février 2007 (HZK-Presse)Le processus de transfert des compétences se trouve de nouveau bloqué, faute d’un compromis entre les autorités de l’Union et celles des exécutifs des îles autonomes, qui avaient accepté de retourner à la table de négociation à la demande et sous la pression de la communauté internationale, lors d’une courte cérémonie organisée à Beit-Salam le 26 janvier dernier, en présence de l’envoyé spécial du président de la Commission africaine, Francisco K. Madeira.
 
L’échec de ce troisième round serait encore une fois imputé à l’intransigeance des représentants des entités insulaires sur la question du transfert des « Forces de sécurité des îles » (FSI), et accessoirement sur celle de l’application de la loi relative aux sociétés d’Etat, dont le décret de promulgation a été tout récemment publié.
 
Le constat est fait hier mardi, sur les ondes de la radio nationale, par le chef du bureau de liaison de l’Union africaine, Mourad Taiati, qui assure également la coordination des réunions hebdomadaires des représentants du corps diplomatique et des organismes internationaux en poste à Moroni, sur la crise comorienne.
 
A en croire le diplomate africain, il existerait aujourd’hui « un réel sentiment de lassitude de l’ensemble de la communauté internationale, après tant d’efforts déployés », pour mettre un terme à la crise comorienne, qui trouve son origine dans l’éclatement en août 1997 de la sécession anjouanaise.
 
M. Taiati qui suit le dossier depuis quelques années fait observer que malgré l’arrivée à Moroni d’experts internationaux dépêchés spécialement par l’Union africaine, l’Organisation internationale de la francophonie, les désaccords persistent alors que qu’il a été recommandé aux parties comoriennes de mettre en œuvre les dispositions ayant déjà obtenu un consensus, « en mettant en marge ce qui posait problème ».
 
De retour à Moroni après avoir participé au 24ème sommet France-Afrique de Cannes, le chef de l’Etat, Ahmed Abdallah Sambi devrait prendre de nouvelles initiatives politiques, pour tenter de décrisper un climat sociopolitique tendu, confirme à HZK-Presse une source proche de la présidence.
 
Un réaménagement de son cabinet n’est pas à exclure dans les prochaines heures, ainsi qu’un remaniement du gouvernement, près de neuf mois après son investiture à la magistrature suprême de l’Union des Comores le 26 mai 2006.
 
El-Had Said Omar
210207/eso/hzkpresse/10h00
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20 février 2007 2 20 /02 /février /2007 21:04
 
 
Dans les milieux politiques proches ou se réclamant du « Mdjidjengo » [mouvance autonomiste, ndlr], l’on soupçonne le régime du président de l’Union de vouloir mettre en difficulté les présidents des îles, qui ont tous les trois l’intention de briguer un second mandat.
 
Moroni, mardi 20 février 2007 (HZK-Presse) – Les dix membres de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne prêteront serment que le
28 février prochain, soit 17 jours après leur nomination. La confirmation a été faite
à HZK-Presse par le cabinet de la présidence de la Cour constitutionnelle. Ce qui signifie qu’aucun calendrier officiel des prochaines élections présidentielles des îles ne pourra valablement intervenir qu’après cette date, précise la même source.
 
Mais un autre problème semble surgir, celui des recours introduits à la Cour constitutionnelle contre la nouvelle loi électorale votée le 14 janvier dernier par l’assemblée de l’Union et promulguée par le président de la république. Une loi qui oblige les chefs des exécutifs des îles en exercice à « renoncer à leurs fonctions » quelques jours avant leur acte de dépôt des candidatures.
Cette disposition a soulevé un tollé au sein de l’entourage du colonel Mohamed Bacar au pouvoir à Anjouan et de Mohamed Said Fazul à Mohéli, qui ont fait des recours contre ce texte pour « inconstitutionnalité ». 
Dans les milieux politiques proches ou se réclamant du « Mdjidjengo » [mouvance autonomiste, ndlr], l’on soupçonne le régime du président de l’Union de vouloir mettre en difficulté les présidents des îles, qui ont tous les trois l’intention de briguer un second mandat.
 
Ce texte pourtant été voté à l’unanimité des élus, y compris ceux du Mdjidjengo, aurait été motivé par le souci préventif d’empêcher toute utilisation abusive de l’appareil administratif à des fins électorales, expliquait le député Mohamed Maarouf, membre de la commission des lois.
Le président Mzé Abdou Soulé Elbak de Ngazidja ne s’est pas associé aux recours
de ses homologues d’Anjouan et de Mwali, même si son cabinet tente d’organiser la bataille sur un autre terrain plus politique que juridique, à travers la mobilisation des notables autour de la question du transfert des compétences.
Le deuxième recours des autorités anjouanaises demande « la suspension » de l’application de la loi litigieuse en attendant que la Cour statue définitivement sur l’affaire. Une source proche de la haute juridiction confirme à HZK-Presse que la première audience consacrée à ces requêtes se tiendra dans le courant de la première semaine de mars, un délai jugé raisonnable pour l’instruction de ce genre de dossiers, assure-t-on.
Une des trois requêtes adressées aux sept juges constitutionnels émane du secrétaire général du gouvernement d’Anjouan, Abdérémane Allaoui, invoquant « une atteinte à l’autonomie des îles ».
Du coté du pouvoir de l’Union, on réfute ces « allégations qui n’ont pour seul motif que de retarder le processus électoral », déclare le secrétaire général du gouvernement de l’Union, M. Mohamed Bacar Dossar. « Tout le dispositif est en place » soutient ce dernier, pour que le scrutin puisse se tenir dans le respect des textes.
 
Le pouvoir du président Bacar conteste aussi les nouvelles dispositions de la loi électorale relatives à la durée de la période de résidence sur le territoire national, qui serait réduite à 6 mois au lieu des 18 mois fixée par la constitution de l’île autonome d’Anjouan, pour la recevabilité des candidatures.      

Par ailleurs il est reproché au ministre de la justice de l’Union en charge des élections, de mettre les autres institutions sur le fait accompli, en procédant à « des nominations non concertées », déplore le directeur de cabinet du président de l’île de Ngazidja. M. Jean Youssouf cite les cas des arrêtés ministériels, dont celui portant nomination des membres des trois secrétariats insulaires administratifs permanents.
 
Les noms des représentants des exécutifs des îles au sein de la Commission électorale nationale ont été communiqués par les institutions intéressées, fait observer à HZK-Presse le secrétaire général du gouvernement de l’Union. La problématique soulevée tient à un conflit d’interprétation de la primauté entre une loi de l’Union et les lois fondamentales des entités insulaires, constate un membre
de la haute juridiction qui a requis l’anonymat.  
Source : El-Had Said Omar
- 90207/eso/hzkpresse/11h00 
 
 
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20 février 2007 2 20 /02 /février /2007 20:55
Comores / Société
Fomboni, lundi 19 février 2007 (HZK-Presse) Le vendredi 17 février à l’Alliance Franco- comorienne de Mohéli s’est déroulée l’exposition du livre intitulé : « Le Droit comorien », dont l’auteur est le juriste Abdou Djabir, qui est président du tout
nouveau parti mohélien « MSADA ». Plus d’une centaine de personnes ont assisté à
la conférence donnée par Docteur Djabir, notamment les autorités judiciaires de l’île, des chefs religieux, des responsables d’ONG du développement, des professeurs et
une forte présence des femmes.
 
L’auteur de ce livre dit avoir mis sept ans pour le sortir, dont cinq ans de recherche
et deux ans pour son élaboration et sa rédaction. Dans son ouvrage Abdou Djabir
parle du droit traditionnel comorien mais pas du droit étatique.
 
A travers ses propos, le futur candidat à la présidentielle de l’île a expliqué que le
droit traditionnel comorien existe même s’il n’est pas encore transcrit.
Par conséquent ce droit se trouve « éparpillé et plus ou moins appliqué » fait-il observer.
 
Le droit traditionnel comorien a deux sources bien précises, l’Islam inspiré du saint coran et la sunna (ensemble de faits rapportés du vivant du prophète) d’une part,
et les coutumes de l’autre.
 
Le droit appliqué aux Comores est le « Minihadj Altoilibin », un document rédigé par
 un sunnite appelé Anawawi depuis le 13ème siècle et à partir duquel l’on a élaboré
aux Comores le nouveau code de la famille adopté par l’assemblée nationale en 2004.
 
Un texte jugé trop inspiré de ce Minihadj, dont certaines dispositions ne sont pas explicites, notamment sur la polygamie et les enfants nés hors mariage, soutient le conférencier.
 
« Ces deux sources de droit se marient très bien », reconnaît-il, mais il y a encore certaines coutumes préislamiques qui, suivant l’évolution et la modernisation de nos sociétés, devront être maintenues ou abandonnées, notamment le « Goungou » [une sanction collective destinée à punir les contrevenants, en les dénonçant sur la voie publique par des chants], dont l’efficacité reste encore actuellement discutable.
 
Pour finir le Dr Djabir a cité brièvement les bases du droit traditionnel comorien
traitées dans son livre notammentle code de la famille,le domaine du mariage, le droit de la femme, la question de majorité.
 
La conférence s’est achevée après l’intervention de certains hommes de loi qui ont
tenu à porter plus d’éclaircissement sur quelques aspects soulevés par l’ouvrage.
 
Pourrons-nous dire maintenant qu’il existe un document de référence du droit traditionnel comorien ? La réponse viendra sans doute de la pratique et des débats
que ne manquera pas de soulever ce livre venu enrichir l’œuvre des intellectuels comoriens. 
 
Ancien militant du Front démocratique, Abdou Djabir avait fait la prison en 1985 sous le régime du président Ahmed Abdallah, accusé avec ses co-geôliers d’atteinte à la
sûreté de l’Etat. Il exerce actuellement à Mayotte dans l’enseignement.
 
Habib Nomane
190207/hn/hzkpresse/7h00
 Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 22:26
 
Les affrontements qui ont opposé hier les militaires de Mohamed Bacar à la population de Domoni ont fait un civil tué, un militaire FGA blessé par balle et
3 civils  blessés
 
Depuis le vendredi dernier un couvre feu est imposé par le Ministre insulaire
de l’intérieur de 20 heures 30 à 06 heures dans la ville de Domoni.
 
Pour vous permettre de mieux appréhender la gravité de la situation, nous
vous proposons le message ci-dessous d’un témoin oculaire diffusé sur
HABARI le samedi 17 février 2007. 
 
SANS COMMENTAIRES !!!
 
From: kougnaka
 To: habari@yahoogroupes.fr
 Sent: Saturday, February 17, 2007 11:29 AM
 Subject: [Habari] Evenements dramatiques à Anjouan. La dictature de Bacar
continue de tuer! ! !
 
 Un message d'Anjouan qui relate les événements de Domoni le mardi dernier.
Mohamed Bacar continue de tuer ! Lire la suite.
 
 Bonsoir,
 
 la journée à Domoni a été très dure vers la fin de celle-ci. Après les événements de mardi passé qui se sont soldés par la cassure de la main gauche d'un militaire par un civil armé de coupe coupe, l'escadron des forces de la gendarmerie a attaqué
la ville de Domoni vers 16h00.
 
 A ce moment là avec des amis et autres personnes (hommes et femmes) nous étions à Domoni pour participer à un mariage d'un de nos amis qui célébrait le mariage de sa
fille.
 
Nous avons croisé les militaires qui rentraient vers la ville armés jusqu'au dent. Nous étions obligés de presser les pas car la situation ne nous semblait pas meilleure. Les militaires avançaient à pas lent tout en dégageant la route jonchée de pierre et
 de barricades. A la sortie de la ville nous avons entendu en effet les armes qui parlaient. Cela a continué entre 18h et 20h durement d'après les dernières personnes qui ont quitté la ville de Domoni.
 
Alors le bilan :
 - un civil tué
 - un militaire FGA blessé par balle connu sous le nom de Pelé (Capitaine de l'équipe Citadelle) au CHR de Hombo par qui ????
 - 3 civils autres blessés dont une demoiselle au CHR de Hombo.
 
 La situation nous l'avons vu très tendue à Domoni. Pour la petite histoire, les
hommes et les femmes qui assistaient au mariage cet après-midi ont été contraints
de marcher sur des dizaines de km passant sur des raccourcis non goudronnés, avant et après la manifestation pour cause de barricades à l'entrée de Domoni et dans
la ville. Actuellement l'armée a investi la ville de Domoni avec plusieurs militaires.
 
 Au départ de cette situation suite au refus des habitants de ne pas accepter les compteurs prépayés de l'EDA (Electricité d'Anjouan).
 
 Des dires parlent de la confiscation de la radio Swauti Riyadhui qui appelait les habitants à combattre les militaires considérés comme envahisseurs. Le micro de la mosquée de vendredi appelait aussi les habitants à ne pas se laisser faire. Nous sommes partis en laissant une tension au sein de la population.
 
Les militaires cherchent aussi TCHOUKOUNI qui est l'auteur du coupe- coupe au militaire, garde rapproché du Président BACAR.
 
A suivre cette situation qui, à l'heure actuelle pas de dénouement en vue...
 
Amicalement.
 
 N.B. Dernière nouvelle : le ministre de l'intérieur a sorti un arrêté
 instaurant un couvre-feu de 3 jours entre 20h30 et 06h du matin dans
 la ville de Domoni à compter de cette nuit de vendredi.

 
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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 19:55
 
Suite à l’article de l'Agence HZK-PRESSE intitulé « PRESIDENTIELLES DES EXECUTIFS DES ILES : LA COMMISSION NATIONALE EST MISE EN PLACE » que nous avons publié le vendredi dernier Vous trouverez ci-dessous la liste des membres de la commission électorale nationale nommés par Décret présidentiel de l’Union en date du 12 février 2007:
 
 M. Ali Said Mdahoma,
M. Mohamed Kassim Zahahe,
Mme Assiat Zoubert,
Mme  Zainata Mlindé,
Mme Salim Mohamed Soilihi,
M.Mahamoud Salim Hafi,
M.Mohadji Issa,
M.Idrissa Said Ben Ahamada,
Mme Cheikh Ahmed Amina,
M.Cheik Salim Said Attoumane.
 
Il a été aussi mis en place par arrêté du ministre chargée de la fonction publique, un secrétariat national administratif permanant dont ci-dessous les noms des 4 personnes chargée de son  animation :
 
M. Saindou Djazila, coordinateur national, 
M. Ali Mouhibaca, chargé de la logistique,
Mme Ahmed Zainaba, membre,
M. Ali Abdou Halidi ,membre
 
Un autre arrêté du même ministre a confirmé les membres des secrétariats insulaires administratifs permanant.
 
Pour l'île de Ngazidja,
 
Ali Said Madi(Union),
Abdou madi (gouvernement de l'île)
 
Pour Anjouan,
 
M. Soulaimana Combo (Union)
M. Abdou anli(gouvernement de l'île)
 
Pour Mohéli,
 
M. Haidar ben youssoufa (Union),
M. Boina Madi (gouvernement de l'île)
 
 
 
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16 février 2007 5 16 /02 /février /2007 23:09
Moroni, jeudi 15 février 2007 (HZK-Presse) – Les dix membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sont désormais connus, suite à leur nomination par décret publié lundi par la présidence de la république. Une décision qui intervient quelques jours après promulgation d’une nouvelle loi électorale, adoptée le 15 janvier dernier par le parlement, et dont certaines dispositions sont contestées par deux des trois présidents en exercice des exécutifs insulaires [colonel Mohamed Bacar d’Anjouan et Mohamed Said Fazul de Mwali].
Ces derniers, qui prétendent se représenter à leur propre succession, ont attaqué la loi rectificative auprès de la Cour constitutionnelle pour « inconstitutionnalité ». Une démarche suivie également par l’assemblée de l’île de Ngazidja, au motif que les lois régissant les élections insulaires et locales relèvent du domaine des compétences des assemblées des îles autonomes.
Quant au chef de l’exécutif de l’île, Mzé Abdou Soulé Elbak, il a déclaré son intention de se conformer sans condition au nouveau texte portant modification de la loi électorale du 16 octobre 2005, notamment la nouvelle disposition obligeant les présidents en exercice à renoncer à leurs fonctions s’ils ont l’intention de briguer un nouveau mandat.
Selon l’article 123 de l’ancien code électoral, le décret qui convoque le corps électoral est pris par le président de l’île, fixe les dates du scrutin, le délai du dépôt des candidatures qui ne peut dépasser 10 jours à compter de sa date de publication ainsi que la durée de la campagne électorale (entre 20 et 30 jours après dépôt des candidatures). Il s’agit d’une élection au suffrage universel direct à deux tours.
 
Dans un souci d’harmonisation et pour éviter que les élections se tiennent à des dates différentes d’une île à l’autre, le législateur a dévolu au président de l’Union la responsabilité de convoquer le collège électoral sur l’ensemble des trois îles autonomes, 90 jours avant la date du scrutin. Il exige aussi le dépôt des candidatures entre 5 et 10 jours après convocation des électeurs et étale la campagne sur une période limitée entre 30 et 40 jours.

Concernant les organes en charge des élections, la nouvelle loi a remplacé l’ancienne CNEC (Commission nationale des élections aux Comores) par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) dont la composition est réduite de 13 à 10 membres issus de l’administration et de la société civile.
A l’échelle des îles les CIEC (Commissions insulaires des élections aux Comores) sont remplacées par des CEI (Commissions électorales insulaires) avec 7 membres, qui sont soumis à l’obligation de prêter serment, contrairement aux précédentes.

L’autre modification importante apportée à l’ancien code électoral, réside dans le régime des incompatibilités, avec l’obligation faite à une certaine catégorie de hauts fonctionnaires et commis de l’Etat, tels que les magistrats et les militaires en exercice, de « renoncer à leurs fonctions 5 ans avant la tenue du scrutin ».

Cette durée de renonciation est réduite à 3 ans pour les trésoriers payeurs généraux, les directeurs de société d’Etats et autres hauts responsables, dans un souci de garantir l’équité et la transparence de l’élection.

Pour les membres de gouvernement, députés et présidents des îles en exerce, la nouvelle loi votée par l’assemblée nationale exige leur démission avant le dépôt de leur candidature.

La requête déposée par les présidents des îles et l’assemblée de Ngazidja sera la première du genre en matière de conflit de compétence et d’interprétation des lois dans le domaine électoral, à être examinée par la Cour constitutionnelle qui devra alors se prononcer sur la primauté entre une loi de l’assemblée nationale et celles votées par les chambres insulaires, ainsi que la conformité des constitutions des îles par rapport à la loi fondamentale de l’Union. La Cour n’a été mise en place qu’en juin 2004, soit deux ans après les référendums constitutionnels de 2001 et 2002.

Les membres de la CENI sont tenus à l’obligation de prêter serment auprès de la Cour constitutionnelle avant d’entrer en fonction. Selon le ministre de la justice en charge des élections, « le processus est en cours et tout sera mis en œuvre pour qu’au mois de juin au plus tard nous ayons des présidents des îles démocratiquement élus ». Ce qui suppose qu’un calendrier électoral soit définitivement arrêté et rendu public avant la fin février.   
 
El-Had Said Omar
Source: Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
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16 février 2007 5 16 /02 /février /2007 22:55
Comores : Politique & instituions

 
Moroni, mercredi 14 février 2007 (HZK-Presse) - Juste avant de s'envoler pour Cannes où il participera au 24ème sommet France-Afrique, le président de la république a enfin promulgué la loi cadre portant réglementation générale des sociétés à capitaux publics et des établissements publics, une loi votée en 2005 et dont la mise en oeuvre continue encore à opposer gouvernement central et îles autonomes.
 
Mais cette promulgation n'est pas suffisante, déclare le directeur de cabinet de la présidence de l'île autonome de Ngazidja, qui estime que « le chef de l'Etat devait dans la foulée prendre le décret d'application de cette loi, en mettant en place les conseils d'administration des différentes entreprises publiques ».

Pourtant les noms des membres représentants des trois exécutifs des îles ont été transmis à la présidence de l'Union depuis novembre dernier, confiait ce matin à HZK-Presse, Jean Youssouf.
 
Le cabinet de la présidence de l'Union a indiqué pour sa part que la liste était encore incomplète. Or la signature de ce décret tant attendu devrait permettre la mise en application effective de la loi, avec la nomination par les conseils d'administration des directeurs nationaux (choisis par le président de l'Union) et des directeurs généraux des succursales insulaires (choisis par les chefs des exécutifs des îles).

La polémique qu'a suscitée la loi sur les sociétés d'Etat depuis plus de deux ans avait donné lieu à des recours auprès de la Cour constitutionnelle, dont les deux jugements rendus « ne laissent au président de la République aucune autre alternative que celle de promulguer ladite loi », déclarait à ce propos le président de l'Assemblée nationale, lors de son discours de clôture de la dernière session parlementaire, plaidant ainsi en faveur du respect des arrêts des juges constitutionnels, et l'application de la loi, à commencer par la mise en place des conseils d'administration, disait Said Dhoifir Bounou.
 
La loi sur les sociétés d'Etat tient compte de la réglementation applicable dans l'espace OHADA (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) dont les Comores sont membres à part entière.

C'est le cas notamment en matière de désignation des directeurs généraux par les seuls conseils d'administration, afin d'éviter l'intrusion des pouvoirs publics dans la gestion des entreprises et garantir leur autonomie.

La présence de deux représentants de l'assemblée nationale au sein des conseils d'administration avait été contestée, par certains exécutifs estimant que le parlement ne pouvaient être à la fois juge et partie dans le domaine de la gestion des société d'Etat.

La loi n°05-010/AU sera donc appliquée en l'état et sans modification comme l'a décidé la Cour constitutionnelle.

Actuellement l'on dénombre une demi-douzaine d'entreprise à capitaux publics, dont les plus importantes sont la Société comorienne des Hydrocarbures (SCH), la Société nationale des Télécommunications (Comores Télécom), l'Office national d'importation et de commercialisation du riz (ONICOR) et la société d'eau et d'électricité (Ma-Mwe).

Seules les deux premières sont considérées comme les plus rentables financièrement, avec chacune un chiffre d'affaires qui dépasse les 12 milliards Francs comoriens par an, et l'équivalent de près de 5 milliards fc de contribution cumulée au budget de l'Etat.

La SCH est gérée depuis juillet 2006 par une commission provisoire ainsi que la Ma-Mwe et l'établissement hospitalier El-Maarouf.

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
El-Had Said Omar
140207/eso/hzkpresse/6h30

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