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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

11 mars 2007 7 11 /03 /mars /2007 09:25
Présidentielles des îles autonomes :
 
LA COUR CONSTITUTIONNELLE ANNULE L’ARTICLE 4 DE LA LOI ELECTORALE
 
Les Présidents des Iles autonomes en fonction pourront briguer un second mandat à la tête des exécutions insulaires sans être obligés de démissionner 90 jours avant le scrutin.
 
C’est la décision prise le mercredi 07 mars dernier par la Cour Constitutionnelle en annulant purement et simplement l’article 4 du Code électorale lequel obligeait certaines personnalités notamment les Présidents des îles autonomes, à « renoncer à leurs fonctions » avant de faire acte de candidature.
 
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8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 00:24
LE 08 MARS : JOURNEE INTERNATIONALE DE LA   FEMME
 
Aujourd’hui, le 08 mars 2007, nous avons une grande pensée pour la  femme en général, et pour la femme comorienne en particulier. En effet,    c’est la journée internationale de la femme qui est célébrée avec faste dans tous les pays.
 
A cette occasion, nous vous proposons ci-dessous l’interview que nous a accordée Madame SITTOU RAGHADAT MOHAMED, « la pionnière et la référence en matière de femmes politiques» aux COMORES
 
 
ENTRETIEN AVEC MADAME SITTOU RAGHADAT MOHAMED
LA PREMIERE FEMME MINISTRE ET ELUE DEPUTEE DES  COMORES
 
 
« JE NE SUIS PAS DU GENRE À FAIRE DE LA FIGURATION. JE M’IMPOSE PARTOUT OU JE SUIS ET POUR CELA JE SUIS GENANTE»
 
 
 
 
 
    
HALIDI-BLOG-COMORES - Si je vous demande de vous présenter brièvement à ceux et celles qui ne vous connaissent pas, que
diriez vous ?
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED - Je m’appelle Madame Sittou Raghadat Mohamed. Je suis née le 6 juillet 1952 à Ouani-Anjouan. Mariée, mère de 5 enfants dont une fille adoptive et grand-mère.
 
Enseignante de formation, j’exerce actuellement à l’institut de formation des enseignants et de recherche en éducation (IFERE) à l’université des Comores.
 
Femme politique, ancien ministre et  élue député aux Comores en décembre 1993.
 
Mes hobbies sont le sport, la lecture et la musique.
 
HBC - Quelle signification donnez vous à la journée du 8 mars 2007 ?
 
SRM - La journée du 08 mars 2007 marque le 30ème anniversaire de la journée internationale de la femme instituée en 1977 par les Nations Unies. Cette journée nous donne l’occasion de célébrer les progrès accomplis dans la promotion des droits des femmes et d’évaluer les difficultés auxquelles elles sont encore confrontées. Elle nous permet aussi de chercher les moyens à mettre en œuvre pour que les femmes et les filles obtiennent leurs droits
 
HBC - Quelle est la situation actuelle de la femme comorienne ?
 
SRM - La femme Comorienne est une ressource capitale pour
le développement de notre société. Pourtant elle se trouve confrontée à une lutte quotidienne pour la survie de sa famille. Sa participation aux activités sociales et économiques du pays ne lui garantit pas des conditions de vie meilleure.
 
Au cours de ces dernières années, les femmes sont entrées massivement dans la vie publique. La forte scolarisation des femmes a en effet joué un rôle fondamental dans ce processus. Certaines d’entre elles, munies de leur diplômes, ont pu ainsi accéder à différentes fonctions dans la hiérarchie administrative. Elles s’avèrent aussi compétentes que les hommes. Cependant elles sont sous représentées, voire absentes dans le domaine politique malgré les bonnes intentions affichées et les promesses à son endroit par les différents régimes qui se succèdent.
 
HBC - Parlez nous de la loi relative au code de la famille votée récemment par l’Assemblée de l’Union des Comores ?
 
SRM - Le code de la famille est en effet voté récemment par l’assemblé de l’union des Comores. C’est une bonne chose pour les Comoriens et les Comoriennes. Nous avons fait beaucoup de concessions car il fallait que le pays soit doté d’un code de la famille. Même si ce n’est pas l’idéal il y a quand même certains acquis. J’espère qu’il sera appliqué.
 
HBC - L’islam est il une entrave à l’émancipation de la femme comorienne ?
 
SRM - L’islam pratiqué aux Comores est plutôt tolérant et n’exclut pas les femmes dans la vie politique. La loi fondamentale de notre pays, dans son préambule, reconnaît de façon explicite l’égalité des sexes. Les Comores
ont ratifié la convention contre toute forme de discrimination à l’égard des femmes.
 
HBC - Présentez nous l’ONG qui s’appelle FAWECOM que vous présidez actuellement ?
 
SRM – Le FAWECOM (Forum des Educatrices aux Comores) est une antenne du FAWE ( Forum des Educatrices Africaines), Organisation non gouvernementale créée en 1992, suite à la conférence panafricaine sur l’éducation, à l’initiative de cinq femmes ministres de l’Education.
 
Le FAWE rassemble des femmes occupant des postes de décideurs politiques tels que des Ministres de l’Education, des Secrétaires d’Etat ainsi que des Hommes membres associés. Il déploie un réseau d’antennes nationales dans 33 pays dont les Comores (FAWECOM).
 
Les objectifs principaux du FAWECOM sont l’Accès et la rétention des filles à l’école ainsi que l’amélioration de la qualité de l’éducation pour tous
 
HBC - Qu’est ce que vous pensez de la phrase suivante que l’on trouve
dans le n°26 du Journal Kashkazi du jeudi 02 février 2006 ? « Mme SITTOU est qualifiée comme une pionnière et une référence en matière de femmes politiques. Comme la seule aussi, même si certains la tiennent actuellement pour « placardisée », à être capable de tirer son épingle du jeu à jouer au plus fin face aux politiciens chevronnés »
 
SRM - Le journal « kashkazi » a entièrement raison. Je ne suis pas du genre à faire de la figuration. Je m’impose partout où je suis et pour cela je suis gênante. Certains politiciens préfèrent des « oui oui oui »
 
HBC - Un an, jour pour jour, vous avez déclaré dans la gazette des Comores n°365 du 08 mars 2006 ceci : « le monde de la politique c’est la jungle, il
 faut le savoir et s’assumer ».
Dans cette jungle, Mme SITTOU est elle une lionne, une panthère, un zèbre ou une biche ?
 
SRM - Selon les circonstances, je peux être lionne, panthère ou biche.
C’est la règle d’or en politique. Il faut avoir la patience du diable et des nerfs d’acier.
En politique il faut s’attendre à recevoir des coups et avoir la capacité d’en donner. C’est la règle du jeu.
 
 
HBC - Faîtes vous toujours de la politique ?
 
SRM - Actuellement j’ai cessé de militer dans un parti politique depuis l’éclatement du Rassemblement pour la Démocratie et le Renouveau (RDR) qui soutenait à l’époque le Président, feu Saïd Mohamed DJOHAR (paix à son âme !).
 
Après le départ forcé de ce dernier en exil à l’île de la Réunion, après le coup d’état de 1995, au lieu de se battre pour le
retour au pays de celui qui demeurait l’architecte de notre raison d’être, le RDR s’est empêtré dans
des querelles stériles. Les divisions et les conflits des personnes qui animaient certains hommes politiques se sont accentués subitement.
 
Ce fut le sauve qui peut. Un comportement choquant !
 
J’ai réalisé que je ne pouvais pas m’adapter à cette perpétuelle gymnastique, ma foi en l’action politique s’étant profondément émoussée avec cette histoire de volte-face.
 
Alors, j’ai préféré prendre du recul par rapport aux partis politiques en attendant une évolution de mentalité. J’ai décidé de m’investir dans les ONG où je déploie une forte passion.
 
HBC - Quel regard portez vous sur la situation politique et le système institutionnel actuel de notre pays ?
 
SRG - Je suis de ceux qui ont combattu farouchement le séparatisme sous toutes ses formes et encore plus la démarche adoptée pour la réconciliation nationale. Le cadre institutionnel actuel plonge le pays dans un chaos indescriptible.
 
HBC- Quels sont vos maîtres ou maîtresses (3 au maximum) en politique ?
 
SRH - Je pense particulièrement à deux Hommes et à une GRANDE dame.
 
Tout d’abord, c’est feu le Président Saïd Mohamed DJOHAR
qui m’a toujours fascinée par son ouverture d’esprit malgré
son âge, sa vision démocratique et son côté humaniste que certains considéraient à tort comme de la faiblesse.
 
Ensuite, je cite Mohamed Saïd Abdallah MCHANGAMA pour
son charisme,son savoir faire, sa rigueur et sa fidélité en
amitié.
 
 
Enfin, je ne peux pas ne pas nommer Madame GERTRUDE MONGELLA née en 1945 et originaire de la TANZANIE. La féministe, la mère, l'enseignante et la politicienne !
 
On l'appelle communément « Mama Beijing » pour avoir été la première
femme africaine à avoir assuré le secrétariat général du Comité pour la préparation de la conférence mondiale des femmes en CHINE et ensuite de l'avoir présidée.
 
Le parcours de cette GRANDE dame a été pour moi un repère jusqu'au jour où j'ai eu la chance de la rencontrer en septembre 1995 à Beijing.
 
C'est une GRANDE dame qui me fascinera toujours. Son parcours est exceptionnel : Institutrice puis Professeur, Député, ministre à maintes reprises, Haut Commissaire en inde, Ambassadrice représentant son pays dans plusieurs pays, elle a participé à l'élaboration de toutes les conventions et plates formes concernant les femmes.
 
En 1996, elle fonde une ONG, "Advocacy for Woman in Africa"(AWA) basée en Tanzanie.

¨Pour mieux connaître Mme SITTOU RAGHADAT Cliquez ICI
 
 
 
 
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4 mars 2007 7 04 /03 /mars /2007 00:19

FOUDHOYLA CHAFFI : Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical et Lauréate du Gaboussi d'or de l'année 2001.

Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne. Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores. Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.

Ci-dessous son célébre clip intitulé " UDZIMA".

Cliquez une fois :

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3 mars 2007 6 03 /03 /mars /2007 09:00
 
 
 
Moroni, vendredi 2 mars 2007 (HZK-Presse) – Depuis hier jeudi aucun nouveau cas de choléra n’a été enregistré par les structures sanitaires de Ngazidja. La confirmation a été faite ce matin par le secrétaire général du ministère de la santé de l’île, Abdoulfatah Boina, qui cite le chiffre de 11 personnes atteintes de la maladie dont une décédée.
 
Il ne resterait plus aujourd’hui que « deux patients qui sont en cours de traitement » au centre hospitalier El-Maarouf, ajoute-t-il, ce qui traduit « une nette amélioration de la situation » selon M. Abdoulfatah, grâce notamment aux actions engagées sur le terrain depuis près d’une semaine, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le choléra.
 
Cette phase opérationnelle a permis de maîtriser l’évolution de l’épidémie, à travers la communication, la sensibilisation, la surveillance épidémiologique et la prise en charge médicale des malades.
 
Un arrêté des autorités insulaires a même interdit la vente de produits alimentaires et boissons ne répondant pas aux normes phytosanitaires en vigueur, afin d’éviter la propagation de la bactérie responsable de cette maladie, assure la même source.
 
Au pavillon cholérique ouvert au centre hospitalier El-Maarouf de Moroni et où HZK-Presse a pu constater hier en milieu de journée la présence de 6 malades, le personnel médical semblait « plutôt optimiste » à l’idée d’une éradication rapide, compte tenu du faible taux de prévalence et son cantonnement dans une seule zone, la capitale.

La vaste campagne de sensibilisation déployée depuis lundi dernier à travers toutes les régions de l’île « a sans doute été payante », avoue le secrétaire général du ministère de la santé, qui se félicite de la bonne collaboration des différentes équipes mises en place avec l’appui de la vice-présidence de l’Union en charge de la santé publique.
 
Elles ont sillonné tous les établissements scolaires et les milieux à risques pour prodiguer les mesures préventives, tels que les gestes élémentaires d’hygiène, sachant que le principal vecteur de transmission reste la main. Les lieux d’habitations des malades et leur voisinage ont déjà été désinfectés par les volontaires du Croissant rouge comorien.
      
Source :  El-Had Said Omar - 20307/eso/hzkpresse/7h30
 
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3 mars 2007 6 03 /03 /mars /2007 08:37
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
Moroni, jeudi 1er mars 2007 (HZK-Presse) « Irrecevables ». Ainsi a jugé la Cour constitutionnelle dans son arrêt rendu hier mercredi 28 février au sujet des requêtes en suspension de la loi électorale introduites par le directeur de cabinet du président Mohamed Saïd Fazul, le ministre de l’intérieur et le secrétaire général du gouvernement des îles autonomes respectives de Mohéli et d’Anjouan.
 
Les trois hommes avaient attaqué, auprès de la haute juridiction constitutionnelle, la loi électorale récemment adoptée qui, dans certaines de ses dispositions, met en « congé » les présidents en exercice candidats à leur propre succession, obligés de « renoncer à leurs fonctions » avant de faire acte de candidature.
 
Si ces requêtes ont été jugées « irrecevables » par la Cour, de nombreux observateurs à Moroni disent s’attendre, toutefois, à de « légères » modifications de cette loi compte tenu des nombreux recours en inconstitutionnalité introduits contre des dispositions de cette même loi qui seront examinés par les sept sages appelés à siéger de nouveau ce jeudi, selon des sources proches de celle-ci.
 
« Ce n’est pas à la veille de la tenue des élections présidentielles des îles que la Cour se prononcerait contre cette loi », a déclaré un journaliste présent à l’audience.
 
Pour ce confrère, le fait aurait été un blanc seing pour les chefs des exécutifs des îles qui continueraient ainsi à exercer des fonctions dont le mandat arrive à terme vers le mois de mai prochain.
 
Dans une déclaration publiée le 19 février, soulignons-le, la présidence de l’Union a exhorté « les autorités comoriennes à consacrer leurs efforts à la préparation des élections des présidents des îles autonomes », exprimant sa disponibilité à apporter son concours « pour contribuer au bon déroulement de ces élections ».
 
HZK-Presse a appris auprès de l’avocat des exécutifs des îles, Me Fahmi Said Ibrahim, que l’audience a été renvoyée au mardi 6 mars prochain, pour les besoins de l’instruction du dossier. Sa requête demande « l’annulation pure et simple » de cette loi litigieuse, adoptée le 15 janvier dernier par l’assemblée nationale et qui modifie celle d’octobre 2005, notamment dans son « dispositif inconstitutionnel » concernant l’élection des chefs des exécutifs des îles autonomes, affirme-t-il. » de cette loi litigieuse, adoptée le 15 janvier dernier par l
 
Hassani Ahmed
010307/ha/hzkpresse/11h00
 
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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 23:48
 
 
 
Moroni, mercredi 28 février 2007 (HZK-Presse) – L’ancien directeur de cabinet du président Azali et actuel secrétaire général de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), principal parti d’opposition au régime du président Sambi, a été empêché ce mercredi matin de se rendre à Anjouan. Houmed Ali Msaidié était attendu dans l’île dans le cadre d’une tournée de prise de contact avec la section régionale de son parti, a-t-il déclaré à HZK-Presse
 
 « Mon nom a été rajouté à la main sur une liste de personnalités interdites de quitter le territoire », poursuit l’ancien ministre d’Etat qui se dit « choqué par cette mesure arbitraire », alors qu’il n’est soumis à aucun contrôle judiciaire.
 
A en croire ce dirigeant de l’opposition, le procureur de la république, M. Azad Mzé aurait même clairement signifié au directeur national de la sûreté du territoire, auteur de la note d’interdiction, que Msaidié était bien « libre de ses mouvements ».
 
Il avait bénéficié le 2 septembre 2006 d’une mise en liberté d’office par la chambre d’accusation du tribunal de Moroni, après un mois passé en prison dans le cadre de l’affaire des détournements de fonds à la société comorienne des hydrocarbures.
 
Dans sa ligne de défense devant les 7 juges de la Cour constitutionnelle, son avocat avait invoqué « l’incompétence » des tribunaux ordinaires, estimant que « les faits incriminés étaient commis par son client dans le cadre de l’exercice de ses fonctions de ministre d’Etat », expliquait Me Fahmi.
 
L’ancien directeur de cabinet du président Azali accuse le nouveau pouvoir d’initier « des pratiques dignes d’un régime totalitaire ».
 
« Si c’est ma qualité d’opposant qui gêne, pourquoi un Jaffar Salim (le ministre de l’intérieur de l’île autonome d’Anjouan, ndlr) qui défie le gouvernement de l’Union, peut-il circuler librement sur le territoire national, tout comme Said Abeid (ancien dirigeant séparatiste exilé en France depuis 2001) qui se trouve actuellement dans le pays alors qu’il fait l’objet de poursuites…  », dit-il.        
 
Aucune réaction du gouvernement de l’Union n’a encore été faite sur cette affaire.  
 
Source : El-Had Said Omar - 280207/eso/hzkpresse/7h00 
 

 

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 23:28
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Justice
 
Moroni, mercredi 28 février 2007 (HZK-Presse) Des terrains dont un bâti appartenant à M. Aboudou Soefo, l’ancien directeur général de la société comorienne des hydrocarbures (SCH), d’une superficie totale estimée à 13,38 ha sis à Makorani (sud de Ngazidja), à Sahani et Daché (Moroni) sont mis sous séquestre par le juge Ali M. Djounaïd dans son ordonnance du 14 février dernier, a appris HZK-Presse de sources judiciaires à Moroni.
 
De par cette saisie conservatoire, toutes ces propriétés sont indisponibles, « c’est-à-dire, a dit un magistrat, non vendables, non louables » jusqu’à la tenue d’un procès.
 
L’ancien directeur général de la SCH, rappelons-le, poursuivi pour « détournements de fonds publics » a été placé sous mandat de dépôt en juillet 2006 puis remis en liberté provisoire, quatre mois plus tard, et placé sous contrôle judiciaire.
 
Reproché de rupture volontaire du contrôle judiciaire parce qu’il aurait manqué plusieurs fois de pointer auprès du juge instructeur, celui qui fut ministre des Relations extérieures du colonel Azali après avoir dirigé la SCH, a été remis en détention le 8 janvier dernier.
 
Il est à noter que M. Soefo qui a déclaré, par la voix de son avocat, faire l’objet d’un « acharnement » de la part du parquet, a choisi de ne rien faire dans cette phase de l’évolution du dossier, et dit « accepter » sa détention « en attendant qu’on le libère ou la tenue d’un procès ».
 
« C’est une ordonnance de non droit », a réagi ainsi Me Ibrahim Ali Mzimba, l’avocat d’Aboudou Soefo, interrogé par HZK-Presse, ajoutant : « la vie privée de M. Soefo n’a rien à voir avec sa vie professionnelle ».
 
Pour Me Ibrahim Ali Mzimba, M. Soefo a exercé de hautes fonctions et des fonctions d’encadrement pendant près de 35 ans. « Ancien ministre, ancien directeur général, ancien professeur de l’enseignement secondaire pendant des décennies, on ne peut gommer la vie d’un homme qui approche la soixantaine en s’arrêtant sur ses trois ans à la direction générale de la SCH ».
 
Rappelons que si les terrains de M. Soefo sont saisis à titre conservatoire, ce n’est pas la première fois que la justice comorienne saisit des biens de gens poursuivis pour détournement de fonds.
 
Des véhicules appartenant à l’ancien directeur général des impôts, Djounaïd M. Soilihi, à son collègue des douanes, Raoul Delapyere, et autres condamnés pour l’affaire de la Banque centrale, tous poursuivis pour des délits similaires entre 2004 et 2005, avaient été saisis par la justice. Parmi ces véhicules quelques uns servent actuellement à la garde rapprochée du président Sambi.
 
Hassani Ahmed
280207/ha/hzkpresse/7h00
 
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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 21:53
 
 
 
Moroni, mardi 27 février 2007 (HZK-Presse) – Un mort et sept personnes admises au centre hospitalier d’El-Maarouf. C’est le bilan fourni à HZK-Presse en début de soirée par le service des urgences de l’hôpital à propos de l’épidémie de choléra qui a refait surface depuis près d’une semaine.
 
Le fait suspecté le 22 janvier, et confirmé cliniquement le lendemain, n’a été confirmé biologiquement que le dimanche 25 janvier après les résultats des analyses du laboratoire du centre hospitalier El-Maarouf, nous a appris le Dr Djabir, chef du service des urgences.
 
« Dès lors, a-t-il dit, nous avons pris toutes les dispositions qu’il faut et le pavillon cholérique a rouvert ses portes où sont admises actuellement sept personnes ».
 
Le Dr Djabir qui a déploré la perte d’un enfant et une personne qui a pris la fuite alors qu’elle devait être hospitalisée, a souligné que l’épidémie est principalement localisée à Moroni où se pose depuis plusieurs jours un problème de distribution d’eau potable, et a attiré l’attention à tous en raison de la rapidité de propagation de la maladie de par les mouvements quotidiens de la population.
 
« Une fois les résultats des examens en laboratoire connus, a indiqué le Dr Djabir, nous avons saisi les autorités sanitaires qui ont fait prendre toutes les mesures appropriées ».
 
Le médecin qui a exprimé sa gratitude à l’endroit des partenaires traditionnels des Comores (OMS, UNICEF, etc.) s’est dit particulièrement reconnaissant vis-à-vis du Croissant rouge qui s’est déployé rapidement pour apporter son concours notamment par des actions de désinfection des lieux.
 
Précisant n’avoir pas noté de problème très particulier, le chef des urgences d’El-Maarouf appelle, cependant, à la vigilance pour stopper la maladie avant qu’elle n’atteigne des proportions inquiétantes en dépassant les limites de la capitale.
 
Une cellule d’urgence a été dors et déjà mise en place, sur décision de la vice-présidence en charge de la Santé, en coordination avec le bureau de l’organisation mondiale de la santé (OMS), pour suivre l’évolution de la situation et déployer une vaste campagne de sensibilisation de la population pour une meilleur prévention contre le risque d’une épidémie qui sévit actuellement dans certains pays d’Afrique de l’est. La dernière crise de choléra aux Comores remonte  à l’année 1997.
 
Source : Hassani Ahmed - 270207/ha/hzkresse/8h00
 
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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 23:55
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
Comores / Politique & institutions
 
Moroni, lundi 26 février 2007 (HZK-Presse) – Le président de la république Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a reçu en audience ce samedi 24 février au Palais de Beit-Salam, un groupe de fortes personnalités politiques constitué d’anciens ministres et parlementaires et anciens candidats aux présidentielles de l’Union. La rencontre avait pour objet, selon le Dr Mtara Maecha, joint par HZK-Presse après sa sortie de Beit-Salam, d’échanger sur l’évolution de la situation politique du pays.
M. Maecha, leader du Rassemblement national pour le développement (RND, tendance « Rénovateur »), a même qualifié leurs entretiens avec le chef de l’Etat de « très utiles » pour envisager une sortie de crise rapide après plusieurs mois de blocage du processus de transfert des compétences, et sur le fonctionnement général de nos institutions issue de la constituions du 23 décembre 2001, a-t-il fait observer.
Cette réunion inédite avec les « dinosaures » a eu lieu en présence du conseiller diplomatique du président de l’Union, Daoud Attoumane, et a vu la participation de Said Hassane Said Hachime, Ali Mlahaili, le colonel Abdourazakou, Mahamoud Mradabi et Dr Mouhtar Charif.
Si rien n’a encore filtré de la teneur des discussions, le Dr Maecha dit avoir trouvé un président Sambi « réceptif », au constat fait par ses interlocuteurs et qu’il semble partager sur le blocage politique actuel et ses conséquences sur le plan économique et social.
Ce qui pourrait attester le sentiment récemment exprimé par ce dernier d’être « mal servi » voire même « trahi » par certains membres de son entourage, lors d’un entretien exclusif accordé à la radio nationale la semaine dernière.
L’initiative du président de l’Union à laquelle le gouvernement ne semble pas avoir été directement associé, intervient dans un contexte politique marqué par la rupture du dialogue avec les exécutifs des îles autonomes, malgré les appels répétés de la communauté internationale, et l’attente du verdict de la Cour constitutionnelle, dont l’audience est prévue pour demain mardi 27 février, sur les recours contre la nouvelle loi électorale.    
Des rumeurs persistantes évoquent de profonds remaniements imminents du cabinet de la présidence et du gouvernement de l’Union, 9 mois après l’investiture du président Sambi à la magistrature suprême de son pays.
El-Had Said Omar
260207/eso/hzkpresse/7h00
 
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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 23:51
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institution
 
Moroni, vendredi 23 février 2007 (HZK-Presse)Le coup d’envoi des activités de la « Semaine Anti-coloniale » a été donné hier jeudi à 10 heures dans l’enceinte de l’assemblée nationale, en présence du vice-président de l’Assemblée, Mohamed Larif Oukacha, du vice-président de l’Union Ikililou Dhoinine, du président de l’assemblée de l’île de Ngazidja ainsi que de nombreux élus, membres de gouvernement et dirigeants de partis politiques et organisations de la société civile.
 
Il s’agit d’une initiative collective impliquant l’Assemblée de l’Union, le Comité Maore [collectif crée en 2004 pour réactiver la revendication du retour de l’île de Mayotte dans l’ensemble comorien], l’association des Anciens parlementaires comoriens et le Collectif des associations et amis des Comores (CAAC) basé en France.
 
La cérémonie d’ouverture a donné lieu à quelques interventions, dont celle du président de la Commission parlementaire des relations extérieures, de la coopération de la défense, des affaires sociales et de la sûreté de l’Etat, le député Assoumani Youssouf Mondoha.
 
Ce dernier a surtout présenté le rapport de mission de la délégation comorienne qui avait pris part au Forum social mondial qui s’est tenu à Nairobi en janvier dernier et les résultats enregistrés par la diplomatie parlementaire sur le dossier de Mayotte qui, selon Mondoha « revêt désormais une dimension participative et populaire ».
 
Il ressort de ce rassemblement du Palais du peuple la proposition de création dès cette année 2007 d’une « Commission mixte Assemblée de l’Union et Gouvernement » dans l’objectif de « redonner un sursaut national » à la résolution de la question de cette quatrième île de l’archipel des Comores demeurée sous administration de l’ancienne puissance coloniale, depuis l’accession du pays à son indépendance en 1975.
 
Les organisateurs de cette « Semaine anti-coloniale » envisagent également de saisir le parlement panafricain sur le dossier, en vue de réactiver le « Comité ad hoc des Sept » institué en 1976 par l’Organisation de l’unité africaine (actuelle Union africaine), pour aider le jeune Etat comorien à recouvrer sa souveraineté sur cette île considérée comme faisant partie intégrante du territoire national, par des résolutions de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, en vertu du principe de « l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation », soutient le conférencier.
 
Quant à Idriss Mohamed, secrétaire général du Comité Maore, il a tenu à rendre hommage à l’engagement de la classe politique comorienne dans son ensemble, en révélant à l’assistance que « 2007 sera aussi l’année de la bataille pour la suppression du visa Balladur ».
 
Instauré à Mayotte en 1995 par l’ancien premier ministre français, Edouard Balladur, ce visa serait « responsable de nombreuses pertes humaines sur le bras de mer séparant Mayotte des trois autres îles sœurs de l’archipel » [estimées entre 4000 et 4500 victimes selon les statistiques d’un observatoire indépendant basé dans l’île].
 
Les activités de la Semaine anti-coloniale se poursuivront jusqu’au 25 février prochain, notamment par des conférences-débats sur « les conséquences d’une décolonisation inachevée », la lecture de messages de soutien, des chants patriotiques ainsi que la signature d’une pétition « contre l’annexion de Mayotte par la France et pour la défense de l’intégrité territoriale des Comores ».
 
Retirée de l’ordre du jour de l’Assemblée général des Nations Unies, depuis 2005 par l’ancien régime du colonel Azali Assoumani, la question de Mayotte pourrait de nouveau y être réintroduite dès cette année 2007, selon un engagement pris par le nouveau gouvernement du président Ahmed Abdallah Sambi, et confirmé à la presse en décembre dernier par le chef de la diplomatie Ahmed Ben Said Jaffar.
 
El-Had Said Omar
230207/eso/hzkpresse/6h30
 
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