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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 22:59
Nouvelle affaire de malversation à la SCH : Le président de la Commission de gestion incarcéré
 
Moroni, lundi 19 mars 2007 (HZK-Presse) – Salim Ben Ali, président de la commission de gestion de la Société comorienne des hydrocarbures (SCH), est déféré ce matin au parquet de Moroni, après avoir été placé depuis vendredi en garde à vue à la brigade de recherche de la gendarmerie pour une affaire de malversation.
 
Il s’agit d’une « nouvelle affaire » de la SCH venant s’ajouter aux autres dossiers en cours d’instruction depuis juillet 2006 et dans lesquels sont déjà inculpés deux anciens dirigeants de l’entreprise, Abdou Soefo et Mohamed Moussa Moindjié, ainsi que plusieurs personnalités de l’ancien régime du colonel Azali Assoumani.
 
Si M. Moindjié écroué le 23 août 2006, bénéficie avec une dizaine d’autres prévenus d’une liberté provisoire, ce n’est pas le cas de M. Soefo, réincarcéré à nouveau pour non respect du contrôle judiciaire.
 
Nommé par décret du président de l’Union du 5 août dernier, M. Ben Ali était choisi pour diriger une structure provisoire de cinq membres, « chargée de l’organisation et du fonctionnement de la SCH en attendant la nomination d’un nouveau directeur », avec pour délicate mission d’assainir la situation financière de l’entreprise et régler les litiges en suspense.
 
Mais très vite il lui est reproché de s’ériger de fait en véritable patron de la boîte, osant prendre de grandes décisions dont celle relative au contrat Nestair, une société malgache spécialisée dans les produits pétroliers, qui est à l’origine de son inculpation.
 
Signé le 15 février dernier, ce protocole d’accord autorise Nestair à disposer sur le dépôt de Moroni d’au moins 300 m³ de produits pétroliers facturés au coût de revient.
 
Nestair avait déjà obtenu auprès des autorités comoriennes le droit de vendre sur le marché local du gasoil, sur la base d’un contrat de bail de trois ans, conclu en octobre dernier avec le ministre des finances de l’Union.
 
Le contrat stipule « la mise à disposition d’un espace de stockage logistique d’hydrocarbures d’une capacité de 500m3 dans les dépôts et terminaux d’importation de la SCH ». Il est aussi précisé à l’article 8 que « les produits pétroliers importés par Nestair et achetés par SCH et Ma-Mwe ne sont pas assujettis aux taxes et coût de stockage ».
 
Nestair consent par ailleurs à la SCH un prêt de 23 millions fc, pour la mise aux normes de certaines cuves, « un montant dérisoire », comparé à la trésorerie de la SCH qui fait une recette de 30 à 40 millions fc par jour.
 
Depuis quelques jours Nestair est opérationnelle, et approvisionne trois stations services de capitale, en utilisant les camions citernes de SCH, avec des bons de livraison portant l’entête « SCH » et sur lesquels est portée la mention manuscrite « Nestair », confirme à HZK-Presse Andjibou Ali Said, directeur de la SCH pour la succursale de Ngazidja.
 
Ce dernier affirmait à HZK-Presse avoir « tenté d’empêcher cette opération de blanchiment », qui aurait consisté à faire fonctionner au sein de la société « deux caisses parallèles », l’une pour les recouvrements de la SCH et l’autre réservée aux recettes de Nestair.   
 
Interpellé à son tour et placé également en détention provisoire, le représentant de Nestair, le malgache Ravelson Sole Dolare, a été aussi déféré ce matin devant le procureur de la république, Azad Mzé. Il doit répondre aux questions des enquêteurs après qu’une perquisition à son domicile ait permis à la police judiciaire de mettre la main sur une vingtaine de millions de francs comoriens en billets de banque et chèques, apprend HZK-Presse de source judiciaire.
 
Réagissant sur cette affaire, Kamar Ezamane Mohamed, ancien député et ancien co-dirigeant de la SCH, dénonçait dans une lettre au président de l’Union, publiée dans La Tribune des Comores (n°14 du 20 février), cette concurrence portant atteinte « aux intérêts et au patrimoine nationaux », qu’il qualifie de « crime économique ».
 
La SCH jouit depuis 1981 d’un monopole d’Etat dans un secteur toujours considéré comme stratégique. Le contrat Nestair serait à ses yeux « contraire à la loi portant réglementation des sociétés à capitaux publics » promulguée le 7 février dernier par le président Sambi, et prévoyant l’accord préalable du conseil d’administration.
 
Une précédente « convention de livraison de gasoil sur site à Mohéli » avait été signée en juillet 2006 avec la société Indo Africa maritime service, basée à Dar-Es-Salam (Tanzanie), autorisée à vendre du gasoil à « un prix préférentiel aux armateurs et industriels de la place » [l’opération a cessé après deux livraisons].
 
En 2003 un contrat tripartite était signé entre SCH, Total et MPS [Madagascar petrole service, filiale de Total] pour une assistance technique facturée à 1 million de dollars par an, mais dont la clause des quatre interventions trimestrielles prévues n’est jamais respectée selon un rapport de la commission de contrôle.
 
A cela s’ajoute un surcoût de 30.000 euros que la SCH doit supporter pour chacune des 8 cargaisons commandées durant l’année, à titre de frais de remorquage entre Mayotte et Moroni, pour assurer la sécurité du pétrolier lors du dépotage.
 
Créée en 1981 la SCH réalise un chiffre d’affaires de 12 milliards fc, et contribue au budget de l’Etat à hauteur de 4 milliards fc, soit près de 350 millions fc par mois. La SCH est placée sous la double tutelle du ministère des finances. Elle emploie un personnel de 130 agents fin 2006, contre 116 l’année précédente, soit une augmentation de 12%.
 
Source : El-Had Said Omar - 190307/eso/hzkpresse/7h30
 
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19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 22:54
COMMUNIQUE DE PRESSE DES CHEFS DES EXECUTIFS D'ANJOUAN, DE MOHELI ET DE NGAZIDJA.
 
 
Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse des chefs des exécutifs à l’issue de leur réunion qui s’est tenue le 17 mars 2007 à FOMBONI - MOHELI
 
 
 
L e processus de la réconciliation nationale et de parachèvement des  institutions, la stabilité retrouvée, ainsi que les mécanismes de gestion d’un état démocratique sont gravement atteints des l’avènement du président Sambi à la présidence de l’Union des Comores.
L’acharnement du Sambi contre les institutions de la République, notamment l’assemblée de l’union et la cour constitutionnelle remettent en cause les acquis de la réconciliation nationale et expose le pays à une nouvelle crise politique et institutionnelle. Son obsession à inféoder politiquement les organes  »législatifs et juridictionnels du pays, son refus de mettre en œuvre les lois votées, de se soumettre aux décisions de la cour constitutionnelle (l’arrêt « almarwan, etc) marquent la rupture des Comores avec l’Etat de droit.
 
La bonne gouvernance économique et financière se heurte cruellement à une nouvelle culture inquiétante de gestion des finances publiques qui, si elle persiste, expose le pays à des ruptures des négociations avec nos partenaires bi et multilatéraux, ainsi que les institutions de bretton woods.
 
- d’une part, les milliards de francs comoriens accordés à l’état comorien par certains Etats amis dont la République d’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Emirat de Sharja ne sont ni enregistrés en recette, ni ordonnancés p          r les ordonnateurs du budget, encore moins inscrits dans les livres comptables de l’Etat comorien. Le président Sambi s’entête à s’en attribuer l’usage dans des conditions manifestement contraires aux règles de l’orthodoxie financière de l’Etat.
- d’autre part, il concède les entreprises publiques dans l’opacité et au mépris de toutes les lois qui régissent les sociétés d’Etat, bradant ainsi le patrimoine de l’état, plus particulièrement les succursales des entreprises publiques relevant légalement de la responsabilité de l’autorité de Ngazidja.
 
Les présidents des îles imputent la responsabilité de la crise qui secoue la cour constitutionnelle au président Sambi, coupable  de manipulation et de déstabilisation de cette haute juridiction ;
 
-         Ils prient instamment au président Sambi de rompre avec ses pratique de gouvernement d’une autre époque, de se réconcilier avec le droit et permettre la mise en place de la cour suprême, du conseil supérieur de la magistrature et des conseils d’administration des entreprises publiques dont les lois sont définitivement adoptées antérieurement à son élection à la magistrature suprême ;
-         Interpellent le président Sambi à mesurer l’ampleur des conséquences de ses pratiques financières qui rivalisent avec celles de blanchiment d’argent et de son corollaire, le développement d’économie parallèle ;
 
-         Interpellent à une session extraordinaire de l’assemblée de l’union, afin qu’elle puisse exercer, sans délais, son contrôle financier, notamment en ce qui concerne les montants effectivement octroyés, leurs sources, leur mode de transfert, le ou les comptes destinataires, l’utilisation qui en est faite de rassurer les pays donateurs et le peuple comorien ;
 
-         Appellent le président Sambi à lever tous les obstacles de nature à compromettre le bon déroulement des élections présidentielles des îles suivant le calendrier arrêté ;
 
-         Réitèrent leurs appels à la communauté internationale de s’impliquer dans la consolidation des acquis de la réconciliation nationale, résolution de la crise de la cour constitutionnelle, afin de garantir la tenue de ces élections dans la sérénité et la transparence.
 
Fomboni le 17 mars 2007
 
 
Les signataires :
 
le président d’Anjouan : Mohamed Bacar,
Le Président de Mohéli : Mohamed S. Fazul
Le Président de la Grande comore : Mze Abdou Soulé Elbak.
 
 
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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 11:13
Gestion des ordures ménagères de la capitale : Les marchés seront fermés jusqu’à nouvel ordre
 
 
Moroni, vendredi 16 mars 2007 (HZK-Presse) – Les deux marchés de la capitale seront fermés au public jusqu’à nouvel ordre, à partir de demain samedi 17 mars. C’est la décision que la municipalité de Moroni, appuyée par la notabilité de la ville, a prise cette semaine en réaction à la persistance de la crise des ordures ménagères.
 
Suite au refus des autres localités de l’île d’accueillir sur leur territoire les ordures en provenance de la capitale pour incinération, la municipalité de la ville a annoncé la mesure radicale, consistant à arrêter toute activité commerciale dans les deux marchés, jusqu’à la résolution de cette crise. La confirmation est faite à HZK-Presse par le président de la Délégation spéciale, faisant office de Maire de Moroni, Moilim Djoussouf.
 
Il déplore surtout la « situation d’abandon » dans laquelle se trouve aujourd’hui la première agglomération urbaine du pays, reprochant à l’Etat « d’avoir confié pendant plusieurs années à un privé la gestion des déchets de la ville, pour 13 millions fc par mois », alors que ce dernier ne remplissait pas entièrement ses obligations.
 
Le contrat prévoyait selon lui le traitement des déchets et même l’aménagement du site de Séléa, abritant l’unique décharge à incinérateur aujourd’hui fermée. Une décharge vouée à une « saturation prévisible », reconnaît M. Djoussouf, ce qui nécessitait des travaux d’extension et de modernisation, conformes aux normes de sécurité sanitaire pour la population riveraine.
 
Selon des données statistiques fournies par la mairie de Moroni, les deux marchés de Volo-Volo et du centre-ville totalisent une moyenne de 5 tonnes d’ordures par jour, soit le 1/3 de la quantité journalière produite par la ville. Ce qui dépasse de loin la capacité des services de voierie, dotés de « deux petits camions pour débarrasser les marchés de ses déchets », avoue le maire.
 
Or l’interruption du nettoyage des marchés durant une semaine, cela représente l’équivalent de plus de 105 tonnes d’ordres laissées à l’air libre. Une quantité qui tend à augmenter sous la pression démographique de Moroni, dont la population avoisine en 2007 les 50.000 habitants, soit plus que toute l’île de Mwali.
 
L’absence d’un système de voirie digne de ce nom et de gestion durable des ordures, ajoutée au développement d’un habitat anarchique qui ne respecte aucun plan d’urbanisme ni d’assainissement, a fini par défigurer Moroni.
 
Une ville devenue « un dépotoir à ciel ouvert qui ne reflète pas l’image d’une capitale que nous avons connue nickel à l’époque où nous étudions au lycée Said Mohamed Cheikh », comme le disait à HZK-Presse Ali Yachourtu Bourhane, ancien fonctionnaire aux institutions de Bretton Woods.
 
La circulation piétonne devient même à certains endroits dangereuse, les gens étant parfois obligés de marcher sur ces tonnes de déchets nauséabonds, débordant les trottoirs, avec toutes les conséquences sanitaires qui en découlent [pollution, gîtes larvaires, prolifération des rats, etc.]
 
« Les pouvoirs publics affichent leur incapacité à trouver une solution durable », déplore un habitant de la capitale. Le gouvernement central et l’exécutif de l’île ne parvenant toujours pas à s’entendre avec les collectivités locales sur un plan d’urgence qui préserve la santé de la population, confrontée quotidiennement à cette grave dégradation de l’environnement.
 
Interrogé par HZK-Presse, le vice-président Idi Nadhoim s’est dit « disposé à recevoir des propositions concrètes et réalistes » pour venir à bout de cette crise, mais « face à une situation d’urgence l’Etat a l’obligatoire de prendre des mesures d’urgence », ajoute-t-il. Le temps de monter un projet, de rechercher un financement et de l’exécuter, « cela demande un peu de patience et un sens des responsabilités », se défend Idi Nadhoim, juste avant un conseil de ministres largement consacré au dossier des ordures.              
 
Source : El-Had Said Omar - 160307/eso/hzkpresse/13h30
 
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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 23:19
 
 
Moroni, vendredi 16 mars 2007 (HZK-Presse) – La question de Mayotte a été à l’honneur tout l’après-midi d’hier jeudi, dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, en présence de Youssouf Moussa, considéré comme une « figure emblématique » de la revendication comorienne sur cette quatrième île de l’archipel des Comores, restée sous administration de la puissance coloniale.
 
Ce mahorais qui se bat depuis plus d’un quart de siècle contre la présence française à Mayotte, est venu à Moroni témoigner son « difficile combat en faveur du retour de l’île dans son giron naturel », bravant l’hostilité d’une classe dirigeante mahoraise acquise à « la départementalisation » [statut politique visant à consacrer un « encrage définitif » de Mayotte au sein de la République française, à l’horizon 2010, ndlr].
 
En collaboration avec le Comité Maore, l’Assemblée de l’Union a organisé une conférence débat sur « les conséquences d’une décolonisation inachevée », qui s’inscrit dans le prolongement des activités de la « semaine anti-coloniale » du 17 au 25 février dernier.
 
Plusieurs thèmes ont été abordés, notamment celui de « la diplomatie comorienne autour de Mayotte », développé par Ahmed Thabit, un ancien fonctionnaire des Nations Unies à la retraite, ou « la rupture avec la France », que l’ancien partisan du régime révolutionnaire d’Ali Soilihi [1976-1978], Dini Nassur a tenté d’expliquer.
 
Mais le débat a été plus animé lorsque Youssouf Moussa est intervenu sur la situation actuelle à Mayotte et les perspectives de résolution de ce contentieux territorial, qui continue à opposer l’Union des Comores à la France.
 
Ouverte par le vice-président de l’Assemblée Youssouf Said Soilihi, la conférence a donné lieu à divers messages de soutien émanant des partis politiques et organisations de la société civile.
 
Il s’agit d’engager « une vaste réflexion nationale sur le devenir de l’île de Mayotte », dans une stratégie de sensibilisation ciblant particulièrement la classe politique française en cette période électorale, indiquent les initiateurs de cette journée. La suppression du visa d’entrée à Mayotte, instaurée en 1994 par la France, reste toujours d’actualité.
 
La conférence était co-présidée par MM Oukacha Jaffar, président du Comité Maore et le député Assoumani Youssouf Mondoha, président de la Commission parlementaire des relations extérieures.
 
A en croire M. Jaffar, interrogé par HZK-Presse, la conférence a permis « une avancée significative dans l’approche et la compréhension des enjeux de la question de Mayotte », qui revêtirait selon lui plusieurs dimensions jusqu’ici « mal cernées du coté comorien ».
 
C’est dans cette lancée qu’une implication plus active des autres institutions de l’Etat est aussi recommandée, « à l’exemple du parlement qui s’est beaucoup engagé » depuis deux ans sur le dossier mahorais, a-t-il ajouté.    
 
Le président de l’Union a été interpellé sur l’engagement que son gouvernement a pris de réintroduire la question de Mayotte à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies de septembre 2007, après un retrait décidé en 2005 par son prédécesseur le colonel Azali Assoumani.
 
Source : El-Had Said Omar - 160307/eso/hzkpresse/9h00
 
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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 20:33
DESTITUTION DU PRESIDENT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE : LES EXECUTIFS CONTESTENT HASSANALY
 
Moroni, jeudi 15 mars 2007 (HZK-Presse) – Les gouvernements des îles autonomes contestent la désignation de Mohamed Hassanaly en qualité de président par intérim de la Cour constitutionnelle, suite à la destitution le 9 mars dernier d’Abdallah Ahmed Sourette.
 
C’est ce qui ressort d’une réunion de concertation tenue ce jeudi et qui a regroupé le ministre de l’intérieur de Ndzouani, Djaffar Salim Allaoui, le directeur de cabinet du président de Mwali, Chambane Bacar et le secrétaire général du gouvernement de Ngazidja, Mohamed Kassim.
 
Ces derniers ont signé un communiqué commun dans lequel ils dénoncent « une violation » de l’article 11 du règlement intérieur de la Cour qui stipule que : « en cas d’empêchement ou de vacance définitive, l’exercice des fonctions du président de la Cour est assumé par le plus âgé des membres du Bureau ».
 
A en croire les représentants des exécutifs insulaires, le fauteuil de président de la Cour constitutionnelle devrait de droit revenir temporairement à M. Abdoulmadjid Youssouf [actuel Premier conseiller et deuxième personnage dans l’ordre de préséance de l’institution], en attendant l’élection du nouveau président.
 
Ils appellent les membres de la haute juridiction « à se ressaisir » et à respecter les dispositions de l’article 11 du règlement intérieur de la Cour, en vue d’une « sortie rapide de crise ».
 
Les exécutifs des îles font endosser au président de l’Union, Ahmed Abdallah Sambi, la responsabilité de cette situation, l’accusant même « d’ingérence dans le processus décisionnel de la Cour ».
 
Réagissant au lendemain de la publication du décret de convocation du corps électoral, les gouvernements des îles autonomes considèrent que le maintien de M. Hassanaly dans les fonctions de président par intérim de la Cour constitutionnelle serait de nature à « amplifier la crise », au risque selon eux « de compromettre le processus de réconciliation nationale et de parachèvement des instituions ».  
 
Abdallah A. Sourette a été démis de ses fonctions de président de la Cour constitutionnelle, par ses pairs, pour avoir émis en septembre 2006 « des avis et conseils » au ministre de l’Education d’Anjouan, à la demande de ce dernier suite à la non validation du baccalauréat organisé dans l’île.
 
Un acte qui a amené le président de la république à saisir individuellement six des sept juges constitutionnels, dans une lettre datée du 26 février dernier, pour statuer sur ce qu’il considère comme une « violation flagrante » des textes régissant la Cour.
 
Une lettre conjointe des trois gouvernements des îles serait également adressée ce jeudi à tous les membres de la haute juridiction, pour attirer leur attention et exiger le respect de textes, apprend HZK-Presse de source proche du cabinet de la présidence de l’île de Ngazidja. Une conférence au sommet des trois présidents des îles pourrait aussi se tenir samedi prochain à Moroni, indique la même source, pour examiner cette situation.
 
Source : El-Had Said Omar - 150307/eso/hzkpresse/10h00
 
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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 00:30
PRESIDENTIELLE DES ILES : LES COMORIENS IRONT AUX URNES LE 10 JUIN PROCHAIN
 
 
Moroni, mercredi 14 mars 2007 (HZK-Presse) – Très attendu, le décret de convocation du corps électoral est enfin sorti hier mardi, suite à une ultime réunion tripartite qui avait regroupé Commission électorale nationale, gouvernement de l’Union et communauté internationale.
 
Suivant le calendrier désormais officiel, le premier tour de scrutin de l’élection présidentielle des îles autonomes se déroulera le dimanche 10 juin prochain et le second tour le 24 juin. Les candidats ont 10 jours pour déposer leur dossier de candidature et ce, à compter de ce mercredi 14, jusqu’au vendredi 23 mars à minuit.
 
Comme le prévoit la loi électorale, le coup d’envoi de la campagne électorale du premier tour sera donné le 30 avril, pour durer 40 jours. Trois candidats sont d’ors et déjà en lice, les actuels chefs des exécutifs des îles qui ne font plus mystère de leur intention de briguer un second mandat, Mzé Soulé Abdou Elbak à Ngazidja, le colonel Mohamed Bacar à Ndzouani et Mohamed Said Fazul à Mwali.
 
Plus rien ne les oblige en effet de démissionner de leurs fonctions, avant de faire acte de candidature, comme le prévoyait le fameux article 4 de la nouvelle loi du 14 janvier dernier, que la Cour constitutionnelle a jugé « inconstitutionnelle ».
 
Ce qui n’est pas le cas d’un président d’Assemblée, ou membre de gouvernement, qui sont tenus de prouver qu’ils « sont hors fonction depuis plus d’un an », lors du dépôt de candidature. Une disposition applicable aussi aux magistrats, directeurs généraux de sociétés d’état, trésorier-payeur général, directeurs des impôts et receveurs principaux, militaires et membres des forces de sécurité civile.
 
Les candidats doivent en outre justifier d’une durée de résidence sur le territoire national d’au moins 6 mois, selon la loi électorale. Une condition qu’aura du mal à satisfaire l’ancien chef séparatiste anjouanais, le lieutenant-colonel Said Abeid Abdérémane, qui vient de rentrer au pays après un exil de plus de 6 ans passé en France où il fait actuellement l’objet de poursuites judiciaires.
 
Le dossier de candidature doit comporter un certificat de nationalité, un extrait de casier judiciaire, un extrait d’acte de naissance et une attestation de résidence. La caution reste fixée à trois millions francs comoriens, restituée aux seuls candidats crédités d’au moins 10% des suffrages exprimés.
 
C’est l’organe insulaire de gestion des élections qui « procède à la réception des dossiers » et qui doit les acheminer à la Cour constitutionnelle « pour examen et publication de la liste des candidatures agréées », indique l’article 116 du code électoral.
 
Il s’agit d’une élection au suffrage universel direct, suivant le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
 
Concernant le volet sécurisation du processus électoral, le chef du bureau de liaison de l’Union africaine, assurant la coordination de la communauté internationale, a confirmé l’envoi d’une mission d’observateurs civils et militaires, dont la nature et l’effectif restent à définir.
 
L’Afrique du Sud qui avait dépêché la semaine dernière à Moroni une forte délégation, pourrait y jouer « un rôle de leadership », comme en 2006 lors des élections présidentielles de l’Union, mais dans un format plus allégé, assure-t-on de source diplomatique.      
 
L’Union européenne, la Ligue des Etats arabes et l’Organisation internationale de la Francophonie avaient annoncé depuis janvier, au cours d’un point de presse commun à Beit-Salam, leur engagement à appuyer les futures élections comoriennes.
Source : El-Had Said Omar - 40307/eso/hzkpresse/7h00
 
 
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14 mars 2007 3 14 /03 /mars /2007 23:09
PAIEMENT DES SALAIRES : ANJOUAN, MAUVAIS ELEVE DU MECANISME DE SECURISATION DES SALAIRES ?
 
Toujours est-il que le paiement de la première tranche a rév
 Moroni, mardi 13 mars 2007 (HZK-Presse) – La
deuxième tranche du paiement des arriérés de
salaire du secteur de l’Education, sur les crédits du
9ème fonds européen de développement (Fed),
interviendra dans le courant du deuxième semestre
de cette année 2007. Une opération qui sera
toutefois précédée d’un « audit externe », visant à
s’assurer que le versement de la première tranche
« a satisfait aux conditions convenues », indique à
HZK-Presse le chargé de la communication à la
Cellule d’appui à l’ordonnateur national du FED.
 
Le déblocage de cette deuxième tranche étant
conditionné à l’établissement de listes fiables des
agents de l’Etat du secteur éducatif, et au respect
par les autorités comoriennes des engagements
convenus avec Bruxelles, notamment la réforme de
la fonction publique et la poursuite des mesures
d’assainissement des finances publique, explique-
t-il.
 
A noter que l’Union européenne a promis de
débourser pour les trois îles un montant global de
l’ordre de 4,050 millions d’euros (1,9 milliards fc),
représentant l’équivalent de quatre mois d’arriéré,
payable en deux phases de 50% chacune.
 
Toujours est-il que le paiement de la première
tranche a révélé un décalage entre Anjouan et les
îles. Alors que la première tranche a servi à payer
les mois d’avril et mai 2006 pour Ngazidja et
Mwali, on constate qu’à Anjouan ce sont les mois
de juin et novembre qui ont été liquidés.
 
Mais la controverse vient d’un hypothétique «
troisième mois » [débloqué par le trésor public,
dans le cadre du mécanisme de sécurisation des
salaires, en vigueur depuis août dernier à
l’initiative de l’Union] qui se serait volatilisé, au
détriment des enseignants anjouanais. Ces
derniers accusent même les autorités de l’île
d’avoir détourné cet argent.
 
Dans un communiqué de presse parvenu ce matin à
HZK-Presse, les bureaux régionaux des syndicats
des instituteurs et des professeurs soupçonnent le
gouvernement de Mohamed Bacar de « manœuvre
» visant à « saper les efforts locaux et ceux des
partenaires des Comores pour sortir de l’impasse et de la précarité ».
 
A en croire les dirigeants syndicaux, les autorités
de l’île prennent ainsi le risque de compromettre la
deuxième tranche prévue par l’Union européenne,
en devenant « de façon délibérée et préméditée les
mauvais élèves du mécanisme de sécurisation  des salaires ».
 
D’où la justification de leur décision de poursuivre la grève déclanchée depuis le 19 février, jusqu’au versement du « mois de salaire détourné », conclut le communiqué.
 
Une radicalisation qui a conduit le président Bacar à licencier le secrétaire régional du syndicat des professeurs, Soulaimana Combo, et son camarade Aloba chef local du syndicat des instituteurs.
 
Cette décision considérée comme une « atteinte au droit de grève », destinée à « décapiter le mouvement », est condamnée par Ibouroi Ali Tabibou, leader de la confédération des travailleurs des Comores, qui a lui-même échappé à une arrestation lors d’un récent séjour dans l’île.  
 
Source : El-Had Said Omar - 130307/eso/hzkpresse/10h00
 
 
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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 22:55

Vous trouverez ci-dessous le dernier clip de la diva comorienne, Madame FOUDHOYLA CHAFFI :

Cliquez une fois et regalez vous !


Foudhoy
envoyé par bejahalidi
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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 15:16
Affaire de la Cour constitutionnelle :
Des membres de la Cour accablent M. Sourette
 
 
 
Mouzaoir Abdallah qui a rejeté les allégations du président déchu comparant sa destitution à un coup d’Etat, a soutenu : « il ne s’agit pas de complot ; s’il y a complot, ce serait peut-être de la part de M. Sourette qui a rendu des avis personnels adressés par écrit  au ministre de l’Education de l’île autonome d’Anjouan à l’insu de toute l’institution ».


Moroni, lundi 12 mars 2007 (HZK-Presse) – Le doyen d’âge de la

Cour constitutionnelle, Mohamed Hassanali assurant l’intérim du

président démis, Ahmed Abdallah Sourette, a récusé lundi les propos

de ce dernier selon lesquels les membres de la Cour qui ont constaté

sa démission le 9 mars auraient agi dans « l’illégalité » lors d’une «

réunion secrète », comme écrit par M. Sourette dans une lettre du 10

mars à deux des six autres membres de l’institution.
 
« Monsieur Sourette qui parle d’illégalité et de réunion secrète

qualifiant ainsi l’assemblée générale qui l’a destitué le 9 mars, n’a

pas dit la vérité », a dit le président par intérim qui a cité une longue

série de dispositions législatives et réglementaires pour appuyer sa

thèse.

 
« Rien n’empêche le président de l’Union des Comores, a-t-il
poursuivi, de saisir la Cour pour statuer sur le cas dont s’est rendu
coupable M. Sourette ». Une allusion à la correspondance du
président Sambi, datée du 26 février, demandant aux six juges
constitutionnels de statuer sur un avis personnel qu’aurait donné le
chef de la haute juridiction sur la question litigieuse du baccalauréat
d’Anjouan, en violation des règles de fonctionnement de l’institution.
 
« Pourquoi le président de l’Union ne pourrait pas saisir la Cour
quand le citoyen lambda peut le faire », a dit de son côté le
conseiller Mouzaoir Abdallah ?
 
Mouzaoir Abdallah qui a rejeté les allégations du président déchu
comparant sa destitution à un coup d’Etat, a soutenu : « il ne s’agit
pas de complot ; s’il y a complot, ce serait peut-être de la part de M.
Sourette qui a rendu des avis personnels adressés par écrit  au
ministre de l’Education de l’île autonome d’Anjouan à l’insu de toute
l’institution ».
 
Après une première réunion de l’ensemble des sept membres de la
Cour, tenue le 1er mars, « lors de laquelle le président Sourette a
reconnu avoir méconnu ses obligations tout en soutenant qu’il ne
convoquerait jamais l’assemblée générale », ont rapporté à HZK-
Presse MM. Hassanali et Mouzaoir Abdallah, il a été demandé par
écrit au président Sourette de « réunir tous les conseillers pour statuer sur la suite à donner à la lettre » du chef de l’Etat.
 
« Une semaine durant, M. Sourette n’a pas cru devoir réagir », a
ajouté Mohamed Hassanali qui s’est dit convaincu de la persistance
de son collègue « dans son refus de convoquer les conseillers en
assemblée générale », a dit M. Hassanali.
 
Rappelons que dans une lettre du 25 septembre 2006, le président
de la Cour constitutionnelle avait émis des avis et conseils au
ministre de l’Education d’Anjouan, en réponse à un courrier de ce
dernier. Un acte interprété comme justifiant le refus au
gouvernement central d’un droit de regard dans l’organisation du
baccalauréat 2006. Ce qui aux yeux du président Sambi, constitue
une « violation flagrante » des textes régissant la Cour.
 
Source : Hassani Ahmed - 120307/ha/hzkpresse/12h00
 
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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 11:52

Destitution du président de la Cour constitutionnelle : « J’y suis, j’y reste », déclare Sourette

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est le doyen de la Cour, Mohamed Hassanaly qui a été désigné pour assurer

’intérim de la présidence. Une procédure contestée par M. Abdoulmadjid, qui

estime que ce dernier « n’a pas qualité à remplacer le président en cas de vacance

de poste ».

 

Moroni, lundi 12 mars 2007 (HZK-Presse) – Le président de

la Cour constitutionnelle, Abdallah Ahmed Sourette, a été

démis de ses fonctions vendredi. En réaction à cette décision

qu’il assimile à un « putsch » fomenté par ses pairs,

l’intéressé a déclaré le lendemain, lors d’une conférence de

presse tenue à son domicile, son intention de continuer à

diriger la plus haute juridiction du pays.

 « Jusqu’à preuve du contraire, je suis le président de la

Cour constitutionnelle, et j’entends le rester », dit-il.
 
A l’origine de cette fronde interne, la première à éclabousser

la Cour depuis sa mise en place en juin 2004, une

malencontreuse lettre que M. Sourette a adressée en

septembre 2006, au ministre de l’éducation de l’île autonome

d’Anjouan, pour lui donner, à sa demande, « un avis

personnel sur la question litigieuse du baccalauréat session

2006 », organisée dans l’île.

 Objet d’une longue controverse, le déroulement de

l’examen du Bac à Anjouan avait été déclaré « entaché

d’irrégularités » [renvoi d’examinateurs venant de Moroni et

fuites de sujets d’épreuves], amenant les autorités de

l’Union à ne pas valider les résultats, et à exiger un test

d’admissibilité à l’Université pour les bacheliers de l’île.
 
L’exécutif d’Anjouan était accusé de « violation de l’accord »

confiant au gouvernement de l’Union la supervision de cet

examen national, pour la première fois depuis l’éclatement

de la crise séparatiste en 1997.
 
Dans sa lettre, le président de la Cour considérait que « nulle

disposition constitutionnelle ne mentionne ni compétence

partagée, ni compétence exclusive à l’Union pour ce qui

concerne le suivi et l’évaluation de l’enseignement

secondaire ».
 
S’appuyant sur la loi organique relative au partage des

compétences, M. Sourette a même ajouté que ces « deux

prérogatives [revenaient] exclusivement aux îles ».
 
C’est sans doute la phrase de trop, qui a poussé le président

de la République, Ahmed Abdallah Sambi, à s’adresser

directement à chacun des membres de la Cour (excepté le

président), par voie de correspondance datée du 26 février

dernier, pour leur demander de se réunir afin de statuer sur

l’affaire.
 
Le chef de l’Etat, affirme agir ainsi en « arbitre et

modérateur du fonctionnement des institutions », contre ce

qu’il considère comme une « violation flagrante des règles

régissant la haute juridiction » écrit-il.
 
Mais la troisième personnalité de l’Etat, rejette cette

accusation, estimant qu’il n’a pas outrepassé ses

prérogatives. Et M. Sourette de dénoncer « l’illégalité de la

procédure suivie pour sa déposition » ainsi que l’interdiction

qui lui est faite depuis samedi d’accéder dans ses bureaux.  
 
Le premier conseiller à la Cour, M. Abdoulmadjid Youssouf,

seul membre qui s’est dit « solidaire » au président déchu, a

déclaré à la presse samedi soir que « la Cour

constitutionnelle est une institution indépendante et

souveraine dont les membres sont inamovibles ».
 
C’est le doyen de la Cour, Mohamed Hassanaly qui a été

désigné pour assurer l’intérim de la présidence. Une

procédure contestée par M. Abdoulmadjid, qui estime que ce

dernier « n’a pas qualité à remplacer le président en cas de

vacance de poste ». 

Mais le débat tend à prendre une tournure inattendue, l

orsque le président déchu de la Cour demande que la l

umière soit faite sur le cas de deux de ses collègues

membres de la haute juridiction, qui auraient « bénéficié

depuis leur désignation en 2002 d’indemnités et avantages

liés à leurs fonctions alors que la Cour n’a été officiellement

installée qu’en 2004 », dit-il.    
 
Rappelons que 24 heures avant sa destitution, Ahmed

Sourette était reçu en audience par le chef de l’Etat, dans

une démarche visant à « privilégier, selon lui, la voie de la

négociation », dans cette affaire qui remonte à plusieurs

mois et dont ce nouveau rebondissement ne manquera pas

d’influer sur les élections présidentielles des îles prévues en

juin prochain.   
 
Agé de 58 ans et originaire de Domoni (Anjouan), Abdallah

A. Sourette a été désigné membre de la Cour

constitutionnelle par le président de l’île autonome

d’Anjouan, le colonel Mohamed Bacar. Le mandant des sept

juges constitutionnels est de cinq ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Source : El-Had Said Omar - 120307/eso/hzkpresse/7h00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
 
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