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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 10:56

RECTIFICATIF : 9 candidatures sont finalement enrégistrées à ANJOUAN

Nous vous informons que nous venons d'actualiser la liste des Candidats ayant déposé leur candidature à ANJOUAN. Finalement, ils sont au nombre de 9 car le Magistrat Bastoine Soulaimane de OUANI a aussi déposé sa candidature (voir notre article publié le samedi dernier dans Catégorie "nouvelles fraiches des Comores"actualisé ce jour.

Halidi

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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 14:16
MOHELI : PRESIDENTIELLES DES ILES AUTONOMES : CINQ CANDIDATURES SONT ENREGISTREES PAR LA COMMISSION INSULAIRE ELECTORALE DE MOHELI
 
Vous trouverez ci-dessous la liste des personnes ayant déposé leurs dossiers de candidature à la Commission Insulaire Electorale de Mohéli pour les éléctions de l’Exécutif de juin prochain :
 
  • Mohamed Said Fazul, Actuel Chef de l’Exécutif de l’île
  • Mohamed Ali Said, Homme d’affaires et fils de l’ancien gouverneur de l’île, feu Ali Said
  • Abdou Djabir, Ancien membre du FD et Président du parti « MSADA »
  • Fouad Ben Mohadji, Ancien Chef du Cabinet Civil à la Présidence de l’Union  fraîchement nommé Ministre de la Promotion des investissements, de la Micro finance et de la Coopération décentralisée de l’Union
  • « BAGUIRI » (c’est un surnom très connu aux Comores !!!) Ancien gouverneur, Ancien Député, plusieurs fois Ministre de l’île et Secrétaire Général du dernier gouvernement AZALI
 
Pour la liste des candidats des autres îles, nous vous renvoyons aux articles que nous avons publiés hier.
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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 19:22
REPONSE DE LA PRESIDENCE DE L’UNION AUX CHEFS DES EXECUTIFS DES ILES
 
 
Suite au Communiqué de presse signé le 17 mars 2007 par les chefs des exécutifs des îles que nous avons publié dans notre blog le 19 mars dernier (voir dans catégorie "communiqués"), vous trouverez ci-dessous la réaction de la Présidence de l’Union des Comores en date du 19 mars 2007 :
 
 
 
UNION DES COMORES
Unité - Solidarité - Développement
PRESIDENCE DE L’UNION  
COMMUNIQUE
 
 
Les chefs des exécutifs des îles se sont réunis à Mohéli où ils ont publié un communiqué daté du 17 mars 2007 dans lequel ils accusent le Président de l’Union d’une prétendue volonté "d’inféoder politiquement les organes législatifs et juridictionnels du pays".
 
Faut-il rappeler que le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est arrivé au pouvoir par la voie démocratique, à la suite d’élections libres et transparentes ? On ne peut pas dire de même de tous les Chefs des exécutifs des îles. On se souvient, en effet, que l’un d’entre eux est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, pour ensuite se légitimer par des élections. Ce procédé d’accession au pouvoir est aujourd’hui largement condamné par la communauté internationale. Le Président Sambi est connu pour sa qualité morale, sa probité et son sens du bien commun.
 
Ceux qui souffrent de cet état de fait ont adopté la calomnie comme cheval de bataille.
 En ce qui concerne l’Assemblée de l’Union, on se demande sur quels faits se basent ces allégations. En effet, l’Union n’a jamais posé aucun acte visant à entraver le fonctionnement régulier de cette institution.
 
Le gouvernement de l’Union a accepté de jouer le jeu de la séparation des pouvoirs, ce qui n’est pas le cas dans les relations entre certaines assemblées insulaires, réduites au rôle de chambres d’enregistrement, et certains exécutifs des îles. A chaque session de l’Assemblée de l’Union, les membres du Gouvernement de l’Union se prêtent aux questions des députés aux cours de séances radiodiffusées. Un tel exercice qui est la concrétisation de la démocratie n’a pas son équivalent dans les relations entre les exécutifs et les assemblées insulaires.
 
En ce qui concerne la cour constitutionnelle, les chefs des exécutifs des îles veulent dénier au Président de l’Union le droit et le devoir que lui donne la constitution de veiller au fonctionnement régulier des institutions : "Il (le Président de l’Union) est l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions" (Article 12, alinéa 1 de la constitution de l’Union). A ce titre, il ne pouvait passer sous silence, sauf à faillir à sa mission, des agissements manifestement contraires aux règles de fonctionnement d’une des institutions supérieures de la République. Il n’a fait que relever ce disfonctionnement en laissant la pleine souveraineté aux membres de la cour constitutionnelle d’en tirer les conséquences. Chacun appréciera en quoi cet acte républicain veut être qualifié d’entrave au fonctionnement régulier des institutions.
 
La mise en application des arrêts de la cour constitutionnelle notamment l’arrêt relatif à la société Almarwane se heurte à la rupture unilatérale du dialogue, par les exécutifs des îles, décidée et publiée par le communiqué du 17 décembre 2006. Cette rupture du dialogue s’est traduite concrètement par le refus de l’exécutif de Ngazidja de prendre part aux travaux de la commission d’accompagnement, en présence de la communauté internationale, fin janvier 2007. Mais on peut aussi se demander quelle suite le Chef de l’exécutif d’Anjouan a réservé à l’arrêt de la cour constitutionnelle qui demande de mettre fin à la Présidence illégale de l’Assemblée de l’île d’Anjouan en permettant au Président légitime Houmadi Kaambi de reprendre son poste ?
 
Quant aux aides apportées par les pays amis, il faut savoir que l’Emirat de Sharja a bel et bien donné une promesse d’aide budgétaire mais que celle-ci n’est malheureusement pas effective à ce jour. Quant à l’aide de l’Arabie Saoudite, elle a, dés le départ, été destinée au projet Habitat et c’est à cette fin qu’elle est utilisée en toute transparence. Le Gouvernement de l’Union a pris la décision de donner en location un espace de stockage dans les dépôts de la société nationale des hydrocarbures à la société NESTAIR afin que cette dernière puisse vendre des hydrocarbures en offshore, hors du territoire national. Cette décision dont le but est simplement de rentabiliser les installations sous utilisées de la société nationale des hydrocarbures n’est nullement un bradage du patrimoine de l’Etat. On ne peut dire de même de la mise en location, pour quelques centaines d’euros, par l’exécutif de Ngazidja des terrains situés sur l’aéroport Moroni - Iconi à cette même société NESTAIR.
 
Le décret pris par le chef de l’exécutif de Ngazidja de nommer des directeurs des succursales des sociétés à capitaux publics relève purement simplement de la démagogie et de la surenchère inutile, en effet comment des succursales peuvent- elles être mises en place par décision de l’exécutif de l’île quand cette décision relève du conseil d’administration de la société. La mise en place d’une succursale est une décision technique et administrative en aucun cas une décision politique. Ceci est un avant goût de la façon dont les exécutifs des îles actuels entendent gérer les sociétés d’Etat.
 
Le gouvernement de l’Union est favorable à la proposition faite par les Chefs des exécutifs des îles de mettre en place une commission parlementaire qui aurait pour mission de faire la lumière sur la gestion des deniers de l’Etat par l’ensemble des exécutifs îles et de l’Union,au cours des cinq dernières années, notamment l’usage réservé aux recettes du contrat de gestion du port d’Anjouan signé unilatéralement entre l’exécutif d’Anjouan et la société Spanfreit, les recettes du transit au port d’Anjouan, depuis des années, de bois en provenance d’Afrique, la taxe unique des hydrocarbures d’Anjouan, la banque offshore d’Anjouan, la gestion des douanes à Mohéli et les recettes dites "propres" à Ngazidja. Le désir de transparence exprimé par les exécutifs des îles est partagé par l’Union, mais que ce désir s’applique à tous !
 
Le Gouvernement de l’Union lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle continue à apporter son assistance aux Comores, pour la tenue des élections des chefs des exécutifs des îles, libres et transparente.
 
Le Gouvernement de l’Union prend à témoin la nation et la communauté internationale des efforts qu’il déploie pour la tenue de ces élections en se pliant à l’arrêt de la cour constitutionnelle d’annuler les alinéas 1 et 2 de l’article 4 du code électoral, en procédant à la mise en place de la Commission Nationale Electorale Indépendante (CNEI), en prenant part à la réunion bipartite, en convoquant le corps électoral et en réunissant la contribution financière de l’état. Tous ces actes concrets prouvent la volonté du gouvernement de l’Union d’organiser des élections libres et transparentes dans le respect du calendrier.
 
Le Gouvernement de l’Union demande aux exécutifs des îles de ne pas bloquer le processus électoral et de mettre en place, en respectant les procédures légales, les commissions insulaires.
 
Le Gouvernement de l’Union réitère son attachement à la démocratie et la bonne gouvernance, à ce titre, il reste ouvert au dialogue constructif.
 
Fait à Moroni le 19 mars 2007
 
Pour le gouvernement de l’Union, le Secrétaire Général du Gouvernement  
Mohamed Bacar Dossar
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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 14:08
MISE A JOUR LE 26 MARS 2007
Election présidentielle des îles : Dix sept candidats enregistrés pour la présidence de Ngazidja
 
.Moroni, samedi 24 mars 2007 (HZK-Presse) – La liste des candidatures à l’élection présidentielle des îles autonomes est close depuis hier minuit. Au total 17 dossiers de candidatures sont enregistrés à la commission électorale insulaire de Ngazidja, un record absolu par rapport à la dernière élection d’avril 2002 [15 prétendants].
 
L’organe en charge des élections pour l’île de Ngazidja, mis en place depuis le 19 mars, n’est entré en fonction qu’hier vendredi 23 mars, en début d’après-midi, juste après la prestation de serment que devaient préalablement accomplir ses membres auprès de la Cour constitutionnelle.
 
 Une formalité retardée de quelques jours, en raison de la crise que traverse la haute juridiction, suite à la destitution controversée de son président, Abdallah Ahmed Sourette, décidée par ses pairs. Ces derniers viennent d’élire Mouzaoir Abdallah à la tête de l’institution, après « constatation de la vacance de la présidence » et amendement du règlement intérieur [lire dépêche du 22 mars].
 
Les candidatures déposées sont celles (dans l’ordre alphabétique) de :
 
Abdou Raouf Hamada,
Dahalane Said Abbas (MOUROI),
Fahmi Said Ibrahim,
Hassani Mfoungoulié,
Houmed Ali Msaidié (CRC),
Ibrahim Ali Mzimba,
Idriss Mohamed,
Kamar-Ezamane Mohamed (UNDC),
Larifou Said (RIDJA),
Maoulida Mabrouk,
Mohamed Abdouloihabi (Mouvance présidentielle/Union),
Mohamed Elkabir,
Mohamed S. Abdallah Mchangama (KASIYA),
Mtara Maecha (RND-Rénovateur),
Mzé Abdou Soulé Elbak (PCDP-Djamnazi),
Said Ali Kémal (Chuma),
Said Hachim Achiraf 
Les dossiers seront centralisés à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui est tenue de les acheminera à la Cour constitutionnelle, dans un délai maximum de 10 jours. La liste définitive homologuée par la haute juridiction sera rendue publique le 29 avril, après examen des contestations éventuelles, expliquait à HZK-Presse le secrétaire rapporteur de la CENI, Mohamed Kassim Zahahé.
 
A noter que l’ancien dirigeant séparatiste anjouanais, le lieutenant-colonel Said Abeid Abdérémane, « bloqué » à Moroni depuis son retour discret de France où il s’était replié après sa destitution en août 2001 par l’actuel chef de l’exécutif d’Anjouan, le colonel Mohamed Bacar, a fait acte de candidature hier en remettant son dossier directement à la CENI, sans passer par l’organe insulaire de son île d’origine où il compte prendre sa revanche en se lançant dans la bataille électorale du 10 juin prochain.
 
A Anjouan c’est devant la Cour d’appel de l’île que la commission insulaire a fait son serment, a constaté HZK-Presse [lire dépêche du 22 mars].  
 
Source : El-Had Said Omar - 240307/eso/hzkpresse/6h00
PS : Il y aurait aussi au minimum 4 autres candidats à Ngazidja dont Taki Mboreha, Youssouf Said Soilih (DJAWABU), Ahmada Mohamed Elhad et Said Habib dit Philo( source :halidiallaoui.overblog.com)
 
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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 08:28
PRESIDENTIELLES DES ILES AUTONOMES : 9 CANDIDATURES SERAIENT ENREGISTREES PAR LA COMMISSION INSULAIRE ELECTORALE D’ANJOUAN (MISE A JOUR LE 26 mars 2007)
 
Nous attendons impatiemment la liste officielle des personnes qui ont déposé leurs candidatures dans les différentes Commissions Insulaires Electorales (CIE). Nous ne manquerons pas de la publier dés que possible.
 
Mais, selon des sources concordantes, 9 candidatures seraient enregistrées par la Commission Insulaire Electorale d’ANJOUAN. Il s’agirait de :
 
  • Mohamed Bacar (BARAKANI), Actuel Chef de l’Exécutif de l’île
  • Abdallah Mohamed (OUANI), Président du MPA (Mouvement Populaire Anjouannais), Ancien Ministre de la Coopération et Opposant farouche de Mohamed Bacar
  • Mohamed Djanfar (SIMA), Candidat malheureux aux dernières élections de l’Union
  • Ibrahim Mohamed Allaoui (DOMONI), Ancien Ministre, Député de l’époque Djohar et cofondateur (Avec Ibrahim Halidi, Madame Sittou Raghadat Mohamed, Anis Djohar, Arbabidine Mohamed…) du defunt parti UDD (Union des Démocrates pour la décentralisation)
  • Soundi Abdoulatuf (DOMONI), Entrepreneur
  • Moussa Toybou (ONGOJOU-GNOUMAKELE), Ancien Ministre de l’époque Djohar
  • Bacari Abdou (MUTSAMUDI), Député
  • Abdou Said (MJAMAWE)
  • Bastoine Soulaimane (OUANI), Magistrat et ancien membre de la Commission d'homologation des éléctions de 2002
 
A noter qu’il est certain que Mohamed Abdou Mmadi, Ibrahim Halidi,  Caambi El Yachourtu et Nassuf Abdallah ne se présenteront pas à ces élections. Ils vont certainement soutenir la candidature de Mohamed Bacar !!! Fort heureusement que le ridicule ne tue pas.
PS. A Ngazidja, il y aurait au minimum 22 candidats et 5 à Mohéli
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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 07:36
REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT DE L’UNION DES COMORES :
 
Vous trouverez ci-dessous le Décret Présidentiel en date du jeudi 22 mars 2007 formant un nouveau gouvernement de l’Union.
 
En fait, il s’agit surtout d’un élargissement inutile de la précédente équipe avec l’arrivée de M. Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, Ancien Ministre de l’époque Ahmed Abdallah et baron de l’Udzima au Ministère des finances, du budget et du plan, Maître Mourad Said Ibrahim, avocat au barreau de Moroni, au ministère de la Justice de la fonction publique, chargé de l’administration pénitentiaire et des réformes administratives, M. Houmadi Abdallah (des rumeurs persistantes sur sa nomination au Ministère du plan circulaient ces dernières semaines à Moroni !!!), Macroéconomiste de formation,haut Cadre et Technicien réputé ayant été longtemps chargé de la comptabilité nationale à la Direction du Plan avant d'être récruté par le PNUD dans le projet de microentreprise pour son antenne d'Anjouan, au Ministère de l’Energie, mines industries et artisanat, M. Fouad Ben Mohadji (Ancien Chef du Cabinet Civil à la Présidence de l’Union) au Ministère de la Promotion des investissements, de la micro finance et de la coopération décentralisée.

 
 
 
 
DECRET N° 07-038/ PR : Le Président de la République forme un nouveau Gouvernement
 
DECRET N° 07-038/ PR - Relatif au Gouvernement de l’Union des Comores.

LE PRESIDENT DE L’UNION,
VU la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001, notamment en son article 16 ;

D E C R E T E :

ARTICLE 1er : Les Vice-présidents de l’Union sont chargés respectivement des fonctions et ministères ci-après cités :

1.1 Vice-président, chargé du Ministère des Transports, des Postes et Télécommunications et du Tourisme, Monsieur IDI NADHOIM

1.2 Vice-Président, chargé du Ministère de la Santé, de la Solidarité et de la Promotion du Genre, Monsieur IKILILOU DHOININE
Les Vice-présidents de l’Union sont chargés respectivement des fonctions et ministères ci-après cités :1.1 Vice-président, chargé du Ministère des Transports, des Postes et Télécommunications et du Tourisme, 1.2 Vice-Président, chargé du Ministère de la Santé, de la Solidarité et de la Promotion du Genre,
 
ARTICLE 2 : Sont nommés Ministres, membres du Gouvernement de l’Union des Comores, les personnes dont les noms suivent :

Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération, chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du monde arabe, Monsieur Ahmed Ben Saïd JAFFAR

Ministre des Finances, du Budget et du Plan, Monsieur Mohamed ALI SOILIHI

Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Fonction Publique, chargé de l’Administration Pénitentiaire et des Reformes administratives, Monsieur Mourad SAID IBRAHIM

Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement, Madame SITI KASSIM
Ministre de l’Education Nationale, de la Recherche, des Arts, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Porte Parole du Gouvernement, Monsieur Abdouroihim SAID BACAR

Ministre de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Monsieur Naïlane MHADJI

Ministre des Affaires Islamiques, de la Communication, des Droits de l’Homme, chargé des relations avec le Parlement et les Institutions insulaires , Monsieur Mmadi ALI

Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Industrie et de l’Artisanat, Monsieur Houmadi ABDALLAH

Ministre de l’Economie, du Commerce, du Travail, de l’Emploi et de la Promotion de l’Entreprenariat féminin, Monsieur Hassane HAMADI

Ministre de la Promotion des Investissements, de la Micro-finance et de la Coopération décentralisée, Monsieur Fouad Ben MOHADJI

ARTICLE 3 : Le présent décret sera enregistré, publié au Journal Officiel de l’Union des Comores et communiqué partout où besoin sera.
 
AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI
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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 00:08
Présidentielle des îles autonomes : La commission électorale insulaire d’Anjouan contestée
 
Mutsamudu, jeudi 22 mars 2007 (HZK-Presse) – A peine publié, le décret du président de l’île autonome d’Anjouan portant nomination des membres de la commission insulaire des élections (CIE), des prétendants à la candidature dénoncent la composition de ladite commission. Composée de six membres dont un représentant de l’Union, seul ce dernier ne s’est pas présenté au tribunal de Mutsamudu le lundi 19 mars 2007 pour la cérémonie de prestation de serment devant la Cour d’Appel de l’île, a appris HZK-Presse.
 
« Nous ne faisons pas confiance à une commission homogène dont les membres sont désignés au gré du chef de l’exécutif de l’île même s’ils prétendent venir d’horizons différents », a déclaré à HZK-Presse Monsieur Bacari Abdou, l’un des prétendants à la succession du locataire de Daru-Nnajah, Colonel Mohamed Bacar, lui-même candidat à sa propre succession.
 
Selon Monsieur Bacari, certains membres de la commission ne sont pas les représentants réellement désignés par leurs structures respectives qu’ils sont censés représenter, notamment le représentant du groupe parlementaire minoritaire à l’assemblée de l’île dont il est lui-même le président.
 
De cette contestation est née une certaine méfiance des candidats vis-à-vis de l’organe des élections au niveau de l’île, même si au siège de la CIE sis à Hombo (Mutsamudu) les membres nommés par le décret du colonel Mohamed Bacar rendu public le 15 mars 2007 dont une copie est parvenue à HZK-Presse se disent « sereins »  et « conscients » de leur mission.
 
« Nous sommes animés d’une volonté de bien faire et nous espérons que toutes les autorités  de l’Union ou de l’île appelées à jouer un rôle dans ce processus soient animées aussi de  cette bonne volonté », nous a confié Monsieur Ali Houmadi Djaha, président de la commission insulaire des élections.
 
Selon lui, toutes les dispositions sont prises pour que la première phase de leur mission à savoir le dépôt des dossiers de candidature se déroule dans des conditions satisfaisantes pour tout le monde. Le dernier délai de dépôt de candidature est fixé le 23 mars 2007 à minuit.
 
Les prétendants à la candidature qui protestent la composition de la CIE chercheraient à la contourner et à adresser leurs dossiers directement à la Cour Constitutionnelle.
 
A ce sujet, une délégation de la commission nationale électorale indépendante (CNEI) venue « sécuriser le ramassage » des dossiers des candidats séjourne dans l’île depuis mardi 20 juin.
 
Interrogé par HZK-Presse, Monsieur Mahmoud Salim Hafi membre de la CNEI chargé des formations et procédures électorales a affirmé qu’ « ils ne pouvaient pas rester insensibles aux inquiétudes des candidats. »
 
Si une délégation de la CNEI est arrivée sur l’ile c’est pour « rassurer tout le monde et s’assurer qu’aucun candidat ne soit lésé pour une quelconque raison », a-t-il ajouté.
 
Selon lui, tout dossier qui ne serait pas passé par le circuit traditionnel, risquerait fort d’être rejeté.
 
Source : Hamid Ahmed - 220307/ha/hzkpresse/15h00
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 23:57
 Crise de la cour constitutionnelle : Mouzaoir Abdallah succède à Abdallah A. Sourette
 
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Moroni, jeudi 22 mars 2007 (HZK-Presse) – La Cour constitutionnelle s’est donnée un nouveau président en la personne de Mouzaoir Abdallah, presque deux semaines après la destitution d’Abdallah Ahmed Sourette par ses pairs. Cette élection qui intervient dans un contexte politique et institutionnel mouvementée, a eu lieu ce jeudi en milieu de journée, après révision du règlement intérieur régissant la haute juridiction.
 
Cinq membres ont siégé, deux étaient absents [Abdallah A. Sourette, président déclaré « démissionnaire », et le premier conseiller Abdoulmadjid Youssouf]. La modification apportée à l’article 6 rajoute un troisième poste de conseiller élu après le président, au lieu de deux précédemment.
 
A l’issue d’un « scrutin uninominal secret », l’unique candidat Mouzaoir Abdallah a été déclaré élu président de la Cour pour un mandant de 6 ans. Les trois autres membres élus dans l’ordre de préséance établi sont Elarif Hamidi, Abhar Said Bourhane, et Mohamed Hassanaly qui conserve son titre de doyen. La majorité requise étant de quatre voix sur sept.
 
Très attendue dans les milieux politiques, la nouvelle composition du bureau de la Cour constitutionnelle devrait être rendue publique ce jour même, et notifiée à toutes les institutions de l’Union et des îles autonomes.
 
Cette haute juridiction qui juge de la constitutionnalité des lois a aussi un grand rôle à jouer dans le processus électoral, en tant que seul organe compétent en matière de contentieux électoral. C’est elle qui valide les listes des candidats admis à concourir aux différentes élections nationales, insulaires et locales, et qui proclame les résultats définitifs.
         
Depuis quelques semaines, la Cour constitutionnelle se trouve au centre d’une vive polémique entre les exécutifs des îles et le gouvernement de l’Union, suite une lettre que le chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi a adressée le 26 février dernier aux juges constitutionnels, pour leur demander de statuer sur le cas d’une « violation flagrante des règles de fonctionnement » de leur institution par son président en exercice Abdallah A. Sourette.
 
Ce dernier avait émis « un avis personnel sur la question litigieuse » de la session 2006 du baccalauréat organisée à Anjouan, à la demande du ministre de l’éducation de l’île, alors que l’Union avait refusé de valider l’examen pour irrégularités.    
 
Dans un communiqué commun du 17 mars, les exécutifs des îles avaient dénoncé la procédure de destitution du président Sourette, accusant le chef de l’Etat de « manipulation et de déstabilisation de cette haute juridiction ». Des allégations rejetées deux jours plus tard par le gouvernement de l’Union.
 
Mouzaoir Abdallah, 66 ans, né à Moroni, est diplômé de l’Université de Lyon. Il entré très tôt en politique, à la fin des années 1960, et a occupé de hautes fonctions de l’Etat [fondateur de l’Union pour une république démocratique aux Comores – URDC, il sera plusieurs fois ministre et député, avant de briguer en 1996 la présidence de la république]. Homme de toutes les négociations politiques, Mouzaoir Abdallah a servi sous les régimes des présidents Ali Soilihi (1975-1978), Said Mohamed Djohar (1990-1996) et Mohamed Taki (1996-1998) avant d’être désigné en 2004 par le colonel Azali pour siéger à la Cour constitutionnelle.
 
Les observateurs politiques interprètent cette élection comme une démarche politique, conforme à un principe non écrit d’un « équilibre des îles » dans la répartitions des trois hautes fonctions de la république.
 
Le président de l’Union étant anjouanais et celui de l’Assemblée nationale mohélien, « la logique équilibriste » voudrait que la présidence de Cour constitutionnelle revienne à un natif de Ngazidja. Mais l’exécutif de Ngazidja aurait préféré Abdoulmadjid Youssouf.
 
Source El-Had Said Omar - 220307/eso/hzkpresse/13h00
 
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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 00:11
 
LE DECRET RELATIF AUX ELECTIONS DES ILES EST PUBLIE
 
 
Le décret 07-032/PR relatif aux élections des îles signé par le Président SAMBI est publié le  mercredi 14 mars 2007 dont ci- dessous le calendrier :

- convocation corps électorale : 13 mars 2007

- dépôt des candidatures : du 14 mars au 2 mars 2007
 
- campagne électorale : 1er tour : du 30 avril 2007 au 08 juin 2007

2ème tour : du 17 juin 2007 au 23 juin 2007

*- 1er tour : 10 juin 2007*
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*- 2ème tour : 24 juin 2007*
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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 00:01
Présidentielles des îles : L’incertitude des candidats à 48 heures de la clôture des candidatures
 
Moroni, mercredi 21 mars 2007 (HZK-Presse) – Les trois commissions électorales insulaires ont été mises en place, par les chefs des exécutifs des îles, mais l’incertitude règne encore à 48 heures de la clôture du dépôt des candidatures, fixée au vendredi 23 mars à minuit par décret du président de l’Union portant de convocation du corps électoral.
 
A Ngazidja, les 7 membres nommés lundi dernier par décret du président Mzé Abdou Soulé Elbak, « ne peuvent toutefois se mettre au travail, pour défaut de prestation de serment auprès de la Cour constitutionnelle », répondait hier à HZK-Presse le secrétaire général à la présidence de l’île, Dini Nassur.
 
Dans un communiqué du 17 mars les autorités des îles avaient accusé le président de la république « de manipulation et de déstabilisation de cette haute juridiction », suite à la destitution de son président, Abdallah Ahmed Sourette, et demandaient la résolution de cette crise pour « garantir la tenue des élections dans la sérénité et la transparence ».
 
Pour ce qui concerne Ndzouani, les membres de sa commission insulaire auraient déjà prêté serment auprès de la Cour d’appel de l’île, a confirmé ce matin à HZK-Presse le cabinet du président Mohamed Bacar, au lieu de la Cour constitutionnelle comme le prévoit la loi électorale votée par l’Assemblée de l’Union.
 
A Mwali, c’est la même situation qu’à Ngazidja, obligeant les candidats à patienter, même si l’organe en charge des élections est au complet.
 
Ce mercredi jusqu’à 11 heures, quatre dossiers de candidature étaient retirés à la Commission électorale de Ngazidja, au nom des candidats Kamar Ezamane Mohamed (Undc), Abdou Raouf, l’avocat Fahmi Said Ibrahim et Idriss Mohamed.
 
D’autres prétendants à la magistrature suprême de l’île pourraient se présenter dans les heures qui viennent, tels que Houmed Ali Msaidié (Crc), l’avocat Said Larifou (Ridja), Mohamed Said Abdallah Mchangama (Kassiya), Said Abbas Dahalani (Mouroi) et Mohamed Abdouloihab, actuel directeur de cabinet du chef de l’Etat.              
 
Force est de constater que « le processus électoral est mal engagé », confiait à HZK-Presse un des candidats à la présidentielle du 10 juin, qui estime que même le montant de la caution, fixée à 3 millions fc « est injuste dans un pays aussi pauvre que le notre ».       
 
Source : El-Had Said Omar - 210307/eso/hzkpresse/9h00
 
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