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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 20:48
Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse du groupe des députés du CRC en date du 23 mai 2007.
 
 
 
Sans commentaires !
 
 
 
Juste pour ceux qui ne le savent pas, le CRC est le parti politique de l'ancien Président de l'Union des Comores, le Colonel Azali Assoumani.
 
 
 
Pourquoi le ridicule ne tue jamais ?
 
 
 
Nous espérons que le CRC publiera prochainement le bilan de ses années de pouvoir.
 
 
 
Ne me dites pas,  Messieurs et madame les députés, que vous n'êtes pas entrain de vous moquer des Comoriens !
 
 
Halidi 
 
 
 
 
 
 
Communiqué de presse de la Conférence du Groupe de la CRC  
A l’assemblee de l’union des comores
Sur le Bilan de 12 mois de Pouvoir du Président SAMBI
 
 
 La communauté internationale et les Pays de la région sont inquiets. Alors que l’ambassade d’Iran est actuellement installée à Madagascar, Sambi propose son transfert à Moroni, la justifiant par un relâchement de la surveillance dont la République islamique est aujourd’hui l’objet à Antananarivo. Ceci va d’ailleurs dans le sens des actes déjà posés par Sambi et qui l’ont déjà conduit à offrir, sans contrepartie financière, les droits de pêche dans les eaux comoriennes aux bateaux iraniens ! Ces droits de pêche ont une grande valeur économique, les comoriens n’en retireront pas de recettes financières, officiellement en tout cas. En revanche pour l’Iran les retombées ne sont pas seulement économiques, elles sont également stratégiques.
 
Pour tous les pays arabes modérés, cette proximité sent le soufre et donne de l’archipel l’image condamnable d’un repaire de terroristes
 
 
                 La destitution du Président de la Cour Constitutionnelle , M. Sourette, et son remplacement par M. Mouzaoir .Abdallah constitue une violation grave de la loi fondamentale.
                 Aux ordres du pouvoir la Cour Constitutionnelle perd toute légitimité. Il n’y a plus d’Etat de droit. Réalise-t-on simplement que sur ses 5 membres, la Cour compte 3 Mohéliens 1 Grand Comorien et 1 Anjouanais. La représentativité de ces hommes est nulle. Aux ordres de Sambi, ils agissent désormais à découvert. Dans tous les cas la Constitution est violée.
                 D’ailleurs il est devenu clair que Sambi organise la mise en coupe réglée de l’Union à son profit, au profit de sa famille et de ses amis.
Il n’est pas acceptable que les Comores aient offert gratuitement les droits d’exploitation pétrolière à une société quelle qu’elle soit. Les besoins du pays sont trop criants pour que l’on se permette de dilapider notre patrimoine. Des discussions semblables, sans contrôle, jettent la suspicion, à juste titre sur toute la classe politique. Nous réclamons la transparence et la rigueur.
 
                 Il est révoltant que désormais tous les postes diplomatiques, les ambassades soient confiés aux membres de la famille de Sambi ; que les nominations dans la Fonction Publique soient réservées à ses amis. Le seul critère qui compte est celui du clan. Le seul objectif est de faire main basse sur les maigres richesses des Comores.
 
                 Et c’est dans cet esprit que Sambi veut désormais « toiletter » la constitution en supprimant son article 9. C’est pour cela qu’il a destitué le Président Sourette. Qu’on en juge : Il veut désormais transférer à son profit la responsabilité de la gestion des infrastructures et des sociétés d’Etat. Il veut donc réduire les pouvoirs des Présidents des îles et assurer l’omnipotence de l’Union. En d’autres termes, il ne tient aucun compte de la marche vers la Paix que les négociateurs comoriens ont sagement et patiemment promu durant des années, avec le concours des Etats de la région et de l’Afrique du Sud.
 
                Balayer d’un revers de main des années d’effort et une aspiration légitime des îles à assumer leur économie revient à créer à nouveau les ferments de la discorde. Et tout ceci n’a qu’une seule explication l’argent, l’argent facile parce qu’il est immédiat au détriments du développement et de l’effort.
 
 
                 La faillite est totale. Sambi a détruit l’économie et appauvri le peuple. Il fait tout pour isoler le pays, et réduit le financement international dont pourtant le pays a un cruel besoin. Il fait primer ses intérêts personnels sur ceux de l’Etat et montre chaque jour davantage d’avidité.
 
                 Et parce qu’il n’y a plus d’Etat de droit, tout est possible. Les exemples les plus criants d’iniquité sont légion. C’est le règne de l’arbitraire. Tout est organisé pour atteindre l’objectif annoncé : celui de l’intérêt personnel.
 
                 Comment peut on imaginer qu’un juge honnête puisse accepter de condamner une banque – la BIC – à payer à un commerçant peu scrupuleux, la somme de 3 Milliards de Francs Comoriens. C’est le monde à l’envers. L’escroquerie est établie et le coupable est récompensé.
 
                 Bien sûr Sambi était conscient du vent de protestation que cette affaire allait susciter. Cela lui importait peu en vérité. Pour lui, il fallait chasser l’actionnaire français de la BIC , pour permettre l’arrivée de banques amies pour organiser massivement des opérations « diverses et variées » de blanchiment.
 
                 La BIC est filiale d’une des plus importantes institutions financières au monde. Sa présence équivaut à une ouverture sur le monde alors que les solutions qui se profilent désormais signifient le repli des Comores, coupés du monde.
 
                 De tout ceci,  Sambi est conscient, mais à ses yeux la misère du plus grand nombre ne pèse rien, car le repli qui s’annonce implique le contrôle absolu et l’absence de règle la porte ouverte sur toutes les formes d’enrichissement pour lui et son clan.
                 Le risque ne pèse pas à ses yeux puisqu’il ne le touche pas.  Il joue gagnant.
 
 Moroni, Le 23 mai 2005

Pour voir notre réaction cliquez ici :
halidiallaoui.over-blog.com/article-6706506.html
 
 
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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 20:09
Présidentielles des îles : La Cour constitutionnelle constate la fin du mandat du président Fazul
 
 Moroni, samedi 19 mai 2007 (HZK-Presse) – « La cour constitutionnelle constate l’expiration du mandat de Monsieur Mohamed Said Fazul, président de l’île autonome de Mwali et la vacance du poste de président de l’île à compter du samedi 19 mai 2007 à minuit ». 

C’est ce qui ressort d’un arrêt n°07-021/CC rendu hier vendredi par les juges de la haute juridiction, et dont HZK-Presse s’est procuré une copie
 
Dans son article 3 la même décision a désigné Monsieur Youssoufa El-Farouk, actuel président de l’assemblée de l’île, pour assurer provisoirement les fonctions de chef de l’exécutif de Mwali, jusqu’à l’investiture du nouveau président élu.
 
L’arrêt s’est conformé à l’article 20 alinéa 3 de la loi fondamentale de l’île de Mwali, qui prévoit que : « en cas d’empêchement ou de vacance du poste du président de l’île dûment constaté par la cour constitutionnelle, saisie par le doyen des ministres après délibération du gouvernement, les fonctions de président de l’île sont exercées provisoirement par le président de l’assemblée de l’île ».
 
Ce qui ne fut pas le cas à Anjouan où aucune disposition légale ne prévoyait la vacance de la fonction à la suite d’une fin de mandat, créant ainsi une situation de vide juridique qui avait conduit la cour constitutionnelle, dans sa décision du 26 avril dernier, à constater « l’expiration du mandat de Mohamed Bacar depuis le 14 avril à minuit », et demandé au président de la république « d’assumer son rôle d’arbitre et de modérateur du fonctionnement régulier des institutions ».
 
Le président Sambi avait alors désigné le président de l’Assemblée de l’île, Houmadi Kaambi, pour exercer les fonctions de président de l’île, mais Mohamed Bacar, président en exercice et candidat à sa propre succession a refusé de s’y plier, provoquant une nouvelle crise à Anjouan qui aura duré trois semaines.
 
Le conflit d’interprétation des textes ne sera réglée que le 11 mai dernier par un compromis politique entre les autorités de l’île et le gouvernement de l’Union, conclu sous les auspices de la communauté internationale, après plusieurs jours de tension et de violences [un militaire de l’armée nationale a été tué par la force de gendarmerie d’Anjouan sous contrôle du colonel Bacar, ndlr]. Il a abouti à la désignation de M. Dhoihirou, un ministre du gouvernement en place, pour occuper la fonction de président de l’île par intérim.
 
Mais le même problème pourrait à nouveau se poser pour le chef de l’exécutif de l’île autonome de Ngazidja, Mzé Abdou Soulé Elbak, dont le mandat arrive à son terme le 29 mai prochain, soit dix jours avant le 1er tour des présidentielles des îles.
 
Source : El-Had Said Omar - 190507/eso/hzkpresse/7h00
 
 
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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 19:17
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
Elections présidentielles des îles :
Lancement des formations des forces comoriennes pour la sécurisation  
    
Moroni, lundi 21 mai 2007 (HZK-Presse) Le coup d’envoi du volet formation de la mission internationale d’appui à la sécurisation des prochaines élections, en faveur des militaires comoriens, a été donné vendredi dernier par les officiers de l’armée sud-africaine.
 
L’événement a donné lieu à une brève cérémonie organisée dans l’enceinte de l’ancien aéroport Moroni-Iconi, un lieu devenu symbolique pour avoir accueilli le quartier général de l’Amisec [mission africaine de sécurisation des élections aux Comores], lors des dernières présidentielles de l’Union d’avril-mai 2006.
 
Le chef de l’Etat, Ahmed Abdallah Sambi, a tenu par sa présence à « témoigner sa volonté de tenir les élections aux dates prévues », dans l’espoir que l’arrivée d’une force de sécurisation internationale puisse « nous offrir la garantie d’un scrutin libre et démocratique », a-t-il déclaré à un confrère de la radio nationale.
 
Le directeur de cabinet de la présidence chargé de la défense, Mohamed Bacar Dossar a quant à lui souhaité la bienvenue aux officiers sud-africains, qui auront pour mission d’instruire et d’encadrer les jeunes recrues de l’armée nationale de développement (AND), durant cette phase cruciale de « consolidation de la réconciliation nationale », a-t-il déclaré.
 
« Les comoriens comptent sur vous », poursuit M. Dossar, pour arriver à « l’heure de vérité », au terme d’un « exercice qui engage l’avenir de tout un pays aspirant à son développement économique et social », conclut-il.
 
Le chef du bureau de liaison de l’Union Africaine, l’ambassadeur Mourad Taiati, a pour sa part tenu surtout à rappeler la présence constante de son organisation au coté des Comores, depuis le début de la crise séparatiste et institutionnelle, et surtout lors des principaux événements qui ont marqué le processus de réconciliation nationale [accords de février 2001 et de décembre 2003].
 
Il a assuré les parties comoriennes que « tous les moyens sont mobilisés pour garantir la tenue d’élections crédibles et sécurisées ».
 
Pour l’ambassadeur de l’Afrique du Sud, M. Mabeta, l’engagement pris par son pays, coordonnateur des efforts des pays de la région sur la crise comorienne, sera tenu comme en 2006, pour « contribuer au renforcement des acquis démocratiques d’un jeune pays voisin et ami ».
 
Après les deux hymnes nationaux et la revue des troupes, le président Sambi qui a quelque peu bousculé les usages protocolaires, est revenu embrasser le drapeau sud-africain, sous les applaudissements de l’assistance et surtout des officiers venus du pays de Mandela.
 
El-Had Said Omar
210507/eso/hzkpresse/7h00
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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 14:07
UN PEU DE POESIE
 
PRIERE
 
Ô Ziyara ! Ô Allah !
Ô Mgangi ! Ô Zawiya !
Ô Fundi ! Ô Vieille en transe !
Je vous appelle dans le silence
Pour offrir les verbe et sujet
A une population
Aux espoirs laminés
Je vous implore avec de l’encre noire
Pour indiquer le chemin de la bounarti
Au colonel à occiput graisseux
Que le sol de Ouani
N’entende pas les cris
De ses pieds éhontés
Et ne respire plus
Son air de jactance
 
Halidi Allaoui
 le 12 /05/ 2007
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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 14:02
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
Comores / Politique & institutions
Elections présidentielles des îles : Diouf dépêche une mission d’information

Moroni, vendredi 18 mai 2007 (HZK-Presse) – Depuis hier jeudi une délégation spéciale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se trouve à Moroni, dans le cadre d’une mission d’information et de contact. C’est le Secrétaire général de l’organisation, Abdou Diouf, qui aurait dépêché cette mission conduite par André Salifou, Représentant personnel du Chef de l’Etat nigérien au Conseil Permanent de la Francophonie (CPF), indique un communiqué.

Dans le contexte de la crise politique liée aux problèmes de la répartition des compétences entre l’Union et les îles et en perspective des prochaines échéances électorales, cette mission est chargée d’examiner, avec les autorités politiques et les institutions concernées, les conditions dans lesquelles la Francophonie peut apporter sa contribution à l’appui qu’elle offre aux Comores depuis 2000, précise le communiqué de l’OIF.

Cette grande famille ayant en partage l’usage de la langue française, compte à ce jour 55 Etats et gouvernements membres et 13 observateurs, représentant une population totale de 200 millions répartie sur les cinq continents.

Lors des dernières élections présidentielles de l’Union de 2006, l’OIF avait déployé une forte mission d’observateurs civils ainsi que des experts internationaux.

El-Had Said Omar
180507/eso
/hzkpress e/13h00
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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 13:52
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

Comores / Politique & institutions
Elections présidentielles des îles : Des fraudes électorales en perspective dénoncées par des candidats de Mohéli

Fomboni, jeudi 17 mai 2007 (HZK-Presse) – Dans une lettre signée par quatre des cinq candidats à l’élection présidentielle de l’île autonome de Mohéli, il est révélé à la commission électorale nationale indépendante (CENI) « des fraudes massives commises par certains agents recenseurs lors de la révision des listes électorales … en faveur du candidat au pouvoir ».

Les auteurs de la lettre dénoncent ainsi des jeunes de moins de dix-huit ans rajoutés par complaisance sur les listes, « sur la base d’extraits d’acte de naissance fantômes délivrés par les préfets de l’île ».

Des citoyens ont été pris en flagrant, précisent les candidats plaignants, avec des extraits d’acte de naissance dûment signés en blanc et ont écopé de peine de prison ferme après avoir comparu devant le tribunal de Fomboni.

Certains électeurs, d’après la lettre des candidats au président de la CENI , se trouvent en possession de deux ou trois cartes tandis que d’autres qui figurent officiellement sur les listes électorales n’auraient pas obtenu leurs cartes d’électeurs.

Devant ces faits jugés très graves par les quatre candidats qui trouvent « la révision des listes électorales nulle » à Mohéli, il y a lieu, à leur avis, d’utiliser pour les prochains scrutins, les listes mères c’est-à-dire, expliquent-ils, celles utilisées lors de la présidentielle de l’Union des Comores en 2006.

A ce jour, nous ignorons qu’elle a été la réaction de la CENI face à un tel constat et quelle réponse apportera-t-elle à la demande des candidats de Mohéli, adversaires de l’actuel chef de l’exécutif de l’île, Mohamed Said Fazul, candidat à sa propre succession.

Soulignons que les auteurs de cette lettre sont les candidats Abdallah Saïd Sarouma alias Chabouhane, Abdou Djabir, Fouad Mohadji et Mohamed Ali Saïd.

De son côté, dans un pli adressé au ministre de la Justice , le procureur de la République à Fomboni a fait part de son inquiétude face à cette fraude, insistant sur « le système de l’état civil de l’île gravement atteint à des fins électorales et dont le préjudice est difficilement réparable ».

Hassani Ahmed
170507/ha/hzkpresse/
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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 09:50
La liberté d’informer touchée en plein cœur
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Violation de certaines dispositions de l’Accord
du 11 mai 2007 par l’Autorité d’Anjouan
 
 
Vous trouverez ci-dessous les communiqués du collectif de l'ORTC et de la FCDH suite à l'arrestation de certains journalistes le 16 mai dernier à Anjouan.
La liberté d’informer touchée en plein cœur.
 
Mercredi 16 mai 2007, restera inoubliable pour toute l’équipe de la section anjouanaise de l’ORTC (Office de la Radio et Télévision des Comores).
- Chamssidine Nassuha journaliste et reporter
- Sardou Moussa Rédacteur en Chef
- Idiamine Nadhir Animateur et Présentateur
- Ousseine Mahamoud Cameraman reporter d’image et Chef de la Production
- Et un chauffeur,
sont injustement arrêtés, battus et emprisonnés à Koki pour avoir commis un péché de lez majesté. Lors d’une réunion ce mercredi matin 16 mai, toute l’équipe de l’ORTC-ANJOUAN, à l’unanimité a décidé d’aller inventorier et récupérer les relais encore fonctionnels se trouvant dans les sites de Comorestelecom à M’rémani et Col de Patsy, des relais qui ont été confisqué par la gendarmerie de l’île autonome et offerts à RTA comme butin de guerre. Cette situation de fait, est loin d’être accepté par toute l’équipe de l’ORTC-ANJOUAN qui voit là un acte barbare digne d’un pays de non droit où le plus fort écrase les petits. Ironie du sort, ceux sont les institutions de l’Etat comorien qui subissent les assauts des fidèles de certaines autorités anjouanaises nostalgiques du régime à moitié déchu.
Et pourtant nous faisions confiance en l’accord qui venait d’être signer par les autorités de l’union, les autorités de l’île et par la communauté internationale. Inutile de vous rappeler les closes de cet accord qui privilégiait le dialogue et le retour à la normal après des jours sombres lesquelles la radio a été saccagée et tous ses biens emportés par les gendarmes. On essayait simplement de récupérer le peu qu’on pouvait et la réponse des adeptes de la manière forte, ont encore montré leur visage de terreur. Selon nos informations, nos collègues ont été violemment battus et un d’entre eux est dans un état déplorable. Nous attirons l’attention à ceux qui croient en la justice, à la paix et à la démocratie de prendre acte avec nous, et de dénoncer ces actes qui n’honorent pas ses commanditaires et leurs exécutants.
Nous demandons la libération immédiate de nos collègues et la restitution de nos équipements. Et à compter de ce jour jusqu’à leur libération, nous allons observer une grève de la faim sur la place public de M’roni, par solidarité à nos collègues emprisonnés. Nous alertons aussi à tous les journalistes de se joindre à nous. Aujourd’hui ça a commencé par l’ORTC-ANJOUAN, demain nous ne savons pas à qui le tour.
ORTC-ANJOUAN, par sa ligne éditoriale proche du peuple, a subi depuis longtemps les menaces et intimidations des autorités anjouanaises. Mais aller jusqu’à emprisonner et passer à tabac des journalistes, cela confirme que le régime toujours contrôlé par le candidat/président Mohamed Bacar ne changera jamais ses habits de dictature et d’oppression à ceux qui diront contraire à eux. Nous sommes déterminés à payer le prix pour la liberté d’expression et la démocratie, la vraie à Anjouan.
A vous le peuple que nous toujours servi loyalement et en toute impartialité. Vous qui avez toujours eu la parole sur nos ondes, vous qui croyez à un avenir meilleur pour les enfants d’Anjouan, les coups de canon n’ont jamais effarouchés les vrais patriotes.
Faisons-les face nous vaincrons. A nos frères de RTA qui jubilent à notre sort. A notre place, nous vous soutiendrons pour la liberté de la presse. Ne vous laissez pas utiliser comme des pauvres objets sans valeur que l’on n’hésitera pas à jeter une fois périmés. Vous en connaissez des choses, sinon demander à vos supérieurs, ils vous en diront des choses s’ils sont toujours francs.
 
LE COLLECTIF DES AGENTS DE L’ORTC-ANJOUAN
 
Mutsamudu le 17 mai 2007
 
 
FONDATION COMORIENNE DES DROITS DE L’HOMME (FCDH)
B.P. 310   Hapandré Mutsamudu Anjouan Union des Comores
Email : fcdh@comorestelecom.km; a_allaoui@yahoo.fr
Tel : 71 15 43 / 71 60 46  / 34 60 49 Fax: 71 13 13
 
 
Violation de certaines dispositions de l’Accord
du 11 mai 2007 par l’Autorité d’Anjouan
 
 
Depuis la signature de l’Accord fixant les dispositions transitoires relatives à la fin de mandat du Président de l’île Autonome d’Anjouan le 11 mai 2007 à Mutsamudu, l’on se demandait si cet Accord pourra faire long feu. Puisque c’est un exercice très complexe pour l’Autorité d’Anjouan habituée à gérer l’île en bafouant les droits de l’homme et les libertés individuelles et collectives.
En fait, même si l’ex Président Mohamed Bacar se retire physiquement des Affaires du Gouvernement de Transition, rien n’a changé pour ce qui concerne de l’approche autoritaire du Régime :
a-     la situation des enseignants grévistes est dans le statut quo ;
b-    les intimidations à l’égard des chefs des services battent leur plein ;
c-     la Force de Gendarmerie d’Anjouan reste toujours au service d’un régime politique et non pour défendre l’intérêt public.
d-    blocage et/ou sabotage du rétablissement des Institutions de l’Union des Comores dans l’Île … etc
Ce qui est pire et choquant encore, c’est que toute l’équipe de l’ORTC (Office de la Radio et Télévision des Comores) antenne d’Anjouan a été arrêtée, battue et emprisonnée à Koki aujourd’hui le Mercredi 16 mai 2007.
 Il s’agit de
- Chamssidine Nassuha journaliste et reporter
- Sardou Moussa Rédacteur en Chef
- Idiamine Nadhir Animateur et Présentateur
- Ousseine Mahamoud Cameraman reporter d’image et Chef de la Production
- Et un chauffeur,
Nous rappelons que cet acte constitue une violation grave de l’Article 9 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et des Articles 19 du Pacte International Relatif aux droits Civils et Politiques et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme garantissant la liberté d’opinion et d’expression ainsi que le droit de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
De toute manière, tous ces actes sont commis pour intimider les électrices et électeurs jouissant de leurs libertés d’opinion, d’expression et surtout de choisir le destin de l’Île et de manière générale des Comores.
 
Face à cette situation, la Fondation Comorienne des Droits de l’Homme (FCDH) demande à la Communauté Internationale signataire de l’Accord du 11 mai d’intervenir auprès du Gouvernement de Transition pour libérer immédiatement et sans condition les journalistes de l’ORTC d’une part et pour respecter scrupuleusement l’Accord sans quoi il n’y aura pas des élections libres, transparentes et démocratiques aboutissant ainsi à la fragilisation de l’Unité, l’intégrité et à la menace de la Paix civile.
 
Mutsamudu, le 16 mai 2007
Le Président de la FCDH
 
 
 
Ahmed Mohamed Allaoui
 
 
 
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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 09:22
Affaire BIC/NICOM : La Bic est condamnée à payer 3,8 milliards fc
 
 « M. Christian Goût a commis une faute professionnelle, en fermant les comptes sans informer le conseil d’administration ni les actionnaires ».
 
Moroni, mercredi 16 mai 2007 (HZK-Presse) – La Banque pour l’industrie et le commerce (Bic-Comores), une société du groupe français Bnp-Paribas est condamnée par le tribunal de première instance de Moroni à verser 3,8 milliards fc (soit 7,7 millions d’euros) à la société Nicom, à titre de dédommagement du préjudice que cette dernière prétend avoir subi, suite à la fermeture des crédits que sa banque a décidé de lui infliger depuis 2005. C’est ce qui ressort d’un jugement rendu la semaine dernière, dans le cadre d’une affaire aux multiples rebondissements.
 
Entourés de ses deux avocats, le gérant de la société Nicom, Shamir Kamoula, se dit « victime d’un coup de la Bic  », qu’il soupçonne d’avoir voulu « avantager des amis » en trouvant dans cette affaire « un prétexte » pour l’éjecter du marché florissant du ciment dont il représentait 75% de parts de marché en 2004 [plus de 53.000 tonnes importées dans le pays, ndlr], expliquait-il hier soir aux journalistes, au cours d’une conférence de presse.          
Les avocats dénoncent la formule laconique : « nous n’avons pas convenance à travailler avec vous », utilisée par la Bic pour informer l’homme d’affaires de sa décision, l’obligeant à recourir à la signature de son avocat sur toute transaction bancaire passant par la Bic , déplore Me Ibrahim Ali Mzimba.
 
Cette fermeture aurait causé la détérioration de la trésorerie de l’entreprise, dont le chiffre d’affaires a chuté de 3 milliards fc en 2004 à moins de 1 milliards en 2005, selon les conférenciers.
 
A l’origine de cette affaire, la Bic avait porté plainte en 2005 contre Shamir pour avoir produit en sa faveur un avis de débit d’un client du nom de Hamza Said Construction, d’un montant de 14,9 millions fc, en règlement d’une vente de marchandises. Ce document s’est avéré être un faux, mais l’affaire fut classée sans suite, le délit d’escroquerie n’étant pas matériellement prouvé par la banque, soutient Me Harimia Ahmed.
 
Le parquet n’a pas fait appel du jugement qui a décidé la relaxe du gérant de Nicom, ajoute l’avocate.
 
Et Me Mzimba de se référer à « une jurisprudence française constante » pour tenter de démontrer qu’une banque ne peut s’autoriser de fermer des comptes commerciaux quelle que soit la nature de la faute commise par son gérant en tant que personne physique, distincte de celle de la société. La direction de la Bic ne saurait ignorer ce principe élémentaire du droit bancaire, dit-il.
 
La procédure commerciale a révélé que « M. Christian Goût a commis une faute professionnelle, en fermant les comptes sans informer le conseil d’administration ni les actionnaires »
 
« Je mets M. Goût au défi de me prouver qu’il a tenu l’Etat informé d’une telle action », lance l’avocat qui estime que la gestion de la Bic n’engage pas les autorités comoriennes.
 
Et l’avocat de se demander pourquoi la direction de la Bic n’a pas demandé « une contre expertise sur le montant des pertes » présumées de la société Nicom.
 
La banque et son administrateur directeur général sont condamnés solidairement à verser les 3,7 milliards fc, par une décision de justice assortie d’une exécution provisoire.
 
« La Bic s’est trompée d’époque et de pays », lance Me Harimia Ahmed, qui estime que la responsabilité civile de la banque est engagée. Tout comme celle de Christian Goût, actuel Administrateur directeur général de la Bic , qui aurait selon le bâtonnier commis « une faute professionnelle » en décidant unilatéralement de fermer les lignes de crédit de la société Nicom, sans informer le Conseil d’administration de la Bic.   
 
« Cette affaire est une garantie pour les investisseurs étrangers qui peuvent constater l’indépendance de la justice de notre pays », dit Me Harimia.
 
A en croire les deux avocats des affaires similaires sont souvent traitées dans les juridictions françaises sans qu’elles « ne donnent lieu à des pressions de toutes sortes, ni interférer dans les relations bilatérales entre la France et les autres pays ».
 
Dans ce litige commercial les conférenciers excluent toute implication du gouvernement français, « Paris n’a aucun rôle à jouer », répond Me Mzimba, qui révèle une correspondance de Jean-Jacques Santini, dans laquelle le Directeur de la branche internationale de Bnp-Paribas recommande à la direction de la Bic la recherche d’une entente à l’amiable avec les avocats de Nicom.     
 
L’affaire sera de nouveau jugée demain jeudi en cour d’appel, la Bic ayant contesté la procédure d’exécution provisoire de l’ordonnance du juge de première instance.
 
Unique banque commerciale de la place depuis l’indépendance, la Bic est une société anonyme de droit comorien au capital de 300 millions fc (609.000 euros), dont le groupe français Bnp-Paribas détenait 51% des actions avant de les céder depuis fin 2006 à la BRED , une filiale de la Banque Populaire [34% pour l’Etat comorien et 15% pour des actionnaires privés].     
 
Un des actionnaire privés de la banque, récemment invité à une réunion d’information par la direction de l’établissement, confiait à HZK-Presse que « la BIC ne peut pas payer une telle somme, ses fonds propres ne dépassant guère les 2 milliards de réserves, sinon elle va droit à la faillite ». A moins de procéder à une recapitalisation de la société, ce qui est encore peu probable dans la conjoncture économique actuelle.
 
El-Had Said Omar
Source: Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
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18 mai 2007 5 18 /05 /mai /2007 10:33
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institutions
Elections présidentielles des îles :
Marche pacifique anti Bacar à Mutsamudu  
    
Mutsamudu, jeudi 17 mai 2007 (HZK-Presse) Plusieurs centaines de jeunes manifestants ont marché pacifiquement dans les rues de Mutsamudu mercredi après midi jusqu’en début de soirée scandant des slogans hostiles à Mohamed Bacar, « ex-chef » de l’exécutif de l’île autonome d’Anjouan et candidat à sa propre succession aux élections présidentielles de l’île du 10 et 24 juin 2007 prochains, a constaté HZK-Presse.
 
« Sortez les sortants », « Mohamed Bacar continue de violer les accords du 11 mai 2007 », pouvait-on lire entre autres pancartes brandies par les manifestants, dominés largement par des filles.
 
Depuis la signature le 11 mai 2007, de l’accord fixant les dispositions transitoires relatives à la fin du mandat du président de l’île autonome d’Anjouan, des marches hostiles à Mohamed Bacar et son régime auraient déjà été organisées dans d’autres villes de l’île.
 
Sous couvert de l’anonymat, une jeune manifestante interrogée par HZK-Presse s’est dit « enfin libre  de pouvoir s’exprimer dans la rue sans craindre une intervention de la FGA qui tire aveuglement sur les gens. »
 
« Si je suis là comme les autres c’est pour dénoncer un régime dictatorial et sensibiliser toute la population anjouanaise à ne pas voter pour Mohamed Bacar le 10 juin prochain », a-t-elle affirmé.
 
Embarrassée par la question de ce que sera sa réaction si Mohamed Bacar serait réélu, cette écolière de la classe de 4ème d’un établissement public a dit « ne pas souhaiter un tel événement » après hésitation.
 
« Nous prions le Bon Dieu pour que sorte des urnes démocratiquement et en toute liberté, un président digne de notre confiance et soucieux de notre vie, qui pensera d’abord à la population avant ses intérêts », a-t-elle ajouté.
 
Elle a confié à HZK-Presse, qu’elle « n’a pas de bons souvenirs du régime Bacar » et qu’elle espère qu’une force étrangère neutre et impartiale vienne sécuriser le scrutin pour qu’il se passe dans des bonnes conditions, même si elle n’ira pas voter, n’ayant pas l’âge requis.
 
Arrivés à la place principale de M’roni, les manifestants se sont tranquillement dispersés dans le noir sans incident, Mutsamudu vivant sous délestage depuis quelques jours.
 
Hamid Ahmed
170507/ha/hzkpresse/15h00
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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 23:32
 
  « Le retour d’Abdallah Mohamed a été triomphal ! ». Telle est la phrase tenue par tous ceux qui se trouvaient à OUANI hier matin.
 
L'aéroport d’OUANI était plein à craquer. Des milliers de partisans et sympathisants venus de tous les coins de l'île étaient bien au rendez vous pour accueillir « leur héros » comme il fallait s’y attendre (voir notre article publié hier dans « nouvelles fraîches des Comores » en cliquant ICI). « C’'était émouvant, impressionnant et beaucoup de pleurs et d’incompréhensions sur les visages» nous a confié un témoin oculaire.
 
Dés sa descente d'avion, Abdallah Mohamed s’est rendu à pied, entouré d’une foule immense, à Msirojou, la place célèbre de la ville d'OUANI. C’est à cet endroit symbolique de sa ville natale, avant que son cortège se dirige vers MUTSAMUDU, le chef lieu de l’île, qu’il s'est adressé à ses partisans pour les remercier et leur expliquer ce qui s'est passé à la Cour Constitutionnelle. Même s’il a jugé la décision de la Cour Constitutionnelle ayant invalidé sa candidature juridiquement injustifiée il a déclaré l’accepter. Ensuite il a exhorté ses militants à se mobiliser car ils ont juste perdu une bataille et que leur combat ne fait que commencer.
 
Quant à sa position par rapport aux élections de juin prochain, il a juste dit qu’il a commencé à réfléchir et va certainement soutenir le candidat dont il juge le programme plus proche du sien. Pour l’instant nous n’en savons pas plus. Ce qui est sur, si on se fie à ses propos, est qu’il ne va pas s’abstenir.
 
Après le retour du cortège à OUANI, il a passé le reste de la journée à recevoir à son domicile privé les différentes délégations et équipes de campagne venues de partout.
 
Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
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