Communiqué
LE BLOG DE MADAME HALIDI ALLAOUI
MARIAMA
passionnée des Comores
Une comorofrançaise de OUANI
Ma passion, c'est mon pays natal, les Comores et ma ville, Ouani, ma raison d'être
"S'accepter est le sommet de la lacheté, n'existe que celui
qui se refuse"
SONI LABOU TANSI : La Vie et demie (Paris - Seuil 1979)
"Un homme responsable est celui qui assume ses actes et
défend haut et fort ses convictions. Il
reste maître de sa pensée et refuse de devenir un mouton"
Halidi Allaoui
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MESSAGE POUR MES FIDELES VISITEURS :
NOUS VOUS INFORMONS QUE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, VOTRE BLOG CREE PAR ALLAOUI HALIDI, IL Y A QUELQUES ANNEES, EST GERE PAR MADAME MARIAMA HALIDI
MERCI DE VOTRE FIDELITE
Mariama HALIDI
QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?
Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga
NA MKARIBU HARI MWA YI BLOG YANGU
Cet outil va me permettre de vous faire decouvrir mon pays natal et
partager quelques unes de mes passions.......à ma façon !!!!
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Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)
MESSAGE IMPORTANT :
DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.
MERCI DE VOTRE FIDELITE
CI-DESSOUS LES NEWS RECENTES DES COMORES
Communiqué
Comores / Intempéries à Ndzuwani
Suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’île de Ndzuwani ce matin (30 janvier 2013) des dégâts sérieux sont constatés.
(de g à d : Mahmoud Elarif, Directeurde cabinet du gouverneur, Abdouroihamane Keldi, Sécrétaire Général du Conseil des Commissaires, et
Elhad Zoubert)
C’est surtout la région de Domoni qui est très touchée. Un pont et des maisons sont détruits. Des maisons sont inondées. Il y a aussi des aussi des blessés dont au moins un très grave.
Halidi Allaoui
« FAIGAFFE » : LA REINE DU BASKETBALL (FÉMININ) DE L’ÎLE DEPUIS 1992
S’il y a un sport qui marche bien en ce moment à Ouani, c’est incontestablement le basketball féminin. Faigaffe Club de Ouani est sacré champion des Comores la saison dernière(2012).
Ce Club, Champion de basketball féminin des Comores, reine de l’ile depuis 1992, a présenté les Comores au tournoi de la coupe des Clubs Champions de l’Océan Indien(CCCOI) qui s’est tenu à Madagascar en 2010 et il devrait présenter également le pays au même tournoi en septembre dernier, mais faute de moyen, le club n’a pas pu s’y présenter. Et par conséquent le tournoi n’ pas eu lieu. Sachons que lors de l’édition 2010 à
Madagascar, les basketteuses ouaniennes sont sorties dès le premier tour.
A noter que Faigaffe club est l’équipe la plus titrée de l’ile. Elle a remporté à plusieurs reprises le trophée de champion des Comores de basketball féminin.
Pour rappel, Faigaffe club a été sacré championne des Comores du Basket féminin, édition 2012, en battant en finale au gymnase de Missiri, l’équipe Usoni club de Mutsamudu sur une large victoire de 80 à 48.
Pour cette année, leur coach Anoir Mouhoudhoir se déclare «confiant de nouveaux talents formés au sein du club, en l’occurrence de Mlle Hania Omar, Farza Mohamed et Sabouana Abdou qui vont rejoindre leurs anciennes coéquipières déjà expérimentés et aguerries aux grands tournois régionaux internationaux». Par conséquent, le coach de Faigaffe s’inquiète «la mésentente qui perdure entre la fédération et la ligue de Ndzouani, qui ralenti jusqu’alors l’organisation du championnat».
Cette équipe de basketball comorien a vu le jour dans les années 80, une époque considérée comme le tout début du basket féminin à Anjouan. Depuis lors cette équipe a toujours été parmi les meilleures équipes d’Anjouan et des Comores. De sorte que ce nom de Faigaffe Club est devenu mythique du basket comorien à l’instar de Faigaffe Footballistique d’Antan.
En général, la discipline de basketball reste une des fleurons du sport comorien. C’est la seule catégorie sportive comorienne collective qui fait entonner l’hymne nationale lors des compétitions internationales. Comme récemment au gymnase de Missiri-Mutsamudu, lors de la 8eme édition des jeux des jeunes de l’océan indien.
Mohamed EL-HAD
Journaliste à ORTC Anjouan
nardinemohamed@yahoo.fr
Ci-dessous un reportage en shikomori sur le nettoyage de la ville de Ouani par des jeunes qui ne supportent plus l'insalubrité de leur ville. Une bonne initiative à encourager et perénniser
Halidi Allaoui
L’ouvrage compte trois cent quatre huit pages. L’ancien président de la République relate des événements auxquels il a pris part ou dont il a été le témoin direct.
Du parcours du jeune sportif “Joary“ à celui d’homme politique en passant par celui d’instituteur ou de diplomate, l’ancien président évoque ses vies: sportif, polygame, bâtisseur, instituteur et
acteur politique. Djohar se met en scène avec comme point constant: le nationalisme comorien.
Clins d’oeil à Said Mohamed Cheikh, son maitre spirituel et Ahmed Abdallah Abdérémane, son compagnon, portrait acide de son ancien élève Mohamed Taki Abdoulkarim,
crochet belliqueux sur Omar Tamou et vision contrastée et humaine de Ali Soilih, son demi-frère.
“Fils spirituel” et “historien” de Cheikh
Adolescent, il rencontre le docteur Saïd Mohamed Cheikh. De cette rencontre découle une relation d’admiration et d’initiation à l’action publique. Djohar rend
hommage à celui qui fut son mentor politique. L’auteur revient sur sa rencontre avec Cheikh, le combat pour l’indépendance et le nationalisme de l’ancien député des Comores à l’assemblée
nationale française. Il évoque de Cheikh tantôt le combattant contre le colonialisme qu’il compare à un “esclavagisme déguisé“, ou bien celui qui a lutté contre les spoliations des terres par les
colons à Ndzuwani.
Portait acide de Mohamed Taki
L’auteur a choisi son camp: celui des Verts, mais Cheikhistes. Comme tous les fervents de l’ancien président du Conseil de gouvernement des Comores, l’affront fait
à son maitre par Mohamed Taki reste toujours vivace et impardonnable. La scène se déroule à Mbeni après la nomination de Mohamed Taki au poste de directeur général des travaux publics et de
l’énergie, poste occupé autrefois par un Mzungu. La région de Hamahame a organisé une cérémonie de remerciements à laquelle participait, outre le président Cheikh, tous les membres du
gouvernement et la notabilité de Ngazidja. Cheikh explique sa politique qui consiste à remplacer les chefs de service français par des Comoriens ayant réussi leurs études supérieures. Taki se
leva au son du tam-tam et des cris d’une population euphorique en fustigeant le gouvernement et en attaquant son chef, le président Cheikh. Ce dernier réplique en s’adressant à Taki: “…Si nous
n’avions pas cette autonomie interne, tu serais peut-être un simple agent de l’administration comme certains auditeurs ici présents“. En 1990, Mohamed Taki était candidat comme Djohar aux
présidentielles.
Djohar déclaré vainqueur, le premier a contesté cette victoire se qualifiant président choisi par les Comoriens. Djohar accuse Taki d’avoir intenté des projets
criminels visant à l’assassiner. Victime collatéral de ce duel entre deux membres de l’ancien parti Vert, Omar Tamou, ministre de l’Intérieur pendant ladite élection qui avait reconnu sur la
place publique Badjanani la victoire de Taki.
Vision contrastée mais humaine de Ali Soilih
Ali Soilih et Saïd Mohamed Djohar sont les fils de Mahmoudat Mzé. Cette mère est, pour l’instant, la seule à avoir donné aux Comores deux présidents. Djohar partage
la vision de Ahmed Abdallah sur les pratiques autoritaires et la mise au ban du anda par le nouveau régime soilihiste.
Par contre, sous l’âge d’or de ce régime, l’auteur raconte les tortures morales dont il a subies, notamment après la fuite de son fils adoptif Nassur en Libyie. Son
témoignage accablant est plein d’émotion: “[…] un certain soir, je reçus un appel téléphonique: - Dites à la mère de Nassur (dix-sept ans à l’époque) que son fils a été sélectionné pour les jeux
sportifs des pays musulmans qui auront lieu en Libye la semaine prochaine. Comme l’avion part ce soir, il ne pourra pas venir vous saluer avant le départ, faute de temps. […] -
On dispose de nos enfants sans même demander notre avis. […]. Un mois plus tard, en 1977, une Peugeot familiale pénétra à toute vitesse dans notre cour. Trois
soldats de la révolution “Mbaya ya mwasi“ en descendirent vers 11h et nous sommèrent d’y monter. Notre fille Charline avait son premier né, Ryad, dans les bras. - Mais que se passe t-il? leur
demandai-je […] - Quoi? Vous ne voyez pas que notre fille a un bébé de quatre mois dans ses bras? - Nous ne voulons rien savoir! Ce sont les ordres. Allez, embarquez!“. Trois jours plus tard, la
famille Djohar a su les raisons de son arrestation arbitraire. Nassur, son fils, n’est pas rentré avec son équipe après les jeux en Libye.
Devant l’interrogatoire, sa femme et lui réagissent en ces termes à la disparition de Nassur: “- Quoi? Vous avez embarqué notre fils sans notre avis ni notre
accord, vous nous dites qu’il a disparu. Vous êtes le responsable de sa disparition. […]. - C’est cela votre justice? Vous avez tué mon fils et vous voulez qu’en victime, je vous paie pour ce
crime? […]“. Après le coup d’Etat du 13 mai 1978, Djohar a tenté deux fois de rendre visite à son frère emprisonné par les mercenaires…
Ahmed Abdallah, le compagnon politique
Entre Abdallah et Djohar, c’est une complicité politique et amicale dans les années 40, après l’affectation de l’instituteur Djohar à Domoni. Une relation renforcée
par le partage des idées communes: membre du même parti Vert, Cheikhiste, militant contre les spoliations des terres et pour la souveraineté comorienne.
Djohar raconte la dernière conversation avec Abdallah à la veille de son assassinat: “Je suis navré que vous, car je suis prisonnier de ces mercenaires sans
parvenir à cesser leurs actes répréhensibles. Le plus catastrophique, dans tout cela, est que le personnel de la Gp chargé d’assurer ma sécurité, semble ignorer totalement ma présence et mon
autorité en obéissant aveuglément à la bande de Bob. […] C’est maintenant que je reconnais la portée de mon erreur monumentale. Je ne peux pas te le cacher, j’ai signé un contrat de dix ans […]
Le contrat expirera en 1989.
Et je ne renouvellerai pas, quoi qu’il arrive“. Abdallah trouvera la mort deux jours plus tard assassiné par ceux qui ont été censés le protéger.
Djohar président et bâtisseur
Avant d’être président, l’auteur se définit comme créateur et bâtisseur. Créateur de plusieurs associations sportives et musicales et bâtisseur d’infrastructures,
notamment le terrain de tennis de Moroni et les bâtiments administratifs qui devaient accueillir les dirigeants comoriens à Mayotte, capitale des Comores jusqu’en 1962.
Djohar Président, ce sont des souvenirs pathétiques et déprimants de l’ancien président. Pour tous les passionnés des Comores et de l’histoire en particulier, le
“plus malgache des Comoriens“ nous offre une lecture personnelle sur l’évolution des Comores, et accessoirement de Madagascar, et cette œuvre serait très riche adaptée au théâtre tant les
personnages sont plus loufoques les uns que les autres.
Nakidine Mattoir
Source :
http://www.alwatwan.net/index.php?home=actu.php&title=Memoires-du-president-des-Comores-Said-Mohamed-Djohar&actu_id=4806
Le Gouverneur de Ndzuwani, Anissi Chamsidine a procédé ce samedi 5
janvier 2013 au deuxième remaniement de l’Exécutif et du Cabinet.
Conformément à l’Arrêté n°13-008/Gouv/I.A.N. et en son Article 1er, sont nommés Secrétaires Généraux des Commissariats de l’Exécutif de
l’Ile Autonome de Ndzuwani les personnes dont
les noms suivent :
Monsieur Saïd Ibrahim Mouayad, Secrétaire Général du Commissariat aux Finances et à l’Economie ;
Monsieur Afraitane Said Bacar Abdoulhamid, S.G. du Commissariat à l’Enseignement préscolaire, à l’Enseignement primaire et secondaire ;
Monsieur Attoumane Issiaka, SG du Commissariat aux Administrations des Collectivités locales et à la Coopération décentralisée ;
Madame Sitti Attoumane SG du Commissariat à l’Aménagement du territoire de l’Ile et aux Infrastructures de Base ;
Monsieur Dhoihari Toiliha SG du Commissariat à l’Agriculture, à la Pêche artisanale, à l’Elevage, à l’Environnement et au Développement durable et
Monsieur Dainane Kaambi, S.G. du Commissariat à la Santé de Base, à la Solidarité et aux Droits humains.
Conformément à l’Article 1er de l’Arrêté n°13-009/Gouv/I.A.N., sont nommés Commissaires de l’Exécutif de l’Ile Autonome de Ndzuwani les personnes dont les noms suivent :
Monsieur Dhoihir Dhoulkamal, Commissaire aux Finances et à l’Economie ;
Madame Mounir Zaitoune, Commissaire à l’Enseignement préscolaire, à l’Enseignement primaire et secondaire ;
Monsieur Dahilou Omar, Commissaire aux Administrations des Collectivités locales et à la Coopération décentralisée ;
Monsieur Mohamed Saïd Abdallah, Commissaire à l’Aménagement du territoire de l’Ile et aux Infrastructures de Base ;
Monsieur Mohamed Houmadi M’Hadji, Commissaire à l’Aménagement du territoire de l’Ile et aux Infrastructures de Base
Madame Assiati Abdallah, Commissaire à la Santé de Base, à la Solidarité et aux Droits humains, Porte parole de l’Exécutif.
Et enfin, conformément aux Arrêtés numéros 10, 11, 12 et 13/Gouv/I.A.N., Mahamoud Mohamed Elarif, Keldi Abdouroihim, Nassuf Said Ali et Abacar Ben
Salim sont respectivement nommés Directeur de Cabinet du Gouverneur chargé de la Sécurité Intérieure, Secrétaire Général du Conseil des
Commissaires de l’Exécutif de l’Ile Autonome de Ndzuwani, Secrétaire Général du Gouvernorat de l’Ile Autonome de Ndzuwani et Conseiller Spécial chargé des Affaires Economiques auprès du
Gouverneur de l’Ile Autonome de Ndzuwani.
Quelques constats :
Pour les Commissaires, Il y a eu cette fois-ci un profond remaniement contrairement au 13 février 2012. Seuls Monsieur Dahilou Omar et Madame Assiati Abdallah ont été membres de la précédente équipe. Cette dernière redevient porte parole de l'Exécutif. Monsieur Abacar Ben Salim qui assumait cette responsabilité depuis février 2012 est nommé Conseiller Spécial des Affaires Economiques auprès du Gouverneur en remplacement de Monsieur Dhoihir Dhilkamal, bras droit du gouverneur. Celui ci est le nouveau Commissaire aux finances et à l'Economie.
Avec la nomination de Madame Zaitoune Mounir, vice présidente de Fawecom, une ONG Régionale reconnue en tant que leadership en matière d’éducation et inspectrice générale de l’Éducation au poste de Commissaire à l’Enseignement préscolaire, à l’Enseignement primaire et secondaire, nous comptons désormais deux femmes dans l'Exécutif de l'île. Le Gouverneur de l'île, Anissi Chamsidine confirme son souci de favoriser la promotion de la femme comorienne de Ndzuwani dans la prise des décisions.
La grosse surprise est incontestablement le remplacement des deux hommes clefs du pouvoir de Ndzuwani : Dr Sounhadj Attoumane qui était Directeur de cabinet du gouvernorat chargé de la sécurité intérieure et Chamsidine AChirafi (Chamité), un des collaborateurs du gouverneur depuis son éléction qui était Secrétaire Général du Conseil des Commissaires depuis le 13 février 2012 après avoir été son directeur de cabinet ! Wait and see mais il n'est pas impossible qu'une de ses deux personnalités devienne Ministre de l'Union des Comores lors du prochain remaniement tant attendu. On peut aussi considérer que peut être le gouverneur de l'île a tout simplement eu la sagesse de mettre fin à ce que certains déploraient fortement et appelaient "la shisiwanisation du gouvernorat de Ndzuwani" pour ne pas ternir son image. Entendez par là l'occupation des postes clefs du gouvernorat (Directeur de cabinet du gouverneur, le Secrétaire Général du Conseil des Commissaires.....) par des personnes de Shisiwani, la région natale du gouverneur.
Monsieur Mahmoud Mohamed Elarif qui était Commissaire chargé des Finances, Budget, Commerce, et Investissements) devient le nouveau Directeur de cabinet du gouverneur chargé de la sécurité intérieure.
Le choix des secrétaires Généraux des commissariats et du Secrétaire Général du Conseil des Commissaires compte tenu de leur expérience incontestable, technicité et ancienneté dans l'administration de l'Etat comorien nous amène à déduire que le gouverneur voudrait privilégier le bon fonctionnement et l'efficacité de l'Administration de Ndzuwani.
Moins de politique politicienne et/ou
partisane contribuera certainement au changement tant attendu par les comoriens. Mais encore faut-il qu'il y ait une réelle volonté de tous et à tous les
niveaux.
Halidi Allaoui
Au revoir 2012 et bienvenue 2013.
Chers fidèles visiteurs du blog,
A l'occasion du nouvel an, 2013, nous vous (vous, votre famille et tous ceux qui vous sont chers) présentons nos meilleurs vœux (bonne santé, bonheur, prospérité, réussite, amour...).
Que 2013 soit tout simplement meilleure que 2012. Qu'elle soit une année favorable à la concrétisation de nos différents projets !
Kwaheri 2012, Karibu 2013
Wanyu wantru wa mahaba wangu,
Nisimuɓushuriani mwaha mwemwa wa ɓaraka, na unono, na mahaba, na ɓahati.
Mungu adjaâlie 2013 uke mwaha mwemwa zaidi raha na 2012, uke mwaha mzuri harimwa zintrongo piya. Amin.
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
Comores / Cour Constitutionnelle : Destitution du Président de la Cour Constitutionnelle par ses pairs
La Cour constitutionnelle des Comores n’arrêtera pas de surprendre avec les changements répétitifs de ses présidents dans des conditions ubuesques et brutales ou ses arrêts surprenants. On se souvient particulièrement de cet arrêt célèbre en date du 8 mai 2010 par laquelle elle s’était en quelque sorte érigée en régulatrice de crise politique au lieu de tirer purement et simplement la conséquence de l’annulation de loi n°10-003/CAUCI du 1er mars 2010 qui avait fixé la date des élections du Président de l'Union et des gouverneurs des îles.
Nous venons en effet d’apprendre que lors d’une audience interne à huis clos qui s’est tenue le 26 décembre 2012, les membres de la Cour constitutionnelle ont « destitué leur président », Monsieur Bousry Ali. Ce serait le doyen de la Cour, Monsieur Ali El-Mihidhoir Saïd Abdallah qui assurerait l’intérim en attendant l’organisation de nouvelles élections. Pour l’instant nous ignorons ce qu’on reproche précisément au Président Bousry Ali qui était à la tête de l’institution depuis un an et demi. S’agirait-il d’une destitution ou d’un constat de démission ? Nous en saurons plus dans les jours qui viennent. Mais comme certains parlent d’une mesure disciplinaire (!), la première hypothèse parait probable. Sur quel fondement ?
Depuis la mise en place en 2004 de la Cour Constitutionnelle des Comores, nous sommes à la troisième destitution de son Président.
En effet, Monsieur Ahmed Abdallah Sourette était démis de ses fonctions de président de la Cour constitutionnelle le 9 mars 2007 par ses pairs suite à une saisine du Président de l’Union , pour avoir émis « des avis et conseils » au ministre de l’Education d’Anjouan, à la demande de ce dernier suite à la non validation du baccalauréat organisé dans l’île. Celui-ci avait parlé d’ un « putsch » et dénoncé « l’illégalité de la procédure suivie pour sa déposition »
Il y a eu aussi le « départ forcé » en juin 2008 de Monsieur Mouzaoir Abdallah qui avait succédé à Monsieur Ahmed Abdallah Sourette, à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle de l’Ile autonome d’Anjouan suite à une lettre en date du 23 juin 2008 du Directeur de Cabinet du Président de l’Union adressé à celui-ci pour lui rappeler que son mandat de membre de la cour avait pris fin le 14 juin 2008 étant donné que sa nomination datait du 13 juin 2002 par décret n° 02-006/PR et confirmée par le décret n° 04-092/PR du 24 août 2004. Les autres membres de la Cour Constitutionnelle avaient réagi vivement et considéré que « toute tentative de nomination ou toute nomination conforme aux termes de la lettre de Monsieur le Directeur de Cabinet du Président de l'Union serait anti constitutionnel, illégal et compromettrait dangereusement le fonctionnement régulier des Institutions de la Nation. »
Ces changements houleux ne favorisent pas la sérénité, la stabilité et le bon fonctionnement de la cour constitutionnelle des Comores.
Pour rappel, La Cour constitutionnelle a pour mission de contrôler la constitutionnalité des lois de l'Union et des îles, veiller à la régularité des opérations électorales du pays, gérer le contentieux électoral et garantir les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques ainsi que la répartition des compétences entre l'Union et les îles. Elle est aussi chargée de statuer sur les conflits de compétence entre deux ou plusieurs institutions de l'Union, entre l'Union et les îles et entre les îles elles-mêmes.
Nous espérons vivement que lors de la prochaine élection de leur Président, les membres de la cour constitutionnelle n’oublieront pas cette règle importante et équitable (ou le principe non écrit) d’un « équilibre des îles » dans la répartition des trois hautes fonctions de la république afin d’éviter une autre crise inutile. En effet, le président de l’Union étant de Mwali et celui de l’Assemblée nationale de Ngazidja, le respect du principe précité ou « la logique équilibriste » voudrait que la présidence de Cour constitutionnelle continue à être occupé par un comorien de Ndzuwani.
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)