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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 23:01
INTERVIEW DE CAAMBI EL YACHOURTU, ANCIEN VICE PRESIDENT DE L’UNION DES COMORES ET ACTUEL BRAS DROIT DE MOHAMED BACAR
 
ACCORDEE AU JOURNAL KASHKAZI LE 12 JUIN 2007
 
“Bacar est incontournable”

« Il est sûr que nous ne sommes pas en odeur de sainteté avec Sambi, mais il n'est pas normal de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais si on en est arrivé là, c'est de sa faute ».


KASHKAZI 
: Caambi el-Yachourtu, vous avez toujours défendu l'unité des Comores, vous possédez une image de politicien modéré, respectueux des règles démocratiques, soucieux du dialogue, et aujourd'hui vous soutenez Mohamed Bacar, dernier espoir des séparatistes qui gère Ndzuani de main de fer.
Pourquoi ?

Caambi el-Yachourtu : Certains ne comprennent pas que je me range aux côtés de Bacar. Pour ces gens, Bacar est un obstacle. Toutefois, le problème est selon moi plus général. On peut lui trouver des circonstances atténuantes. Anjouan est l'île qui connaît le plus de problèmes économiques, le plus de pauvreté, qui possède une situation sociale très fragile qui peut exploser. Le mérite de Bacar, selon moi, est qu'il a maintenu la situation et évité le chaos. D'autre part, Bacar a l'avantage d'être un pur produit du processus de réconciliation nationale. On veut dialoguer avec lui pour qu'il comprenne la nécessité de développer une nouvelle politique dans l'île. Ceux qui nous critiquent aujourd'hui comprendront plus tard. Nous allons vers lui car il incarne quelque chose vis-à-vis des Anjouanais, même s'il commence à devenir impopulaire.

:Il a mis en place un système dictatorial...

CE : La situation est telle à Anjouan qu'il fallait ne pas ouvrir les vannes. Il y a une réalité qu'il faut connaître, et pour cela il faut vivre sur place. A partir de là, on doit pouvoir aller progressivement vers une bonne gouvernance. Le système Bacar ne doit pas perdurer. Il doit changer. Mais vu la situation, nous devions passer par là. On aurait pu avoir une révolution islamique, ou une situation séparatiste à la somalienne. Parce qu'on n'a pas su gérer les causes du séparatisme, cela peut exploser à tout moment.


K : Ces derniers temps, des journalistes ont été frappés, des opposants placés en garde à vue... Vous cautionnez cela ?

CE : Ce n'est pas une bonne chose. Il faut laisser les gens s'exprimer. Mais nous avons vécu une période de grandes tenions. Dans ces périodes, il peut arriver de prendre des décisions arbitraires. Certaines méthodes issues du séparatisme n'ont pas disparu : les “embargos” qui servent Bacar les emploient encore. Mais si Bacar n'était pas là, ils auraient tout cassé ! Cela n'excuse pas ce qu'il s'est passé ces dernières semaines. Mais cela va changer...

K : Soutenez-vous Bacar dans le but de déstabiliser Sambi ?


CE : Il est sûr que nous ne sommes pas en odeur de sainteté avec Sambi, mais il n'est pas normal de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais si on en est arrivé là, c'est de sa faute.

K : Bacar a été élu après des élections irrégulières : intimidations, bourrages d'urnes... Est-ce acceptable ?

CE : Il est certain que cela ne me met pas à l'aise. Il ne faut pas non plus penser que personne n'a voté : moi, Nassuf Abdallah, Ibrahim Halidi avons su mobiliser. Il est vrai que certains barons locaux ont voulu se faire bien voir et ont bourré les urnes, mais le débat n'est pas là. La faute en revient à Sambi, qui a voulu faire d'Anjouan une exception.

K : C'est Bacar qui l'a empêché d'atterrir à Ndzuani !

CE : C'est vrai qu'il aurait dû pouvoir venir. C'est notre président tout de même. Mais le problème venait de ses partisans. S'il était venu, c'était fini. Il y aurait eu des débordements et des violences. Il ne venait pas en président, il venait en campagne. Ce n'est pas bon.

K : Vous semblez penser que Bacar est le seul à pouvoir sortir l'île de cette situation. Mais cela fait six ans qu'il est au pouvoir...

CE : Il a l'expérience. Bacar n'est pas le meilleur candidat. Mais c'est le moins mauvais. Pour l'instant, il est incontournable. Nous l'avons rejoint dans une démarche constructive et non opportuniste. Nous pensons pouvoir le faire évoluer.

RECUEILLI PAR RC. Entretien réalisé le 12 juin 2007
Source : Kashkazi N° 65


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7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 09:10
Procès de la destitution du Président Djohar : Condamnation du mercenaire Bob Denard à un an de prison en appel
 
 
Le célébre mercenaire Bob Denard, 78 ans,  a été condamné hier par la cour d'appel de Paris à quatre ans d'emprisonnement, dont trois ans avec sursis et mise à l'épreuve, et 100.000 euros d'amende pour "sa tentative de coup d'Etat aux Comores en 1995" (Parlons plutot d'un coup d'Etat réussi). Il a annoncé par le biais de son avocat, Me Elie Hatem, qu'il n'allait pas se pourvoir en cassation. Bob-Denard.jpg
 
Pour Me Hatem, l'absence à l'audience des autorités politiques françaises n'a pas permis de "savoir si réellement le coup d'Etat a été fait à leur insu". Il avait notamment cité Jacques Chirac "qui s'est retranché derrière son immunité présidentielle" et Alain Juppé "qui a invoqué un manque de temps durant la campagne".
Il a aussi déclaré aux médias ceci : "Il y a une volonté de la France d'oublier une page de l'histoire de l'Afrique et de profiter de cette situation pour accabler M. Denard",
 
A titre de rappel, Bob Denard était jugé en appel à la demande du parquet de Paris qui avait estimé à juste titre en juin 2006 que sa condamnation à cinq ans de prison avec sursis simple par le tribunal correctionnel était contraire à l’article 132-30 du code pénal (voir notre article publié le 06 juin 2007 dans rubriques Vidéos « Ouverture du procès en appel du célèbre Mercenaire Bob Denard à Paris encliquant ICI).
 
Un petit rappel de cette affaire :
 
Dans la nuit du 26 au 27 septembre 1995, une trentaine de mercenaires français dirigés par Bob Denard ont débarqué aux Comores pour libérer ses amis politiques et militaires et renverser le président Saïd Mohamed Djohar.
Les mercenaires ont ensuite installé un comité militaire de transition (Combo Ayouba, Lava...) avant de  remettre le pouvoir à deux leaders politiques opposés farouchement au Président Djohar, messieurs  Mohamed Taki de l'UNDC et Said Ali Kemal de SHUMA. Le 4 octobre, les forces françaises sont intervenues pour "libérer" le président Djohar et le faire déporter à l'île de la Réunion. Les mercenaires se sont rendus. Mohamed Taki a finalement été élu président de la République le 16 mars 1996.

Lors de l'enquête, Bob Denard avait expliqué qu'il était impliqué aux Comores depuis 1977 -où il avait notamment participé avec les services français à l'installation au pouvoir d'Ahmed Abdallah- et avait agi par "engagement moral" vis-à-vis des Comoriens victimes d'élections truquées et de détournements de fonds de la famille Djohar.
Les complices de Bob Denard étaient pour la plupart rejugés dans le volet civil de cette affaire. Mais la Cour a jugé hier qu'aucune des parties civiles n'avait intérêt à agir et donc à réclamer des dommages et intérêts ( !!!).
Elle a ainsi débouté le gouvernement de la République des Comores, ainsi que les ayant-droits du président Djohar décédé en février 2006 pendant le procès de Bob Denard devant le tribunal correctionnel. La Cour a estimé que la veuve et les enfants du président n'avaient pas subi de préjudice moral direct ( !!!). Cette position n'est pas juridiquement convaincante.
 
HALIDI
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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 20:15
06 JUILLET 2007 : 32 ANS D'INDEPENDANCE DES COMORES EN IMAGES

Voici quelques photos de cet évenement important de notre pays célébré avec faste à MORONI
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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 18:13
06 juillet 1975 - 06 JUILLET 2007 : 32 ans d'INDEPENDANCE DES COMORES : DISCOURS DU PRESIDENT DE L'UNION DES COMORES

A l'occasion de la commémoration du 32 eme anniversaire de l'indépendance des Comores, vous trouverez ci-dessous le discours prononcé cet après midi par le Président de l'Union, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi à Moroni

UNION DES COMORES
Unité – Solidarité – Développement 
---------------
 
 
 
 
Message à la Nation
 
De Son Excellence
Monsieur AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI
 
Président de l’Union des Comores
 
A l’occasion de la fête nationale du 06 juillet 2007
 
 
ﺃﻋﻮﺫ ﺑﺎ ﷲﻣﻦﺍﻟﺸﻴﻄﺎ ﻥ ﺍﻟﺮﺟﻴﻢ
 
ﺍﺍﻟﺤﻤﺪﷲﺍﻟﻌﺎﻟﻤﻴﻦ ﺭﺏ ﻭﺍﻟﺼﻼﺓ ﻮﺍﻟﺴﻼﻡ ﻋﻠﻰﺃﺸﺮﻑ ﺍﻷﻧﺒﻴﺂﺀ ﻭﺍﻟﻤﺮﺳﻠﻴﻦ ﻭﺣﺒﻴﺐ ﺭﺏ ﺍﻟﻌﺎﻟﻤﻴﻦ ﺳﻴﺪﻧﺎﻣﺤﻤﺪ ﻭﻋﻟﻰﺁﻝ ﺑﻴﺘﻪ ﺍﻟﻃﻴﺒﻴﻦ ﺍﻟﻃﺎﻫﺮﻳﻥ ﻭﺃﺻﺤﺎﺑﻪ ﺍﻷﻭﻓﻴﺂﺀﺍﻟﻤﻨﺘﺠﺒﻴﻦ
 
ﺃﻣﺎﺑﻌﺪ
 
ﺍﻟﺴﻼﻡﻋﻠﻴﻜﻢ ﻭﺭﺣﻤﺔ ﺍﷲ ﻭﺑﺮﻛﺎﺗﻪ
 
Comoriennes et Comoriens,
 
Mes Chers Compatriotes,
 
La commémoration du 32ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance, m’offre une nouvelle fois l’occasion de vous souhaiter à toutes et à tous, une bonne et heureuse fête et d’évoquer avec vous, les défis actuels et futurs que nous devons relever ensemble, dans la construction de notre patrie.
 
Permettez-moi tout d’abord, à l’occasion de cette fête nationale, de renouveler en votre nom, toute notre gratitude à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux. Ainsi, je remercie les représentants du corps diplomatique et des organisations internationales, accrédités aux Comores, pour leur présence, leur disponibilité permanente et leur accompagnement de toujours. .
 
Aux comoriennes et comoriens, membres civils et militaires de la commission nationale d’organisation de la fête nationale, ceux des commissions des îles ainsi que les représentants des organisations sociales et des mouvements sportifs, qui, malgré la conjoncture et les circonstances, ont œuvré pour l’organisation de cette célébration, j’adresse toutes mes félicitations et les assure de la gratitude de la patrie.
 
Le 6 juillet 1975, constitue le magnifique couronnement de la lutte pacifique menée par notre peuple valeureux pour la liberté, la dignité et la libre détermination.
 
Je voudrais alors, en ce jour mémorable, ou nous commémorons un événement national aussi glorieux, qui a permis à notre peuple d’affirmer sa fierté et de recouvrer sa souveraineté, saluer, avec un profond respect, le patriotisme sincère dont ont fait preuve les générations, les leaders et les dirigeants de l’indépendance.
 
En décorant ce matin, ceux d’entre eux, qui poursuivent avec nous aujourd'hui, l'œuvre de construction du pays, j’ai voulu leur réaffirmer la considération constante et la sollicitude continue de la Nation, de même que le respect que nous devons, à la place qui est la leur et aux efforts qu'ils ont fournis, au service de la patrie. J’ai voulu ainsi, souligner qu’ils constituent des modèles pour nos jeunes générations.
 
En effet, l’honneur d'appartenir à ces îles généreuses doit être un point commun pour toutes les filles et tous les fils de ce pays, à l'intérieur comme à l'extérieur, quelles que soient leurs tendances et leurs sensibilités.
 
Le désir de se mettre au service de la patrie, de préserver son intégrité et de garder les Comores constamment présentes dans leurs cœurs et dans leurs esprits doit devenir un comportement naturel.
 
Si j’ai pris sur moi, l'engagement de réaliser le changement et de combattre la misère économique dans laquelle se trouve la grande majorité des Comorien, c’est que pour moi, préserver l'intégrité et la dignité de la patrie c’est aussi la promotion de l'économie nationale, afin qu'elle constitue une base solide pour le progrès et la prospérité et donne sa dignité à chaque comorien.
 
Éloigner le pays des danger qui menacent de balayer son entité, d'emporter les acquis de son indépendance, c’est aussi procurer à chaque comorien une nourriture saine, un habitat décent, des soins médicaux accessibles et une éducation exemplaire.
 
La misère économique porte atteinte à la souveraineté des Etats et à la liberté de ses citoyens, et fait, de leur indépendance, une indépendance sans fondements et sans supports.
 
Mes chers compatriotes,
 
La célébration de la fête nationale du 6 juillet, coïncide cette année, avec la prise de fonction des nouveaux présidents des Iles Autonomes de Ngazidja et de Mwali.
 
Je réitère mes chaleureuses félicitations et mes vœux les plus sincères de réussite dans leurs nouvelles fonctions, à mes frères Mohamed Abdouloihabi et Mohamed Ali Saïd respectivement Présidents des Îles Autonomes de Ngazidja et de Mwali.
Je rends hommage à la responsabilité et la dignité avec lesquelles, les autorités et la population de Ngazidja et de Mwali, ont respecté le processus électoral et tenu des élections présidentiels exemplaires, libres, démocratiques et transparentes, les 10 et 24 juin derniers.
 
Je voudrais remercier solennellement les électeurs et électrices de ces deux îles, pour le calme qu’ils ont su garder, leur grande capacité de compréhension et leur rejet ferme du désordre et des appels au soulèvement.
 
Je voudrais également saisir cette occasion pour renouveler la profonde reconnaissance et la gratitude du peuple et du Gouvernement comoriens, pour l’élan de solidarité africaine qui s’est manifestée, une fois encore, en faveur de notre pays, à travers la grande contribution de la République d’Afrique du Sud, dans le cadre de la supervision et de la sécurisation des élections présidentielles des îles.
 
Je remercie enfin nos partenaires du Système des Nations Unies, de l'Union Européenne et de la Ligue des Etats Arabes, pour leur généreuse contribution au financement de ces élections.
 
Mes chers compatriotes,
 
J’ai entendu votre appel sincère et le message que vous m’avez adressé, en élisant Monsieur Mohamed Abdouloihabi à Ngazidja et Mohamed Ali Saïd à Mwali.
 
J’ai compris que vous attendez de ma part et de la part du Gouvernement de l’Union, des solutions urgentes et appropriées, aux problèmes de la vie quotidienne difficile, à laquelle vous êtes confrontés.
 
C’est pourquoi, je voudrais redire à mes frères et amis Présidents des îles Autonomes de Ngazidja et de Mwali, toute ma disponibilité à œuvrer ensemble et en harmonie avec eux, pour que la politique de développement entamée au niveau national puissent compléter celle des îles, leur permettre de parvenir à prospérité et les aider à aller de l’avant. 
 
Je leur renouvelle ma détermination à œuvrer de concert avec eux, pour le renforcement de l’unité nationale dans le respect de l’autonomie de chacune de nos îles sœurs et pour la poursuite des chantiers de développement qui nous avons lancés.
 
Puisque désormais, nous avons enterrés les conflits de compétences, c’est dans l’entente entre les institutions des îles et de l’Union que nous engagerons la bataille du développement socio-économique de nos îles y compris celle d’Anjouan, dès lors que nos frères d’Anjouan, auront à leur tour choisi librement leur dirigeant.
 
Je reste convaincu que c’est ensemble, avec le soutien de tous nos concitoyens, de l’intérieur et de la diaspora, et sous la bénédiction d’Allah, que nous réussirons le redressement de notre pays.
 
Comoriennes et Comoriens,
 
La célébration de la fête nationale du 6 juillet, revêt aussi cette année, un caractère grave et particulier.
 
En effet, notre pays traverse à nouveau, depuis plusieurs semaines, des moments difficiles et dramatiques.
 
 
L’île Autonome d’Anjouan et sa population sont, depuis le 02 mai dernier, pris en otage par une rébellion armée, dirigée par la dictature implacable du Colonel Mohamed Bacar, ancien Chef de l’Exécutif de cette île qui, défiant l’autorité de l’Union et les mises en garde de l’Union Africaine, a organisé une mascarade d’élection le 10 juin dernier et s’est autoproclamé président de l’Ile.
 
A Anjouan, nous assistons à des actes relevant de la criminalité, commis par de prétendues autorités qui, par tous les moyens, veulent précipiter à nouveau les Comores, dans les pires moments du séparatisme.
 
Ce comportement irresponsable, qui menace gravement l’unité national de notre pays, son intégrité territorial, ainsi que sa cohésion sociale, reçoit la complicité de personnes qui, hier encore, occupaient de hautes fonctions dans ce pays, mais qui aujourd’hui ont abandonné le chemin de l’unité et de la réconciliation.
 
En tant que Premier Magistrat de ce pays, je ressens douloureusement et profondément, avec tous les comoriens qui m’ont massivement confié la lourde et exaltante tache de conduire à leur destinée, l’offense ainsi faite à la Nation comorienne.
 
Comme vous le savez, je reviens d’Accra, la capitale de la République du Ghana où se tenait, du 1er au 3 juillet, la 9ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de l’Union Africaine.
 
Devant mes pairs, j’ai pu exprimer la gratitude de notre pays envers la communauté internationale, pour son précieux soutien pour sa détermination à continuer à accompagner le gouvernement comorien dans la recherche d’une solution rapide à la crise anjouanaise.
 
J’y ai particulièrement remercié l’Union Africaine, pour son assistance dans la sécurisation des élections et pour la rapidité avec laquelle elle a réagi aux derniers développements de la situation à Anjouan.
 
La réunion, au Cap, en République d’Afrique du Sud, du Comité Ministériel des Pays de la Région sur les Comores, a fermement exigée la mise en œuvre immédiate et inconditionnelle des mesures prises, notamment l’annulation de la mascarade d’élections d’Anjouan, le déploiement de la Mission de sécurisation de l’Union Africaine dans l’île, la tenue d’élections libres dans l’île avec notamment le cantonnement de la force de gendarmerie d’Anjouan lors de ce scrutin et en vue de son désarmement.
 
Mais la délégation ministérielle, conduite par Son Excellence Dr ZUMA, Ministre des Affaires Etrangères de la République d’Afrique du Sud, et dépêchée aux Comores pour assurer le suivi de cette réunion, a quitté les Comores sans avoir pu s’assurer de la mise en œuvre effective des décisions du Cap, par la partie anjouanaise.
 
Ainsi, l’Union des Comores s’est trouvée dans l’obligation de prendre ses responsabilités car la situation qui prévaut dans l’île d’Anjouan, où les libertés fondamentales et les droits de l’Homme sont bafoués tous les jours, exigeait du gouvernement comorien une réponse ferme et urgente.
 
Aussi, l’Union des Comores, qui a toujours fait preuve de patience et qui a toujours privilégié le dialogue pour trouver des solutions aux défis lancés par les séparatistes anjouanais, depuis plus de 10 ans, doit-elle aujourd’hui trouver les voies appropriées pour que à notre pays retrouve la paix, la stabilité et le développement.
 
C’est pourquoi, au moment où les sollicitations et les exhortations de l’Union Africaine et de nos partenaires tendent vers des mesures d’apaisement, notre Gouvernement a accepté de discuter des dispositions permettant la tenue des élections dans l’île d’Anjouan et de régler définitivement la question des compétences dévolues aux entités autonomes. 
 
Ainsi, je demanderais à tous les comoriennes en général et aux anjouanais en particulier, de rester calmes et vigilants, car leur courage et leur patience, qui méritent la reconnaissance et l’estime de tous, seront récompensés.
 
Je voudrais surtout, en ce jour où nous célébrons l’indépendance des Comores, événement qui il y a 32 ans, a donné aux Comores sa dignité et aux Comoriens leur fierté, dire à mes chers compatriotes de l’Ile d’Anjouan, que dans la terrible épreuve qu’ils traversent et les souffrances qu’ils endurent, je suis avec eux et que rien de ce qui est en mon pouvoir ne sera épargné pour leur apporter au plus tôt le réconfort nécessaire, les soulager et mettre fin le plus vite possible à leur calvaire.
 
Les moments de désarroi et de doute créés par ces événements malheureux que tous les patriotes comoriens ressentent si douloureusement, ont une fin qui, avec l’aide de Dieu n’est pas si loin.
 
Mes chers compatriotes,
 
Depuis mon accession à la magistrature suprême de ce pays, j’ai toujours eu le souci d’inscrire mon action dans la recherche de solutions appropriées à vos préoccupations et à vos problèmes quotidiens.
 
J’ai ainsi confié au Gouvernement que j’ai nommé en mars dernier la tache d’œuvrer pour apporter des solutions durables à la pauvreté et à la précarité.
 
Grâce à Dieu qui nous a gratifié de ses bienfaits durant la première année de mon investiture, tous les signes de reprises et de retour de la confiance et de l'investissement sont là.
 
C’est pourquoi, il convient de se pencher sur la tache qui attend le Gouvernement dans les semaines et les mois à venir et qui s’articulent autour de ces axes :
 
-         L’assainissement des finances de l'Etat et la concrétisation du dialogue engagé avec nos partenaires internationaux;
-         Le démarrage des travaux des chantiers dans le domaine des infrastructures;
-         La poursuite et la consolidation de notre politique d'ouverture envers les investisseurs ;
-         La promotion de l'auto-emploi et la lutte contre le chômage;
-         L’appui aux secteurs sociaux et la solidarité envers les plus démunis;
 
Dors et déjà, je souhaite adresser en votre nom, notre gratitude aux autorité de la BAD qui vient d’envoyer un signal fort à l’ensemble des partenaires de notre pays, en procédant à la remise de 9 milliards de francs, soit 75% de notre dette envers cette institution, et en donnant à l’Union des Comores le statut pays post-conflit.
 
Les prochaines négociations avec le Conseil d’Administration du FMI, ouvrent à nouveau la possibilité d’un effacement total de la dette publique de notre pays
 
Comme vous le savez tous, la réussite de l’ensemble de ces points passe par la consolidation de l'Unité Nationale et le renforcement de la stabilité du pays.
 
Mes chers Compatriotes,
 
A travers la situation qui prévaut à Anjouan, vous avez pu mesurer la fragilité de nos jeunes institutions et du processus de réconciliation nationale qui a permis de les mettre en place.
 
C’est pourquoi, nous devons tous prendre garde, et ne pas laisser prospérer la discorde, la division et les discours de haine ou triompher.
 
Nous devons tous faire preuve de patriotisme et considérer que la crise actuelle, est d’abord et avant tout un problème national.
 
Afin de relever ce défi et me permettre d’accomplir la tâche pour laquelle vous m’avez élu, j’ai besoin de pouvoir compter sur vous et sur notre foi en Dieu qui est aussi notre force essentielle.
 
J’ai besoin de pouvoir m’appuyer sur cette précieuse ressource car plus que jamais notre pays a aujourd’hui besoin de trouver dans ses forces morales et dans sa capacité à mettre ses citoyens à contribution, la volonté de s’unir et d’aller de l’avant, pour le bien de tous les comoriens et dans l’intérêt supérieur de la Nation.
 
J’ai confiance à Allah le TOUT-PUISSANT à qui j’adresse mes louanges pour sa bénédiction, sa protection et son soutien, dans la lutte que je continue de mener contre le désespoir, la pauvreté et le chômage.
 
J’ai confiance envers les Comoriens qui, dans les moments ultimes, savent donner le meilleur d’eux même et fournir l’effort nécessaire pour surmonter les épreuves, afin de s’en sortir plus unis et plus forts.
 
Vive la solidarité internationale,
Vive le peuple comorien, dans la paix, l’unité et la cohésion,
Vive l’Union des Comores,
 
Je vous remercie.
 
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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 08:33
FORMATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT DE NGAZIDJA
Ci-dessous la liste des membres du gouvernement de Ngazidja publiée hier :
-         Directeur de Cabinet : M. Mohamed Abdou Mhadjou
-         Porte parole du gouvernement, ministre de la production de l'équipement, de l'énergie et de l'environnement : M. Taki Mboreha
-         Ministre de l'Economie et des finances : M. Ali Msa Moindjié
-         Ministre des Postes et Télécommunications chargé de la Diaspora : M. Said Mzé Dafiné
-         Ministre de l'Education, de la Jeunesse et des sports : M. Soilihi Adabi Ali
-         Ministre de la Santé et de la Population : M. Fouad Abdouroihime
-         Ministre de la justice, de la Fonction publique de l'emploi et du Travail : M. Maoulida Ibrahim
    -        Ministre de l'Intérieur et de l'Information : M. Ahamada Mzé

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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 08:19
Comores / Politique & institutions
Crise anjouanaise : Mandat d’arrêt international contre le chef d’état major de la FGA
 
Mutsamudu, mercredi 4 juillet 2007 (HZK-Presse) C’est en tant que « chef des forces de la gendarmerie d’Anjouan » (FGA) que le lieutenant-colonel Abdou Bacar « en fuite sur l’île de Mayotte » fait l’objet d’un mandat d’arrêt international établi à son encontre par le tribunal de première instance de Moroni en date du 2 juillet 2007, dont une copie est parvenue à HZK-Presse.
 
Selon le texte, Abdou Bacar est recherché pour « atteinte à la sûreté de l’Etat, entrave à la circulation de militaires, homicide volontaire, coups et blessures volontaires commis en réunion, rébellion, association des malfaiteurs et complicité. »
 
Les faits qui lui sont reprochés et « punis par le code pénal » remontent au deux mai de l’année en cours, date à laquelle Abdou Bacar « a ordonné ses hommes d’aller bombarder à l’aide des obus et des armes automatiques le siège de l’armée nationale de développement à Anjouan », écrit le texte.
 
« Ces attaques ont occasionné la mort d’une personne et deux blessés », dit-il.« Alors que les membres du gouvernement intérimaire allaient se réunir, Abdou Bacar a aussi ordonné à ses hommes d’aller bombarder à l’aide des obus en rafale et des armes automatiques les bâtiments de la présidence de l’union à Anjouan. »
 
Et enfin, les éléments de l’AND qui tentaient de se rendre à Mohéli à bord de deux vedettes affrétés par l’AND « ont essuyé des tirs à l’arme automatique en provenance des éléments de la gendarmerie d’Anjouan et certains d’entre eux ont été séquestrés et torturés par les hommes de Abdou Bacar », affirme le texte.
 
Le chef d’état major de la force de gendarmerie d’Anjouan (FGA) « recherché » par les autorités de l’Union des Comores et frère du président de l’île autonome d’Anjouan Mohamed Bacar, a regagné Anjouan mardi après midi à bord du ferry Maria Galanta en provenance de Mayotte où il a passé près de 48 heures entre les mains de la police des frontières de Mayotte.
 
Le colonel Abdou Bacar qui était arrivé à Mayotte dimanche 1er juillet dernier à bord du même ferry pour « un voyage privé » n’a pas franchi les frontières et aurait dû écourter son voyage jugeant que sa présence sur l’île constituait « un élément de perturbation et de tracasserie pour les agents de sécurité, » selon une interview qu’il a accordée à radio télévision d’Anjouan (RTA) sitôt arrivé sur l’île.
 
Selon lui, des manifestations de grande ampleur ont eu lieu à Mayotte dimanche et lundi avec comme revendication principale « son extradition sur Moroni. » Le colonel Abdou Bacar a dit s’interroger sur le motif de cette revendication.
 
« Au vu de cette situation qui s’est créée et qui a rapidement évolué qui constituait un désordre public, les autorités ont jugé qu’il n’était pas prudent pour moi que je sorte dans la rue, que je puisse me promener comme bien me semble puisque c’est un élément de provocation supplémentaire et donc je suis resté à la police de Dzaoudzi dans des bonnes conditions », a-t-il affirmé.
 
« Les gens qui sont allés jusqu’à me prêter des intentions de fuir mes responsabilités, je le répète que je suis commandant de la gendarmerie et je le resterai aussi longtemps que les autorités m’en investissent de la confiance », a-t-il expliqué.
 
En cette qualité, « je continue à assumer mes responsabilités et tout ce qui a été raconté par les gens n’est que de la pure invention », a-t-il conclu.
 
Hamid Ahmed
040707/ha/hzkpresse/7h00
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4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 22:49
 Premier gouvernement du nouveau chef de l’exécutif de MOHELI
 
Monsieur Mohamed Ali Said, le chef de l’exécutif fraîchement élu de l’île de Mohéli a rendu public son premier gouvernement ce soir. Ci-dessous la liste :
 
Ministres
- M. Abdourahmane Ben Cheik : Ministre de l’Administration Territoriale de la justice chargé des relations avec les institutions et porte parole du gouvernement.
- M. Abdourazak Boina Heri : Ministre des affaires sociales
- M. Daroussi Bacar : Ministre de l’équipement, de l’énergie, chargé des sociétés d’État  et du tourisme
- M. Mahamoud Harouna : Ministre des télécommunications, postes et transports
- M. Abacar Bounou : Ministre de la production et de l’environnement.
Sont aussi nommés  trois  membres délégués auprès de certains ministères. Il s’agit de M. Ben Ousseine, délégué des Affaires financières et Économiques auprès de la présidence; M. Chabouhane Msa Oili, délégué auprès du ministère de l’administration territoriale et M. Soibaha Abdou Bacar délégué chargé de  la culture, jeunesse et sport auprès  du ministère des Affaires Sociales.
 
Ministres Délégués
- : M. Saïd Ben Housseine : Ministre délégué auprès de la présidence chargé des Affaires financières et Économiques
- Chabouhane Msa Oili : Ministre délégué auprès
du ministère de l’administration territoriale  
- Soibahadine Abdou Bacar : Ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales, chargé de la culture, de la jeunesse et des Sports 


Halidi
 
 
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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 10:53
Vous trouverez ci-dessous :

ALLOCUTION

du Président de l'Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI,
Au neuvième Sommet de l'Union Africaine
A Accra (Ghana)

Du 1er au 3 juillet 2007
______


Excellence Monsieur Le Président ;
Excellences Messieurs les Chefs d'Etats et de Gouvernement ;
Excellences Messieurs les Chefs de délégation,
Honorable assistance ;
Mesdames et Messieurs,

Ma délégation et moi-même sommes heureux de nous retrouver en République du Ghana, ce pays qui est une démocratie stable en plein essor économique et qui fut le premier pays, au Sud du Sahara, à se défaire du joug colonial.

Permettez-moi, Monsieur le Président KUFUOR de vous remercier, au nom de ma délégation et en mon nom propre et de remercier le peuple et le Gouvernement ghanéens pour la chaleur de l'hospitalité dont nous bénéficions ici, dans cette belle ville et pour les bonnes dispositions prises pour assurer la réussite de notre Sommet.

Je saisis également cette opportunité pour exprimer nos félicitations les plus chaleureuses au Président de la Commission, Son Excellence Alpha Omar Konaré, pour la sagesse et le professionnalisme avec lesquels il assume ses fonctions, à la tête de notre Commission ainsi que nos sincères remerciements pour la grande disponibilité dont il a toujours manifestée à l'égard de mon pays

Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs

Notre continent est confronté à diverses difficultés dont la résolution conditionne la stabilité de chacun de nos pays.

Le Gouvernement de l'Union, thème central de notre Sommet est, dans ce sens, pertinent et judicieux.

La création d'un Gouvernement de l'Union devant aboutir à la concrétisation des Etats-Unis d'Afrique reste pour mon pays, non seulement le prolongement naturel du mouvement panafricaniste né de l'héritage historique et du besoin impératif pour les peuples du continent et la diaspora de retrouver leur dignité après des siècles d'esclavage et de domination, mais aussi la seule et unique opportunité de parvenir à un salut durable de l'Afrique.

En effet, si nous réussissons à promouvoir l'unité et la solidarité de nos Etats africains, nous donnerons une formidable occasion à nos nations de s'exprimer d'une seule voix et nous ferons, ainsi, de notre Organisation, plus qu'un outil de coopération, un outil d'intégration, avec de réels pouvoirs.

Seul un Gouvernement fort et solidaire pourra s'imprégner des problèmes du continent, leur apporter des solutions rapides et durables et faire entendre la voix de l'Afrique face aux défis de la mondialisation.

Il est évident que le travail réalisé au sein des groupements régionaux est hautement appréciable et mérite notre reconnaissance.

Toutefois, seule une unité beaucoup plus renforcée nous permettra d'affronter la concurrence des grands ensembles économiques mondiaux, et de réaliser une réelle intégration économique soutenue.

C'est dans le souci de pouvoir surmonter efficacement tous les problèmes que connaissent nos pays que six Ministères pourraient constituer l'ossature de notre Gouvernement à savoir, les Ministères de la Défense, des Finances et de l'Economie, des Infrastructures, de l'Agriculture, de l'Habitat et bien entendu le Ministère des Affaires Etrangères, qui se ferait le porte-parole de nos pays à chaque fois qu'un consensus serait trouvé sur un thème commun à défendre ou à promouvoir.

Le choix des secteurs suscités traduit l'urgence de trouver des solutions appropriées notamment en ce qui concerne le règlement rapide et durable des conflits et la lutte contre le terrorisme et les trafics illicites, le renforcement de l'intégration économique régionale et le combat en faveur de l'annulation de la dette, l'éradication de la famine et la lutte contre la précarité qui crée un grand sentiment d'infériorité chez nos populations.

Ainsi, l'Afrique qui dans dix ans, aura un milliard d'habitants sera capable de se faire une place sur la scène politique et économique mondiale en parvenant dès maintenant, à former un bloc uni et à accélérer la création d'une gouvernance politique et économique intégrée.

Certes l'on peut se réjouir des avancées significatives enregistrées dans certains pays frères en matière économique et sécuritaire.

Certes de nombreux foyers de conflits sont en voie de règlement pacifique.

Toutefois, c'est à travers la mise en place d'un Gouvernement de l'Union que nous serions capables d'apporter des réponses communes, rapides mais aussi et surtout durables aux conflits persistants et à leurs effets dévastateurs sur le continent.

Excellences ;
Honorable Assistance ;

Mon pays, l'Union des Comores avait su, avec l'appui et l'accompagnement de pays et d'organisations amis et principalement l'Union Africaine, prendre le chemin de l'unité et de la réconciliation. Aujourd'hui, il connaît à nouveau des moments dramatiques.

En effet, la population anjouanaise est depuis le 02 mai dernier, aux mains d'une rébellion armée caractérisée, dirigée de main de fer par le Colonel Mohamed Bacar, ancien Exécutif de cette île qui, s'emploie par tous les moyens, à faire revenir les Comores dans les heures sombres du séparatisme.

Alors que les deux îles de Grande-Comore et de Mohéli ont dignement respecté le processus électoral et tenu des élections présidentiels sécurisées et supervisées par la Communauté internationale et plus particulièrement l'Union Africaine les 10 et 24 juin derniers, la rébellion anjouanaise a défié l'autorité de l'Union et les mises en garde de l'Union Africaine, en organisant une mascarade d'élection le 10 juin dernier.

Le Président de l'Union des Comores que je suis, reste aujourd'hui sous interdiction de fouler le sol anjouanais, une partie intégrante du territoire national où le peuple comorien m'a massivement investi de la noble mais difficile tâche de veiller à sa destinée.

Ainsi, je voudrais exprimer notre vive gratitude à l'endroit de la communauté internationale pour son précieux soutien et notamment la France, notre partenaire séculaire, qui vient de nous renouveler sa détermination à continuer à accompagner le gouvernement comorien dans la recherche d'une solution rapide à la crise anjouanaise.

Je voudrais plus particulièrement remercier notre Organisation, l'Union Africaine, pour la promptitude avec laquelle elle a réagi à ces derniers développements de la situation dans mon pays.

C'est en effet à son instigation, que s'est réunie au Cap, en République d'Afrique du Sud, le Comité Ministériel des Pays de la Région sur les Comores, pour discuter de la situation à Anjouan.

La fermeté du communiqué émis à l'issue de cette réunion du Cap, avait fait renaître l'espoir dans mon pays puisqu'il exigeait la mise en œuvre immédiate et inconditionnelle de ses mesures notamment l'annulation de la mascarade d'élections d'Anjouan, le déploiement de la Mission de sécurisation de l'Union Africaine dans l'île, la tenue d'élections libres dans l'île avec notamment le cantonnement de la force de gendarmerie d'Anjouan lors de ce scrutin.

Une délégation ministérielle, conduite par Son Excellence Dr ZUMA, Ministre des Affaires Etrangères de la République d'Afrique du Sud, a été dépêchée aux Comores pour assurer le suivi de cette réunion.

Malheureusement elle a quitté les Comores sans avoir pu s'assurer de la mise en œuvre effective des décisions du Cap, par la partie anjouanaise.

Profitant des excellentes conditions de travail qui nous sont offertes à Accra, j'ai demandé à mon Ministre des Relations Extérieures de consulter ses homologues de la Région, pour accélérer le respect des décisions arrêtées au Cap, d'autant plus que le mandat de la Mission d'Assistance Electorale et Sécuritaire de l'Union Africaine arrive à terme, dans les prochains jours.

Monsieur le Président ;
Auguste Assemblée ;

L'Union des Comores a toujours eu recours à notre Organisation chaque fois que de besoin, pour trouver des solutions aux défis lancés par les séparatistes anjouanais, depuis plus de 10 ans maintenant.

Mon Gouvernement a toujours fait preuve de patience, sachant pouvoir compter sur notre Organisation, qui s'est toujours montrée très attachée à la résolution des conflits en Afrique et de la crise comorienne.

Je saisis d'ailleurs cette opportunité qui m'est offerte ici, pour réitérer, au nom du peuple et du Gouvernement comoriens, notre profonde reconnaissance et notre gratitude, pour l'élan de solidarité africaine, qui cette fois encore, s'est exprimé en faveur de notre pays, sous la coordination de la République d'Afrique du Sud, dans le cadre de la supervision et de la sécurisation des élections présidentielles des îles.

Toutefois, la situation qui prévaut dans l'île d'Anjouan, où les libertés fondamentales et les droits de l'Homme sont bafoués tous les jours, exige du gouvernement comorien mais aussi de notre Organisation, une réponse ferme et urgente.

Ainsi, nous lançons un appel solennel à tous les pays membres de notre Organisation, vous qui avez toujours partagé avec nous, le souci de bâtir un pays prospère, dans la paix, la démocratie et l'Etat de droit, à nous aider, à parachever le processus démocratique engagé, afin de mettre un terme définitif aux souffrances créés par la rébellion anjouanaise à travers la tenue, dans les meilleurs délais possibles, des élections présidentielles des îles à Anjouan.

Excellences ;

La persistance des conflits en Afrique, l'insécurité, les maladies et le sous-développement en général sont autant d'éléments qui justifient la nécessité de trouver une nouvelle approche pour sortir nos pays de l'incertitude.

L'Afrique toute entière attend de ce Sommet d'Accra un signal fort de l'engagement de nos pays à défendre l'idéal du panafricanisme qui reste la seule alternative capable d'ouvrir la voie à un meilleur avenir, fondé sur la paix, la stabilité et le développement durable.

Il est donc de notre devoir de répondre, sans passion et avec enthousiasme, aux attentes légitimes de ces peuples que nous avons l'honneur de représenter devant cette auguste Assemblée.

Je vous remercie.
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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 08:58
Crise d’Anjouan : Lettre adressée au président de la Commission de l'Union Africaine par certaines associations de la diaspora comorienne en France
 
Paris, le 30 juin 2007
 
A son Excellence Monsieur Alpha Omar Konaré
Président de la Commission de l'Union Africaine


La diaspora comorienne en France s'était félicitée de la position adoptée dans le communiqué du comité ministériel des pays de la région en date du 19 juin par l’Union Africaine (UA).

En effet, l'UA avait fermement condamné les conditions de l'organisation du premier tour de l'élection du Président de l'île d'Anjouan, avait exprimé «la position du CPS [Conseil de paix et de sécurité] rejetant les résultats de l'«élection» à Anjouan » et en avait « appelé à tous les partenaires de l'UA, y compris la Ligue des Etats arabes, l'Union européenne, les Nations unies et les partenaires bilatéraux, pour qu'ils soutiennent pleinement les efforts de l'UA ».

Elle avait « convenu que des mesures effectives devraient être prises en vue de mettre un terme définitif à la crise aux Comores », et « exigé des autorités anjouanaises qu'elles prennent, immédiatement et inconditionnellement les mesures suivantes :

(i) se conformer à l'arrêt de la Cour constitutionnelle et reconnaître de manière non équivoque que l'« élection » organisée à Anjouan le 10 juin 2007 est nulle et non avenue ;

(ii) faciliter l'organisation, à Anjouan, du premier tour de l'élection du Président de l'Ile à une date qui sera convenue par toutes les parties prenantes, conformément à la Constitution et aux textes législatifs électoraux pertinents, et créer les conditions de la tenue d'élections libres, régulières et transparentes ;

(iii) permettre à la Mission de l'Union africaine d'assistance électorale et sécuritaire aux Comores (MAES) de se déployer à Anjouan, pour créer les conditions de sécurité requises en vue de la tenue d'élections libres, régulières et transparentes à Anjouan. La gendarmerie anjouanaise sera cantonnée et, en conséquence, ne sera pas impliquée dans la supervision du processus électoral ;

(iv) apporter la coopération nécessaire à la MAES pour lui permettre de préparer des plans pour le désarmement de la gendarmerie anjouanaise et l'intégration de ses éléments au sein de l'armée comorienne, ainsi que d'aider à la mise en place d'une force de sécurité intérieure conformément à la Constitution de l'Union et sous la supervision de l'UA ; et

(v) s'engager à œuvrer la restauration de l'autorité de l'Union à Anjouan et créer les conditions nécessaires à cet effet. »

Elle avait même affirmé qu'au cas où ces exigences « ne seraient pas satisfaites par les autorités anjouanaises, le CPS devrait se réunir pour prendre toute les mesures nécessaires, y compris la révision du mandat de la MAES et l'accroissement de ses effectifs, en vue de réaliser les objectifs mentionnés plus haut ».

La diaspora comorienne en France a été profondément choquée comme en 1998, par le revirement de l'UA, après la réunion du comité ministériel des pays de la région présidée par le Dr Dlamani Zuma, ministre des Affaires Etrangères de la République de l'Afrique du Sud, avec le rebelle Mohamed Bacar.

Cette nouvelle position de l'UA risque de conforter le gouvernement illégal d'Anjouan, et de laisser le séparatisme paralyser le fonctionnement de l'ensemble du pays. Elle a dores et déjà permis aux pseudo autorités d'Anjouan d'intensifier la répression contre les opposants et les journalistes : pour illustration, Reporters Sans Frontières, fait état du «traitement extrêmement brutal» réservé au journaliste et militant des droits de l'homme, Elarifou Minihadji (communiqué du 28 juin 2007).

La diaspora comorienne en France exhorte l'UA à respecter les décisions prises à la réunion du CAP du 19 juin. Nous, signataires de ce communiqué, affirmons avec force et détermination que l'organisation d’élections libres et démocratiques à Anjouan ne saurait se faire qu'après la pacification de cette île et la démilitarisation des milices.

Associations signataires :

- Association Comorienne des Droits de l'Homme (ACDH):
acdh-france@ wanadoo.fr
 
- Collectif des Associations des Amis des Comores (CAAC): caac.comores@ gmail.com
 
- Collectif-Comores- MasiwaMane (CCMM) :
comores_masiwamane@ yahoo.fr
 
- Coordination des Associations Comoriennes (DIASCOM): diascom.diascom@ gmail.com
 
- Guilde des Artistes Comoriens (GAC):
 guilde_des_artistes _comoriens_ gac@hotmail. Com
 
- Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores (GRITAC) :
gritac_2000@ yahoo.fr
 
-         SOS DEMOCRATIE :
sosdemocratiecomore s@wanadoo.fr
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1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 18:54
LU POUR VOUS :
 
Délégation ministérielle de l'Union africaine
Déception de la population de l'île de Ndzuwani
 
Pour le vice-président de la Fcdh, Aboulatuf résidant à Mutsamudu, ''l'Union africaine a failli à sa mission'', en ne respectant pas les termes du communiqué de Cap Town du 19 juin''. Selon lui, la situation de Ndzuwani est un défi lancé aux autorités nationales, ''étant donné que leur décision d'interdire le bateau Maria Galanta de débarquer au port de Mutsamudu n'a pas été suivie par son armateur français''. 


La déception se lit encore sur les visages. Les Anjouanais vivant dans l'île sont plus affectés que tout autre comorien, en apprenant la manière dont la délégation ministérielle de l'Union africaine a quitté les Comores, à l'aube du lundi 25 juin.
L'espoir a été immense d'une résolution définitive de la crise anjouanaise au regard des termes du communiqué final de la réunion du Comité ministériel des pays de la région sur les Comores, tenue le 19 juin au Cap en Afrique du Sud. Le déplacement à Ndzuwani de la délégation ministérielle, conduite par la chef de la diplomatie sud-africaine, Zuma, avait entraîné une forte mobilisation de la population. Cette dernière a tout simplement voulu crier au secours pour sa libération de la dictature du gouvernement rebelle de Mohamed Bacar. 

Affrontements entre la force et la population 

La manifestation a été fortement réprimée par les milices de Bacar. Ce dimanche, des check points ont été dressés, dès le lever du jour, sur le parcours Mutsamudu-Wani en passant par Mirontsi pour filtrer les mouvements de la population. Toutefois, certains ont pu passer à travers les mailles du filet et accéder à l'aéroport de Ouani pour attendre la délégation ministérielle de l'Ua.
Des affrontements ont éclaté entre la force et la population. Des personnes seront arrêtées, dont le journaliste de radio Ngazidja et membre de la Fédération comorienne des droits de l'Homme (Fcdh), Mohamed Elarif Minihadji et enfermées à la brigade aéroportuaire de Wani. La foule, déterminée à montrer leur raz-le-bol du pouvoir Bacar, a repris la manifestation dans la mi-journée à Mutsamudu où les routes accédant à l'hôtel Al-Amal ont été bouclées par les milices de la Fga. Dans les échauffourées, où des tirs d'armes à feu ont été entendus, il y aurait des blessés, apprend-on des personnes jointes au téléphone à Mutsamudu.
Les manifestants ont été dispersés sans pouvoir rencontrer la délégation de l'Union africaine avant son retour à Moroni, en début de soirée.
La déception sera grande quand ils apprendront, dans la journée du lundi, que la délégation conduite par Madame Zuma est partie dans la précipitation. Le vice-président de la Fcdh, Aboulatuf résidant à Mutsamudu, a constaté que ''l'Union africaine a failli à sa mission''. Il dit qu'elle n'a pas respecté les termes du communiqué de Cap Town du 19 juin dans la logique d'idées du gouvernement de l'Union des Comores qui, dans un communiqué en date du 25 juin, soulignait que ''cette décision prise par le Comité d'initier de nouvelles négociations va à l'encontre de l'esprit et de la lettre du communiqué du Cap qui exigeait des autorités anjouanaises qu'elles prennent immédiatement et inconditionnellement les mesures contenues dans le communiqué''. Dans le même document, le gouvernement précise que ''cette décision laisse présager, avec beaucoup d'inquiétudes, des sérieuses difficultés pour l'équipe désignée par l'Union africaine à trouver une solution rapide et durable à la crise comorienne''. Pour Aboulatuf, il n'y a pas d'autre alternative que la tenue d'élection libre, transparente et démocratique à Ndzuwani. Il qualifie la situation de Ndzuwani d'un défi lancé aux autorités nationales, étant donné que leur décision d'interdire le bateau Maria Galanta de débarquer au port de Mutsamudu n'a pas été suivie par son armateur français.
Les anjouanais, en situation de prise d'otage sur leur propre île, n'ont qu'à prier le bon Dieu, car la démarche de l'Union africaine n'était qu'une illusion. Ils sont déçus mais gardent encore l'espoir d'être libérés du joug du rebelle Mohamed Bacar et ses acolytes séparatistes.
M. Soilihi Ahmed
 
SOURCE : AL WATWAN
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