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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

15 août 2007 3 15 /08 /août /2007 15:33
Crise anjouanaise : H.Kaambi et son «gouvernement » déterminés à conduire Anjouan aux élections
 
 
 
Moroni, mardi 14 août 2007 (HZK-Presse) – Le gouvernement de transition et de libération de l’île autonome d’Anjouan formé la semaine dernière à Moroni s’est fait interdire l’accés à la salle de conférence de l’hôtel Le Moroni, a-t-on appris de sources proches de l’hôtel, mardi en fin d’après-midi.
 
Son président, Houmadi Kaambi, qui devait y tenir ce mardi une conférence de presse a fini par recevoir les journalistes à la résidence de l’un de ses membres , M. Arbabidine Mohamed au quartier de Hamramba à Moroni.
 
"Un homme qui disait parler au nom des autorités du gouvernement de l'Union des Comores nous a appelé pour nous signifier de fermer la salle, précisant que cette conférence de presse n'a pas obtenu les autorisations requises", a dit en présence du reporter de La Gazette des Comores, une réceptionniste à M. Abdou Saïd, le ministre des Finances du gouvernement anjouanais en exil à Moroni.
 
Le ministre Abdou Saïd qui a refusé gentiment de reprendre les 30.000 FC déjà payés pour la location de la salle, s'est dit troublé de ce geste incompréhensible des autorités de l'Union des Comores, assurant la jeune femme qu'il allait revenir prendre son argent mais après la rencontre avec les journalistes.
 
"Je ne veux pas commenter un acte que je ne comprends pas", a répondu le président Houmadi Kaambi précisant qu'il n'existait aucun problème entre les vues de son équipe et celles des autorités centrales "même si nous ne sommes pas toujours compris par certains".
 
Réagissant aux propos qui prêteraient aux membres de ce gouvernement "en exil", un moyen de lever des fonds auprès du gouvernement de l'Union des Comores, le ministre Abdou Saïd a laissé entendre que l'objectif n'est pas cela.
 
"Nous demandons, il est vrai, l'aide de tous les Comoriens mais pour nous appuyer dans la réflexion et les conseils qui nous sont très précieux", a déclaré Abdou Saïd, qui a souligné que son gouvernement ne souffre pas de problème d'argent même s'il n'en dispose pas.
 
Appuyant ses propos, l'argentier du gouvernement anjouanais en exil à Moroni a indiqué aux journalistes que le conseil des ministres se fait dans ce salon d'une maison en construction, celle de M. Arbabidine Mohamed.
 
Sans se prendre pour le général de gaulle, le ministre des Finances de Houmadi Kaambi a rappelé les difficultés du général puis homme d'Etat français qui a libéré la France à partir de Londres dans des conditions de vie et de travail qui étaient des plus difficiles et des moins confortables.
 
"Nous nous sacrifions pour Anjouan", a-t-il dit avant de poursuivre : "dans ce genre de combat, y a-t-il une place pour le confort et pour l'argent ? Non, je ne le crois pas". 
 
« Mon intention n’est pas d’être, demain, candidat à la présidence de l’île autonome d’Anjouan », a dit Houmadi Kaambi. Le numéro un du gouvernement opposé aux rebelles dirigés par Mohamed Bacar a déclaré qu’une fois Anjouan débarrassée de ses tortionnaires il doit « conduire l’île à des élections libres, démocratiques et transparentes et redonner aux Anjouanais leur dignité bafouée par les sbires de Mohamed Bacar ». 
 
Balayant d’un revers de la main, les allégations selon lesquelles, ce gouvernement aurait eu la bénédiction du président Sambi, le ministre Arbabidine Mohamed a dit : « nous n’avons consulté personne. Nous sommes mus tout simplement par le fait que la crise n’a que trop duré, Anjouan souffre dans sa chair. Il nous faut en finir avec le séparatisme ».
 
La formation de ce gouvernement a suscité un « débat assez passionnée », selon le président Houmadi Kaambi qui s’est dit « beaucoup conforté » et très content d’avoir, lui et ses compagnons, pris cette grande décision politique.
 
Il faut souligner, enfin, que le président Kaambi qui a dressé une liste des malheurs qui frappent les Anjouanais, a indiqué que la réussite aux examens dans l'île rebelle, aujourd'hui, tient à l'épaisseur de l'enveloppe réclamée par certaines autorités aux parents des pauvres candidats aux divers examens (6e, BEPC et baccalauréat).
 
"Voilà le danger auquel fait face l'enfant anjouanais d'aujourd'hui". Ce serait peut-être la raison qui pousserait les rebelles à refuser l'organisation commune du baccalauréat sur l'ensemble des îles et sous contrôle du ministère de l'Education nationale.
 
Source : Mohamed Hassani - 140807/ha/hzkpresse/17h00
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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 19:22
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

Comores / Société
Santé publique :
Une épidémie de diarrhée virale frappe les enfants de 0 à 5 ans.

Mutsamudu, lundi 13 août 2007 (HZK-Presse) – Depuis quelques semaines, une épidémie de diarrhée virale, dite gastro-entérite aigu caractérisée par une fièvre élevée, des vomissements, des diarrhées et des douleurs abdominales chez les enfants de 0 à cinq ans frappe de plein fouet à Anjouan, a appris HZK-Presse, de sources médicales. La maladie est contagieuse et le virus est manu porté.

Ce phénomène régulier aux Comores lié aux conditions atmosphérique et climatique dure entre deux et trois mois, débutant entre fin juillet et le début du mois d’août, ont rapporté les mêmes sources.

« Cette maladie est dangereuse et mortelle puisque l’enfant perd rapidement des éléments importants pour son organisme qui sont l’eau et des électrolytes, à cause de la déshydratation » a expliqué à HZK-Presse Dr Rakibou Ahmed, médecin pédiatre et chef du service à l’hôpital de référence d’Anjouan.

Si dès l’apparition de la maladie jusqu’à ce jour aucun décès n’a été enregistré à l’hôpital, le médecin a affirmé que la situation est « alarmante mais pas inquiétante, puisque la prise en charge est correcte à l’hôpital et les médicaments sont disponibles dans le centre, appuyé par la pharmacie de la coopération française. »

Dr Rakibou déplore par contre « une mauvaise prise en charge » dans les centres et postes de santé périphériques, puisque dit-il, « dans ces zones, le sérum de réhydratation orale n’est pas disponible. »

Si la situation semble maîtrisée à Hombo, celui-ci étant le centre hospitalier principal de l’île où il y a un service de pédiatrie, Dr Rakibou se soucie de la situation des enfants des zones reculées de l’île et les plus éloignées du centre. « Combien d’enfants meurent là-bas par déshydratation », s’est-il interrogé.

Seul pédiatre dans l’île où la population est estimée à près de 300.000 habitants, Dr Rakibou est assisté d’un médecin généraliste formé aux urgences pédiatriques. La capacité d’accueil de son service est de 45 lits, mais parfois si besoin est, les chambres sont aménagées pour accueillir deux malades.

Le traitement administré aux enfants hospitalisés vise à réhydrater l’enfant, pendant que les parents se font trop de soucis de voir leurs enfants vomir ou faire plusieurs scelles. Pour le cas précis de cette diarrhée virale, si l’enfant vomit et fait plusieurs scelles, explique Dr Rakibou, c’est le signe que son organisme lutte bien contre le virus, mais durant cette période transitoire, il risque de perdre beaucoup d’eau, d’où la nécessité de le réhydrater.

Hamid Ahmed
130807/ha/hzkpresse
/6h00

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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 12:15
NAUFRAGE D'UN KWASA-KWASA AU LARGE DE MAYOTTE 
MAYOTTE : DES CLANDESTINS CHEZ EUX !


Suite au naufrage d'un Kwasa-kwasa survenu hier au large de Mayotte, vous trouverez ci-dessous le communiqué du Collectif Comores-Masiwa Mané





Communiqué
Mayotte : des clandestins chez eux !
 
Ce lundi 13 août, un nouveau kwasa-kwasa venant d’Anjouan a fait naufrage. Il avait, à son bord, quarante passagers. Dix-sept corps ont été repêchés, quatre personnes ont été admises dans un hôpital de Mayotte, tandis qu’on comptait dix-neuf disparus en mer.
Au cours du mois de juillet, il y a eu au total cinq kwasa-kwasa échoués et près de 100 morts et disparus. Deux autres embarcations ont pu faire demi-tour à temps.
Dans le naufrage du 22 juillet dernier, il y a eu un mort, 26 disparus et 9 rescapés. Le 27 juillet, on comptait encore 4 morts, 22 disparus et 14 rescapés.
L’océan qui entoure les quatre îles de l’archipel des Comores constituent un cimetière pour des milliers de Comoriens depuis que le gouvernement Balladur a décidé, en 1994, d’instaurer une procédure de visa entre les trois îles effectivement indépendantes (Grande-Comore, Anjouan et Mohéli) et l’île encore sous administration française (Mayotte).
Face au drame du 13 août 2007, les médias français se contentent de dire que ce sont des « clandestins Comoriens » qui souhaitent se rendre dans « l’île française de Mayotte ». Or les choses ne sont pas aussi simples puisque la France, pour des raisons de stratégie militaire, a pris la décision en 1975 (au moment de l’indépendance des Comores), de couper Mayotte de ses îles sœurs en organisant en 1976 un référendum jugé nul par l’ONU. Elle a été condamnée plus d’une vingtaine de fois par des résolutions de l’ONU pour son maintien dans « l’île comorienne de Mayotte », reconnue par la communauté internationale dans son ensemble comme étant une des quatre îles de l’Etat comorien.
C’est cette revendication qui vaut à l’Etat comorien les nombreuses déstabilisations depuis plus de trente ans par l’intermédiaire de mercenaires français, comme le reconnaissait l’un d’entre eux lors du procès du tristement célèbre Bob Denard et trente de ses acolytes qui s’est tenu à Paris l’année dernière.
Mais une des armes redoutables de l’Etat français reste le chantage à la coopération ou au « co-développement » pour utiliser le nouveau vocable du néocolonialisme à la française. Ainsi, le nouveau gouvernement des Comores qui avait l’intention de réintroduire la « question de l’île comorienne de Mayotte » à l’ONU dès 2006 s’est vu signifier par l’Ambassadeur de France à Moroni qu’en marge des Accords de Coopération signés en 2005, un accord secret avait été également paraphé par les deux parties interdisant aux Comores de parler de cette question à l’ONU jusqu’en 2007.
Après la rencontre entre l’actuel Ministre des relations extérieures comoriennes, M. Ahmed ben Saïd Jaffar et le Secrétaire d’Etat à la coopération, Jean-Marie Bockel, puis le Secrétaire d’Etat chargé des DOM-TOM, Christian Estrosi, la société civile comorienne craint qu’encore une fois le gouvernement comorien n’ait accepté de retirer de l’ordre du jour de l’Assemblée Générale de l’ONU à l’automne prochain « la question de l’île comorienne de Mayotte » contre une aide économique. Pourtant, pour mettre fin aux drames que connaissent les Comoriens, il faudrait que les deux Etats trouvent une solution juste et conforme au droit international.
Les Comoriens n’ont jamais renoncé à Mayotte et ne le pourront jamais, d’abord parce que quasiment toutes les familles comoriennes ont des membres de leur famille établis dans cette île, ensuite parce que les transferts d’argent (ou le système d’assistanat) de l’Etat français ont rendu cette île de l’archipel plus riche que les autres constamment déstabilisées. C’est en constatant cela que l’ancien Président du Conseil Général de Mayotte, Younoussa Bamana, qui vient de disparaître avait déclaré : « On peut en renvoyer tous les jours, ils reviendront. Allez pisser sur le mont Choungui, ça tombe quand même dans le lagon ». Pourtant, Mayotte demeure « l’illusion de la France » qui pense qu’il suffit de rajouter un troisième ou un quatrième radars pour empêcher ceux qui veulent se rendre à Mayotte de continuer à s’y rendre.
Depuis 1994 et l’instauration du « visa Balladur », il y a près d’un millier de morts comoriens chaque année dans des naufrages de kwasa-kwasa entre Mayotte et Anjouan. La France, en usant du droit du plus fort, a établi une frontière artificielle au sein d’un même Etat reconnu par toutes les instances internationales. Ainsi, elle porte la responsabilité de toutes ces morts et pourrait être poursuivie, entre autres pour déplacements de populations (qu’elle assimile à des reconduites à la frontière) à l’intérieur d’un même pays.
Collectif Comores-MasiwaMane
Le 13 août 2007    
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12 août 2007 7 12 /08 /août /2007 09:52

CRISE D'ANJOUAN : COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE DE L'UNION DES COMORES DU 10 AOUT 2007


Vous trouverez ci-dessous  le communiqué de la Présidence de l'Union des Comores suite à la formation d'un "gouvernement de libération d'Anjouan" par des Comoriens originaires d'Anjouan résidant à Moroni ( Voir article publié le 10 août 2007 dans rubrique "nouvelles fraîches des Comores") HALIDI-BLOG-COMORES



UNION DES COMORES


 
Unité – Solidarité – Développement
-----------
PRESIDENCE DE L’UNION
 
COMMUNIQUE
 
Le Gouvernement de l’Union des Comores apprend par voie de presse la publication d’un « décret portant nomination des membres du Gouvernement de Transition de l’île autonome d’Anjouan » signé de Monsieur Houmadi Kaambi, en date du 07 août 2007.
 
Monsieur Houmadi Kaambi avait été nommé Président par intérim suite à la vacance de la Présidence de l’île autonome d’Anjouan intervenu à la fin du mandat du précédent chef de l’exécutif de l’île. Il faut cependant rappeler que, sous les offices de la communauté internationale et de la cour constitutionnelle, l’accord du 11 juin a débouché sur la mise en place d’un Président par intérim.
 
La situation qui prévaut à Anjouan suite au refus du Colonel Mohamed Bacar de tenir des élections libres, démocratiques et transparentes, malgré les appels répétés de la communauté internationale, est préoccupante et intolérable. Le Colonel Mohamed Bacar a plongé Anjouan dans une dérive dictatoriale qui a amené certains patriotes à quitter l’île. Certains de ces patriotes se sont réfugiés à la Grande Comore et d’autres à Mohéli, abandonnant leur famille et leurs activités. Leur désir le plus cher, que partage le Gouvernement de l’Union, est le rétablissement de l’ordre à Anjouan pour un retour rapide de la légalité constitutionnelle afin de permettre la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes sous la supervision de la communauté internationale.
 
Cette normalisation de la situation à Anjouan est possible avec le concours de la communauté internationale, notamment de l’Union Africaine conformément au point 7 du communiqué du Cap, en Afrique du Sud, du 19 juin 2007. En effet, il y est stipulé que :"La réunion a convenu qu'au cas où les exigences mentionnées ci-dessus ne seraient pas satisfaites par les autorités anjouanaises (élections libres, transparentes et démocratiques à Anjouan), le Conseil de Paix et de Sécurité devrait se réunir pour prendre les mesures nécessaires, y compris la révision du mandat de la Mission d’Assistance Electorale et Sécuritaire et l'accroissement de ses effectifs, en vue de réaliser les objectifs mentionnés plus haut et d'assurer la mise en œuvre effective du cadre institutionnel prévu par la constitution de l'Union des Comores".
 
Le Gouvernement de l’Union a lancé un large mouvement de mobilisation des personnalités et forces unionistes et patriotiques s’opposer au séparatisme et créer un front uni contre les tentatives de balkanisation de notre pays. Il est à regretter que ce cadre de concertation n’ait pas été utilisé avant l’initiative du « décret » cité plus haut. Cette initiative qui dénote du souci de ses auteurs d’intensifier la lutte pour la sauvegarde de la nation aurait gagné en crédit si elle s’était inscrite dans la dynamique patriotique collective.
 
Le Gouvernement de l’Union réitère son engagement à tout mettre en œuvre et à ne reculer devant aucune responsabilité pour faire revenir l’île autonome d’Anjouan sur le chemin de la légalité et à barrer la route à la dictature et au séparatisme.
 
 
Pour le Gouvernement de l’Union
Antoy Abdou                                                                                     Moroni le 10 août 2007
Secrétaire Général du Gouvernement
 
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11 août 2007 6 11 /08 /août /2007 09:50
PHOTOS DES JEUX DES ILES DE L’OCEAN INDIEN : LES COMORES ONT BIEN DEBUTE  

(pour connaitre les résultats définitifs cliquez sur ce lien : halidiallaoui.over-blog.com/article-11896036.html  )
 
 
Résultats de la première journée (10 août 2007) :
 
Football :
 
Comores contre la réunion : 1 – 1
 
Basket-ball :
 
Comores contre Mayotte : 81 – 77
 
LUTTE :
 
Médailles de bronze :
 
-Ibrahim Mlatamou (Comores) : poids 96kg
-Syaka Aboubacar (Comores) : poids 74 kg
 
Ci-dessous quelques photos de cette fête sportive de l’Océan indien qui a lieu depuis le 09 août 2007 à Madagascar : 

JOI1.jpgJOI10.jpgJOI13.jpgJOI8.jpg
 JOI2.jpgJOI3.jpgJOI6.jpgJOI7.jpgJOI9.jpgjoi12.jpg
 
 
 
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11 août 2007 6 11 /08 /août /2007 08:42
 
 
 Nous vous proposons ci-dessous un clip de l’association folklorique « NGOMA NA MZINIYO » ou « USIWONE HAYA » de OUANI – ANJOUAN –COMORES réalisé par le studio M.
 
Il s’agit du Chigoma, une danse populaire typiquement masculine à laquelle l’on assiste aux Comores à l’occasion des mariages.
 
Les instruments utilisés sont deux foumbas  et deux doris (tambours cylindriques à deux peaux de chèvre tendues grâce à un système de laçage et frappées avec des baguettes ou à mains nues) ainsi qu’un patsu (petit gong de métal ou un plateau de fer frappé avec des baguettes).
 
L’Association folklorique « NGOMA NA MZINIYO » ou « USIWONE HAYA » a vu le jour dans les années 80 à OUANI-ANJOUAN-COMORES. Depuis, elle ne ménage pas ses efforts pour promouvoir la culture et pérenniser les danses et chants traditionnels des Comores. Ses adhérents actifs passent mais son combat, ô combien honorable, reste le même !
 
J’ai voulu tout simplement rendre ici un vibrant hommage à cette association exemplaire qui m’a appris de 1986 à 1990 à danser et chanter en comorien digne de ce nom. Bref, grâce en partie à elle, j’ai appris à m’intéresser à la culture et aux traditions de mon pays natal.
 
A Badrou, Nakib, Mouhamadi Sabena, Nourdine, Mouhi, Boura, Ahmed Cheikh, Issouf et les autres, vous avez contribué à ma comorianité. J’ai du respect pour vous tous !
 
Encore une fois, bravo au studio M pour tout ce qu’il fait pour la culture comorienne.
 
Maintenant, vous pouvez cliquer sur le clip pour vous régaler !

 
Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES)
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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 09:01
LU POUR VOUS 

Crise d’Anjouan
 :

Formation d'un gouvernement "de libération d'Anjouan"
 
MORONI - Le président de l'île comorienne d'Anjouan nommé fin avril par le pouvoir fédéral, Kaambi Houmadi a formé un gouvernement "de libération", selon un décret publié jeudi, alors que cette île autonome est de fait dirigée par le colonel Mohamed Bacar.

Le gouvernement est composé de sept ministres, qui résident tous en Grande-Comore, île comorienne voisine d'Anjouan, selon le porte-parole de ce gouvernement, Arbabidine Mohamed.
"Notre objectif, c'est la libération de l'île d'Anjouan par tous les moyens", a-t-il expliqué à l'AFP.
"Nous allons laver l'affront et le déshonneur faits au chef de l'Etat (comorien Ahmed Abdallah Sambi) dans cette affaire", a declaré pour sa part à l'AFP M. Houmadi.

Anjouan appartient à l'Union des Comores, archipel de l'océan Indien composé de trois îles autonomes (Anjouan, Grande-Comore et Mohéli).

La création du "gouvernement de transition et de libération d'Anjouan" est le dernier épisode dans le conflit entre Anjouan et le pouvoir fédéral.
La situation s'était sérieusement dégradée fin avril avec la nomination, par le président comorien Sambi, d'un président intérimaire à Anjouan: Kaambi Houmadi.

Cette nomination était intervenue à l'expiration du mandat de cinq ans du président d'Anjouan, M. Bacar, et peu avant les élections des présidents des îles en juin.

Le colonel Bacar avait rejeté cette nomination, sans contester le fait que son mandat expirait. Dans la foulée, des affrontements avaient opposé début mai à Anjouan l'armée comorienne et la gendarmerie de l'île, loyale à M. Bacar. Au moins deux personnes avaient été tuées.

En juin, M. Bacar avait été réélu, lors d'un scrutin non reconnu par le pouvoir fédéral ni l'Union africaine (UA), et avait formé dans la foulée son gouvernement. Depuis, les relations entre les autorités centrales et l'homme fort d'Anjouan sont excécrables.

Les autorités de l'Union des Comores ont salué jeudi la formation du gouvernement "de libération d'Anjouan".
"Je salue le sacrifice de ces patriotes qui visent à libérer l'île d'Anjouan de ceux qui ont pris l'île en otage", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement de l'Union, Abdourahim Said Bakar.
"A titre personnel, je ne peux que me réjouir du fait que des patriotes comprennent que ceux qui ont pris en otage l'île d'Anjouan n'ont aucune légitimité", a-t-il ajouté.

De son côté, un porte-parole de M. Bacar, Mohamed Abdou Madi, s'est refusé à tout commentaire.

AFP / 09 août 2007 18h43
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Voici les membres qui composent ce "gouvernement"


- M. Bacar Yousouf : Ministre de la Sécurité intérieure, de l'Information, des Postes et Télécommunications, chargé des actions sociales
- M. Djamal Eddine Salim : Ministre de l'Agriculture, de la Pêche, des Eaux et forêts, chargé de l'environnement et de l'Industrie
- M. Arbabidinne Mohamed : Ministre des Affaires sociales chargé des élections et porte-parole du gouvernement
- M. Abdou Said Houmadi : Ministre de l'Economie, des Finances et de la Promotion et des investissements
- M. Zarnadji Souf : Ministre de la justice et de l'emploi, chargé de la Fonction publique
- M. Nasser Edine Haloum : Ministre des Transports et du Tourisme chargé du patrimoine historique classé
- M. Archak-Djamala Absoir : Ministre de l'Equipement et des Infrastructures
 
 
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9 août 2007 4 09 /08 /août /2007 06:20
MOHELI : AFFAIRE DES FAUSSES CAUTIONS*
Fazul condamné à 18 mois de prison avec sursis et 5 ans d'inéligibilité

Moroni, lundi 6 août 2007 (HZK-Presse) – Fazul est condamné à 18 mois de prison avec sursis et 5 ans d'inéligibilité à tout mandat électif. Tel est le verdict qui est tombé hier ce lundi au tribunal correctionnel Fomboni dans le cadre de l'affaire dite des « vraies fausses cautions » dont est reconnu coupable l'ancien chef de l'exécutif de l'île autonome de Mohéli, Mohamed Said Fazul.

Candidat à sa propre succession à l'élection présidentielle de l'île de juin dernier, M. Fazul n'aurait pas déposé auprès du trésor public la caution de 3 millions fc comme l'exige le code électoral, alors qu'il s'était fait établir une quittance en bonne et du forme avec la complicité de certains agents dudit trésor.

Mais l'ancien numéro un de l'île n'est pas seul à subir cette condamnation, puisque Abdallah Said Sarouma, alias Chabouhane, ainsi que Fouad Mohadji, tous les deux candidats malheureux au dernier scrutin, se trouvent dans le même cas. Ils sont poursuit pour le chef d'accusation de « faux, usage de faux et détournement de deniers publics », après avoir tenté de se faire rembourser illégalement une caution non versée.

Il semble en revanche établi que seuls l'actuel président Mohamed Ali Said et son challenger du second tour Abdou Djabir en sont acquittés. Les condamnés ont interjeté appel du jugement.
El-Had Said Omar 060807/eso/hzkpress e/15h00
 
* voir notre point de vue intitulé «  Mohéli : les candidats  Fazul et Sarouma (Baguiri)  ont-ils participé aux dernières élections présidentielles des îles sans versement de la caution ? »en cliquant ICI.
 
HALIDI-BLOG-COMORES
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9 août 2007 4 09 /08 /août /2007 06:08
Sports : La sélection de Ouani s’empare de la coupe du 3 août
 
 
 Mutsamudu, lundi 6 août 2007 (HZK-Presse) – La sélection de la région de OUANI a battu en finale mais dans la douleur ce vendredi après midi au stade de Hombo, la sélection de la région de Sima sur un score de trois buts à deux, dans le tournoi entrant dans les manifestations qui ont été organisées à l’occasion de la dixième commémoration de la date du 3 août, marquant le début de la sécession d’Anjouan
Monsieur Houmadi Soufou, ministre de la fonction publique de l’île autonome d’Anjouan a félicité l’équipe gagnante et a salué l’esprit sportif qui a prévalu durant tout le match, au moment de la remise de la coupe au capitaine de la sélection de Ouani.
 
Celle ci a acquis sa victoire à l’issu de l’épreuve de tirs au but, puisqu’au bout des quatre vingt dix minutes du temps réglementaire, le score est resté nul et vierge, malgré une nette domination de la sélection de Sima qui s’était créée plusieurs occasions sans pouvoir les concrétiser. Faute du temps, il n’y a pas eu de prolongation.
 
Interrogé à la pause par HZK-Presse sur la qualité du jeu produit par les deux formations, Monsieur Abdallah Mhadji, membre de la fédération comorienne de football chargé du football féminin à Anjouan a affirmé que « le niveau actuel du football à Anjouan a régressé par rapport aux générations des années 80 et 90, malgré la présence sur le terrain de certains talents individuels.»
 
Mais selon lui, le football comorien en général a de « l’avenir » avec l’admission de la fédération comorienne de football (FCF) au sein de la fédération internationale de football amateur (FIFA).
 
« Grâce à la FIFA , nos structures et cadres seront formés et encadrés, ce qui n’a pas été le cas, pendant ces années là », a-t-il dit.
 
Et grâce à cet appui et à la volonté de nos athlètes, a-t-il poursuivi, « nos pourrons avoir dans les dix prochaines années des éléments de qualité et de haut niveau capables de rivaliser sur l’échiquier sous régional voire régional et pourquoi pas international. »
 
Interrogé sur ce qu’il attend de l’équipe nationale des Comores sur les jeux des îles de l’océan indien qui se tiendront à Madagascar du 9 au 19 août prochains, Monsieur Mhadji a répondu qu’il n’attend pas de « miracle » de la sélection nationale. « Avec un bon encadrement, elle peut faire une compétition acceptable, mais il ne faut pas être ambitieux »
 
Quant à Daniel Mandhu Disco, ancien gardien de but de Faigaffe, il n’a pas manqué de saluer la prestation des gardiens de deux sélections qui ont fait tous les deux « un très bon match. » « Les cinq tirs au but manqués ont été stoppés par les gardiens et non ratés par les tireurs, ce qui est très important pour les deux équipes », a-t-il souligné.
 
Hamid Ahmed
Source: Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 08:20
 
QUAND LES PRENEURS D'OTAGE D'ANJOUAN S'ENFOUTENT EPERDUMENT DE L'EDUCATION DE NOS ENFANTS !

 

En lisant le communiqué ci dessous du Ministère de l'éducation Nationale de l'Union des Comores, vous comprendrez tout.





UNION DES COMORES

 
Unité – Solidarité - Développement
 
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE,
DE LA RECHERCHE ET DES ARTS
                                                                                                                                            
COMMUNIQUE
 
Objet : Baccalauréat 2007
 
Le Ministère de l’Education Nationale, de la Recherche et des Arts tient à rappeler, que le déroulement serein ainsi que l’organisation et la validation des examens scolaires et professionnels session 2007 dans tout le territoire national, est un souci que tout le monde partage.
 
C’est ainsi que conformément aux conclusions de la Conférence des Ministres en charge de l’Education tenue à Mutsamudu- Anjouan du 17 au 19 mars 2007, l’île Autonome d’Anjouan n’a pas rempli le point 3 du paragraphe C concernant la proposition de nomination de deux candidats pour les Présidents de jury.
 
A ce jour, dimanche 5 août 2007, à la veille du début des épreuves du baccalauréat, malgré les efforts entamés par nos techniciens, l’organisation du Baccalauréat dans l’île d’Anjouan souffre de l’intransigeance des Autorités « de fait » d’Anjouan, qui posent comme préalable leur reconnaissance et leurs épreuves sans le contrôle et la supervision des services des examens.
 
Devant cette situation, le Ministère de l’Education Nationale informe que le baccalauréat se déroulera aux dates prévues à Mohéli et à Ngazidja.
 
Le Ministère de l’Education Nationale, de la Recherche et des Arts, tient cependant à remercier l’ensemble des Directions Techniques impliquées dans les trois îles qui ont permis à l’ONEC d’assurer la bonne organisation et le respect des procédures d’harmonisation des examens pour le bien être et l’avenir de l’ensemble de notre jeunesse.
 
Encore une fois c’est la population et aujourd’hui plus particulièrement 2 618 jeunes d’Anjouan dont 24 candidats au baccalauréat technique qui sont pris en « otage ». 
 
Le Gouvernement de l’Union, réaffirmant sa position, décide malheureusement de reporter les épreuves du baccalauréat de l’île d’Anjouan jusqu’à la normalisation de la situation institutionnelle de l’Ile.
 
 
le 05 août 2007
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