LE BLOG DE MADAME HALIDI ALLAOUI
MARIAMA
passionnée des Comores
Une comorofrançaise de OUANI
Ma passion, c'est mon pays natal, les Comores et ma ville, Ouani, ma raison d'être
"S'accepter est le sommet de la lacheté, n'existe que celui
qui se refuse"
SONI LABOU TANSI : La Vie et demie (Paris - Seuil 1979)
"Un homme responsable est celui qui assume ses actes et
défend haut et fort ses convictions. Il
reste maître de sa pensée et refuse de devenir un mouton"
Halidi Allaoui
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MESSAGE POUR MES FIDELES VISITEURS :
NOUS VOUS INFORMONS QUE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, VOTRE BLOG CREE PAR ALLAOUI HALIDI, IL Y A QUELQUES ANNEES, EST GERE PAR MADAME MARIAMA HALIDI
MERCI DE VOTRE FIDELITE
Mariama HALIDI
QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?
Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga
NA MKARIBU HARI MWA YI BLOG YANGU
Cet outil va me permettre de vous faire decouvrir mon pays natal et
partager quelques unes de mes passions.......à ma façon !!!!
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Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)
MESSAGE IMPORTANT :
DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.
MERCI DE VOTRE FIDELITE
CI-DESSOUS LES NEWS RECENTES DES COMORES
En seulement trois années d’activités, la direction générale de l’Agence nationale pour la promotion de l’investissement (Anpi) se réjouit des résultats
obtenus en matière d’amélioration du climat des affaires. Cet organe, chargé de “vendre“ les opportunités d’investissement aux Comores, dispose désormais d’antennes au niveau de chaque île. Bien
qu’il se dise satisfait de l’environnement actuel des affaires, son patron, Daoud Saïdali Toihir, regrette que les choses ne bougent pas au rythme qu’il faudrait. Interview.
Que peut-on retenir de ces trois années d’activités de l’Anpi?
En trois ans, le pays a commencé à mettre en place les bases pour promouvoir l’Investissement. Nous avons beaucoup avancé dans la facilitation de la création
d’entreprise. Il faut maintenant créer les conditions d’un environnement plus attractif pour les affaires. C’est ce que nous sommes en train de faire avec les réformes que nous mettons en
place.
Plus concrètement, quelles sont les avancées que votre agence a enregistrées?
Auparavant, il fallait dix-sept étapes pour créer une entreprise. Elles sont deux actuellement. Nous avons réduit sensiblement les démarches administratives. Avec
le système de guichet unique, nous avons regroupé en un seul point toutes les démarches pour créer une entreprise. C’est beaucoup plus opérationnel à Ndzuwani, où dans un seul point vous pouvez
créer votre entreprise. A Moroni, nous avons des facilitateurs.
Pourtant, les Comores végètent toujours au 158ème rang du Doing Business…
Je ne dirais pas cela. En trois années, nous avons gagné cinq places et dans les dix-neuf pays du Comesa, nous sommes le premier pays le plus
réformateur.
Qu’est-ce qui pénalise alors l’environnement des affaires aux Comores?
Il y a d’abord les lourdeurs et la complexité de notre administration. Je ne dis pas que l’administration comorienne bloque l’investissement, plutôt elle ne
favorise pas l’investissement. A titre d’exemple, c’est toute une difficulté pour payer les impôts. C’est plus pénible pour le secteur foncier où l’immatriculation des domaines est un processus
aussi long que couteux.
Sur ce, qu’elle est la proposition de l’Anpi?
Nous avons soumis une note en conseil des ministres pour exiger l’introduction d’un délai à toute l’administration pour délivrer un document. Passé ce délai,
l’administration doit justifier le retard.
L’Organisation patronale des Comores (Opaco) est devenue très discrète. N’est-ce pas un danger pour le secteur privé en général?
Ma plus grande crainte est le démantèlement du secteur privé. Il n’y a presque pas d’organisations qui défendent le secteur privé et qui puissent servir de
contre-pouvoir. Les hommes d’affaires comoriens jouent en solo.
Que faut-il faire pour y remédier?
Je crois qu’il ne suffit pas de créer une entreprise, encore faut-il la développer et la pérenniser. Malheureusement, l’Etat n’a pas encore une vraie politique pour
appuyer le secteur privé. Le Document de stratégie pour la croissance et la réduction de la pauvreté (Dscrp) a, certes, identifié les secteurs porteurs. Mais il n’y a pas de politique pour
développer ces secteurs. Par exemple, de quel type de tourisme avons-nous besoin ou encore qu’est-ce que nous allons développer dans l’agriculture?
Quelle est la stratégie de l’Anpi pour le secteur privé comorien?
Nous voulons donner confiance et crédibilité aux investisseurs nationaux ainsi qu’aux membres de la diaspora. Leurs réussites serviront à encourager les
investisseurs internationaux, assurés de rencontrer des partenaires motivés. Nous sommes un pays insulaire, nous avons les contraintes liées aux transports aérien et maritime, mais aussi à
l’électricité. Il faut maintenant pouvoir transformer ces contraintes en opportunités.
Depuis quelques années, des sociétés étrangères s’installent aux Comores. Quels sont vos rapports?
A mes yeux, il n’y a pas encore d’investisseurs étrangers aux Comores.
Et Moroni Terminal, Hss, Semlex et sa filiale locale Lsc,….
Il y a un problème autour de ces sociétés étrangères qui s’installent par des conventions spéciales. Je crois qu’il faudrait impliquer l’Anpi pour assurer un suivi.
Semlex serait en train de réaliser des investissements, mais nous n’en savons rien. Pour Moroni Terminal, nous avons été associés au début dans les démarches, mais au moment de la signature de la
convention, nous avons été écartés. Je crois que l’Etat doit prendre les leçons du passé notamment avec Cgh.
Que comptez-vous donc faire pour booster l’investissement?
Nous comptons organiser une conférence cette année, peut-être au mois de septembre, avec des hommes d’affaires du Golfe. Ce sera un événement national qui aura lieu
à Moroni. L’idée est de promouvoir les partenariats entre les hommes d’affaires comoriens et ceux des pays arabes. Nous avons déjà l’appui de la Banque islamique de développement et l’Apix,
l’agence chargée de promouvoir l’investissement au Sénégal.
Souvent, on n’arrive pas à distinguer le rôle de l’Anpi de celui de l’Union des chambres de commerce. Pourquoi cela?
En effet. Je reconnais qu’il y a parfois des chevauchements. Il faut qu’on arrive à différencier les tâches de l’Union des chambres de celles de l’Anpi. Il faut
clarifier la mission de chacun afin de pouvoir identifier ce qui n’est pas pris en charge par les deux structures.
Propos recueillis par Toyb Ahmed
Ce dimanche
07 avril 2013 dans les environs de 16H45 un avion de la compagnie AB aviation en provenance de Moroni - Hahaya avec 13 passagers à bord s’est
accidenté au moment de l’atterrissage à l’aeroport de Ouani (Ndzuwani) suite à une crevaison d’un de ses pneus.
L’appareil a quitté la piste et s’est retrouvé dans un champ. Fort heureusement, il n’y a pas de victime. Toutefois, certaines personnes qui se trouvaient à l’aéroport de Ouani au moment de l’accident s’interrogent sur le manque d’intervention rapide : camion d’incendie, pompiers, autorités de l’aviation civile …..
Il est temps que
les autorités comoriennes prennent au sérieux le problème des transports aériens et maritimes. On ne peut continuer à mettre en danger les comoriens. Il s'agit d'un deuxieme accident d'avion en
moins d'un an aux Comores !
Halidi Allaoui
« J’ai choisi de servir mon pays. Et jusqu’à maintenant, je l’ai
toujours servi avec loyauté même si quelques fois, comme les autres cadres de l’administration, il m’arrive de rencontrer des difficultés ».
Cette phrase résume l’engagement indéfectible de Chamsidine Mhadjou en faveur de la partie indépendante des Comores malgré ses origines mahoraises. Si le Cndrs (Centre national de documentation
et de recherche scientifique) et le ministère des Relations extérieures (Mirex) disposent aujourd’hui d’un service des archives, c’est grâce à lui.
« Ce sont les deux grandes réalisations dont je me sens le plus fier », dit-il. Après son baccalauréat en 1980, Mhadjou a obtenu trois ans plus tard le diplôme d’aptitude aux fonctions d’archiviste à l’Université de Dakar, puis un certificat de fin de stage diplomatique à l’Institut des relations internationales de Cameroun (université de Yaoundé) en 1989. A son retour aux Comores, il occupera divers postes de responsabilités, notamment celui de directeur de cabinet du Secrétaire d’État à l’Information, à la Jeunesse et aux Sports (1990-1991), avant d’être nommé chef du service de la documentation et des archives au ministère des Affaires étrangères et de devenir en 1995 le chargé de l’Onu (Organisation des Nations unies) au département des affaires politiques du même ministère.
C’est, en effet, au Mirex que Chamsidinne Mhadjou a passé l’essentiel de sa carrière. Tour à tour conseiller technique du ministre, ambassadeur, puis secrétaire général de 2005 à 2006, il a été inspecteur général et Opl (Officier permanent de liaison) de la Commission de l’océan indien, chargé du dossier Comesa, jusqu’en 2007. Depuis décembre 2012, il occupe le poste de directeur général de la Coopération internationale. Né à Niambadao à Mayotte en 1958 et père de deux enfants (qui sont aujourd’hui à l’université), Chamsidine Mhadjou dit être satisfait de l’évolution de sa carrière.
« Je n’ai jamais eu de difficultés à combiner vie familiale et vie professionnelle. Pendant vingt-six ans de mariage, et avant de devenir veuf, ma femme m’avait toujours soutenu », reconnait-il. La disparition de son épouse fut l’un des moments pénibles de sa vie. « Sans elle, je suis diminué. Mais en bon musulman, je ne peux que m’incliner devant le destin », dit-il. Un souvenir lui est resté en travers de la gorge. C’est lorsque, au bout de seulement quatorze mois, il a été éjecté du secrétariat général du ministère des Affaires étrangères « sans aucune explication ». « On m’a traité comme un moins que rien », peste-t-il.
Mhadjou se félicite, cependant, de n’avoir « jamais eu de reproches sur le plan professionnel » et d’avoir eu « une épouse avec qui j’ai partagé vingt-six ans de mariage, en parfaite collaboration et cela, tous les amis peuvent en témoigner ». A ses amis mahorais qui lui conseillent parfois de rentrer à Mayotte, il répond invariablement : « J’assume mon choix. Entre la réussite professionnelle et la réussite matérielle individuelle, j’ai opté pour le premier choix ».
Et de poursuivre : « Ce sont plutôt ceux qui sont restés à Mayotte qui ont fait un choix. Moi, j’ai assumé ce que je suis. Je n’ai pas fait le choix d’être Comorien ». Même admis à la retraite, il dit qu’il continuera à servir autrement les Comores. « J’appelle les Comoriens à plus de dignité. Nous avons aujourd’hui tendance à tronquer notre fierté contre des moyens matériels », déplore-t-il. Il constate que « cette fierté d’être Comorien tend peu à peu à disparaître ». Malheureusement.
Abouhariat Saïd Abdallah
Huit questions à ...
Quelle est la personne qui vous a le plus marqué dans votre vie ?
Saïd Kafé (Ndrl : Ministre des Affaires étrangères sous le régime Ahmed Abdallah. Il est d’origine mahoraise). C’était une personnalité intègre qui a servi son pays avec abnégation. Quelquefois, je cherche à lui emboiter le pas.
Avez-vous un nom d’une personnalité de référence ?
Sans doute le président Ahmed Abdallah, il a aimé ce pays. Je lui reconnais quelques erreurs, mais il a défendu et aimé le pays comme il pouvait.
La personne que vous aimez le plus ?
Mon père. J’ai aimé mon père parce que malgré la précarité dans laquelle il vivait, il n’avait jamais été complexé.
Qu’est ce qui vous fait le plus peur ?
Ce qui me fait peur, c’est la balkanisation des Comores. On est arrivé à la conclusion qu’il faut s’identifier à une île pour accéder au pouvoir et cela me fait peur.
Quelle est votre devise ?
Tous unis, pour le bonheur de nos enfants.
Quel est le rêve que vous n’avez pas encore pu réaliser ?
C’est de voir mes enfants entrer dans la vie active, ma femme aurait souhaité voir ses enfants entrer dans la vie active.
Qu’est ce que vous détestez dans vie?
Le mensonge et la calomnie
Le plus mauvais souvenir que vous gardez ?
La perte de mon épouse, et comme par hasard, tout comme en 2005 j’ai été bouleversé également sur le plan professionnel. J’ai été injustement sanctionné alors que j’assumais mon travail de façon régulière.
Propos recuillis par
Abouhariat Said Abdallah
Source : Al-watwan du 04/04/2013
Après plusieurs années consacrées à la vie associative, vous venez de faire un retour à la vie politique en devenant le secrétaire général de votre ancien
parti. Qu’est-ce qui a motivé ce come back?
C’est un retour attendu et souhaité depuis longtemps par ma famille politique. J’ai longuement réfléchi avant de prendre la décision de reprendre mes activités
politiques au sein du parti Rdr (Rassemblement pour la démocratie et le renouveau), dont j’ai contribué à la création. Comme je l’ai souvent dit dans mes interviews, j’étais choquée et déçue par
la chose politique depuis l’éviction humiliante de notre président feu Said Mohamed Djohar et le comportement de beaucoup d’entre nous en 1995. En effet, après son départ forcé en exil à l’île de
la Réunion, suite à un coup d’Etat honteux, au lieu de se battre pour le retour au pays de celui qui demeurait l’architecte de notre raison d’être, le Rdr s’était empêtré dans des querelles
stériles. Les divisions et les conflits des personnes qui animaient certains hommes politiques s’étaient accentués subitement. C’était le sauve qui peut! Non seulement, je ne pouvais pas
cautionner cela mais j’avais aussi compris rapidement que je n’étais pas faite pour faire de la politique de cette façon. Il m’a fallu beaucoup de temps pour me remettre, tout en me mettant au
service des organisations non gouvernementales et apolitiques (Ong). En effet, dix sept ans durant, j’ai consacré mon énergie au social et à ma fonction d’enseignante. Aujourd’hui, ayant compris
que des militants de mon parti, le Rdr, ont le sens du respect de leurs convictions et pensent comme moi et pour continuer à être utile à mon pays, il m’a paru nécessaire de m’associer à eux pour
mutualiser nos forces, qualités et compétences. Notre pays a besoin d’un grand parti comme le Rdr.
Allez-vous combiner les deux et est-ce que cela sera facile de réussir à monter sur deux chevaux qui tous les deux sollicitent autant d’énergie et de
temps?
J’ai l’habitude de cumuler plusieurs responsabilités. Et je n’ai jamais eu peur dans ma vie de mener simultanément diverses activités. Je le fais souvent avec
aisance et dans de bonnes conditions. C’est une question de volonté et de bonne organisation. Je pourrais donc combiner les deux responsabilités. Mais par souci de vouloir bien faire et d’éviter
le conflit d’intérêts, j’ai décidé de me consacrer exclusivement à la reconstruction de mon parti. Mon mandat de Présidente de Fawecom s’achèvera dans quelques semaines.
Le parti est resté très discret pendant très longtemps, peut-on parler d’un réveil? Comment entendez-vous vous organiser pour le remettre sur les
rails?
Le parti Rdr n’a jamais fait preuve de discrétion. Il a toujours été présent à tous les grands moments politiques de notre pays. Il prend position sur les
différents sujets qui concernent la vie politique. Son ancien secrétaire général a même été candidat lors des élections de l’exécutif de Ngazidja et y a occupé des postes importants. Il suffit de
fouiller les archives d’Alwatwan et des autres médias pour s’en convaincre. Le vrai problème est que la conjoncture politique de ces dernières années n’a pas été favorable à l’épanouissement et à
la visibilité des grands partis ambitieux et à vocation nationale comme le Rdr. Mais comme les choses changent favorablement, on entend parler du Rdr. Il va de soi qu’il va y avoir une
réorganisation et beaucoup plus de dynamisme avec les adhésions qui ne cessent d’augmenter et le plan d’action mis en place. On a commencé à le sentir avec les derniers congrès qui ont eu lieu
récemment à Ngazidja, Ndzuwani et Mwali.
Propos recueillis
par Saminya Bounou
Flanqué d’une chemise blanche et cravate, bien installé au fond d’un coussin en cuire, le visage serein, le juge Rachadi reconstitue avec plus de détails dans une vidéo d’une quarantaine de minutes le déroulement de l’enquête sur l’élimination par arme à feu du Colonel Combo Ayouba, jusque là, chef de corps de l’armée nationale de développement (AND). D’emblée, il commence par des versets du coran, une manière d’afficher sa foi, car l’homme dit être conscient que sa vie est danger.
Pour le dossier du Dr Assad, Ibroihim papa et Faouzia inculpés pour faut témoignage, le juge Rachadi dit s’appuyer sur des pièces remises par le procureur de la République de l’époque parmi lesquels un CD dans lequel est enregistré le témoignage de Faouzia qui aurait dit être présente au coté de Combo au moment de son exécution. « Après avoir visionné ce CD, j’ai constaté que c’est un montage et que le Dr Assad y est pour quelque chose », fait savoir ce juge d’instruction en instruction judiciaire. Selon lui, les enquêtes menées par la police sur ce dossier, lui ont donné raison.
Sur le dossier des trois militaires inculpés pour planification et exécution de ce haut gradé de l’armée comorienne, le juge Rachadi persiste et signe sur leur culpabilité. Dans cet enregistrement, il explique avec précision de la planification à l’exécution, mais aussi les pièces à conviction retrouvées soit sur le lieu du crime, soit au domicile des « exécuteurs ». Rachadi confirme que l’enquête avait révélé « deux tentatives échouées commandités par les mêmes personnes, l’une à la sortie du camp militaire de Kandani et l’autre sur le chemin de la cérémonie d’un Madjliss, d’après les accusées».
Et le juge Rachadi de se défendre d’être un fossoyeur. « Un juge d’instruction cherche des indices et non seulement des preuves. Et ce sont ces indices qui m’ont permis de les inculper », a-t-il conclu. En outre, il balaye d’un revers de la main les faits qui lui sont reprochés, d’avoir torturé les prévenus et de s’introduire à la maison d’arrêt pour interrogation et d’avoir pris comme maitresse l’épouse d’un condamné.
Cet enregistrement intervient alors que le juge Rachadi est suspendu de son dernier poste au tribunal de Fomboni. Il serait au cœur d’une enquête de l’inspection judiciaire. Joint au téléphone, le juge Rachadi a refusé tout commentaire dans cette affaire surtout qu’il dit «n’avoir pas vu le rapport de son audition auprès de l’inspection judiciaire ». D’ailleurs, on se demande où est passé l’enquête sur ce meurtre odieux. Après le procès qui a vu l’acquittement des trois principaux accusés dans cette affaire, seul le juge Rachadi semble inquiété. Et pourtant, « le parquet et la chambre d’accusation avait un œil sur ce dossier ».
Maoulida Mbaé
Source : http://www.lagazettedescomores.com
LA ROSE ROUGE-NOIRE
Où es-tu 2012
Où es-tu Wani
Ou es-tu la rose rouge-noire
Toi qui m’as tant donné
Toi qui m’as enivré
Je ne sens plus ton odeur
Je ne vois plus ta couleur
Je te cherche
Je te chercherai
Je t’aime
Je t’ai aimée
Et voilà
C’est parti
Tu es partie
Je suis parti
Je conjugue à tous les temps
Quel culot
Pourquoi cette lumière
Cette lumière éblouissante
Eblouissante comme les djinns
Les djinns qui dansent au collège
Je m’accroche au noir
Qu’il est beau
Mais point de MAMWE ici
Qu’est ce qu’il me manque
2013 est là
Je ne l’aime point
Car le fundi n’est pas consulté
Le fundi est sourd
Le fundi n’entend pas mes pas cadencés
Mes pas cadencés qui raisonnent
La rose rouge-noire n’est pas fanée
La rose rouge-noire se fane
Les pétales commencent à pleurer
Ses couleurs seront par terre
Il sera trop tard
Je ne pourrai plus la caresser
De peur de les piétiner
Ils n’entendront plus
Les bruits de mes pieds
Pauvres collégiennes en transes
L’hiver est l’hiver
Le kashkazi est le kashkazi
Je ne danserai pas le mdadra
Quel gâchis
!!!
J’ai bien dit
Je le répète
Quel pétrole
???
Cherche cherche cherche
Cherchez cherchez cherchez
Le pétrole reste nocif
Peuple des masseras
Enfant du Nkoma
Moi je décroche
Moi je m’accroche
Moi je raccroche
Je joue avec la roche
Oh oui
Comme mes aïeux
Tu lui manques trop
II te manque trop
Il t’aimera pour toujours
Tu l’aimes aussi
Je conjugue avec tout
Moi qui n’aime pas le tout
Quel culot
Vous avez bien compris
Ce n’est point la fin de la messe
Ce sont juste des mayindwas lunaires
Entrecoupés par une toux tonitruante
Un et un font trois
Répètent les collégiennes en transes
Je m’accroche à mes songes
Mes songes me refoulent loin
Loin très loin là-bas
Là-bas loin de Paul Eluard
Je ne suis pas Paul Eluard
Je suis juste l’oiseau de la lune
Qui monte monte monte ….
En quête de sa lune attrapée
Je viens de la lune
Mais ne me demandez pas la lune
Ma lune est noire
Ma lune est belle
Ma lune est ma lune
Moi fils de la pierre de l’eau
Je m’accroche à ma lune
Je scrute ma lune
Ma lune n’est pas sa lune
Halidi Allaoui
Mars 2013
Vous trouverez ci-dessous une lettre ouverte de Maître ELANIOU, avocat au barreau de Moroni (COMORES) en date du 23 février 2013 destinée au gouvernement comorien.
Source : http:// masiwamane.over-blog.com/ article-justice-et-des-11562107 0.html
LETTRE OUVERTE
23 février 2013
A
-
Messieurs les Ministres,
Notre justice connait depuis quelques mois déjà une agitation extraordinaire au sens propre du mot.
Le 6 décembre 2012, un substitut du Procureur de la République du parquet de Moroni s’est permis de décerner mandat de dépôt contre un avocat qui n’a fait que son devoir d’assister ses clients ; qui pis est, l’incarcération s’est déroulée en violation de toutes les règles de la procédure, comme l’ont démontré à la barre tous les avocats du barreau de Moroni, unis autour de leur confrère.
L’audience plutôt kafkaïenne s’est pourtant achevée sur une condamnation lourde de…6 mois d’emprisonnement !!!
Quelques semaines après, le 20 février 2013, ce fut le tour des jeunes magistrats de déclencher un mouvement de grève pour protester contre l’arbitraire et la gabegie dans l’administration judiciaire, et partout dans la presse internationale, ce jugement sans appel : « la justice comorienne n’est plus crédible ! »
Malheureusement, Monsieur le Ministre, aucun juriste, à moins d’être flagorneur ou partisan, ne saurait dire le contraire.
J’en veux pour preuve l’incroyable collaboration que vous voulez imposer aux juridictions comoriennes avec l’occupant de l’île comorienne de Mayotte.
Il semblerait en effet que les autorités judiciaires de l’occupant entendent arrêter « l’immigration clandestine » en associant nos juges dans la besogne et ils n’ont trouvé rien de mieux que d’ouvrir en zone occupée une information judiciaire confiée au juge BOEHRER, qui a immédiatement saisi d’une commission rogatoire internationale les juges comoriens se trouvant en zone libérée.
Le crime reproché aux mis en examen par le juge BOEHRER c’est d’avoir essayé de se rendre d’un point du territoire comorien (Anjouan) à un autre point (Mayotte.)
Cette commission rogatoire « internationale » a été adressée au Ministre comorien des relations extérieures par l’autorité occupant l’île comorienne de Mayotte pour être exécutée par le Ministre comorien de la Justice.
Traduit en langage simple, cela veut dire que l’autorité qui occupe une partie de notre territoire (Mayotte) vous demande de reconnaître que cette partie du territoire lui appartient définitivement, relève de sa nation, (la France) et que vous acceptez que les Comores n’ont que trois pattes comme dirait feu le Président ABDALLAH.
Exécuter cette commission, c’est accepter la sécession.
Evidemment, dans un pays où la justice n’est pas malade, cette commission serait tout simplement jetée à la poubelle, avant même d’arriver au ministère de la justice.
Je suis au regret de constater que non seulement, vous avez accepté de l’exécuter mais vous avez offert à l’occupant l’occasion de savourer une double victoire, puisque vous lui avez permis de venir faire lui-même dans la partie non occupée, en l’occurrence ANJOUAN, l’enquête judiciaire, se substituant ainsi au juge comorien.
M.BOEHRER, en effet, après une mission exploratoire qui s’est déroulée dans votre ministère dans des conditions qui l’ont surpris lui-même, revient en force avec « trois enquêteurs » , entendez trois policiers pour faire l a police dans la zone libérée. Il s’agit de :
1. Gilles REY, capitaine, commandant de la section des Recherches de Pamandzi
2. Thomas SHNEIDER, maréchal des logis-chef à la Section des Recherches de Pamandzi
3. Olivier PERRAN, adjudant au Groupement d’Intervention Régional de Mayotte
En langage clair cela a un nom : faire entrer les loups dans la bergerie !
Il ne fait aucun doute que tous les dégâts quels qu’ils soient, matériels juridiques, humains, que ces loups pourraient causer, relèveraient entièrement de votre responsabilité.
je crois savoir que le juge d’instruction comorien spécialement chargé de servir de couverture à l’opération a été nommé par… décret présidentiel (!!!) doyen des juges d’instruction. Dois-je rappeler que la nomination du doyen des juges est une simple mesure administrative relevant de la compétence du président du Tribunal et qu’il est pour le moins curieux qu’on ait voulu enlever d’en haut cette prérogative à ce magistrat ? ?
Comme je comprends les jeunes qui ont refusé de salir leur robe neuve en participant à cette mascarade !
Je n’aborde pas dans cette lettre les aspects juridiques de cette commission rogatoire suis generis, qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs dans le monde, mais je suis prêt à les exposer et à les expliquer « partout où besoin sera » selon la formule bien connue des auteurs de décrets.
je me permettrai simplement de vous rappeler que cela fait 38 ans que les Comores se sont libérées (partiellement, hélas !) de la colonisation française et qu’il n’est plus possible de continuer à ignorer le peuple comorien en agissant en son nom sans le consulter, sans consulter sa représentation nationale,
le Gouvernement de l’Union est responsable devant le peuple et c’est seulement ce peuple qui peut lui donner des ordres.
Dans sa lettre du 30 janvier 2013 l’Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores « prie le Ministère des relations extérieures de bien vouloir remercier d’ores et déjà les autorités judiciaires comoriennes pour leur disponibilité, leur diligence, et leur indispensable collaboration dans la conduite de ce dossier sensible. »
C’est, à peine édulcoré par la fausse courtoisie diplomatique, le « nandodje » de Baumer ou de L. Humblot.
Le peuple comorien ne peut pas accepter qu’un colonisateur sans vergogne donne l’ordre aux ministres du gouvernement comorien de piétiner le drapeau, la constitution et la législation de l’Union des Comores…… Jamais ! Et l’Histoire qui n’oublie rien s’en souviendra !
Vous devez des explications au peuple de votre pays et c’est pour cela que j’ai décidé de vous adresser une lettre ouverte. Les citoyens comoriens partout dans le monde vous regardent et vous écoutent.
Ali ABDOU ELANIOU
Vous trouverez ci-dessous une vidéo qui montre l'actuelle Garde des sceaux et Ministre de la justice française, Madame Christiane TAUBIRA (cliquez ICI pour voir sa biographie) entrain de faire une belle leçon sur la poésie de la négritude à l'Assemblée Nationale.
Que c'est beau !!!!!!
Savourez ce beau moment litteraire et la pugnacité de cette grande dame politique dont le nom est déjà tout en haut dans l'adoption d'une loi consacrée aux crimes de l'esclavage en France (la loi du 21 mai 2001 publié dans le J. O. R. F. n°119 du 23 mai 2001, page 8175 dite «loi Taubira».)
Que j'aime !!!!!
Halidi Allaoui