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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 15:16
 HALIDI-BLOG-COMORES 
 
Mutsamudu, mardi 27 novembre 2007 (HZK-Presse) « Je ne suis ni unioniste, ni séparatiste, mais je le clame haut et fort, je suis autonomiste et je suis pour l’autonomie large des îles », a déclaré Monsieur Mohamed Ali Saïd, président de l’île autonome de Mohéli à l’aéroport de son île devant plusieurs personnalités venues l’accueillir de retour d’un voyage aux Emirats Arabe Uni, dont HZK-Presse a pu écouter quelques extraits de son allocution qui ont été diffusés par radio télé Anjouan (RTA) le week-end dernier.
 
Les Comoriens expulsés de Mayotte sont « des persona non grata » à Mohéli puisque selon le président de l’île, « les accords conclus à Mayotte qui permettent de faire débarquer dans son île, les personnes reconduites à la frontière par la préfecture de Mayotte sous administration française, sont incompatibles avec les textes en vigueur dans le pays. »
 
« Nous Mohéliens n’avons pas été impliqués dans les discussions qui ont eu lieu à Mayotte et qui permettent de faire débarquer les clandestins dans notre île, donc nous disons que nous n’accueillirons pas ces gens là même si nous savons que ce sont des comoriens qui viennent aux Comores, parce que notre île est petite et ces accords ne sont pas compatibles avec les textes en vigueur dans le pays en général », a-t-il dit dans un ton ferme et déterminé.
 
L’Union des Comores est composée de trois îles, dotée chacune d’une constitution qui lui accorde une autonomie de gestion, a-t-il souligné avant d’ajouter que durant les cinq années  d’exercice de ses fonctions, « il n’acceptera pas d’appliquer autre loi que celle voulue et adoptée par les Mohéliens, tout en respectant la loi fondamentale de l’union. »
 
A en croire le président Mohamed Ali Saïd, les Comoriens aujourd’hui se distinguent en unionistes, séparatistes et autonomistes. 70% des habitants de son île seraient des autonomistes, 20% des unionistes alors que 10% de la population seraient des séparatistes.
 
A Ngazidja, il y aurait plus d’unionistes que d’autonomistes, 40% des habitants de l’île contre 30%, tandis que le séparatisme gagne du terrain dans la grande île, a estimé Monsieur Mohamed Ali Saïd.
 
Enfin, le président mohélien considère que 50% de la population d’Anjouan seraient autonomistes contre 40% séparatistes et les unionistes ne représenteraient que 10% de la population.
 
En guise de conclusion de son message, Monsieur Mohamed Ali Saïd a prévenu qu’il ne tolérera quiconque voudrait « torpiller les intérêts de l’île » avant de dire que « tout militaire qui se considère de l’Union, en exercice à Mohéli doit scrupuleusement obéir aux ordres de l’autorité de l’île », puisque, explique-t-il, « la responsabilité qui incombe à l’armée nationale est la défense extérieure du pays. »
 
Hamid Ahmed
271107/ha/hzkpresse/6h00
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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 07:00
Du mercredi 28 novembre au lundi 3 décembre 2007, a lieu à Montreuil (Halle
Marcel Dufriche - 128 rue de Paris - 93 Montreuil - Métro ligne 9, arrêt Robespierre) le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse.
 
Pour la première fois, les îles Comores seront représentées lors de ce salon international, à travers la maison d'édition KOMEDIT (voir le portail internet ICI).
 
Nous vous invitons à venir très nombreux nous rendre visite au stand E35, consacré à l'Océan Indien, en particulier lors des séances de dédicaces des auteurs publiés par KOMEDIT : jeudi 29 novembre de 10H à 12H, vendredi 30 novembre de 10H à 12H et dimanche 2 décembre de 10H à 12H.
 
Venez nombreux au salon soutenir les auteurs comoriens !
 
En attendant votre visite, vous pouvez trouver des informations sur le site du salon :
 
Chamanga
Responsable de Komedit
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 20:41
Ci dessous une note des autorités d'Anjouan en date du 21 novembre décidant la ferméture de l'aeroport d'Ouani par précaution. 

Curieusement, on dirait qu'elles sont aussi entrain de regler leurs comptes avec la Compagnie aerienne Comores-Aviation

UNION DES COMORES
Unité- Solidarité- Développement
……………
ILE AUTONOME D’ANJOUAN
Solidarité- Justice- Travail
……………
MINISTERE DE LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE,
DE L’ENVIRONNEMENT, DU TRAVAIL, DES POSTES
ET TÉLÉCOMMUNICATIONS, CHARGÉ DU TOURISME
………………
 
NOTE  CONJOINTE
 
Du Ministre de l’Intérieur
et
Du Ministre des Transports
 
AU
 
                         Directeur Général
de l’Aviation Civile Comorienne.
 MORONI
 
 
 
 
N° : 07/        /MIDCRI
 
Objet : Préavis de Fermeture
            de l’Aéroport de Ouani
 
Monsieur,
 
La situation politique qui prévaut actuellement aux Comores, crise instaurée par l’Union des Comores contre  l’Île Autonome d’Anjouan,  impose certaines précautions d’usage et d’autodéfense qui font que les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan se doivent d’agir en conséquence   pour prévenir  toute situation à même de porter atteinte à la sûreté d’Anjouan et à ses habitants.
 
Aussi, soucieux de garantir du mieux qui se peut les intérêts majeurs de l’Île Autonome d’Anjouan et des âmes qui y vivent, les Autorités compétentes ont constaté les faits et anomalies ci-après, faits et anomalies  qui exigent la suspension immédiate de toute desserte aérienne à l’aéroport d’Ouani. 
 
En effet, il n’est de secret pour personne que l’Union des Comores  menace d’envahir militairement l’île et compte tenu du fait avéré que le Président SAMBI  ne respecte aucun texte, aucune prérogative et  aucune loi qui porte atteinte sa volonté délibérée de mettre à genoux l’Île Autonome d’Anjouan, il appartient aux Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan de prendre les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité des Anjouanais.
 
Au stade actuel de la crise, personne au monde n’est en mesure d’assurer que l’Union des Comores ne procédera pas à une attaque contre Anjouan par air ou par mer. C’est donc en toute légitimité  que les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan, préférant concentrer leurs forces au port et sur le long des côtes de l’île, ont  pris la décision de fermer jusqu’à nouvel ordre l’aéroport de Ouani et ce, pour éviter un éparpillement des moyens défensifs présents dans l’île.
 
D’autre part, il est à noter que cette même situation conflictuelle entretenue quotidiennement par les menaces répétées du Président de l’Union des Comores, a améné les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan à réquisitionner de plein droit  les bâtiments de l’aéroport de Ouani  pour en faire une base arriérée logistique et stratégique.
 
Outre cela, les anomalies, les disfonctionnements de tous genres et  le non-respect  ders procédures et  de certaines dispositions internationales font que la sécurité technique des avions qui desservent Anjouan, aux premiers desquels COMORES AVIATION, n’est pas  garantie car n’étant pas aux normes  requises exigées en la matière.
 
C’est donc en toute légitimité que les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan estiment à juste titre qu’il est grand temps  qu’une enquête soit diligentée  pour faire toute la lumière sur le crash  du LET 410 survenu au décollage à l’aéroport de Ouani afin de déterminer les causes de cet accident qui reste jusqu’à ce jour non élucidées. Ce n’est qu’ensuite que les sanctions  qui s’imposent  peuvent être prises contre la Compagnie Comores Aviation dans le cas où elle sera déclarée responsable.  En tout étant de cause, des dispositions draconiennes doivent être prises pour que pareil drame ne se renouvelle à l’avenir.  
 
Il va de soi que la carcasse laissée en évidence et pour compte sur le parking de l’aéroport de Ouani ne fait que donner  une mauvaise image  du pays et ce comportement irresponsable de Comores Aviation résulte en fait comme de la pure provocation compte tenu du délai qui lui a été donné.
 
Sur un autre registre, il convient de souligner que dans le souci de prévenir tout drame susceptible  de porter atteinte à la sécurité des passagers et du personnel navigant, il est urgent d’entamer une enquête sur le LET 410 en service et ce, au vu et au su des anomalies relevées ici et là.
 
En effet, les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan sont en droit de se poser des questions quant à la navigabilité de cet aéronef  étant entendu que ce dernier est maintenu en vol par la récupération des pièces de l’autre LET cloué au sol. C’est là un genre de cannibalisme de mauvais aloi qui ne présage rien de bon en matière de sérieux et du respect des normes draconiennes qu’exige le maintien en service de tout matériel volant. A cela, il faut ajouter  le fait incontestable que l’entretien d’un appareil se fait obligatoirement dans un atelier agrée par le constructeur en l’occurrence LET en Tchécoslovaquie. C’est loin d’être le cas pour ce qui est de l’appareil de Comores Aviation.
 
Il est à rappeler aussi que les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan ayant l’ambition de respecter petit à petit les normes internationales aéronautiques en vigueur se voient contraintes de procéder à la fermeture des Agences et à la suspension des vols desservant actuellement l’Île d’Anjouan et ce, jusqu’à ce qu’une enquête digne de ce nom soit diligentée et menée à terme scrupuleusement.
 
Toujours  dans cette logique, les licences des pilotes officiant sur les aéronefs concernés par ces mesures ne peuvent qu’être suspendus pour les besoins de l’enquête qui portera aussi comme il se doit sur les assurances contractées.
 
D’autre part, eu égard aux dégâts  causés par le LET 410 accidenté, la Direction de l’aéroport de Ouani se réserve le droit de se porter partie civile contre la Compagnie Comores Aviation.. Il conviendrait aussi de prévoir un contrôle administratif et technique qui portera sur les équipements  des aéronefs en service aux îles.
 
Et c’est ainsi que pour raison d’état, les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan ont pris la décision de fermer l’aéroport de Ouani, au besoin réquisitionné pour servir de base stratégique aux forces anjouanaises, pour être en mesure de se concentrer leurs efforts sur le port de Mutsamudu, privilégiant  ainsi  la desserte maritime afin de pouvoir assumer pleinement leur rôle de garant  de la sûreté et de la sécurité des hommes et des biens.
 
Et pour toutes fins utiles, les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan demandent aux navires à passagers touchant le port de Mutsamudu d’appliquer le niveau  ISPS n° 3 à bord de leurs navires et de prévoir ainsi un ralentissement dans leurs  procédures d’embarquement  et de débarquement  des passagers  afin de permettre aux autorités compétentes d’assurer les contrôles qui s’imposent.  Les Armateurs concernés doivent fournir dans un délai d’une semaine à compter de la date de signature de la présente note les Certificats ISPS des navires ainsi que l’organigramme et diplômes des personnes en charge du suivi  et du respect de cette norme à savoir :
·        S.S.O des Commandants  ( Ship Security Officer)
·        C.S.O de la Compagnie (Officier Sécurité Compagnie)
A défaut, des mesures restrictives  seront prises à  l’encontre  des contrevenants.
 
En conséquence, eu égard aux disfonctionnements, au non-respect des procédures et des normes requises en aéronautiques, les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan, préférant plutôt prévenir que guérir, ont décidé la fermeture de l’aéroport de Ouani jusqu’à nouvel ordre.
 
Vous souhaitant bonne réception, nous vous prions de croire en l’assurance de nos sentiments distingués.
 
                                                                      Mutsamudu, le 21 Novembre 2007
 
     LE MINISTRE DES TRANSPOPRTS                   LE MINISTRE DE L’INTERIEUR
 
 
 
            MOUTOUROIFI HASSANE                            DJAANFAR SALIM ALLAOUI
                 
Ampliation :
-          Ministère Transport Union des Comores
-          Ministère  Transports Ngazidja et Moili
-          Capitaineries de la Zone
-          Aéroports principaux et secondaires
-          Agences de Voyage (maritimes et aériennes)
-          Comores Aviation et Air Services 
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 15:17
HALIDI-BLOG-COMORES:
 
 
Mutsamudu, mercredi 21 novembre 2007 (HZK-Presse) Cinq véhicules de service de type 4x4 camionnette de la direction opérationnelle de la société nationale Comores Télécoms à Anjouan, ont été requis mercredi 21 novembre par le ministère anjouanais en charge des postes et télécommunications, Mohamed Abdou Madi, a appris HZK-Presse, de sources dignes de foi. Il y a un peu plus de deux semaines, le 3 novembre dernier, le directeur régional de la même société avait été arrêté par la FGA (force de gendarmerie d’Anjouan) puis déféré à la maison d’arrêt de Koki avant d’être relâché trente six heures plus tard.
 
Dans une note signée du ministre de la coopération décentralisée, de l’environnement, du travail, des postes et télécommunications chargé du tourisme en date du 21 novembre 2007, dont HZK-Presse a pris connaissance du contenu sans pouvoir se procurer une copie, il est dit que ces cinq véhicules « sont requis par le ministère pour compter du 21 novembre 2007 » sans préciser ni le motif ni la durée de cette réquisition.
 
Un seul véhicule est laissé provisoirement à la disposition du directeur opérationnel, a ajouté la note.
 
D’après nos enquêtes, ces véhicules seraient requis par les autorités de l’île pour qu’ils ne servent pas à transporter des troupes au cas où il y aurait dans l’île, un débarquement militaire des éléments de la force nationale de développement (AND) croient certaines personnes.
 
Aucun responsable de la société n’a souhaité répondre à nos questions et le ministre signataire de la réquisition est resté difficile à joindre au téléphone dans la matinée.
 
Selon un agent de la société qui a souhaité garder l’anonymat, les responsables de la société auraient souhaité qu’ils puissent disposer de ces véhicules pendant les heures de travail afin de pouvoir s’acquitter de leurs obligations, mais le ministère aurait rejeté cette proposition.
 
« Toute intervention des agents de la société nécessitant un moyen de locomotion devra être autorisé par le ministre, seul habileté à juger de son utilité après une demande expresse de la direction », a-t-il confié.
 
Faute de moyens de déplacement, toutes les activités nécessitant des équipes mobiles ont été suspendues ce jeudi. C’est le service du réseau et les agents de ligne qui sont les plus affectés par cette confiscation. Le ravitaillement en gasoil des sites relais éloignés des zones électrifiées n’a pas été effectué également, a-t-on appris.
 
Hamid Ahmed
211107/ha/hzkpresse/18h00
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22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 15:32
HALIDI-BLOG-COMORES

Moroni, mercredi 21 novembre 2007 (HZK-Presse)
– « Une guerre n’est jamais souhaitable et je ne la souhaite pas non plus, mais quand il y a des gens de haut niveau comme Monsieur Fransisco Madeira ou le président de l’union son Excellence Sambi qui continuent à dire qu’on va amener la guerre à Anjouan ce serait de notre part, irresponsable de ne pas prendre cette menace au sérieux et se préparer en conséquence », a déclaré le colonel Mohamed Bacar dans un entretien qu’il avait accordé le week-end dernier à l’aéroport de Ouani à des journalistes étrangers et dont HZK-Presse a pu entendre quelques extraits.
 
Déterminé à ne pas changer d’un iota sa position et à aller jusqu’au bout de sa logique en réponse à la résolution du président de l’union des Comores à mettre un terme au séparatisme, Mohamed Bacar affirme ne pas souhaiter voir le sang couler à Anjouan à condition que l’île ne soit pas « envahie. »
 
« Anjouan a déjà connu la guerre en 1997, je ne souhaite pas que le sang coule à Anjouan mais je ne croiserai pas les bras quand on nous envahira », a-t-il dit.
 
L’entretien de Mohamed Bacar avec les journalistes de la presse étrangère dont Mayotte Hebdo, a été diffusé mardi soir par RFO Mayotte, retransmis par une chaîne de télévision locale et suivi par quelques téléspectateurs depuis Mutsamudu, le lendemain de la diffusion sur les ondes de radio et télévision nationale des Comores d’un message à la nation du président de l’union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.
 
Selon Mohamed Bacar, « Madeira et le Président Sambi ont tué l’union des Comores et ils sont en train de l’enterrer. »
 
Interrogé sur la menace réelle d’un embargo envisagé qui peut être décidé dans quelques jours, l’actuel locataire de Daru-Nnajah, a en substance répondu que l’union africaine n’a jamais été capable de proposer la solution idéale à la crise comorienne. « Anjouan a déjà connu un embargo qui a été dur, dans une période où une épidémie de choléra sévissait dans l’île et que l’union africaine avait refusé aux Anjouanais l’accès aux médicaments », a-t-il ajouté.
 
Sans préciser la manière dont lui et son gouvernement se sont préparés pour faire face à une telle situation pour « la survie » de la population, puisque à en croire ses propos cela relève de la « stratégie » Mohamed Bacar a assuré qu’Anjouan dispose d’une quantité suffisante des produits de première nécessité qui permettra à la population  de traverser « la zone de turbulence. »
 
Selon un journaliste local, Mohamed Bacar pourrait s’adresser à la population de l’île, le 24 novembre prochain, pour annoncer « une décision très importante. »
 
Hamid Ahmed
201107/ha/hzkpresse/6h00
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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 19:03

selection-des-comores.jpgselection des Comores (photo archives)


Le match retour des éliminatoires du mondial 2010 entre Madagascar et les Comores qui s’est joué cet après midi au stade Saïd Mohamed Cheikh de Mitsamiouli (Comores) a confirmé l’hégémonie de l’équipe nationale de MADAGASCAR.



E effet, les bareas ont infligé un score sans appel de 4 à 0 à notre sélection nationale.
 
Déjà au match aller, à Madagascar, nous avions perdu 6 à 2 ( voir ICI ).
Beaucoup d’efforts à faire pour notre sport !
HALIDI-BLOG-COMORES
 
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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 08:24
HALIDI-BLOG-COMORES
 
Moroni, jeudi 15 novembre 2007 (HZK-Presse) Le ministre des relations extérieures vient de regagner Moroni au terme d’une visite de travail qu’il a effectuée à Madagascar où il a pu, selon lui, négocier et obtenir « un allègement des conditions et procédures de régularisation » de la situation des quelques 2000 étudiants comoriens confrontés depuis plusieurs mois à l’épineux problème des expulsions pour défaut de visa de séjour dans la Grande Ile (voir ICI).
 
« Nous sommes satisfaits d’avoir réussi à surseoir toutes les mesures d’expulsion jusqu’au 31 décembre prochain, en faveur de nos étudiants », a déclaré Ahmed Ben Said Jaffar qui vient de tenir ce jeudi une conférence de presse, pour répondre aux accusations portées contre le gouvernement sur la gestion de cette affaire.
 
Le chef de la diplomatie comorienne, visiblement satisfait, a même expliqué que cet accord de principe avec les autorités malgaches sera prochainement suivi par la tenue de la première Commission mixte comoro-malgache, qui se penchera sur plusieurs volets de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de l’enseignement supérieur.
 
Mais dors et déjà, chaque étudiant est tenu de régulariser sa propre situation, en réglant dans les délais convenus les arriérés de la période 2005-2006, pour pouvoir se réinscrire dans leurs établissements respectifs et passer les examens de fin d’année. Un compte bancaire a été même spécialement ouvert par notre ambassade à Antananarivo, et sera alimenté par les familles des étudiants, pour assurer le paiement des frais de visa [600 euros].
 
L’Etat n’exclut pas en revanche la possibilité de s’occuper d’une « éventuelle prise en charge des cas jugés nécessiteux », avec l’appui de certains pays amis, confie le ministre.
 
« L’arrêt des expulsions de nos étudiants était notre priorité, il faut s’en féliciter », ajoute le ministre, le reste viendra dans le cadre des discussions bilatérales engagées. Ce qui ne suffit pas à ses yeux pour justifier le cas de ceux qui ne respectent pas les lois du pays d’accueil, en menant des activités illégales de pure délinquance (proxénétisme, trafic de faux billets, etc.) 
 
Le ministre Jaffar a par ailleurs dénoncé ce qu’il considère comme des « manipulations politiciennes », autour de l’affaire des étudiants, faisant allusion au leader du parti Ridja qui envisageait leur rapatriement massif.
 
A propos de la crise anjouanaise, le chef de la diplomatie réfute les allégations faisant état d’une « compromission » du gouvernement central pour avoir dépêché à Mayotte un haut responsable, dans le cadre du suivi des sanctions individuelles décidées le 10 octobre dernier par l’Union africaine.
 
Un collectif d’associations de la société civile a en effet dénoncé la semaine passée dans un communiqué l’accord signé avec les autorités de Mayotte par directeur de cabinet de la présidence chargé de la défense, Mohamed Bacar Dossar, estimant que c’est une forme de reconnaissance du statut actuel de l’île, sous administration française (voir ICI).
 
« Aucune autorité comorienne ne cautionne l’occupation de Mayotte, mais dans le contexte actuel c’est le dénouement de la crise anjouanaise qui constitue notre principale priorité, et nous devons éviter l’amalgame et la confusion… » déclare Ahmed Ben Said Jaffar.
 
Quant à l’acheminement sur Mohéli des « clandestins » expulsés de Mayotte, il s’agirait selon le ministre d’une « mesure temporaire visant à contrôler la présence éventuelle de personnes ciblées, qui tenteraient de contourner l’embargo ».
 
Répondant à une question sur les drames en mer causés par les kwasa-kwasa entre Anjouan et Mayotte, le chef de la diplomatie estime que cela relève des discussions engagées avec Paris dans le cadre de la commission mixte franco-comorienne.
 
A propos de l’arrivée à Moroni cette semaine d’une mission du Fonds monétaire international (FMI), le conférencier affirme qu’elle « se rendra à Anjouan mais pas pour rencontrer les autorités illégales » de l’île. Son objectif serait « d’obtenir auprès des techniciens des différentes administrations les données économiques et financières actualisées », au même titre que celles des îles de Ngazidja et Mwali.
 
Un expert comorien proche du dossier confiait à HZK-Presse que l’élaboration d’un budget consolidé en cours de préparation et englobant les trois îles était « une étape importante dans les discussions avec le FMI en vue de la conclusion d’un programme, même si certains mauvais esprits suggéraient à tort un budget excluant Anjouan ».
 
El-Had Said Omar
151107/eso/hzkpresse/12h30
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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 16:29
HALIDI-BLOG-COMORES 
 
Moroni, mardi 13 novembre 2007 (HZK-Presse) La société Spanfreight qui avait reçu dès le 24 octobre dernier la consigne ferme d’évacuer tous les conteneurs se trouvant au port de Mutsamudu, compte tenu de l’embargo décrété contre les autorités de fait d’Anjouan, a multiplié la cadence en effectuant quatre rotations en moins de trois semaines. La lettre émanait de la vice-présidence en charge des transports.
 
Le responsable à Moroni de la société maritime, a déclaré hier mardi à la presse qu’il entend se conformer scrupuleusement au « cadre légal » tout en satisfaisant autant que possible et « dans des conditions acceptables » sa clientèle commerciale.
 
Mais depuis le 9 novembre dernier la situation s’est nettement dégradée à Anjouan où les autorités de fait ont sérieusement entravé les activités normales de Spanfreight, en empêchant son navire Thorhanne, de transporter les 105 conteneurs destinés à être acheminés vers Moroni.
 
C’est le ministre de l’intérieur de l’île, Djaanfar Salim Allaoui qui a signé une réquisition par laquelle il demandait à la force de gendarmerie d’Anjouan « de prendre instamment toute disposition afin d’interpeller la compagnie Anjouanaise de Manutention (ASC) à surseoir à l’acheminement à Moroni des containers » dont la liste lui a été communiquée et jusqu’à nouvel ordre.
 
Le chef de brigade du port de Mutsamudu a même signé le jour même une note de service indiquant que « suite à une procédure contentieuse (…) douze conteneurs à bord du navire Thornhanne doivent être débarqués pour être mis à la disposition du service de douanes pour exécution de la procédure engagée ».
 
Il s’agit d’une douzaine de containers de 40 pieds pour lesquels les documents de transport ont été préalablement confisqués. Dans ces containers se trouvent des véhicules appartenant à des députés de l’Assemblée de l’Union et de l’île de Ngazidja.
 
C’est ainsi que le ministre des transports de Ngazidja, Mzé Said Dafiné s’est rendu à Anjouan dès le lundi 12, pour tenter une médiation auprès des autorités politiques d’Anjouan. Le navire n’a pu finalement quitter le port de Mutsamudu vers 18 heures, qu’après avoir été contraint manu militari de se décharger d’une partie des conteneurs, en présence de Mohamed Abdou Madi, ministre de la coopération décentralisée d’Anjouan.
 
« C’est un acte illégal car les conteneurs déchargés sont destinés à Moroni et non Mutsamudu » a déclaré Amine Naçr-Eddine. « Et ce d’autant plus qu’ils ne contenaient pas de produits dangereux », pouvant justifier une telle mesure, ajoute-t-il.
 
Interrogé par HZK-Presse, le député Sidi, affirme pour sa part son étonnement, précisant que les véhicules en question ont été « commandés à titre individuel et privé, à travers des prêts contractés auprès de la Meck, garantis par des virements permanents de la Société National des postes et services financiers (Snpsf) où sont domiciliés leurs salaires ».
 
L’agissement des autorités anjouanaises peuvent porter du tort au transport maritime à destination des Comores, prévient le représentant de Spanfreight, M. Naçr-Eddine, pour qui le non respect de la réglementation maritime aura des conséquences pour l’économie de notre pays déjà éprouvée ces dernières années.
 
Désormais l’agence sera obligée d’opérer le tri entre les conteneurs destinés à Moroni et ceux de Mutsamudu, ce qui engendrera une hausse du coût du fret, et une baisse du volume à transporter, entre Dar-Es-Salam et Moroni, en contournant le transbordement appliqué jusqu’ici à partir de Mutsamudu en tant que port d’éclatement.
 
Les armateurs ont déjà contactés cabinet d’avocat à Londres, pour cette affaire qui ternit encore une fois l’image du pays à l’extérieur. Les autorités rebelles d’Anjouan ont intérêt à restituer rapidement les marchandises confisquées, sinon le navire ne repartira pas sur Mutsamudu où il reste encore 36 conteneurs en souffrance en dehors des 12 réquisitionnés par le ministre Djaanfar Salim, dit-on.
 
Par ailleurs le député Youssouf Ali Mchangama nous a confirmé hier mardi, que le ministre des transports de Ngazidja dépêché à Anjouan lundi, serait vu au port de Mutsamudu lors du déchargement des 12 conteneurs et qu’il serait probablement l’instigateur de la réquisition. S’girait-il d’une action de représailles politique contre les élus de Ngazidja pour avoir rejeté le projet de loi rectificative de finances déposé par le gouvernement de l’île ?
 
Dans une lettre envoyée à F. Madeira, un haut responsable de compagnie maritime, DP Mitchell (Group Chairman) a déclaré sa disponibilité à se conformer à l’embargo en respectant les consignes édictées pour le transport de marchandises à destination de l’île d’Anjouan.
 
El-Had Said Omar
131107/eso/hzkpresse/16h00
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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 16:17
HALIDI-BLOG-COMORES
 
  Mutsamudu, mercredi 14 novembre 2007 (HZK-Presse) Le ministre des transports chargé de la diaspora du gouvernement de l’île autonome de Ngazidja Monsieur Said Mzé Dafiné a quitté Anjouan mardi matin « satisfait » de son voyage de travail de vingt quatre heures qu’il vient d’effectuer dans l’île, trois semaines après la visite privée qu’avait effectuée le président Abdouloihab.
 
« Je quitte Anjouan ce matin satisfait des résultats obtenus de la mission qui m’a été assignée par le gouvernement et les habitants de l’île autonome de Ngazidja et j’exprime toute ma gratitude à l’endroit de tous mes interlocuteurs », a déclaré le ministre Dafiné dans un entretien qu’il avait accordé à RTA peu avant son départ.
 
« Depuis hier lundi, 105 containers des commerçants grands comoriens qui étaient bloqués au port de Mutsamudu sont partis vers Ngazidja et ces résultas n’auraient été obtenus s’il n’y avait pas eu un contact direct entre les autorités de nos îles respectives, et nous ne pouvons qu’en être reconnaissants », a-t-il ajouté.
 
Au cours de son séjour à Anjouan le ministre Dafiné a eu à s’entretenir successivement avec des opérateurs économiques de l’île, les responsables de la société Anjouan Steivedoring Comapany (ASC), la direction de l’EPPAM (établissement public portuaire autonome de Mutsamudu) et les responsables du service des douanes.
 
Entouré des ministres anjouanais de l’intérieur, celui de la coopération décentralisée et le directeur de cabinet à la présidence de l’île respectivement Jaffar Salim Allaoui, Mohamed Abdou Madi et Dhoihirou Halidi, Monsieur Dafiné a « condamné les restrictions que subissent certains opérateurs économiques de l’île, commises aux frontières et cautionnées par l’autorité de l’Union. »
 
Intervenant tour à tour après Monsieur Dafiné, Jaffar Salim Allaoui a qualifié l’arrivée à Anjouan de Monsieur Dafiné de geste de « bravoure et de courage. »
 
Quant à Monsieur Dhoihirou Halidi, il a fait une révélation au cours de cet entretien qui a « surpris » plus d’un auditeur.
 
« Mohamed Bacar est responsable de rien sur la situation de crise actuelle, il était candidat et j’étais président par intérim chargé d’organiser les élections présidentielles de l’île, si je les ai organisées, c’est parce que Monsieur Madeira m’a demandé de les organiser dans les délais initialement fixés » a-t-il annoncé.
 
« Et s’il arrive quoi que ce soit à la population c’est moi et Monsieur Madeira qui devons répondre de nos actes devant la cour internationale de La Haye », a-t-il conclu.
 
Hamid Ahmed
141107/ha/hzkpresse/7h00
 
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12 novembre 2007 1 12 /11 /novembre /2007 23:18
Veuillez trouver ci-dessous la Déclaration de la société civile comorienne à propos des accords signés par M. Dossar, Directeur de Cabinet du Président Sambi sur l'accueil à Mwali des Comoriens expulsés de Mayotte et désignés comme des "clandestins".
Déclaration
Au sujet de l’accord conclu entre le gouvernement comorien et les autorités françaises sur les modalités d’expulsion de citoyens comoriens de l’île comorienne de Mayotte
 
 
Une dépêche de l’AFP en date du 7 novembre 2007 nous apprend que M. Mohamed Dossar, Directeur de cabinet du Président Sambi, en charge de la Défense, a négocié avec les autorités françaises installées à Mayotte « les modalités d’expulsion et de reconduite à la frontière des ressortissants comoriens, pour la plupart anjouanais, en situation irrégulière à Mayotte. » Un pas aux conséquences incalculables vient d’être franchi par le Président Sambi et les siens. C’est la première fois qu’un gouvernement comorien reconnaît aussi clairement que Mayotte ne fait pas partie de l’Union des Comores, que les Comoriens qui se rendent dans l’île comorienne de Mayotte sont des « clandestins ». C’est la première fois que des autorités comoriennes collaborent aussi franchement avec la France dans l’expulsion des Comoriens. M. Dossar a même accepté que ces expulsions puissent se faire en direction de Mwali, au lieu de la capitale comorienne, car, comme l’Etat français, il espère la plus grande discrétion dans ce domaine, comme cela se faisait jusqu’ici avec Mohamed Bacar à Anjouan. Il feint ainsi d’ignorer les problèmes qui se posent depuis quelques années dans cette petite île.
Selon la même dépêche, le Directeur de cabinet du Président a déclaré : « En échange, des dispositions seront prises pour qu’il y ait à Moroni des correspondants des autorités de Mayotte pour suivre de près les programmes de coopération prévus après la résolution de la crise d’Anjouan ». On ne peut pas être plus clair car le marchandage transparaît. M. Dossar revendique ce que son collègue des Relations Extérieures tentait de cacher : Mayotte et l’intégrité de notre pays ont été vendues « en échange » d’une aide à la coopération. En signant cet accord, M. Dossar et le gouvernement auquel il appartient signifient aux Comoriens et à tous les pays qui soutiennent nos justes revendications depuis 1975 que les Comoriens qui se rendent dans l’île comorienne de Mayotte sont des « clandestins », et partant que Mayotte ne fait pas partie de l’Union des Comores. S’en est-il rendu compte ? A-t-il agi consciemment ? Quels intérêts défend-il : ceux de l’Etat comorien ou ceux de l’Etat français qui mène la politique du fait accompli et utilise toujours le chantage à la coopération ? Dans tous les cas, il est permis de parler de haute trahison car cet accord contrevient à plusieurs articles de la Constitution de l’Union des Comores :
- « Article 1 : L’Union des Comores est une République, composée des Iles Autonomes de Mwali, Ndzuani, Ngazidja et Maore » ;
- « Article 7 : Dans le respect de l’unité, de l’Union et de l’intangibilité de ses frontières telles qu’internationalement reconnues (…) les Comoriens ont les mêmes droits, les mêmes libertés et les mêmes obligations dans n’importe quelle partie de l’Union »
- « Article 12 : Le Président de la République est le symbole de l’unité nationale. Il est le garant de l’intangibilité des frontières telles qu’internationalement reconnues ».
Et dire que le Président Sambi a juré sur le Coran de défendre cette Constitution ! La décision prise pourrait conduire les signataires du côté comorien devant une Haute Cour de Justice car elle ne respecte pas l’intangibilité de nos frontières et peut s’apparenter à une cession d’une partie de notre territoire contre de l’aide économique.
 
]                 Nous en appelons donc aux autres responsables de nos institutions étatiques, et notamment le Président de l’Assemblée de l’Union, qui a dénoncé récemment les méfaits d’un clan qui s’est emparé de l’Etat et la Cour Constitutionnelle, à jouer leurs rôles nécessaires à la sauvegarde de notre loi fondamentale.
]                 Nous en appelons à la population de Mwali pour qu’elle refuse de se rendre complice des violations de la Constitution comorienne et du droit international.
]                 Nous en appelons à l’ensemble des partis politiques pour qu’ils assument leur rôle en ces temps de troubles et refusent que notre pays soit vendu à la coopération française.
]                 Nous en appelons à l’ensemble des citoyens comoriens, à l’intérieur comme à l’extérieur, pour qu’à l’occasion de la célébration de la « Journée Maore », le 12 novembre prochain, ils saisissent le gouvernement et le Président Sambi sur le sens d’un tel accord arrivant après le retrait de la question de l’île comorienne de Mayotte de l’ONU.
Le 10 novembre 2007

Associations signataires : Collectif Comores-MasiwaMane (CCMM), Comité Maoré, SOS-Démocratie Comores, Guilde des Artistes Comoriens (GAC), Groupe de Réflexion sur l’Intégrité territoriale de l’Archipel des Comores (GRITAC), Association comorienne des Droits de l’Homme (ACDH), Collectif des Associations et Amis des Comores (CAAC).
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