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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 16:23
Comores / Politique & institutions
Conférence de presse de Mlamali :
Le séparatisme compromet tout projet de développement d’envergure nationale
 
Moroni, jeudi 24 janvier 2008 (HZK-Presse)Si le transfert en 1966 du chef lieu de Dzaoudzi à Moroni ne s’était pas produit, et si l’acte de proclamation unilatérale d’indépendance du 6 juillet 1975 n’était pas pris dans la précipitation, l’évolution politique de notre archipel aurait probablement été différente, favorable à l’unité nationale. Telle est en substance l’analyse faite ce jeudi 24 janvier par le professeur Ali Mlamali, président du Collectif pour l’unité et l’intégrité territoriale des Comores, au cours d’une conférence de presse donnée au restaurant Le Select.
 
Ces deux faits historiques auraient prédisposé l’archipel son éclatement, et favorisé le maintien de Mayotte sous le joug de l’ancienne puissance colonisatrice. A en croire ce militant de la lutte anti-colonialiste et contre la balkanisation des Comores, le pays se trouve dans une période charnière de son histoire où le schéma institutionnel instauré par la nouvelle constitution de 2001 ne garantit pas la continuité de l’action gouvernementale de ses dirigeants démocratiquement élus.
 
Et M. Mlamali d’épingler le principe de la présidence tournante entre les îles, pour un mandat de 4 ans non renouvelable, comme « une source de crise permanente ». Après la mort du président Ahmed Abdallah, l’élite intellectuelle anjouanaise avait-elle perdu tout espoir de voir un anjouanais à la tête de l’Etat comorien, au point de tomber dans les travers d’un séparatisme sans issue, s’est interrogé le conférencier.
 
Cet intellectuel grand-comorien qui fut brièvement ministre sous le régime du président Ali Soilih (1976-1978) n’a rien perdu de sa foi aux « valeurs patriotiques et civiques » qui doivent selon lui guider toute politique de changement radical aux Comores. Le collectif dont il est un des fondateurs est une organisation qui se réclame de la société civile, créée en 1997 [au lendemain de l’avènement de la sécession anjouanaise, ndlr] et basée à l’Ile de La Réunion.
 
Abordant les questions socio-économiques, Ali Mlamali suggère quelques pistes pour sortir les Comores de l’impasse actuelle, accentuée par l’exode massif de population vers l’unique capitale du pays, en préconisant la création de deux capitales, l’une administrative et l’autre économique. Il propose aussi à nos gouvernants la valorisation du travail de la terre et des métiers manuels, aujourd’hui abandonnés par les jeunes.
 
Revenant sur de la gestion de la crise anjouanaise par l’actuel chef de l’Etat, le président du Collectif révèle le contenu d’une lettre qu’il a adressée Ahmed Abdallah Sambi, et dans laquelle il plaide en faveur d’une « politique de conscientisation émancipatrice », reconnaissant que la rébellion au pouvoir à Anjouan « compromet sérieusement tout projet de développement d’envergure nationale ».
 
Le dilemme entre l’option militaire et la poursuite du dialogue avec les chefs séparatistes lui semble « perplexe », ne préfigurant en rien un compromis préservant l’essentiel, à savoir l’unité et la souveraineté nationales.
 
Professeur certifié hors classe à La Réunion, M. Mlamali a été promu en 2003 chevalier dans l’ordre des Palmes académiques, de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, une distinction honorifique française décernée à des personnalités du milieu enseignant et scientifique.
 
El-Had Said Omar
240108/eso/hzkpresse/17h00
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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 10:01
LU POUR VOUS : ARTICLE PUBLIE PAR L'APA (Agence de Presse Africaine le 24 janvier 2008
Comores-UA-Crise : Une réunion ministérielle sur la crise anjouanaise prévue le 28 janvier  
 
APA-Moroni (Comores) L’Union africaine continue de travailler avec les autorités comoriennes pour trouver ensemble un règlement rapide à la crise séparatiste qui secoue l’île d’Anjouan, a déclaré jeudi en fin d’après-midi l’ambassadeur mozambicain J. Francesco Madeira, envoyé spécial du président de la Commission de l’UA sur la crise anjouanaise, à l’issue d’une rencontre avec le président comorien, M. Ahmed Abdallah Sambi.
Cette entrevue de M. Madeira avec le président Sambi intervient trois jours après la décision du Comité de paix et de sécurité (CPS) de l’UA de proroger de trente jours les sanctions précédemment imposées aux autorités anjouanaises, mais surtout à la veille d’une probable intervention de l’armée nationale sur l’île.
L’ambassadeur mozambicain, qui était porteur d’un message du président Alpha Oumar Konaré au chef de l’Etat comorien, a annoncé la tenue, le 28 janvier prochain à Addis-Abeba, d’une réunion ministérielle des pays de la région pour examiner les derniers développements de la situation à Anjouan.
A la question de savoir si l’UA allait se ranger, en cas d’une intervention militaire, derrière l’Etat comorien, Madeira a indiqué qu’il s’agissait bien d’une question de souveraineté. « Nous respectons et continuerons toujours de respecter les décisions du président Sambi. Les Comores sont un pays souverain », a-t-il déclaré.
Sur les nombreux déplacés qui fuient, par centaines, Anjouan vers les deux autres îles de l’archipel (Grande Comore et Mohéli), M. Madeira a profondément regretté cet exode massif, avant d’ajouter : « Ce sont les effets collatéraux des exactions de Mohamed Bacar (le chef séparatiste de l’île) ».
La population anjouanaise vit sous la terreur depuis près de deux semaines, selon des témoignages, les arrestations arbitraires des opposants au régime s’étant multipliées ces derniers jours.
Selon la Fédération comorienne des droits de l’homme (FCDH), plus d’une trentaine de femmes anjouanaises auraient été violées par la Force de gendarmerie d’Anjouan (FGA), la milice armée de Bacar.
Avant l’arrivée de cette délégation de l’UA à Moroni, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) avait dépêché, une journée plus tôt, un émissaire spécial, en l’occurrence le professeur André Salifou, auprès du colonel Bacar pour tenter une ultime médiation. Mais, tout indique que les autorités anjouanaises ont campé sur leurs positions.
IM/od/APA
24-01-2008
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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 10:14
Les séparatistes confortés dans leur position ?

Moroni, mercredi 23 janvier 2008 (HZK-Presse) – C’est l’impression que laisse le dernier communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine qui a accordé un sursis de trente jours aux séparatistes anjouanais dirigés par le colonel rebelle, Mohamed Bacar. Au lendemain de cette décision, le gouvernement comorien a invité le Représentant de l’Union Africaine à Moroni, probablement pour lui dire sa déception et sa surprise après cette décision du CPS.

Le dernier communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (voir ICI )a pris de court les autorités de l’Union des Comores dont une délégation se trouvait sur la route d’Addis-Abeba quand le communiqué a été publié.

Comme rapporté dans l’édition citée plus haut, la décision du CPS de l’Union Africaine a été prise quarante huit heures avant la fin du délai fixé par lui aux autorités séparatistes pour se conformer à sa décision de tenir sans condition des élections dans l’île. Cette décision du CPS de l’UA de proroger de trente jours ses sanctions contre les rebelles n’est pas sans susciter la déception et la surprise de Moroni, en même temps qu’elle conforte ces mêmes rebelles qui, à tort ou à raison, estiment avoir le soutien de l’organisation continentale.

Après ce que l’opinion publique comorienne considère comme un camouflet infligé de l’UA au pouvoir de Moroni, de par cette décision qui réjouirait les adversaires de Sambi, tant au niveau national qu’au niveau international, le ministère des Relations extérieures a convoqué le Représentant de l’UA mardi dernier pour, probablement, lui dire son avis pas forcément approbateur, par rapport à cette décision.

Il reste à savoir, maintenant, si la décision de l’UA engage le président comorien qui clame à tout moment sa volonté et sa détermination à rétablir l’ordre à Anjouan par tous les moyens y compris militaires. Dans l’île, la volonté de M. Sambi d’intervenir militairement est prise très au sérieux par une population qui, en dépit de son appel au secours à la suite des exactions quasi quotidiennes dont elle est victime de la part du pouvoir séparatiste est, apparemment, traumatisée par ces déclarations de Moroni devenues plus insistantes au fil des jours.

Nombreux sont les Anjouanais qui ont quitté l’île, pour se réfugier à Mohéli ou à la Grande-Comore, certes à cause des arrestations arbitraires et autres exactions perpétrées par les forces séparatistes de Mohamed Bacar, mais aussi dans la crainte de se trouver un jour dans une Anjouan en guerre.

A Moroni, d’aucuns voient en cette décision de l’Union Africaine, la main agissante de forces invisibles qui, selon eux, œuvreraient contre l’unité et pour la balkanisation des Comores. Rapprochant la crise séparatiste anjouanaise de la question de l’île comorienne de Mayotte, ils se disent que plus le temps passe, plus la situation s’enlise.

A leur avis, il est urgent de ne pas attendre. Pour peu que l’on ait un sens de l’unité et de l’intégrité territoriale. « Le temps est l’ennemi numéro un de l’unité nationale des Comores et de leur intégrité territoriale », a dit sous le sceau du secret, un partisan d’une intervention militaire à Anjouan qui ne se veut, pourtant, pas « un va-t-en-guerre ».

[b]M. Hassani
230108/mh/hzkpresse/9h00[/b]

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 20:54
L'UA proroge ses sanctions contre Anjouan
L'UA proroge ses sanctions contre Anjouan  
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), réuni le 21 janvier 2008 à Addis-Abeba sur la crise anjouanaise, a décidé de proroger d'un mois les sanctions précédemment prononcées contre les autorités rebelles de l'île d'Anjouan (gel de leurs avoirs financiers et une interdiction de voyager contre près de 145 personnes proches du colonel Mohamed Bacar).

Le Conseil s'est abstenu de prendre de nouvelles mesures contre le gouvernement anjouanais en attendant la réunion ministérielle des pays de la région dont aucune date n'a été arrêtée.

Cette décision de l'Union africaine intervient au moment où Moroni se prépare à une intervention militaire sur Anjouan pour déloger le chef rebelle Mohamed Bacar et y rétablir l'ordre, et ce malgré l'avis contraire de l'UA et de plusieurs pays amis des Comores.

Cette reconduction des mesures de l'UA n'est pas du goût d'une bonne partie de l'opinion aux Comores où l'initiative d'un débarquement de l'armée nationale à Anjouan rencontre une forte adhésion populaire pour, dit-on, en finir avec une crise qui n'a que trop duré.

L'UA a déclarée "nulle et non avenue" l'arrivée au pouvoir du colonel Bacar à la "présidence" d'Anjouan, une des trois îles de l'archipel des Comores.

Source: APANEWS
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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 20:42
Comores / Politique & institutions
FD-Sambi :
Moustoifa Saïd Cheikh prêt pour Anjouan
 
Moroni, lundi 21 janvier 2008 (HZK-Presse) – Aujourd’hui, le président Sambi constitue le socle de l’unité nationale, a déclaré Moustoifa Saïd Cheikh, le chef du Front Démocratique (FD), au cours d’une conférence de presse, vendredi dernier à Moroni.
 
Expliquant les raisons de son soutien au chef de l’Etat comorien, le chef du FD a fait un lien très intime entre la situation actuelle d’Anjouan et la question de l’île comorienne de Maoré, soulignant l’intérêt d’un rétablissement rapide de l’ordre dans l’île rebelle. « L’unité nationale de notre pays exige de nous tous un soutien total au président Sambi. Imaginez une disparition subite du chef de l’Etat et les inconnues qu’aurait entraînées un tel vide. C’est pour éviter cela qu’une intervention de l’armée à Anjouan bénéficiera de notre entière adhésion », a dit le chef du Front Démocratique.
 
Moustoifa Saïd Cheikh apparemment très soucieux pour la réussite d’une intervention de l’AND à Anjouan, a posé un certain nombre de conditions dont deux demeurent, à ses yeux, indispensables : l’unité nationale et la solidarité internationale. Cette dernière pour éviter un  revers imprévisible dans l’éventualité d’un échec, a dit en substance le président du FD qui a soulevé toutes les hypothèses.
 
Le Front Démocratique qui a rencontré le président Sambi à sa demande, la veille, a dit avoir noté chez le président une détermination à rétablir l’ordre à Anjouan. Interrogé sur une entrée éventuelle de son parti à un gouvernement que formerait le président Sambi au lendemain de l’intervention de l’armée à Anjouan, M. Moustoifa a dit ne pas être « dans les secrets des dieux » en cela, n’excluant pas, toutefois, l’hypothèse, si bien entendu, l’intérêt national pour cette équipe prime sur les autres considérations.
 
Le président du FD a dit sa surprise de voir le président de la Grande-Comore se mettre de la partie des ennemis de la nation pour briser davantage celle-ci. L’axe Bacar-Abdouloihabi ne saurait s’expliquer qu’ainsi, d’après le chef du Front Démocratique. Et ce dernier de s’étonner davantage d’autant plus que c’est le pouvoir Sambi qui l’a fait roi, pour reprendre les propos d’un partisan de ce dernier.
 
La crise – c’est un secret de polichinelle – au sein du gouvernement opposant le ministre de la Justice au vice-président chargé des Transports doit cesser pour permettre au chef de l’Etat d’avoir la sérénité requise pour faire face à la situation difficile du moment.
 
M. Hassani
210108/mh/hzkpresse/14h00
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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 09:54
FONDATION COMORIENNE DES DROITS DE L HOMME
FCDH
 
                                           BP 310
 
Téléphone :                   00269     711543
 
                     MUTSAMDU ANJOUAN  COMORES
 
 
RAPPORT SUR LA SITUATION HUMANITAIRE A ANJOUAN
 
La Fondation Comorienne des Droits de l’Homme (FCDH) sur la base des informations recueillies sur le terrain et vérifiées avec la plus grande rigueur scientifique, est préoccupée par la situation qui prévaut dans l’île comorienne d’Anjouan.
 
En effet depuis que le Président de l’Union des Comores a exprimé sa volonté de rétablir l’autorité de la république par un débarquement militaire dans l’île d’Anjouan en proie à la sécession depuis une décennie, les autorités de fait de cet île multiplient les exactions et les violations des droits humains :
 
-         des arrestations sont quotidiennes et les victimes subissent des tortures de toutes sortes . Des prisonniers sont victimes d’abus sexuels et certains sont injustement maintenus en geôle pour servir de bouclier humain en cas de débarquement militaire  ;
 
-         les agents de l’état ou des sociétés d’état soupçonnés de manque de sympathie envers les autorités rebelles, sont révoqués et privés injustement de leur salaire.
 
-         Les émetteurs de la radio et de la télévision nationales ont été démantelées et les médias privés fermés, privant ainsi la population anjouanaise d’une information équilibrée et librement choisie ;
 
-         Devant la terreur de tous les instants et les menaces de toutes sortes, mille trois cent  cinquante sept anjouanais  ont fui leur île d’origine pour aller résider à Mohéli toute proche mais surtout à la Grande Comore, la capitale fédérale où ils espèrent mieux survivre en espérant des jours meilleurs. Ceux-ci vivent dans des conditions peu enviables dans la mesure où aucun organisme étatique ne leur vient en aide et sur le plan international, ils ne peuvent  être considérés comme des réfugiés politiques dans la mesure où ils se sont déplacés dans leur propre pays  même s’ils vivent dans des conditions proches de ceux qui  fuient leur pays d’origine.  Nous ne disposons pas  de source fiable à Mayotte pour livrer des données en ce qui concerne les anjouanais qui ont préféré se rendre dans cette île comorienne sous administration étrangère. D’autres n’ont d’autres choix que de rentrer dans la clandestinité en vivant notamment dans des conditions peu humaines dans la brousse ;
 
-          Les agents de l’état n’ont pas perçu leur salaire depuis des mois plongeant cette catégorie socio professionnelle  dans la misère.  Le reste de la population n’est pas épargnée par la misère . Pire, on assiste à une pénurie de produits de première nécessité dont le pétrole. La raréfaction de cette denrée vitale provoque un déboisement sans précédant qui à la longue va constituer un désastre écologique et économique ;  
 
Devant l’ampleur des violations des droits humains et de la montée de la pauvreté, la FCDH lance un appel à la communauté internationale pour que :
 
 
 
-         une enquête internationale sur la violation des droits humains à Anjouan soit menée dans les meilleurs délais et des pressions exercées à l’endroit des autorités de fait qui ont pris cette île et sa population en otage pour que cessent les violations des droits humains. Tous ceux qui seraient  coupables de violations de droits humains doivent être poursuivis par une juridiction internationale  ;
 
-         un langage de fermeté soit mené rapidement envers ces mêmes autorités de fait pour que des élections libres et démocratiques puissent se dérouler sans condition dans cette île afin de faire revenir Anjouan dans la légalité comorienne tout en évitant une option militaire aux conséquences multiples et désastreuses ;
 
-         Toute option d’un embargo économique soit évitée dans la mesure du possible pour épargner à la population de privations et souffrances supplémentaires .
 
 
 
 
 
Fait à Fomboni le 19janvier 2008
 
Le Président National,
 
 
 
 
MOHAMADI NANSURI RIZIKI
Tél : (269)720829/320829 
Email : riziki57@yahoo.fr
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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 23:08
Comores / Politique & institutions
Crise séparatiste :
Un rassemblement pour soutenir l’armée
 
Moroni, lundi 14 janvier 2008 (HZK-Presse) C’est par un canal devenu presque habituel par le n°314 de Comores Telecom qu’un rassemblement pour la libération d’Anjouan s’est tenu, hier lundi, répondant à une invitation lancée le matin et réunissant une foule nombreuse sous le hall de l’assemblée de l’île autonome de Ngazidja.
 
Pour une telle réunion, le lieu est symbolique. Il s’agit du lieu où le 6 juillet 1975, les députés des Comores, excepté les cinq élus de Mayotte qui ont quitté l’hémicycle, ont proclamé unilatéralement l’indépendance des Comores, donnant à la place qui lui fait face le nom de Place de l’Indépendance.
 
En ce lundi 14 janvier, tout le monde ou presque était là pour apporter son soutien à l’Armée nationale de développement (AND) qui se prépare à intervenir à Anjouan pour rétablir l’ordre. Car, on ne le dira jamais assez, il ne s’agit pas d’une guerre comme l’entendent certains mais plutôt d’une simple opération de rétablissement de l’ordre comme ne l’ont pas fait ou n’ont pas voulu le faire les deux régimes précédents.
 
Ce rassemblement, le deuxième de cette importance après celui du 25 novembre, a connu la participation de presque toute la classe politique venue apporter son soutien au président Sambi et à l’AND. Dans l’intervention annoncée pour rétablir l’ordre à Anjouan, faisant d’une pierre deux coups, l’ancien Premier ministre Ali Mroudjaé qui n’est pas allé de main morte pour dire son soutien à M. Sambi dira : « nous marchons la main dans la main avec M. Sambi et l’AND ; nous parlons d’Anjouan mais l’on ne peut en parler en oubliant Mayotte. Après Anjouan, il nous faudrait remettre sur la table le dossier de Mayotte ». Les applaudissements de la foule vont attirer Mirhane, dans tous ses états, sur la tribune où il est monté féliciter l’orateur quitte à s’attirer les foudres des hommes de la sécurité très peu au fait de l’état de Mirhane en pleine extase dans son ciel de liberté d’où il ne voyait qu’Anjouan libérée.
 
« L’incident » clos, l’admirateur de M. Mroudjaé lui serrera bien fort la main avant de serrer d’autres, toujours souriant, ses verres sombres bien vissés sur le visage.    
 
Avec son éloquence légendaire, Mohamed Issimaila venu à la suite de M. Nafiou, l’un de ceux qui ont souffert de plus près le séparatisme à Anjouan, expliquera le sens du meeting. « Nous sommes ici pour deux choses », a-t-il clamé. « Il s’agit d’abord, a dit l’ancien ministre de l’Education de Ngazidja, de faire peur à Mohamed Bacar et dire, ensuite, à ceux qui nous soutiennent mais qui nous embarrassent des fois, que rétablir l’ordre à Anjouan n’appartient pas à M. Sambi mais plutôt au peuple comorien ».
 
M. Issimaila dira, dans son intervention, qu’aucun Comorien, même parmi ceux qui n’aiment pas les Comores, ne saurait dire qu’Anjouan n’est pas un territoire comorien. « Ceux des Comoriens qui n’aiment pas les Comores peuvent prendre une autre nationalité. Mais notre territoire restera comorien ».
 
Quant aux nouvelles du Front, elles demeurent inquiétantes. Farid Daoud les donnera sans en oublier une : des arrestations et des déportations massives, des entrées en clandestinité, des tortures, des viols systématiques par les éléments de la FGA (la force de frappe du rebelle Bacar), des pillages des deniers publics et j’en passe. « Chaque famille anjouanaise compte au moins un prisonnier dans les geôles de Mohamed Bacar ». Précisant qu’Anjouan 1997 n’est Anjouan 2008, il dira tout le soutien de la population anjouanaise à l’AND, appelant celle-ci à ramener Mohamed Bacar et ses sbires à Moroni pour être traduits devant un tribunal populaire et répondre de leurs crimes contre l’humanité commis à Anjouan tout au long de ces dix dernières années.
 
« Le temps des discours est révolu, nous sommes maintenant à une phase d’action. Le tout politique doit être mis de coté pour laisser place à l’intérêt national. Trop de politique tue la politique ». C’est Ali Mlhaïli qui dira ainsi au tout début du meeting, invitant à chanter à l’unisson l’hymne national avec lui. Ce fut le moment fort du rassemblement. Un moment qui a fait vibrer la Place de l’Indépendance à entendre ces milliers déclamer en choeur un hymne que d’aucuns à Anjouan commencent déjà à oublier.
 
« Nous sommes venus apporter notre soutien à notre armée et surtout lui dire de ramener les trois traîtres (Bacar, Jaffar Salim et Mdjamaoué) pour être jugés. Nous sommes venus ici pour exprimer notre soutien au président Sambi et lui dire qu’il n’est pas seul dans ce combat pour la restauration de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale ».
 
Tout a été dit, lundi Place de l’Indépendance. Il reste maintenant, l’action dont l’initiative relève du seul président Sambi, chef suprême des armées, qui a désormais les mains libres pour agir. Avant que les éléments de la 5e colonne ne se mettent dans leur action, à eux : le plan B comme disent certains par dérision.
 
M. Hassani
140108/mh/hzkpresse/17h30
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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 12:59
Comores / Politique & institutions
Naissance d’un nouveau parti :
Fahmi prône la préférence nationale en matière économique
 
Moroni, lundi 14 janvier 2008 (HZK-Presse)Faire la politique autrement, tel est le credo du tout nouveau parti, créé par l’avocat Fahmi Said Ibrahim, et dénommé le « Parti de l’entente nationale » (PNE). Une formation politique de plus, qui cherche à se positionner sur l’échiquier national par ses « propositions constructives » sur le devenir institutionnel du pays et les grands enjeux du développement économique pour les 10 à 20 prochaines années.
 
A en croire Me Fahmi, qui entend capitaliser le suffrage qu’il a obtenu à la dernière élection présidentielle de Ngazidja (5,39% des voix au 1er tour), il n’y a pas de raisons que les Comores ne puissent atteindre un niveau de développement comparable à celui des pays voisins, à l’exemple des Seychelles ou de Maurice, avec 3 à 4 fois moins de ressources budgétaires.
 
Il suggère l’idée de tenir des « assises nationales » pour lancer la réflexion sur les axes prioritaires d’une stratégie de développement qui fera de la formation des ressources humaines la clé du succès de nos choix futurs, en planifiant nos actions de développement en adéquation avec les besoins sectoriels.
 
Entouré de ses militants et cofondateurs du PNE, qui s’étaient réunis jeudi dernier en assemblée générale, Fahmi Said Ibrahim se dit « attaché au principe d’une économie de marché », tout en préconisant une présence de l’Etat dans certains secteurs stratégiques de l’économie nationale, et en suggérant une législation fondée sur « la préférence nationale ». L’idée serait d’exiger à tout investisseur étranger de s’associer avec un comorien, pour prétendre bénéficier des avantages du code des investissements.
 
Le PNE qui tiendra son 1er congrès en juillet prochain, s’abstient toutefois de s’exprimer sur le dossier brûlant du débarquement militaire annoncé par le chef de l’Etat pour la libération d’Anjouan. Son leader se contente de répondre vaguement aux journalistes « qu’il appartient au seul président de la république, qui jouit de la légitimité politique nécessaire, d’apprécier l’opportunité des actions possibles, en sa qualité de garant de l’unité nationale, pour résoudre la crise actuelle. »
 
Interrogé sur les affaires judiciaires qui défraient la chronique, Me Fahmi dit faire confiance en la justice, refusant de s’exprimer notamment sur le cas particulier concernant l’inculpation du bâtonnier, Me Harimia. Il s’est dit toutefois « choqué » par la présence du vice-président Idi Nadhoim à la conférence de presse de cette dernière, « ignorant le principe de la solidarité gouvernementale » ajoute-t-il. Une allusion sans doute aux propos très critiques que Me Harimia avait ce jour là tenus contre deux membres du gouvernement de l’Union (le garde des sceaux Mourad Said Ibrahim, et le ministre des finances Mohamed Ali Soilihi).
 
Me Fahmi qui s’est abstenu de participer une conférence tenu le samedi 12 janvier par l’ordre des avocats, dénonce par ailleurs ce qu’il considère comme une « instrumentalisation du barreau » de la part du bâtonnier.
 
« Je ne comprends pas par quel retournement de situation mon confrère Ali Abdou Elaniou, a réussi à se faire inscrire en moins de vingt heures au barreau de Moroni… après avoir essuyé le refus catégorique du bâtonnier pour n’avoir pas rempli les conditions requises…», ajoute-t-il.
 
Me Elaniou, ayant son cabinet principal d’avocat à Paris, avait présidé samedi dernier une conférence de presse de l’ordre des avocats comoriens, en signe de solidarité avec le bâtonnier, pour dénoncer des « violations des procédures judiciaires » dans certes affaires en instruction au tribunal de Moroni, notamment celle de l’inculpation de Me Harimia.
 
El-Had Said Omar
140108/eso/hzkpresse/7h00
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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 12:57
Comores / Société
L’ordre des avocats face à la presse :
Un plaidoyer pour la transparence absolue de la justice
 
Moroni, samedi 12 janvier 2008 (HZK-Presse)Présidée par le doyen des avocats du barreau de Moroni, Me Ali Abdou Elaniou, une conférence de presse de l’ordre des avocats s’est tenue ce samedi 12 janvier à l’hôtel Le Moroni, pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme « une immixtion du pouvoir politique dans les affaires judiciaires ». Même si la conférence ne portait pas sur certaines affaires qui défraient la chronique, comme le procès BIC/NICOM, les intervenants n’ont pas manqué de s’y référer, pour justifier leur position.   
 
Pour Me Elaniou, la récente révocation de deux magistrats [Halifa Ben Mohamed et Zaidou Ahamada, membres de la cour d’appel soupçonnés de corruption, ndlr], suivie de l’inculpation du bâtonnier, Me Harimia Ahmed, relèvent d’une volonté d’instrumentalisation de la justice et de mise à la touche des autorités de l’île autonome de Ngazidja, où « l’effectivité des juridictions de base » ne serait pas respectée par le gouvernement de l’Union, contrairement aux deux autres îles de Mwali et Ndzouani.
 
Il a été reproché au ministre de la justice, Mourad Said Ibrahim, et au gouvernement d’avoir agi en dehors des règles, « ignorant le rôle du conseil supérieur de la magistrature, seul organe habilité à sanctionner un magistrat dont la faute est prouvée », soutient le doyen. Un conseil dont la mise en place dépend de la nomination des membres de la Cour suprême, elle-même non effective malgré la promulgation des lois qui les ont créées.
 
Et son confrère Me Mahamoud d’expliquer que le devoir de l’ordre des avocats était d’abord de dénoncer les « violations répétées des procédures ». Exprimant leur solidarité envers leur confrère inculpée, ils disent ne pas contester pas la légalité des poursuites engagées contre tout justiciable, dit-il, « mais nous sommes liés par l’obligation de protéger le secret du dossier de chacun de nos client », sous peine sanctions disciplinaires. Et Me Harimia de renchérir en citant l’exemple de l’utilisation abusive par la chancellerie de documents bancaires appartenant à son cabinet et frappés selon elle du secret professionnel.
 
Concernant le recours à des juges étranger pour palier à l’insuffisance de magistrats dans le pays, les conférenciers s’y opposent estimant qu’une telle démarche serait « indécente et humiliante » aux yeux de l’opinion, après 32 ans d’indépendance. « C’est une question de souveraineté nationale », lance le doyen des avocats, qui suggère au gouvernement le renforcement des capacités par la formation…
 
A en croire Me Ibrahim Ali Mzimba, appeler des expatriés à venir siéger dans nos juridictions cela suppose une révision de la constitution car en la matière ni le ministre de la justice, ni le parlement n’a la compétence de modifier une disposition d’ordre constitutionnelle. Il faut valoriser la profession pour inciter les jeunes à embrasser la carrière de magistrat.
 
La conférence a permis aussi de poser la question de l’exercice du métier d’avocat aux Comores, notamment en raison de « l’absurdité », selon Me Elaniou, des textes appliqués, en l’occurrence la loi de 1939 utilisée à une époque où l’archipel était rattaché à Madagascar, sous administration française. « Un texte purement colonial et non adapté au contexte actuel », fait-il observer.
 
L’interdiction faite récemment à Me Larifou par un juge pour défaut d’autorisation préalable de plaider, étant considéré comme « un avocat étranger », ne serait pas justifiée. En France, une simple « visite de courtoisie » suffirait à un avocat étranger, pour plaider dans une affaire.
 
Dans un communiqué remis à la presse, se référant à une récente déclaration du président Sambi affirmant que « tout le monde est justiciable », l’ordre des avocats à la cour d’appel réclame « la transparence absolue de la justice » et demande que « le droit, tout le droit et rien que le droit s’applique à ces hommes en robe », magistrat comme avocat.    
 
Au cours de cette conférence de l’ordre, on a noté l’absence des avocats Fahmi Said Ibrahim, Bahassan Ahmed Said, Abdérémane Sidi et Fatoumia Barwane.
 
El-Had Said Omar
120108/eso/hzkpresse/12h00
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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 23:24
UNE PENSEE POUR UN AMI OTAGE
 
« IBRAHIM et les autres otages de BACARLAND, TENEZ BON »Ibrahim.JPG
 
Ibrahim,
 
Ce qui devrait arriver un jour est arrivé. Depuis la nuit du vendredi à samedi dernier ton destin est entre les mains de ces voyous et preneurs d’otages qui se croient tout permis à ANJOUAN. Tu es devenu un des otages de ceux qui se sont permis de transformer notre île en Propriété privée, le BACARLAND (voir ICI). Et comme tu le sais bien, tout est possible dans leurs prisons …citernes…et containers de torture et d’humiliation qu’on trouve un peu partout sur l’île. Mais, je suis convaincu que cela ne te fait pas peur.
 
Ton kidnapping ne t’a sûrement pas surpris. Moi non plus. Car même si tu savais pertinemment que ta vie était en danger à Anjouan, tu n’as jamais accepté de quitter définitivement l’île.  Pas plus tard que le mois de juillet dernier, alors que certains proches tentaient de te convaincre de rester à Moroni pour préserver ta vie. Ta réponse était claire : « Pourquoi fuir Anjouan alors que c’est chez moi ? Je n’abandonnerai jamais ma famille ».
 
En août 2005, tu avais déjà échappé de justesse à un kidnapping organisé par les milices de Mohamed Bacar. Pourtant, tu n’as pas cédé à la peur et aux menaces. Tu as décidé de continuer ton noble combat : combattre ouvertement  les preneurs d’otages d’Anjouan. Quelle bravoure !
 
Aurai-je l’occasion de te revoir ? Ta femme, tes enfants et tous ceux qui t’aiment te reverront t-ils vivant ? That is the question.
 
En tout cas, avec ou sans toi, nous continuons le combat jusqu’à ce que notre île natale et notre pays soient débarrassés de ces voyous.
 
A toi, mon ami Ibrahim et aux autres otages de BACARLAND, tenez bon.
 
Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES)
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