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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 00:08
Vous trouverez ci-dessous le Communiqué du Collectif Migrants Mayotte du 24 février 2008 sur les déclarations de Monsieur Estrosi du 22 février 2008 sur le droit du sol à Mayotte.
 

Je partage entièrement les arguments juridiques et politiques de ce communiqué 

Halidi
 
Communiqué du Collectif Migrants Mayotte
 
relatif au projet de M. Estrosi de suspendre le droit du sol à Mayotte
 
 
 
 
Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Christian Estrosi a évoqué vendredi 22 février sur France 2 "une décision exceptionnelle" concernant l'île de Mayotte uniquement. Il envisagerait l'adoption d'une mesure qui ferait, selon lui, que "tout enfant né de parents en situation irrégulière" ne pourrait plus "réclamer" la nationalité française. Il s'agit tout simplement de la remise en cause du droit du sol. Le Collectif Migrants-Mayotte 1 s'insurge contre cette mesure que le secrétaire d'Etat affirme vouloir proposer au printemps, et s'indigne de l'utilisation politique qui en est faite localement. Le Collectif dénonce vigoureusement cette annonce à plusieurs titres.
 
 
Une mesure inconstitutionnelle. En septembre 2005, après sa visite à Mayotte, le ministre français de l'Outre-mer de l'époque, François Baroin, avait affirmé "envisager" la remise en cause du droit du sol "pour certaines collectivités d'outre-mer" dont Mayotte. L'ambition de M. Baroin n'avait pas passé la barrière de la Constitution. Les constitutionnalistes semblaient unanimes à considérer qu’une révision éventuelle du droit du sol ne pouvait concerner que l’ensemble du territoire national. Cette remise en cause du droit du sol ayant été envisagée par un projet de la loi sur l'immigration en 2006, le président de la section du contentieux du Conseil d’Etat avait soulevé un risque d’inconstitutionnalité. "Les conditions d’accession à la nationalité française, dans notre tradition juridique, valent pour l’ensemble du territoire de la République", avait-il indiqué. D’où la conclusion d’une mission de la commission des lois de l’assemblée nationale : "Une telle modification devrait donc nécessairement concerner l’ensemble du territoire national." En effet, les articles 73 et 74 de la Constitution excluent certains domaines des spécificités ultramarines, parmi lesquels la nationalité. Comment une mesure inconstitutionnelle en 2005 ne le serait plus en 2008 ?
 
Une mesure discriminatoire. En suspendant le droit du sol à Mayotte uniquement, M. Estrosi ferait de cette Collectivité départementale un territoire étranger au territoire français. Cela signifierait que tous les enfants ne sont pas égaux au sein de la République ; que certains sont plus valables que d'autres. Dans cette logique, un enfant de Malgaches qui naîtrait en Métropole pourrait sous certaines conditions être français, mais pas un enfant de Malgaches qui naîtrait à Mayotte ! Cette mesure serait d'autant plus néfaste qu'elle priverait certains enfants nés de parents en situation irrégulière à Mayotte il y a 8, 10, 12 ans et scolarisés dans l'école républicaine, de ce droit fondamental. Ces milliers d'enfants seraient dans une situation plus précaire encore qu'elle ne l'est aujourd'hui. Que ferait-on d'eux ?
 
Une mesure démagogique. Selon M.Estrosi, "nous avons aujourd'hui à Mayotte 30% de la population qui est en situation clandestine, irrégulière, et dans 10 ans elle pourrait être majoritaire par rapport à la population franco-mahoraise". En lisant les propos de M.Estrosi, on a l'impression que n'importe quel enfant né à Mayotte est d'office français. C'est faux. Selon la loi, un enfant né à Mayotte est français depuis sa naissance : i- s'il est né depuis le 2 août 1975 avec un parent né à Mayotte (ou sur une autre terre française à la naissance du parent et restée française depuis) ; ii- s'il est né depuis le 2 août 1975 et avant le 1er août 1994 avec un parent né aux Comores avant le 31 décembre 1975 ou à Madagascar avant le 11 avril 1960. A défaut de remplir l’une de ces exigences, il ne pourra devenir français que sous conditions de résidence et pas avant l'âge de 13 ans. Autrement dit : le droit du sol n'est pas exclusif et est soumis à d'autres obligations que semblent ignorer les responsables locaux et le secrétaire d'Etat. Il ne suffit pas d'être né à Mayotte pour être français !
 
Une mesure inefficace. Faire croire que le droit du sol et par extension l'obtention de papiers français est la principale raison qui pousse les Comoriens et Malgaches à entrer la plupart du temps illégalement à Mayotte relève du mensonge. Si les Comoriens viennent à Mayotte, c'est avant tout pour des raisons économiques, sanitaires, sociales, politiques ou familiales. Ils fuient la misère ou la répression politique de mise actuellement à Anjouan, cherchent à y accoucher dans des conditions acceptables ou à y scolariser leurs enfants, visitent de la famille – car les Comoriens ne sont pas à Mayotte des "étrangers" comme les autres, ils possèdent des liens familiaux et culturels jamais effacés malgré la séparation politique depuis 1975 de Mayotte avec les trois autres îles de l'archipel. Quiconque s'est rendu à Anjouan, en Grande-Comore ou à Mohéli peut affirmer que les raisons de l'émigration vers Mayotte ne sont pas liées à l'obtention de papiers. Ce n'est qu'une fois sur place, quand les "étrangers" y ont fait leur vie, y ont trouvé un travail, que la question de la régularisation se pose à eux. La suspension du droit du sol ne modifiera donc en rien les flux migratoires.
D'autre part, il convient de préciser que l'utilisation faite par certains responsables politiques mahorais de la déclaration de M. Estrosi emploie des arguments invalides. Selon nombre de ces derniers, les "Comoriens viennent à Mayotte car ils savent que s'ils ont un enfant ils ne seront pas expulsables". Une argumentation que les chiffres officiels démentent : en 2007 en effet, sur 16.000 personnes reconduites à la frontière, la préfecture a recensé plus 2.000 mineurs, parmi lesquels des nourrissons, des bébés et des enfants accompagnés de leurs parents –ou pas. Parmi eux, beaucoup étaient nés à Mayotte… Être parent d'un enfant né à Mayotte ne rend en effet pas "inexpulsable".
 
Une mesure inquiétante. L'outremer a toujours servi de ballon d'essai en France. La suspension du droit du sol à Mayotte ne serait qu'un préalable à ce qui se passera, dans les autres DOM-TOM d'abord, sur tout le territoire ensuite. Il y a donc tout lieu, partout ailleurs sur le territoire français, de s'inquiéter de "l'exception Mayotte".
 
 
Dans ce contexte, le Collectif Migrants-Mayotte demande au secrétaire d'Etat à l'Outre-mer de revoir son projet qui n'aurait d'autre effet que de stigmatiser une fois de plus les populations "étrangères" vivant à Mayotte, et de tromper les Mahorais en leur faisant croire que la suspension du droit du sol ralentirait l'immigration clandestine. Cette mesure ne ferait que précariser des populations déjà très vulnérables, et mettre à mal un des fondements de la République.
 
 
 
Le Collectif Migrants Mayotte
Mamoudzou, le 24 février 2008
 
 
Contact : Rémi Carayol (coordinateur) : 06 39 40 56 38 / remicarayol@yahoo.fr
 
 
 
 
1 Le Collectif Migrants-Mayotte est composé de nombreux travailleurs dans les secteurs sociaux, médicaux et enseignants oeuvrant à Mayotte, ainsi que d'une dizaine d'associations agissant pour la défense des droits des étrangers et l'appui moral, social, économique et/ou sanitaire des étrangers en situation irrégulière. Le Collectif est affilié au Collectif Migrants Outremer.
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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 16:47
 Comores : nouvel avertissement lancé à l'homme fort de l'île d'Anjouan
MORONI (AFP)Le ministre tanzanien des Affaires étrangères Bernard Kamilus Membe, a exhorté lundi à Moroni le président de l'île comorienne d'Anjouan Mohamed Bacar à "quitter" cette île ou "à se rendre" avant une opération militaire approuvée par l'Union africaine (UA).
"Colonel Mohamed Bacar, vous avez deux options: soit vous quittez (Anjouan) ou vous vous rendez (...) Mais si vous résistez aux troupes comoriennes et de l'Union africaine, vous serez arrêté et jugé pour crimes de guerre", a déclaré lors d'un point de presse à Moroni M. Membe.
"Le temps des discussions est terminé (...) vous n'avez pas de temps M. Bacar", a martelé le ministre tanzanien.
M. Membe avait co-présidé le 20 février une réunion des Etats membres du groupe de contact sur les Comores à l'UA, à l'issue de laquelle l'organisation panafricaine avait décidé de soutenir militairement le gouvernement de l'Union des Comores en vue d'une intervention contre Anjouan.
Selon l'UA, des troupes tanzaniennes et sénégalaises doivent être dépéchées dans l'archipel en vue d'une telle intervention.
M. Membe a rendu compte lundi matin de cette réunion au président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi.
L'intervention militaire à Anjouan "n'est pas une plaisanterie", a lancé M. Membe à l'attention de M. Bacar, homme fort de l'île d'Anjouan.
"L'Union africaine ne tolèrera pas une sécession", ni à Anjouan, ni ailleurs en Afrique et cela doit "servir de leçon aux autres", a-t-il ajouté.
M. Bacar a été réélu président d'Anjouan le 10 juin 2007 à la suite d'une élection rejetée à la fois par l'UA et l'Etat fédéral. Depuis, il refuse d'organiser un nouveau scrutin et semble vouloir se maintenir au pouvoir à tout prix.
Anjouan avait fait sécession en 1997, avant de rentrer dans le giron des Comores fin 2001.
Le 31 janvier, M. Sambi, excédé par l'inaction de l'UA, avait annoncé son intention d'intervenir "incessamment pour restaurer l'intégrité de l'Etat comorien" par une opération militaire, lors d'une réunion au 10e sommet de l'UA à Addis Abeba.

AFP le 25 février 2008
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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 16:01
HALIDI-BLOG-COMORES

Vous trouverez ci-dessou la déclaration de Comores-MasiwaMane du 22 février 2008 au sujet de l’intervention de l’armée comorienne dans l’île d’Anjouan



DECLARATION
au sujet de l’intervention de l’armée comorienne dans l’île d’Anjouan
 
Depuis 2006, le Collectif Comores-MasiwaMane ne cesse de mettre en garde le gouvernement du président Sambi et le Ministre des Relations extérieures sur les conséquences néfastes des concessions faites à la diplomatie française. Cela ne les a pas empêchés de se laisser séduire, notamment lors de la réception du Président comorien à l’Elysée, par une pseudo collaboration censée trouver une solution au contentieux entre la France et les Comores sur l’île comorienne de Mayotte. Aujourd’hui, l’Etat français annonce l’organisation d’un référendum à Mayotte pour consolider la position de cette île au sein de la République française et le Ministre des Relations extérieures qui prétendait, l’année dernière, qu’une telle chose n’était pas envisageable continue à faire croire que des négociations sont en cours. Alors que chacun sait que dans ces hautes instances on ne parle que de co-développement entre « les Comores et les îles françaises de la Réunion et de Mayotte », la France considérant qu’elle peut mettre fin au conflit en offrant quelques subsides aux divers gouvernements comoriens depuis ceux du colonel Azali. Tous les patriotes comoriens doivent continuer et amplifier leur combat contre la dénaturation que constitue la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte.

Mais, les revers que nous subissons, du fait de notre gouvernement, à propos de la question de Mayotte, ne doivent pas décourager les associations de la société civile et les amener à rejeter toute initiative venant de ce même gouvernement, et surtout pas sous le prétexte qu’il s’agit d’une question politique. L’intérêt national doit primer et le combat pour l’unité nationale est un combat hautement politique qui implique des choix politiques.
 
Il nous paraît périlleux et même inconcevable de mettre sur le même plan un Président légitimement élu et un rebelle qui n’hésite pas à torturer des citoyens comoriens, en les faisant enlever de leurs maisons, en pleine nuit, devant leurs femmes et leurs enfants. Personne ne doit rester indifférent aux souffrances et aux tortures subies par une partie de la population comorienne. Chacun doit se rappeler que ce n’est pas la première fois que des Comoriens subissent les conséquences du laisser-aller qui a élevé les séparatistes tortionnaires d’hier en partenaires de discussions.

Le Président Sambi a décidé d’ordonner à l’armée nationale de mettre fin à l’anarchie, aux discours et aux actes séparatistes à Anjouan. Le Chef d’Etat-major affirme que l’armée est prête pour cette mission. Tous ceux qui depuis 1997 s’opposent à la gangrène séparatiste ne peuvent que se réjouir. En effet, il est du devoir du Président de la République de rétablir l’ordre et de faire cesser les souffrances des citoyens comoriens, le plus rapidement possible, sur toute l’étendue de notre territoire. 

C’est pourquoi, le Collectif Comores-MasiwaMane, fidèle aux principes qui ont présidé à sa création, c’est-à-dire la défense de l’intégrité territoriale et de l’unité des Comores, affirme son soutien sans faille au gouvernement de l’Union des Comores et à l’Armée nationale dans sa mission de rétablissement de l’ordre constitutionnel à Anjouan. Quelle que soit l’issue de cette opération, on ne peut reprocher au gouvernement de l’Union et à l’armée nationale de tenter de se montrer digne de la confiance du peuple, alors que les négociations sont bloquées par l’intransigeance des rebelles et leur volonté de mettre à genoux l’Etat comorien.

Comme cela a été dit à plusieurs reprises, il ne s’agit pas de l’affaire du Président Sambi, ni celle des seuls Anjouanais, mais de tous les Comoriens. En outre, toutes les conséquences d’une telle opération ne peuvent être ni anticipées ni maîtrisées. Ainsi, nous appelons à la responsabilité de tous afin de permettre une issue favorable à l’unité du pays. 

Enfin, le Collectif Comores-MasiwaMane ne peut que mettre en garde les autorités de l’Union contre les initiatives de certains prétendus amis qui, par des mesures dilatoires, entendent pérenniser cette crise qui affaiblit l’Etat comorien depuis 11 ans et le contraint à ne plus défendre ses intérêts au niveau international, en particulier s’agissant de l’île comorienne de Mayotte.
 
Collectif Comores-MasiwaMane
Le 22 février 2008
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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 15:27
Déclaration du Parti Kasiya la Komori sur la décision de l’Union Africaine d’engager des forces militaires aux côtés de l’armée de l’union des Comores pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel à Anjouan du 21 février 2008
 
 
Toute la population comorienne se réjouit de la décision de l’Union Africaine de s’impliquer militairement pour rétablir l’autorité de l’Union des Comores à Anjouan avant le 30 mars 2008.
Le parti Kasiya la Komori se félicite de ce développement qui a obtenu le soutien de toute la communauté internationale.
Nous avons toujours affirmé que seul le soutien de la communauté internationale et particulièrement des pays frères de la région nous donnerait des moyens adéquats nous permettant d’éviter l’aventure et rétablir l’ordre constitutionnel sans mettre en péril la population et ruiner l’économie fragile du pays. L’implication de la communauté internationale pour mettre fin au régime illégal de Mohamed Bacar vaut engagement de son soutien au processus de normalisation constitutionnelle et de reconstruction économique.
Kasiya la Komori rappelle les efforts de nombreuses forces politiques notamment les partis Chuma, CRC, Foumo, Ridja, RND rénovateur, du bureau de l’Assemblée de l’Union et de l’Assemblée de Ngazidja pour parvenir à un dénouement tel que préconisé par le communiqué de l’Union Africaine du 20 février.
Kasiya la Komori qui a toujours insisté sur la légitimité du président Sambi à intervenir pour faire respecter la loi à Anjouan, appelle le président à surseoir à toute action militaire impliquant les mercenaires ukrainiens. L’engagement de forces légales de l’Union Africaine aux côtés de l’armée comorienne, et, comme cela est possible, d’autres entités de la communauté internationale, doit nous éviter de retomber dans la damnation de l’usage de mercenaires qui a coûté la vie aux chefs d’état qui les ont introduits, à de nombreux Comoriens, et a sali durablement l’image de notre pays.
Kasiya la Komori félicite ses militants aux Comores et à l’étranger qui n’ont eu de cesse, en s’appuyant sur la position responsable du parti, de sensibiliser l’opinion et la communauté internationale sur une sortie de crise tenant compte de l’autorité de l’Union, de la continuation du processus constitutionnel et de la solidarité de nos partenaires.
Kasiya la Komori
Moroni, le 21 février 2008
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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 11:17
ARTICLE PUBLIE PAR ALWATWAN n° 1032 DU 22 FEVRIER 2008

Littérature
‘‘Cri d’ici et d’ailleurs’’, une poésie d’une nostalgie particulière
Dans ‘‘Cri de détresse’’ Halidi Allaoui dénonce le séparatisme et appelle à l’unité et à l’intégrité territoriale.
‘‘Cri d’ici et d’ailleurs’’, le premier recueil de poèmes du jeune comorien, Halidi Allaoui, vient de paraître aux éditions Komédit à Paris. Il sera bientôt en vente aux Comores notamment au Jardin des livres et au Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs). Un ouvrage de cinquante six poèmes préfacé par l’écrivain comorien Aboubacar Said Salim. ‘‘Ce recueil s’ouvre sur le poème ‘Mélancolie’ et se ferme sur ‘Prière’. Ces deux poèmes forment comme des parenthèses qui délimitent l’ici et l’ailleurs, Rouen qui semble être sa seconde patrie et Ouani qui est ‘le point de son essence’ et pas seulement le coin de sa naissance, comme il le dit dans un poème au titre énigmatique de ‘’!’’ (Point d’exclamation) », a écrit l’homme des Lettres Abou en préface.
Dans ‘‘Cri d’ici et d’ailleurs’’, Halidi entraîne le lecteur dans une errance géographique de Wani sa ville natale à Moroni sa ville d’adoption, des Comores à la France, de Moroni à Rouen…

L’auteur du recueil, Halidi Allaoui, est un juriste de formation mais aussi un passionné de la poésie. ‘‘Cri d’ici et d’ailleurs’’ est une poésie d’une nostalgie toute particulière étant donné qu’elle n’est pas axée uniquement sur le passé mais tournée surtout vers le présent, le futur, … Un recueil écrit dans un style que chacun trouvera son compte peu importe son niveau en poésie. ‘‘Mélancolie’’, ‘‘Maman’’, ‘‘Feuille de raisin’’, ‘‘Destin’’, ‘‘Comorianité’’, ‘‘Nostalgie’’, ‘‘Le messager du malheur’’, ‘‘Mwenye’’, ‘‘Mes îles’’, ‘‘Koko’’, ‘‘Cri de détresse’’ ou ‘‘Likoli’’, autant de poèmes et bien d’autres d’ailleurs ayant trait à la vie dans les îles Comores.
Né à Wani à Anjouan et âgé aujourd’hui de 36 ans, Halidi, juriste contentieux en France, est titulaire d’un Dea de Droit international et européen (Option : droit Privé). Mais la poésie peut être perçue comme innée chez ce jeune juriste. Il est un arrière arrière-petit-fils, côté maternel, d’un compositeur des poèmes en arabe ou chants de ‘‘dhikr’’ de la confrérie Chadhuli. Sa grand-mère maternelle a aussi contribué dans le riche répertoire des chants que l’on entonne jusqu’aujourd’hui lors des festivités du ‘‘twarab ya shi Ndzuwani’’ (une danse féminine populaire dans certaines grandes villes d’Anjouan). Mais encore il y a près d’une vingtaine d’années, son oncle a signé le recueil de poèmes ‘‘Miroir des abîmes’’, publié en France. 

Mais tout cela ne pouvait pas lui suffire pour faire de la poésie, soutient-il. ‘‘Je devrais à tout prix arriver à cracher ce sang poétique qui coule dans mes veines pour pouvoir le mélanger avec de l’encre noire et l’éparpiller sur des feuilles blanches’’. Ce qui n’était pas aussi évident, reconnaît le juriste poète. S’il est arrivé, c’est grâce à un grand homme de lettres du pays, son fundi de littérature (française et négro africaine) au lycée de Moroni, Aboubacar Said Salim. ‘‘C’est lui qui m’a toujours incité à me servir de la plume et à ne jamais me sous estimer’’, disait l’auteur qui a exprimé toute sa gratitude. Mais sachez aussi que Halidi est le fils d’un professeur de français, enseignant à l’Ifere (l’Institut de formation des enseignants et recherche en éducation) à l’Université des Comores.

Parallèlement à ses activités de juristes et de sa passion pour la poésie, il s’investit pleinement dans les associations comoriennes en France et anime un blog (http://halidiallaoui.over-blog.com) qui milite pour la cause de l’unité et de l’intégrité territoriale des Comores. Le séparatisme, Halidi le dénonce avec verve dans son poème ‘‘Cri de détresse’’.
M.S.A.

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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 23:22
 « Même la France va fournir des moyens logistiques pour déloger Bacar »
Ahmed ben Djaffar, Ministre des Relations Extérieures
 

undefinedLa Gazette des Comores : quelle est votre réaction par rapport à la nouvelle prolongation de l'Union africaine ?

Ahmed Ben Said Djaffar : Cette nouvelle prolongation n'étonne personne en tout cas pas dans notre ministère car elle est dans la même lignée que les précédentes. Nous, on attendait rien de cette réunion. L'Ua a commencé dans ce sens et peut continuer sa route. Mais cela ne gène en rien notre détermination de régler rapidement la crise par nos propres moyens. Cela fait 10 mois que cette question est entre les mains de cette organisation panafricaine et nous n'avons toujours pas des résultats concrets. C'est pourquoi le Chef de l'Etat a pris la décision de régler ce problème en comptant d'abord sur nos propres forces.

LGDC :Est-ce que vous avez toujours confiance à l'Ua ?

ABSD : Nous avons toujours confiance en l'organisation continentale avec qui on travaille toujours. L'institution a ses procédures qu'elle veut respecter avant de prendre une décision. L'organisation a aussi ses limites qu'elle ne peut dépasser. L'Ua a fait ce qu'elle a pu. Dans certains domaines, elle réussit comme échoue dans d'autres.

LGDC : Depuis hier, des pays amis ont déclaré vous soutenir dans votre démarche. Quel est leur apport ?

ABSD : Je me réjouis que des pays amis ont compris notre cause et ont enfin décidé de nous soutenir. Rien n'est encore acquis mais cela va de l'apport de troupes ou en équipements. Le Soudan promet d'envoyer plus de 600 hommes. Le Sénégal aussi envisage de déployer des troupes. La Libye a promis des fonds pour l'opération. Vous savez qu'il faut des fonds pour nourrir les troupes, les loger et les équiper. Les bonnes volontés ne cessent de se manifester car même la France se déclare disposée à apporter un appui en moyens de transport pour l'opération.

LGDC :L'Afrique du Sud a semble-t-il pris du recul ?

ABSD : Rassurez-vous que l'Afrique du Sud est toujours parmi nous. Ce pays [coordonnateur des efforts des pays de la région, ndlr] suit de près l'évolution de la situation et continue à nous appuyer dans la recherche d'une paix durable. La preuve qu'il est toujours avec nous, la dernière réunion de l'Ua s'est tenue sous sa présidence. La mission qui est attendue dans les prochains jours, sera conduite par son ministre des affaires étrangères Mme Zuma.

LGDC: L'opération va attendre l'arrivée de cet appui étranger ?

ABSD : Il est évident que lorsque ces pays seront en mesure de participer rapidement, ils seront les bienvenus. J'attends par rapidement 48, 72 heures. Dans le cas contraire, nous serons obligés d'opérer avec nos propres moyens. Nous sommes si déterminés que nous n'avons plus le temps d'attendre encore longtemps. Si nous avons engagé l'opération, c'est parce que nous nous sentons prêts pour l'assaut. Les hélicoptères [arrivés à Moroni le week-end dernier] peuvent témoigner de cette détermination de notre gouvernement.

LGDC :Où est passée la mission de négociation de l'Union africaine ?

ABSD : Il est vrai qu'une mission de médiation nous a été annoncée, mais depuis on n'a plus de nouvelles. Cette mission est décidée en marge de la dernière réunion du Conseil de paix et de sécurité. Cela nous parait bizarre car jusqu'à ce jour, elle n'a donné aucun signe de son arrivée dans notre pays. Dans tous les cas, nous saurons les accueillir comme il se doit, mais cette mission ne peut en rien faire traîner l'opération.

LGDC : Est-ce que Bacar peut sous condition demander à quitter l'île à l'amiable ?

ABSD : Bacar n'a pas à poser des conditions pour organiser des élections. Il a suffisamment fait souffrir le pays qu'on ne peut pas le pardonner. On lui a proposé de quitter en toute liberté mais il a refusé toutes les offres. S'il veut quitter l'île, il peut le faire mais sans aucune condition. Nous accepterons qu'il quitte Anjouan à l'amiable parce qu'on veut éviter un bain de sang. Comme tout bon musulman, on ne peut pas vouloir la guerre s'il propose la paix, mais sans condition. Il faut qu'il sache que l'histoire n'oublie pas et va le juger. Si ce n'est pas aujourd'hui, c'est demain.

LGDC :Enfin, votre cote serait en baisse selon Al-Watwan ?

ABSD : Je suis écoeuré par les propos qu'a écrit Al-Watwan. Je me demande comment des journalistes aussi expérimentés d'un grand journal comme Al-Watwan aient pu écrire un tel papier. Je le regrette car tout ce qui est dit est totalement faux et même diffamatoire. En principe, lorsqu'on écrit un article, on vérifie ses sources, mais je me demande ce qui leur est arrivé. D'abord, je ne sais pas pourquoi j'allais interdire au président de parler de la question d'Anjouan. Ensuite, interrompre le président ce serait de ma part manquer de courtoisie... Par rapport à la question de Mayotte, des démarches sont engagées et des discussions se poursuivent régulièrement. Mais ce n'est pas parce que je n'en parle pas que la question de Mayotte est pourtant oubliée...

Propos recueillies par Ahmed Abdallah de La Gazette des Comores numéro 681 du vendredi 22 février 2008


 
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 23:54
ADDIS ABEBA (AFP) — L'Union africaine a décidé mercredi de soutenir militairement le gouvernement de l'Union des Comores qui entend mettre fin à l'aventure de l'homme fort d'Anjouan Mohamed Bacar, dont la réélection en juin 2007 est rejetée par l'organisation continentale et le gouvernement comorien.

De son côté, la France s'est dite prête à transporter des troupes de l'UA jusqu'aux Comores, dans le cadre d'une opération militaire contre l'île d'Anjouan menée par le gouvernement de l'Union.
L'UA "a résolu d'aider et de soutenir le président (de l'Union des Comores Ahmed Abdallah) Sambi à restaurer la paix et la sécurité à Anjouan dès que possible", a déclaré Bernard Kamillius Membe, ministre tanzanien des Affaires étrangères qui présidait avec le commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Saïd Djinnit, une réunion ministérielle des Etats membres du groupe de contact sur les Comores.
"Nous sommes prêts à le soutenir militairement et logistiquement (...) D'ici au 30 mars, tout sera terminé", a ajouté M. Membe à l'issue de cette réunion à Addis Abeba, siège de l'UA.
Ce groupe comprend la Tanzanie, la Libye, le Sénégal et le Soudan.
Selon un communiqué de l'UA, les participants à cette réunion "sont tombés d'accord sur des mesures pratiques militaires et sécuritaires visant à soutenir la décision prise par le gouvernement de l'Union des Comores de restaurer son autorité à Anjouan".
"Il a été décidé d'envoyer immédiatement une équipe d'évaluation militaire et sécuritaire aux Comores et une équipe de planification pour finaliser le processus de planification", ajoute le texte.

Le 31 janvier, M. Sambi, excédé par l'inaction de l'UA, avait annoncé son intention d'intervenir "incessamment pour restaurer l'intégrité de l'Etat comorien" par une opération militaire, lors d'une réunion au 10e sommet de l'UA à Addis Abeba.
Anjouan est en crise ouverte avec l'Etat fédéral. M. Bacar, réélu président d'Anjouan le 10 juin 2007 à la suite d'une élection rejetée à la fois par l'UA et l'Etat fédéral, refuse depuis d'organiser de nouvelles élections.
Il semble vouloir se maintenir au pouvoir coûte que coûte, tout en ayant réaffirmé régulièrement ces derniers mois son attachement à l'Union des Comores.
Anjouan avait fait sécession en 1997, avant de rentrer dans le giron des Comores fin 2001.

Selon un participant à la réunion de mercredi à Addis Abeba, cette mission pourrait être sur place avant la fin février pour s'assurer que "les moyens préconisés (...) sont suffisants pour l'appui aux forces comoriennes et plus tard à l'organisation d'élections à Anjouan".
"Parmi les partenaires de l'UA qui ont accepté de nous soutenir, la France a exprimé sa disposition à faciliter le transport de troupes tanzaniennes et sénégalaises à Moroni", a précisé à l'AFP M. Djinnit.
Un diplomate français a confirmé cette information: "Nous avons dit que nous les aiderions pour le transport jusqu'aux Comores, soit à Moroni (capitale de l'Union) soit à Mohéli (île située en face d'Anjouan), mais nous ne les aiderons pas à débarquer à Anjouan".
"Les pays du groupe ont fait des annonces de contribution de troupes très encourageantes", a ajouté M. Djinnit. Il n'a pas précisé le nombre de soldats qui renforceront la Maes (Mission africaine de sécurisation des élections), initialement déployés aux Comores pour assurer la sécurité du scrutin de juin 2007.
Le chef de la délégation des Comores à l'UA et conseiller du ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Nafion, s'est réjoui de ce "soutien", qui "va se traduire par un apport de troupes, de moyens de transport aériens et maritimes qui va nous permettre de réaliser l'intervention".
Mardi, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA avait déjà décidé de prolonger de deux mois les sanctions (embargo maritime, gel des avoirs finaciers et interdiction de voyager des hauts responsables) contre le régime "illégal" du président Bacar.
(AFP / 20 février 2008, )
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 23:51
Vous trouverez ci-dessous le Communiqué de l'UA du 20 février 2008 sur la crise d'Anjouan

REUNION MINISTERIELLE SUR LES COMORES
20 FEVRIER 2008
Addis Abeba, Ethiopie

Communiqué

1. Les Ministres des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que d'autres hauts responsables, de la Tanzanie, de la Libye, du Sénégal et du Soudan se sont réunis à Addis Abéba, en Ethiopie, au siège de l'Union africaine (UA), pour examiner la situation dans l'Ile comorienne d'Anjouan. La réunion, qui s'est tenue sous la présidence du Ministre des Affaires étrangères de la République unie de Tanzanie, a regroupé les pays qui ont exprimé leur disposition à répondre positivement à la demande d'assistance formulée par le Président de l'Union des Comores, aux fins de restaurer l'autorité de l'Union à Anjouan. Le Gouvernement de l'Union des Comores était également représenté à cette réunion.

2. Cette réunion a été organisée dans le contexte des efforts soutenus déployés par les pays de la région pour promouvoir une réconciliation et stabilité durables aux Comores, ainsi que dans le cadre du suivi de la décision Assembly/AU/Dec.186(X), adoptée par la 10ème session ordinaire de la Conférence de l'Union, tenue à Addis Abéba du 31 janvier au 2 février 2008, et qui, entre autres, a « demandé à tous les Etats membres en mesure de le faire d'apporter tout l'appui nécessaire au Gouvernement comorien dans ses efforts visant à rétablir au plus vite l'autorité de l'Union à Anjouan et à mettre un terme à la crise née du refus persistant des autorités illégales d'Anjouan de respecter les textes pertinents régissant le fonctionnement de l'Union des Comores ». La réunion doit également être située dans le contexte des décisions pertinentes du Conseil de paix et de sécurité (CPS), en particulier la décision adoptée par la 95ème réunion du CPS, tenue le 25 octobre 2007, qui a mandaté la Mission d'assistance électorale et sécuritaire de l'Union africaine (MAES) aux Comores de « se déployer à Anjouan afin d'entreprendre ce qui suit :

- faciliter l'organisation, à Anjouan, du premier tour de l'élection du Président de l'île, conformément à la Constitution et aux textes législatifs électoraux pertinents, et créer les conditions de sécurité requises en vue de la tenue d'élections libres, régulières et transparentes ;
- superviser le cantonnement des éléments de la Gendarmerie anjouanaise, laquelle ne sera, en aucune façon, impliquée dans la supervision du processus électoral, ainsi que leur désarmement et leur intégration au sein de l'Armée nationale de comorienne ;
- aider à la mise en place à Anjouan d'une force de sécurité intérieure conformément à la Constitution de l'Union ; et faciliter la restauration de l'autorité de l'Union à Anjouan ».

3. La réunion a réitéré l'attachement de l'UA à l'unité, à l'intégrité territoriale et à la souveraineté des Comores.

4. La réunion a réitéré la compréhension de l'UA de la frustration de la population et des autorités comoriennes face à l'absence de progrès tangibles s'agissant du rétablissement de l'autorité de l'Etat à Anjouan et de l'organisation d'élections libres, régulières et transparentes, dans les conditions énoncées dans les communiqués pertinents du Comité ministériel des pays de la région, tels qu'entérinés par le CPS et la Conférence de l'Union.

5. La réunion a rappelé la déclaration faite par le Président de l'Union des Comores lors de la 10ème session ordinaire de la Conférence, exprimant solennellement la détermination de son Gouvernement à prendre les mesures requises, y compris une intervention militaire, pour restaurer l'autorité de l'Union à Anjouan, ainsi que la légalité et la normalité.

6. La réunion a été informée des derniers développements à Anjouan, caractérisés par de nombreuses violations des droits de l'homme commises par les autorités illégales de l'Ile et la répression à l'encontre de tous ceux qui sont supposés être en faveur du retour à la normalité dans l'Ile.

7. La réunion a examiné les modalités de mise en œuvre de la décision de la 10ème session ordinaire de la Conférence, et a convenu de mesures pratiques, militaires et sécuritaires, visant à appuyer la décision prise par le Gouvernement de l'Union des Comores pour restaurer son autorité à Anjouan.

8. La réunion a convenu de dépêcher immédiatement une équipe d'évaluation et de planification militaire et sécuritaire pour finaliser le processus de planification.

9. La réunion s'est félicitée de la disposition exprimée par certains partenaires de l'UA à appuyer les pays africains disposés à assister le Gouvernement des Comores à restaurer son autorité à Anjouan.

10. La réunion a exprimé sa détermination à faire en sorte que l'unité et l'intégrité territoriale des Comores soient préservées et que l'autorité de l'Union et la légalité soient rapidement restaurées à Anjouan.

Source: Organisation de la Presse Africaine
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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 11:13
Ci dessous un Communiqué de presse du Ministère des Affaires Etrangères de la France en date du 19 février 2008 sur la crise d'Anjouan

Communiqué de presse:
La France est gravement préoccupée par la situation aux Comores
Communiqué de presse: La France est gravement préoccupée par la situation aux Comores
La France et les Comores
Crise entre les autorités de l'Union des Comores et l'île d'Anjouan (18 février 2008)

La France est gravement préoccupée par la situation aux Comores. Elle réitère son plein appui au Président Sambi et aux efforts inlassables de celui-ci, avec le soutien de l'Union africaine, de l'Afrique du Sud et de la communauté internationale, pour maintenir l'intégrité de l'Union des Comores. La France souligne la nécessité de préserver l'unité et la stabilité des Comores, gravement menacées par le comportement des autorités illégales d'Anjouan.

Des mesures ciblées et coordonnées doivent renforcer la pression exercée par l'Union africaine sur les autorités illégales d'Anjouan. Elles devront être prises par le Conseil de sécurité des Nations unies, comme suite à la demande faite par l'Union africaine lors de son sommet à Addis Abeba, le 2 février, et par l'Union européenne, qui finalise un dispositif de sanctions.

La France participera à une ultime mission de médiation dont le principe a été arrêté par le groupe des Etats de la région en marge du sommet de l'Union africaine. Nous comprenons que cette ultime médiation, menée par l'Afrique du Sud avec l'appui de la France et des Etats-Unis et comprenant également le ministre des Affaires étrangères de la Tanzanie ainsi que le représentant de l'Union africaine, M. Madeira, a été acceptée dans son principe par le Président Sambi. La participation française sera précisée une fois la date connue.

En cas d'échec de cette ultime mission, et si les autorités illégales d'Anjouan persistent à faire obstacle à la mise en œuvre des demandes de l'Union africaine et de la communauté internationale, elles assumeront les conséquences de leur attitude de blocage. L'autorité des institutions de l'Union des Comores doit être rétablie sans plus de retard. Il s'agit d'une condition essentielle pour assurer la stabilité dans la région et pour le développement des Comores, aujourd'hui compromis par cette crise.

Source: MAEE
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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 12:22
HALIDI-BLOG-COMORES

Vous trouverez ci-dessous une déclaration de la fédération d'Anjouan du Parti RIDJA en date du 16 février 2008
                                                    


UNION DES COMORES
RIDJA : Fédération d’Anjouan

Déclaration
 
Dans un contexte politique délicat, la FEDERATION ANJOUANAISE du RIDJA a jugé opportun de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale sa position par rapport aux derniers développements de la crise qui sévit aux Comores depuis plus de dix ans.
 
La fédération anjouanaise du Ridja rappelle que :
 
*      le Ridja est un parti politique national, fonctionnant en fédérations autonomes au niveau de chaque île ;
 
*      La crise séparatiste anjouanaise demeure un facteur de blocage au développement économique et social des Comores ;
 
*      Tous les chantiers et projets du Président SAMBI (le projet habitat, la recherche pétrolière, la construction du village touristique autour du lac salé, la construction des ports devant relier nos îles en un temps réduit, entre autres) tardent à prendre forme en raison de l’instabilité qui perdure à Anjouan ; 
 
*      Plusieurs tentatives de résolution de la crise par la voie pacifique ont été initiées successivement par les Présidents TAKI, TADJIDDINE et AZALI sans que l’on puisse aboutir à une solution durable ;
 
*      Des conférences ont été tenues aux quatre coins du monde en vue de trouver une issue négociée notamment à Addis Abeba au siège de l’Union Africaine, à Tananarive, Fomboni, Paris, Beit Salam, Pretoria et au Cap Town, en vain;
 
*       Son Excellence, Monsieur AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI, Président de l’Union des Comores, s’est évertué pendant plus de neuf mois pour trouver une issue pacifique à cette crise ;
 
La fédération anjouanaise du Ridja marque sa profonde indignation à l’endroit de certains politiciens comoriens, hier nationalistes et aujourd’hui séparatistes.
 
Elle lance un appel vibrant aux fédérations du Ridja de Mohéli et de la Grande Comore de rallier l’opinion publique nationale en soutenant vigoureusement et énergiquement l’engagement du Chef de l’Etat à vouloir intervenir militairement à Anjouan pour rétablir l’ordre républicain sur cette partie de l’Union des Comores et ainsi mettre fin aux exactions commises par les rebelles conduits par Mohamed Bacar.    
 
Pour finir, la fédération du Ridja d’Anjouan assure son soutien total au Chef de l’Etat pour sa courageuse décision de libérer Anjouan et appelle toute la classe politique et la communauté nationale à faire de même et à redoubler de vigilance pour assurer la paix et la stabilité sur l’ensemble de l’Union des Comores.
 
Fait à Moroni, le 16 février 2008.
 
                              Pour le RIDJA, la Fédération d’Anjouan :
                              MM.Attoumani Ahamada ANA, Ancien Secrétaire National Adjoint                                                                 et
                              Chadhouli Abdou, Ancien Trésorier National et Candidat (Ridja)
                              Aux élections primaires à Anjouan en 2006.     
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