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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 16:11
SOURCE : APA 19 mars 2008
La Tanzanie veut la poursuite de l’offensive militaire contre Anjouan
APA-Dar es Salaam (Tanzanie) La Tanzanie a rejeté mardi une tentative sud-africaine de mettre un terme à l'opération militaire visant à destituer le colonel rebelle Mohamed Bacar qui s'est autoproclamé président de l'île comorienne d'Anjouan, a appris APA sur place.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Bernard Membe (photo), la Tanzanie fait pression pour que la décision de l'Union africaine (UA) de lancer un assaut contre Bacar soit poursuivie, malgré l'opposition du Président sud-africain, Thabo Mbeki.
« L'offensive militaire commence demain (mardi) et on ne peut plus revenir en arrière », a confié M. Membe à APA, dans un entretien téléphonique.
Il a expliqué que la Tanzanie était prise de court par ce "revirement" alors que l'attaque avait été autorisée par l'Union africaine dont l'actuel président en exercice est le chef de l'Etat tanzanien, Jakaya Kikwete.
L'invasion de l'Ile d'Anjouan a reçu le soutien tacite de la communauté internationale dont les Etats-Unis et la France.
Les propos de M. Membe interviennent suite aux informations selon lesquelles le dirigeant sud-africain avait envoyé vendredi dernier une correspondance à Kikwete pour lui demander de surseoir à l'intervention militaire à Anjouan visant à mettre fin à une longue crise politique dans ce pays de l'Océan Indien.
« L'Union africaine a atteint un point de non retour. Elle poursuivra donc sa mission », a-t-il indiqué.
La Tanzanie a envoyé 750 soldats au Comores, le plus important contingent déployé par un seul pays. Le Soudan, le Sénégal et l'Union des Comores fournissent les 1050 autres soldats des troupes de l'UA.
Source: APA 19-03-2008
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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 16:02
Comores / Politique & institutions

Moroni
, mardi 18 mars 2008 (HZK-Presse)La plus grande partie des troupes africaines qui vont appuyer l’AND est à Moroni. Les sénégalais se font toujours attendre. Alors qu’on le croyait parti, l’Afrique du sud revient sur la scène avec une autre proposition de négociation. L’armée comorienne mène des opérations éclair faisant des prisonniers et des blessés… Autant de sujets sur lesquels le directeur de cabinet du président Sambi, chargé de la défense, a accepté s’entretenir avec La Gazette des Comores, dans une interview exclusive.
 
Question : Pourquoi l’opération de rétablissement de l’ordre à Anjouan tarde à se concrétiser ?
 
Mohamed Dossar Bacar : Non, l’opération ne tarde pas. Nous sommes toujours dans la dynamique de mobilisation les ressources humaines et des moyens logistiques nécessaires pour l’assaut. Mobiliser la communauté internationale cela ne peut se faire en un seul jour. Au contraire, je trouve que les choses vont plutôt plus vite que prévu. Si l’on prend en considération la dernière réunion de l’Union Africaine où les pays amis ont déclaré soutenir l’opération, les choses évoluent très vite. C’était le 20 février dernier que les pays amis ont pris la décision de nous appuyer militairement.
Evidement, une large opinion est impatiente de voir l’île d’Anjouan libre. On voudrait que tout se passe rapidement. Mais il faut une préparation pour ne pas échouer. En tous cas le dispositif se met en place et d’ici le milieu de la semaine en principe toutes les troupes devraient rallier Moroni. Le contingent tanzanien est complet et les soudanais le seront d’ici peu. Quant aux sénégalais, étant donné qu’ils ne sont pas nombreux, ils peuvent arriver à la dernière minute.
 
Question : Avec l’arrivée de toutes ces troupes, qui va diriger l’opération ?
 
M.B. Dossar : Il est clair que c’est l’armée comorienne qui va diriger l’opération. L’AND prendra le devant dans le déroulement des opérations.
 
Question : Quelle sera la responsabilité des uns et des autres ?
 
M.B. Dossar : Je sais seulement que l’armée comorienne va diriger les opérations. Je ne saurais m’avancer sur les détails. Le déroulement de l’opération, le déploiement et la stratégie restent des questions purement militaires…
 
Question : Pourquoi les sénégalais ne sont pas encore arrivés ? Est ce que cela est lié au transport promis par la France ?
 
M.B. Dossar : Les sénégalais très éloignés des Comores mais ils sont sur le point de venir. Ce n’est pas un problème de transport car la France est prête à les transporter. J’ai même rencontré l’ambassadeur de France qui m’a confirmé leur disponibilité à assurer le transport des troupes jusqu’à Moroni comme prévu. Il faut aussi souligner que ce pays a déjà respecté une partie des ses engagements en acheminant les troupes tanzaniennes.
 
Question : Comme l’essentiel des troupes se trouve sur place, l’opération peut se faire sans le reste ?
 
M.B. Dossar : Cela n’est pas exclu mais cette question n’est pas encore abordée. A ce jour nos partenaires de la force de coalition sont déjà au nombre de 900 hommes [sur un effectif annoncé de 1600 hommes, ndlr].
 
Question : Où est l’Afrique du Sud dans le règlement du conflit ? Nous savons que ce pays s’est vu confié le dossier de la crise comorienne par l’UA, en tant que pays coordonnateur des efforts de la région. 
 
M.B. Dossar : Il faut poser cette question à l’Afrique du sud. L’absence de ce pays ami n’est de notre fait. On a toujours sollicité son soutien. Dans les réunions du comité de suivi, l’ambassadeur de l’Afrique du sud à Moroni était toujours présent. D’Addis-Abeba à Pretoria, ce pays voisin a participé à toutes les réunions. La dernière mission de médiation qui était partie à Anjouan le 27 février, son ambassadeur y a participé. On entend maintenant qu’ils suggèrent encore une négociation. Mais rien ne nous dit que Bacar a changé de position. A la dernière mission, il a refusé toutes les offres. Aucune note officielle de l’Afrique du sud ne nous est parvenue pour nous dire qu’ils ont entamé d’autres négociations pour convaincre Bacar. Nous estimons que la mission de la dernière chance a déjà eu lieu et qu’aucune autre négociation n’est possible.
 
Question : Est-ce que le retrait de l’Afrique du Sud n’est pas dû au fait que la Libye a pris le devant dans le règlement de la crise ?
 
M.B. Dossar : Non cela n’a rien à avoir. D’ailleurs, la Libye n’a pas pris le devant. Tripoli n’envoie pas de troupes. C’est un pays ami qui soutient l’opération comme il peut. Son soutien consiste en une aide logistique.
 
Question : Ces dernières 72 heures, l’AND a organisé des incursions à Anjouan. De quoi s’agit-il si ce n’est pas un signe annonciateur du débarquement ?
 
M.B. Dossar : Je vous l’ai dit au début qu’une opération de cette envergure ne se réalise pas en une seule journée. Il faut des essais et des manœuvres préalables. C’est ce qui se passe actuellement. L’And mène des actions de déstabilisation de l’adversaire. Ces incursions visent à démoraliser les milices rebelles de manière à faciliter l’entrée des troupes le jour venu. Il s’agit aussi de montrer de quoi nos hommes sont capables. L’armée a déjà fait deux percées. Dans ces opérations, il y a eu deux blessés légers. Leur vie n’est pas en danger. L’un est blessé au pied et l’autre a eu une fracture de l’avant-bras touché par une balle. Nos partenaires en sont régulièrement informés.
 
Question : On parle de responsables politiques arrêtés et transportés à Mwali…
 
M.B. Dossar : Je ne peux confirmer cette information.
 
Propos recueillis par Ahmed Abdallah
180308/aa/hzkpresse/6h00
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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 11:20
Comores / Société
Moroni, mardi 18 mars 2008 (HZK-Presse)A partir de demain mercredi 19 mars les troupes de la coalition de l’Union africaine commencent leur transfert vers l’île de Mohéli, où elles seront stationnées dans le cadre de la mission d’appui à l’intervention militaire que l’Armée nationale se prépare à mener pour le rétablissement de l’ordre à Anjouan. Au total ils seront plus de 1500 hommes venant de quatre pays contributeurs, dont le 2/3 sont déjà arrivés à Moroni avec leurs équipements.
 
Des équipes techniques se trouvent à Mohéli depuis quelques jours en vue parachever le dispositif opérationnel et régler les derniers détails, sous le commandement conjoint du lieutenant-colonel Salimou Mohamed Amiri, chef d’Etat-major de l’AND, et du Général tanzanien Daniel Igotri. En principe le contingent sénégalais devrait gagner Moroni au plus tard demain jeudi, et sera constitué de 150 fusiliers marins, spécialisés dans des opérations navales ou amphibies.
 
Selon des sources concordantes, les 750 militaires tanzaniens et les 600 soudanais seront déployés dans les opérations terrestres. La France a participé comme prévu au transport des hommes et des équipements jusqu’à Moroni par voie aérienne, effectuant plusieurs rotations depuis une semaine.
 
Sur le théâtre des opérations, à Anjouan, la situation demeure toujours confuse et tendue après les trois incursions tactiques réussies, effectuées entre le 12 et le 16 mars par des commandos d’élite de l’armée nationale.
 
Le bilan définitif des pertes humaines et des dégâts est difficilement vérifiable en raison des difficultés de communication avec l’île d’Anjouan. Plusieurs blessés seraient évacués sur Mayotte où un dispositif d’accueil et d’assistance humanitaire a été déjà mis en place en prévision du débarquement.
   
El-Had Said Omar
180308/eso/hzkpresse/12h00
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 16:45
SOURCE : MALANGO-ACTUALITE.COM

Mardi 18 Mars 2008- 11:40:05
 
 

De nouveaux affrontements armés ont eu lieu dimanche 16 mars à Anjouan, entre des éléments de l'Armée nationale de développement (AND) et des membres des Forces de la gendarmerie anjouanaise (FGA).
 

 

Selon plusieurs sources, les heurts se seraient déroulés dimanche soir dans la région de Moya, à l'ouest de l'île. Ils auraient opposé une dizaine de soldats de l'armée comorienne à plusieurs dizaines de gendarmes anjouanais. Les différentes sources font état de 19 à 30 morts côté FGA. L'armée comorienne parle pour sa part de "dizaines d'éléments de la rébellion" tués. Selon nos informations, quatre personnes auraient été enterrées dans la ville de Mutsamudu, cinq à Sima.
Les soldats de l'AND présents dimanche soir à Anjouan étaient arrivés dans la nuit de vendredi à samedi à bord d'un bateau de pêche industrielle (donné à l'Union des Comores par l'Iran voici quelques mois), en même temps que ceux qui ont libéré des prisonniers à Domoni samedi matin, avant d'essuyer une contre-offensive des FGA et de rebrousser chemin vers Mohéli, où se trouvent plusieurs centaines de soldats en attente du débarquement (lire article précédent). Ces soldats n'auraient pas fui avec les autres et auraient eu pour ordre de de traverser l'île, sous la direction du sergent Dalami.
A Moya, ce petit groupe devait retrouver une embarcation qui les y attendait pour les rapatrier vers Mohéli. Mais elle a été repérée par les FGA, qui auraient alors détaché une section dans la zone, pensant que l'AND préparait une nouvelle incursion. Les gendarmes anjouanais auraient pris position dans une maison en construction, à proximité de Moya. Ils ignoraient cependant qu'ils étaient épiés par le groupe de Dalami, planqué dans les alentours et qui attendait le moment propice pour rejoindre la vedette. Sur ordre du groupe à terre, l'AND aurait, depuis la mer, fait feu à l'aide d'armes lourdes, faisant plusieurs victimes parmi les troupes du colonel Bacar. Les rescapés des FGA se seraient alors réfugiés dans un tunnel, où ils auraient été attaqués par le groupe de Dalami, avant que ses membres n'embarquent sur la vedette en direction de Mohéli.
Cet accrochage sanglant dont le bilan reste approximatif s'est déroulé au moment même où le ministre de l'Intérieur d'Anjouan, Djaanfar Salim, se moquait sur les ondes de Radio France International (RFI) de "l'amateurisme de l'AND" après "l'échec" (selon lui) de samedi dernier à Domoni. "Nous sommes confiants. Le fait que nous ayons repoussé sans problèmes la tentative d'incursion des soldats du gouvernement central, est la preuve que nous avons en face de nous des amateurs", a dit le ministre. De son côté, le chef d'état-major de l'armée comorienne, le lieutenant colonel Mohamed Amiri Salimou, a estimé lundi que les deux opérations militaires menées à Anjouan mardi et samedi derniers étaient des "succès". "Nos éléments sont tous rentrés sains et sauf, à part deux soldats qui ont été blessés, mais dont les jours ne sont pas en danger", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse.
Plusieurs indices montrent que les troupes de l'AND sont prêtes à briser la prudence des autorités politiques dans les 48 heures, si celles-ci ne donnent pas l'aval de débarquer.
VM    (malango-actualite.com)
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 12:55
SOURCE : http://mib.blogspirit.com/
17.03.2008
Les cris de Halidi Allaoui
d3ee2df11f6ba873e80d7b882f979743.jpgIl est définitivement établi que dans le monde d'aujourd'hui on ne peut être uniquement poète. Halidi Allaoui est à la fois poète et juriste. Il vient d'accomplir un pas difficile à accomplir : sortir ses poèmes et les confier à un éditeur. 
Les lecteurs les plus assidus de feu Masiwa avaient découvert la plume de ce jeune comorien natif de la ville d'Ouani (Anjouan) il y a quelques années, entre coups de gueule et poésie. On attendait que les promesses soient tenues et Halidi Allaoui est enfin devenu poète.
De plus, il a la chance d'avoir pour parrain son ancien professeur de français, l'un des meilleurs écrivains (et poètes) des Comores : Aboubacar Saïd Salim. 
Ce fut donc une surprise pour moi que cet ami fidèle se révèle comme un véritable poète et assume cette fonction en publiant Cris d'ici et d'ailleurs (KomEdit, 2008). Je me suis donc empressé d'ouvrir le recueil.

C'est un autre Halidi qui se révèle. Ce garçon qui affiche un sourire permanent et en toute occasion se révèle mélancolique (titre du premier poème) et nostalgique. Il vit en France et il aime la France, mais son coeur et sa tête sont ailleurs. Alors entre Rouen, Bordeaux, la Bretagne et la Corse il ne cesse de penser à sa mère et à sa mère-patrie tous deux confondus dans un même amour.

Le recueil de Halidi est donc en quelque sorte la juxtaposition de moments de vie ici et ailleurs, comme si l'auteur cherchait à reconstituer le puzzle de sa vie.
J'aime la poésie de Halidi Allaoui car elle est simple, il ne croit pas qu'il suffise de faire rimer les vers pour faire de la poésie et il ne pense pas que la poésie c'est forcément des mots obscurs et des phrases-mystères.
 
Halidi Allaoui, Cris d'ici et d'ailleurs, KomEdit, 2008, 72 p., 7€ 
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 09:41
 
Comores / Politique et institutions

Moroni
, le lundi 17 mars 2008 (HZK-Press) – L’armée nationale de développement (AND) a réussi à l’aube du dimanche 16 mars sa troisième opération inopinée d’incursion à Anjouan (voir l'article ICI), en moins d’une semaine par voie maritime. Cette fois-ci, l’objectif était de récupérer les 7 membres de son commando d’élite qui étaient restés dans l’île à l’issue de la précédente infiltration du vendredi 14 mars, opérée dans la localité de Domoni.
 
Selon le chef d’Etat-major de l’AND, qui a tenu ce lundi matin un point de presse, « la mission a atteint ses objectifs, à savoir déblayer le terrain, recueillir des renseignements sur le dispositif de défense de l’ennemi et évaluer la capacité de réaction de l'adversaire ». Ses hommes sont tous rentrés à Fomboni (Mohéli), où est installé le quartier général, dont deux sont légèrement blessés et hors de danger.
 
Dans le dernier communiqué publié à Fomboni ce 17 mars, par le commandement général, l’on apprend qu’une patrouille de l’AND, partie récupérer ses hommes a eu à faire face à « une résistance désorganisée et amatrice de la rébellion anjouanaise ». Ce qui a justifié l’usage de la force, notamment dans la localité de Moya à l’Ouest de l’île, où des obus ont été tirés faisant quelques dizaines de victimes parmi les milices séparatistes de la FGA.
 
L’affrontement entre forces loyalistes et rebelles du colonel Bacar aurait causé « des dégâts matériels importants », indique le communiqué de l’AND qui, tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées, fait porter l’entière responsabilité de ces pertes et dégâts à l’ex-chef de l’exécutif de d’Anjouan.
 
L’armée nationale qui semble revigorée par ce succès militaire lance un dernier ultimatum au colonel Bacar pour qu’il dépose les armes face à la menace d’un « assaut imminent » sur l’île rebelle. C’est selon le lieutenant-colonel Salimou le seul moyen « d’épargner la population des risques » d’un débarquement qui ne serait plus qu’une question d’heures.
 
Le commando d’une dizaine d’hommes de l’AND chargée de la délicate mission de s’infiltrer à Anjouan pour évaluer les conditions du terrain, avant le débarquement, avait quitté Domoni et a traversé l'île jusqu'à Sima (sud-ouest) pour recueillir des renseignements, a indiqué le chef d’Etat-major. Selon lui, des éléments de la FGA avaient alors repéré le bateau au large qui devait récupérer les sept hommes de l’AND.
 
C’est à cet instant précis que les milices du colonel Bacar croyant à un débarquement sur la plage de Moya, ont tenté de tirer sur le navire, pendant que deux zodiacs appareillaient pour les prendre à revers, grâce à la vigilance des militaires AND. D’où la confusion dans les rangs des rebelles pris de panique.
 
Aucun bilan définitif des pertes n’était fourni mais l’on apprenait en fin de soirée qu’il était interdit à tout journaliste de s’approcher de la zone des combats. La Radio et télévision d’Anjouan (RTA) a même suspendu dès ce lundi matin ses programmes habituels pour diffuser en boucle des versets du coran.
 
Selon un confrère qui se trouve à Mutsamudu, le colonel Bacar n'était pas joignable pour confirmer ces informations. Le bateau de pêche qui transportait le commando de l'AND est rentré lundi à l'aube au port de l'île de Mohéli après avoir passé quatre jours en mer au large d'Anjouan, a constaté un journaliste de l'AFP. Présentés comme des militaires aguerris ayant une parfaite maîtrise du terrain, les milices du colonel Bacar montrent aujourd’hui des signes d’essoufflement, contrairement à ce que rapportaient certains médias étrangers anticipant sur une capacité de riposte quelque peu surestimée de la FGA.
 
Face à la puissance de feu de l’AND (800 hommes appuyés par deux hélicoptères et une force de coalition de 1500 militaires de l’UA), Mohamed Bacar ne disposerait que d’un escadron de 100 soldats et d’une dizaine de brigades de trente hommes, indiquent certaines sources. Pourrat-il tenir encore combien de temps s’interrogent les observateurs à Moroni ?
 
El-Had Said Omar
170308/eso/hzkpresse/14h30
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 00:19
Enfin les premières photos des militaires de l'AND suite à leurs deux opérations commando d'infiltration à Anjouan !
 
commandant_Adnane_chef_des_operation1.JPG (Commandant Adnane, chef des opérations, le lieutenant Dahalani et le Cord Anis)

Lors de sa conférence de presse tenue le lundi 17 mars 2008 à Mohéli, le  Chef d'Etat major de l'AND, le colonel Salimou a déclaré que les 2 opérations d'infiltration consistait à déblayer le terrain, recueillir des renseignement du terrain ennemi et voir la capacité de réaction de l'adversaire.
 
Quelques extraits de l'intervention du chef dl'Etat Major :

« Au cours de ces opérations, nos troupes ont fait preuve d'efficacité et d'homogénéité. Elles n'ont manifesté aucun signe de dysfonctionnement ni d'esprit régional. Ce qui est de nature à renforcer la cohésion des groupes et à maintenir le moral des troupes et constitue un démenti aux divisions supposées au sein des troupes.
« L'offensive n'a pas encore commencé, mais il s'agissait d'une étape de préparation et de reconnaissance du terrain qui a été couronnée de succès et dont l'AND peut être fière »Les_commandos_sur_leur_bateau_apres1.JPG (Les militaires de l'AND après les opérations)

Selon lui, la situation sur le terrain est contraire à ce l'on croit puisque les éléments de l'AND ont pu débarquer sans problème, progresser sans accroc, pour aller attaquer la gendarmerie de Domoni et se replier en bon ordre. C'est lors de ce repli que deux soldats de l'AND ont été blessés. Les autres éléments qui avaient continué leurs patrouilles sur place, ont été récupérés très loin à Moya au cours d'une opération ultérieure, elle aussi couronnée de succès, malgré les vaines tentatives des forces rebelles.
Le Colonel Salimou a également expliqué que la mission de Domoni n'avait pas pour but de libérer des prisonniers. « Des prisonniers ont pu s'échapper aux cours de l'opération, mais ce n'en était pas le but. La mission visait plutôt à évaluer la réactivité des adversaires, à délivrer un message fort de l'AND à Bacar et enfin, à lui prouver, lui et ses troupes, leur vulnérabilité » Pour le cas de Domoni, « nos éléments étaient à quelques dizaines de mètres de Bacar » mais la mission ne consistait pas à le capturer, a révélé le Colonel Salimou.
Le Chef d'Etat-major de l'AND a indiqué en outre, que "les patrouilles et les missions de reconnaissance sur le terrain allaient se poursuivre autant de fois que nécessaire".

Pour lui et l'AND, le souci majeur reste aujourd'hui de voir se terminer un conflit et apparaître un autre, notamment les règlements de comptes.

« L'AND fera donc ce qui est nécessaire, pour préserver la sécurité et la paix civile et faire respecter la Loi, en instaurant, au besoin et aussi longtemps qu'il le faudra, un couvre feu jusqu'à ce que la Justice soit en mesure de faire son travail ».

theatre_des_operations_et_recuperati1.JPG (Théatre des opérations et récupérations)

« Ceux qui pensent que le débarquement ne se justifie pas doivent bien admettre malheureusement que toutes les voies ont été épuisées et que Mohamed Bacar n'a même pas daigné saisir la dernière chance qui lui a été offerte » a poursuivi le Chef d'Etat-major.

Le Colonel estime « que Mohamed Bacar aura compris qu'il était fragile et qu'il ne lui restait plus que deux alternatives : partir ou nous attendre. J'espère qu'il va nous attendre », a-t-il ajouté.

Pour se résumer Le Colonel Salimou a jugé que du point de vue tactique, les deux opérations ont été un succès. « J'en assume toute la responsabilité mais le mérite revient à toute l'AND dans son ensemble ».

« Pour ceux qui ont toujours besoin de pêcher en eau trouble, et qui estiment que j'en prends trop à mon aise, je dirai simplement que je connais les limites de mes responsabilités et que je n'ai pas besoin d'une autorisation pour effectuer des reconnaissances. Je suis resté dans le cadre de mes responsabilités ».

Enfin, Le Chef d'état-major a indiqué que dans 48 heures toutes les troupes seront regroupées à Mwali d'où le départ sera donné. Il ne restera plus que le feu vert de SEM le Chef de l'Etat pour ordonner à l'AND de continuer sa mission et lancer l'opération dont le Colonel salimou a révélé le nom de code à la presse à la fin de la conférence : La-démocratie-aux-Comores

En conclusion, la mission est réussie et les objectifs sont atteints 

HALIDI-BLOG-COMORES
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 21:57
Vous trouverez ci-dessous le communiqué de l'Etat Major de l'AND en date du 17 mars 2008 suite aux événement qui se  sont déroulées à Anjouan lors des missions de reconnaissance sur le terrain en vue de la libération d'Anjouan

Communiqué de l'Etat Major de l'AND du 17 mars 2008

UNION DES COMORES
--------------------------
ARMEE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT
-----------------
ETAT-MAJOR

COMMUNIQUE
Dans le cadre de nombreuses missions de reconnaissance du terrain en vue de la libération d'Anjouan, des éléments de l'Armée Nationale de Développement (AND), se sont infiltrés dans l'île d'Anjouan, le vendredi 14 mars 2008.
Une patrouille de l'AND, partie les récupérer ce dimanche 16 mars 2008, s'est heurtée à une résistance désorganisée et amatrice de la rébellion anjouanaise.
L'affrontement qui s'en est suivi a causé des dégâts matériels importants et entraîné la mort de dizaines d'éléments de la rébellion.
L'AND déplore ces pertes et dégâts et en attribue l'entière responsabilité à Mohamed Bacar et à ses acolytes.
L'AND présente ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus et appelle toute la population anjouanaise au calme et à la sérénité.
L'AND lance enfin un dernier appel à Mohamed Bacar et sa rébellion pour qu'ils déposent les armes afin d'épargner la population des risques d'un assaut imminent sur l'île d'Anjouan.
Fomboni, le 17/03/2008

Le Lieutenant-colonel SALIMOU Mohamed Amiri
Chef d'état-major
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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 22:21
Source : afrik.com

dimanche 16 mars 2008, par Panapress : 

Les troupes de l'Union Africaine auraient débarqué aujourd'hui sur Anjouan, l'une des quatre îles de l'archipel des Comores. L'objectif est de contrer Mohamed Bacar, le président, contesté depuis les dernières élections en 2007.

Plus d'une centaine de soldats de l'armée comorienne ont débarqué à Anjouan, a appris la PANA, dimanche en début de soirée, d'une source proche de la présidence de l'Union des Comores.

"Cette nuit, un même nombre de soldats de l'Armée nationale de développement (AND) ira grossir ce premier groupe", a ajouté la même source, précisant que pour le moment, aucun des hommes des troupes tanzaniennes et soudanaises n'a encore quitté Moroni, la capitale.
Plusieurs sources concordantes jointes au téléphone à Mohéli ont confirmé que des éléments de l'AND ont quitté l'île par voies aérienne et maritime, sans préciser leur destination.
Dans la journée du 15 mars, rappelle-t-on, l'Armée nationale de développement avait opéré une incursion à Anjouan où, d'après plusieurs témoignages, ses hommes s'étaient attaqués à la prison de Domoni, la deuxième principale ville d'Anjouan au sud de l'île, et ont libéré plusieurs dizaines de prisonniers politiques.
Le rétablissement de l'ordre dans l'île d'Anjouan, dont les dirigeants sont entrés en rébellion en mai 2007, bénéficie de l'appui de la Tanzanie et du Soudan, qui ont dépêché respectivement plus de 500 et de 150 hommes, de la Libye (pour un apport financier) et du Sénégal.
Il est à noter que dans un article publié récemment dans un journal comorien, les Etats-Unis ont aussi exprimé leur soutien aux autorités comoriennes pour libérer Anjouan par la voie militaire, après avoir constaté un échec des tentatives de dialogue.
La France avait, quant à elle, exprimé sa disponibilité à assurer le transport des troupes vers Moroni, les Tanzaniens et les Soudanais déjà sur place depuis plusieurs jours, étant arrivés par leurs propres moyens de transport.
Le respect de cet engagement devrait voir les soldats sénégalais arriver dans l'île dans les prochains jours.

Source : Afrik.com
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 17:55
Certains indices nous laissent croire que l’intervention de l’AND pour rétablir l’ordre constitutionnel est en route.
 
Un commando de l’AND est, en effet, intervenu aujourd’hui dans la région de Nyumakele. Le Ministre de l’Education du « gouvernement » de Mohamed Bacar, Monsieur Djaé et Ahmed Abdallah Sourette, ancien Président de la Cour Constitutionnelle, tous deux originaires de Domoni, ainsi que quelques gendarmes d’Anjouan seraient fait prisonniers . Des prisonniers qui se trouvaient à la gendarmerie de Domoni ont été aussi libérés et évacués à Mohéli. Selon notre informateur qui se trouve à Mohéli, deux militaires de l’AND seraient blessés lors de cette opération : l ‘un serait blessé tout seul lors de la descente de la vedette. Quant à l’autre, l’on ignore les circonstances de sa blessure.
 
Une partie de commando est resté dans le Nyoumakele et à Domoni. Un renfort se trouvera sur l’île dans les heures à venir.
 
A titre de rappel, l’AND était déjà intervenue il y a quelques jours dans la région de Sima et avait fait 3 prisonniers.
 
Au cours d'un point de presse tenu ce jour à Fomboni-Mwali, le Colonel Salimou, Chef d'Etat-major de l'AND a confirmé l’imminence de l'intervention à Anjouan. « les incursions opérées ces derniers jours dans l'île étaient destinées à la fois, à démontrer la capacité de l'AND à surprendre l'adversaire et à adresser un message clair aux FGA » a t-il déclaré.

« Nous avons effectué des missions de reconnaissances et des éléments de l'AND se trouvent sur le terrain » a-t-il ajouté.
Le colonel Salimou a aussi profité  pour s'adresser à la population anjouanaise et aux hommes politiques en ces termes :  « Nous demandons à la population d'abandonner l'idée de se faire justice elle-même et de laisser à l'armée et à la Justice le soin de faire leur travail (…) L'armée ne peut en aucun cas être utilisée pour diviser le pays ou servir d'instrument qu'on peut manipuler à sa guise ».
 
Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de la suite des événements.
 
Nous continuons à croire que l’AND sortira facilement vainqueur dans ce noble combat. Car dans toutes les régions de l’île d’Anjouan, ces voyous qui ont pris en otage notre île natale sont impopulaires. Le contexte actuel n’a rien à voir avec celui de 1997.
 
HALIDI-BLOG-COMORES
 
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