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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 11:30

Comores / Politique & institutions

Mardi, 25 mars 2008 (HZK-Press) - Dès hier mardi 25 mars, au lever du jour, l’Armée nationale de développement (AND), appuyée par les forces de la coalition de l’Union africaine (UA), constituée par un millier de militaires tanzaniens et soudanais, a pris pied sur l’île d’Anjouan, en menant simultanément trois opérations de débarquement en différents endroits de l’île, à commencer par la ville de Domoni qui est tombée sans aucune résistance, et où l’on a assisté à un accueil populaire des forces loyalistes. Les habitants de Mutsamudu seront réveillés par les premiers coups de feu tirés par l’AND vers 5 heures du matin. Ils étaient déjà avertis par des tracts largués la veille par hélicoptère de l’armée nationale.

 

Ensuite c’est au tour de l’aéroport de Ouani et du port international de Mutsamudu, deux objectifs stratégiques considérés comme décisifs, de basculer sous le contrôle de l’armée nationale, après quelques échanges de tirs sporadiques avec des groupes isolés de milices séparatistes, visiblement peu nombreux et mal organisés.

 

La seule poche de résistance observée se situait dans la zone abritant la résidence privée du colonel Mohamed Bacar, barricadée derrière son « bunker » fortement militarisé de Barakani, petite localité située à la sortie de Mutsamudu, mais qui, vers le fin d’après-midi donnait des signes d’épuisement, face à la puissance de feu de l’AND dont le porte parole, le capitaine Sidi, ne tardera pas à déclarer la victoire.

 

Ce dernier n’a toutefois communiqué aucun bilan des opérations menées sur le terrain. Il semble que le débarquement d’hier n’a fait aucune victime à l’heure où nous bouclions cette édition, alors que l’on craignait un risque potentiel de pertes humaines et de dégâts matériels relativement importants, ayant même justifié le déploiement précoce d’un plan humanitaire en prévision d’une situation de guerre civile.

 

L’on signale quelques dizaines de blessés et des arrestations dans les rangs des autorités déchues et des forces rebelles. Sont notamment cités les noms d’anciens ministres et proches du colonel Mohamed Bacar, tels que le ministre de l’intérieur Yahaya Jaffar Salim, celui de la justice, Abdallah Bacar Combo, ainsi que l’homme d’affaires Abdoulkarim Abdérémane alias « le roi fort ». D’autres sources évoquent l’arrestation de Manssouab, maire de la Ville de Ouani, du lieutenant Saïd Ibn Toyb dit Adé et du Major Youssouf Abdallah dit Moilo.

 

L’ancien vice-président Caabi Elyachroutu se serait de son gré rendu aux mains de l’AND, apprend HZK-Presse, alors qu’on est sans nouvelle de Mohamed Abdou Madi, le bouillonnant porte parole de la rébellion anjouanaise, qui déclarait la veille du débarquement attendre de pied ferme « les envahisseurs ».

 

Quant au président autoproclamé qui avait refusé jusqu’au bout toutes options d’une sortie négociée de la crise, il serait toujours introuvable. Le colonel Bacar avait en tous cas pris la précaution d’éteindre depuis dimanche soir son précieux téléphone satellitaire afin d’éviter tout repérage de l’endroit où il pouvait se trouver.

 

Des sources non encore vérifiées indiquent que l’ex homme fort d’Anjouan a probablement pris le chemin de la fuite en s’habillant en femme pour tenter une hasardeuse traversée vers Mayotte par la mer. Un porte parole du gouvernement de l’Union affirmait hier après-midi que « le colonel Mohamed Bacar a été localisé dans le village de Sadanpoini, d'où il se dirige vers un endroit lui permettant de fuir à bord d'un kwasa-kwasa en direction de l'île de Mayotte ».

 

Le débarquement a donc eu lieu moins de douze heures après le discours à la nation du président de la république qui a officiellement autorisé le déclenchement de l’opération « Démocratie aux Comores », destinée à mettre fin à la rébellion du colonel Bacar et à rétablir l’autorité de l’Etat à Anjouan. Ce fut un succès incontestable à la fois pour l’armée comorienne, le président Sambi et l’Union africaine, estiment de nombreux observateurs à Moroni.

 

El-Had Said Omar
250308/eso/hzkpresse/15h00

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 21:23

COMORES - EXCLUSIF

Mardi 25 mars 2008

Les combats entre l'armée comorienne soutenue par l'Union africaine et les hommes fidèles au dirigeant anjouanais en fuite Mohamed Bacar ont été interrompus par la nuit. (Envoyé spécial : F. Berruyer).

 

Mardi 25 mars 2008

Par FRANCE 24 avec dépêches


La nuit a mis fin temporairement aux affrontements entre l’armée comorienne, appuyée par les troupes mandatées par l’Union africaine, et les troupes loyales au colonel Bacar, qui ont secoué mardi l’île d’Anjouan.

Notre envoyé spécial Franck Berruyer rapporte que l’île est plongée dans le noir, faute d’électricité. "On n’entend plus aucun coup de feu, les combats semblent s’être calmés", dit-il.

Réfugiés dans la montagne, les rebelles pourraient toutefois poursuivre des actions de guérilla dans les jours à venir.

L’homme fort d’Anjouan, Mohamed Bacar, reste introuvable alors que son palais présidentiel est tombé dans la journée. "Les rumeurs les plus farfelues ont couru, notamment un départ déguisé en femme sur un bateau vers Mayotte", raconte Franck Berruyer. "L’état-major comorien ne confirme aucune information concernant l’arrestation du colonel Bacar."

Plusieurs de ses proches, notamment des ministres, seraient toutefois prisonniers.

Le débarquement de l’armée et des troupes mandatées par l’Union africaine, attendu depuis plus d’une semaine, a finalement eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.
      
"Deux attaques ont eu lieu ce matin (mardi). Une première sur l’aéroport et la radio-télévision anjouanaise, et une deuxième sur le port. Il n’y a eu aucune résistance. Les gendarmes de Bacar avaient pour la plupart tombé leurs uniformes pour être en civil", affirme Franck Berruyer, envoyé spécial.

Entrée sans résistance dans Mutsumadu

Dans la nuit, les bateaux avaient quitté l’île voisine de Mohéli toutes lumières éteintes, chargés de troupes et de matériel, pour se poster au large de l’aéroport de Mutsamudu.   
       
Les premiers tirs sur l'île ont été entendus vers 5 heures du matin (GMT+3), dans la localité d’Ouani, près de l’aéroport et de la résidence présidentielle. En fin de matinée, les troupes comoriennes déclaraient être entrées sans résistance dans Mutsamudu, la capitale d’Anjouan.
    
Mardi, en milieu de matinée, le palais présidentiel d’Anjouan, occupé depuis 2002 par le colonel Mohamed Bacar, était désert. Franck Berruyer, qui s’est rendu aux abords de la résidence, a constaté que le bâtiment était totalement vide, portes et fenêtres grandes ouvertes.

Chasser le colonel Bacar
    
Le gouvernement de l’Union des Comores a lancé cette opération pour chasser du pouvoir le colonel Bacar. Sa réélection, en juin 2007, avait été déclarée illégale par l’Union africaine et la France.
      
Après des mois de vaines médiations pour tenter d’organiser de nouvelles élections sur l’île, le gouvernement comorien et l’Union africaine ont choisi l’option militaire.
    
L’opération "Démocratie aux Comores" a été menée conjointement par 400 hommes de l’armée comorienne et mille soldats tanzaniens et soudanais de l’Union africaine.
     
L’archipel des Comores, ancienne colonie française, est secoué depuis son indépendance en 1975 par des coups d’Etat divers et variés. Sur la vingtaine de tentatives de coups d’Etat, quatre ont réussi.

 

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 21:05
MORONI - Le gouvernement comorien a affirmé mardi soir avoir pris le contrôle à Anjouan de la résidence privée du président de l'île, Mohamed Bacar, qui ne s'y trouvait pas au moment de l'assaut de l'armée comorienne soutenue par des troupes mandatées par l'Union africaine.

"Je peux confirmer que tout est terminé (dans le village de) Barakani, nos forces sont entrées dans la résidence de Mohamed Bacar, les soldats ont fouillé la maison. Bacar n'y était pas",
a indiqué à l'AFP à Moroni le secrétaire général du gouvernement de l'Union des Comores, Antoy Abdou.
Selon ce responsable, l'armée comorienne, soutenue par des troupes mandatées par l'Union africaine (UA), est finalement entrée après plusieurs heures de combats dans Barakani (zone de Ouani, une localité située à quelques kilomètres de la capitale anjouanaise, Mutsamudu) où se trouve la résidence de M. Bacar.
Cette information n'a pas pu être vérifiée mardi soir de source indépendante sur place.
M. Abdou n'était pas en mesure de donner de bilan d'éventuelles victimes lors des combats contre les forces du colonel Bacar.

L'opération militaire baptisée "Démocratie aux Comores" avait débuté mardi à l'aube, pour chasser du pouvoir le colonel Bacar, dont la réélection en juin 2007 n'a été reconnue ni par l'Union des Comores, ni par l'Union africaine.
Le colonel Bacar avait pris le pouvoir à Anjouan lors d'un coup d'Etat en 2001. Il avait ensuite été élu président d'Anjouan le 31 mars 2002.

Source: Romandie News (AFP / 25 mars 2008 18h10)
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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 14:39
Des proches de Bacar arrêtés à Anjouan, suite à des combats
APA-Moroni(Comores) Des proches du président autoproclamé de l'île d'Anjouan, Mohamed Bacar, ont été arrêtés suite aux accrochages qui opposaient encore à la mi-journée l'armée comorienne et les forces de l'Union africaine d'une part à la garde rapprochée de Bacar, a appris APA dans la capitale Moroni.

Barakani, le village natal de l'homme fort d'Anjouan, n'est pas encore tombé aux mains de l'armée comorienne qui attend un renfort de plusieurs éléments pour venir à bout de cette poche de résistance.
D'après des sources dignes de foi, le ministre de la Justice du gouvernement anjouanais a été arrêté et serait actuellement entre les mains de l'armée comorienne, de même que certains proches du colonel Mohamed Bacar, dont l'homme d'affaires Abdoulkarim Abdérémane alias « le roi fort ».
Parmi les proches de Bacar arrêtés, il y a aussi MOUSSOUAB, Maire de la Ville de Ouani où se trouve l'aéroport, le lieutenant Saïd Ibn Toyb dit Adé et le Major Youssouf Abdallah dit Moilo.

A Domoni, une ville anjouanaise située sur la côte est de l'île, où les soldats de l'armée loyaliste ont pris position tôt mardi matin, on assiste à des scènes de liesse d'une population fraternisant avec les militaires.
Quelque 1500 soldats de l'armée nationale comorienne et de l'Union Africaine (composées de Sénégalais, de Tanzaniens, de Soudanais et de Libyens) ont envahi tôt mardi matin l'île rebelle d'Anjouan pour en déloger le président autoprclamé Mohamed Bacar.

L'UA avait tenté une médiation pour mettre fin à la crise, née de l'annonce par le dirigeant autoproclamé de l'Ile d'Anjouan, Mohamed Bacar de sa victoire à l'issue d'un scrutin illégal qu'il avait organisé en juin 2007.
L'organisation continentale avait refusé de reconnaître cette élection sur l'île tropicale qui avait essayé en 1997 de se séparer des autres îles avant de les rejoindre en 2001.

Source: MI/aft/APA 25-03-200
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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 13:45
ALERTE - Anjouan: Mohamed Bacar "a été localisé"

MUTSAMUDU (Comores) - Le président de l'île d'Anjouan Mohamed Bacar "a été localisé" mardi au cours de l'opération militaire visant à le chasser du pouvoir lancée par l'armée comorienne soutenue par l'Union africaine, a annoncé à l'AFP le porte-parole de l'armée comorienne, Ahmed Sidi.

(©AFP / 25 mars 2008 13h43)

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 13:16

En bref :

Certains dignitaires du régime de Mohamed Bacar dont Djanfar Salim et le roi Fort qui tentaient de fuir seraient arrêtés.

Caambi Ali yachourtu se serait rendu

Quelques résistances de la FGA sont constatées à Barakani, sur les hauteurs de Wani, où se trouvent la résidence privée de Mohamed Bacar et  une grande partie de son armement, au carrefour de Wani qui mène vers la RTA et à Mirontsy où se trouve le célébre camp militaire de la FGA appelé "Pentagone".

Il est certain que le port de Mutsamudu est sous le contrôle de l'AND. Ce qui a permis à celle ci de décharger tout son matériel.

HALIDI - BLOG - COMORES
le 25/03/2008 à 13h20 (heure de Paris)
 

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 13:03
Anjouan: combats entre troupes de l'UA et forces de Bacar

MORONI - Des combats étaient en cours mardi après-midi sur l'île d'Anjouan entre l'armée comorienne appuyée par les troupes mandatées par l'Union africaine et les forces du président Mohamed Bacar, a déclaré à l'AFP à Moroni le ministre comorien de la Défense, Mohamed Bacar Dossar.

A 13h00 locales (10h00 GMT), les troupes qui ont débarqué sur l'île à l'aube tentaient de "réduire une poche de résistance en direction de sa résidence (de Mohamed Bcar) à Barakani", quartier de la localité de Ouani, à environ trois km de la capitale de l'île, Mutsamudu, a ajouté le ministre de la Défense du gouvernement fédéral.

"Nous n'avons pas d'informations sur Mohamed Bacar. On ne sait pas où il est. On ne sait pas il est là (ndlr: dans sa résidence), ou s'il est ailleurs. Mais cela va se savoir dans les heures qui viennent", a-t-il commenté.

"Les forces sont en train de se déployer, elles progressent", a ajouté le ministre de la Défense, évoquant "un peu de résistance à Barakani. Dans les heures à venir, elle sera réduite", a-t-il affirmé, relevant: "ce n'est pas en trois heures qu'on peut avoir la maîtrise de toute l'île".

Après des mois de médiation avec les autorités d'Anjouan restées vaines, le gouvernement de l'Union des Comores a décidé de lancer une opération pour chasser du pouvoir le colonel Bacar, dont la réélection en juin 2007 n'a été reconnue ni par l'Union, ni par l'UA.

L'UA a décidé de soutenir cette opération, ainsi que la France qui a transporté des troupes africaines jusqu'aux Comores.

Après leur débarquement, l'armée comorienne et les troupes africaines sont entrées sans grande résistance dans la capitale d'Anjouan.

AFP / 25 mars 2008 12h21)

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 09:48

OUANI (AFP) - Le palais présidentiel d'Anjouan était déserté mardi matin à 10H00 alors qu'une opération militaire visant à chasser du pouvoir le président de l'île comorienne, Mohamed Bacar, a débuté.

Le ministre comorien de la Défense, Mohamed Bacar Dossar, a affirmé que l'armée comorienne soutenue par les troupes mandatées par l'Union africaine (UA) "contrôlent le port et l'aéroport" d'Anjouan.

S'exprimant depuis Moroni, capitale de l'Union des Comores , M. Bacar Dossar a également affirmé que ses troupes étaient en "train de réduire" des poches de résistance "vers la résidence" privée de Mohamed Bacar, dans la localité de Ouani, où se situe également l'aéroport d'Anjouan.

L'armée comorienne et les troupes de l'UA "ont été bien accueillies par la population" dans une ambiance "de liesse générale", a poursuivi le ministre. En début de matinée, ces forces "continuaient de progresser" dans l'île, selon lui.

Selon un journaliste de l'AFP, les guérites des gardes de sécurité à l'entrée du domaine du palais présidentiel d'Anjouan, situé à Ouani à quelques km de la capitale de l'île Mutsamudu, étaient vides mardi matin.

Depuis la grille du palais de Dar el Najah, l'AFP a vu toutes les portes du palais ouvertes. Pas un seul soldat, y compris des troupes mandatées par l'Union africaine (UA), ne se trouvait dans l'enceinte.

Quelques gendarmes anjouanais étaient toutefois embusqués dans les environs de la présidence.

Des tirs d'armes lourdes et des rafales d'armes automatiques retentissaient toujours mardi en milieu de matinée à Ouani.

Plusieurs dizaines d'habitants d'un village proche de la présidence fuyaient. Plusieurs d'entre eux ont assuré que leur village avait été bombardé.

L'opération baptisée "Démocratie aux Comores" visant à chasser le colonel Bacar a débuté mardi à l'aube.

Le gouvernement de l'Union des Comores a décidé de lancer cette opération pour chasser du pouvoir le colonel Bacar, dont il n'a pas reconnu la réélection en juin 2007 .

Le colonel Bacar avait pris le pouvoir à Anjouan lors d'un coup d'Etat en 2001. Il avait ensuite été élu président d'Anjouan le 31 mars 2002.

L'UA, qui n'a pas non plus reconnu le scrutin à Anjouan, a décidé de soutenir l'Union des Comores dans cette opération.

Plus de 1.000 soldats tanzaniens et soudanais devaient appuyer quelque 400 soldats de l'AND dans le cadre de cette opération amphibie.

Source : Romandie News : Mise à jour le 25 mars 2008 à 09h38
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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 09:39

LU POUR VOUS :

Opération militaire à Anjouan: la présidence désertée

OUANI (Comores) - Le palais présidentiel d'Anjouan était déserté mardi matin à 10H00 (07H00 GMT) alors qu'une opération militaire visant à chasser le président de l'île comorienne Mohamed Bacar a débuté, a constaté un journaliste de l'AFP.
A la grille d'entrée du domaine du palais de Dar el Najah, situé à Ouani à quelques km de la capitale Mutsamudu, les guérites de gardes de sécurité étaient vides.
Depuis la grille, un journaliste de l'AFP a vu toutes les portes du palais ouvertes. Pas un seul soldat, y compris des troupes mandatées par l'Union Africaine, ne se trouvait dans l'enceinte.
Quelques gendarmes anjouanais étaient toutefois embusqués dans les environs de la présidence.
Des tirs d'armes lourdes et des rafales d'armes automatiques retentissaient toujours dans la localité de Ouani, où se trouvent la présidence et l'aéroport de l'île.
Plusieurs dizaines d'habitants d'un village proche de la présidence fuyaient. Plusieurs d'entre eux ont assuré que leur village avait été bombardé.
L'opération baptisée "Démocratie aux Comores" visant à chasser le colonel Bacar a débuté mardi à l'aube.
Le gouvernement de l'Union des Comores a décidé de lancer cette opération pour chasser du pouvoir le colonel Bacar, président d'Anjouan depuis 2002, mais dont il n'a pas reconnu l'élection en juin 2007.
L'UA, qui n'a pas non plus reconnu le scrutin à Anjouan, a décidé de soutenir l'Union des Comores.
Plus de 1.000 soldats tanzaniens et soudanais devaient appuyer quelque 400 soldats de l'AND dans le cadre de cette opération amphibie.

Romandie News (AFP / 25 mars 2008 08h23)

LES PREMIERES DECLARATIONS DES AUTORITES DE L’UNION DES COMORES :

"l'opération progresse très bien"

Abdourahim Saïd Bacar, porte-parole du gouvernement : « l'opération progresse très bien » « Mutsamudu est sous contrôle... Ouani aussi...»

Mohamed Bacar Dossar, directeur du cabinet du président Sambi

« Les forces de l'AND et de l'UA ont pris pied en trois points, à Domoni, Ouani et aux alentours de Mutsamudu. Une bonne partie des militaires sont déjà descendus sur l'île et sont en train de progresser ».

 
Comores: L'armée a repris Anjouan

Les troupes de l'UA dans la capitale Mutsamudu

 

Des troupes tanzaniennes mandatées par l'Union Africaine (UA) sont entrées mardi matin dans la capitale de île comorienne d'Anjouan Mutsamudu, dans le cadre de l'opération visant à renverser le président de l'île Mohamed Bacar, ont rapporté des témoins à l'AFP.
Des soldats tanzaniens étaient visibles dans le centre-ville où ils n'ont pas rencontré de résistance des forces loyales aux autorités d'Anjouan jugées illégales par le gouvernement fédéral et l'UA.

L'arrivée des soldats de l'UA a été saluée par des cris de joie d'habitants de Mutsamudu, ont précisé ces témoins.
L'opération "Démocratie aux Comores" visant à chasser le colonel Bacar a débuté mardi à l'aube.
Des combats à l'arme lourde opposaient mardi matin les forces du président d'Anjouan aux troupes de l'Union africaine dans la localité de Ouani, où se trouvent la présidence et l'aéroport de l'île.
Le gouvernement de l'Union des Comores a décidé de lancer une opération pour chasser du pouvoir le colonel Bacar, président d'Anjouan depuis 2002, mais dont il n'a pas reconnu l'élection en juin 2007.
L'UA, qui n'a pas non plus reconnu le scrutin à Anjouan, a décidé de soutenir l'Union des Comores.
Plus de 1.000 soldats tanzaniens et soudanais doivent appuyer quelque 400 soldats de l'AND dans le cadre de cette opération amphibie.

Source: Le Monde 25.03.08 | 06h49

 Anjouan: combats dans la ville de Ouani

OUANI (Comores) - Des combats à l'arme lourde opposaient mardi matin les forces du président de l'île comorienne d'Anjouan aux troupes mandatées par l'Union africaine dans la localité de Ouani, où se trouvent la présidence et l'aéroport de l'île, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des explosions d'obus et des rafales d'armes automatiques étaient entendues dans la ville, située à environ trois kilomètres de la capitale Mutsamudu.
Un navire de transport de troupes du gouvernement fédéral comorien tirait également sur la ville, d'où une épaisse fumée noire s'élevait.
Des forces loyales au président d'Anjouan Mohamed Bacar étaient déployées sur la route reliant Ouani à la capitale.

Source: Romandie News (AFP / 25 mars 2008 06h26)

 

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 00:27

DISCOURS A LA NATION 24 mars 2008

Vous

Comoriennes, Comoriens, Mes chers compatriotes.

Comores: le président a donné son feu vert à l'opération à Anjouan

Dans un discours diffusé le lundi 24 mars 2008 au soir sur les ondes de l'ORTC(voir ci - dessous), le Président Sambi vient d'annoncer qu'il a ordonné le débarquement pour la libération de l'île  comorienne d'Anjouan, des mains de la rébellion dirigée par Mohamed Bacar

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DISCOURS A LA NATION DE SEM LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU 24 MARS 2008

Comoriennes, Comoriens, Mes chers compatriotes.

C'est avec gravité et émotion que j'annonce à la Nation Comorienne, que, sous mes ordres, la vaillante Armée Nationale de Développement, assistée par les forces de l'Union Africaine, composées de troupes tanzaniennes et soudanaises, prendra bientôt pied sur les côtes anjouanaises : j'ai ainsi ordonné, le débarquement pour la libération de l'Ile comorienne d'Anjouan, des mains de la rébellion dirigée par Mohamed Bacar.
En ces heures exaltantes, je voudrais dire à nos soldats, toute la fierté qu'éprouve la Nation, de les voir, aux côtés des forces alliées et avec le soutien déterminé de la Résistance intérieure, mettre fin à la une dictature qui a si longtemps terni l'image d'Anjouan et bafoué la liberté et l'espoir de tous nos compatriotes.
J'exprime ainsi la gratitude et la reconnaissance que la Nation a envers eux, eux qui ont choisi avec courage, de combattre pour que le drapeau national flotte à nouveau à Anjouan et pour que les valeurs de la liberté puissent de nouveau exister sur l'ensemble du territoire national.

Je voudrais également rendre un hommage appuyé, à la hauteur de l'engagement, du courage et de la détermination des admirables combattants, venus de la Tanzanie et du Soudan, pour prêter main forte à l'Union des Comores.

Je les remercie pour ce signal fort qu'ils viennent ainsi d'envoyer à tous ceux qui à travers l'Afrique, bafouent impunément la liberté, la démocratie et le droit.

A travers eux, je voudrais enfin exprimer toute la gratitude du peuple et du Gouvernement comoriens, à l'Union Africaine et aux pays amis du Groupe de Contact sur les Comores.
Je salue tout particulièrement la Tanzanie et Son Excellence le Président Kikwete, le Soudan et Son Excellence le Président Hassan Omar El BASHIR, à la Grande Jamahiriya et au Guide de la Révolution le Frère Mouammar El-Kadhafi et au Sénégal et Son Excellence Président Abdoulaye WADE, pour leur dire que nous n'oublierons jamais leur élan de solidarité exceptionnelle envers le peuple comorien.

J'associe à ces remerciements, les Etats-Unis d'Amérique et la République Française pour leur engagement aussi bien moral que matériel, à nos cotés.

Comoriennes, Comoriens, mes chers compatriotes,

Je salue la sagesse avec laquelle vous faites face à la situation difficile qui nous a été imposée depuis plusieurs mois, par les ennemis de la Nation.
Vous avez été les premiers à être convaincus, que l'usage de la force, restait la seule alternative pour rétablir la souveraineté de l'Etat sur Anjouan et permettre aux anjouanais d'élire librement les autorités de leur choix.
En effet, alors que mon Gouvernement et moi-même, avons toujours fait preuve de la plus grande patience, les rebelles ont systématiquement rejeté toutes les propositions de sortie pacifique de la crise, en défiant avec mépris, l'Etat comorien et la communauté internationale. La dernière démarche en date, initié par les éminents représentants des Etats-Unis d'Amérique, de la République Française, de l'Union Africaine et de la Ligue des Etats Arabes, pour tenter de les faire revenir à la raison s'est, comme les précédentes, soldé par un échec, entièrement du, à l'arrogance des hors-la-loi.
Ainsi, la crise et la rébellion anjouanaises, ne peuvent pas être réduites à un simple contentieux électoral comme veulent l'accréditer certains.
En effet, depuis de nombreuses années, Mohamed Bacar, n'a jamais accepté la présence de l'Etat à Anjouan qu'il a toujours considérée et géré comme une propriété privée.
Mohamed Bacar qui n'a jamais admis que l'Etat puisse exercer ses prérogatives régaliennes sur cette partie du territoire national, est ainsi devenu, un obstacle à la mise en place du cadre institutionnel du pays.
Alors, le défi était et reste la mise en place des institutions de l'Etat et leur implantation à Anjouan comme c'est le cas dans tout le reste du pays.
C'est pourquoi, mon Gouvernement et moi-même, allons dans les jours et les semaines qui viennent, déployer tous nos efforts, avec l'appui de la communauté internationale, afin que la période transitoire qui va s'ouvrir à Anjouan, reste dans le cadre stricte de la constitution, pour que les anjouanais puissent choisir le Chef de l'Exécutif de leur Ile, en toute liberté, dans le cadre d'élections libres démocratiques et transparentes.
C'est alors que nous pourrons réunir toutes les entités représentatives de notre pays, pour résoudre ensemble et dans la sérénité, les problèmes réels et somme toute normaux, que soulève l'application du cadre institutionnel de notre pays, comme j'en ai pris l'engament devant mes pairs de l'Union Africaine.
C'est alors que nous pourrons nous atteler à l'immense défi du développement économique de notre pays et gagner notre lutte contre la pauvreté et le désespoir.
Mes chers compatriotes,
Les opérations qui seront menées à Anjouan, visent la paix, la stabilité et la démocratie dans notre pays. Elles seront exécutées avec ordre et humanité, en évitant autant que faire se peut les souffrances de la population et les dégâts collatéraux.
C'est pourquoi je voudrais terminer en réitérant notre fierté et notre admiration à l'Armée Nationale de Développement et à nos alliés :
« Soldats, vous portez les espérances de la Nation et nous ne doutons pas de votre victoire qui est celle de la liberté, de la dignité, du droit et de l'espoir. »

Vive la République Vive l'Union des Comores. Vive la coopération internationale

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