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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 00:26

Pourquoi le Tribunal de Saint Denis (Ile de la Réunion) a rélaxé hier Mohamed Bacar et ses acolytes ?

Pour répondre à cette question, je vous suggére la vidéo ci-dessus.

HALIDI-BLOG-COMORES 

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 15:29



Vous trouverez ci dessus une vidéo dans laquelle Philippe Hugon, directeur de recherche à l'IRIS revient sur la situation aux Comores après la fuite de Mohamed Bacar, président d'Anjouan. Ecoutez le jusqu'au bout pour comprendre pourquoi la France pourrait accorder l'asile politique à un tortionnaire. Ses propos méritent au moins de la clarté et de la franchise.

HALIDI-BLOG-COMORES


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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 13:15
Bacar relaxé mais devrait être placé en rétention administrative

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION (France) - Le président déchu de l'île comorienne d'Anjouan, Mohamed Bacar, poursuivi notamment pour entrée illégale en France, a été relaxé samedi par le tribunal de Saint-Denis de la Réunion (France) mais devrait être placé en rétention administrative.

Le tribunal a déclaré nulle la procédure du Procureur de la République à l'encontre de M. Bacar et de ses 23 hommes, qui étaient poursuivis pour "séjour sans titre, importation, port et transport d'armes prohibées".

Ils devraient toutefois faire l'objet d'une mesure de rétention administrative et ne pourront pas quitter libres le tribunal correctionnel, selon une source policière.

Le colonel Bacar et ses 23 hommes, essentiellement des militaires, à qui il est reproché d'être entrés illégalement sur le territoire français le 26 mars à Mayotte en possession d'armes de guerre, avaient été placés en garde à vue aussitôt après avoir atterri à La Réunion, où ils avaient été transférés dans la nuit de jeudi à vendredi par avion militaire français.

Mohamed Bacar, président d'Anjouan depuis mars 2002 mais dont la réélection en juin 2007 a été jugée illégale par l'Union des Comores et l'Union africaine (UA), a été renversé au cours d'une opération militaire mardi.

Il s'était réfugié le lendemain à Mayotte, où il a été aussitôt appréhendé par les autorités françaises avant d'être transféré à La Réunion, avec les 23 personnes qui l'accompagnaient.

(©AFP / 29 mars 2008 12h44)

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 12:03

 En réponse à ceux qui se demandent si la France peut accorder l’extradition de Mohamed Bacar du fait de l’inexistence d’une convention d’extradition entre la France et les Comores ci-dessous mon bref point de vue juridique :

 

L'inexistence d'une convention d'extradition entre la France et les Comores ne peut pas être un obstacle à l'extradition des malfaiteurs, tortionnaires et que sais-je encore vers le pays où les infractions graves sont commises. L'existence d'une convention d'extradition n'est pas une condition indispensable au déclenchement de la procédure d'extradition.
 
En effet, en l'absence d'une convention d'extradition, Les autorités françaises peuvent accorder l'extradition sur le fondement de la loi française du 10 mars 1927 relative à l'extradition des étrangers (toujours en vigueur). Il appartient juste aux autorités comoriennes de faire preuve d'efficacité juridique et diplomatique pour obtenir l'extradition de Mohamed Bacar et certains de ses compagnons (quelques uns auraient aussi la nationalité française. Si c'est le cas ils ne peuvent pas être extradés) notamment en respectant scrupuleusement les conditions procédurales de la demande de l'extradition (article 9 et s) sous peine de nullité.
 
Les Comores peuvent par exemple rappeler aux autorités françaises qu'en dépit de la non signature d'une convention d'extradition entre les deux pays Bob Denard et ses amis européens ont été livrés à la France après leur tentative de coup d'Etat qui avait entrainé la déportation du Président Djohar à la Réunion. A mon avis, c'est un argument diplomatique qui peut produire ses fruits.
 
Par ailleurs, la procédure judiciaire en cours à l’île de la Réunion à l’encontre de Mohamed Bacar et consorts doit logiquement aboutir à leur reconduite à la frontière sauf pour ceux qui sont français (il y en aurait au moins un).
 
Ce qui serait aussi intéressant dans cet imbroglio juridico-diplomatique, est de voir aussi ce qui est prévu dans les accords judiciaires qui existeraient entre les deux pays.
 
Les Comores ne doivent rien négliger car ces voyous doivent être jugés par les juridictions comoriennes
 
Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES)

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 20:13
Comores / Politique & institutions

Moroni, vendredi 28 mars 2008 (HZK-Presse) « L’opération est plus que bien passée. On s’attendait qu’ils tiennent un peu plus, mais ils n’ont pas fait le poids ». Cette phrase du Colonel Salimou, chef d’état major de l’armée nationale de développement montre combien l’assaut a été facile pour les forces loyalistes.

Débuté dans la nuit du lundi 24 mars le débarquement s’est soldé en moins de 48 heures par une victoire nette et sans bavure, face à une résistance était très molle. A part quelques échanges de tirs dans certaines villes et lieux stratégiques, les hommes de Bacar n’ont pas beaucoup tenu. Seul le « Pentagone », le quartier général de la Force de Gendarmerie Anjouanaise (FGA) a traîné l’avancée des troupes de la coalition. C’est jusqu’à mardi 11 heures que les éléments de l’AND appuyés par leurs alliés tanzaniens et soudanais sous mandat de l’UA, sont venus à bout des tirs rebelles.

« Il a fallu que le bateau envoie un obus pour mettre fin à la résistance de Mirontsy. Les militaires de la FGA ont riposté mais nous étions en position de force par rapport à eux. Lorsque cet obus est tombé, ils ont pris la fuite », se souvient un soldat membre de l’équipe qui a attaqué la caserne. Une dame est décédée lors des affrontements.

Les opposants de Bacar vont se souvenir longtemps de cet endroit situé au sud de Mutsamudu. Les hommes politiques hostiles au régime et les pro Sambi sont passés par ce lieu de détention réputé pour sa terreur. Certains prisonniers sont libérés après 3 mois de détention dans la torture et l’humiliation.

Après cette résistance, plus rien n’était aux mains des rebelles. L’aéroport et le port étaient les premiers lieux stratégiques tombés aux mains des militaires de la coalition. Mardi, les bateaux civils réquisitionnés pour l’opération ont pu accoster au port. Dans l’après-midi de mardi, la situation revient presque à la normale. Les bruits et la terreur des milices de Bacar ont laissé place à la liesse d’une population qui a passé des mois dans l’oppression.

Les forces de l’opération « Démocratie aux Comores » sont accueillies en héros. Tout le long de la route qui mène de l’aéroport jusqu’en ville, la population applaudissait au moindre passage d’un camion de la coalition. Les militaires loyalistes ont reçu des cadeaux de la part des habitants de Mutsamudu. Eau minérale, cigarettes et du repas sont offerts à volonté aux forces tanzaniennes, soudanaises et de l’AND.

« Ce sont des libérateurs et ils méritent cet accueil triomphal. On leur offre tout ce dont ils ont besoin », lance une femme en short et tricot installée à l’entrée du port. Pendant que les habitants de l’île savourent les premières heures de la libération, les rebelles sont traqués un par un et conduits au port et à l’aéroport.

Au port de Mutsamudu sont placés sous surveillance militaire plus d’une centaine de milices capturés ou qui se sont rendus de leur gré. A l’aéroport de Ouani, la gendarmerie nationale détenait les responsables politiques à proximité de la piste. A l’intérieur de l’île, les opérations de ratissage se sont poursuivies en vain pour trouver le colonel rebelle. Vers 17 heures, le gouvernement de l’Union a foulé le sol anjouanais.

« Le gouvernement et le peuple comorien sont reconnaissants des efforts déployés par les militaires. C’est la joie dans tous les cœurs. Nous sommes venus préparer le terrain pour la prochaine équipe qui va diriger l’île en attendant les élections », déclare le vice-président Ikililou Dhoinine, désigné administrateur provisoire d’Anjouan par le chef de l’Etat, jusqu’à la nomination du président intérimaire.

La nuit tombée, seuls le ministre des transports et l’ancien premier ministre Caabi Elyachourtu Mohamed étaient les gros poissons encore dans les filets de l’AND. Malgré les alertes de localisation de Bacar, l’ancien homme fort de l’île est passé entre les mailles du filet. C’est ce mercredi que la population apprendra sa fuite vers Mayotte.

« On nous a averti vers18 heures du départ de Bacar à Mayotte. Rapidement, on a saisi toutes personnalités compétentes pour qu’il soit extradé le plus rapidement possible. Rappelez-vous que des mandats d’arrêt étaient déjà lancé contre lui et ses hommes », martèle Mohamed Dossar, ministre de la défense le matin du mercredi.

A la mi-journée, son garde du corps est attrapé. Il révèle que « Bacar est sorti par la région de Hajoho avec une dizaine de ses hommes armés. Pour prendre une vedette en passant par la forêt ». La nouvelle provoque la colère d’une population qui n’a pas tardé à descendre jeudi après midi dans la rue, à travers une marche de protestation qui a rallié les villes de Mutsamudu et Ouani par une marrée humaine.

Ahmed Abdallah
280308/aa/hzkpresse/6h00

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 19:50
Nous vous proposons ci-dessous un point de vue très intéressant de l'écrivain Jean Marc Turine concernant l'asile politique demandé par le tortionnaire et dictateur Mohamed Bacar à la France 

Pas d’asile politique pour Mohamed Bacar

 

Par Jean Marc TURINE*

 

La « crise anjouanaise » semble résolue : l’Armée Nationale de Développement (l’armée de l’Union des Comores), soutenue par des troupes de l’Union Africaine, contrôle quasiment l’intégralité de l’île « rebelle ». Le but premier de cette opération militaire visait à en déloger son président dictateur Mohamed Bacar depuis que celui-ci, à partir de juillet 2007, a refusé d’organiser de nouvelles élections. Depuis cette date, la présidence de l’Union des Comores, l’Union africaine, la France, les Etats Unis comme l’Afrique du sud ne reconnaissaient plus la légitimité de son pouvoir. L’opération militaire avait un second but, essentiel lui aussi : procéder à l’arrestation du dictateur et de ses principaux acolytes pour les traduire en justice.

Que de patience diplomatique a-t-il fallu au Président comorien, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, pour convaincre ses alliés d’apporter leurs soutiens, politique et militaire, pour restaurer l’unité du pays ! L’Afrique du Sud et la France, pour des raisons sans doute différentes, ont exercé des pressions très fortes et pendant des semaines pour empêcher le « débarquement ».

Mais, du jour où la Libye a offert la location de deux hélicoptères ukrainiens pour le transport de troupes, la Tanzanie a accepté de dépêcher un contingent de quelques centaines d’hommes, de même que le Soudan et le Sénégal, la France ne pouvait plus ne pas, elle aussi, intervenir en facilitant le transport des soldats sénégalais.

Comme tous les dictateurs fanfaronnant qui annoncent « préférer mourir les armes à la main », Mohamed Bacar a choisi la fuite quand il a eu la certitude que l’opération était lancée et que ses troupes ne disposaient pas des moyens nécessaires pour résister à la coalition.

Les Comoriens sont en droit de se demander comment et par qui cette fuite a été rendue possible et comment ces hommes ont pu joindre l’île voisine de Mayotte. Aux Comores, personne ne doute du rôle joué par la France dans cette entreprise.

Aujourd’hui, le dictateur déchu demande l’asile politique à la France afin de se soustraire à la justice. La France ne peut pas, ne doit pas lui accorder ce droit. Cet homme a mis en œuvre, et bien avant sa mise au ban de la communauté internationale, une politique répressive criminelle : tortures, emprisonnements, assassinats, viols. Cet homme a mené les anjouanais à la misère économique tandis qu’il vidait à son profit personnel les caisses de l’État. Le ministre tanzanien des affaires étrangères l’a clairement signifié.

 Accorder à Mohamed Bacar l’asile qu’il quémande dans sa lâcheté constituerait une insulte aux six mille personnes, femmes, hommes, enfants, mortes en mer, désireuses de se rendre à Mayotte pour fuir la misère provoquée par lui et ses proches. Ce serait faire insulte aux milliers d’Anjouanais rapatriés par les autorités françaises qui les considèrent comme des illégaux. Enfin, ce serait oublier le sort des centaines de « déplacés » anjouanais, en Grande Comore ou à Mohéli, qui depuis des semaines, pour échapper à la brutalité aveugle des gendarmes de Mohamed Bacar, ont abandonné tous leurs biens.

Faut-il rappeler que le statut français de Mayotte n’est pas reconnu par les Nations Unies depuis 1975 ?

Un mandat d’arrêt international a été délivré par les autorités comoriennes à l’encontre de Mohamed Bacar, et la France se doit de livrer cet homme à la justice comorienne. La France ne peut pas, sous peine de se déshonorer, déclarer l’universalité des Droits de l’homme et, dans le même temps, protéger un homme responsable de crimes qui seront ou non qualifiés de « crimes contre l’humanité ». On ne peut pas vivre dans la double conscience.

 *Jean Marc Turine  est romancier, cinéaste, essayiste et a été aussi enseignant.

Dernier livre paru : TERRE NOIRE, Lettres des Comores, éditions Metropolis, mars 2008.

ISBN: 978-2-88340-176-1
256 pages
Format: 13x21
Prix: 31 CHF
Prix: 20 EURO 
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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 09:44

Communiqué de l'Etat Major de l'Armée Nationale de Développement

Opération Democratie-Comores

 

Le commandement des Forces de l'Alliance pour la Libération d'Anjouan informe les membres de la FGA qu'il leur est donnée 48 heures pour se rendre et rendre leurs armes auprès des autorités qui se trouvent dans leur région respectives. Passé ce délai ordre sera donné aux forces armées d'utiliser tous les moyens appropriés pour leur capture et pour le ramassage des armes.

Il est également demandé aux autorités du régime rebelle dont le nom se trouve en annexe, de se rendre impérativement et en toute urgence auprès des autorités militaires afin d'éviter des situations désagréables.

Le commandement des Forces de l'Alliance qui confirment la fuite du dictateur Mohamed Bacar, la capture et le reddition massive des rebelles et des autorités du régime rebelle, lance un appel pressant aux rebelles toujours en en cavale de faire preuve de réalisme, en se rendant le plus vite possible.

 

Fait à Mutsamudu, le 27 mars 2008
Le Porte-parole des Forces de l'Alliance Le Commandant AHMED SIDI

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LISTE DES PERSONNES RECHERCHEES :

1. JAFFAR SALIM né le 25/06/1962 à Mutsamudu. Passeport n°06 BB 504 85 /209 50
2. MOHAMED ABDOU MMADI né à Mjamawe vers 1956 passeport N°394 78/099 43
3. CAABI RL YACHROUTU, Mutsamudu
4. HALIDI ABDALLAH né à Hada passeport N°12 10/01012
5. ABDOU AMDJAD né à Bambao Mtsanga
6. HOUMADI SOUFOU né le à SIMA Passeport N°51 427/00827
7. MOHAMED ABDALLAH AMANE né le 12/06/1975 à Domoni
8. FATIMA BACAR HOUMADI née le 15/02/1961 à Barakani
9. ALI AHMED ABOU, Mutsamudu
10. ALI AHMED MIDILADJI, Mirontsi
11. DHOIHIROU HALIDI passeport n°64528/139 28 né le 8/3/65 Bambao Mtsanga
12. ROUKIA AHMED ABOU, Mutsamudu
13. Adjudant Chef KAMARDINE né à Chandra
14. ANOIR ALI CHARIF, Ouani
15. CHEHOU OIDINI, Chandra
16. ABDALLAH ALLAOUI, Ouani
17. REHEMA BOINALI, Ongojou
18. MOHAMED ATTOUMANE

 

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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 19:55

APPEL A MANIFESTER CONTRE LES INGERENCES DE LA FRANCE AUX COMORES

Le dimanche 30 mars 2008 à 14 Heure sur l'esplanade des Invalides (terre Plein n°2)

Nous ne pouvons rester sans rien faire, alors qu'une fois de plus, les autorités françaises s'ingèrent d'une manière flagrante sur l'intégrité territoriale des Comores. Par une vedette en provenance de Mayotte, ils ont récupéré les responsables rebelles anjouanais pour l'amener à l'île de la Réunion en passant par Mayotte. C'est suite à l'intervention des forces armées comoriennes aidées par les militaires de certains pays amis d'Afrique (Tanzanie, Soudan, Sénégal et Libye) pour rétablir le maintien de l'ordre républicain et la souveraineté nationale à l'île d'Anjouan, suite à la crise séparatiste.
Avec cette nouvelle manœuvre de déstabilisation à partir de l'île de Mayotte, soutenue et entretenue par la France, ancienne puissance administrante, ce petit archipel des Comores (Grande-Comore, Mohéli, Anjouan et Mayotte) continue à payer au prix fort des accords militaires ou franco-comoriens qui somme toute, ont tout d'un marché de dupes... On ne le dira jamais assez, les Comores ne connaîtront aucun instant de répit, tant que persistera la déstabilisation induite par l'occupation par la France de l'île comorienne de Mayotte.
Des répressions arbitraires, des détentions illégales, des tortures, des brûlures de corps, des assassinats...ce sont là les outils du parfait séparatiste Mohamed Bacar pour semer d'un bout à l'autre de l'archipel, haine xénophobie, division, rejet de l'autre avec la bénédiction, voire même l'appui de la puissance occupante d'une partie du territoire comorien.
Tout en soutenant les pays africains dans leur soutien pour asseoir l'autorité de l'Etat à Anjouan, nous demandons aux autorités comoriennes de lutter avec fermeté contre les réseaux « frnaçafricains » aux Comores. Ils doivent demander l'expulsion des ambassadeurs français et Sud-africain aux Comores qui se sont ingérés dans nos affaires intérieures et ont soutenus jusqu'au bout les rebelles anjouanais.

 

Nous exigeons de la France:

 

1.    Puissance occupante de Mayotte, en même temps instigatrice des manœuvres de déstabilisation des trois autres îles sœurs, en principe sous sa protection, d'arrêter d'aider les rebelles anjouanais en les hébergeant à La Réunion. Les présumés coupables d'assassinats et de tortures ne peuvent pas bénéficier le statut de « réfugiés »

2. De transférer les anciens responsables de fait de l'île d'Anjouan aux Comores ou dans un pays africain afin qu'ils soient jugés selon les règles d'équité internationalement reconnues.

Par ailleurs, nous appelons toutes les personnes éprises de liberté, de paix et de justice à venir manifester le dimanche 30 mars 2008, à partir de 14 H. sur l'esplanade des Invalides, contre :

1 L'ingérence des autorités françaises aux affaires intérieures des Comores et leurs protection aux responsables rebelles anjouanais;
2. L'utilisation par la France, de l'île comorienne de Mayotte, comme base arrière de déstabilisation des Comores ;
3. Le laxisme des autorités comoriennes à l'égard de notre ancienne puissance coloniale considérée comme un « pays ami » ;

Signataires :
1. SOS Démocratie Comores : sosdemocratiecomores@orange.fr
2. Le Collectif des Associations et des Amis des Comores (CAAC) : caac.comores@gmail.com
3. L'Association Comorienne des Droits de l'Homme (ACDH) : acdh-france@orange.fr

 

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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 18:21
Nous venons d'apprendre qu'une manifestations des comoriens de l'île de la Réunion et leurs amis sera organisée demain (vendredi 28 mars 2008) matin à 9 heures 00 devant la prefecture à SAINT DENIS.

Les organisateurs comptent beaucoup sur la mobilsation des Comoriens de la Réunion.

Merci de diffuser l'information
.

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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 18:01
Ci-dessous le communiqué de presse de la FONDATION  COMORIENNE DES DROITS DE L'HOMME   du 27 mars 2008                                


FONDATION  COMORIENNE DES DROITS DE L'HOMME                                   

                                                                    B.P. 310
                                                       Hapandré Mutsamudu
                                                                Anjouan
                                                     Union des Comores

                                        Tel : + 269 71 15 43 / 320829 /329715
                                        Fax : 00 269 710180
                                  Email :
fcdh@comorestelecom.km ou
                                             Fcdh_comores2008@yahoo.fr
 
 
 
 
 
                                                            COMMUNIQUÉ de presse
 
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) se réjouit de l'éviction du dictateur Mohamed Bacar.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) tire son chapeau aux autorités comoriennes sur la sagesse et efficacité dont elles ont fait preuve quant à la résolution du problème posé par l'entêtement de Mohamed Bacar et ses complices.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) est redevable envers la communauté Internationale en général et l'Union Africaine en particulier pour tous les efforts déployés pendant plus de dix ans en faveur de la paix et l'intégrité territoriale des Comores.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) remercie les peuples frères et gouvernements de la Tanzanie , du Soudan , du Grand Jamahiriya de Libye, de la France et des Etats-Unis d'Amérique pour leur contribution inestimable en vue de rétablir l'intégrité, la paix et la démocratie aux Comores.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) salue le professionnalisme dont ont fait preuve l'Armée Nationale de Développement (AND) et les contingents des Armées de la Tanzanie et du Soudan, professionnalisme qui a permis la libération du territoire comorien d'Anjouan en  un temps raisonnable avec des dégâts limités.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) s'incline devant toutes les victimes  de la  barbarie Bacar et de la guerre fratricide qu'il a imposé au Gouvernement Comorien.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) appelle le peuple meurtri d'Anjouan à faire preuve de la retenue musulmane, à croire en la justice de son pays et de ne pas appliquer la loi du talion.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) appelle la France , pays berceau des droits de l'homme, le Gouvernement français et le Peuple frère de France de faire preuve de solidarité avec les Comores et les comoriens en extradant sans délai en évitant toute tracasserie administrative et diplomatique.
+
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) rappelle au Gouvernement français que Mohamed Bacar et ses lieutenants ont du sang dans les mains et se doivent d'être jugés en terre comorien où ils ont commis leurs exactions.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) prie les autorités françaises de ne pas « voler » la joie et le droit légitime des  comoriens et des anjouanais.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) demande à la France de respecter scrupuleusement le Mandat d'Arrêt International lancé contre Mohamed Bacar.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) est prompte à condamner et dénoncer toute éventuelle mascarade d'un jugement à la Bob Denard de Mohamed Bacar et ses lieutenants en territoire ou colonie français. Et tout comorien qui y participera doit être considéré comme un traître à la nation.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) se réserve dans les meilleurs délais de porter plainte contre  Mohamed Bacar et ses lieutenants au Tribunal International d'Arusha pour toutes les exactions qu'ils ont commis à savoir : arrestations arbitraires, tortures morales et physiques, éliminations physiques, détournements de biens publics, rébellion à l'état et rébellion à l'Union Africaine.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) s'est résolue à se constituer partie civile dans tous les procès contre Mohamed Bacar et ses complices .
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) appelle la Communauté Internationale à peser de tout son poids pour que Mohamed Bacar et ses lieutenants ne puissent pas bénéficier d'une impunité coupable.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) s'indigne sur le voyage provocation que le ministre français des colonies s'apprête à effectuer le vendredi 28 mars 2008 sur la terre comorienne de Mayotte.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) appelle les autorités comoriennes à plus de fermeté et à prendre leurs responsabilités.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) est décidée de faire du « retour de Bacar et de ses lieutenants », son combat jusqu'à satisfaction.
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) exhorte les patriotes comoriens à se lever pour exiger le retour des « bourreaux » dans le lieu de leurs exactions.
 
Fait à MUTSAMUDU  le 27 mars 2008
VICE-PRESSIDENT FCDH
 
ABDALLAH MOHAMED ABDULLATUF
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