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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 11:50

Comores / Politique & institutions

Moroni, mercredi 16 avril 2008 (HZK-Presse) – 13 heures. Dès que le bateau qui a transporté les militaires a pointé son nez au large de Moroni, des coups de feu sont tirés en l’air. A cette heure, les soldats de l’armée nationale de développement (AND) sont sûrs de retourner à la maison sain et sauf. Les cloches du bateau ont aussi alerté la population qui les attendait de pied ferme.

 Le port est rapidement pris d’assaut par des centaines de familles des soldats et des citoyens anonymes qui sont venus accueillir les « héros de la guerre » de libération d’Anjouan. Sourire aux lèvres, les militaires sont heureux de retourner à Ngazidja sans que personne ne manque à l’appel. Cela fait trois mois qu’ils ont quitté leurs foyers, séjournant à d’abord Itsoudzou avant de passer l’essentiel du temps à l’île de Mwali où fut installé le quartier général de l’opération « Démocratie aux Comores ».

 Chaque militaire a oublié la galère de l’éloignement et les bruits des armes. La remise des colliers de fleurs autour du cou et les accolades vont rythmer cet instant chargé d’émotion. « Nous sommes très heureux de retourner comme on est parti. Il ne manque personne alors qu’on a libéré l’île des rebelles. L’AND avait des secteurs plus dangereux comme Mutsamudu, Ouani et Barakani. C’est dans localité où se trouvaient l’essentiel des rebelles. Dieu est grand, nous avons réussi et on est fier », lance le commandant Adinane, chef des opérations sur le terrain. Les troupes tanzaniennes et soudanaises qui les ont appuyés, sous mandat de l’Union africaine s’occupaient des autres zones, notamment Domoni et Sima.

 L’unique femme du débarquement est aussi la plus applaudie du groupe. Avec plus de colliers de fleurs que les autres, Hassanati n’oubliera jamais cette période. « Sur le terrain, il n’y avait pas de différence. Tout le monde était déterminé à libérer l’île. J’ai beaucoup appris durant cette première expérience. Je suis disponible et chaque fois que le devoir m’appelle, je serai partante », s’exclame Hassanati.

 Sur le port de Moroni, les civils étaient plus nombreux que les militaires. Dès que le bateau a accosté, les services de sécurité du port débordés par la foule, n’ont pas pu empêcher l’accès sur le quai, pour ceux qui tenaient à s’approcher du bateau. Le temps que les militaires débarquent leurs affaires, les familles s’impatientent dans une ambiance délirante près de la passerelle du bateau.

 « Je n’ai pas directement un enfant dans le contingent qui était à Anjouan mais ils sont tous nos enfants. Nous sommes très fiers d’eux. C’est pourquoi nous sommes ici pour manifester notre gratitude. Espérons que le séparatisme est vaincu. Que c’était la dernière opération militaire de ce genre », lance une mère, la soixantaine révolue, débout dans la foule malgré un soleil de plomb.

 A coté de l’euphorie qui a prévalu au port, une femme au teint clair se retire loin de la foule. Les larmes aux yeux, elle est déçue de ne pas voir descendre un proche, qui serait peu être resté à Anjouan. Seulement une compagnie est retournée à Moroni hier mercredi, 21 jours après l’intervention qui a renversé le régime du colonel Bacar. Le reste des 400 militaires de l’expédition garde précieusement l’île, poursuivant une mission de sécurisation, assure-t-on à l’état-major de l’AND.

 Mais les soldats de l’armée nationale ne sont pas les seuls passagers à bord. 47 prisonniers militaires de l’ancienne force de gendarmerie d’Anjouan (FGA) ont fait le voyage. Ils seront immédiatement transférés dans les carnes de l’AND.

 L’unique prisonnier civil est un français « pirate des temps modernes », qui a alimenté l’idéologie séparatiste par ses réseaux d’extrême droite. Lasbadias, comme on l’appelle, un joli bonnet anjouanais cloué sur la tête a eu le privilège de descendre en premier. Il est pris en charge par la brigade judiciaire de la gendarmerie nationale.

 Ahmed Abdallah

160408/aa/hzkpresse/12h00

 

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 11:45

Communiqué de presse

 Les éditions de La Lune et l'équipe du café littéraire de La Lune, remercient les passionnés de littérature qui se sont mobilisés avec enthousiasme pour venir encourager et soutenir  cette flamme littéraire qui  émerge dans la communauté des lecteurs comoriens de France.

La réussite de cet événement littéraire organisé le 15 mars 2008 à la Courneuve est une promotion de la culture des recherches et des talents comoriens. Elle prouve l'intérêt apporté par l'assistance à la littérature, aux recherches et aux écrivains.

La contribution des Editions de La Lune à la promotion de la littérature comorienne et au rayonnement de la culture des Comores  dans l'espace culturel francophone est une grande fierté pour cette jeune maison d'éditions créée pour soutenir les talents comoriens, africains et francophones.

Au cours du café littéraire, grâce aux lecteurs et aux éditeurs, l'événement a pris les allures d'une fête du livre comorien ; une fête chaleureuse, pleine de vitalité et d'enthousiasme ressenti à travers un débat franc et sincère.

C'est un événement qui constitue un tremplin pour faire triompher durablement l'art et la culture.

Tout ne s'arrête pas avec les présentations remarquables de l'écrivain Ibrahim Youssouf, de l'essayiste Souef Mohamed El-Amine et du philosophe  Ismael Ibouroi.

D'autres occasions s'apprêtent. Les éditions de La Lune voudraient également remercier chaleureusement l'artiste Ali Mmadi Boléro qui a fait vivre à l'assistance des moments inoubliables et fantastiques ainsi que les représentants des sites Internet, des blogs et des médias pour la couverture de l'événement.

Enfin, un mot s'impose. Organiser un événement de cette taille, n'est pas une chose simple, à mettre à point, à concrétiser, à satisfaire les attentes. C'est ainsi que les Editions de La Lune présentent leurs excuses pour les imperfections survenues lors de cette manifestation.

Merci à tous et à la prochaine dégustation littéraire.

Les éditions De La Lune

Voir les images du café :

http://www.flickr.com/photos/8496763@N05/show/

http://cafelitteraire.editions-delalune.com/

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 16:18
HOMMAGE A UN ICONE DE LA POESIE

C'est avec tristesse que nous venons d'apprendre le décés prématuré d'un Grand Homme survenu ce jour. Il s'agit d'Aimé CESAIRE, le père de la négritude et un icône de la poésie mondiale.



Ci-dessous certaines réactions et son portrait :

17 avril 2008
Cheikh Hamidou Kane évoque "un éveilleur de consciences"

Le poète et chantre de la "négritude" Aimé Césaire était un "éveilleur de conscience" pour l’Homme noir, a déclaré à Dakar l’écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane.

Cheikh Hamidou Kane a aussi regretté qu’il n’ait pas été consacré par un prix Nobel ou intégré à l’Académie française. Aimé Césaire, décédé jeudi, "était un homme d’une dimension mondiale. Un Noir qui a acquis une stature mondiale du fait de la prise de conscience par l’Homme noir de sa condition et aussi de la prise de conscience par le reste du monde de la condition de l’Homme noir", a-t-il ajouté.

"C’est l’homme qui a éveillé à cette conscience de l’identité noire non seulement les Noirs de la diaspora mais, nous, les Noirs d’Afrique", a souligné Cheikh Hamidou Kane, auteur d’un des monuments de la littérature africaine "L’aventure ambiguë". "Il a été aussi éveilleur de conscience en ce qui concerne le débat sur le colonialisme", a-t-il précisé. "Il était vraiment très Sénégalais, très Africain. C’était admirable car au moment où il a vécu les Antillais que les Africains connaissaient étaient considérés un peu comme des auxiliaires du colonisateur, comme des Français à peau noire", a-t-il rappelé.

"Cahier d’un retour au pays natal, était un peu notre livre de chevet lorsque nous étions lycéens. Nous avions lu ce livre avec délectation, l’avons récité de mémoire, moi-même et ceux de ma génération. Il a été un homme considérable dans notre vie", a-t-il rappelé. Mais "je regrette qu’il n’ait pas été honoré, consacré, salué comme il le méritait au plan international", notamment avec "un prix Nobel, de la paix ou de la littérature". "Je regrette qu’il n’ait pas été honoré, comme l’a été Léopold Sedar Senghor, par l’Académie française. Il méritait aussi d’être membre de cette académie", a-t-il affirmé.

17 avril 2008

La classe politique rend hommage à Aimé Césaire

Toute la classe politique a rendu jeudi hommage à l’écrivain Aimé Césaire, mort à 94 ans à Fort-de-France. La population martiniquaise et, au-delà, des Antilles et de la France d’Outre-mer, perd un de ses pères spirituels, écrit le président Nicolas Sarkozy.

Sarkozy salue « la mémoire d’un grand poète »

"En vérité, c’est toute la nation française qui est en deuil", poursuit le chef de l’Etat, qui salue "la mémoire d’un grand poète", d’un esprit "libre et indépendant" et de l’un des pères, avec Léopold Senghor, du concept de "négritude".

"Ce fut un grand humaniste dans lequel se sont reconnus tous ceux qui ont lutté pour l’émancipation des peuples au XXème siècle", estime-t-il. "Il a incarné, sa vie durant, le combat pour la reconnaissance de son identité et la richesse de ses racines africaines. Par son appel universel au respect de la dignité humaine, à l’éveil et à la responsabilité, il restera un symbole d’espoir pour tous les peuples opprimés."

Le chef de l’Etat salue également la longue carrière d’élu politique de la Martinique d’Aimé Césaire. "Conscient des progrès que représentait la ’départementalisation’, il a su courageusement soutenir la loi de 1946 qui a mis fin aux colonies, sans pour autant rompre avec sa recherche identitaire qui constituait le coeur de sa vie", souligne-t-il. "Il restera pour nous tous l’une des figures les plus emblématiques de la classe politique de l’outre mer."

Nicolas Sarkozy adresse à la famille du poète et à ses proches ses "condoléances les plus attristées".

Réaction de François Fillon et de François Hollande

Le Premier ministre François Fillon a pour sa part salué dans un communiqué la mémoire d’un "représentant exceptionnel de l’engagement poétique et politique", qui a "jusqu’à son dernier jour tourné son regard vers les combats de demain".

"Proche d’André Breton, le poète Césaire ne craignait ni la force des images, ni leurs ruptures. Il laissait naître de sa colère des chants puissants et durs", écrit-il. "Il mettait ses mots au service de la lutte pour la dignité humaine, en particulier celle des peuples colonisés et humiliés."

La ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des collectivités territoriales, Michèle Alliot-Marie, a estimé que la "voix d’un sage" s’éteignait et qu’une "part de l’âme antillaise" disparaissait avec Aimé Césaire.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a rappelé qu’Aimé Césaire était un homme de gauche. "Tout au long de ses mandats de maire et de député de Fort-de-France, il a agi aux côtés de ceux qui se battent pour la reconnaissance de leurs droits et de l’égalité sociale", écrit-il dans un communiqué au nom du PS. Le dirigeant socialiste exprime sa "solidarité à l’égard de tous les Martiniquais profondément meurtris par cette disparition mais fiers d’avoir été représentés par un homme aussi exceptionnel".

Ségolène Royal a salué dans un communiqué en Césaire "un démineur d’hypocrisies, un porteur d’espoir pour tous les humiliés, un combattant inlassable de l’humaine dignité" et a demandé son entrée au Panthéon.

Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a fait savoir que les députés observeraient une minute de silence au début de leur prochaine séance solennelle, le mardi 29 avril, et qu’un "hommage particulier" serait rendu à leur ancien collègue. 

L'ancien Président français, Jacques CHIRAC a salué "un homme de lumière", et le secrétaire général de la Francophonie, le Sénégalais Abdou Diouf, a exprimé la "très grande émotion" de toute la "famille francophone".

Cette unanimité des réactions au décès d'Aimé Césaire tranche avec l'âpreté des combats menés par le poète-militant tout au long de sa vie. Ainsi Aimé Césaire avait-il d'abord refusé de rencontrer M. Sarkozy lors d'un voyage prévu par ce dernier, puis annulé, aux Antilles en 2005, en signe de protestation contre la loi de février 2005 dont un article reconnaissait "le rôle positif de la présence française outre mer". Le poète avait finalement reçu en mars 2006 celui qui était alors ministre de l'Intérieur, lui offrant son "Discours sur le colonialisme".



16 avril 2008
Aimé Césaire : Portrait

L’écrivain martiniquais Aimé Césaire est sans doute l’un des plus grands poètes du XXème siècle, dont la vision du monde et l’énergie créatrice ont marqué à jamais la littérature française et mondiale.

Un élève brillant
Né à Basse-Pointe en Martinique le 26 juin 1913, Aimé Césaire s’affirme très tôt comme un élève brillant. Il est âgé 18 ans quand, détenteur d’une bourse, il débarque à Paris afin de suivre des études secondaires au lycée Louis le Grand. C’est là qu’il se lie avec le futur président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, au contact duquel il découvre l’Afrique et les musiciens noirs-américains. Durant cette période, « il se décolonise de l’intérieur  », dira-t-il plus tard.

L’Etudiant noir
Avec Senghor, ils redécouvrent la phrase du philosophe allemand Hegel qui affirme que « ce n’est pas par la négation du singulier que l’on va à l’Universel, mais par l’appronfondissement du singulier  ». Et Césaire de conclure : « Tu vois, plus nous serons Nègres, plus nous serons des Hommes ». Admis à l’Ecole normale, Césaire devient président de l’Association des Etudiants Martiniquais en 1934 et fonde le journal L’Etudiant noir.

Le chemin de la Négritude

Toujours accompagné de Senghor, mais également de Léon-Gontran Damas et de Gilbert Gratiant, il jette pour la première fois les bases du concept de Négritude. Par ailleurs, aux côtés du Sénégalais Alioune Diop, il est l’un des pères fondateurs des Editions Présence africaine, dont la vocation est de donner un moyen d’expression aux auteurs d’Afrique, des Caraïbes et de l’océan Indien.

L’homme politique

De retour en Martinique, il est élu député en 1945 sous l’étiquette du Parti communiste français (PCF). Il travaille aussitôt à l’élaboration d’un nouveau statut pour les quatre anciennes colonies que sont la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion.
La même année, il devient maire de Fort-de-France. Sans cesse plébiscité par les Foyalais, il occupera ce poste pendant plus d’un demi-siècle, marquant la première ville de la Martinique d’une empreinte indélébile.

Départements d’Outre-mer

Lorsque Césaire se présente à l’Assemblée nationale le 12 mars 1946, il place la République française devant ses responsabilités : « entre désintégration et intégration, il y a de la place pour l’invention. Nous sommes condamnés à inventer ensemble ou à sombrer, et pas forcément pavillon haut  », s’exclame-t-il. Une semaine plus tard, les départements d’Outre-mer naissent officiellement et Césaire prend déjà sa place dans l’Histoire.

Fondation du Parti progressiste martiniquais

De l’immense bidonville hérité de la colonisation, Césaire fera une capitale digne de ce nom. « J’aime construire, j’aime bâtir. Nous, les Nègres qui avons beaucoup subi, devons apposer notre empreinte sur la civilisation universelle », martèle l’écrivain. En 1956, année de l’invasion de Budapest par les chars de l’Armée rouge, il dénonce « la rude main de Staline » et met un terme à son engagement au PCF. Décidé à forger chez les Martiniquais une conscience libre et citoyenne, il fonde deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM).

L’écrivain

L’action politique de Césaire, poète et essayiste engagé, se retrouve dans ses écrits. Il entamera très tôt un long réquisitoire contre l’exploitation coloniale, le racisme et l’absence de développement qui en découlent. Avec le Discours contre le colonialisme en 1950, il œuvre pour le réveil des identités culturelles, la dignité humaine et la responsabilité historique des peuples. Il dénonce l’oppression exercée par l’Occident sur le Tiers-Monde. En 1941, il fonde à Fort-de-France la revue Tropiques, aux côtés de René Ménil et d’Aristide Maugée.

Une logique universelle

Avec le concept de Négritude, Aimé Césaire inscrit son discours dans une logique résolument universelle. Il réaffirme à tous les déracinés et descendants d’esclaves la grandeur de la civilisation africaine qu’il veut source de fierté pour tous les Noirs.

En 1939 déjà, avec Cahier d’un retour au pays natal, il amorce sa quête identitaire et pousse « un grand cri nègre ». L’ouvrage deviendra une source de référence incontournable pour tous les intellectuels des diasporas noires dans les décennies qui suivront. Subjugué par l’universalité de Césaire et par sa poésie surréaliste, l’écrivain français André Breton l’édite et le préface.

La quête de l’imaginaire

Dans une langue irréprochable, enrichie par des expressions issues de l’univers caribéen, la poésie de Césaire s’affirme dans un style qui fascinera également Jean-Paul Sartre. Pour l’écrivain martiniquais, « la quête surréaliste permet de descendre au plus profond de soi-même et de libérer l’imaginaire du carcan de la langue  ». De manière générale, il affirme que « la poésie est la réappropriation de nous par nous-mêmes ».

L’homme de théâtre

Césaire politique, Césaire poète, mais aussi Césaire homme de théâtre. A partir des années soixante, il rédige différentes pièces dans lesquelles l’émancipation, l’Afrique et le héros noir sont au centre de ses préoccupations. Avec La tragédie du roi Christophe (1963), Une saison au Congo (1965) ou encore Une tempête (1970), il s’impose comme un dramaturge internationalement reconnu.

Insatiable combattant

Traduits dans de nombreuses langues, les ouvrages d’Aimé Césaire sont depuis longtemps l’objet de colloques et de conférences. L’Unesco lui a ainsi rendu un vibrant hommage en 1997. Apre défenseur de la Négritude, insatiable combattant pour la désaliénation des peuples, le poète est celui de « la Fraternité universelle  », pour reprendre une expression de Senghor. Figure de proue pour de nombreux auteurs contemporains, Aimé Césaire a défriché le terrain sur lequel est née la créolité d’une nouvelle génération d’auteurs, à l’instar de Patrick Chamoiseau et de Raphaël Confiant.

Principaux ouvrages

- Cahier d’un retour au pays natal, Présence africaine, Paris, première édition en 1939.

- Les armes miraculeuses, Gallimard, Paris, 1946.

- Soleil cou coupé, Edition K, Paris, 1948.

- Corps perdu, Editions Fragrance, Paris, 1949.

- Discours sur le colonialisme, Editions Réclame, Paris, 1950. Réédité par Présence africaine en 1956.

- La tragédie du roi Christophe, Editions Présence africaine, Paris, 1963.

- Une saison au Congo, Editions du Seuil, Paris, 1965.

- Moi, Laminaire, Editions du Seuil, Paris, 1982.

- Nègre je suis, nègre je resterai (entretiens avec Françoise Vergès), Editions Albin Michel, Paris, 2005.

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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 22:10

SOURCE : Alwatwan n° 1051 DU 16 AVRIL 2008

 Mohamed Nansuri  Riziki, Kaled Saïd, Ahmed Mohamed Allaoui, Echati Chadhouli et Fatima Bacar-ce n’est pas la soeur de l’autre-ont présenté, hier devant la presse, le rapport de la Fondation comorienne des droits de l’Homme (fcdh) sur les exactions du régime du colonel Mohamed Bacar.

Depuis son accession aux affaires dans l’île, les droits de l’Homme à Anjouan ont été au plus bas. Les informations recueillies, ont averti les militants des droits de l’Homme, ne sont pas exhaustives et bien de cas peuvent leur avoir échappé en dépit des enquêtes minutieuses menées dans l’île tant sous le règne du dictateur  qu’après son départ après  l’intervention militaire du 25 mars dernier.

«  Il faut dire que sous le régime, a dit Mohamed Nansuri  Riziki, le président de la Fcdh, il était très difficile d’obtenir des informations. Les gens avaient peur de parler ».

Les viols et les violences sexuelles étaient devenus pour les milices, comme la méthode pour tenir en laisse une population qui en avait assez du pillage des potentats au pouvoir.  « A Sima, une jeune fille de 16 ans, violée, n’a pas eu peur de témoigner », raconte Kaled Saïd, secrétaire général de la Fcdh. Arrêté le 15 mars, c’est à dire dix jour avant le débarquement, Mlle J. a été détenue pendant trois jours ; trois jours d’enfer indescriptible. Trois autres femmes du même village ont vécu le même calvaire. Arrêtées en même temps pour servir d’appât à leurs maris recherchés, elles finiront violées sur la plage ». Un professeur de collège B.B.K. n’échappera pas aux tortures des miliciens. Originaire de Bimbini, il est arraché du sommeil, pour être traîné dans une brigade de la Fga. Il sera soumis à plusieurs séances de sodomie à l’instar de  ses trois compagnons d’infortune.

« La situation s’est beaucoup aggravée depuis mai 2007 »

Sodomiser les détenus pour les miliciens de Bacar était une distraction. Ensuite, ils obligeaient leurs prisonniers à se sodomiser sous leurs regards amusés de voyeurs malsains. «  La violation des droits de l’homme, de tout temps, depuis l’avènement  du séparatisme était une pratique courante mais depuis l’arrivée en scène du colonel  Bacar, les choses étaient devenues plus graves.

« La situation s’est beaucoup aggravée depuis mai 2007lorsque Mohamed Bacar après son simulacre d’élection s’est accroché au pouvoir envers et contre tous », a déclaré Ahmed M. Allaoui. Les miliciens avaient une technique bien ciselée, propre à eux pour «briser de l’anjouanais ». L’abus sexuel en fait toujours partie, quelque soit ce qu’allait subir le prisonnier.

L’une des brigades à éviter, c’était la brigade « tant pis » ou le groupe de choc dit kalanourou était impitoyable. Mais  plus loin, à Domoni, ce n’était pas le paradis. Et si à ce cocktail de lieux de tortures, de violences de toutes sortes, on ajoute le camp de Mirontsi, le fameux « Pentagone », toutes les conditions sont réunies pour comprendre les craintes de Mohamed Bacar à venir faire face à la justice de son pays.

« Tous ceux qui sortaient de ces lieux étaient sans infirmité. Les plus chanceux furent ceux qu’on amenait à la prison de Koki », a ajouté Ahmed Mohamed Allaoui. Là-bas, selon l’ancien Président de la FCDH, les conditions de détention étaient un peu plus clémentes. Pas de viol, de brûlures de cigarettes, les prisonniers ne se faisaient pas casser les reins ou les membres comme ailleurs. « Des fois, les prisonniers pouvaient voir un médecin et bénéficier de soins », a indiqué Mohamed Allaoui.

Selon la FCDH, il suffisait d’un rêve de Mohamed Bacar pour provoquer des arrestations. Et parfois même des sacrifices humains. Car « l’homme était superstitieux ».

Les noms les plus célèbres parmi les tortionnaires qui ne reculaient devant rien sont Koudé, Kamardine, Hassanali, Charlsdine, Adé et bien d’autres encore.

Certains sont partis avec  Mohamed BAcar, d’autres courent encore alors que la plupart sont en détention. En attendant leur jugement.

Mais en attendant, n’humilions pas les prisonniers d’aujourd’hui. Ne les faisons pas danser. Gardons-les dignement et attendons leur procès.

Droit de l’homme oblige…

M.H.

 

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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 13:30
Comores / Politique & institutions

Mutsamudu, mardi 15 avril 2008 (HZK-Presse) – L’ancien vice-président de l’union des Comores et candidat malheureux aux dernières élections présidentielles de l’union Monsieur Caabi El Yachourtui Mohamed est transféré de la maison d’arrêt de Koki au centre hospitalier de référence de l’île depuis le vendredi 11 avril dernier, a appris HZK-Presse.

Selon des sources médicales, Monsieur Caabi El Yachourtui serait admis à l’hôpital pour fatigue générale, avec des douleurs de la moitié gauche du thorax et difficultés d’avaler.

L’examen clinique a révélé une déshydratation avancée, une gingivite et aphtes buccales, ont ajouté les mêmes sources.

Monsieur Caabi avait fait campagne aux cotés de Mohamed Bacar lors des présidentielles de l’île d’Anjouan de juin dernier dont les résultats n’avaient jamais été reconnus ni par les autorités de l’union des Comores ni par l’union africaine.

Ce ralliement de l’ancien secrétaire général de la commission de l’océan indien (COI) à Mohamed Bacar avait suscité étonnement et interrogation.

Autre personnalité politique proche de l’ancien régime rebelle déchu de Mohamed Bacar, Madame Réhéma Boinali, ex-commissaire d’état et président par intérim sous le régime du colonel Azali est aussi hospitalisée à Hombo, a-t-on appris de sources hospitalières.

Contactée par HZK-Presse dans sa chambre d’hôpital, elle a confié que « son état de santé s’améliore. »

Une trentaine de détenus civils et militaires ont été hospitalisés à Hombo depuis le début de ce mois d’avril.

Plus de cinq cents personnes sont incarcérées dans la maison d’arrêt de Koki depuis la chute de Mohamed Bacar.

Ce chiffre est jugé par les connaisseurs « trop élevé » par rapport aux capacités d’accueil de la prison.

Les gendarmes de l’ancienne force de gendarmerie d’Anjouan représenteraient plus de quatre vingt pour cent de ces détenus, selon un responsable pénitentiaire.

Hamid Ahmed
150408/ha/hzkpresse/6h00


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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 08:39

Nous venons d'apprendre que trois hauts responsables proches de Mohamed Bacar, l'ex chef de l'exécutif d'Anjouan,  sont incarcérés à la maison d’arrêt de Saint-Pierre à l'île de la Réunion. Il s'agit de  Moumini Mimidiladji, lieutenant de la FGA et commandant de l’aéroport d’Ouani pendant les 6 derniers mois, Mohamed Soumaïla, officier de la FGA également et ancien responsable de l’aéroport et  Ridjali Abdou, ancien directeur de cabinet du président Mohamed Bacar. Ces trois détenus  étaient arrivés à Mayotte par kwassa-kwassa quelques jours après l'intervention militaire. Ils ont été jugés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Mayotte, pour entrée illégale et détention d’armes. Condamnés à des peines de prison ferme, ils ont été transférés jeudi dernier à l'île de la Réunion accompagnés d’un autre détenu arrivé à Mayotte avec Mohamed Bacar. Il s’appellerait Abdallah Saïd Ali, un haut officier de la FGA. Tous ont demandé l’asile
 politique à la France. Ils ont déjà reçu la visite des agents de l’Ofpra et attendent maintenant la décision de celle ci

HALIDI-BLOG-COMORES 15-04-2008 

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 22:58
MORONI, 14 avr 2008 (AFP) - 16h00

Des inconnus ont jeté des pierres lundi matin sur le véhicule de l'ambassadeur de France aux Comores, qui n'a pas été blessé, sur le trajet conduisant de sa résidence à l'ambassade de France à Moroni, a-t-on appris auprès de la gendarmerie comorienne.
"L'ambassadeur a fait l'objet d'une agression de la part de jeunes gens - que nous n'avons pas encore identifiés - qui lui jetaient des pierres vers Voidjou lundi matin", a déclaré à l'AFP le commandant de la gendarmerie comorienne, Ali Djambaé, précisant que le pare-brise avait volé en éclats.
"La voiture de l'ambassadeur a reçu plusieurs jets de pierres devant et sur les flancs. Il n'a pas été blessé. Nous avons ouvert une enquête immédiatement. Nous avons arrêté près d'une dizaine de personnes vivant dans les parages en espérant qu'elles nous aideront à identifier les responsables", a indiqué de son côté le lieutenant Mohamed Yahaya, chargé de l'enquête.

La fuite vers l'île française de Mayotte de l'ex-président d'Anjouan Mohamed Bacar, renversé fin mars par une opération militaire, a suscité la colère de nombreux Comoriens, accusant la France, qui a apporté un soutien logistique à cette intervention de l'Union des Comores contre Anjouan, de jouer un double jeu.
Des manifestations anti-françaises avaient été organisées fin mars à Moroni, à Mutsamudu et Fomboni.
Le 5 avril, le président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi a estimé que le sort judiciaire de Mohamed Bacar ne devait pas altérer "l'entente entre les Comores et la France".

© 2008 AFP.
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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 08:54
Le sort des rebelles anjouanais : Bacar et sa bande ne risquent pas la peine de mort aux Comores
Moroni, jeudi 10 avril 2008 (HZK-Presse) – L'ex-chef rebelle et consorts qui ont soufflé le chaud et froid dans l'île d'Anjouan ont un dossier judiciaire très chargé. Qu'ils aient pris la fuite ou qu'ils soient restés dans l'archipel, ils seront poursuivis d'atteinte à l'autorité de l'Etat, d'atteinte à l'intégrité territoriale, de détournement de fonds, de complicité d'homicide, de pillage, etc. Ses compagnons d'infortune encourent au vu de ces charges, des peines comprises entre 5 ans et la perpétuité.
Contrairement à ce que la rue considère, « aucune des personnes inculpées dans ce dossier n'encourt la peine de mort. Même le colonel Bacar ne risque pas la peine capitale, même si elle existe toujours dans notre code pénal. Pour que il y ait peine de mort, il faut un assassinat. « Dans ce cas précis, il s'agit seulement de meurtre. Pour qu'il y ait assassinat, il faut au moins une préméditation », explique le procureur de la république, Azad Mzé.
L'exclusion de la peine capitale constitue un argument de plus en faveur de l'extradition de Bacar devant la justice comorienne. La France disait craindre l'application de la peine de mort à l'ex-dictateur pour justifier la non extradition. En tout cas, le transfert de Bacar devant les juridictions nationales pour répondre de ses actes est « en bonne voie », signalent les autorités judiciaires comoriennes. Les mandats d'arrêt et les demandes d'extradition sont arrivés à destination devant les autorités françaises.
L'incarcération de Bacar et sa bande répond à une demande de l'Etat comorien. Moroni parle de « plus de 50% de chance qu'il soit extradé ». Alors que leur ancien chef est entrain d'être cuisiné par la police française, les autres lieutenants de Bacar capturés par l'AND, commencent une vie carcérale avant même d'être jugés. Abdou Madi, Djaffar Salim et consorts passent leurs nuits dans la prison de Koki où ils ont remplacé leurs opposants d'hier.
C'est justement la question que les observateurs se posent, à savoir la légalité de cette détention. « Le délai de 48 heures pour la garde à vue est expiré. Il faut une autre décision pour prolonger la garde à vue ou les placer en mandat de dépôt. Les avocats peuvent soulever un vice de procédure », soutient un juriste. Mais pour des autorités militaires, « la garde à vue n'a pas encore commencé. Il s'agit d'une phase de renseignements ». Des enquêteurs de la police judiciaire sont dépêchés à Anjouan pour organiser les premières auditions.
Mais la tache s'annonce difficile pour cette équipe qui doit auditionner plus de 600 personnes, des politiques comme des militaires. Ne disposant pas de tribunal militaire, les anciens de la Force de Gendarmerie Anjouanaise (FGA) seront probablement jugés par les tribunaux de droit commun, comme les autres détenus. Le juge d'instruction en charge du dossier depuis juin dernier, a accéléré le travail. Deux informations judiciaires sont ouvertes au tribunal de Moroni. Maintenant, se pose aussi la question de la suite de l'enquête et du procès que d'aucuns espèrent qu'il aura lieu.
Du point de vue du droit, le procès doit avoir lieu à Anjouan étant donné que les prévenus sont anjouanais et ont commis leurs délits à Anjouan. « Mais pour des raisons de sécurité, les prisonniers peuvent être transférés à Moroni », explique-t-on dans les milieux judiciaires. Quant à la capacité de mener une instruction et de juger plus de 600 hommes, le procureur de la république assure que « la justice comorienne est capable d'y répondre même si cela sera difficile et prendra le temps nécessaire », compte tenu des ressources humaines et logistiques disponibles.
Source : Ahmed Abdallah - 100408/aa/hzkpresse/6h00
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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 17:00

 

Jeudi 10 Avril 2008- 20:54:06 MALANGO - 
Le Français "Jean-Louis Victor Alexandre Gayout de Falco de Puyraveau-Puybereau de Miglos et Casteldiai, XVe Baron-Seigneur et Roy de Lasbadias", qui revendique la nationalité anjouanaise qui lui a été accordée en 1997 par le régime séparatiste, a été arrête à Anjouan il y a quelques jours.
 

 

Selon une source gouvernementale, "de lourdes charges pèsent contre lui". Arrivé avec son jeune fils en pleine genèse de l'Etat sécessionniste après avoir pris contact avec le docteur Zaïdou, l'un des idéologues du mouvement basé à la Réunion, cet original poursuivait dans l'archipel un vieux rêve séparatiste que sa famille n'avait pu réaliser en Occitanie. Il participera à l'encadrement des miliciens avant d'être nommé "ambassadeur plénipotentiaire extraordinaire itinérant de l'Etat d'Anjouan", puis de prendre durant quelques semaines la direction de la région de Domoni.

Marié dans cette même région, où il vivait avec sa jeune épouse comorienne et leurs enfants, il n'avait pas renoncé à son rêve et s'engageait ponctuellement aux côtés du régime de Mohamed Bacar, à la dernière investiture duquel il n'avait pas manqué d'assister. Récemment, il avait été nommé par le ministre de l'Intérieur du régime rebelle "conseiller juridique des communes du sud" de l'île.

VM

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 14:14
Café littéraire de la lune

 

Passionnés de littérature, venez côtoyer  en toute convivialité  des philosophes,  des essayistes, des écrivains et des artistes comoriens  au café littéraire de La Lune

 

Le 15 avril de 19h30 à 22h30

Au 9, avenue Victor Hugo 93123 La Courneuve.

 

 

En compagnie de :

Du philosophe, Ismael Ibouroi, auteur de

 Le voleur de rêves

Du diplomate, SOUEF Mohamed El-Amine, auteur de

Les Comores en mouvement

De l’écrivain, Ibrahim Youssouf, auteur de

 Le Tam-tam des bannis

En live du café : Boléro

 

Venez nombreux, ne manquez pas ce rendez-vous littéraire

 

Plus d’infos cliquez ici

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