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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 19:45

 

(A droite : Ahmed Ben Omar lors de la signature de la convention)

Une très bonne nouvelle pour toute la communauté ouanienne !

L’AGEO (Association Gestionnaire de l’Eau d’Ouani) fait partie des douze associations et organisations communautaires des Comores sélectionnées à l’issue d’un premier appel à proposition lancé en juillet 2007 par  le programme de coopération décentralisée (PCD), Institution chargée de  gérer les fonds de l’Union Européenne pour le  financement  des activités des associations et collectivités locales.


La convention signée  par L’AGEO représentée par son Président, Monsieur Ahmed Ben Omar (surnommé Ahmed Ranga) et le PCD le 30 avril dernier concerne  un projet de réhabilitation  du système d’alimentation en eau potable de la commune d’Ouani estimé à 34 500 000 francs (70 408,16 euros). L’Union Européenne  va financer ce projet à hauteur de 30 954 000 francs (63171,43 euros) et l’apport de la communauté ouanienne  s’élève à 3 500 000 francs (7142,86 euros).


Concrètement,  la réhabilitation  concernera  le captage qui permettra d’éliminer les fuites existantes et isoler les eaux probablement polluées des eaux de source  ainsi que les conduites d’adductions aux moyens de pose de ventouses et de réalignement des conduites afin de procurer aux conduites d’adductions existantes les capacités maximales de transport.


Les travaux  qui dureront  16 mois consisteront  aussi à renforcer le réseau de distribution par une conduite en PEHD DN90 de longueur 1500ml pour pallier au manque perpétuel d’approvisionnement en eau au quartier bas de Ouani qui reste sous alimenter durant toute l’année .


La convention signé e prévoit enfin l’équipement de l’Association de Gestion de l’Eau de Ouani (AGEO) (outils de plomberie, matériel informatique…) et la mise en place d’une campagne de sensibilisation  destinée à la population  sur la situation actuelle et la situation projetée afin qu’elle adhère à la philosophie du projet.


 
Ce  projet  permettra  d'augmenter le débit, d'améliorer la distribution et d'initier un début de privatisation de l'eau de la commune d’Ouani.


Voilà enfin un rêve qui se réalise pour  toute la communauté ouanienne. Car ce problème  crucial  et désagréable de l’alimentation d’eau  dans la commune d’Ouani  persiste   depuis au moins deux décennies en dépit de la mobilisation et des efforts de tous.


Toutefois, tout n’est pas réglé. En effet, le réservoir qui est en phase de délabrement n’est pas pris  en charge par ce projet.  D’où la nécessité de multiplier les  démarches  et de maintenir la mobilisation (Associations, diaspora, individus…) afin d’obtenir  un autre  moyen de financement si les Ouaniens veulent  clore définitivement ce dossier.


HALIDI-BLOG-COMORES

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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 12:44

 

 

C’est avec tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Madame Fatima Said Allaoui, Ministre de la santé, de la population et de la cohésion sociale de l’île autonome de Ngazidja survenu ce jour à Madagascar suite à une maladie. C’est une grosse perte pour la femme comorienne compte tenu du passé combattif pour  la promotion  et la cause de la femme comorienne de cette grande militante qui était agée de 45 ans originaire de Singani dans le Hambou.

 

La dépouille est attendue dans les heures à venir aux Comores où se dérouleront les obsèques.

 

Nous présentons nos sincères condoléances aux proches de la defunte.


Paix à son âme !
 

Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 23:29

EXPOSITION  

Du 16 mai au 17 septembre 2008

Organisée par la ville de Saint Maur-des-fossés (94)

Hall de la Bibliothèque municipale

23, avenue Henri Martin

THEME : La Grande Comore
Hier et Aujourdhui  

sur  Henri Pobéguin, administrateur de la Grande Comore de novembre 1897 à avril 1899.


 

CONFERENCE

Dans le cadre de l'exposition ci-dessus, Mme Sophie Blanchy, ethnologue et chercheur au CNRS, co-auteur de l'ouvrage "La Grande-Comore en 1898", fera une conférence le samedi 7 juin 2008 à 15H à la bibliothèque municipale de Saint-Maur, sur le thème : "Des Comores à Saint-Maur. Les mille et une histoires d'un fonds d'archives..."

Votre présence est vivement souhaitée.


 

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 22:32

« Pour les prochaines élections présidentielles d’Anjouan, soit on soutient Moussa Toiyibou soit on remet sa démission ». C’est ce que le Président Sambi aurait déclaré dernièrement au Coordinateur de l’Action gouvernementale de l’Union  à Anjouan (CAGUA), Monsieur Anissi Chamsidine soupçonné d’avoir un penchant pour le candidat Mohamed Djaanffari. Du coup, Monsieur le Coordinateur qui tient à son poste se trouve obligé d’afficher ouvertement, malgré lui, son soutien à Moussa Toiyibou. Cette histoire  relatée partout à Anjouan n’est pas isolée. On y trouve, en effet, d’autres cas. Et cela n’a pas   échappé au candidat Mohamed Djanffari. « Il n'est un secret pour personne que le Secrétaire général Maskati de Moya, Said Omar Azihar dit Sédo tout comme Abdou Sidi dit Flon, pour ne citer que ces cas les plus en vue, ont été obligés de renoncer à soutenir Mohamed Djaanfari afin de pouvoir continuer à assumer leur toute nouvelle fonction » A t- on lu dans  sa déclaration  publiée à Mutsamudu le 25 mai dernier

En réalité, ce message du Président Sambi est destiné à tous les originaires d'Anjouan (!) qui occupent des postes politiques ou hautes responsabilités au sein de l’Administration. A bon entendeur salut !

Et quand on fait la sourde oreille et qu’on refuse de démissionner, notre Président  n’hésite pas à prendre le devant. Car ce n’est pas de la rigolade. C’est ce qui vient d’arriver à l’ancien Secrétaire Général du Gouvernement de l’Union des Comores Monsieur Antoy Abdou limogé de son poste il y a quelques jours. C’est la conséquence de la décision qu’a prise son parti politique le PSN-RDD (Parti pour le Salut National – Rassemblement pour la Démocratie et le Développement) de « soutenir totalement le candidat Mohamed Djaanffari » (voir ICI).

Etre  soupçonné d’être un ami ou un sympathisant de Mohamed Djaanffari peut aussi être un motif de sanction. C’est le cas par exemple du Commandant de l’AND Combo Ayouba qui a été nommé Conseiller militaire à la Présidence de l’île d’Anjouan le 4 avril dernier (voir ICI) avant d’être rappelé quelques jours plus tard à Moroni pour être placardisé à la gendarmerie. Même pas à l’AND ! Il n’aurait même pas de bureau selon les mauvaises langues. Le même scénario est vécu par ceux qui étaient nommés à la tête de certaines sociétés d’Etat à Anjouan notamment les sociétés des hydrocarbures et de l’EDA le lendemain de la « libération d’Anjouan ». Ils ont tout simplement été remplacés en moins d’un mois !

Que le Président Sambi ait une préférence pour un candidat et veuille le soutenir ouvertement, cela ne  paraît pas du tout choquant. Bien au contraire. Il a aussi le droit d’avoir son candidat même si c’est pour qu’il le « poignarde dans le dos » après. N’avait-il pas déjà soutenu les actuels chefs de l’Exécutif de Ngazidja et Mwali, Messieurs Mohamed Abdoulwahabi et Mohamed Ali Said. ? Ce n’est pas pour autant que les choses se passent avec eux comme il l’aurait souhaité . Alors, pourquoi il ne peut pas aussi le faire à Anjouan ?

A noter aussi qu'il n'est pas le premier Président à vouloir soutenir un candidat  dans notre pays. Il importe  de rappeler que dans les années 90, le Président Djohar, en pleine campagne pour les élections des députés, n’hésitait pas à demander aux populations lors de  ses tournées villageoises « d’envoyer au palais du peuple les enfants dociles qui soutiennent sa politique ». Sous le règne du  Président Ahmed Abdallah Abdérémane, dans les années 80,  il y avait  cette célèbre chanson sur les ondes de radio Comores qui demandait purement et simplement aux électeurs « d’aller voter les enfants que le rais a choisis ».¨

 Mais ce qui est inconcevable et exécrable, c’est de voir le Président de l’Union, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi, adopter les mêmes procédés puants que l’ex rebelle de Ndzuwani, le colonel Mohamed Bacar qu’il critiquait il y a quelques mois même si peut être son souci est d'éviter que l'île "ne rétombe pas dans les errements du passé" (voir ICI). D'autant plus qu' il ne s’était pas comporté de la même façon lors des élections des chefs de l’exécutif des autres îles.

Les Comoriens d’Anjouan, après tant de souffrances et d’humiliations,  ne demandent qu’une  chose : choisir librement et proprement leur chef de l’exécutif. Et que parmi les cinq candidats, le meilleur ou le moins pire à leurs yeux gagne (s'il y  en a un) !

N’est ce pas un certain Sambi, candidat aux dernières élections présidentielles de l’Union des Comores qui martelait en permanence dans ses meetings que personne ne doit entraver,  ne serait ce qu’indirectement, la liberté de choix des électeurs  et que « ntrongo dé suruni hoho » entendez par là « tout se passe dans l’isoloir. Donc ne cédez pas aux pressions et aux menaces. » ?

Ah oui… j’allais oublier. Une petite suggestion pour vous, les comoriens d’Anjouan : lors de sa prochaine venue sur l'île, demandez au Président Sambi, dès son arrivée à l’aéroport de Ouani, de faire, pour l’intérêt de tous, son célèbre fatiha (prière) par lequel il achevait ses discours electoraux il  y a deux ans. Son île natale (Attention : malgré le "son" ne pas confondre avec le " shisiwa  milk " ) a en effet besoin en ce moment de ce fatiha qui visait tous ceux qui exerçaient une pression quelconque sur les électeurs et aux  « voleurs de scrutin ». 

 Halidi (
HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 21:12

 

Moroni, mercredi 28 mai 2008 (HZK-Presse) – Mwali n'adhère pas aux propositions et aux idées lancées par le président de la république lors de sa dernière adresse à la nation. Pour le faire savoir, l'exécutif de l'île dépêche une mission à Moroni pour expliquer sa position non pas au chef de l'Etat mais aux médias. L'île de Djoumbé Fatima bat en brèche les explications et argumentations du président Sambi.

Pour manifester son mécontentement, le chef de l'exécutif, Mohamed Ali Said (voir photo ci-contre), par la voix de son porte-parole, annonce « que Mwali ne va pas participer à la conférence inter comorienne envisagée par le président Sambi (après l'élection présidentielle d'Anjouan) ». Les autorités mohéliennes semblent douter sérieusement sur les intentions réelles du chef de l'Etat qui veut peut être éliminer la tournante. Donc « Mwali ne viendra pas discuter ce point car il est intouchable ».

Le message du président Sambi prononcé le dimanche dernier lors de l'anniversaire de ses deux ans de pouvoir, semble avoir un autre écho dans l'île surtout chez le gouvernement. Le palais présidentiel de Bonovo estime tout simplement que ce n'est pas la nouvelle architecture institutionnelle qui est à l'origine du retard économique.
« Qu'on se dise la vérité. Les Comores indépendantes, pauvres et qui dépendent de l'aide extérieure, c'est depuis 33 ans. Ces institutions datent seulement de 6 ans. Alors avant ces institutions, quelle était la cause ? » S’interroge le responsable mohélien. « On peut beau crier qu'il y a 4 parlements, 4 justices, 4 armées... mais les vraies causes de ce retard économique sont ailleurs. Cette pauvreté est la conséquence d'une mauvaise gestion. Ce sont les dirigeants qui sont mauvais », martèle Youssouf Said Moissi qui n'est d'autre que le porte-parole du gouvernement de Mohéli.

Sur le fond du discours, l'île de Djoumbé Fatima ne partage pas le même avis que le chef de l'Etat. La proposition de Sambi de vouloir ponctionner les salaires des fonctionnaires pour créer des entreprises nationales, n'a pas convaincu le gouvernement de Mohamed Ali Said. « Lorsqu'il reconnaît que les politiques gagnent plus qu'ils ne produisent, il n'avait qu'à réduire les salaires de la superstructure, y comprise celle de l'Union », lance M. Moissi.
Citant l'exemple de Mwali, l'émissaire du président Mohamed Ali Said, a déclaré dans l'entretien qu'il a accordé hier soir à La Gazette, qu'ils ont déjà une longueur d'avance, depuis leur arrivée au pouvoir en juillet dernier. « Nous avons diminué tous nos salaires et privilèges. Les ministres de l'île gagnent à peine 300.000 et les dotations en essence étaient seulement de 50 litres par mois. Contrairement à ce qu'a dit Sambi, le président de l'île ne perçoit que 1,4 millions. Donc, s'il veut réellement réduire les charges, il n'a qu'à copier Mwali et réduire le train de vie de son propre gouvernement », lance Said Ben Houssein, ministre des finances de l'île qui accompagne le secrétaire général du gouvernement dans cette campagne de sensibilisation.

Si les autres points développés lors de son allocution intéressent l'exécutif de l'île, la tournante l'est plus que les autres. Comme un os au travers de la gorge, Mwali met tout dans la balance pour que leur tour de présider l'Union des Comores, après Ngazidja et Anjouan, ne soit pas « sacrifié ».
« On croyait que le problème était Anjouan et qu'une fois cette crise résolue, on allait s'asseoir et discuter entre entités. Mais on constate que le chef de l'Etat tente de convaincre la population sur l'idée que nos institutions actuelles sont mauvaises et qu'il faut les changer », déclare le porte-parole de l'exécutif de Mwali qui oppose une fin de non recevoir à un tout projet de révision constitutionnelle ayant pour effet de remettre en cause le principe de la présidence tournante entre les îles.
« Non seulement nous sommes attachés à l'autonomie des îles, mais si l'on touche à la tournante, Mohéli quittera l'Union... », menace le secrétaire général du gouvernement de l'île. Pour montrer son importance au sein de l'Union, Mwali entend faire prévaloir son droit et sa « capacité à assumer ses responsabilités », sans considération de poids démographique.
« L'île cotise beaucoup plus qu'on le croit dans le budget de l'Etat », fait observer M. Moissi qui ajoute que Mohéli « importe tout et tout est dédouané à Moroni ou Mutsamudu de telle sorte que les commerçants de l'île déboursent 200 millions par mois ». L'obstacle au développement du pays ne réside pas dans la nouvelle architecture politique issue de la constitution de 2001, soutiennent les émissaires du pouvoir mohélien, mais plutôt dans la gouvernance. Mohéli accepte de discuter de révision constitutionnelle, mais seulement après la tournante qu'elle doit exercer à partir de 2010.


Ahmed Abdallah 280508/aa/hzkpresse/6h00

 

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 01:03

SOURCE : Al-watwan N° 1078 du 26 mai 2008
Un cas de cholera à El-Maarouf

 Le Chn El-Maarouf a enregistré un cas de choléra le mercredi dernier. Le malade a en suite été transféré au camp cholérique du centre hospitalier le jeudi. La procédure normale sauf que le camp qui n’avait pas accueilli de malade depuis quelques jours n’avait pas toutes les conditions requises pour la prise en charge des malades. ‘‘A l’heure actuelle, il n’y a pas d’infirmier dans le camp’’, a regretté Dr Nassur Soimih, indiquant que le pavillon cholérique d’El-Maarouf avait été fermé après les deux cas d’avril dernier. De l’avis de ce médecin, vu la fréquence dans la réapparition de la maladie, toutes les dispositions de prise en charge devraient être permanentes ‘‘Ce n’est pas parce qu’il y a eu une période d’accalmie de 15 ou 20 jours ou même de deux ou trois mois qu’il faudrait fermer le camp’’, étant donné, devait-il ajouter, ‘‘que le choléra tend à devenir andémique dans notre pays’’, a dit le docteur Nassur. D’après le médecin, le dernier malade connu, un homme d’une quarantaine d’années, résidant dans la capitale, n’a pas voyagé. On devait apprendre un peu plus tard qu’un proche du malade était également admis au poste de santé militaire de Moroni. S’il s’avère que ce dernier est atteint de choléra, l’île de Ngazidja en aurait donc enregistré quatre cas en l’espace d’un mois.

 

L’on rappelle que deux cas ont été enregistrés le 30 avril dernier, aucun autre n’ayant été enregistré avant ceux de mercredi dernier. Ni le présent malade ni ceux arrivés à l’hôpital fin avril n’auraient pas voyagé. Si cela se confirme, il y a lieu de redoubler de vigilance. Car cela voudrait dire que le vibrion est très bien présent dans le pays et se réveille à tout moment

 

Saminya Bounou

 

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 00:45

Source : Alwatwan n° 1079 du 27 mai 2008

 

Grogne des enseignants à l’Université

 

Les enseignants de l’Udc revendiquent le paiement d’arriérés de salaires de six mois et des avancements. Le secrétaire général du Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) s’élève, en outre, contre la précarité infligée à ses collègues. Il n’est pas normal, selon lui, de ne pas procéder à “la régularisation de la situation des enseignants

contractuels qui enseignent à l’Université des Comores, depuis des années, sans statut juridique reconnue”.

 

Le Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) est en colère et le fait savoir en déposant un préavis de grève. Les profs de l’UDC menacent de débrayer à partir du 16 juin à moins que d’ici là, les hauts responsables ne donnent une suite favorable à leurs revendications. Notre central syndical, le Sneuc, régulièrement constitué, déclaré au niveau national et affilié à la Confédération nationale des travailleurs comoriens, dépose un préavis de grève, concernant l’ensemble des enseignants de l’université

des Comores, du lundi 16 Juin à une date ultérieure’’, lit-on dans la lettre adressée à Mohamed Rachadi, président de l’Université. Les enseignants de l’Udc demandent le paiement des arriérés de salaires et des  avancements, souligne le secrétaire général du Syndicat, Mhadji Ali, qui parle de six mois d’impayés (décembre  2006, janvier, février, mars, avril et mai 2008).

 

Le leader syndical n’a pas de mots assez durs pour fustiger la ‘‘précarité’’ infligée à ses collègues. Il n’est pas normal, selon lui, de ne pas procéder à “la régularisation de la situation des enseignants contractuels qui  enseignent à l’Université des Comores, depuis des années, sans  statut juridique reconnue”. Près de 80 % du personnel enseignant est en situation précaire à l’université où les conditions de recrutement ne seraient pas claires, de même source. Un document interne du Snec remis à  Al-watwan déplore : ‘‘un statut non défini et aléatoire pour plus 80% des enseignants de l’Université qui restent  à ce jour contractuels sans être titularisées’’.

 

Au cours d’un entretien avec Al watwan, Mhadji Ali a énumèré une série d’autres revendications : ‘‘considération des enseignements, mise en place d’un plan de formation, mise à disposition d’un local au Sneuc, définitions des critères de recrutement, faible représentativité des enseignants et des étudiants dans les conseils de l’université, etc’’. Il dénonce, par ailleurs, une décision administrative empêchant les enseignants de pouvoir collaborer avec d’autres organismes que l’université. cette mesure serait contraire à la vocation de l’Université qui doit rayonner dans tous les domaines de la vie nationale en partageant son savoir faire. Aux dernières nouvelles, cette clause vient d’être levée, par les responsables de l’Université.

 

C’est la première grogne sociale au sein de l’université des Comores depuis sa création en 2003.

 

Amj

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 00:28
 Situation à Anjouan Mohamed Djaanffari (photo)




DECLARATION DU CANDIDAT Mohamed DJAANFARI

Dans l'ensemble de l'île d'Anjouan, le climat politique se détériore et la démocratie se trouve menacée. Ceci est le résultat d'une politique partisane et clientéliste d'intimidation d'agents de la fonction publique et du para- public, d'embauche de personnel, de libération très sélective et opaque des prisonniers du débarquement.

En effet des fonctionnaires, des cadres supérieurs, des professeurs certifiés sont menacés de licenciement, suspension ou affectation arbitraire du fait de leur soutien à un autre candidat que Moussa Toybou.

Ainsi les établissements scolaires de Sima sont fermés et les cours suspendus depuis plusieurs semaines sans que cela préoccupent les responsables de l'éducation.

Il n'est un secret pour personne que le Secrétaire général Maskati de Moya, Said Omar Azihar dit Sédo tout comme Abdou Sidi dit Flon, pour ne citer que ces cas les plus en vue, ont été obligé de renoncer à soutenir Mohamed Djaanfari afin de pouvoir continuer à assumer leur toute nouvelle fonction.

Le Secrétaire général, Docteur Salami a tenu une réunion en vue d'influencer les proviseurs, les directeurs des collèges et écoles primaires pour les inciter à voter en faveur de son candidat, Moussa Toybou.

Cette politique menée par les autorités de transition a été condamné par le Président Sambi qui a déclaré, au Stade de Missiri, n'avoir jamais ordonné aucun licenciement.

Par ailleurs Moussa Toybou se vante partout d'être le candidat du Président Sambi. Ce discours est rendu crédible par le fait que dans les manifestations officielles ou culturelles organisées à Anjouan, ce candidat est toujours placé à côté du Président Sambi ignorant complètement le protocole et bafouant ainsi les Constitutions de l'Union et de l'île. C'est peut être pour tout cela que ce candidat s'est permis de déployer dans son quartier une banderole de sa propagande alors que la campagne n'est pas encore ouverte. Et c'est aussi sans doute pourquoi les listes électorales ne sont pas toujours affichées dans des lieux neutres. A Mutsamudu à Frahani, quartier de Moussa Toybou, c'est son propre frère qui garde ces listes. Il en est de même à Pama. Pour la plupart des autres quartiers de Mutsamudu les afficheurs sont, par le grand hasard des choses selon la Commission Electorale Insulaire, des partisans de Moussa Toybou.

Au total, Moussa Toybou est traité autrement qu'un simple candidat parmi les cinq autorisés par la Cour constitutionnelle à solliciter le suffrage des électeurs anjouanais.

Il va sans dire que c'est là une atteinte inacceptable à la démocratie et à l'état de droit.

Nous nous élevons contre ces pratiques utilisant les moyens de l'Etat au profit d'un seul candidat. Pratiques qui, en créant des mécontentements et des crispations au sein de la population, ne favorisent pas un climat serein pour des élections libres, démocratiques et transparentes.

Nous sollicitons l'intervention du Président de l'Union son excellence Ahmed Abdallah SAMBI pour dénoncer d'une part vigoureusement ces tentatives d'instrumentalisation de moyens de l'Etat au profit d'un seul candidat et pour continuer d'autre part à œuvrer afin que la libération d'Anjouan réussisse à faire voter librement les Anjouanais pour l'exécutif de l'île dans un climat apaisé. Conditions pour une consolidation de la paix sociale et de la réconciliation nécessaires à la lutte contre la pauvreté et pour le développement d'Anjouan.

Fait à Mutsamudu le 25 mai 2008
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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 09:14
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)


Moroni, mardi 27 mai 2008 (HZK-Presse)Deux véhicules de transport en commun sont entrés en collision hier lundi, tôt le matin entre la ville et l’aéroport de Hahaya, occasionnant plusieurs blessés et des dégâts matériels importants.
 
Un bus transportant 18 personnes dont le conducteur en provenance du village d’Ouzio dans la région de Mitsamiouli, est entré en collision avec un autre bus en provenance de Moroni et d’après nos premières informations recueillies auprès de certains blessés admis au service des urgences de l’hôpital El-Marouf de Moroni, l’excès de vitesse serait une des causes de cet accident.
 
Il était 7 heures 10, quand j’ai eu un appel anonyme m’informant qu’il y a eu un accident, et grâce à cet appel, moi et mon confrère qui était de garde avons pu nous organiser et prendre les dispositions nécessaires devant nous permettre de bien accueillir les blessés», a déclaré à la presse, Docteur Djabir, médecin chef du service des urgences.
 
Quelques minutes seulement après mon arrivée à l’hôpital, les blessés ont commencé à venir » a-t-il ajouté.  Le médecin chef du service des urgences d’El-Marouf a tenu à remercier la personne qui a eu la présence d’esprit de le prévenir à temps. Étant donné la capacité d’accueil limité du service, «il aurait été difficile de gérer une situation d’afflux massif de blessés, qui nécessite un travail bien organisé de choix et de tri des malades afin de pouvoir bien les prendre en charge», a-t-il reconnu.
 
Si au moment de son entretien avec la presse, on n’avait pas encore enregistré un décès, la situation d’un jeune de 21 ans, grièvement blessé et admis en réanimation pour fracture crânienne et perte de connaissance était « sérieusement inquiétante», avait dit le médecin.
 
Deux autres blessés étaient admis au bloc opératoire et pourraient subir une intervention chirurgicale et 4 personnes sont gardées en observation dans le service des urgences «pour perte de connaissance initiale.»
 
Hamid Ahmed
270508/ha/hzkpresse/10h45
 
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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 10:24
SOURCE : ALWATWAN N° 1078 du 26 mai 2008 : Le président de la République propose de ponctionner les salaires des fonctionnaires pour créer des entreprises



Le président de la République propose de ponctionner les salaires des fonctionnaires pour créer des entreprises
Dans son discours à la nation, hier, 25 mai, à l'occasion du deuxième anniversaire de son accession au pouvoir, le président Sambi a appelé les agents de l'Etat à participer à l'effort national. Il propose aux fonctionnaires ''les mieux lotis'' de consentir entre 25 et 30% de leurs salaires pour créer des entreprises ''privées'' sous forme d'actions. Selon lui, la masse salariale constitue aujourd'hui un vrai goulot d'étranglement et empêche le développement du pays.

Les agents de l'Etat coûtent cher. Tellement cher qu'il est impossible d'envisager le moindre investissement. Le message du président Sambi, à l'occasion du deuxième anniversaire de son avènement au pouvoir, était très clair : il faut dégraisser le mammouth de la Fonction publique et revoir l'architecture institutionnelle du pays. Autrement, les Comores seront toujours à la merci de l'aide extérieure.
''Nous avons trop de superstructures avec quatre présidents, quatre assemblées et des conseillers ici et là. Toutes ces institutions n'ont aucune espèce d'importance et leur utilité reste encore à prouver'', a dit le chef de l'Etat. Chiffres à l'appui, il a démontré combien la masse salariale constituait aujourd'hui un vrai goulot d'étranglement et empêche tout investissement public : ''En 2007, les recettes de l'Etat étaient d'un peu plus de 20 milliards 300 millions dont 15 milliards ont servi à payer les fonctionnaires. C'est inacceptable''. Il faut dire que, selon les institutions de Bretton Woods, la masse salariale devrait être de 35% du budget national. ''On en est aujourd'hui à 75, voire 80%'', a regretté Sambi.
Pour permettre au pays de pouvoir faire face aux défis du moment, il propose aux fonctionnaires de consentir entre 25 et 30% de leurs salaires pour participer, sous forme d'action, à la création d'entreprises. ''J'ai saisi le ministère des Finances qui, très bientôt, va mettre en œuvre cette politique'', a dit le chef de l'Etat. Le projet devra commencer, en principe, dès le paiement du mois de février 2008.
Parlant de son bilan de deux ans de pouvoir, le président Sambi estime avoir permis aux Comores de retrouver une meilleure image sur le plan international à travers, notamment, l'apurement de ses arriérés de paiements auprès de ses partenaires économiques dont la Banque africaine de développement (Bad). Il a également cité le lancement du projet Habitat et l'ouverture prochaine d'une ligne de crédit immobilier au bénéfice de l'ensemble des citoyens.
A l'actif de ses deux ans d'exercice du pouvoir, le chef de l'Etat a surtout souligné le retour d'Anjouan dans le giron de l'archipel avec la tenue, en juin prochain, d'une élection présidentielle sur l'île : ''J'ai réussi à mettre en échec le projet de séparer Anjouan du reste de l'archipel comme en ont voulu certains, à l'exemple de l'île de Mayotte''.
Mohamed Inoussa
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