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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 14:34

Moroni, jeudi 5 juin 2008 (HZK-Presse)Désormais la crise à échelle planétaire se fait gravement ressentir dans les îles de la lune. Le gasoil disparaît petit à petit des stations services, le pétrole lampant est jusqu’alors inaccessible, le riz populaire se fait rare voire introuvable à certains endroits, avec déjà des répercussions très sensibles sur les prix de presque tous les produits de consommation courante dont la flambée inflationniste atteint des proportions inquiétantes.

 

« Jusqu’ici tout va bien » affirme-t-on à l’Onicor [office d’importation et de commercialisation du riz ordinaire]. Il s’agit d’une simulation des magasins car il serait « impossible qu’il puisse y avoir pénurie actuellement, alors que cela fait à peine trois mois que nous avons reçu la dernière cargaison de 8.000 tonnes de riz ordinaire, avec un stock prévisionnel pouvant encore satisfaire la demande jusqu’au début du mois de ramadan (début septembre), auquel s’est récemment ajouté un arrivage supplémentaire de 70 conteneurs », a poursuivi le directeur de cette société d’Etat, M. Mouslim Ben Moussa qui rentre d’une mission à New Delhi, ajoutant que très bientôt une grosse commande de 25.000 tonnes populaire sera dans le pays en provenance de l’Inde. Une opération en cours de financement par l’Exim Bank. 

 

« Les grossistes veulent faire monter les prix, par pure spéculation, car on approche la période du grand mariage, où le riz est beaucoup plus consommé » qu’en temps normal, lance un petit commerçant de la capitale, qui comme beaucoup d’autres, vend le kilo à 350fc au lieu du prix normal fixé à 300fc.

 

Une réalité qui pourtant n’est pas à sa première apparition mais qui se répète chaque année, « les grossistes espère revendre à prix d’or le riz, en faisant croire qu’il y a une pénurie. Une hausse illégale selon le service des prix de l’île car en effet le prix normal au détail pour un sac de 50 kg de riz devait être de 15.000fc. Une amende de 100.000fc vient d’être dressée contre un commerçant de Bahani qui essayait de vendre le sac à 16.500fc, a affirmé le directeur adjoint du service de contrôle des prix et de répression de la fraude, Ahmed Affande, qui détenait dans son bureau 5 sacs, confisqués à un vendeur qui tentait de vendre au même prix le produit le plus consommé aux Comores.

 

La crise concerne également les produits pétroliers à l’exception de l’essence. Interrogé il y a quelques jours sur la question du pétrole lampant, le directeur disait qu’il s’agissait juste d’une diminution de la quantité de livraison dans les stations services, un rationnement voulu pour ne pas vider totalement les citernes avant l’arrivée d’une nouvelle cargaison. La livraison qui était de 4.000 litres est désormais passée à 2.000.

 

Un pétrole qui est d’ailleurs vendu par les petits commerçants à 300, 350 voir même 400fc le litre alors que le prix légal à la pompe est fixé à 200fc compte tenu du fait que le prix dans les stations n’a pas augmenté mais est toujours de 175 fc le litre. La hausse des prix du pétrole s’explique par les souffrances qu’endurent les petits commerçants pour se le procurer.

« J’ai passé trois jours d’affilée devant le station feeling pour pouvoir enfin acheter ce pétrole » se justifie Hassan, qui affirme aller revendre le litre à 300fc. Le service des prix a énormément du mal à exercer le contrôle sur les vendeurs de pétrole car selon Affende Ahmed, « c’est dans la soirée que ces petits commerçants font leurs ventes illégales, alors que nous travaillons la journée et l’on refuse de témoigner ».

 

Invités la semaine dernière par le service des prix, l’ordre a été donné aux gérants des stations et leurs pompistes de ne pas vendre une quantité dépassant les 10 litres par tête de client, à l’exception de ceux qui sont munis d’une carte professionnelle de commerçant. Une mesure qui serait, apparemment, toujours en vigueur mais non respectée. L’objectif était « d’éviter et de veiller à ce que les particuliers n’en profitent pour revendre le pétrole à un prix exorbitant, en bénéficiant d’une plus grande quantité, ainsi ils n’oseront pas le revendre et cela permettrait d’exercer un véritable contrôle de la distribution ».

 

Une queue de plusieurs voitures, à moteur diesel, se rallonge chaque jour devant les stations services de la capitale, en attente d’une hypothétique livraison de gasoil. Seules les voiture à essence ont la chance de pouvoir circuler normalement. Même la société d’électricité (Ma-Mwé) connaît une véritable pénurie, ses approvisionnements étant réduits de manière drastique au cours des trois derniers jours, d’où le retour au délestage sur l’ensemble de l’île.

 

« Les commandes sont faites mais, c’est la livraison qui s’effectue au compte goutte », nous confie un pompiste de la station Bonzami. Il s’agit apparemment d’un problème de rupture de livraison par le fournisseur de la SCH, mais pour l’instant nous n’avons pu joindre un responsable de l’entreprise. Un agent de la SCH nous confirmait hier qu’il n’y a pas « épuisement de réserves de gasoil », le stock étant transféré dans les cuves d’Anjouan dans l’attente de l’arrivée de la nouvelle cargaison.

 

S’agirait-il également d’un manque de moyens permettant d’alimenter convenablement les stations ou des conséquences du non renouvellement du contrat de Total, principal fournisseur français de la Société des Hydrocarbures, au profit d’un nouvel opérateur offrant une unité de raffinage implantée à Aden (Yémen) à des conditions jugées semble-t-il plus favorables ?

 

Al-hamdi Abdillah

050608/aa/hzkpresse/15h00

 

 

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 23:41
Moroni, Comores - Moussa Toyb, candidat soutenu par les autorité fédérales à l'élection présidentielle de l'île d'Anjouan, a été contraint de renoncer à un meeting à Barakani, village de Mohamed Bacar suite à l’hostilité des habitants de cette localité, a-t-on appris dimanche de source officielle.

Selon la commission électorale, des jeunes ont tout fait enlever (chaises, estrades, sonorisation) et lui ont demandé de s’en aller avant qu’il n’ait pu commencé son meeting vendredi.

N’ayant pas pu les raisonner, l’ingénieur de BTP a dû annuler son meeting et s’est plaint à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Autres incidents, les candidats Mohamed Djanfari et Bastoine Soulaimana ,se sont plaints à la même commission d’avoir été "malmenés et humiliés" par des soldats des troupes soudanaises stationnées dans la région de Gnoumakélé.

Ces soldats chargés de la sécurité des élections dans cette zone, auraient fouillés ces candidats au cours d’un contrôle routier.

Il reste encore dans l’archipel des Comores quelques soldats soudanais du contingent qui avait participé au renversement du colonel Mohamed Bacar fin mars, rappelle -t-on. Ils participent à une mission de sécurisation des élections de l’Union africaine (MAES) majoritairement composée de soldats tanzaniens.

Cinq candidats sont dans la course pour la succession de M. Bacar, renversé fin mars par l’armée avec l’aide de troupes de l’Union africaine : Bacari Abdou, Bastoine Soulaimana, Mohamed Djaanfari, Moussa Toybou et Soundi Abdou Latufou Soilih.

Moroni - 08/06/2008
Pana
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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 16:30

 Allez, on va changer un peu avec ces histoires politico-diplomatiques qui donnent de la migraine. Un peu de tari nous fera certainement du bien.

 C’est pourquoi nous  proposons ci-dessous ce clip du groupe Mawatwaniya ya Wani réalisé par Studio M.

 Le tari est une de ces danses ou chants  populaires que les femmes comoriennes de l’île d’Anjouan aiment beaucoup. On y assiste à l’occasion des événements festifs (mariages, réceptions, fiançailles, journées culturelles, pondzo…). J’aime particulièrement cette danse ou ce chant qui réchauffe le cœur et fait oublier les soucis. En plus la très belle voix de la chanteuse principale, Mme MIFOUZA,  fait bouger mes tripes.

 Les instruments utilisés s’appellent aussi des tari.

 Les femmes son habillées en gauni, le costume traditionnel le plus en vue à Anjouan.  Le gauni est composé de deux pièces, le haut à manches longues et le saluva (grande pièce de tissu rectangulaire cousue en un fourreau très large que la femme enfile, et qu'elle fait tenir en repliant le bord supérieur en bourelet sous les aisselles)

 L’Association Mawatwanya est créée dans les années 1980 à OUANI-ANJOUAN-COMORES. Elle joue un rôle considérable dans la promotion de la culture, des danse et chants comoriens et contribuent  aux différents projets communautaires (construction d’une maternité…)

 Avec la diffusion de ce clip, j’ai voulu surtout rendre hommage à la femme comorienne pour tout ce qu'elle fait pour notre pays. Elle apporte beaucoup à l’édification des Comores.  Je continue à penser que si la société comorienne était moins misogyne, la gestion de notre pays allait être moins catastrophique.

 
Pour la nième fois, je dis haut et fort : « bravo au studio M pour tout ce qu’il fait pour la culture comorienne ».

 Maintenant, vous pouvez cliquer sur le clip pour vous régaler !



Tari Mifouza
envoyé par MIHIDJAY

 Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES)
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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 12:59

 

 

L’ancien Président des Comores, Ahmed Abdallah Abdérémane disait souvent «Dans les rapports entre nos deux pays, les Comores sont la viande et la France est le couteau »

 

A méditer dans ce pseudo affaire politico judiciaire.

 

 J’espère que le peuple comorien saura au moins un jour  le montant des honoraires que l’Etat Comorien a versé à Me VERGES pour un procès inutile. Et quand je pense que les fonctionnaires comoriens ne sont pas payés depuis plusieurs mois, j’ai envie de vomir.

 

En vérité la réponse à une demande d’extradition est plus politique que judiciaire. Que les autorités politiques françaises prennent leur responsabilité et que les autorités comoriennes défendent fermement et adroitement les intérêts de leur pays ! (voir notre point de vue du 29 mars 2008 en cliquant ICI)

 

Fort heureusement, le ridicule ne tue pas !

 

Mais pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui veulent continuer à suivre ce feuilleton ridicule et humiliant, ci-dessous deux articles.

 

HALIDI-BLOG-COMORES

 

 

1) SOURCE :  Al-watwan N° 1087 du 06 juin 2008

 

Demande d’extradition de M.Bacar

“Ne trempez pas dans les magouilles de la France”

 

Affaire Mohamed Bacar

L'avocat général émet un avis négatif à l'extradition du colonel Bacar

 

L'avocat général de la cour d'appel de Saint-Denis a émis jeudi un avis défavorable à l'extradition de l'ex-président d'Anjouan, le colonel Mohammed Bacar, demandée à la France par l'Union des Comores. La cour d'appel rendra sa décision le 24 juin.

 

Jacques Vergès n’a pas mâché ses mots hier lors de l’examen par la chambre d’instruction de St Denis de la Réunion de la demande d’extradition

de M. Bacar et de ses 22 acolytes. La plaidoirie de l’avocat de l’Union des Comores poussera-t-elle les magistrats à donner un avis favorable

à cette demande d’extradition ? Rien n’est moins sûr. L’avocat général s’oppose fermement à un retour de Bacar aux Comores.

L’affaire est mise en délibéré au 24 juin prochain.

 

Homicides, viols, tortures, détournements de fonds, atteinte à l’unité des Comores. Les faits reprochés aux

23 Comoriens sont graves. Et pourtant, leur audition relève davantage de la comédie que de la tragédie”. Tour à tour ils sont appelés à la barre pour se voir notifiées les accusations dont ils font l’objet. L’examen de chaque cas commençant par une vérification de l’état civil de l’intéressé, c’est là que l’assistance est amenée à rire, sinon au

moins à sourire. Nom ? Prénom ? Nom et prénom du père, de la mère… Absoir Omar : lequel est le patronyme ?

Le président finit par en perdre son latin. Lieu de naissance ? - Fomboni, Mohéli. - C’est à Anjouan, ça ?

 

Passées ces nécessaires vérifications d’identité, l’interrogatoire est rapide, et les réponses stéréotypées.

- Qu’avez-vous à dire concernant les accusations dont vous faites l’objet dans le mandat d’arrêt international

: homicide, viols, … ?

- C’est la première fois que j’entends parler de ça. Ce ne sont que des mensonges.

- Acceptez vous d’être extradé aux Comores ?

- Non.

- Pourquoi ?

- Parce qu’il n’y a pas de justice là bas.

Et l’intéressé d’aller se rasseoir auprès de ses compatriotes, le sourire aux lèvres, le sentiment du devoir accompli.

Il faudra attendre 2 heures et le passage des 23 acolytes pour que soient étayées les accusations. Les témoignages

sordides de viols et de torture, rapportés par l’avocat de l’Union des Comores alourdissent l’ambiance.

Les viols auraient été commis “par volonté de torture, et non par pulsion sexuelle”.

Mais ces témoignages sont balayés d’un revers de main par l’avocat général : Ils ont été amenés trop tard (la veille de l’audience), et ne peuvent donc être pris en compte par la Chambre d’instruction. C’est le 1er d’une série d’arguments contre l’extradition des 23 hommes. Le principal étant le manque de preuve, l’absence d’articulation des faits qui ne sauraient mettre en cause la responsabilité pénale de Bacar et de ses hommes. Autrement dit, la justice comorienne n’a aucun élément précis contre eux.

 

“La France doit tenir sa parole”

 

Mais Me Vergès a d’autres flèches à son arc. Il rappelle qu’en décembre 2002 des mercenaires Français ont tenté un coup d’Etat à Mohéli. Arrêtés par l’armée Comorienne, ils ont été extradés à la demande de la France.

Avec promesse de réciprocité, faute d’accord d’extradition entre les deux pays. Et l’avocat de l’Union des Comores de demander que la France tienne sa parole en livrant Bacar aux autorités comoriennes.

 

Maître Vergès enfonce le clou en dénonçant “ l’attitude incohérente “ de Paris. Pour lui les politiques ne veulent pas assumer leur responsabilité en “ transférant la patate chaude “ aux magistrats. Me Vergès demande ainsi à la chambre d’instruction de seulement “ dire le droit et ne pas tremper dans les magouilles politiques

de la France’’. D’autant plus que si la chambre d’instruction donne un avis favorable à la demande d’extradition, le gouvernement français aura toute liberté d’accéder ou non à cette demande. A l’inverse, un avis défavorable

obligerait l’Etat français à refuser la demande de Moroni. Malgré tous ces arguments, la demande d’extradition aux Comores de l’ex président d’Anjouan et de ses compères a très peu de chances d’aboutir. L’OFPRA (Office français de Protection des Réfugiés et Apatrides) l’a d’ailleurs déjà déconseillée, et en coulisse Paris continue

à leur chercher un pays d’accueil. Le Bénin se dit prêt à les héberger, tout comme d’autres Etats du Golfe

Persique. La chambre d’instruction de la Réunion a mis son avis en délibéré. Elle se donne jusqu’au 24 juin prochain pour dire oui ou non à l’extradition vers les Comores.

 

Hakime Ali Said

 

2) SOURCE : CLICANOO.COM | Publié le 6 juin 2008

 

Bacar bien parti pour rester

COUR D’APPEL. L’avocat général a proposé hier à la chambre de l’instruction de prononcer un avis défavorable à la demande d’extradition du colonel Bacar et ses hommes. Pour l’Union des Comores, Me Vergès a demandé aux juges de « ne pas tremper dans les magouilles du gouvernement français » et de le laisser décider tout seul. Décision le 24 juin.

Il n’y avait hier soir pas de sièges plus inconfortables que ceux des trois magistrats de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Saint-Denis. Sollicités pour examiner la légalité de la demande d’extradition déposée par l’Union des Comores à l’encontre du colonel Bacar et sa vingtaine d’hommes, ils se sont retrouvés pris à partie dans le débat politico-diplomatique qui entoure la présence sur le sol français de l’encombrant président déchu d’Anjouan. Si leur avis est défavorable, la procédure d’extradition sera renvoyée dans les cordes et Bacar échappera à un procès à charge à Moroni. Si leur avis est favorable, ils renvoient la patate chaude au gouvernement français qui devra prendre seul la décision d’extrader Bacar, au risque de se froisser avec les Comores ou de vivre un procès embarrassant compte tenu des liens ténus entre l’ex-président et la France.

Avec sa verve et son aisance coutumières, Me Jacques Vergès, venu représenter l’état comorien, a rapidement mis la pression sur les juges. « Ne trempez pas dans les magouilles du gouvernement. Soyez une justice respectée et respectable et laissez ce gouvernement incohérent se dépêtrer de sa position impossible », lance le ténor du barreau.

L’avocat fait référence aux déclarations de Kouchner promettant de « remettre Bacar aux autorités comoriennes » et de l’autre côté au frein que met selon lui le ministère de la Justice à cette extradition. « Le gouvernement tient une position impossible, certains ministres veulent cette extradition et d’autres ne la veulent pas. Faites que ce choix politique soit celui des politiques et pas celui des magistrats. Ne servez pas d’alibi au gouvernement pour éviter de trancher ce dossier », conclut Jacques Vergès.

Qualifié après coup de « serviteur admirable ayant reçu une directive », l’avocat général François Basset devra commencer son réquisitoire en se justifiant : « Je ne suis inféodé à aucune hiérarchie, les magistrats sont étrangers au débat politique et sont là pour dire le droit. » Et visiblement, en matière de droit, il y avait beaucoup à dire sur les lacunes de la procédure d’extradition formulée par l’état comorien à l’encontre des 22 du clan Bacar. Confusion dans les identités des membres de la garde rapprochée de Bacar, qualification hasardeuse et trop vague des faits reprochés « sans le moindre commencement de preuve », l’avocat général ne voit que trop de raisons de donner un avis défavorable à la requête de l’Union des Comores. Sans compter que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, qui a déjà accordé l’asile à trois des membres de l’expédition mahoraise, s’est prononcé contre un renvoi de Bacar et des siens aux Comores, « où leur intégrité physique ne serait pas garantie. »

Pour les avocats de la défense, il n’y a plus alors qu’à dérouler la liste des points litigieux de la procédure. Et insister sur le fait que cette extradition est demandée dans un but politique, ce qui présente un obstacle en droit français.

Pour Me Marie Briot, il n’y a aucun doute que les infractions reprochées à Bacar, à savoir « atteinte à l’autorité de l’État et à l’unité nationale », ont une connotation politique. « D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères comoriennes l’a réaffirmé lors de son voyage ici : Sambi doit transformer sa victoire militaire en victoire politique par le procès de Bacar », pointe l’avocate.

La chambre rendra son arrêt le 24 juin prochain

Sébastien Gignoux

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6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 23:27

VOUS TROUVEREZ CI DESSOUS LE RAPPORT SUR LES DETENUS POLITIQUES ET MILITAIRES A ANJOUAN de LA FCDH DU 05 JUIN 2008 :

 

FONDATION COMORIENNE DES DROITD DE L’HOMME (FCDH)

 

 

                                   Téléphone/ fax : (269) 711543

 

Emaïl : fcdh_comores2008@yahoo.fr, fcdh@comoretelecom.km

 

                Hampadré Mutsamudu Anjouan Union des Comores.

 

 

 

 

 

 

 RAPPORT SUR LES DETENUS POLITIQUES ET MILITAIRES A ANJOUAN

 

 Le débarquement militaire ordonné par les autorités de la République de l’Union des Comores qui a eu lieu à partir du 25 mars 2008 sur l’île autonome d’Anjouan en vue du rétablissement de la légalité républicaine et vu la défaite rapide des troupes de la force de Gendarmerie d’Anjouan (F.G.A), a entrainé l’arrestation et la détention des centaines de personnes composées essentiellement de militaires et d’homme politiques ayant entretenu dans le passé des relations qualifiées avec le régime déchu.

 

Dans un souci de nous rendre à l’evidence sur les conditionsjuridiques et de détention, la Fondation Comorienne des Droits de l’Homme (FCDH) a demandé et obtenu de Monsieur le Procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Mutsamudu, l’autorisation de visiter les prisonniers dans leur lieu de détention significative.

 

Ainsi le dimanche 1er juin 2008, Mr Mohamadi Nansuri Riziki, président de la FCDH accompagné de Mr Anz aouir Ben Alioiou, journaliste et militant de la dite organisation non gouvernementale, ont visité la prison de Koki et le lundi 2 juin 2008, la clinique du centre Hospitalier Régional de Hombo où hospitalisés un certain nombre de détenus malades.

 

I)                   MAISON D’ARRET DE KOKI

 

 

La maison d’arrêt de Koki est la principale prison civile de l’île et celle où sont détenus plus de 9 sur 10 prisonniers à Anjouan. Elle est administrée par un Directeur Général civil mais dirigée par des militaires comoriens et tanzaniens.

 

 La visite a débuté le dimanche 1er juin 2008 à partir de 16 heures 42 minutes. Un jeune officier Tanzanien a servi de facilitateur aux visiteurs. Elles s’est achevée à 19 heures 16 minutes.

 

 

a)      Hébergement.

 

En moyenne 17 à 18 détenus sont enfermés dans des cellules d’environ 4 cm sur 3,5cm  dont le seul moyen d’aération, est une fente d’environ 35 cm sur 15 cm ; d’où une odeur nauséabonde faite de cette insuffisance d’aération, de la nourriture consommée sur place, de la satisfaction besoin sur place la nuit et du surnombre. Quelques tentes habituellement destinées sont dressées pour palier à la faiblesse de la capacité d’accueil des trois bâtiments en dur.

La literie se résume dans la quasi totalité des cas à des sacs de riz ou du ciment. Seules les deux cellules destinées pour les prisonniers politiques sont dotés de nattes en fibres synthétiques. Une mosquée est aménagée au centre des lieux. 06 coins toilettes seulement à la disposition de centaines des détenus, s’avèrent largement insuffisants. Le centre est doté d’un certain nombre de point d’eau qui aurait permis une hygiène satisfaisantes si la qualité de l’eau n’était pas à déplorer tout comme les coupures de cette denrée indispensable par des villageois qui veulent ainsi punir à leur façon les occupants des lieux. Les détenus sont libres dans la cour de la maison d’arrêt de 6 heures jusqu’aux environs de 19 heures sauf les jours de délestage de courant électrique où ils sont enfermés dès la tombée de la nuit, ceci pour de raison des sécurités évidentes

 

b)      Restauration

 

Deux repas sont habituellement offerts quotidiennement aux détenus : le premier fait habituellement de riz bouilli (Oubou) quelques fois sucré, est distribué vers les 9 ou 10 heures. Le second fait toujours de riz (Ziyo) de qualité apparemment suffisante et de bouillie à base de thon écrasé d’une quantité très insuffisante et d’une qualité médiocre. Autorisation est toutefois donnée aux parents pour emmener de la nourriture aux leurs détenus.

 

c)      Soins médicaux

 

Les détenus malades sont traités quotidiennement au centre par les membres de l’équipe de la santé militaire de l’Armée Nationale de Développement (AND) et des médecins militaires Tanzaniens. Les patients présentant une certaine gravité sont transferés au centre hospitalier de Hombo.

 

 

 II)                CENTRE HOSPITALIER REGIONAL DE HOMBO

 

 

La visite des lieux a débuté le lundi 2 juin 2008 à partir de 17 heures 45 minutes et s’est achevée à 18 heures 53 minutes. Les détenus malades sont admis généralement à la clinique de l’hôpital. Mais les frais liés à leur hospitalisation sont à la charge des parents. Dans leur chambre d’hospitalisation, les parents sont libres de mouvement et peuvent recevoir de la visite à tout moment. Les militaires chargés de leur surveillance se positionnent à environ 7 mètres du bâtiment et observent les entrées et sorties sans avoir à questionner les visiteurs ou à procèder à une quelconque fouille. Les chambres sont spacieuses, bien entretenues et sont dotées chacune d’un lit pour le patient et un autre pour son accompagnateur. Les repas sont octryés par les familles, les centres hospitaliers aux Comores n’assurant pas la restauration des patients qui y sont admis. Ce lieu comparé à Koki, ressemble à un lieu de villégiature pour détenus aux longs bras.

 

 

III)             CAS DE TORTURES

 

 

Lors des entretiens avec les détenus qui se sont exprimés très librement sans aucune contrainte, il ressort clairement Qu’il n’y a pas de cas de torture et qu’il n’y a pas une volonté de torturer les prisonniers. 

 

 

IV)             DOLEANCES DES DETENUS.

 

 

Tous les prisonniers réclament des meilleurs conditions de détention mais surtout un procès dans les meilleurs délais pour qu’ils soient fixés dans leur sort. Les détenus militaires affirment qu’ils n’ont pas combattu pour répondre à l’appel du chef de l’Etat qui avait promis dans son allocution radiotélévisée du 24 mars 2008 que tous les soldats qui se rendraient sans combattre, seraient traités avec bonté. Un certain nombre essaient d’appuyer cette revendication par la convention de Genève. Un prisonnier ex député à l’Assemblée de l’île autronome d’Anjouan aimerait faire jouir de son immunité parlementaire, le débarquement militaires s’était déroulé alors que son mandat n’était pas encore arrivé à terme.

 

V)                STATUT DES DETENUS.

 

Toutes les informations convergent sur le fait que ces détenus sont en détention illégale.

En effet, après une enquête préliminaire sommaire, la justice semble attendre une décision politique au lieu de continuer son cours.

 

 

 

                 CONCLUSIONS GENERALES

 

          a)      Conclusions

 

Au vu des constatations énumérées, il ressort que :

- Le nombre des prisonniers sont largement en deçà des capacités d’accueil du centre pénitencier

- Les conditions de détention ne correspondent pas  aux normes admis sur le plan international mais ces conditions sont celles de tous les centres pénitenciers du pays

- les prisonniers ne sont victimes d’aucune forme d’exaction

- Les prisonniers n’ont pas de statut juridique

 

         b)      Recommandations pour action


 -  La Fondation Comorienne des Droits de l’Homme (FCDH) se doit de saisir sans délai       Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la justice, pour que la justice se remette en marche sur le dossier  « des prisonniers anjouanais » afin notamment de libérer  ne serait ce que provisoirement  ceux qui ne  sont pas coupables de délits majeurs  ou crimes, d’inculper les autres  qui doivent bénéficier d’un procès public dans des délais raisonnables.

 

-  La Fondation Comorienne des Droits de l’Homme (FCDH) appelle toutes les bonnes volontés  notamment les partenaires en développement, les missions diplomatiques accréditées aux Comores, les organisations  humanitaires, le gouvernement comorien  et anjouanais  à appuyer le centre pénitencier de Koki en tentes de grande capacité, nattes et fibres synthétiques, couvertures, produits de désinfection etc.

 

Dressé à Mutsamudu  le 05 juin 2008

 

Le président National

MOHAMADI NASSURI RIZIKI

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 12:53

Moroni, jeudi 5 juin 2008 (HZK-Presse) – La Cour constitutionnelle a donné gain de cause au gouvernement de l’île autonome de Mohéli qui contestait la légalité d’un décret du président de l’Union portant nomination d’un juge d’instruction au tribunal de première instance de Fomboni.

 Saisi en avril dernier pour statuer sur ce conflit de compétences, la haute juridiction a estimé dans un arrêt daté du 2 juin 2008 que le chef de l’Etat « a non seulement méconnu la règle procédurale impliquant le Conseil supérieur de la magistrature [qui n’est toujours pas mis en place, ndlr], mais empiété sur la compétence du gouvernement de Mwali, en procédant unilatéralement  à la nomination de Monsieur Omar Ben Ali en qualité de juge d’instruction près le tribunal de première instance de Fomboni ».

 Le décret pris par le président Ahmed Abdallah Sambi, serait donc frappé d’illégalité car il n’est ni conforme à la loi n°05-018/AU portant statut de la magistrature, ni conforme à un précédent arrêt de la Cour, selon lequel toute nomination de magistrat du siège « implique à la fois et dans cet ordre, les présidents des îles autonomes, le conseil supérieur de la magistrature et le président de l’Union », peut-on lire dans ce jugement rendu par les six sages constitutionnels et qui fera sans doute jurisprudence.

 Les autorités politiques de l’île autonome de Mwali ont refusé la nomination du juge Omar, après avoir déjà contesté en 2006 celle d’un autre magistrat, le procureur Idi Bazia alias Jeannot. Dans sa requête du 25 avril, le ministre de l’administration territoriale, de la justice, de la sécurité intérieure et porte parole de l’exécutif de Mwali, a fait prévaloir « le principe de l’inamovibilité des magistrats » et l’obligation d’un « avis conforme et motivé du conseil supérieur de la magistrature », organe qui n’est toujours pas mis en place, alors que les textes devant régir cette institution ont été adoptés et promulgués. 

 El-Had Said Omar
050608/eso/hzkpresse/17h00

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6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 12:29

Vous trouverez ci-dessous le communiqué conjoint  publié hier par les parties comorienne et française à l'issue de la rencontre franco-comorienne dont nous avons déjà publié le relevé de conclusions (voirICI)


Communiqué conjoint

 

Réunion du GTHN

 le Groupe de Travail de Haut Niveau(GTHN) initié à l'occasion de l'entretien entre le président de l'Union des Comores, son Excellence M.Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, et le président de la République française, son Excellence M.Nicolas Sarkozi, s'est réuni le 4 juin à Paris au Ministère des Affaires étrangères et européennes.

 Les délégations comorienne et française étaient respectivement conduites par les Ministre des relations extérieures de l'Union des Comores et par les Secrétaires d'Etat à la Coopération / Francophonie et l'Outre-Mer.

 A l'ouverture des travaux, le Secrétaire d'Etat à la Coopération et la Coopération et la Francophonie a fait observer une minute de silence en mémoire de M. Ali Bourhane, ancien élève de l'Ecole Nationale d'Administration, ancien fonctionnaire du Ministère français de la Coopération et de la Banque mondiale, qui occupait les fonctions de conseiller du Président de l'Union des Comores, décédé à Paris à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière le 3 juin2008.

 Les deux parties ont convenu des objectifs assignés au GTHN qui doit avant la fin de l'année 2008 parvenir à un accord global concernant la normalisation des relations et l'intensification des échanges entre les îles de l'archipel.

 Trois thèmes ont notamment été retenus:

-la circulation des personnes et des  biens;

-le développement de la coopération régionale;

-les modalités institutionnelles de cette coopération régionale.

 Les deux parties ont fixé les modalités et le calendrier des négociations; Le GTHN se réunira, sur un rythme mensuel, en alternance à Moroni et à Mayotte. Il a été convenu que la prochaine réunion se tiendra à Moroni les 10 et 11 juillet 200/8.

 Il convient enfin de souligner que, dans le cadre de la nouvelle approche des relations entre les îles, le Président du Conseil Général de Mayotte, ainsi que deux conseillers généraux ont participés à la réunion du GTHN.

 Enfin, l'ensemble des négociations s'est déroulé dans une excellente atmosphère, particulièrement amicale et constructive.

 

 

Mohamed SOULAIMAN                                    Alain MOUREAU

 

Ambassadeur des Comores enFrance               Ambassadeur Délégué pour la Coopération

                                                                       Régionale dans l'Océan Indien

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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 23:36
Vous trouverez ci-dessous le relevé de conclusions de la rencontres franco-comorienne des 4 et 5 juin 2008




Rencontres franco-comoriennes des 4 et 5 juin

 

 

           Relevé de conclusions

        "Document cadre de partenariat"

    

                Paris, le 5 juin 2008

 

Sous le haut patronage de M. Ahmed Ben Said JAFFAR, Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération, chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde Arabe, et M. Alain JOYANDET, Secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie,

 la délégation comorienne conduite par M.Mohamed SOULAIMANA, Ambassadeur des Comores à Paris et de la délégation française, conduite par M. Olivier RICHARD, Chef du service des Moyens et du Réseau de la DGCID au Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, se félicitent de l'excellence des travaux qui se sont tenus le 5 juin 2008 à Paris et qui ont parmi la relecture du Document Cadre de Partenariat, signé le 26 novembre 2006 dans un esprit d'ouverure et de coopération.

 Les deux parties:

 

1/ ont constaté un retard dans la mise en oeuvre du Document  Cadre de Partenariat(DCP) 2006-2010.

 

A cet effet, elles ont convenu:

 

- de la mise en place d'un mécanisme de suivi formel du DCP sur place,

 

-d'une participation française au programme de renforcement des capacités ( dont l'aspect francophonie) de l'administration dans les secteurs de concentration du DCP, y compris en ayant recours aux compétences de la diaspora comorienne( en fonction des besoins de la partie comorienne).

 

2/ ont convenu de maintenir les secteurs de concetration du DCP selon les orientations suivantes:

  -agriculture: l'envoi par l'AFD d'une mission d'expertise dans le secteur de l'agriculture en vue d'identifier conjointement un programme visible à décaissement rapide. La mission prendra en compte les priorités du gouvernement, dont la problématique de la sécurité alimentaire et l'amélioration des conditions d'exportation des denrées agricoles. Les termes de référence de cette mission seront établis conjointement par la partie française et la partie comorienne.

 

-l'eau: les deux parties examineront l'accélération de la mise en place du schéma directeur.

 

-santé:les deux parties s'accordent sur l'importance de l'amélioration de la santé Mère-Enfant. l'Agence française de développement(AFD) examinera la faisabilité de la demande politique des construction d'une maternité à Anjouan( conditions financières techniques) en collaboration avec les autres bailleurs de fonds et soumettra les critères de faisabilités à la partie comorienne.

 

3/ se sont félicitées du redémarrage de la Coopération franco-comorienne avec effet immédiat:

 

-825 000 euros d'aide budgétaire globale en 2008,

-300 000 euros en 2008 pour un appui à la reconstruction de l'administration d'Andjouan dans le cadre d'un concours de faibles montants de l'AFD,

-2 M d'euros sur trois ans pour le projet de co-développement, maintement pleinement opérationnel,

-l'instruction d'un projet sur FSD pour démarrage dès 2009.

 

                                                           Fait à Paris, le 5 juin en 2 exemplaires originaux.

 

 

M. Mohamed SOULAIMANA                          M. Olivier RICHARD

 

Ambassadeur des Comores à Paris               Chef du Service des Moyens et du                                                                       Réseau

                                                                                     de la DGCID au Ministère des Affaires

                                                                                     Etrangères et Européennes.

                                                                  

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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 10:05

Je n'arrive pas à y croire. Non. J'espère que cette affaire n'est pas vraie ! En plus cela s'est passé hier matin devant le quai d'Orsay (le Ministère des affaires étrangères français). Quelle image notre ambassadeur est  entrain de donner à notre pays à l'étranger ?

 Et moi qui croyais naivement que la diplomatie rimait avec le sang froid et la patience !

Forgez votre jugement  vous même chers visiteurs du blog HALIDI-BLOG-COMORES en lisant ci-dessous le billet publié hier par notre ami de Comores4. skyrock.com lequel "m'a foutu la honte" et m'a donné un mal de tête car je n'ose même pas vous raconter l'histoire. Sinon, je serai contraint d'attendre la tombée de la nuit pour pouvoir la débuter  par "vuka mtru na kamtru" ou "hala halele". Comme si c'était un conte ! Je n'en reviens pas . Pitié. 

En tout cas, si vous  voulez en savoir plus, vous pouvez toujours demander à Maoulida Ismael, la malheureuse victime, de nationalité comorienne et originaire d'Iconi ya Bambao. Il se souviendra toujours des coups réçus. En ce qui nous concerne, nous ne pouvons malheureusement que lui conseiller d'écrire à l'Ambassadeur de son pays, censé le protéger et le défendre pour se plaindre du désagrément. Car avec l'immunité diplomatique dont bénéficie son agresseur, il n'est pas sûr que sa plainte déposée au commissariat aboutisse.

"Oh Mungu fais de moi un homme qui découvrira après ces quelques mots que je ne fais que rêver et que ce que j'ai surligné en vert (voir ci-dessous) est faux" ! Amen
.
HALIDI-BLOG-COMORES


La délégation de la HONTE

Une plainte contre l'ambassadeur des Comores en France pour coups et blessures

C'est ce mercredi matin au Quai d'Orsay que la première réunion du groupe de travail de haut niveau (GTHN) franco-comorien a eu lieu.
La délégation comorienne a été accueillie par une manifestation des jeunes étudiants comoriens qui poursuivent leur mobilisation afin de dénoncer « la capitulation des Comores face au colonialisme français », estimant que cette rencontre vise à mettre en danger l'unité et l'intégrité territoriale des Comores. Deux atouts qui ne sont « ni cessibles, ni négociables ».
Les jeunes étudiants ont hué la délégation de la « honte » ce mercredi matin à l'entrée du Quai d'Orsay. Après les échanges francs et peu conviviales d'hier devant l'ambassade, l'ambassadeur des Comores en France, SEM Soulaïmane Mohamed Ahmed n'a pas avalé la pilule et n'a pas pu maîtriser sa colère, devant les ''wazungu'' du Quai d'Orsay. Il s'en est pris à un jeune et lui a infligé quelques coups. Peut être histoire de lui faire la morale, comme ça se passe chez nous en Afrique. Seulement, ce jeune, ayant conscience que nous ne sommes pas en Afrique, a décidé de faire valoir ses droits en portant plainte pour coups et blessures contre son agresseur, qui n'est autre que son représentant en France.
Ces étudiants ont été interpellés par la police et ont passé près de 4 heures au commissariat pour des formalités administratives et contrôles d'identité, avant d'être tous relâchés.
En attendant d'autres infos, vous trouverez ci-dessous la liste complète des membres de la délégation comorienne:
1. Ahmed Jaffar (Ministre des relations extérieures)
2. Soulaïmane Mohamed Ahmed (Ambassadeur des Comores à Paris),
3. Ali Mroudjaé (Ancien premier ministre),
4. Ali Mlahaili (Ancien ministre),
5. Mohamed Soilih (Lamartine : ambassadeur itinerant),
6. Oukacha Mohamed (député de l'Union, originaire de Mwali)*
7. Soifia Tadjidine (Directrice du Plan),
8. Elarif Mohamed (diplomate à Paris),
9. Chaharzade (ministère des relations extérieures)
10. Nifioun Mohamed (ministère des relations extérieures et ex porte-parole des séparatistes)
11. Ahmd Abdallah Oussoufa,
12. Houdhoiridine Ben Said Massoundi (Ambassade comorien en Africaine du Sud),
La partie mahoraise :
- Ahamed Attoumani Douchina (président du Conseil générale de mayotte)
- M'hamadi Abdou (premier vice-président du Conseil générale)
- Ibrahim Aboubacar (conseiller général)
Certaines sources (que je n'ai pas pu vérifier) parlent de la participation du préfet de Mayotte.
Comores4.skyrock.com
---------------------------
*La participation du député Oukacha a été désavouée mercredi par les parlementaires comoriens. Ils disent qu'il ne représente que lui-même.

 

 

 

 

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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 10:00
SOURCE : AFP 4 juin 2008 (AFP) - 20h10
Les députés comoriens dénoncent les discussions sur Mayotte .
L'Assemblée de l'Union des Comores a adopté une résolution mercredi avertissant qu'elle considèrerait tout accord avec Paris menaçant le caractère comorien de l'île de Mayotte, qu'elle estime occupée par la France, comme un acte de "haute trahison".
"Toute action posée par l'exécutif de l'Union des Comores à quelque niveau que ce soit, susceptible de mettre en danger l'intégrité territoriale et l'unité nationale des Comores est considérée comme un acte de haute trahison", lit-on dans cette résolution votée à l'unanimité par les députés.
Un groupe de travail franco-comorien, mis en place à l'issue de la visite en mai aux Comores des secrétaires d'Etat français à l'Outremer, Yves Jégo, et à la Coopération Alain Joyandet, se réunit à Paris du 3 au 5 Juin (voir ICI).
Les députés comoriens dénoncent par ailleurs "les accords occultes, passés, présents et futurs entre le gouvernement de l'Union des Comores et la France" s'agissant de l'île de Mayotte.
Au regard de sa constitution, l'Union des Comores est composée de quatre îles: Anjouan, Mohéli, Grande Comore et Mayotte mais cette dernière est restée française lorsque les trois autres accédaient à l'indépendance en 1975.
Les députés "exigent l'arrêt de tout projet d'organiser un référendum et tout processus de départementalisation" de Mayotte et exhortent le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour la "réactualisation dès cette année auprès du conseil de sécurité et de l'assemblée générale de l'ONU, du problème de l'occupation illégale de Mayotte par la France".

© 2008 AFP.
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