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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 19:33

Pour clôturer les conférences de l’Arc-en-ciel, une manifestation exceptionnelle est prévue le vendredi 27 juin 2008, de 17 h à 20h30
Bât C salle Co22  à  l’université de Saint Denis Paris 8.

Programme :

 

17h-18h30 : expression culturelle et artistique. Des artistes des Comores et d’autres pays, notamment Hatub Abdoulkarim, Bolero et Selim Dorani(Djiboutien)  interpréteront quelques compositions musicales

 

18h30-20h30 : projection d’un documentaire de l’anthropologue Abdérémane Said Mohamed suivi d’un   débat.

 

Voici le contenu :

« Pour une sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel des Comores.
Peuple îlien et voyageur, les Comoriens doivent beaucoup au boutre "djahazi". Embarcation d'origine arabe, le « djahazi » a survécu à toutes les mutations des Comores.
Il est aujourd'hui menacé de disparaître définitivement après avoir perdu son rang de "Msafiri"pour être reléguer à celui de "Mdjahazi" (esclave, galérien) pour décharger les marchandises arrivées par bateau au large.
Ce documentaire d’ABDEREMANE Said Mohamed (Wadjih), commencé en 1999 et achevé en 2005 essaie de retracer l’histoire du Djahazi, des Nahoudha (capitaine de boutres), des baharia (hommes d’équipage), des charpentiers de marine, en replaçant à chaque fois le récit dans la culture globale comorienne.
Ce documentaire constitue également un hommage appuyé à tous les hommes de la mer, notamment, à Mze Mroipvili, dont une vie de 60 ans passée près des boutres s’est achevée en 2006 avec son décès »

 

Votre présence est vivement souhaitée ! Nous invitons aussi toutes  celles et ceux qui avaient fait une conférence dans le cadre de l’Arc-en-ciel.

Les produits des artistes seront en vente sur place.

 

Association des étudiants comoriens de paris8.               
2 rue de la Liberté - 93526 St Denis cedex
Tel : 01-48-27-17-51
mail : ibrahimbarwane@yahoo.fr
M° : Saint-Denis Université (ligne 13) 

 

 

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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 14:48

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

  

Moroni, mardi 24 juin 2008 (HZK-Presse) – Le président de l’Union chercherait-il à destituer Monsieur Mouzaoir Abdallah, actuel président de la Cour constitutionnelle ? A l’heure où nous bouclions cette édition, la question était posée sur la place publique, mais nous n’avions aucun élément de réponse nous permettant de l’affirmer. Seule certitude, c’est par un courrier signé du directeur de cabinet du chef de l’Etat que la présidence de l’Union a officiellement saisi les membres de la Cour constitutionnelle pour statuer sur le cas de l’expiration le 13 juin dernier du mandat de M. Mouzaoir Abdallah en sa qualité de membre de la haute juridiction (VOIR ICI).

 

De source proche de la Cour constitutionnelle nous apprenions hier que cette requête du président Sambi sera examinée, mais un problème de procédure pourrait se poser. L’on craint un conflit d’interprétation des textes régissant l’institution, sachant que deux autres membres de la Cour constitutionnelle se trouvent dans le même cas de figure que Mouzaoir Abdallah désigné en 2002 par le chef de l’Etat. Il s’agit de M. Abhar Bourhane, désigné en 2002 par l’ancien vice-président Caabi Elyachroutu Mohamed, et l’actuel remplaçant de Mohamed Bakri Abdoulfatah, désigné également en 2002 par l’ancien vice-président Ben Massoundi Rachidi.

 

Ils ont tous les trois prêté serment le 14 septembre 2004, sous le régime du colonel Azali. Pourquoi le Palais de Beit-Salam a-t-il attendu dix jours pour constater l’expiration du mandat de Mouzaoir, alors que ce dernier avait déjà siégé le 18 juin dernier pour homologuer les résultats du premier tour de la présidentielle d’Anjouan ?

 

Lui reprocherait-on d’avoir favorisé le candidat Mohamed Djaanfari au détriment du Moussa Toybou, soutenu par le président Sambi ? Dans les milieux politiques l’on redoute déjà une nouvelle crise au sein de la haute juridiction, après celle provoquée en 2007 par la destitution en douceur de M. Abdallah Ahmed Sourette, le prédécesseur de Mouzaoir à ce poste de président de la Cour.

 

Alertée par la situation, la communauté internationale devrait se réunir hier lundi, pour examiner les tenants et les aboutissants de cette nouvelle donne à 5 jours du second tour.

 

El-Had Said Omar

240608/eso/hzkpresse/10h00

 

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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 12:14

La Cour d'appel de Saint-Denis s'est opposé mardi à l'extradition du "président" déchu d'Anjouan Mohamed Bacar et ses hommes de sa garde rapprochée, réclamée par l'Union des Comores. Elle a suivi les réquisitions de l'avocat général qui, à l'audience du 5 juin dernier (voir ICI), avait estimé que l'intégrité physique de Mohamed Bacar et ses hommes serait menacée s'ils étaient renvoyés aux Comores, se référant à à la décision de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). du 6 avril dernier.

L'Ofpra avait en effet rejeté la demande d'asile en France de l'ancien chef de l'exécutif d'Anjouan. Mais il avait exclu  son renvoi aux Comores en raison soi disant  des probables "risques de persécution". C'est du n'importe quoi mais cela n'est pas du tout surprenant quand on sait comment il avait quitté facilement Anjouan, où il était accueilli et qui l'avait aidé.

L'on assiste à une parodie de justice pour un problème diplomatique et politique.
 
Rappelons que l'extradition avait été demandée par les autorités comoriennes pour "atteinte à l'autorité de l'Etat" et complicité d'homicide volontaire, de coups et blessures volontaires, viols et détournements des deniers publics". Pour corroborer leurs affirmations, les autorités comoriennes avaient transmis aux autorités françaises plusieurs  procès-verbaux d'audition de personnes déclarant avoir été victimes des hommes du colonel Bacar  que celui-ci avait qualifié de " pures inventions"  à l'audience.
 
Néanmoins,l'avocat général François Basset avait curieusement consideré  que "les autorités comoriennes n'apportaient pas un début de commencement de preuves".
Quant au célèbre avocat français, Me Jacques Vergès qui représentait l'Etat comorien, il avait argué  à l'audience que le dossier relevait du "pur droit commun" et qu'un avis négatif à cette demande d'extradition aurait juste pour conséquence "d'empêcher le gouvernement français de prendre ses responsabilités". Il n'avait pas aussi manqué de rappeler aux magistrats français ceci : "Vous êtes là pour servir la justice indépendante et pas le gouvernement et ses magouilles".

Mohamed  Bacar a évidemment fait appel de la décision de l'Ofpra et de son arrêté de reconduite à la frontière et s'est pourvu en cassation sur sa condamnation pénale. Quelle lâcheté de vouloir à tout prix ne pas vouloir assumer ses responsabilités et ne pas rendre compte à la justice de son pays ! Le coq après avoir chanté s'est transformé en poule mouillée !
 
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
24 juin 2008
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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 10:33

Encore une histoire surréaliste. Après l'histoire des voitures de fonction sans pneus, maintenant nos "présidents des Assemblées"n'arrivent pas à payer leurs loyers. Et quoi encore ! Lisez l'article ci-dessous que je n'ai même pas envie de commenter tellement c'est grotesque !

HALIDI-BLOG-COMORES


Comores / Politique & institutions

Moroni, lundi 23 juin 2008 (HZK-Presse)
– Ce n'est pas une caricature mais c'est une réalité. Une triste réalité. Le président de l'Assemblée de l'Union des Comores mais aussi celui de l'Assemblée de l'île autonome de Ngazidja, courent le risque d'être chassés de leurs résidences comme de vulgaires malpropres par les propriétaires des maisons où ils sont installés par l'Etat.
Les deux loyers n'ont pas été payés depuis près d'un an. Le premier, Said Dhoifir Bounou, envisagerait même de rentrer à Mohéli, son île natale, avec sa famille, tandis que le second ne compterait pas faire moins.
« Voici plus d'un an, le loyer n'a pas été payé », a dit un proche de Soudjay Hamadi tandis qu'un autre proche de M. Bounou a confirmé que le propriétaire de la maison où réside le deuxième personnage de l'Etat comorien ou de ce qu'il en reste, lui aurait fait part de son intention de lui demander de déménager.
On se demande ce qu'ils ont, ces patrons des pouvoirs exécutifs de l'Union des Comores et de l'île mdjidjengo de Ngazidja contre les présidents des institutions parlementaires. Nous ignorons le sort des présidents des assemblées de Mohéli et d'Anjouan. Seraient-ils logés à la même enseigne ? Le parc immobilier de l'Etat ne réserve-t-il pas des résidences officielles à nos plus hauts dignitaires qui, de par les fonctions qu'elles occupent, méritent un peu plus d'égard ? Autant de questions auxquelles personne ne semble vouloir répondre, alors que l'on constate bien de logements administratifs illégalement occupés par gens qui ne sont pas des ayant droits.
Mais sur un tout autre plan, les fonctionnaires comoriens vont entamer, dans sept jours, leur cinquième, voir même sixième mois d'arriérés de salaire au titre de l'année en cours.

M. Hassani
230608/mh/hzkpresse/13h00
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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 13:28

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33ème Anniversaire de l'indépendance des Comores

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LE COLLECTIF COMORES MASIWAMANE (CCMM),

L'association STOP KWASSA,

L’association des Mohéliens de France
L’Association Culturelle de la Communauté Comorienne du MEE et de sa Région (A.C.C.M)

ET ARC EN CIEL (Étudiants de Paris VIII)

Vous convient à une cérémonie de commémoration du

33ème Anniversaire de l'indépendance des Comores

(Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte)

le dimanche 6 juillet 2008

Stands associatifs et expositions tenus à partir de 11h 

Conférence-débat et animations

A partir de 13h jusqu’à 21h

Salle de la Maison des Associations L.J LANTIEN

64, Classe NOBEL

77350 LE MEE

Gare : LE MEE RER D en direction de MELUN

Tél: 06 60 98 53 04, 06 61 60 18 50

Email : washili@hotmail.com

Courriel : comores_masiwamane@yahoo.fr

Site : www.comores-paris8.com

 

 

 

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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 15:28

Présidentielles de l'île d'Anjouan

COMMUNIQUE DE MOHAMED DJAANFARI

Présidentielles de l'île d'AnjouanCOMMUNIQUE DE MOHAMED DJAANFARI

Chers électeurs et électrices,

Les résultats officiels des élections présidentielles de l'île d'Anjouan viennent de tomber.
- 44,18% pour Mohamed Djaanfari (21 029 voix)
- 40,12% pour Moussa Toybou (19 096 voix)
Ces résultats revêtent, pour moi, deux significations :

1-
D'une part, ils ont montré que les résultats du scrutin seront ceux issus des urnes. Malgré les sommes d'argent déversées par les responsables du pouvoir central et leur alliés, malgré la corruption développée, la mobilisation des moyens de l'Etat au service d'un seul candidat, malgré enfin la volonté affichée du ministre en charge des élections Mmadi Ali de faire gagner Moussa Toybou en proclamant des résultats en sa faveur, le candidat du pouvoir a été devancé de plus de 1 900 voix.
Vous avez ainsi montré par votre suffrage, que vous avez atteint une maturité politique sans faille et que vous n'avez pas accepté d'être tenus par la main lorsque vous preniez votre décision dans l'isoloir.

2-
D'autre part, ces résultats signifient que vous n'êtes pas satisfaits de la façon dont vos problèmes quotidiens sont traités. Les responsables qui entourent le Président de l'Union se sont avéré incapables de résoudre ces problèmes : les pénuries s'installent, les arriérés des salaires s'accumulent, les projets et promesses restent des beaux discours... et ils ne lui disent pas toute la vérité.
Chers électeurs et électrices,

A l'issue du scrutin du 1er tour, vous avez fait la moitié du chemin, celle qui reste à parcourir s'avère semée d'embûches.

-
les intimidations vont s'accentuer ;
- la corruption se généralisera ;
- les magouilles se multiplieront ;
- les contre - vérités seront déversées sur ma promesse et sur mon parcours politique.

C'est pourquoi je vous lance cet appel solennel : ne tombez pas dans la provocation, gardez votre sang froid et votre message politique sera entendu.

Pour ma part, je vous remercie une fois de plus de la confiance que vous m'avez témoignée.
Je remercie aussi les candidats du 1er tour qui ont décidé de m'apporter leur soutien. Je m'engage à tenir compte de leur programme et à les associer le cas échéant, à la gestion de l'île.

Chers électeurs et électrices,

Le 29 juin prochain, vous avez rendez-vous avec l'histoire. Je suis convaincu que vous ne raterez pas cette échéance afin que triomphent les objectifs pour lesquels vous vous êtes tant sacrifiés.
Mutsamudu, le 19 juin 2008
Mohamed Djaanfari
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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 15:19

  Après le 1er tour du scrutin « présidentiel » du 15 juin dernier, les deux candidats mieux placés sont autorisés par la Cour constitutionnelle à disputer le 2eme tour prévu le 29 juin prochain. Il s’agit de Mohamed Djaanfari (44,18 % de suffrages exprimés soit 21029 voix) et Moussa Toyibou (40,12% de suffrages exprimés soit 19096 voix) (voir ICI).

 

Depuis la publication des  résultats, tout le monde s’interrogeait sur les  probables alliances entre les candidats malheureux et les « chanceux ».

 

Maintenant tout est clair. A vos marques pour les pronostics.

 

Mohamed Djaanfari a le soutien de Soundi Abdoulatuf (5,6%) classé en 3eme position. En effet, les deux candidats ont signé ce jour un protocole d’accord.

 

Quant aux deux autres candidats, Bastoine Soulaimana (4,89%) et Bacar Abdou (4,85%), ils ont décidé d’apporter leur soutien à Moussa Toiyibou.

 

Selon quelques mauvaises langues (voire même tordues), Bastoine Soulaimana aurait pris cette décision en dépit de l'opposition de « ses amis de combat » qui avaient une préférence pour l’autre candidat .

 

Certains peuvent s’amuser à faire des calculs arithmétiques et être tenté de déduire que les résultats seront très très serrés avec un petit avantage pour le candidat Moussa Toiyibou soutenu par la mouvance présidentielle de l’Union des Comores. Sauf qu’à Anjouan, il est très difficile de tenir ce genre de raisonnement compte tenu de certains paramètres qu’il ne faut pas perdre de vue.

 

Tout d’abord, les trois candidats recalés (hormis peut être Bacar Abdou mais ce n’est même pas sur) n’ont pas d’électorat acquis ou d’assise politique sur l’île.  Ils ont surtout bénéficié de l’esprit régionaliste. Beaucoup de personnes ont en effet voté pour eux parce que ce sont tout simplement « les candidats de leurs région ou ville ». Elles n’ont même pas cherché à connaître leurs programmes… Donc les électeurs ne vont pas forcément suivre les consignes des candidats pour lesquels ils ont voté au 1er tour. D’autant plus qu’à Anjouan, il n’est pas facile de faire respecter la discipline politique.  Ce qui risque par exemple de se passer dans une ville et une région que nous pensons mieux connaître. Bien évidemment, nous pouvons bien nous tromper. « Wait and see ».

 

Ensuite, le taux d’abstention (57,21%) est considérable. Ces absents du premier tour, s’ils décident d’aller voter le 29 juin prochain, risquent de faire pencher la balance en faveur d’un des candidats.

 

Enfin, tout dépendra de ce que souhaitent les autorités politiques de notre pays et les observateurs internationaux qui se trouvent sur place : est ce que les résultats qui seront pris en compte seront ceux issus des urnes comme cela a été le cas lors du premier tour ?

 

Quant au Président Sambi, il est arrivé aujourd’hui à Anjouan. Est ce pour la campagne électorale ? C'est du moins ce que pensent ses adversaires politiques. Si oui, peut être, ce sera l’occasion pour lui de mobiliser ses troupes et montrer aux anjouanais qu’en réalité l’adversaire de Mohamed Djaanfari c’est lui par  Moussa Toyibou interposé.

 

En tout cas, dans l’intérêt de  tous, ces élections doivent se dérouler dans de bonnes conditions et dans la transparence. Et le choix des électeurs anjouanais, qu’il soit bon ou mauvais, doit scrupuleusement être respecté. Inch’ Allah ! Comme tout le monde peut le dire maintenant. C’est le nouveau petit Robert 2008 qui l’autorise !

 

Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES) 21-06-08 16h20 

 

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 22:14

Ci-dessous quelques images de la manifestation organisée ce matin à Moroni contre la vie chère et pour le paiement des salaires (6 mois de retard).

Non  seulement il y a une pénurie de carburant (gasoil, essence, pétrole lampant) mais nous assistons ces derniers temps à une  hausse considérable des prix des produits des premières nécessités...

La situation devient de plus en plus insupportable.


























Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES) 19/06/08 / 23h00

 

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 18:58

Comores / Politique & institutions

Présidentielle d’Anjouan :

Surprise, Djaafari reprend l’avantage…

 

Moroni, mercredi 18 juin 2008 (HZK-Presse) – La Cour constitutionnelle vient d’homologuer les résultats définitifs du 1er tour de scrutin de l’élection présidentielle d’Anjouan du 15 juin dernier. C’est à la surprise générale, que la haute juridiction a décidé de modifier sensiblement les résultats provisoires initialement proclamés par le ministre en charge des élections et publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui avaient placé en tête le candidat Moussa Toybou avec 42,5% des suffrages, suivi de Mohamed Djaanfari (42,3%).

 

Après avoir annulés une dizaine de bureaux de vote pour irrégularités, la Cour constitutionnelle a procédé à un nouveau décompte qui a renversé l’ordre de classement des deux candidats autorisés à disputer le second tour prévu le 29 juin prochain. C’est donc Mohamed Djaanfari (photo ci-contre) qui en tire l’avantage, en obtenant 21.029 voix, soit 44,18%, alors que son challenger Moussa Toybou (photo ci-dessous) pperd 2795 voix par rapport à son score précédent, avec 19.096 suffrages, soit 40,12%. Les trois autres candidats maintiennent avec de légères rectifications leurs voix.

 

L’annonce de ces résultats homologués s’est déroulée ce mercredi à 16 h00 au cours d’une audience publique, en présence de nombreuses personnalités et des représentants de la communauté internationale, notamment le ministre en charge des élections, Mmadi Ali, le président de la Commission électorale, Ali Said, l’envoyé spécial du président de l’Union africaine, F. Madeira et le Coordonnateur résident du système des Nations Unies, Opia Mensah Kumah.

 

La leçon à tirer de ce premier tour est sans doute le fait que la majorité des bureaux annulés pour irrégularité par la Cour constitutionnelle se trouve dans le Nyumakélé, la région du candidat Moussa Toybou, soutenu par le président de l’Union Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Ce qui tend à légitimer les craintes exprimées par Mohamed Djaanfari, son futur adversaire du second tour, dénonçant « plusieurs irrégularités dans le Nioumakelé notamment à Ongojou et Mramani », à l’instigation « d'un appareil de fraudes organisées ».

 

A en croire l’entourage de l’ancien vice-président de l’assemblée nationale, qui semble avoir plutôt renforcé sa base électorale comparativement à la dernière présidentielle de l’Union de 2006, où il avait obtenu 26,65% des suffrages, juste après le candidat Sambi (45,70%), les résultats du 15 juin dernier traduiraient « à juste titre l'impopularité de Sambi ».

 

Il s’est même crédité d’une « large avance » dès le lendemain, et ce, « malgré les moyens octroyés par le président à l'état-major de Moussa Toybou, composé de ministres, directeurs des sociétés d'Etat (…) ». Il l’aurait même devancé dans plusieurs localités, y compris dans la région de Bandrani.

 

Placé en deuxième position par le classement provisoire, Djaanfari soupçonnait déjà le pouvoir central de vouloir lui « voler sa victoire, ou faire passer Moussa comme le gagnant du premier tour ». Et de conclure dans un communiqué publié à Mutsamudu et parvenu à HZK-Presse, que « Anjouan n'est pas le Zimbabwé ».

 

El-Had Said Omar

180608/eso/hzkpresse/18h00

 

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 09:13
Politique - Mohamed Djaanfari a devancé Moussa Toybou, à l'issue du premier tour de l'élection du président de l'île d'Anjouan, selon les résultats définitifs rendus mercredi par la Cour constitutionnelle de l'Union des Comores à Moroni.M. Djaanfari a obtenu 44,18% (21.029 voix), tandis que M. Toybou a bénéficié de 40,12% (19.096 voix) du suffrage, a indiqué Mouzaoir Abdallah, président de la Cour constitutionnelle, qui était entouré des autres membres de l'institution au cours d'une audience publique à Moroni.
Le taux de participation est de 42,79%.

Ces résultats diffèrent de ceux qui sont provisoirement rendus publics, lundi, par le ministre chargé des Elections, Mmadi Ali, qui plaçaient Moussa Toybou en tête (voir ICI).

Pour rappel, M. Toybou, un ingénieur de Génie civil et ancien ministre du régime du président Said Mohamed Djohar, dans les années 90, est soutenu par le président de l'Union des Comores contre le député Mohamed Djaanfari, entrepreneur dans le secteur du transport maritime inter-îles et candidat malheureux aux élections présidentielles de l'Union en 2006.

Les autres candidats se partagent le reste des voix, à savoir Soundi Abdoulatuf (5,6%), Bastoine Soulaimana (4,89%) et Bacar Abdou (4,85%).

Mohamed Djaanfari et Moussa Toybou vont se présenter à un deuxième tour fixé au 29 juin.

Moroni - 18/06/2008 Pana
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