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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 12:55

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mercredi 9 juillet 2008 (HZK-Presse) – Dans un communiqué publié à Moroni le 7 juillet dernier, l’Organisation patronale des Comores (OPACO) a annoncé l’arrivée prochaine d’une cargaison de 3000 tonnes de riz, dont la commande a été entièrement négociée et conclue par elle, ce qui est une première aux Comores depuis la création de l’Office nationale d’importation et de commercialisation du riz (ONICOR), établissement jouissant d’un monopole d’Etat.

 

A en croire le bureau de l’OPACO, une telle initiative a pu aboutir grâce à un partenariat « gagnant-gagnant » entre l’Etat et le secteur privé dont l’objectif recherché est de sécuriser les approvisionnements du pays face à la rude loi du marché international qui « exige de mieux structurer notre approche ».

 

Pour parer à la prévisible rupture de stock en cette période de grande consommation de riz, et surtout pour maîtriser les coûts suite à la flambée des prix mondiaux des produits alimentaires, les patrons comoriens ont réussi à faire d’une pierre quatre coups, en bouclant l’opération par un tour de table qui a réuni le gouvernement (représenté par le Vice-Président Ikililou Dhoimine qui aurait « fortement encouragé la proposition de l’OPACO », le Ministre de l’économie Hassani Hamadi et celui des finances Mohamed Ali Soilihi), la Direction d’ONICOR qui de s’associer à l’OPACO ainsi que la Banque pour l’industrie et le commerce (BIC-Comores) qui, après un gel de plusieurs mois de ses lignes de crédits, a fini par cautionner l’opération montée par l’OPACO, malgré les ennuis judiciaires que traverse la Banque (affaire du litige l’opposant à son client la société Nicom).

 

Le prochain arrivage de ce riz d’origine vietnamienne dont la date n’a pas été précisée, serait d’une qualité bien supérieure avec un taux de brisure de 5% au lieu de 15 à 25% des précédentes commandes de riz ordinaire passées par la société d’Etat. Ce qui signifie que la structure de prix sera sensiblement révisée à la hausse, même si l’OPACO tente de rassurer l’opinion en expliquant que toutes les parties impliquées dans l’opération ont consenti une forte diminution de leur marge bénéficiaire passant de 10 à 4%.

 

Le consommateur final devra débourser 430 fc pour se procurer 1 kg de riz, au lieu de 300 fc actuellement, soit une hausse de 43%. Mais selon les projections du patronat, l’inflation consécutive au renchérissement des denrées alimentaires ne pourra être maîtrisée que par l’adaptation de notre marché à la réalité du moment, en évoluant vers la « mutualisation des achats des produits de première nécessité ».

 

C’est à cette condition que l’on peut « préserver les intérêts du consommateur », indique le communiqué, qui appelle les pouvoirs publics à engager rapidement une batterie de réformes de nos entreprises publiques, tout en faisant jouer à l’Etat « son rôle premier de régulateur du marché et de garant d’une concurrence loyale ».

 

Il faut savoir que la facture d’importation du riz a atteint en 2007 le chiffre record de 5,871 milliards fc, contre 4,037 milliards l’année précédente, soit une hausse de 45%. Au niveau quantitatif, le volume d’importation du riz aux Comores est passé de 32.137 tonnes en 2006 à 38.281 tonnes en 2007, selon les données de la note de conjoncture de la Banque centrale datée de mars dernier.

 

Il a été constaté par les analystes que la baisse des importations de « riz populaire » a été largement compensée par une hausse de la commande de « riz de luxe » à plus forte valeur.

 

El-Had Said Omar

090708/eso/hzkpresse/15h00

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 09:29

Ci-dessous la liste du premier gouvernement du nouveau chef de l'exécutif de l'île  autonome d'Anjouan, Moussa Toybou formé le mardi dernier :


- Ministre de la Santé et des Affaires Sociales: Dr Abdoussalami Abdou (Ami politique  du Président de l'Union il était déjà membre du "gouvernement interimaire". Voir ICI)
- Ministre des Finances et de l'Economie : Amed Bacar Mahmoud
- Ministre de la Justice : Bastoine Soulaimana (Magistrat très proche du Président de l'Union et candidat malheureux aux dernières éléctions, il avait soutenu Moussa Toyibou au 2eme tour. Voir ICI)
- Ministre de l'Education : Mohamed Boina Ali
- Ministre de l'Equipement : Fadhula Ahmed
- Ministre de la Production : Amirdine Boura

HALIDI-BLOG-COMORES
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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 23:31
Pour voir l'arrêt de la Cour constitutionnelle du 02 juillet 2008 rélatif à la proclamation des résultats définitifs du deuxième tour de l'éléction du Président de l'île autonome d'Anjouan - scrutin du 29 juin 2008, cliquez ICI

Cet arrêt vous permettra de connaitre les bureaux de vote dont les résultats ont été annulés.

HALIDI-BLOG-COMORES
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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 15:27
La cérémonie d'investiture de Moussa Toybou, nouvellement élu président de l'île autonome d'Anjouan, s'est déroulée lundi à Dar-Najah, le palais présidentiel de l'île. Plus de deux milles personnes ont assisté à cet événement marquant la fin de la transition et le retour de l'île à la normalité constitutionnelle.

Le vice-président Ikililou Dhoinine, représentant le président de l'Union, a prononcé un discours relevant “la nouvelle page qui vient de s'ouvrir dans l'histoire politique de l'île”, et exhortant “les Anjouanais à tourner le dos aux démons du séparatisme pour renouer avec la paix et le développement”.

Le président par intérim, Lailizamane Abdou qui a déclaré “nous voici au terme du mandat qui nous avait été confié ce jour-là 31 mars 2008”.

Pour sa part, le nouveau président d'Anjouan, Moussa Toyb, s'exprimant avec beaucoup d'émotion déclare que “au moment où je viens de prêter serment et donc en ma qualité de président de l'île d'Anjouan durant cinq ans, j'ai l'agréable plaisir de prendre devant vous, mesdames et messieurs, la parole pour exprimer ma gratitude à l'endroit de la population anjouanaise toute entière pour la confiance qu'elle m'a témoignée lors des deux tours des élections du président de l'île d'Anjouan”.

Aux anjouanais, le président Toybou avertit que “des amis veulent nous aider et ne demandent que la paix”, indiquant que “le gouvernement que je mettrai en place dans les prochaines heures aura comme objectif de soulager les souffrances des Anjouanais”.
“Moussa Toybou demande aux anjouanais d'être patients et d'œuvrer pour la stabilité, la paix, la réconciliation”, et de “rejeter toute idée de séparatisme”.
Il remercie en passant “tous ceux qui ont oeuvré pour la tenue d'une élection libre, transparente et démocratique”, et “les efforts inlassables déployés par le président Sambi pour parvenir à la libération d'Anjouan sans effusion de sang”.
Dans son allocution d'investiture M. Toybou a remercié les pays amis des Comores qui n'ont cessé de soutenir l'île durant “ces dix ans de calvaire”, citant les organisations et les pays amis qui “ont apporté leur expérience et leur concours à la réussite de l'opération militaire “démocratie aux Comores”, visant à rétablir l'ordre constitutionnel “.

Dans son discours bilan de la période intérimaire, M. Lalizamane rappelle qu'à son actif, “la rentrée scolaire a été effectuée dès la première semaine de notre arrivée et le premier salaire est tombé le premier mois”.
M. Lalizamne explique “l'Union est présente dans les services de la douane, des impôts, du trésor, de l'éducation et de l'équipement”, de même que “les entreprises et les établissements publics comme les Hydrocarbures, l'Electricité d'Anjouan sont redevenus complémentaires” aux services de l'Union pendant que d'autres comme “l'Onicor et l'autorité portuaire ont carrément fusionné”.
Lailizamane dit aussi que “la chambre de commerce, l'outil de travail du secteur privé, a été rétrocédée à son véritable propriétaire à savoir les opérateurs économiques d'Anjouan”.
Le président par intérim, qui a cédé le pouvoir au président élu, recommande la construction rapide d'un Building administratif pouvant abriter plusieurs bureaux, mais aussi le lotissement d'un zone qui sera érigée en centre d'affaires où pourront se construire les banques et autres institutions ».

Le regard se tourne maintenant vers le nouvel élu, qui va présenter dans les prochaines heures sa première équipe gouvernementale et fixer ses priorités en matière de consolidation.
Al-watwan N° 1109 du 9 juillet 2008
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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 14:48

Encore une  connerie à 200% !!! Pauvre pays. lisez l'article ci-dessous et vous comprendrez.
HALIDI-BLOG-COMORES



Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Fait divers

Fête de l’indépendance :

Courroucée, la première Dame de Ngazidja a quitté la tribune officielle

 

Moroni, mardi 8 juillet 2008 (HZK-Presse)Dimanche 6 juillet. Place de l’indépendance à Moroni. Le président de l’Union des Comores arrive pour le défilé militaire, l’une des principales festivités du jour. C’est le vice-président Idi Nadhoim qui va l’accueillir et l’accompagner jusqu’au siège présidentiel sur la tribune officielle.

 

Aussitôt le chef de l’Etat installé, la foule sera surprise de voir se lever instantanément Madame Ralia Abdou, la Première Dame de l’île autonome de Ngazidja qui s’en va en toute tranquillité.

 

Renseignements pris, l’on apprendra que l’épouse du chef de l’exécutif insulaire n’avait pas approuvé que ce soit un autre et non son président de mari, Mohamed Abdouloihabi, chef de l’Exécutif de Ngazidja, qui accueille et installe le président de la république.

 

« Le protocole avait pourtant prévu que c’était le président de l’île qui allait accueillir le chef de l’Etat », a indiqué un proche de ce denier. Pourquoi le vice-président de Ngazidja a donc agi en lieu et place du président de l’île ? La réponse à cette question relève du domaine des mystères protocolaires dont les descendants des sultans batailleurs ont le secret.

 

« Il n’y a pas de quoi fouetter un chat », a estimé de son côté un officiel grand-comorien. « Première Dame ou pas, l’épouse du président Abdouloihabi est un être humain comme les autres. Nous n’avons pas à nous interroger sur les raisons de son départ », a jouté ce fonctionnaire qui minimise la portée de ce geste.

 

« Dans tous les cas, ce geste ne peut tuer personne. En revanche, six mois sans salaire pour les Comoriens constituent une affaire autrement plus grave qui pourrait tuer de faim bien des centaines de nos familles », a poursuivi notre interlocuteur. Et le même d’interpeller : « messieurs les journalistes, occupez-vous plutôt de ceci que de cela », sur le ton de « taisez-vous, il n’y a rien à dire ».

 

Le courroux de Madame la Première Dame de Ngazidja, si son fondement se trouvait dans le fait que, contre toute attente, son mari de président n’a pas été accueillir le chef de l’Etat, ne se justifie pas. Libre au président de l’île de protester ou de laisser faire. Pas à un autre, fut-il son épouse. Et ceci pour une raison bien simple : les Grand-comoriens n’ont pas élu Abdouloihabi et son épouse. Il appartient donc au premier et non à la seconde d’élever des protestations quand c’est nécessaire car c’est lui qui est investi de la souveraineté populaire.

 

Toutefois, point n’est besoin de s’étonner de cette énième frasque de la première Dame si l’on se souvient du jour où, conviés place Ajao par le président de Ngazidja, les notables trouveront en lieu et place son épouse. Ils étaient surpris mais se sont tus pour ne pas blesser le président.

 

Lors d’une assise du MCJP, tendance Abdouloihabi au Club des Amis, Madame protestera contre le fait que dans le nouveau bureau élu par le mouvement, il n’y avait pas de femme. Tout le monde est resté sans réaction.

 

Place de l’Indépendance, le 6 juillet dernier, l’incident n’est pas passé inaperçu. C’est à croire que la notabilité de Ngazidja n’est plus là.

 

M. Hassani

080708/mh/hzkpresse/12h00

 

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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 08:49
Selon l'avocate de Mohamed Bacar, l'ancien chef de l'exécutif d'Anjouan, assigné à résidence dans une base aérienne à Saint-Denis (île de la Réunion), pourrait quitter l'île de la Réunion à partir de la fin de la semaine à destination du Bénin.
"Des représentants de la préfecture ont annoncé lundi au colonel Bacar que le préfet envisageait d'abroger son assignation à résidence et de mettre à exécution un arrêté de reconduite à la frontière", a indiqué à la presseMaître Marie Briot, avocate du colonel
Mohamed Bacar.
 
Maître Marie Briot à rajouté : "Le colonel Bacar n'y est pas opposé, mais il réclame des garanties de ne pas être renvoyé aux Comores une fois sur place. Il craint que le Bénin n'ait déjà conclu un accord avec l'Union des Comores pour qu'il soit extradé aux Comores".
Mais pour la préfecture de la Réunion, le gouvernement français "ne renverra pas le colonel Bacar aux Comores ni dans un pays susceptible de le renvoyer aux Comores".
"La France a pris attache avec les autorités de plusieurs pays qui pourraient l'accueillir. Le Bénin est une hypothèse parmi d'autres", a expliqué le secrétaire général de la Préfécture, Monsieur Theuil.
Toutes les voies de recours étant épuisées par le colonel Mohamed Bacar, l'arrêté de réconduite à la frontière peut être exécuté sans problème.
Pour rappel, suite à l'intervention militaire sur l'île d'Anjouan tendant à instaurer l'ordre constitutionnel en mars dernier, Mohamed Bacar  en compagnie des militaires de sa garde rapprochée (22) avait fui l'île par vedette pour se rendre à Mayotte, une île comorienne sous administration illégale de la France où ils demandaient l'exil politique. Ils ont par la suite été transférés à la Réunion à bord d'un avion de l'armée de l'air française pour l'examen de leur demande et y être assignés à résidence mais aussi pour des poursuites judiciaires. Mohamed Bacar  a été condamné  à 3 mois de prison avec sursis pour détention d'armes.
Quant à la demande d'exil, L'Ofpra (Office français pour la protection des réfugiés et apatrides) a refusé tout en excluant son renvoi aux Comores.
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES) 9 juillet 2008.
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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 22:26
A l'occasion de la célébration du 33ème anniversaire de l'indépendance, le président de la République s'est prêté, durant une heure de temps, aux questions de 3 journalistes, aussi bien sur les grands dossiers du moment, le bilan et les perspectives. L'interview conçue par la communication de la présidence remplace le traditionnel discours prononcé tous les ans à la date du 6 juillet, jour de la proclamation unilatérale de l'indépendance des Comores.

Cette interview de la télévision nationale des Comores (TNC) a été réalisée en partenariat avec le journal « l'Archipel » et le journal « Al-watwan ». Animée par Ben Abdou Said, le directeur de la TNC, les trois journalistes, Faouzia Ali Amir, de la TNC, Aboubacar M'Changama, directeur de l'Archipel et Mohamed Soilihi, le rédacteur en chef d'Al-Watwan, l'interview a porté sur trois thèmes centraux : les aspects institutionnels, la politique intérieure et la politique étrangère. Sur le projet de réforme de la constitution, le président dit qu' « après la libération d'Anjouan, nous devons nous retrouver sur la même table pour évaluer l'application de la constitution, ses atouts, ses blocages ». Donnant son point de vue personnel, Sambi pense que « nous n'avons pas besoin de 4 constitutions, de 4 présidents et de 4 parlements. Ces institutions constituent un poids économique insupportable ». Il est normal de « demander aux Comoriens si oui ou non, nous avons besoin de toute cette architecture institutionnelle ». Le président rappelle que « j'ai le pouvoir constitutionnel d'inviter les Comoriens à un référendum, mais j'ai opté pour une consultation large des comoriens avec l'appui de la communauté internationale ».


L
'interview est ouverte par Faouzia Ali Amir, sur une question relative au regard très critique porté par le président Sambi sur les trois décennies d'indépendance des Comores, mais aussi sur sa promesse de vaincre la pauvreté. Le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a souhaité aux Comoriens, d'abord «une bonne année d'espoir et de réussite». «Nous avons accédé à l'indépendance depuis 1975, dit-il, mais nous avons peut être arraché la liberté sans en tirer le maximum de profit». Le président reconnaît que «beaucoup a été fait et que, sans l'indépendance, ces réalisations auraient été impossibles ». Il regrette que quelques mois après cet événement historique, «un coup d'Etat a été fomenté, ouvrant la voie aux incertitudes politiques, à l'alternance par la force et aux manigances de toutes sortes».
Le président Sambi admet «nous avons un lourd héritage de la colonisation. Les routes les écoles ont été réalisées après l'indépendance et pas avant». «Par contre, insiste-il, sur le fait que nous avons perdu beaucoup de temps et nous aurions pu en 30 ans mettre en œuvre beaucoup a été perdu de choses».

Mayotte est et restera comorienne

Interrogé par Mchangama sur la lutte contre la pauvreté et la concrétisation de son projet habitat, estime que «sont 2 ans d'exercice de pouvoir trop courtes», M. Sambi déclare: que «mon premier projet est l'habitat. Je sais que le budget de l'Etat n'était pas capable de répondre à un investissement lourd pour satisfaire le projet de logement social décent ».
Le président révèle «le manque d'expertise et de technicité en matière de fabrication des briques rouges en argile ont empêché de mettre en oeuvre rapidement ce grand projet».
Il regrette «les conseils prodigués sur la possibilité de produire des briques sans passer au four, occasionnant une perte de temps dommageable à la mise en œuvre du projet». Le président a du se rendre à l'évidence que «sur le plan local, personne n'a la maîtrise de la fabrication des briques, même pour déterminer avec précision le degré des fours».
Le président Sambi promet que «tout a été mis en oeuvre pour que d'ici deux ans, cette expertise soit acquise grâce à la collaboration des techniciens des pays amis. Ce projet n'est pas mort, loin de là, l'argent est là et le projet est en cours».

Revenant sur la justice
, le président affirme «mon espoir était que l'indépendance de la justice une fois acquise et garantie, les magistrats allaient la respecter pour dire le droit». Sambi insiste sur le fait qu'il n'est «jamais personnellement intervenu dans les décisions de justice. Personne ne peut témoigner que j'ai interféré dans les décisions des magistrats ».
«La justice est indépendante, mais malheureusement, elle ne sert pas toujours la justice et je regrette que certains parmi les magistrats utilisent cette indépendance pour leurs propres intérêts».
Le journaliste de l'archipel Mchangama interpelle le président sur « les moyens limités mis en œuvre pour permettre aux magistrats de faire leur travail». Le président commence par évoquer « les rémunérations plus qu'honorables et les moyens acceptables mis à leur disposition ». Le président Sambi reconnaît: que «les moyens logistiques, de communications ne sont pas adéquates » et insiste sur «l'indépendance des décisions prises», précisant: «j'apprends comme tous les autres citoyens que des personnes sont libres ou emprisonné» dans telle ou telle affaire.
Le rédacteur chef du journal Al-watwan Mohamed Soilihi, pose la question de Mayotte et la suite à donner à sa rencontre à Paris avec le président français Nicolas Sarkozy. Le président Sambi porte un nouvel éclairage sur le litige territorial qui oppose à la France depuis 33 ans.
«Que les français le veuillent ou non, Mayotte est et restera comorienne » dit-il. «Mayotte reviendra-t-elle comme Anjouan en sécession est revenue, se demande le président avant de répondre en affirmant: «nous n'avons pas la possibilité et les moyens de faire revenir Mayotte par la force». Sa formule est simple et claire, «au lieu de continuer à débattre et à discourir éternellement sur la question de Mayotte, nous devons réfléchir et rechercher les voies et moyens pour apporter un début de solution ». Evoquant la rencontre à Paris avec le président Nicolas Sarkozy, Sambi dit: « j'étais clair avec lui ». J'ai suggéré « l'ouverture des discussions sérieuses » en lui exposant « mon indignation de voir la mer qui sépare les îles devenir un cimetière ». Le président a « plaidé pour l'abolition du visa » et « le président Sarkozy a accepté d'instituer une structure permanente pour discuter de tous ces sujets ».
La conviction du président Sambi, « Mayotte reviendra dans le giron naturel le jour où les mahorais eux-mêmes demanderont de revenir». Pour y parvenir, Sambi pense que «notre devoir est de changer la situation économique et sociale des Comores pour que les mahorais s'estiment rassurés pour leur devenir ». Le président déclare qu'il s'oppose à «la consultation des mahorais par référendum», annonçant: «le président Sarkozy projette de venir aux Comores, pour signer un accord global ».

Un agrément pour acheter et vendre de l'essence

Interrogé sur les nombreux voyages effectués à l'extérieur, le président admet que «c'est vrai, j'ai voyagé beaucoup». Selon lui, «pour mieux aider ce pays il me faut une diplomatie active, une diplomatie pour le développement». Sambi rappelle: «tout projet de développement est conçu sur la base des apports extérieurs, financiers ou techniques».
Il prend l'exemple du Japon, «un pays qui a beaucoup apporté dans les télécommunications, l'école de pêche, mais qui s'était retiré de ce pays». Le travail minutieux et fastidieux de la diplomatie poursuit un objectif, « renouer la confiance » avec les partenaires extérieurs.
Le président rappelle la dette qui pèse sur les Comores, révélant: que « même les Moudiriyat d'Ali Soilihi font partie des dettes que nous continuons encore à payer ».
Le président explique d'une manière pédagogique pour illustrer son propos que « même le débarquement militaire à Anjouan n'a été possible que grâce au travail de la diplomatie ». Il annonce que « la Chine envoie 60 conteneurs des équipements pour l'eau et l'électricité ». Idem pour l'Iran où la société comorienne des hydrocarbures a obtenu «un agrément pour acheter et vendre de l'essence », la toure.
Le président démontre qu'au «mois d'avril 2007, la Sch achetait le baril à 530 dollars et un an après en avril 2008, le baril est à 1200 dollars avant de toucher en juin 2008 le seuil de 1400 dollars». L'Iran nous a offert l'avantage d'acheter du brut pour revendre. Le Yémen accepte de «raffiner ce pétrole à 11 dollars au lieu de 20 dollars».
Abordant la question de la crise alimentaire, le président Sambi estime que «le prix du riz a doublé », appelant «les Comoriens à changer les habitudes». «On peut, dit-il, encourager nos enfants à emprunter d'autres moyens de locomotions comme les cyclomoteurs, comme nous devons encourager les comoriens à consommer des produits locaux pour remplacer le riz et la farine».
Le président dit avoir ordonné que « 30% des dotations d'essences seront affectés pour acheter des semences à l'agriculture. L'objectif est de produire localement pour remplacer le riz». Le président annonce que «le pays est devenu «membre de l'Agoa et le président Bush a approuvé notre adhésion».

Sur le projet de loi de la « citoyenneté économique»
et les soupçons qui pèsent sur les «shiites qui seront les principaux bénéficiaires».

Le président rappelle: «ce sont les représentants du Koweït et des Emirats arabes unis qui ont proposé depuis New York que de nombreux citoyens de leurs pays veulent la citoyenneté d'un pays en paix». Le président indique que les deux pays projettent «un investissement de 100 millions de dollars pour 25.000 familles*. De l'argent injecté pour les projets de développement». Le président indique: « 4 millions de dollars par mois pour 2 ans nous ont été proposés ». Il rappelle que «le Yémen et le Bangladesh souhaitent bénéficier de ce même accord».
Dans ce dossier sensible, précise-t-il, «nous jouons pleinement la transparence et nous avons soumis un projet de loi à l'assemblée. Il semble que «l'Arabie saoudite prendra le train en marche». Le président estime que «les passeports biométriques nous permettront de mieux contrôler ce flux de demandes de citoyenneté comorienne».

Un autre gouvernement dans les prochains jours

Sur le projet de réforme de la constitution, le président Sambi rappelle : «la sécession anjouanaise est à l'origine du nouveau cadre institutionnel ». Le président dit qu' «après la libération d'Anjouan, nous devons nous retrouver sur la même table pour évaluer l'application de la constitution, ses atouts, ses blocages».
Donnant son point de vue personnel, Sambi pense que «nous n'avons pas besoin de 4 constitutions, de 4 présidents et de 4 parlements. Ces institutions ont un poids économique insupportable».

Il est normal de «demander aux Comoriens si oui ou non, nous avons besoin de toute cette architecture institutionnelle. C'est au peuple de choisir. Les Comoriens doivent se prononcer sur les conflits de compétences».
Le président rappelle: «j'ai le pouvoir constitutionnel d'inviter les Comoriens à un référendum, mais j'ai opté pour une consultation large des Comoriens avec l'appui de la communauté internationale».

Interpellé sur sa fameuse phrase «je suis mal servi et quelques fois trahi», le président déclare que rien n'a changé et qu'il établit le même constat. Il annonce «un autre gouvernement dans les prochains jours pour mieux engager le pays dans le changement ».

Rapportée par Ahmed Ali Amir
Al-watwan N° 1108 du 7 juillet 2008
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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 21:56

PHOTOS / 06 JUILLET 2008 : 33 ANS D'INDEPENDANCE DES COMORES EN IMAGES

A l’occasion de la fête de l’indépendance des Comores d’hier (06 juillet 2008), je présente toutes mes sincères félicitations à tous les comoriens du monde entier.

 Même si notre pays continue à subir injustement les humiliations de ses ennemis et de « certains de ses fils », nous sommes fiers d’être ses enfants et continuons à croire qu’un jour il retrouvera sa vraie dignité et son honneur. Amen 

 
Nous avons encore démontré notre attachement profond à ce pays  avec toutes ces festivités qui ont eu lieu hier et avant hier un peu partout dans le monde. Quels plaisir et bonheur de voir tous ces hommes, femmes et enfants danser nos chigoma, sambé, mgodro… et entonner ensemble l’hymne national ! 

 
Avec fierté, tous les comoriens du monde ont fêté la fête de l’indépendance.

 
Ci-dessous, quelques photos de cet événement important de notre pays célébré avec faste à Moroni, Fomboni et Mutsamudu (avec l'aimable autorisation de notre ami bloggueur de Comores 4) :

 







































































HALIDI-BLOG-COMORES
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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 22:05

Cela s’est produit ce jour à l’aéroport d’Ouani sur l’ile d’Anjouan. Un accident très grave et incroyable a fait cinq victimes : un mort* et quatre blessés graves.

 

Selon des témoins oculaires, le jeune Soulaimane Abdallah Abdérémane Mchindra (le fils du "Président Zaglo" : un conteur et comédien célèbre à Ouani), un employé de l’aéroport, originaire de la ville d' Ouani, alors qu’il était entrain de débroussailler les abords de la piste est tombé sur un engin militaire. L'on parle d'un mortier A 60. Par inadvertance, il a donné un coup de coutelas sur l’engin en question. Ce qui a entrainé l’explosion. Le jeune Soulaimane est décédé et quatre de ses collègues sont blessés.  Il s'agirait d’un engin abandonné par les milices de Mohamed Bacar avant l'intervention militaire.


* le 07/07/2008 : un des blessés est décédé à l'hopital. IL s'agit d'Abdou Bacar originaire de Barakani
 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

05/07/2008 

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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 01:05

AU REVOIR L’ARTISTE

 Hommage à Ibrahim Saindou[i]

 

La triste nouvelle est tombée le jeudi 19 juin 2008. Aux environs de 18 heures 00 (heure des Comores). Ibrahim Saindou Bacar Nomane nous a quittés à l’âge de 55 ans. Il est mort à l’hôpital de Hombo – Mutsamudu. SON hôpital. C’est un coup dur pour toute la communauté ouanienne et tous ceux qui l’ont connu même s’il fallait s’y attendre compte tenu de son état de santé ; c’est surtout une grosse perte pour Ouani, ses ville et région natales…Anjouan, son île…et les Comores, sa patrie. Ibrahim, en dépit de sa modestie, a, en effet, beaucoup contribué au développement de notre pays et à l’épanouissement de sa ville natale dans différents domaines à sa façon.

 

 

 

 

 

Ibrahim Saindou en 2006 (photo)

 

 

Féru et mordu de musique

 

Né en 1953, tout jeune, il devient « féru et mordu de musique »selon un de ses amis, Abdallah Elhad. En 1969, il fait partie des membres fondateurs du groupe musical « les boutons noirs » et en devient le soliste. Dès 1970, les « boutons noires » intègrent le groupe joujou d’Ouani[ii]. Depuis, Ibrahim, n’a plus quitté sa guitare et son orchestre, excepté pendant ses années d’études supérieures en Algérie.

  Les boutons noirs : de Gauche à droite : Debout : Ibrahim Saindou - Mouslouh - Yahaya ; Assis: Ibrahim Hamza , Baissé :Elhad (photo)


D’aucuns affirment même qu’avec Raslane Abdou Zoubert, il a été le meilleur soliste du groupe musical.

 Mais, c’est de 1975 à 1977 qu’Ibrahim joue un rôle considérable dans la promotion et l’émancipation de la musique et de la chanson comoriennes. En effet, à cette période (sous le règne du Mongozi Ali Soilihi), il devient aussi un des grands auteurs compositeurs du groupe joujou d’Ouani et participe à son apogée et à sa transformation en joujou des Comores[iii]. Il a composé certaines chansons célèbres interprétées par  notre diva nationale, Madame Foudhoiyila[iv],  notamment «  jouwa » dont vous pouvez voir le clip en cliquant ici. C’est dans un style afro-malgache, et indo-arabe  qu’il avait choisi de rythmer ses mélodies. Il a aussi facilité l’intégration et et assuré l’encadrement des jeunes dans le groupe en leur apprenant à jouer à divers instruments musicaux (guitare, synthétiseur, solfège…)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un poète de la révolution comorienne


  Mais l’analyse des créations ou compositions d’Ibrahim fait apparaître qu’il est, de surcroît, ce que Daniel Ahmed dit Café, un des spécialistes de la littérature orale aux Comores[v] appelle « un poète de la révolution comorienne »[vi]. En effet dans les années 1975-1978 s’est développée aux Comores une poésie révolutionnaire contre le système féodal et aristocratique. Les thèmes abordés dans cette poésie généralement écrite en comorien sont les principes fondamentaux de la révolution Soilihiste. Parmi ses auteurs l’on peut citer entre autres Abou Chihabi, Ali Ben Ali, Dhoiffir  Abdérémane, Raslane Abdou Zoubert et Ibrahim Saïndou[vii]. En effet comme l’a bien démontré Daniel Ahmed[viii], l’on retrouve dans les œuvres d’Ibrahim Saïndou les thèmes du soilihisme : la révolution, l’unité et la nation des Comores, le travail manuel….

Il  concilie à la fois rigueur de forme et sensibilité et fait recours à un langage fluide dans sa poésie.

 
Le premier comorien chirurgien dentiste à Anjouan

 
En 1977, Ibrahim quitte les Comores à destination de l’Algérie pour se former en chirurgie dentaire. De retour dans son pays natal dans les années 80, il retrouve sa guitare et son JOUJOU des Comores. Mais, il devient aussi le premier comorien dentiste à Anjouan. Il a passé toute sa vie professionnelle à l’hôpital de hombo –Mutsamudu auquel il était tant attaché. Son souci primordial était d’améliorer la situation sanitaire de cet établissement et d’aider ses patients. Ceux qui l’ont vu lors de son évacuation sanitaire à l’île de la Réunion en 2003 se rappellent que, allongé sur son lit d’hôpital, au lieu de se préoccuper de son état de santé critique, il attendait impatiemment le passage de ses médecins traitant pour solliciter de l’aide matérielle en faveur de l’hôpital de Hombo. D’ailleurs, il avait pu obtenir quelques équipements qu’il avait mis à la disposition de celui-ci[ix].

Ibrahim a toujours montré à ses patients les qualités d’un homme chaleureux, de grande générosité, de sagesse et d’humanisme. D’autant que pendant plusieurs années, il est resté l’unique chirurgien dentiste sur l’île d’Anjouan.

 

Photo ci dessous : Joujou 1974 : de gauche à droite : Elhad- Yahaya- I. Saindou - Pepsi - I. Hamza sur la piste de l'aéroport de OUANI.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un passionné des médias et l’ami des jeunes


 En ce qui me concerne, j’ai surtout connu et côtoyé, comme beaucoup de jeunes, un autre Ibrahim Saïndou. Il s’agit du passionné des médias et de l’information qui avait  saisi l’occasion de l’avènement de la démocratie en 1990 aux Comores pour créer la première radio locale de sa région natale. Cette « radio nova » dont toute personne ayant vécu à Ouani dans les années 90 se souvient encore.

« Radio nova » a, en fait,  jouer un rôle très important dans l’information, l’éducation et la sensibilisation des jeunes sur divers sujets vitaux ainsi qu'à la vulgarisation de la culture comorienne
.

 Ce qui m’avait surtout frappé à cette période, c’était le fait qu’il n’avait pas hésité à transformer le salon de son domicile en espace où tous les jeunes qui le souhaitaient, pouvaient  aller animer bénévolement la radio ! C’était vraiment un sacrifice étant donné que dans la société comorienne la mise en valeur du salon est précieuse.

 « Radio nova » a aussi été un moyen incontournable pour les candidats aux élections législatives de la 9ème circonscription en 1992. En mettant gratuitement sa radio à la disposition des candidats pour s’adresser aux électeurs, Ibrahim Saïndou a apporté, à notre avis, sa modeste contribution à l’enracinement de la démocratie dans notre pays. Madame Sittou Raghadat Mohamed, à l’époque candidate à la députation, rend hommage à l’animateur des débats politiques qui était vraiment à l’écoute et à la disposition des intervenants et invités. Selon elle, il n’hésitait pas à prodiguer quelques conseils pour améliorer les prestations des uns et des autres peu importe leurs étiquettes politiques.

 
Après les quelques mois (en 1991 et en 1992) que j’ai passés avec Ibrahim, en tant que présentateur du journal et animateur d’une émission sur l’orientation universitaire des futurs bacheliers à la radio Nova, j’ai gardé particulièrement le souvenir d’un homme qui se souciait beaucoup de l'avenir des jeunes et de la réussite des émissions. Il prêtait attention à tous les détails et au sérieux des animateurs ; un homme ouvert et très proche des jeunes.


 
Voilà l’homme qui a précocement devissé son billard le 19 juin dernier. Le ciel bleu d’ Ouani a perdu ce jour là, une de ses étoiles étincelantes !

 
A travers ces quelques lignes, j’ai tenu juste à rendre à Ibrahim ce qui lui est dû. Car je suis conscient et convaincu que d’autres sont mieux placés pour lui rendre l'hommage qu'il mérite ou parler de lui.


 A Ibrahim


 A l’instar d’Abdallah Elhad et tout ceux qui t’ont connu, je te dis juste ceci : « au revoir l’artiste, tu continueras à vibrer dans nos cœurs »

 
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
05/07/2008

 

  NOTES :


[i] Mes sincères remerciements à tous ceux qui, par leurs témoignages, m’ont permis de réaliser ce travail : Abdallah Elhad Abdou, Yahaya Ben Saïd Djanffar, Ali Mohamed  Sinane, Antufi  Mohamed  Bacar, Abdallah Abdou Sidi, Jaffar Mohamed Bacar  Nomane, Saïd Ali Daoud (Mdama), Abdallah Daoud, Mouslouhouddine Mohamed, Sittou Raghadat Mohamed… et  tous ceux que j’ai oubliés. Qu'ils m'excusent tout simplement car c'est involontaire.


[ii]
  Pour mieux connaître l’orchestre joujou des Comores, nous vous suggérons le mémoire de fin d’études de l’ENES très intéressant qui lui est consacré dans les années 1990


[iii]
Comme le pays venait d’accéder fraichement à son indépendance (le 06 juillet 1975), l’existence d’un orchestre national pour représenter le pays à un éventuel forum musical international ou régional était indispensable C’est dans cette perspective que les "JOUJOU" se virent attribuer le titre honorifique de "JOUJOU des Comores", à l’issue d’un concours organisé à Moroni. En l’espace de trois ans, ils ont produit une panoplie de chansons célèbres et ont atteint un niveau musical sans précédent : c’était l’apogée.

 [iv] Madame Foudhoiyila, la chanteuse et interprète principale de Joujou des Comores est une des premières femmes (si ce n’est pas la première) à avoir fait partie d’un orchestre musical aux Comores. Elle est la lauréate du Gaboussi d’Or 2001 et est aussi décorée de la médaille du chevalier du  croissant vert le 6 juillet 2005 pour tout ce qu'elle a fait pour la musique comorienne et le combat de sensibilisation patriotique

 [v] Daniel Ahmed a soutenu une thèse de doctorat nouveau régime d’Etudes africaines en 2000 à l’INALCO,  4 vol., 743 p. «  la littérature comorienne de l’île d’ Anjouan. Essai de classification et de traduction des genres littéraires oraux et écrits ».

 [vi] Voir son article intitulé « Ibrahim SAïndou : un poète de la révolution comorienne » publié dans la revue TAREHI n°8 juillet 2003 p7-11.


[vii]
Ces poètes sont cités notamment par DANIEL Ahmed dans un article de 18 pages  intitulé « Ali Ben Ali, poète au service de la révolution comorienne »


[viii]
Voir article précité


[ix]
Témoignage de Saidali Daoud (Mdama)

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