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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 21:39

Moroni, mardi 15 juillet 2008 (HZK-Presse) – « Nous marquons le premier pas d'un long combat qui ne fait que commencer ». Ces propos sont ceux de l'ancien ministre Mohamed Abdou Soimadou, secrétaire général du parti Ridja, ce mardi après-midi, place Badjanani, ouvrant le meeting de la coalition de l'opposition.

A son avis, la marche actuelle du pays sous la conduite du président Ahmed Abdallah Sambi traduit l'expression de la « prise en otage de l'Etat, de la confiscation de la république » dans un pays où « la constitution est bafouée et la justice dévoyée ». M. Soimadou a rappelé la fin du mandat des assemblées des îles autonomes d'Anjouan et de Mohéli en mars dernier. « Rien n'est fait pour le renouvellement desdites assemblées », a-t-il dit, se demandant si le gouvernement entend faire de même pour les assemblées de l'Union et de l'île de Ngazidja en 2009 quand leurs mandats seront arrivés à terme.

Le succédant à la tribune, un autre ancien ministre, Yahaya Mohamed Iliassa, a abordé deux sujets sensibles, l'expansion du chi'isme aux Comores et la citoyenneté économique en débat à l'assemblée de l'Union des Comores actuellement convoquée en session extraordinaire.

Parlant du chi'isme, l'ancien ministre du régime Azali s'en est vivement pris au président Sambi pour avoir ajouté une couleur noire à l'écharpe que porte le président. Une sixième couleur – noire – qui ne figure pas sur le drapeau et qui pourtant s'en trouve rajoutée mystérieusement, apparaissant dans l'annuaire officiel de cette année 2008.

Abordant les difficultés actuelles que traverse le pays, le député Maoulid Soilih, très critique à l'endroit du pouvoir, s'est lancé dans une énumération des signes caractérisant ces difficultés. Ainsi dressera-t-il une liste de la montée en flèche des produits des denrées de consommation courante, comparant les prix d'hier et actuels. Maoulid Soilih a interpellé le président Sambi sur le projet « Habitat », demandant où est domicilié le projet et surtout qu'en est-il de l'argent du projet.

Clôturant le meeting de l'opposition, le député Mohamed Djaanfari, candidat à la dernière élection présidentielle d'Anjouan, est revenu sur les raisons de son échec à cette élection. Selon M. Djaanfari, le président comorien avait promis aux Anjouanais que le président de l'île allait sortir des urnes. « Une fausse promesse », a dit M. Djaanfari. La réalité est que le président d'Anjouan est le fruit de l'intimidation, de la pression de l'AND et des soldats soudanais, a poursuivi, en substance l'ancien candidat non sans rappeler son énorme contribution à la libération d'Anjouan.

M. Djaanfari a, enfin, appelé les quelques 600 à 800 personnes présentes à Badjanani, cet après-midi, à se tenir par la main, à un moment, où, accuse-t-il, je le cite de mémoire, « le président Sambi veut instaurer une monarchie dans ce pays » et « mener le pays vers des rives dangereuses ».

Soulignons que plus d'une quinzaine de partis étaient présents à ce meeting où on a noté entre autres personnalités présentes, les anciens présidents grand-comorien et mohélien, Mzé Abdou Soulé El-Bak et Mohamed Said Fazul. Le président de Mohéli,

selon un orateur, s'était fait représenter à cette réunion.

M. Hassani

 

 

 

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 20:10

Constitution : Sambi cherche-t-il à se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat ?

Quelles leçons tirer du dernier remaniement du gouvernement de l’Union ?

Mohéli peut-elle accepter de passer son tour ?

 

A l’occasion de son passage en France  

RENCONTRE AVEC DOCTEUR ABDOU DJABIR le dimanche 20 juillet à 15h00


le Dr Abdou Djabir

Président du Parti MSADA

Maître de Conférence à l’Université des Comores

 

vous convie à une rencontre pour échanger sur l’actualité aux Comores.

Cette rencontre aura lieu à

La Bourse du Travail

de la Courneuve

(Près de l’Hôtel de Ville)

le dimanche 20 juillet à 15h00

 

 

Contact :

Omar Ahamada : 06 98 11 71 36

Adresse : 26 avenue Gabriel Péri – La Courneuve

RER : Aubervilliers-La Courneuve

Métro : La Courneuve-8 mai 1945 puis Tramway, arrêt : Hôtel de Ville.

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 21:38

Le Chef de l'Exécutif de l'île autonome d'Anjouan, Monsieur Moussa Toyibou, a, à son tour, nommé, il y a quelques jours,  un membre de la Cour Constitutionnelle. Il s’agit de Monsieur Djamaldine Salim, ancien ministre du feu Président Djohar et ancien militant du parti PCDP-Djamnazi de Monsieur Ali Mroudjaé .  

Monsieur Djamaldine Salim, originaire du village d’Ongojou dans le Gnoumakelé  sur l’île d’Anjouan comme  Monsieur Moussa Toyibou, avait aussi fait partie du fameux « gouvernement de libération d’Anjouan » qui a été formé par Monsieur Kaambi Houmadi le 09 août 2007 à Moroni (Voir ICI).

Il convient de noter que depuis la crise de la Cour Constitutionnelle de mars 2008 suscitée par la destitution et "le constat de la démission" de Monsieur Abdallah A. Sourette (Voir ICI), le siège du membre de la Cour Constitutionnelle nommé par le chef de l'Exécutif d'Anjouan était resté vacant. En effet, l'ancien chef de l'exécutif de l'île, le colonel Mohamed Bacar avait réfusé de nommer un remplaçant.

Avec la nomination de ce nouveau membre, les "magistrats" de la Cour Constitutionnelle" sont maintenant au complet.

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 21:06

Ci-dessous la liste des membres  du Cabinet présidentiel de l’ile  Autonome d’Anjouan :

-Monsieur Mahamoud Salim, Directeur de Cabinet du Chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan
-Monsieur Abdel Kader Charicane, Secrétaire Général du Gouvernement de l’Ile Autonome d’Anjouan
-Monsieur Chamouine Oithiki, chef Protocole à la Présidence de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Ibrahim Mohamed Allaoui, Conseiller Chargé des Investissements privés du Chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Mohamed Soulaimana, Conseil Politique du Chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Bacar Abdou, Conseiller Chargé des Affaires Sociales du de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Abdou Saïd Houmadi, Conseiller Chargé des reformes Administratives du chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Abdou Soufou, Conseiller Economique et des Investissements publics du chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.
-Monsieur Soultoine Ali, Conseiller chargé du renforcement des Capacités des Institution Administratives.
-Monsieur Bacar Riziki, Conseiller Juridique du chef de l’Exécutif de l’ile Autonome d’Anjouan.

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 20:28
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)


Moroni, samedi 12 juillet 2008 (HZK-Presse) - Réuni à Moroni les 11 et 12 juillet, le Groupe de travail de haut niveau (GTHN) vient d'achever ce samedi le deuxième round des négociations franco-comoriennes, entamées le mois dernier à Paris (voir ICI). Interrogé par HZK-Presse à la fin des travaux, l'ambassadeur de France, M. Luc Hallade, qui présidait la délégation française a déclaré que « les discussions se sont déroulées dans un climat ouvert et constructif ».

A en croire M. Hallade, cette étape de Moroni a permis à toutes les parties « d'avancer sur l'identification des pistes permettant d'aboutir à un accord bilatéral, qui devra être entériné début 2009 » par les plus hautes autorités politiques des deux pays, comme convenu dans l'agenda arrêté le 5 juin dernier à Paris.

Deux sous-groupes ont séparément travaillé à l'hôtel Le Moroni, durant toute la journée de vendredi et la matinée de samedi, sur un ordre du jour portant sur le dossier sensible de la « circulation des personnes et des biens », d'une part, et sur la « Coopération régionale » d'autre part.

Concernant le premier volet, il était essentiellement question de trouver les voies et moyens de faciliter la circulation et les échanges entre les quatre îles de l'archipel, ce qui, revient naturellement à poser la problématique cruciale du visa Balladur, imposé depuis 1994 aux ressortissants comoriens des trois autres îles désireux de se rendre à Mayotte.

L'ambassadeur des Comores à Paris, M. Soulaimana Mohamed, chef de la délégation comorienne aux négociations, nous a déclaré que « les travaux ont beaucoup progressé, et se sont déroulés dans une atmosphère détendue ». Il s'agit de faire en sorte, poursuit-il, « que la population des quatre îles se rencontre, aussi bien les opérateurs économiques, que les artistes ou les sportifs ». L'on évoque déjà la piste d'un visa à prendre sur place à Mayotte, dans un premier temps, avant d'envisager son éventuelle suppression pure et simple, dit-on.

Si aucun communiqué commun n'a été signé et publié à l'issue de ce deuxième round des négociations franco-comoriennes, une source proche du dossier estime « qu'un pas important a été franchi », et que c'est en continuant à « se parler en toute franchise avec la France et nos frères mahorais », que Moroni et Paris parviendront enfin à « une solution globale et durable » à l'épineuse question du statut de l'île comorienne de Mayotte, 33 ans après l'accession du pays à l'indépendance.

Une indépendance que la classe politique et la société civile comoriennes considèrent encore comme « inachevée », tant que la quatrième île de l'archipel, encore occupée par l'ancienne puissance colonisatrice, ne reviendra pas au sein de son giron naturel.

Un groupe de militants de la diaspora venus spécialement de France pour manifester contre la réunion à Moroni du GTHN a été interpellé par la gendarmerie, dès sa descente d'avion, et leurs matériels de campagne confisqués. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

La prochaine réunion du GTHN se tiendra les 8 et 9 septembre prochain, à Mayotte, en présence des membres du groupe de tête et ceux des deux sous groupes. Mais le calendrier des négociations prévoit trois autres rencontres [en octobre, novembre et décembre], avant la signature de l'Accord global dans le courant du premier trimestre 2009, probablement à Moroni, entre le président Sambi et son homologue français Nicolas Sarkozy.

El-Had Said Omar
120708/mh/hzkpresse/13h00
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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 12:44
Suite à notre précédente information (voir ICI), ci-dessous la liste des membres du nouveau gouvernement de l'Union :

 

 

Président de l’Union

 

Moroni, le  11 juillet 2008

 

 

DECRET N° 08-            / PR

Relatif au Gouvernement de l’Union des Comores.

 

 

LE PRESIDENT DE L’UNION,

 

VU   la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001, notamment en son article 16 ;

 

D E C R E T E :

 

 

ARTICLE 1er : Les Vice -Présidents de l’Union sont chargés respectivement des fonctions et Ministères ci-après cités:

1.1 Vice-Président, chargé du Ministère des Transports et du Tourisme,

Monsieur IDI NADHOIM
1.2      Vice-Président, chargé du Ministère de la Santé, de la Solidarité et de la Promotion du Genre,
Monsieur IKILILOU DHOININE

 

ARTICLE 2 : Sont nommés Ministres, membres du Gouvernement de l’Union des Comores, les personnes dont les noms suivent :

 

Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet chargé de la Défense et de la Sûreté du Territoire,

Monsieur Mohamed BACAR ABDOU DOSSAR,

 

Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération, chargé de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde Arabe,

Monsieur Ahmed BEN SAID JAFFAR

 

Ministre des Finances et du Budget,

Monsieur Mohamed ALI SOILIHI

 

                                                                                                                                    … / … 

       Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de l’Administration Pénitentiaire, des Affaires Islamiques, chargé des Relations avec le Parlement et les Institutions insulaires,

Monsieur Mmadi ALI

 

Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement,

Monsieur Anissi CHAMSIDINE

 

Ministre de l’Education Nationale, de la Recherche, des Arts, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports,

Dr  Kamaliddine AFRAITANE

 

Ministre de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures, de l’Urbanisme et de l’Habitat,

Monsieur Mohamed Larif OUKACHA

 

Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Industrie et de l’Artisanat,

Monsieur Houmadi ABDALLAH

 

Ministre de la Fonction Publique, des Reformes administratives et des Droits de l’Homme,

Monsieur Ahmed ABDOU

 

Ministre de l’Economie, du Commerce, du Travail, de la Promotion des Investissements et de l’Entreprenariat féminin,

Monsieur Said ATTOUMANE

 

Ministre des Postes et Télécommunications, chargé de la Communication et de la Promotion des Nouvelles Technologies de l’Information, Porte-parole du Gouvernement,

Dr Abdouroihim SAID BAKAR

 

Ministre auprès de la Présidence de la République chargé des Reformes Institutionnelles et du Contrôle des Comptes de l’Etat,

Monsieur Mourad SAID IBRAHIM

 

Secrétaire d’Etat auprès de la Vice-Présidence chargée de la Solidarité et de la Promotion du Genre,

Madame Siti KASSIM

 

ARTICLE 3: Le présent décret sera enregistré, publié au Journal Officiel de l’Union des Comores et communiqué partout où besoin sera.

 

 

 

 

 

AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI



QUELQUES CONSTATS
:

1er constat :

L'on continue à dénigrer et humilier la femme comorienne. Chose inacceptable même si cela relève du pouvoir discrétionnaire du Président de l'Union. Comment peut on ,en effet, bombarder tous les hommes de "Ministre" et comme par hasard l'unique femme se voit attribuer le titre de "Sécrétaire d'Etat"? Comme si on a voulu nous rappeler que la femme comorienne ne peut pas être comme l'homme comorien. elle doit toujours rester inférieure à l'homme. Et oui, les femmes comoriennes, c'est la condition masculine qui prime !

Il est temps de mettre fin à cet état d'esprit qui nous déshonore. La promotion du genre et Madame Sitti Kassim méritent mieux. D'autant que cette dernière a déjà fait ses preuves en tant que Ministre et avocate de la promotion du genre. Même les nouveaux venus sont au dessus d'elle............ Je me rappelle que dans les années 90, Monsieur Saidali Mohamed, suite à la formation du 3eme gouvernement Djohar, avait claqué la porte à cause d'un traitement similaire. Et si Madame Sitti Kassim faisait pareil pour l'honneur de la femme comorienne ?

2eme constat :

A notre avis, il s'agit juste d'un remaniement technique contrairement à ce que les comoriens attendaient. Nous constatons surtout que le député Oukacha, qui s'était désolidarisé des autres députés, en acceptant de faire partie de  la "délégation de la honte" (voir ici)est récompensé. Idem pour Anissi Chamsidine qui occupait le poste ridicule de " coordinateur  de l'Union" à Anjouan. Maintenant qu'Anjouan est devenu, dans la pratique, depuis  l'intervention militaire et la fuite de Mohamed Bacar, un vrai territoire de l'Union, ce pseudo poste n'a plus lieu d'être. Nailane étant préssenti pour diriger la banque islamique, il était logique que ce soit Chamsidine Anissi son remplaçant.

Quant à Dossar,  "l'unique Ministre d'Etat", le Président ne fait que mettre fin à une hypochrisie sémantique. Car depuis que notre pays est devenu indépendant, le Directeur du Cabinet du Président jouait aussi le rôle de Ministre de la défense. Au moins le cumul officiel de ces deux titres empêchera de payer 2 fois un gros salaire (au Directeur du Cabinet et au Ministre de la défense) sauf si Monsieur Dossar percevra 2 fois le même salaire, en tant que membre du cabinet présidentiel et membre du gouvernement. A suivre. En devenant "Ministre d'Etat.........;;", Monsieur Dossar n'a fait que "très bien" se servir avant de servir les autres. Il parait que que même notre réligion l'autorise. Aux spécialistes des versets coraniques de nous le confirmer ou infirmer ! 

Pour ce qui est du locataire du MIREX, ses détracteurs peuvent toujours le critiquer et le detester mais il reste toujours là. Les chiens aboient, la caravane passe

Par contre  nous nous demandons si le Ministre Mmadi Ali est content ou non de retrouver son ministère de la justice que Mourad lui avait "piqué" lors du 2eme rémaniement. Il va devoir régler le cas épineux de tout ce monde incarceré à Koki et ailleurs sans chefs d'inculpation clairs ni juge d'instruction depuis l'intervention militaire à Anjouan et la fuite de Mohamed BAcar... Sinon la Fédération Comorienne des droits de l'Homme (FCDH) va embêter tous les jours avec ses communiqués le nouveau Ministe chargé des droits de l'Homme.

Finalement est ce que le Président est mal conseillé ou mal servi comme il le dit de temps en temps ?

3eme constat :

Fort heureusement que le ridicule ne tue pas. Avions nous vraiment besoin d'un ministère des réformes administratives et d'un ministère des réformes institutionnelles ? Une seule personne ne pouvait-elle pas gérer les deux attributions. Ah oui..... je parle vite. C'est vrai qu'il faut bien un ministère plein et un bon juriste pour enterrer ce machin... ce papier.... cette constitution. Espérons que l'on ne se dirige pas plutôt vers l'enterrement du pays. Car, nous autres, nous nous y sommes toujours attachés même si nous avons honte de ce qui s'y passe. On dirait que notre Président de l'Union a en effet pris goût aux palabres institutionnels et politiciens et veut continuer dans ce sens jusqu'à la fin de son mandat au lieu de se préoccuper sérieusement des problèmes quotidiens des comoriens.

Pire encore. 15 ministres pour un petit pays très pauvre comme les Comores qui est incapable de payer les salaires de ses fonctinnaires ! Ah oui, il parait que dans mon pays natal, il ne faut pas chercher de logique dans ce qui se passe. Sinon la migraine regléra ton compte. Donc constatons seulement.

Je m'arrête ici sinon je ne finirai jamais avec mes constats muets et non palpables.

Nous souhaitons tout de même une bonne intégration aux nouveaux "réussis" (Kamal Afraitane, Anissi Chamsidine et Monsieur Ahmed Abdou ). Pas Oukacha, car c'est un grand vacciné  et dopé du système.

HALIDI-BLOG-COMORES

 




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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 12:27
Comme tout le monde s'y attendait, le Président de l'Union, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi, vient de former un nouveau gouvernement. Nous n'avons pas encore la liste des membres de ce nouveau gouvernement. Toutefois, il convient d'ores et déjà de noter que Monsieur Kamal Afraitane, le doyen de la faculté des sciences (Université des Comores) est le nouveau Ministre de l'éducation nationale.

Messieurs Mohamed Dossar, actuel directeur du Cabinet et chargé de la Défense à la Présidence de l'Union des Comores et Oukacha Mohamed, député de l'Union font aussi partie de ce nouveau  gouvernement.

En principe, Monsieur Nailane qui serait préssenti pour être le Directeur de la Banque islamique, si ce n'est pas déjà fait, devrait aussi quitter le gouvernement.

Nous vous donnerons la liste complète des Ministres dans les heures à venir.

Pour voir la liste complète des membres du nouveau gouvernement, cliquez ICI

HALIDI-BLOG-COMORES 11/07/2008 13h 20
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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 22:36

Ci-dessous un petit compte rendu de la fête de l'indépendance à l'île de la Réunion.


ILE LA REUNION : Fête de l’Indépendance, les enfants à l’honneur

Lors de la commémoration du 33ème anniversaire de l’indépendance des Comores plusieurs manifestations se sont déroulées ici et là. Parmi elles, nous retrouverons celle organisée à l’Ile de La Réunion à Château Morange (Saint-Denis).

 Pour l’occasion, plusieurs activités étaient au programme : conférence, exposition et projection vidéo, dégustation culinaire, théâtre, atelier de beauté (tresses et masque de beauté), ainsi que des danses et chants traditionnelles telles que twarab, madjilisse, sambé ou wadaha (danse du pilon). Mais de par son originalité, nous retiendrons l’atelier de contes et de jeux comoriens.

 En effet, cet atelier animé par trois jeunes femmes : Anzat (23 ans, étudiante en Master Ingénierie Economique et Financière), Yakina (25 ans, doctorante en littérature) et Mariama (29 ans, conseillère gestionnaire en communication) a connu un véritable succès. De leur mieux elles essaieront et réussiront brillamment à susciter la curiosité des enfants sur l’autre culture (la culture comorienne).

 L’approche était des plus originales. Ces enfants à qui on apprend les contes de La Fontaine et de Diderot ont été émerveillés de découvrir les « halé » (contes comoriens). En parallèle, une petite vidéo : « Chifchif et la Reine Des Diables »,  d’après un conte de Salim Hatubu (montage et réalisation faites par Saïd Hassane Ezzidine) a été projetée. Rappelons qu’une seule séance était prévue, au final trois séances auront eu lieu.

 Mais ces jeunes femmes ne s’arrêteront pas à là. A ces enfants de l’entre-deux cultures, elles leur révèleront quelques notions identitaires et minimales à savoir sur la culture comorienne : telle que l’hymne nationale ainsi que le drapeau que les enfants n’hésiteront pas à aider à la confection. Pour les plus énergiques plusieurs jeux étaient également au rendez vous : course de pneu, jeux d’eau, shamtra…

 Plusieurs parents n’ont pas manqué de féliciter le travail du trio. Ce dernier les remerciera modestement, tout en ayant une pensée particulière aux personnes qui se sont improvisés « modérateurs » de l’atelier.

Au passage, ces jeunes femmes tiendront à souligner que leur l’intention n’est très certainement pas d’imposer à l’enfant un choix de l’une ou l’autre des deux cultures dans laquelle ils grandissent, mais de le tenir suffisamment en éveil sur l’existence des deux. Après tout, petits ou grands, en matière d’identité, nous ne sommes que ce que nous faisons….

 Mary
Le Port – Ile de La Réunion
 

 

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 20:32

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, jeudi 10 juillet 2008 (HZK-Presse) – Hôpital El-Maarouf. 10 heures du matin. A l’entrée du pavillon Pédiatrie – Néonatologie, Mohamed Saïd, chauffeur de taxi originaire de Hahaya, attend religieusement. Sa femme, quelque part dans le bâtiment, est sur le point d’accoucher. « Dès qu’on a appris qu’on attendait un bébé, j’ai du engager une sage-femme de mon village qui travaille ici - sur sa demande bien sûr - pour des soins prénataux. Je la payais 3000 fc chaque jour. Certes, l’assistance n’était pas obligatoire. Mais qui sait si elle n’allait pas avoir une dent contre moi si jamais je ne m’étais pas plié à sa demande. En plus des droits que j’ai  payés à l’hôpital et les médicaments achetés, je dois bientôt, quand ma femme aura accouché, verser à cette sage-femme 50.000 fc. Même si toutes ces dépenses sont énormes par rapport à mon revenu mensuel, mais il faut savoir que la vie de ma femme et de mon enfant passent avant tout », nous a avoué le futur papa.

 

Pas loin, Echata Mroipvili de Mohoro, tenant un nouveau-né dans ses bras, attend son tour, pour rendre visite à sa mère qui a accouché il y a trois semaines. « J’ai du mal à comprendre quel genre d’humains ils sont ici. Vous voyez ce bébé, il a fallu qu’on paye 5000 fc pour pouvoir le retirer de la couveuse. Ils nous ont dit que tant qu’on n’aura pas payé, le bébé ne quittera pas l’hôpital. Mordicus. D’ailleurs, pendant l’accouchement, ils nous ont dit la même  chose. Ils croient que l’argent tombe du ciel, ces gens-là »  nous a dit la jeune femme.

 

Issouf Ahmada, étudiant à la faculté de Lettres françaises de l’université des Comores, a quant à lui un parent hospitalisé à cause d’un problème à la vessie depuis trois semaines. Et selon lui, durant ce laps de temps, sa famille n’a dépensé pas moins de 150.000 fc. « Dans notre pays, l’Etat déconsidère la santé. Je me demande toujours comment le Comorien s’y prend quand il tombe malade. Surtout dans cette période de crise financière. Ô comme nous sommes astucieux », ironise-t-il, devant le Bloc opératoire. « Il n’y a pas de santé dans ce pays. J’en ai jamais entendu parler d’ailleurs » s’énerva, suite à nos questions, un vieil homme qui vend des unités, à côté de la cabine téléphonique qui se trouve à l’arrière du Bloc opératoire.

 

« Les malades sont mal soignés, puisque les matériaux en tant que tels font défauts. On est toujours contraint de recourir à des méthodes archaïques peu performants. Et à cause de ce  manque de moyens nous avons du mal à suivre les malades. D’où le taux énormes de morbidités », nous a appris madame Ramlatie, sage-femme à El-Maarouf.

 

Quant au laborantin Mahmoud Abdallah « là il nous est impossible de faire des analyses de bases, puisqu’il n’y a plus de réactifs. Et à la radiologie, faute de films radiographiques, on ne peut pas faire de radiographie. Et pour cacher une mauvaise gestion de leur part, les responsables de l’administration, Soumailla M’saidié et Flaubert ont préféré monter un cybercafé qui n’a jamais fonctionné au lieu de nous prêter oreille. »

 

Madi de l’association de jeunes comoriens d’Arles –une institution qui a déjà dotée le Centre Hospitalier El-Maarouf d’ambulances - a de son côté souligné le mauvais accueil dont l’hôpital se fait la réputation : « Beaucoup de nos parents meurent dans cette hôpital, dans l’indifférence…,  parce que ils n’ont pas les moyens de se payer des soins ailleurs. D’ailleurs, bien que notre association a doté El-Maarouf de nombreux matériels utiles, à chaque fois qu’on demande un stupide certificat pour faire évacuer un malade à l’étranger, on ne l’obtient jamais. »

 

Daroueche, businessman, pour soutenir Madi, a témoigné « il y a peu une personne est morte sous les yeux des médecins parce que sa famille n’avait pas les moyens de payer. »

 

Selon Fatima Houmadi, qu’on a rencontrée dans une clinique privée « … Là aussi tout est chère. Comme l’hospitalisation coûte les yeux de la tête, on voudrait rentrer avec le malade à la maison, et, venir faire des contrôles chaque jour. Ce qui ne convient pas au médecin traitant… »

 

Et quand on a demandé au médecin pourquoi la cherté des coûts de sa clinique ? Il nous a répondu : « On n’a pas le choix. Le frais du loyer est exorbitant. Les matériaux médicaux coûtent une fortune. On paye des taxes à l’Etat. D’ailleurs, sans vous mentir, on ne fait que  rendre service à notre patrie, parce qu’on ne gagne aucun bénéfice. Et rassurez-vous nos soins sont meilleurs qu’à l’hôpital ». Des médecins obligés de s’installer à leur compte, pour échapper aux salaires de misère du secteur public, le cumul des arriérés et la démotivation.

 

Pour Mohamed Flaubert, Directeur de la protection sociale, ancien gestionnaire à El-Maarouf « depuis 1994, El-Maarouf ne reçoit plus les 4 millions de francs de subventions venant de l’Etat. C’est pourquoi pour assurer son fonctionnement, la vente des médicaments et la participation communautaire restent indispensables. Avant on prenait en charge des malades en attendant que la famille paye après. Mais une fois que la personne est rétablie la famille ne s’acquitte plus de sa dette. D’ailleurs, lors du débarquement de l’armée à Anjouan on a soigné des blessés, mais les factures sont restées impayées à la vice-présidence en charge de la santé. C’est pourquoi nous refusons de soigner des gens insolvables »

 

En tout cas, d’après un rapport en chantier dont Flaubert nous a montré une copie, comme recette, El-Maarouf a perçu 40 millions de francs de dotation mensuelle en 2007. Un chiffre qui va croissant, chaque année. Comment se fait-il que l’hôpital manque de matériels et à du mal à procurer des soins primaires à des malades sans moyens - pourquoi cette non assistance à personne en danger ?

 

Le Directeur de l’établissement nouvellement nommé, M. Abdourazak dit Razida, pense lancer bientôt un Téléthon afin de gagner 130 millions pour « doter l’hôpital d’un site Internet et d’équipements sophistiqués ». En effet, ce n’est point une blague de mauvais goût !  

 

Si selon l’OMS, « la santé est l’absence de maladie et d’infirmité : c’est un bien-être social, mental et physique », sûrement l’Etat comorien voit tout faux. Puisque socialement et mentalement, le comorien n’est pas en bon état ; la pauvreté transforme les uns en proies, les autres en prédateurs. Parfois, on se demande comment le pays peut se développer avec une population qui n’a même pas les possibilités de se soigner en cas de maladie.

 

Enquête réalisée par Adjmaël Halidi

100708/ah/hzkpresse/12h00

 

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 13:00

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, jeudi 10 juillet 2008 (HZK-Presse) – Depuis la semaine dernière les cortèges se succèdent d’un bout à l’autre en dépit des difficultés rencontrées pour effectuer un déplacement à l’intérieur de l’île. A l’aéroport international Prince Said Ibrahim où nous nous sommes rendus jeudi 26 juin pour observer l’ambiance de la première vague des « je viens », l’on a assisté à des scènes qui interpellent tout un chacun en matière de sécurité routière.

 

Face à l’impérieuse nécessité de préparer l’accueil des ces centaines de comoriens de l’extérieur qui débarquent chaque semaine par centaines, pour une raison ou une autre, les pouvoirs publics doivent offrir à ces hommes, femmes et enfants les conditions d’un meilleur séjour dans leur pays.

 

Eux qui n’ont peut-être pas d’autres choix que de saisir les opportunités qui se présentent en fonction de leur propre budget de vacances, oubliant des fois qu’ils ont des droits et des garanties à exiger pour leur sécurité, et même bénéficier des privilèges tels que les cartes de fidélité à l’exemple de la compagnie Air Austral qui sait garder des liens avec sa clientèle, grâce aux nouvelles technologie de communication en vigueur dans le secteur du transport aérien.

 

Autant dire que l’ambiance de la saison justifie amplement que l’on passe enfin aux actes. Ce jeudi là, l’on a inauguré l’arrivée des premiers contingents annonçant les odeurs des « aoûtiens ». Aux environs de midi, déjà deux vols réguliers de Kenya Airways ont déversé sur le tarmac de l’aéroport deux cents passagers, et une heure plus tard, à 13h 30 le vol d’Air Austral en provenance de Saint-Denis via Dazaoudzi était attendu.

 

On nous informera que dorénavant chaque jour l’aéroport reçoit des vols saisonniers en provenance soit de la côte Est africaine (Dar-salam, Nairobi) ou du Golf persique, notamment depuis Sana au Yemen.

 

Preuve que la saison toujours propice aux fastes des cérémonies de grand mariage, fiançailles et autres, a bien démarré. D’où cette ambiance qui prend des allures de fête dès l’aéroport, vers le village de destination du « je viens », en passant par les ruelles conduisant à son domicile, surtout s’il est venu pour l’une des raisons avancées cités ci-haut.

 

Après le rituel des échanges de colliers de fleurs et des chaleureuses embrassades, au rythme des youyous de la gente féminine et des chants traditionnels, s’accélère une manière d’offrir l’hospitalité à nos « aoûtiens ». Puis vient ensuite la scène la plus désolante, celle de la découverte de l’état de dégradation avancé de nos routes reliant les quatre coins de l’île.

 

Le cortège des « je viens » passe sous le silence de la police de l’île et de la brigade routière de la gendarmerie. Tant mieux, l’ambiance est à l’honneur de la diaspora comorienne, « wo-wamanga waja », « Haya Mboudé, Démbéni …. », et la sécurité routière passe des « vacances de noce » finit-on par comprendre !

 

Pour mesurer au moins le flux des rotations des quelques compagnies aériennes qui desservent encore les Comores, après le départ d’Air France et d’Emirates, force est de constater que la saison 2008 s’annonce radieuse, de sorte que Yemenia Airways et Air Austral affichent « complet » jusqu’à fin septembre. C’est le cas aussi d’Air Tanzanie qui offre des possibilités de transit entre Dar-Es-Salam via Dubaï –Paris.

 

Par contre la compagnie Kenya Airways qui dessert la ligne Nairobi-Paris a dû ajouter un troisième vol pour compléter ses deux vols réguliers programmés par semaine depuis l’inauguration de cette ligne en décembre 2006.

 

Interrogé si la ligne offre des services particuliers par rapport aux autres compagnies, Ali Youssouf, un passager rencontré sur les lieux dira qu’il y a lieu de « faire l’expérience pour apprécier ». Toutefois, il émet quelques réserves qui selon lui ont un rapport avec l’attitude des responsables des agences face aux réclamations de la clientèle ! Par contre précise le client venu de Marseille, « une chose est certaine, en matière de confort, les agents de liaison maîtrisent parfaitement le domaine ».

 

Rompu aux voyages en « catastrophe » notamment en cette période, Yemenia a aligné dans sa nouvelle programmation 7 vols par semaines à compter du 27 juin dernier jusqu’en septembre prochain. La ligne la plus sollicitée des « je viens » en l’occurrence ceux de Marseille, il leur a été signifié que « plus jamais aucun passager ne peut changer sa date de retour ».

 

A en croire Abdel Kader, chef de comptoir de la compagnie « ce sont surtout ces changements inopinés qui engendrent les difficultés en cette période. La décision est prise pour qu’une fois, éviter des problèmes entre la compagnie et sa fidèle clientèle. Pour ne citer que les chiffres fournis par le chef de comptoir à l’agence principal de Yéménia Airways, en moyenne  chacun de ses vols programmés en moyenne il transporte 120 passagers en provenance soit Marseille et ses environs, soit de Paris.

 

Ce qui représente au moins 3000 clients sous la responsabilité de cette compagnie tenue de leur garantir des services de qualité acceptables, par rapport au coût du billet fixé cet été à 1360 euros pour un aller retour. Un prix jugé très conséquent par rapport à la saison dira un client rencontré sur les lieux. Ce dernier ajoute que cela importe pourvu que la compagnie assure le retour, à la date prévue pour éviter les déconvenues dont sont parfois victimes nos « je viens ».

 

D’ores et déjà  la rue s’interroge si la question de la création d’une compagnie Aérienne nationale n’allait pas intéresser la diaspora comorienne, pour cautionner le projet en lieu et place de  nos pauvres fonctionnaires qui accusent des mois d’impayés à la veille de la célébration de la fête nationale ?

 

A. Nabahane

100708/an/hzkpresse/6h00

 

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