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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 23:11

GRITAC

 (Groupe de Réflexion sur l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores)
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SUR LE DEUXIEME ROUND DU GTHN

 (Groupe de Travail de Haut Niveau)

Pendant que la France et ses hommes liges comoriens, sont entrain de dépecer l'archipel des Comores, la quasi totalité des partis politiques comoriens, dont la veulerie n'a d'égal que leur soif de pouvoir, se terrent en attendant les prochaines échéances électorales Les syndicats n'en finissent pas de se dépatouiller dans des bourbiers corporatistes. La quasi totalité de la presse locale s'aligne en faisant le black out sur les incongruités de la démarche capitularde des autorités comoriennes. La population meurtrie et affamée reste sans voix. Et la France, sans coup férir, peut donc continuer tranquillement à mettre à profit l'incompétence et la crédulité des autorités comoriennes, pour consolider son occupation de l'île comorienne de Mayotte en lui imprimant une marche forcée vers la départementalisation. Le tout, dans un silence assourdissant et parfois même avec le soutien et la complicité agissante des autorités  comoriennes.

 Reconnaissons néanmoins que cette politique d'occupation et de déstabilisation perpétrée par la France aux Comores, ne serait pas possible sans la léthargie, voire même, la honteuse complicité agissante des chefs d'Etat comoriens successifs, des cerbères patentés des occupants français.

 A cela, rien d'étonnant si l'ambassadeur de la France aux Comores, M. Luc Hallade, au sortir de cette rencontre de Moroni, se répand en déclarations dithyrambiques du genre : "les discussions se sont déroulées dans un climat ouvert et constructif". Ce à quoi son homologue comorien en France, M. Soulaimana Mohamed Ahmed, en bon élève pérore : "les travaux ont beaucoup progressé et se sont déroulés dans une atmosphère détendue". Et non sans prétendre plus loin de faire en sorte, "que la population des quatre îles se rencontrent, aussi bien les opérateurs économiques que les artistes ou les sportifs"...C'est du réchauffé qu'on essaie là de nous vendre, dans la mesure où les récipiendaires de ce nouveau visa supposé "allégé" n'ont jamais eu de problème de circulation à Mayotte. Ce qui veut dire que ce seront encore et toujours les mêmes catégories de Comoriens qui continueront à subir les affres de l'humiliation et de la répression, s'ils ne disparaissent pas noyés, dans le bras de mer qui sépare Anjouan de Mayotte.

 Pour la majorité des Comoriens, que cela s'appelle "Visa Balladur", visa allégé, pass, droit de passage ou de circulation… la finalité demeure la même : faire entrave à la libre circulation  des Comoriens chez eux. Loin d'être un catalyseur pour le rapprochement, l'entente, la solidarité ou pour l'hospitalité légendaire du Comorien, cet ersatz de "Visa Balladur" présenté partout par les capitulards et autres collabos comoriens comme le trait de génie du GTHN, reste bel et bien un parchemin, facteur de divisions, porteur de haine et de morts, attisées par la culture de la peur de l'autre et nourries par une campagne tous azimuts de désinformation et de falsification de l'histoire commune comorienne.

 Que l'on ne se méprenne pas. Le GRITAC est et a toujours été un partisan acharné du débat d'idées, du culte de la tolérance, de la liberté et du respect d'autrui. Nous sommes et avons toujours été, s'agissant du contentieux franco-comorien sur Mayotte, pour le dialogue, la négociation et autres discussions, mais en aucun cas, pour un marché de dupes qui plus est, hypothèque, notre souveraineté et notre dignité, que le gouvernement de Sambi, n'hésite pas à  sacrifier sur l'autel de la politique française de la loi du plus fort et du fait accompli. Gouvernement comorien toujours aussi crédule, qui brille par les propos convenus habituels, suant la lâcheté, la veulerie et l'amateurisme.

 Du reste les tenants comoriens de la politique de capitulation et de mendicité, au lieu de tirer les leçons de leur échec (en cédant, pourquoi pas, la place à plus compétents qu'eux), persistent dans leurs erreurs, en évoquant la fatalité... en dépit des arguments redoutables en leur possession. Arguments qu'ils n'ont même pas daigné sortir dans le cadre de ces mascarades de rencontres du GTHN, de peur de s'attirer les foudres de leurs contempteurs français.

Aussi s'interdisent-ils d'évoquer où que ce soit, l'occupation de Mayotte par la France ; les ingérences françaises aux Comores ; la départementalisation ; les frontières des Comores telles qu'internationalement reconnues ; les incongruités de toutes ces négociations franco-comoriennes, qui  mettent en porte-à-faux la partie comorienne avec sa constitution ; les nombreux sacrifices consentis en notre nom, pour dédouaner et couvrir les outrages, infractions et autres violations par la France, des règles et lois internationales ; les morts "Balladur" ; le devenir des Comoriens des autres îles à Mayotte ; les campagnes de haine, d'ostracisme et d'humiliations qu'on leur inflige quotidiennement ; les arrestations abusives, suivies d' expulsions extrajudiciaires, des Comoriens de l'île comorienne de Mayotte, etc.

En revanche, le battage médiatique est de mise pour fustiger "les hordes d'envahisseurs comoriens, à l'assaut de Mayotte, l'eldorado français" ; il est toujours question "d'expulsions "d'immigrés clandestins", sous entendu, Comoriens, venus manger le pain des Maorais ; de visa d'entrée dans l'île comorienne de Mayotte, par l'administration française ; de frontière maritime séparant "Mayotte des Comores" ; de l'arrivée prochaine dans la partie non occupée, du MEDEF (le puissant syndicat des patrons de Mayotte) etc.

 Comment ces responsables comoriens qui se disent croyants,  patriotes et responsables arrivent-ils à dormir tranquilles, sans remord, ni la moindre compassion pour les milliers de Comoriens, morts par "noyade", sans sépulture, depuis l'instauration du "Visa Balladur", et qui heureusement ou malheureusement, se trouvent désormais hors d'atteinte du titre infamant "d'immigrés clandestins" chez eux.

 A toujours traiter la France avec déférence et à multiplier les actes d'allégeance pour s'attirer ses faveurs et sa bienveillance, les autorités comoriennes en viennent à vider l'Etat de l'essentiel de ses attributs : la souveraineté, l'intégrité et la dignité. Et rien ne peut venir troubler la quiétude, la sérénité, la résignation et la capitulation sans conditions des autorités comoriennes. Rien ni les manSuvres de déstabilisation, ni les actes d'humiliations et de provocations, ni les atteintes graves à la souveraineté comorienne, ni le calvaire et autres souffrances endurés à Mayotte par les Comoriens des autres îles, abandonnés et livrés à eux-mêmes, dans un milieu hostile où règnent en maître, la haine, le mépris et les actes d'humiliation.

 Souvenons-nous. Le Président Sambi n'avait de cesse de clamer lors de sa campagne présidentielle de faire en sorte une fois élu, non de se servir, mais de se mettre au service de son pays. Force est de constater qu'à mi-chemin de son mandat, il ne s'est pas si mal servi sur le dos et au détriment des Comoriens (voyages d'agrément en guise de missions, gestion du budget de l'Etat dans une totale opacité, en dehors de tout contrôle du parlement etc.). Et puis surtout, il a servi et continue à servir fidèlement la France, en faisant de l'Etat comorien, une force supplétive de l'occupation de l'île comorienne de Mayotte.

 A des degrés divers, tous les gouvernements comoriens, mis à part celui d'Azali, suivi de celui de Sambi, se sont toujours appuyés sur les résolutions des instances internationales, pour condamner l'occupation de l'île comorienne de Mayotte par la France et demander des négociations d'état à état sous l'égide de la Communauté internationale.

 Le grand tort du Président Sambi, c'est de capituler d'emblée sans conditions, en passant par pertes et profits les intérêts supérieurs du pays qui fait de lui dans l'article 12 de sa Constitution :

         1. "Le symbole de l'unité nationale", et non le bradeur en chef de la souveraineté, et de l'unité des Comores, qui encourage par sa politique de mendicité, d'allégeance et de révérence vis à vis de la France, le séparatisme, en foulant aux pieds les fonctions régaliennes de l'Etat.

         2. "Le garant de l'intégrité des frontières, telles qu'intentionnellement reconnues, ainsi que la souveraineté de l'Union" et non l'observateur atone et pleutre qu'il nous est donné de voir lors de ses nombreuses missions improductives de par le monde.

         3. "L'arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions" et non l'obstacle essentiel, l'élément perturbateur et déstabilisateur du fonctionnement des institutions.

 En se rendant aux Comores pendant les assises du GTHN, les membres parisiens de l'association "WATWANYA" veulent user de leur liberté d'expression et de leur droit de manifester,  pour signifier pacifiquement mais fermement, à cette créature maléfique pour les Comores, qu'est le GTHN de Sambi et de Sarkosy (qui rabaisse à plus d'un titre, un ministre comorien au rang d'un "élu local" maorais), que la souveraineté, l'intégrité et l'unité des Comores ne sont ni cessibles ni négociables. Il en était ainsi pour la France occupée pendant la IIème Guerre mondiale. Pour quoi n'en serait-il pas de même pour les Comores aujourd'hui occupées par la France ? Et c'est pour l'avoir affirmé en terre comorienne que les membres de "WATWANYA" font pendant quelques jours, connaissance avec les prisons de Sambi.

 Nous persistons et signons, le GTHN (Groupe de Travail de Haut Niveau), est une créature maléfique exclusivement au service de la France, qui a pour vocation de consolider sa politique de déstabilisation et d'occupation des Comores. Il ne peut y avoir rencontre de quelque nature et de quelque niveau que ce soit, sans une levée préalable de tout document réglementant la circulation des Comoriens d'un bout à l'autre de l'archipel des Comores. "La souveraineté, l'intégrité et la dignité de n'importe quel pays, ne sont ni cessibles, ni négociables. Pourquoi le seraient-elles pour les Comores ?"

 Ce 19 juillet 2008
Pour le GRITAC (Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores) E-Mail : gritac_2000@yahoo.fr Said Hassane Jaffar

 

 

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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 22:42
LU POUR VOUS

L'ancien ministre de l'Intérieur et l'ancien porte parole du régime Bacar, respectivement Djaffar Salim et Mohamed Abdou Madi (Mjamawé) ont fui l'île d'Anjouan pour une destination inconnue. Ils auraient bénéficié de la complicité des certains gendarmes. Au cours d'un entretien avec les représentants de la diaspora comorienne à Paris ce dimanche après-midi, le président Sambi a indiqué qu'il est informé de cette fuite. Ils seraient déjà arrivés à Mayotte et auraient demandé l'asile politique, a-t-il dit. Et le président Sambi d'ajouter que si le préfet de Mayotte ne les expulse pas, les négociations [du Groupe de Travail de Haut Niveau (GTHN)] engagées entre la France et les Comores risquent de s'interrompre. Par ailleurs, le procureur Idi Bazia alias Jeannot, nouvellement nommé procureur de la république à Anjouan serait évincé. Selon lui, il a demandé d'être affecter à Mohéli ou à la Grande Comore car il lui «est impossible de rendre justice à Anjouan ». « J'avoue que si le président de la république a la bonne volonté de rendre la justice indépendante, les autorités qui l'entourent entravent ses démarches », a déclaré, le procureur Idi Bazia, jeudi dernier. D'après le colonel Amed Daoud de la gendarmerie nationale à Anjouan, le procureur se serait permis de libérer des gens qui ne devrait pas l'être et d'arrêter d'autres dont les dossiers d'accusation ne sont pas encore complets.

Source : Comores4.skyrock.com
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 14:20
Le gouvernement comorien "déçu" de l'expulsion du colonel Bacar vers Cotonou
MORONI - Le gouvernement comorien s'est dit "déçu" après l'expulsion samedi de l'île française de La Réunion à destination du Bénin du colonel Mohamed Bacar, président déchu de l'île comorienne d'Anjouan, (Voir ICI) et a réitéré sa volonté de juger le "criminel Bacar".
"Nous sommes déçus de cette décision de transférer Mohamed Bacar au Bénin. Ce que nous voulons, c'est que le criminel Bacar soit jugé soit par une juridiction comorienne, soit par une juridiction internationale", a réagi samedi auprès de l'AFP le porte-parole du gouvernement comorien, Abdourahim Said Bakar.
"Les crimes de Bacar ne peuvent pas rester impunis, il doit répondre de ses actes devant la justice", a affirmé le porte-parole.
"Est-ce que la France aurait des choses à cacher dans cette affaire, des choses qu'elle ne voudrait pas que la justice et les Comoriens découvrent ?", s'est également interrogé M. Said Bakar.
Mohamed Bacar a été expulsé de l'île française de La Réunion samedi avec son frère et deux de ses hommes à destination de Cotonou (Bénin), selon un communiqué de la préfecture de La Réunion.
De son côté, le secrétaire national du parti d'opposition comorien Ridja, Mohamed Abdou Soimadou, a réclamé que le "gouvernement comorien mette en place le dispositif qui permettrait de juger Mohamed Bacar et ses complices, même par contumace".
Réagissant auprès de l'AFP, M. Soimadou a accusé les autorités comoriennes d'avoir été "complices" de "l'exfiltration" de Mohamed Bacar des Comores, puis de "la mise en scène de La Réunion".
"Nous considérerons que c'est un coup contre les Comores et leur dignité", a-t-il encore accusé.
M. Bacar, président d'Anjouan depuis mars 2002 mais dont la réélection en juin 2007 avait été jugée illégale par l'Union des Comores et l'Union africaine (UA), a été renversé fin mars par une opération de l'armée comorienne et de troupes mandatées par l'UA.
Arrivé fin mars à La Réunion avec des militaires de sa garde rapprochée, Mohamed Bacar a été condamné à 3 mois de prison avec sursis pour détention d'armes.
L'asile en France lui avait été définitivement refusé fin juin, mais son renvoi dans l'archipel des Comores (composé des îles de Grande-Comore, Anjouan et Mohéli) avait été exclu. Il était depuis assigné à résidence dans une base aérienne militaire de La Réunion.
Moussa Toybou, un ingénieur des travaux publics peu connu sur la scène politique comorienne, a été élu fin juin président de l'île d'Anjouan pour succéder à M. Bacar (voir ICI).
(AFP / 19 juillet 2008 13h16)
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 12:27

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, vendredi 18 juillet 2008 (HZK-Presse)Dans l’après-midi du mercredi 16 juillet dernier a eu lieu au Palais du Peuple la cérémonie de remise de diplômes de la promotion de l’année 2008 de l’école d’enseignement professionnel Chamse Technologie. Parrainée par l’Imprimerie Graphica, la cérémonie a été honorée par la présence de nombreuses personnalités dont des religieux, des fonctionnaires des Ministères de l’Education, des hauts responsables de la police nationale, etc.

 

Quant à l’habillement des jeunes fraîchement diplômés, les femmes étaient en hidjab et les hommes portaient des vestes. Entre les nombreux discours faits par les responsables de l’école créée en janvier 2003 et des convives de marque, plusieurs performances ont  été à l’honneur.

 

D’ailleurs après la remise de diplômes qui a durée une heure de temps, tellement les lauréats étaient nombreux, une centaine, le groupe de musique de la Chamse Technologie a fait vivre la salle un moment de bonheur par l’interprétation d’une chanson louant les bonnes intentions de l’école et la bonne qualité de l’enseignement qu’elle dispense.

 

« Comme l’Etat est défaillant dans l’éducation, il se trouve qu’il y a partout de plus en plus de jeunes déscolarisés. C’est pour empêcher que ces jeunes abandonnés à eux-mêmes tombent dans la délinquance que nous avons crée notre école. Nous apprenons aux élèves les métiers de l’audiovisuel, la comptabilité, la communication et l’informatique. Et comme au jour d’aujourd’hui les TIC [Technologie d’Information et de Communication] sont indispensables, des jeunes bacheliers ou des fonctionnaires viennent ici enrichir leurs acquis », a affirmé le Directeur Général de la Chamse Technologie, Abdallah Ali Youssouf alias Danny. 

 

Toutefois, malgré qu’elle n’ait jamais eu un soutien de l’Etat, l’université de la Réunion et une institution éducative de Mayotte octroie de temps en temps des matériaux informatiques à la Chamse Technologie.

 

« J’ai quitté assez tôt les bancs de l’école. J’avais perdu mes repères jusqu’au moment où j’ai appris l’existence de cette école. Vraiment, j’encourage les autres jeunes déscolarisés de ce pays à venir se frayer un chemin vers l’avenir à la Chamse Technologie » nous a dit Anziza Madi, qui vient de recevoir, sous les hourras et les youyous, ses certificats en informatique et comptabilité. 

 

En reprenant le credo de l’école Chamse Technologie, cet institut est « Un guide vers la Lumière du 3ème Millénaire ». En tout cas du courage aux responsables !

 

Adjmaël Halidi

180708/ah/hzkpresse/6h00

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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 11:53

SAINT-DENIS-DE-LA REUNION (AFP) 19/07/2008 - Le colonel Mohamed Bacar, président déchu de l'île comorienne d'Anjouan a été expulsé de La Réunion samedi matin avec son frère et deux de ses hommes à destination de Cotonou (Bénin) sur un vol spécial affrété par le gouvernement français, a annoncé la préfecture de La Réunion dans un communiqué.

"Ce matin, M. Mohamed Bacar, son frère et deux Anjouanais assignés à résidence à la Base aérienne 181 ont été reconduits par un vol spécial affrété par le gouvernement français à destination de Cotonou (Bénin)", indique le communiqué du préfet de la Réunion Pierre-Henry Maccioni.

Selon la préfecture, le départ s'est déroulé "sans aucun incident".

"Toutes les voies de recours suspensif étant éteintes, les autorités béninoises ayant fait connaître leur disponibilité à accueillir M. Bacar, le préfet a fait part à ce dernier et à trois autres Anjouanais préalablement désignés par lui, par courrier notifié le 10 juillet 2008 de son intention d'abroger les arrêtés d'assignation à résidence et de mettre à exécution les arrêtés de reconduite à la frontière les concernant", ajoute le texte.

Mohamed Bacar était arrivé à la Réunion en compagnie des militaires de sa garde rapprochée fin mars.

Renversé par une opération militaire conduite par l'armée comorienne et des troupes mandatées par l'UA, il avait fui Anjouan avec 22 de ses hommes en direction de Mayotte, d'où ils avaient été transférés à La Réunion pour y être assignés à résidence.

 

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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 15:20

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, jeudi 10 juillet 2008 (HZK-Presse) Le Groupe de Travail de Haut Niveau franco-comorien qui a tenu sa première réunion le mois dernier à Paris siège à Moroni demain vendredi et samedi (Voir ICI). On s’en souvient, le communiqué conjoint ainsi que le relevé de décisions publiés à l’issue des travaux de Paris (Voir ICI) n’ont pas fait état du différend qui oppose les deux parties sur la question de l’île comorienne de Mayotte, dossier pourtant au cœur du contentieux qui envenime, depuis 33 ans, les relations entre les deux pays.

 

Les discussions ont porté sur trois points : la circulation des hommes et des biens, version soft de « la maîtrise du flux migratoire vers Mayotte » ; la coopération régionale, ce qui sous-entend que la question de Mayotte s’inscrit désormais dans une approche régionale, l’île comorienne va coopérer avec l’Etat comorien désormais en es qualité d’entité régionale (les frères mahorais ne nous appellent-ils pas « nos voisins » au même titre que les Malgaches ou les Mauriciens !) ; le renforcement institutionnel de la sous région : allons-nous vers la création des conditions vers l’ouverture de la porte à une prochaine adhésion de Mayotte à la COI ?

 

Pourtant, au lendemain du débarquement d’Anjouan le peuple comorien dans son ensemble avait salué la décision courageuse prise par le président Sambi de ne plus accepter que des Comoriens soient expulsés de leur île de Mayotte ! De nombreux pays commencèrent à regarder notre pays avec un regard plus respectueux. Cette décision patriotique intervenue au lendemain du débarquement réussi sur Anjouan avait crée l’embarras chez les autorités françaises.

 

Pour la première fois le pot de terre pouvait résister au pot de fer ! La France s’est retrouvée au pied du mur, elle n’avait d’autres choix, que d’engager le dialogue avec la partie comorienne pour se sortir de la situation d’impasse crée par la décision du Chef de l’Etat comorien !

 

Des perspectives nouvelles semblaient s’offrir à la partie comorienne pour ramener le gouvernement français dans une négociation sérieuse sur l’épineuse question de Mayotte. Malheureusement, nous avons pêché par crédulité ou par incompétence en nous privant du seul argument de taille à faire fléchir la position de la partie adverse, avant même de nous asseoir autour de la table de discussion ! En levant la seule mesure qui pouvait amener la partie française à négocier sérieusement, nous nous sommes dépossédés d’un atout majeur de la négociation.

 

Mais il n’est jamais trop tard pour rectifier le tir. Et les observateurs s’interrogent sur la question de savoir quel résultat les Comoriens peuvent-ils légitimement attendre de ces négociations de Haut Niveau qui s’ouvrent ce matin à Moroni ?

 

Dans les conditions actuelles, il serait illusoire et irréaliste d’évoquer un quelconque retour prochain de Mayotte dans le giron comorien. Quand bien même les autorités françaises le souhaiteraient, elles n’en ont pas les moyens ! Quant à l’Etat comorien, il ne serait pas en mesure aujourd’hui d’absorber le choc que provoquerait un brusque retour de Mayotte dans l’administration comorienne, tant est grand le fossé qui sépare la partie indépendante (Ngazidja, Ndzouani et Mwali) de la partie occupée par la France, en termes de niveau de développement économique et social.

 

Cessons donc de rêver du retour prochain de la quatrième île de l’archipel dans l’Union des Comores. La real politik choisie par le président Sambi dans l’approche de la résolution de la question de l’île comorienne de Mayotte, si elle se justifie, elle doit néanmoins offrir une meilleure lisibilité pour une meilleure compréhension du peuple comorien, et surtout, elle se doit de ne pas rimer avec démission et soumission…

 

Il ne saurait pas y avoir de négociation réussie sans réciprocité dans les concessions ! La partie comorienne, si elle veut sauver la face ternie par la réunion de Paris, elle se doit de circonscrire le champs des pourparlers sur le différend au cœur des relations franco-comoriennes en refusant la politique de la carotte (genre 1 millions d’euros d’aide budgétaire) ! En contre partie de la levée de la mesure sur les expulsions, la délégation française doit s’engager dans le cadre du « point sur la libre circulation des hommes », sur un calendrier de la suppression prochaine du visa Balladur.

 

Si Paris reconnaît l’unicité du peuple comorien, elle doit aussi pouvoir admettre le droit et la nécessité de la libre circulation des Comoriens à l’intérieur de l’Archipel ! L’Europe constituée pourtant par une multitude de nations et de peuples hétérogènes n’a-t-elle pas réalisée la libre circulation en abolissant la barrière constituée par les visas ?

 

Au-delà de la question du statut juridique de Mayotte, il est parfaitement légitime que les habitants des 4 îles puissent circuler librement dans l’espace de l’archipel. De quel droit, doit-on d’oublier ces centaines d’enfants, de femmes et d’hommes qui trouvent la mort tous les ans dans le bras de mer de quelques 70 km entre Mayotte et Anjouan ?

 

Ce n’est tout de même pas le dérisoire million d’euros destiné à payer un mois de salaire de fonctionnaires anjouanais, ni les promesses sans cesse renouvelées, jamais tenues, d’un soutien économique conséquent qui constitue le prix à payer pour ces centaines de victimes du visa Balladur.

 

La partie française demande en outre à la partie comorienne de ne pas inscrire la question de l’île comorienne de Mayotte à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale des Nations Unies. En contre partie, notre délégation doit obtenir que Paris suspende son projet de référendum sur la départementalisation de l’île.

 

La sincérité et la dimension de la disponibilité des nouvelles autorités françaises à rechercher les voies et les moyens avec le gouvernement comorien pour stabiliser les relations entre les deux pays et ouvrir une page nouvelle dans la coopération franco-comorienne, se mesureront à la réponse que Paris donnera à ces deux question majeures de la suppression du visa Balladur et de la suspension du référendum sur la départementalisation.

 

Analyse et commentaire par Said Omar Allaoui

100708/soa/hzkpresse/15h00

 

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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 15:17

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mercredi 16 juillet 2008 (HZK-Presse) – Dans la matinée d’hier mardi, dans le quartier Hamramba, vers 12 heures. A la station Bonzami, les employés ont déserté les lieux. Et comme dans une foire, une interminable file de voitures à cours de carburant sont garées. Tout en haut des citernes à l’abri du tohu-bohu, des gens patientent, les cœurs sans espoir.

 

« Je n’ai plus l’espoir d’avoir du gasoil. D’ailleurs, j’ignore vraiment si la station a du carburant ou pas. En fait, je voudrais bien rentrer chez moi, mais je suis pétrifié car chaque fois  que mon camion ne fonctionne plus faute de gasoil, c’est toute ma vie et la vie de mon foyer qui se retrouve perturbée », nous a dit Hadj Ibrahim, habitant de Mboude ya Bambao.

 

A ses côtés, Ridjal Ali, tronçonneur, nous a confié à son tour : « Avec cette jerricane, j’ai fait le tour de toutes les stations dans l’espoir d’avoir une goutte d’essence. Sans succès. Ils me disent toujours qu’ils ne vendent qu’à ceux qui ont des voitures. Comme je ne peux plus utiliser ma tronçonneuse, mon seul outil de travail, je risque de ne plus pouvoir nourrir ma famille. » 

 

A quelques kilomètres de là, à la station Al Kamar c’est toujours la même scène de désolation. Ali Soilih alias Mahélé 100% et Ibrahim Hassane, tous deux chauffeurs de taxi-brousse, ont passé toute la nuit de mardi dans la station. Les fauteuils de leurs véhicules servant de matelas. « Parait-il que les stations ne vendent pas leur gasoil parce qu’il y a des rumeur de hausse des prix, et l’Etat hésite encore, d’où les menaces de spéculations, » nous ont-ils dit.

 

A la station Filling, Lopez, assistant de direction, somme les propriétaires des voitures que s’ils n’enlèvent pas leurs véhicules de la station, il serait obligé de les enlever par la force, quitte même de les mettre en morceau. « Je ne sais pas pourquoi je dois enlever ma voiture de là. Comme les autres je fais la  queue aussi. Je n’attendrais pas six heures de temps ici pour en fin de compte céder la place à un autre. Qui va à la chasse perd sa place. Je ne suis pas né de la dernière pluie. Ma voiture reste là, qu’ils aient du carburant ou pas. A défaut de gasoil et d’essence, mes camions ne fonctionnent plus » nous a appris l’opérateur économique Abdourahamane Soundi.

 

Pour savoir ce qui se passe au niveau de la Société des Hydrocarbures, on s’est entretenu avec l’inspecteur Aboubacar Abdoulwahabe alias Kadafi. « Nous livrons toujours du carburant aux stations service. D’ailleurs, ce matin nous en avons livré une énorme quantité aux stations. Sûrement ils font du stockage. A vrai dire ils sont en train de manigancer quelque chose » nous a-t-il répondu, tout pressant le pas.

 

« C’est faut ce que dit l’inspecteur de la société des Hydrocarbures. Nous avons fait la commande habituelle de 3000 litres. Ils ne nous ont livré que les 1000 litres. Une infime quantité vendue d’un seul trait » rétorque Mzé Ahmed Salim, gérant de la station Feeling. « Comme ils seront bientôt en rupture de stock, ils rationalisent », croit-on savoir.  

 

En effet, l’inspecteur des Hydrocarbures cherche à dissimuler une vraie fausse pénurie, pourtant vécue chaque jour de plus en plus durement par le consommateur. Pourquoi mentir à la population, en lui faisant croire l’arrivée d’un bateau de dépannage, qui serait suivi après 15 jours d’une importante cargaison dont aucune date n’est connue.

 

Pendant ce temps c’est toute l’économie du pays qui replonge dans la paralysie, avec toutes les conséquences liées aux délestages d’eau et d’électricité qui en déclouent. Un peu plus de transparence ne ferait de mal à personne.

 

Adjmaël Halidi

160708/ah/hzkpresse/18h00

 

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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 13:46

Ci-dessous la liste des membres du nouveau gouvernement de MWALI formé hier soir par le chef de l'exécutif de l'île, Monsieur Mohamed Ali Said en remplacement de celui qui a été formé le 15 janvier dernier. Il s'agit de son 3eme gouvernement en moins de 2 ans :

- Monsieur Said Ben Houseine : Ministre des Finances du Budget, de l'Economie, du Commerce, du Plan, des Transports, postes et télécommunications,de l'Energie, des infrastructures et  de la coopération décentralisée, chargé des Relations avec les Institutions

- Monsieur Milissane Hamdia : Ministre des Affaires sociales de l'Administration territoriale, de la Justice et de la sécurité intérieures, Porte parole du Gouvernement

- Madame Bouchrati Abdoulhalime : Ministre délégué chargé de la Santé publique, du genre, de la production rurale, de l'environnement, de l'artisanat et du tourisme

- Monsieur Soibahadine Abdou Bacar : Ministre délégué chargé des Travaux Publics de l'urbanisme, de l'énergie, des ressources hydrauliques, de la fonction publique et de la collectivité décentralisée.

HALIDI-BLOG-COMORES 

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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 12:30

Source : JIR (Journal de l'ile de la Réunion) du 18 juillet 2008

Ci dessous une interview de Mohamed Bacar (Photo ci-dessous) publiée dans le le JIR de ce jour.

Bacar : « Je n'ai rien à me reprocher »

Bacar : « Je n’ai rien à me reprocher »
 

L'ancien président de l'île d'Anjouan s'exprime pour la première fois pour parler de sa nouvelle vie, faite d'espoirs et d'ennui. Il reçoit dans sa chambre à coucher, à la base aérienne 181 de Gillot. Un baraquement utilisé d'ordinaire pour loger les gradés de passage. L'intérieur est sobre, dépouillé. Celui d'un homme qui n'est qu'en transit.

Pourquoi avoir autant attendu avant de vous exprimer ?


Je devais être prudent. Cela fait près de quatre mois que nous sommes partis d'Anjouan, moi et mes compagnons, car nous avions refusé d'organiser un scrutin électoral imposé par l'Union des Comores. Quand j'ai vu que l'Union africaine venait nous déloger, j'ai dit : « C'est l'UA, on ne va pas se battre, on s'en va à Mayotte ». Arrivés là-bas, on trouve cette foule hostile. Nous demandons un transfert à La Réunion. On m'a traité de criminel, d'assassin, de dictateur. J'ai voulu garder le silence pour comprendre d'où ces accusations venaient. En un peu plus de trois mois, tous mes anciens camarades à Anjouan ont été emprisonnés. Depuis, ils ont été libérés, sans être inquiétés. À Anjouan, aucune victime n'est venue porter plainte. Je suis en fait la victime de méthodes comparables à celles qu'Hitler utilisait contre ses adversaires. Il accusait ses ennemis de terrorisme pour mieux s'en débarrasser. Mais, comme l'a dit l'avocat général de la cour d'appel de Saint-Denis, il n'y a pas le début de commencement d'une preuve... Anjouan est une toute petite île. S'il y avait eu des viols, des meurtres, des actes de torture, ça se serait su. Il n'y a rien contre moi.

Vous avez fui Anjouan en kwassa-kwassa. L'évasion a paru simple ?


1 800 personnes débarquent sur une île et pourtant 25 personnes peuvent fuir sur un kwassa-kwassa... J'ai compris ça après, avec le pillage de ma maison. Il y a des gens qui cherchent un trésor caché chez moi. Ils ont même retourné ma case !

Que pensez-vous du soutien logistique apporté par la France à l'invasion d'Anjouan par l'armée de l'UA ?


La France ne pouvait faire autrement que de soutenir l'UA. Quand j'ai vu que c'était l'UA qui envahissait l'île, et pas l'Union des Comores, j'ai compris que je n'avais plus qu'à dégager des lieux. Qu'ils continuent, ils n'ont pas fini de s'amuser, car il n'y a jamais eu de trésor, ni de comptes offshore, ni de milliards détournés. Allez à Anjouan et dites-moi où se trouvent des milliards.

Pensez-vous être en danger en cas d'extradition aux Comores ?

Un procureur de Grande-Comore* avait été envoyé à Anjouan. Quand il est arrivé, il a demandé à voir les dossiers qui accusaient mes anciens collaborateurs. Il a vu qu'ils étaient vides et a demandé leur libération. Depuis, ce magistrat a été congédié. L'Union africaine a voulu m'évincer du pouvoir. J'accepte cette décision. Mais je ne me laisserai pas coller cette image de criminel, que je nie complètement.

Quel regard portez-vous sur la justice française ?

Elle a rendu ses décisions et a refusé mon extradition aux Comores. Mais ma présence ici, sur cette base militaire, est une décision de l'État français.

Le Bénin est présenté comme l'État le plus à même de vous accueillir. L'éventualité vous intéresse-t-elle ?

Je veux une garantie de non-transit vers un pays qui me renverrait par la suite aux Comores. Je demande à ne pas être renvoyé vers un pays de l'Union africaine. Mon souhait est de rester en France. Mon frère et ma sœur ont obtenu l'asile, ma femme et mes enfants vivent en France, à Saint-Herblain, près de Nantes, depuis 2004. J'ai grandi dans la culture française. Ma terre, c'est Anjouan, mais je souhaite avant tout subvenir aux besoins des miens. D'abord ma famille, ensuite on verra.

Vous êtes d'ailleurs souvent dépeint comme un chef d'État « fait » et installé par l'État français. Qu'en pensez-vous ?

(Il se raidit) Certains disent que j'ai été aidé par la France. On va même jusqu'à dire que je disposais de fonds hérités de l'État Français. Et que pour chaque clandestin accueilli à Anjouan, la France me versait 20 euros. C'est complètement faux. Mais c'est une rumeur qui n'a pas amélioré mon image.

Comment se déroule aujourd'hui votre quotidien à la base aérienne ?

Je tiens à remercier les amis anjouanais, mahorais et réunionnais qui viennent nous rendre visite et nous aident régulièrement. Nous sommes croyants, et faisons nos prières tous les jours. Dans notre groupe, nous tentons de conserver notre culture anjouanaise. Mais nous n'avons pas gardé l'organisation militaire. La seule chose qui me distingue des autres, c'est le fait que je vive seul dans ma chambre (rires). Sinon, on s'ennuie. Les plus jeunes jouent aux cartes, les plus anciens lisent. Je lis souvent Alternatives économiques, par exemple, le JIR ou le Quotidien, aussi.

Comment voyez-vous votre avenir professionnel ?

Je suis marin et gendarme de formation, je parle et écris très bien l'anglais, je saurai m'insérer socialement. Mon but est d'abord de me laver de mon étiquette politique. La vie politique est derrière moi, j'en dirai plus le jour où il sera temps. Peut-être écrirai-je un livre... Aujourd'hui, j'ai tourné la page et j'en ouvre une nouvelle qui sera surtout consacrée à ma famille
Propos recueillis par Julien Balboni

*
En réalité le Procureur en question est originaire d'Anjouan contrairement à ce que Mohamed Bacar raconte. Il s'agit du Magistrat et avocat Ahmed Maandhui alias Lezamed
(voir ICI)

HALIDI-BLOG-COMORES

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 20:32

Source : Alwatwan n°1110 du 13 juillet 2008

« Qu'on ne remette pas en cause l'autonomie des îles et la présidence tournante »

 

Monsieur le président, il y a un an depuis que les Mohéliens vous ont confié la destinée de leur l'île. Quel bilan faites-vous en célébrant ce premier anniversaire ?

En décembre dernier, le bilan du deuxième semestre de l'année, qui correspondait au début de mon exercice, a été fait. Celui de l'année 2008 sera présenté le 31 décembre prochain. Pour ce qui est fait, dans le volet santé il y a la suppression de tout droit de consultation dans les hôpitaux et centres de santé de Mwali et la distribution gratuite des médicaments aux enfants de moins de 7 ans. En matière d'éducation, on peut évoquer la distribution gratuite de fournitures scolaires aux élèves du Cp à la classe de 3ème et l'appui apporté spécifiquement au collège rural de Miringoni.

Dans le cadre des infrastructures, on peut parler de la construction de bâtiments administratifs, notamment de l'APC, de la Direction Générale du Plan, de la sécurité Intérieure et celui de la caisse de prévoyance sociale, le pont de Fomboni, l'aménagement d'un centre commercial et des ronds points, du cimetière du centre, la construction d'une digue de protection de la zone côtière de Fomboni à Boingoma et Fomboni vers gambé Foro. On peut citer aussi la digue de Miringoni, l'assainissement de Kanaleni, de Siry et celui de la place de l'aéroport, l'adduction d'eau de Wanani et l'électrification de Hoani. En agriculture, il y a la mise en valeur de la zone agricole de Mibani dans le Djando et celle de Ndrondroni dans le Mlédjélé.

Quelles sont vos ambitions pour la deuxième année de votre mandat qui commence ?

L'année 2009 sera déclarée « année de la sécurité alimentaire ». Le programme s'intéressera à la production du riz, de la banane, du manioc, du taro, des ignames, des patates douces et autres produits agricoles locaux. 

A votre arrivée au pouvoir à Mwali et avec l'élection de Mohamed Abdouloihabi en Grande-Comore, il semblait que les relations entre l'Union et les îles avaient retrouvé une certaine harmonie. Or, apparemment vous avez toujours des relations difficiles avec l'exécutif de l'Union. Pourquoi les relations de votre gouvernement et l'exécutif de l'Union sont restées toujours tendues ?

 Je dirai tout simplement que l'autonomie et la tournante sont constitutionnelles. Elles sont sacrées et non négociables.

Vous n'avez pas assisté à la fête de la libération de l'île à Anjouan où vous étiez fait représenter. Votre absence avait elle une signification politique ? Si oui laquelle ?

Non, il n'y avait aucune signification politique. J'étais en mission à l'étranger. 

Il est prévu une table ronde nationale qui devrait se tenir incessamment. Quel sera le message du gouvernement de Mwali à ces assises ?

 Comme nous l'avons souligné à plusieurs reprises, nous sommes prêts à participer à condition qu'on ne remette pas en cause l'autonomie des îles et la présidence tournante. Nous sommes pour l'Unité nationale dans le respect de la constitution.

Propos recueillis par A. Soidri


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