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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 08:44

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, lundi 21 juillet 2008 (HZK-Presse)L’armée comorienne est en deuil après avoir enterré l’un de ses hommes, le sergent-chef Abdoussalam Housseine, mort samedi mais dont le corps n’a été retrouvé que dimanche en fin de matinée dans un terrain vague aux environs du village de Vouvouni, voisin de Mdé d’où est originaire l’ancien soldat. L’un de ses frères d’armes et co-villageois, l’adjudant Abdourazak Toybou, est admis à l’hôpital El-Maarouf et serait dans un état grave. Victimes, tous les deux d’agression, les deux soldats ont été agressés alors qu’ils étaient de passage dans le village de Vouvouni.

 

Le ministre de la Justice, Madi Ali, et plusieurs officiers, sous-officiers et hommes de rang avaient pris part à l’enterrement du soldat, hier dimanche après-midi. Vers la fin de l’après-midi d’hier, trois suspects de Vouvouni avaient été interpellés par la gendarmerie qui poursuivait encore ses recherches au moment où nous mettions sous presse.

 

A la gendarmerie, où les enquêteurs essayaient de mettre les éléments du puzzle en place, l’on sait que la veille (samedi), un match de football avait opposé les équipes de ces deux villages voisins qui s’est terminé par un score nul de zéro à zéro. On relève également que les deux villages, en dépit de leur proximité, n’ont jamais eu des relations de bon voisinage et que la tension entre eux est toujours vive et tendue.

 

L’armée a perdu l’un de ses siens tandis qu’un autre de ses éléments est dans un état critique. Le village de Mdé a perdu un de ses enfants et un autre se bat entre la vie et la mort. Nous attendons les éléments de l’enquête pour savoir quel sera le traitement que fera de cette affaire la justice comorienne pour faire revenir la paix entre les deux villages et que tout le monde apprenne à respecter l’uniforme. Même si les soldats agressés –tué et blessé – n’étaient pas en uniforme au moment des faits.

 

M.Hassani

210708/mh/hzkpresse/6h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 14:18

Le Karthala regorge d'un énorme potentiel de développement économique et écologique qui va de ses ressources en matériaux, à sa richesse environnementale en biodiversité, en passant par ses gisements en énergie renouvelable. Le Karthala, sous cet angle, est considéré comme une source importante de développement, car il permet à des populations locales de tirer profit de sa nature, en créant des activités génératrices de revenus.

Le Pnud organise un colloque international sur le Karthala en octobre prochain au Palais du Peuple. Ce colloque, qui verra la participation de grands noms du monde de la vulcanologie et d'experts de tous horizons, est parrainé par le gouvernement de l'Union des Comores. L'objectif, tel que défini par le coordonnateur résident du Système des Nations unies (Snu), qui en est le principal artisan, est triple. Cette conférence internationale entend lever le voile sur le Karthala, et exposer le volcan sous tous les angles, en tenant compte de l'aspect scientifique, de l'aspect économique et de l'aspect purement politique.

La portée scientifique permettra d'acquérir et d'approfondir des connaissances sur le volcanisme comorien, ainsi que des données relatives aux phénomènes et mécanismes sismiques. Cette approche devra associer chercheurs et ingénieurs de divers domaines scientifiques (géologie, volcanologie, hydrologie…). Les recherches scientifiques effectuées ces dernières années sur le volcan serviront de base de travail aux participants. Le volet scientifique du Colloque contribuera à vulgariser et à mettre à la portée du grand nombre les explications liées à la nature de ce géant voisin, qui tutoie les nuages et semble à la fois nous menacer et nous protéger.

Ensuite, vient la dimension politique qui constitue l'aspect le plus important, car la conférence devra mettre l'accent sur la gestion intégrée des risques liés au volcan. Ces risques peuvent avoir des conséquences très graves sur les hommes et leur environnement : pertes en vies humaines, destruction des infrastructures, augmentation des maladies infectieuses, dégradation des écosystèmes, réduction de l'utilisation des terres. Ces catastrophes peuvent être très dangereuses pour un pays comme le nôtre, pauvre, vulnérable, à l'économie fragile, et qui souffre d'un déficit en matière d'observation, de prévention et de diffusion d'alerte, ainsi que dans le domaine de la gestion de crises. Aussi, la conférence entend-elle proposer des pistes de solutions afin de permettre aux décideurs politiques et à la société civile de mieux appréhender la gestion des risques. Le but étant d'obtenir une définition partagée et concertée d'une politique impliquant tous les acteurs pour une meilleure prévention, qui va de l'éducation à la gouvernance locale.

Enfin, le dernier niveau se situe sur la dimension de la valorisation énergétique et touristique. Le Karthala regorge d'un énorme potentiel de développement économique et écologique qui va de ses ressources en matériaux, à sa richesse environnementale en biodiversité, en passant par ses gisements en énergie renouvelable. Le Karthala, sous cet angle, est considéré comme une source importante de développement, car il permet à des populations locales de tirer profit de sa nature, en créant des activités génératrices de revenus. Outre le trekking qui fascine les amoureux des randonnées pédestres et d'escalade, les potentialités de développement touristique sont également très importantes, surtout pour le tourisme qu'on qualifie d'éco, de bio, ou de solidaire, voire de culturel pour les villages environnants. L'autre dimension de la valorisation concerne l'exploitation de la géothermie, une énergie propre et renouvelable. Le massif du Karthala est un emplacement possible pour le développement de la géothermie haute enthalpie pour la production d'électricité à partir d'un fluide à haute température se situant en profondeur.

Bref, c'est en décortiquant tous ces aspects que l'on arrivera à mieux connaître ce monstre énigmatique, et à ne plus avoir peur de lui. Et le colloque entend apporter des réponses à toutes les questions que l'on peut se poser sur la nature du Karthala, que ce soit du domaine rationnel, ou de l'irrationnel. Car, même si la mythologie continuera toujours à exercer des fascinations sur le volcan, en véhiculant ses légendes, seulement, après ce colloque, on se rendra bien compte que les djinns ont décampé des entrailles du Karthala depuis belle lurette, et que le trône de la reine de Saba n'y est plus. Mais, les mystères liés au volcan seront également au rendez-vous d'octobre, à travers une série d'activités artistiques et culturelles qui seront organisées parallèlement et autour de l'événement. Comme on peut le constater, le Karthala n'a pas fini de fasciner les hommes.

Sast
Alwatwan N° 1116 du 18/07/08

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 14:11

GOUVERNEMENT DE L'UNION DES COMORES

COMMUNIQUE

Le programme dit de “citoyenneté économique” a été initié suite à des rencontres au plus haut niveau entre l'Emir du Koweit et Son Excellence le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Le programme s'inscrit donc dans le cadre des relations diplomatiques souveraines entre les deux Etats.

Contrairement au passé, au cours duquel de nombreux passeports comoriens ont été complaisamment octroyés à des individus étrangers moyennant des avantages que seuls les dirigeants d'alors en connaissaient les bénéficiaires, malgré que le code de la nationalité donne le droit au Gouvernement d'accorder la nationalité comorienne à des étrangers, le Gouvernement a choisi de jouer la transparence en soumettant un projet de loi au vote de l'Assemblée et accepte le débat démocratique.

Certains esprits chagrins s'évertuent à déformer le contenu de la loi et susciter des peurs injustifiées au sein de la population.

Qu'en est-il ?

Il s'agit d'un programme visant à attirer des investisseurs étrangers dans le domaine de l'immobilier de notre pays. Chaque investisseur s'engage à investir un montant minimum durant une période déterminée.

La naturalisation comorienne est accordée par décret du Président pris en conseil des Ministres après instruction du dossier de l'intéressé.

Est exclus du programme et ne peut être naturalisée, tout demandeur :

Reconnu membre d'un groupe ou d'un parti politique terroriste ou se revendiquant de principes contraires à l'islam;

qui n'est pas de bonne vie et mœurs ;

qui fait l'objet d'une condamnation pour acte qualifié de crime ou délit contre la sûreté de l'Etat, vol, escroquerie, abus de confiance, recel, chantage, extorsion de fonds, faux et usage de faux, crime contre les personnes ou d'attentat aux mœurs et à la pudeur ;

non reconnu comme sein d'esprit ;

non reconnu en bon état physique afin de ne devoir être ni une charge ni un danger pour la collectivité ;

qui ne justifie pas de sa capacité financière à investir dans l'immobilier

Les retombées économiques et financières du programme sont très importantes et immédiates. Par exemple, l'enveloppe financière pour la naturalisation de 4000 familles des Emirats Arabes Unies est d'environ 100 000 000 de dollars des Etats-Unis soit près de 28 milliards de francs comoriens.

La loi précise que la famille se limite aux épouses et aux enfants.

Les familles a qui la naturalisation est accordée ne cherchent pas à s'installer en permanence aux Comores.

Ces familles candidates n'appartiennent pas à un rite particulier de la pratique de la foi musulmane.

Les Comores sont riches d'une diversité d'origines qui fait de notre pays à la fois un membre de l'Union Africaine et de la Ligue Arabe , tandis plus de 200 000 de nos compatriotes ont acquis la nationalité française et d'autres nationalités à travers le monde. C'est la preuve de notre ouverture au monde, de notre sens de l'hospitalité et de notre capacité d'adaptation. De nombreux pays ont su tirer profit des capacités de toutes sortes que des personnes de tout horizon naturalisées ont su leur apporter. L'île Maurice est un exemple tout près de chez nous.

Le réflexe de repli sur soi et de peur qu'essaient de susciter les détracteurs de la loi va à contre courant de la marche du monde qui tant à devenir un village planétaire.

L'appel de l'OPACO pour “une démarche rigoureuse de mobilisation des ressources internes et plus particulièrement par une implication réelle des opérateurs nationaux” pour financer les grands chantiers aurait du sens si ces ressources internes n'étaient pas une simple vue de l'esprit sans réalité tangible.

Pour engager un véritable décollage économique, sortir du marasme et promouvoir des emplois pour les jeunes comoriens, les Comores doivent se montrer audacieuses et proactives, savoir sortir des sentiers battus, quitte à bousculer les rentes de situation qui tirent profit du statut quo.

Pour toutes ses raisons le Gouvernement comorien encourage vivement les députés à voter le projet de loi portant certaines dispositions relatives à la nationalité comorienne.

 

Fait à Moroni le 16 juillet 2008

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 14:04

Selon les magistrats et les auxiliaires de justice, la machine judiciaire ‘‘a toujours du mal à fonctionner après la libération de Ndzuwani''.

Depuis lundi, les plaignants devant le Tribunal de première instance de Mutsamudu ne trouvent pas une oreille attentive à leurs plaintes. Et pour cause, les magistrats et les auxiliaires de justice observent un arrêt de travail car ils estiment que la machine judiciaire ‘‘a toujours du mal à fonctionner après la libération de Ndzuwani''.

Le nouveau procureur de la République dans l'île, Idi Bazia, et le juge Mohamed Abdou se sont installés au palais de Hombo au moment où l'exécution d'une décision de libérer les ex-milices de Mohamed Bacar était déjà en cours. Le dernier contingent de 73 hommes a recouvré la liberté, sur ordre du procureur général à Moroni, Nidhoim Athoumane, à la date du 28 juin. Depuis, seuls se trouvaient dans les geôles de Koki, les hommes politiques et ministres du régime rebelle de Mohamed Bacar.

Après un compromis des autorités de l'Union et de l'île, le juge Mohamed Abdou a ouvert une information qui a abouti à une mise en liberté sous contrôle judiciaire des prisonniers. Mais la décision a rencontré le refus du commandant régional de l'And à Ndzuwani. Il y a eu aussi le rejet par le président du tribunal de l'île d'une ordonnance visée par le procureur Idi Bazia sur l'exportation d'une certaine quantité de produit de rente par un expatrié.

La colère des magistrats exerçant dans l'île est causée par cette inapplication des décisions de justice. Le juge Mohamed Abdou aurait préféré prendre l'avion et regagné Moroni au moment où le procureur Bazia a arrêté la même décision. Les gendarmes et autres auxiliaires de justice dans l'île ont croisé les bras et attendent un dénouement de la crise.

Alwatwan N° 1116 du 18/07/08

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:49

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Paris, mardi 22 juillet 2008 (HZK-Presse)Finalement, c’est au terme d’un séjour de trois semaines en France que le Dr Abdou Djabir (Photo), président du parti MSADA et Maître de conférence à l’Université des Comores a souhaité rencontrer quelques uns de ses compatriotes installés en région parisienne. C’est à La Courneuve, ville où une maire adjointe et deux conseillers municipaux sont d’origine comorienne que la rencontre a eu lieu le dimanche 20 juillet 2008.

 

A La Courneuve se tenait le même jour une réunion de gens d’Ivembeni (Mbude) pour évoquer les circonstances dans lesquelles un jeune homme a été abattu par un gendarme dans leur village (voir ICI). Abdou Djabir a tenu à aller leur présenter ses condoléances avant de commencer sa propre réunion.

 Il a d’abord fait l’historique de la mise en place de la constitution de l’Union avec la clarté et la concision qui le caractérise. Revenant sur les velléités du Président Sambi de prolonger son mandat en modifiant la Constitution, il a affirmé qu’arrêter la tournante au moment où Mohéli doit assumer la présidence ce serait prendre « le risque de tout éclater de nouveau ».

 Il a ensuite demandé à ceux qui pouvaient le faire de prévenir le Président qu’il risquait ainsi de commettre l’irréparable. Mais l’homme politique ne ferme pas toutes les portes puisqu’il s’est dit prêt à participer à la conférence que voudrait organiser le pouvoir, mais à condition que celui-ci ne mette pas à l’ordre du jour l’autonomie des îles et le caractère tournant de la présidence de l’Union. C’est en somme ce que disent la plupart des hommes politiques originaires de Mohéli.

 
De nombreuses personnes qui ont pris la parole par la suite ont souligné l’injustice d’une mesure qui aboutirait à écarter les Mohéliens de la présidence de l’Union, après les tours de la Grande-Comore [2002-2006] et d’Anjouan [2006-2010]. Les charges contre Mohamed Sambi étaient si violentes qu’Abdou Djabir lui-même a tenu à être clair en affirmant que son opposition au président ne visait pas à le faire quitter le pouvoir car ce sont les Comoriens qui l’ont élu et ils l’ont élu pour quatre ans.

 A en croire l’avis de la majorité des 80 participants, un notable d’Ivembeni qui a pris la parole en premier a été le plus démonstratif. Il a fini son intervention en disant : « Il n’est pas question de revenir en arrière comme le diable. Nous avons signé pour quatre ans dans chaque île. Qu’on le veuille ou non, on terminera le tour ».

 
Mouigni Abdou, ancien chargé de la Communication au Ministère des Relations extérieures, a expliqué qu’avec la volonté du président Sambi les Comoriens risquaient de tomber dans le séparatisme, cette fois à Mohéli. « Personne ne dit que cette Constitution est bonne, ce fut de la quinine, mais il serait bon que chacun pense à l’avenir de l’unité de notre pays » a-t-il ajouté.

 
On a vu aussi se lever un ancien député, Cheikh, collègue de Mohamed Sambi à la Commission des lois, qui s’est dit surpris que ce soit la même personne qui aujourd’hui cherche à détourner les lois pour se maintenir au pouvoir. Ce député est revenu sur les méchancetés qui sont dites à propos des Mohéliens qui seraient incapables de diriger le pays et s’est demandé quels étaient les diplômes d’Ahmed Abdallah avant de rappeler que tous, Anjouanais, Grands-Comoriens, Mahorais et Mohéliens ont fait les mêmes études au lycée de Moroni.

 
Notant avant tout la complexité de la Constitution actuelle, Mzé Mchinda dit Bébé, greffier à Paris a tenu à dire que quel que soit le prochain président, il aura pour mission de réaffirmer l’unité du pays en stoppant la multiplicité des institutions.

 
Allaoui Halidi, juriste et poète a tenu à revenir lui aussi sur les lieux communs qui affirment que cette constitution a été imposée par les Anjouanais. Pour lui, nous devons mettre fin à l’hypocrisie et « chacun doit assumer ses responsabilités. Cette constitution est l’œuvre de plusieurs Comoriens des différentes îles, et notamment de Boléro et Abdou Soefo ». Pour lui, la meilleure des choses à faire est « de commencer à sensibiliser le peuple car le président Sambi pourrait proposer les modifications par référendum ».

 
Ministre-Conseiller à l’Ambassade des Comores en France à l’époque de Djohar, Ali Saadi, pense que le président Sambi fera tout « pour empêcher la tournante de tourner », même si apparemment toutes les Assemblées et les présidents de Ngazidja et de Mohéli y sont opposés.


Oubliant la politique quelques instants, Abdou Djabir qui est aussi professeur de droit à l’Université des Comores, a rappelé les processus prévus pour effectuer des modifications de la Constitution. Une fois encore, le Président du MSADA a appelé le Président Sambi à respecter la Constitution et les principes qui ont permis la réconciliation des Comoriens pendant la conférence de Fomboni en 2001.


 
Revenu à la politique, il a donné quelques éléments sur la manière dont il entend réformer la Constitution, s’il est élu en 2010. Pour lui, ce travail pourrait commencer en 2012, au moment où de nouveaux chefs des exécutifs seront élus à la Grande-Comore et à Mohéli, et il pense que les « frères mahorais » pourraient être associés. Voulant à tout prix un consensus, il espère sans doute travailler de concert avec les nouveaux élus pour éviter les blocages observés ces dernières années.


 
Il souhaite entre autres que les élections soient au maximum regroupées, et que les Vice-présidents élus en compagnie du Président de l’Union deviennent automatiquement les chefs des exécutifs des îles respectives. L’homme politique a regretté que la volonté du Président de modifier la Constitution soit inspirée par des étrangers.

 Et lorsqu’un notable lui a demandé s’il comptait être un président-lapin ou un président-lion, Abdou Djabir s’est empressé de dire : « Faites pour moi une prière pour que jamais je ne sois un lion qui vous mangerait ».


 
Naturellement, les institutions ont aussi été au centre du discours prononcé par le Président Sambi ce même dimanche à Paris. Sujet délicat, comme on a pu le vérifier lors de cette rencontre à La courneuve. A entendre les violentes attaques contre le président Sambi et son gouvernement, attaques dont le Dr Abdou Djabir n’a ni sollicité ni approuvé, on se dit que les fonctionnaires de l’Ambassade des Comores et les proches du Président ont eu raison d’annuler la rencontre qu’ils comptaient organiser entre lui et les Comoriens de la région parisienne dans cette ville le même jour.

 Au lieu de cette réunion, ouverte à tous, dans laquelle le Président risquait pour le moins d’entendre des choses désagréables, ils se sont repliés dans l’appartement de l’Etat comorien, rue Alphand, avec des notables et des personnalités triés sur le volet pour venir l’entendre et l’applaudir.

 
A la fin de son discours, selon plusieurs témoignages, aucune personne n’a eu le droit de poser des questions, sauf un grand notable de Ngazidja, Mohamed Boina qui dirige la commission des madjliss, instance dont a fait partie l’actuel ambassadeur des Comores en France, Soulaimane Mohamed Ahmed, avant de prendre ses fonctions. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’Ambassade des Comores a pris conscience que la diaspora comorienne en France n’est plus aussi unanime qu’il y a deux ans sur l’action du Président Sambi.


 
En France, on est revenu au temps où les ministres du gouvernement Azali, comme l’ancien président lui-même, jouaient à cache-cache avec les Comoriens. Le mot d’ordre est donc à la méfiance et à la prudence.

 Mahmoud Ibrahime (Correspondant, Paris)
220708/mi/hzkpresse/18h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:46

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Dubaï, mercredi 23 juillet 2008 (HZK-Presse)L’Hôtel Novi, qui appartenait à l’homme d’affaire Omani, Mr. Ahmed Ali Sahel, fils du Consul Honoraire des Comores en Sultanat d’Oman, feu Ali Sahel, a été repris sur un contrat de location par un investisseur comorien.

 

L’inauguration de l’hôtel s’est faite le 11 juillet dernier devant une foule de comoriens, précédée par le Consul des Comores à Dubaï, Mr. M. Rachid Aboubacar, et le potentiel Ambassadeur des Comores aux Emirats, Mr. Zoubert (nomination non encore officiellement confirmée) et d’autres dignitaires de la place.

 

D’une capacité de 22 chambres, Novi se trouve au cœur du « Downtown Dubaï » où s’est basé l’essentiel des magasins d’import et export de produits de grande consommation. Un haut lieu des milieux d’affaires.

 

Depuis longtemps, les comoriens fréquentent cet hôtel. Le Directeur Général, Mr. Mohamed Mozar, se dit confiant de cette acquisition et annonce qu’il a l’intention d’améliorer la qualité des services en y aménageant, entre autre, un restaurant aux  spécialités comoriennes.

 

Bien sûr, on est loin de ces Burj Al Anrab, le plus haut hôtel du monde, Burj Dubaï 800m d’altitude et autres burj ; mais toute chose a un commencement.

 

Mohamed Halim (Correspondant, Dubaï)

230708/eso/hzkpresse/6h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:42

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 22 juillet 2008 (HZK-Presse)Après la tenue de la présidentielle d’Anjouan le 29 juin dernier, le représentant résident du PNUD et coordonnateur du Système des Nations Unies à Moroni a accepté de nous parler du processus tel qu’il l’a vécu, les enseignements tirés, ses espoirs pour les Comores et les perspectives qui se dessinent pour le pays.

 

Question : Monsieur le Représentant, avant de vous demander de nous faire le point sur le processus électoral à Anjouan auquel le PNUD a pris une part active pour sa réalisation, je voudrais savoir ce que vous pensez des propos de M. Mohamed Djaanfari qui dit s’être fait voler la victoire à l’issue de cette élection.

 

Opia Mensah Kumah : Je suis désolé de ne pouvoir répondre à cette première question. Je ne peux pas commenter les propos de M. Djaanfari. En ce qui concerne le déroulement du processus électoral, je vous dirais seulement que le PNUD a répondu favorablement à la requête qui lui a été faite par le président Sambi et par le gouvernement comorien. Nous sommes heureux et satisfaits que le processus se soit déroulé sans incident, sans problème.

Si nous nous sommes engagés, c’était pour nous assurer de la transparence des élections dans le but de minimiser les tensions. Notre constat est que toutes les mesures nécessaires et utiles pour la réussite de l’opération étaient prises. Il faut dire que la mise en place du Comité de vigilance était une bonne chose. Le Comité fut un outil efficace qui a permis d’enrayer la contestation.

Certes, il n’était pas une structure juridique mais un forum de rencontres et d’échanges sur les différents problèmes qui se posaient tout au long du processus. Il a prouvé de son efficacité et de son intérêt si l’on examine les résultats auxquels nous avons aboutis.

 

Question : Tel que vous décrivez les choses, c’est comme si aucun problème ne s’était posé…

 

OMK : Je ne dis pas cela ; je dis que les difficultés ont été amoindries. Exemple : les rumeurs les plus folles qui couraient à Anjouan autour de cette élection, auraient pu mettre le feu partout. Une fois le Comité réuni, la question examinée, tout le monde s’apercevait rapidement que tout était faux.

Réunissant tout le monde (représentants des candidats, ceux des forces de sécurité, la MAES notamment, ceux de la CENI, de la communauté internationale, des ONG et des médias.) l’on s’apercevait très vite que rien de ce qui se disait n’avait aucun fondement réel. Voilà le secret de la réussite dudit Comité. Voilà comment on a évité les problèmes. Disons que le Comité a beaucoup contribué à la réussite du processus.

Pour ce qui est du PNUD, nous avons proposé un slogan, « organisation, préparation et intégrité », qui a porté des fruits. Et pourtant le contexte n’était pas facile avec le temps relativement réduit, l’argent qui faisait défaut, la pénurie de carburant ou une partie du matériel qui devait être fabriquée à l’étranger. En dépit de cette série de difficultés, les choses ne se sont pas déroulées si mal. Il y a eu quelques difficultés mais le plan était bien détaillé et précis. Tout s’est, finalement, bien passé, heureusement. Nous disons nos remerciements au gouvernement et à toux ceux qui ont bien voulu apporter leur contribution pour la réussite de cette élection.

 

Question : Quelles sont les principales leçons que vous avez tirées de cette élection ?

 

OMK : Nous avons appris beaucoup. Les bonnes pratiques que nous avons enregistrées peuvent servir ailleurs. Le Comité de vigilance en est de celles-là ; il peut inspirer d’autres ailleurs pour que l’élection exemplaire qui s’est tenue à Anjouan puisse servir de modèle dans d’autres pays ayant connu des problèmes similaires.

 

Question : Avec cette élection, Anjouan a un président élu en dépit d’une faible participation des électeurs mais, à nous en tenir à votre témoignage, le scrutin a été libre, juste, équitable et transparent. Peut-on considérer, maintenant, la crise terminée?

 

OMK : Je ne sais pas si la crise est terminée. Mais en signant le décret d’éligibilité des Comores à l’African Growth Opportunity Act (AGOA), dès le lendemain du second tour, le président américain, George Bush, a envoyé un signal fort et très remarqué. Aussitôt après, la Banque Africaine de Développement (BAD) a exprimé sa disponibilité à accompagner les Comores dans ses efforts de développement. Autre signal fort, la venue à Moroni d’une mission de la Banque mondiale (WB) et du Fonds monétaire internationale (FMI) dans l’agenda duquel est déjà inscrite une autre visite pour bientôt. La crise est finie, ce serait trop dire mais je crois que le pays se remet sur les rails.

Je reste convaincu que le pays a besoin de stabilité ; voilà pourquoi le Secrétaire général des Nations Unies a admis l’éligibilité des Comores au Fonds de consolidation de la paix en accordant une enveloppe financière de 5 millions de dollars pour l’après-conflit.

Si les Comoriens se mettent au dialogue pour trouver les arrangements constitutionnels nécessaires pour s’assurer la stabilité dont le pays a besoin, alors il ne resterait qu’à s’atteler à la tâche du développement.

 

Question : Cette enveloppe du Secrétaire général des Nations Unies dans le cadre de ce Fonds ne pourrait-il pas susciter des frustrations, certains étant susceptibles de penser qu’elle irait seulement à Anjouan, comme l’aide budgétaire récente de la France. N’est-ce pas une autre brèche à l’instabilité ?

 

OMK : Je ne le crois pas. Cela dépend de la façon dont les Comoriens sauront gérer les choses et prendre la situation en main. Il nous faudrait comprendre que le Fonds de consolidation de la paix n’est pas ouvert à une île particulière mais aux Comores.

Je suis convaincu que tout le monde dans ce pays veut la paix, l’unité, la stabilité et la cohésion. Le dialogue est le seul capable d’assurer et de maintenir tout cela. Personne ne doit avoir peur du dialogue. Un dialogue où les différents interlocuteurs sont tous gagnants. Je ne suis pas de ceux qui croient qu’il y a un perdant et un gagnant dans un dialogue. Tout le monde peut et doit être gagnant. D’ailleurs, une mission est attendue dans les prochains jours pour étudier avec la partie comorienne comment ces fonds pourraient servir efficacement et utilement aux Comores et aux Comoriens.

Personnellement, je ne vois aucune crainte dans l’utilisation de ces fonds. Je répète qu’ils sont destinés à consolider et non le contraire. Il faut savoir que la crise, bien que le champ principal soit l’île d’Anjouan, n’ait affecté que les seuls Anjouanais. N’oublions pas cela.

Bientôt, le gouvernement réunira tous les acteurs concernés pour un briefing sur cette opportunité et voir ce qui pourrait être fait, où et comment. L’essentiel pour ces fonds est d’éviter une rechute dans des conflits. Des pays en ont déjà bénéficiés et les choses ne se sont pas si mal passées.

 

Propos recueillis par Mohamed Hassani

220708/aah/hzkpresse/10h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:36

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 22 juillet 2008 (HZK-Presse) – A l’initiative de son directeur général, la Pharmacie nationale autonome des Comores (PNAC) a ouvert au grand public ses portes, afin de marquer l’avènement d’une nouvelle ère pour cet établissement public qui a vu le jour voici 17 ans. Sous le signe d’une « démarche qualité », la journée portes ouvertes organisée hier lundi 21 juillet, a surtout été l’occasion de faire un premier bilan du processus de rénovation de la PNAC, à travers sa coopération avec la Centrale humanitaire Médico Pharmaceutique (CHMP) de Clermont Ferrant, dont l’appui a été déterminant dans la réussite du programme mis en place depuis janvier 2007.

 

Une délégation de cet organisme français partenaire a même fait le déplacement à Moroni, pour constater le travail accompli, 15 mois après le premier diagnostic réalisé en matière d’organisation générale, de management et d’innovation technologique.

 

Dans son intervention, le directeur général de la PNAC, Dr Ahamada Elbadaoui Mohamed, n’a pas manqué de souligner combien son équipe et lui-même étaient conscients des défis à relever pour que son institution « retrouve sa place au sein du système de santé comorien ». L’arrivée des responsables du CHMP, Dr Alassane Ba et Dr Anne Courcambeck, aurait donc permis d’évaluer l’état d’avancement du projet, financé sur fonds propres.

 

L’on citera entre autres réalisations entrant dans le cadre de cette convention d’assistance technique, l’assainissement du système de gestion interne de la PNAC, lequel a rendu possible l’apurement de la totalité des créances dues aux fournisseurs depuis des années, l’extension des locaux par la construction d’une salle de documentation et de salles de triages et lavage des flocons de récupération pour perfusion, et la prise en charge de la dernière campagne de lutte contre le choléra estimée à 45 millions fc.

 

L’objectif étant de renforcer les capacités humaines et techniques de l’établissement, une condition jugée essentielle pour « garantir la qualité des médicaments proposés à nos concitoyens », affirme Dr Badaoui, à travers un réseau de distribution à bas prix qui couvre toute l’étendue du territoire national, conformément à sa mission de service public, définie par la loi du 30 janvier 1991.

 

La PNAC est notamment chargée d’assurer la mise en application de la politique pharmaceutique nationale, dont les axes prioritaires se résument à rendre les médicaments génériques accessibles à la population, surtout les couches les plus démunies. Dans son plan d’action à moyen terme, la direction de la PNAC prévoit d’arriver à un taux de couverture de 80% de la liste nationale des médicaments essentiels (LLME), qui en compte près d’une centaine.

 

Parmi les autres projets en perspective qui attendent encore un financement, le patron de la PNAC cite la construction d’un laboratoire de contrôle qualité et l’installation d’un système réseau reliant l’ensemble des trois dépôts régionaux (un par île) et sept points de vente.

 

L’entreprise publique à but non lucratif avait réalisé un chiffre d’affaires de près de 700 millions en 2007. Selon les données des deux dernières années, la production locale de médicaments a représenté près de 20% des ventes pour l’équivalent de quelques 112 millions fc en 2006.

 

Avec 87 agents, la PNAC devrait consolider sa présence sur le terrain au coté des officines privées, malgré « le marché parallèle des médicament qui semble prendre des proportions inquiétantes », comme l’a déploré son directeur, en présence du vice président en charge de la santé, M. Ikililou Dhoinine, et des représentants du corps diplomatique et des organismes internationaux. On espère qu’elle réussira à convaincre ses partenaires pour l’accompagner dans sa deuxième phase de restructuration.

 

El-Had Said Omar

220708/eso/hzkpresse/21h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:34

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, samedi 19 juillet 2008 (HZK-Presse)L’intervention de la gendarmerie qui a fait usage de ses armes, hier vendredi 18 juillet à Ivembéni, a causé la mort d’un jeune homme et plus d’une dizaine de blessés.

 

Ce qui ne devait être qu’une simple affaire à régler entre la société comorienne de l’eau et de l’électricité (Ma-Mwe) s’est soldée de manière tragique par la mort d’un jeune Ivémbénien et plusieurs de ses frères (plus d’une dizaine) blessés. C’était hier vendredi au moment de la grande prière hebdomadaire.

 

Des éléments de la gendarmerie avaient tenu compagnie à des employés de la société Ma-Mwe à Ivembéni pour assurer leur protection dans une opération de coupure d’électricité. L’intervention de Ma-Mwe dans le village, était destinée à isoler Ivembéni du réseau électrique après avoir relevé une fraude dans certains foyers du village.

 

Selon un officier : « La société avait demandé notre protection craignant la solidarité des habitants du village qui se mettent, comme d’habitude, du côté des fraudeurs pour repousser les agents de la Ma-Mwe, parfois violemment ». Pour l’officier, ce qui s’est passé vendredi, est la preuve que la société d’électricité avait bien raison de solliciter la protection des forces de l’ordre. « Tous les habitants du village s’étaient dressés contre les agents des forces de l’ordre », regrettant beaucoup ce qui s’est passé.

 

Pour une femme d’Ivembéni que nous avons rencontrée à l’hôpital El-Maarouf, le soir du drame, l’intervention des soldats a eu lieu au moment où tout le monde se trouvait réuni à la mosquée. « A leur descente de voiture, les soldats ont tiré deux grenades lacrymogènes à l’intérieur de la mosquée », a dit la jeune femme qui s’est interrogée sur les raisons du choix du moment pour intervenir.

 

Garde-malade de son jeune frère, Machouhouli Said, 20 ans, admis à l’hôpital El-Maarouf, à la suite de traumatisme crânien, et plusieurs blessures aux épaules et au menton, Mme Said a dit : « tout ce que vous voyez est dû à des coups de crosse de fusil et des coup de pied des gendarmes sur mon frère ».

 

Se disant abasourdie par ce qu’elle venait de voir, la jeune Ivémbénienne s’est dite surprise de ce qu’elle a appelé « une punition collective de tout un village pour une seule famille que l’on suppose avoir fraudé ».

 

Notons que la société avait isolé toute la zone du secteur où se trouve Ivembéni après avoir relevé cette fraude (le foyer incriminé se refusant à payer l’amende imposée dans un cas pareil) et en représailles à la solidarité villageoise pour le supposé coupable. Les habitants des autres villages s’étant plaints, la société avait décidé de les sortir de l’isolement en laissant Ivembéni seul dans cette situation.

 

Ivembéni, souligne-t-on, est l’une des grosses localités du nord-ouest de Ngazidja située à environ 30 kilomètres de Moroni, la capitale des Comores.

 

M. Hassani

190708/mh/hzkpresse/12h00

 

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 09:48

Cinq détenus politiques, tous anciens collaborateurs du colonel Mohamed Bacar, se sont évadés des cellules de la Gendarmerie dans la nuit de samedi, a-t-on appris dimanche à Moroni de sources militaires. L'information a été confirmée par le ministre de la Justice, Madi Ali, qui a indiqué que les évadés ont regagné Mayotte la nuit même à bord d'une vedette.

Les évadés sont les anciens ministres Mohamed Abdou Madi (Postes et Télécommunications, porte-parole du gouvernement Bacar), Djaanfar Salim (Intérieur), Ibrahim Mohamed Djayé (Santé), Dhoihirou Halidi (directeur de Cabinet de M. Bacar) et Moutouroifi Assane, autre proche du colonel Bacar.

"Nous sommes surpris de l'implication de soldats dans cette évasion", a déclaré le commandant régional de l'armée à Anjouan, le lieutenant- colonel Mohamed Daoud ajoutant : "Certains de nos hommes sont impliqués dans cette opération, le soldat en faction devant leur cellule est parti avec eux".

Il a indiqué qu'une enquête est ouverte par l'armée pour connaître les complicités éventuelles au sein de l'armée et dans les milieux politiques.

Le 14 juillet, les cinq hommes avaient bénéficié d'une liberté provisoire et étaient placés sous contrôle judiciaire par le juge Mohamed Abdou, dans un bras de fer avec le lieutenant-colonel Daoud qui s'était emparé des prisonniers pour les enfermer à la Gendarmerie.

Il est à noter que depuis, le juge Abdou affecté à Anjouan début juillet, a préféré regagner Moroni, la capitale comorienne, se disant dans l'impossibilité d'accomplir sa mission sur l'île anjouannaise.

"A Anjouan, les conditions de travail sont loin d'être favorables au travail d'un juge", a dit Mohamed Abdou, dénonçant l'immixtion de l'autorité militaire de l'île dans les affaires judiciaires. "D'ailleurs, je ne me sentais pas en sécurité", a-t-il ajouté.

Rappelons que l'évasion de ses compagnons est intervenue le jour même de l'arrivée du colonel Mohamed Bacar au Bénin, où il a obtenu l'asile politique.
 
Moroni - 20/07/2008

Pana

http://www.afriquenligne.fr/
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