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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 22:13

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

Moroni, mardi 16 septembre 2008 (HZK-Presse)Comme prévu, et pour la première fois de l’histoire des Comores indépendantes, le Groupe de travail de haut niveau (GTHN) se réunit à Mayotte du 17 au 18 septembre pour le 3ème round des négociations franco-comoriennes, après avoir été lancé à Moroni à l’occasion de la visite des Secrétaires d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie Alain Joyandet et à l’Outre-Mer, Yves Jego, qui ont séjourné aux Comores du 15 au 16 mai 2008.

 

Une visite qui avait provoqué un tollé chez les parlementaires comoriens et les organisations de la société civile militant pour la réintégration de Mayotte au sein de son giron naturel. Le premier round qui s’est déroulé les 4 et 5 juin au Quai d’Orsay [siège du ministère français des affaires étrangères] avait permis aux délégations des deux pays, composées essentiellement de techniciens et hauts fonctionnaires, de se pencher sur trois grands dossiers jugés « brûlants », à savoir la circulation des personnes et des biens, la coopération régionale ainsi que les modalités institutionnelles de la coopération régionale.

 

Il s’agissait de redynamiser de la coopération bilatérale et d’officialiser le GTHN dont la mission est de contribuer à « l’intensification des relations entre les îles de l’Archipel et l’élaboration d’un plan de mise en œuvre des engagements pris entre les deux parties dans le Document Cadre de Partenariat (DCP) » signé en octobre 2006.

 

Voulant sans doute ménager les susceptibilités des mahorais, représentés au sein de la délégation française par des élus et des représentants de l’Etat, et sans pour autant totalement ignorer la dimension diplomatique liée à la revendication comorienne sur l’île de Mayotte, les uns et les autres ont convenu d’utiliser des termes plus consensuels, s’abstenant d’évoquer à ce stade des discussions la résolution du contentieux territoriale opposant le gouvernement comorien à la France et qui a fait l’objet de nombreuses résolutions des Nations Unies.

 

C’est ainsi que l’on préfère se contenter de donner « un nouvel élan aux relations franco-comoriennes en intensifiant la coopération entre les îles de l’Archipel », avec en ligne de mire la conclusion d’un accord global qui pourrait être signé au début de l’année 2009 entre le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et son homologue Nicolas Sarkozy.

 

« Pour le rapprochement des îles de l’archipel d’abord… »

 

Les deux Chefs d’Etat en sont les initiateurs, depuis leur première rencontre du 28 septembre 2007 à Paris. Mais pour y arriver, il a fallu imaginer une nouvelle approche, qui se veut « plus pragmatique et réaliste », selon le ministre des relations extérieures Ahmed Ben Said Jaffar qui estime « qu’après plus de 30 ans de séparation avec Mayotte, le plus important est d’abord de rapprocher les personnes en multipliant les échanges dans tous les domaines ».

 

Le processus consiste à engager un nouveau type de dialogue avec la France, à travers un format qui inclut désormais les mahorais, sans pour autant aborder l’épineuse question du statut politique de cette quatrième île des Comores, toujours sous occupation de l’ancienne puissance colonisatrice. Et ce, à un moment où se prépare un référendum début 2009, en vue de doter Mayotte d’un statut dit « définitif », de « département d’outre-mer », consacrant son encrage au sein de la république française.

 

D’où la controverse qui en a suivi, et qui est loin de s’apaiser, notamment au sein de la société civile qui ne cesse de dénoncer ces pourparlers franco-comoriens considérés comme une « renonciation » de Moroni à sa souveraineté sur Mayotte. Le GTHN continue ses travaux cette fois-ci en terre mahoraise, tout un symbole qui ne manquera pas d’imprimer ses marques, et soulever d’autres interrogations et débats dans les semaines et mois à venir.

 

A Moroni, l’opinion attend surtout de connaître les conclusions de ce 3ème round, après le black out qui a suivi celui de juillet dernier dans la capitale comorienne, et dont rien n’a filtré. La délégation comorienne a quitté Moroni ce mardi, pour rejoindre les membres du « Groupe de tête », sous l’autorité duquel travailleront les deux « sous groupes » sectoriels dont le premier s’occupe du volet « Circulation des personnes et des biens » et l’autre « la Coopération régionale ». La délégation comorienne est conduite par M. Soulaimana Mohamed Ahmed, ambassadeur des Comores à Paris, assisté par l’Ambassadeur Mahamoud Soilihi dit Lamartine.

 

El-Had Said Omar

160908/eso/hzkpresse/6h00

 

 

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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 12:40

Une cargaison de 8 500 tonnes de riz est arrivée dimanche au port de Moroni en provenance de New Delhi (Inde). Un nouveau chargement de 4 000 t est attendu les semaines à venir. Autrement dit, les Comores ne risquent pas d'être confrontées de si tôt à une rupture de stock.

Selon le directeur technique de l'Onicor, M. Amerdine Mohamed, les meilleures conditions dans lesquelles cette cargaison a été achetée pourraient favoriser une baisse substantielle du prix au kilogramme.

La nouvelle cargaison de 8 500 tonnes de riz pourrait couvrir deux mois, selon les prévisions du directeur technique de l'Onicor, M. Amerdine Mohamed qui annonce, dans la foulée, l'arrivée d'un nouveau chargement de 4000 t les semaines à venir. ''Nous avons passé une commande totale de 25 000 tonnes pour une consommation semestrielle. Cependant, pour des raisons liées à notre capacité de stockage, il était difficile de tout recevoir en même temps et nous avons dû, à cet effet, échelonner l'arrivée du bateau » nous a-t-il dit. De quoi rassurer la population quant à la disponibilité de la première denrée alimentaire des Comoriens !

Selon lui, le traitement de faveur dont ils ont pu bénéficier lors de la commande de la présente cargaison pourrait être pris en compte dans la nouvelle structure de prix. ''La tonne nous a été vendue à 640 dollars alors que le prix était de 900 sur le marché'' a poursuivi Amerdine. Il explique cette bienveillance par des considérations diplomatiques. S'il hésite encore sur le prix exact du kilogramme de riz en renvoyant la balle au ministère de l'Economie, il n'en assure pas moins qu'il sera beaucoup plus attractif que celui actuellement en cours. Selon des sources dignes de foi, le kilo pourrait revenir au consommateur à 370 fc. Une information à prendre avec des pincettes, en attendant la publication de l'arrêté ministériel.

Il faut dire que la dernière cargaison de riz commandée par l'Onicor remonte à neuf mois. Entre temps, la société a piloté plusieurs opérations de dépannage avec des sociétés ou groupements privés dont l'Opaco (Organisation patronale des Comores). Selon toujours Amerdine Mohamed, les difficultés de la Bic, empêtrée dans une crise avec Nicom, n'avaient pas permis à l'établissement de renouveler ses stocks de riz. ''Nous étions sérieusement handicapés. Il a fallu qu'Eximbak accepte finalement de nous accompagner pour relancer encore la machine'' a-t-il dit.

L'Onicor a fait l'objet, ces derniers temps, de plusieurs critiques, parfois acerbes, de la part aussi bien de la population que des milieux économiques. Certaines voix officielles sont allées jusqu'à réclamer la libéralisation du secteur d'importation de riz pour cantonner l'Etat dans son strict rôle de régulateur de prix. Dans une récente conférence de presse, le ministre des Finances de l'île de Ngazidja, M. Youssouf Said, avait soutenu cette thèse pour, dit-il, « en finir avec les ruptures de stock à répétition ».
M. Inoussa
Al-watwan 16 septembre 2008

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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 23:47

 

Paris, lundi 08 septembre 2008 (HZK-Presse) :   Quand vient la fin de l’été, les Comoriens de France, de retour du pays, passent par la même phase de protestations, avant même d’évoquer les paysages, les plages, les pique-niques et les retrouvailles avec la famille et les amis. Ils se plaignent d’abord des conditions de transport, des escales pénibles, des retards qui ressemblent à des reports de voyages, des bagages perdus, des retards d’avions, du surbooking, des problèmes avec la police comorienne à l’aéroport de Hahaya et même parfois des incidents techniques qui obligent certains avions à se poser en catastrophe. C’est une habitude. Chaque Comorien de la diaspora a son histoire ou ses histoires de compagnies aériennes irrespectueuses qu’il raconte avec une pointe d’amertume au fond de la gorge et le sentiment de profonde injustice. Cela dure depuis près de 15 ans. Mais aucune plainte n’a jamais été déposée. Les demandes d’indemnisation sont rares. L’Etat comorien préfère fermer les yeux. Dans tous les cas, passé le mois de novembre, les protestations et les associations créées en août ou en septembre disparaissent avec la baisse des tarifs.

 

Tabassage et crachats

 

Une différence toutefois cette année. Le mouvement a commencé plus tôt. Il faut dire qu’un fait est venu troubler les esprits. Lors d’une escale à Sanaa (Yemen), le 12 juillet 2008, des voyageurs remarquent des mécaniciens qui s’affairent sur l’avion qui doit les transporter vers Moroni. La compagnie Yemenia a l’habitude d’utiliser un appareil plus vieux en direction ou en provenance de Moroni, tandis qu’entre Paris et Sanaa, il est plus conforme aux exigences des transports internationaux. Plusieurs fois, cet avion a eu des avaries. Les voyageurs s’inquiètent et demandent des explications, les choses s’enveniment et les forces de sécurité usent de leurs cross et certains auraient même craché sur les passagers en transit, selon plusieurs témoins indirects. Un jeune homme, Ahmed Tabibou est roué de coups et doit être hospitalisé sur place. L’avion décolle, mais doit revenir d’urgence à Sanaa car la tante du jeune Ahmed, Mme Urango Tabibou tombe dans le coma.

 

Selon Cheha Ahamada, un responsable d’agence à Paris, la compagnie Yemenia (que nous n’avons pu joindre ni par téléphone ni par email) prétend que le jeune homme a été agressé parce qu’il filmait au sein de l’aéroport. Un proche de la famille, Saïd Gamal, qui s’est rendu sur place pour prendre des nouvelles et assurer le rapatriement de sa cousine, deux yemenites charges de la sécurité dans l’aéroport et qui ont craché sur les passagers auraient déjà été licenciés. Mais, il n’en fallait pas plus aux passagers de la compagnie pour se plaindre, à leur retour de l’arrogance, supposée éternelle, des Arabes.

Dans tous les cas, une dame qui voulait simplement se rendre chez elle pour passer des vacances dans sa famille est aujourd’hui, encore, suivie par un médecin à Paris, traumatisée par l’avion et pour cela interdit de voyager pendant un an.

                                                    

Une première manifestation

 

Après plusieurs réunions, les Comoriens de Marseille ont manifesté le 11 août à l’aéroport de Marignane pour dénoncer la cherté des billets, mais aussi les mauvais traitements dont ils sont victimes par les agences et les compagnies de transports aériens qui desservent l’archipel. Une première.

Les organisateurs pointent du doigt le fait que le billet qui valait environ 615 euros de mars à mai soit monté jusqu’à 1800 euros en juin, juillet et août. Pour eux, la hausse du pétrole n’explique pas tout. D’autres pays, parmi les voisins des Comores, payent beaucoup moins pour retourner chez eux.

 

Yemenia, la principale visée par cette manifestation (une banderole affichait : « Stop aux avions poubelles à Sana ») aurait menacé de quitter les Comores. Mais certains interprètent un éventuel départ de Yemenia comme la conséquence de l’arrivée prochaine d’une nouvelle concurrente. Mais, le moins que l’on puisse dire c’est que Yemenia en a connues de « nouvelles compagnies » qui ont fait un petit tour et sont parties. La compagnie est depuis si longtemps presque seule sans le ciel comorien, surtout en dehors de la période estivale. Ceci peut expliquer cela.

Pourtant, la détermination des organisateurs était grande et s’est vue dans le fait qu’ils n’ont pas hésité à imposer des sanctions de types traditionnels à deux personnalités comoriennes de la ville de Marseille (dont fundi Dhanouni) soupçonnées d’être de connivence avec la compagnie du Yemen. Ils ont également décidé de ne pas en rester là et de mobiliser tous les Comoriens de France.

 

Tous à Paris.

 

C’est ainsi que le 30 août dernier, les Comoriens de Marseille ont organisé une réunion à La Courneuve en région parisienne. L’objectif était d’informer les Parisiens des actions qu’ils ont déjà entreprises en vue de faire pression sur les agences et les transporteurs. Près de 120 Comoriens de Marseille, Nice et Lyon, hommes, femmes, notables et intellectuels sont venus à Paris en cars pour l’occasion.

 

La réunion a été émaillée de nombreux témoignages qui dénonçaient les malheurs que subissent les Comoriens pendant leurs voyages. Si certains se sont indignés du « fait qu’ils sont traités comme des animaux » à Sanaa, d’autres ont expliqué que les contrôles par la police française, lors d’une escale technique à Dzaoudzi (Mayotte) ne vise qu’une chose : humilier un peu plus les Comoriens. Mustapha Abdou Raouf, un militant de la Société civile à Paris, affirme que pour ces contrôles, « les gens sont obligés de descendre pour faire monter d’abord les Comoriens de Mayotte ».

 

Lors de la réunion du 30 août, les Parisiens ont été invités à s’organiser en commission pour intégrer une « coordination nationale » qui aura pour objectif de négocier la baisse des tarifs et les conditions de transit. Cette coordination devrait aussi agir auprès des autorités comoriennes pour qu’elles s’intéressent aux conditions dans lesquelles voyagent les Comoriens qui vivent à l’extérieur.

 

Samedi 6 septembre, les Parisiens ont donc organisé leur propre réunion « Nous avons désigné dix-sept  personnes dont cinq femmes et nous allons créer une sorte de Conseil d’administration qui élira une commission qui intégrera la coordination nationale » poursuit Mustapha Abdou Raouf. La coordination nationale devrait donc se mettre en place la semaine prochaine à Marseille.

 

  Plus de voyages l’été dernier

 

Pourtant, cette année plusieurs choix s’offraient aux Comoriens de France qui désiraient passer leurs vacances au pays. Rien que sur Paris, il y avait quatre vols sur sept jours. Trois compagnies aériennes desservaient l’archipel, mais aucune ne faisait réellement de vol direct.

 

Yemenia proposait trois vols réguliers (lundi, mercredi, vendredi) et parfois un vol supplémentaire le samedi. Normalement, la compagnie dessert Moroni à partir de Paris avec une escale à Sanaa, où parfois, les voyageurs sont contraints de dormir, à l’aller ou au retour.

L’avion d’Air Austral part de Paris mais aussi de Marseille, se rend à la Réunion puis à Dzaoudzi et Moroni. Contrairement à ce qu’on entend souvent, les problèmes existent aussi dans cette compagnie française.

 

Voici plusieurs années déjà Mme Touma Ahamada qui habite Marseille a décidé de ne prendre qu’Air Austral, pour se rendre au pays. En 2007, elle a acheté auprès d’une agence marseillaise un billet pour se rendre à Dzaoudzi le 8 juillet, puis à Moroni le 9 juillet. Mais la compagnie a annulé son vol du 9 juillet et les agents sur place ont refusé de l’aider prétextant qu’elle avait « acheté son billet à Marseille » et affirmant ne pas pouvoir lui donner un autre billet au mois de juillet. Ce n’est que le 11 juillet qu’elle a trouvé, par ses propres moyens, une place dans un avion d’une compagnie locale pour pouvoir se rendre à Moroni. Cette année, elle a pourtant repris le même avion et regrette juste les nombreuses escales qui rallongent le temps passé dans les avions. Elle a en effet fait Moroni-Madagascar-La Réunion-Dzaoudzi-Marseille.

 

Enfin la nouvelle venue, Air Kenya, a plutôt la côte auprès des voyageurs comoriens. Elle a, elle aussi, multiplié ses vols (jusqu’à trois ou quatre par semaine). Pourtant, le voyage est long. Au trajet classique Paris-Nairobi-Moroni, elle a parfois rajouté une escale à Amsterdam, et les gens sont contraints de dormir à l’aéroport de Nairobi, dans l’attente d’un avion pour se rendre à Moroni.

 

Encore un nouvel avion

 

L’arrivée d’un nouveau transporteur redonne de l’espoir à la diaspora comorienne en France, d’autant que selon Cheha Ahamada, cette nouvelle compagnie posséderait « deux appareils et pourrait voler sous pavillon comorien », même si les fonds appartiennent à un groupe kowetien.

Les partisans du président Sambi présentent déjà la compagnie comme étant l’œuvre de ce dernier, mais en fait les discussions auraient commencé bien avant avec Mze Soule Elbak, ex-chef de l’exécutif de Ngazidja, si on en croit les confidences de Cheha. La compagnie qui a déjà déposé les demandes d’autorisation en France devrait commencer à transporter des Comoriens début octobre.

La coordination de la diaspora qui se met en place entend d’ailleurs peser sur le nouveau transporteur. C’est pourquoi elle a décidé pendant la réunion de la Courneuve d’envoyer aux Comores une délégation pour discuter sur les modalités de mise en place de cette nouvelle compagnie avec les autorités. Feue Air Comores aurait donc un remplaçant, près de 15 ans après.

 

Où est l’Etat ?

 

Les compagnies aériennes qui desservent les Comores abusent et profitent du fait qu’il n’y a quasiment pas de concurrence et que l’Etat comorien semble trouver son compte dans l’anarchie. Tous les problèmes se posent dans le dernier segment qui mène ou part de Moroni (Sanaa-Moroni, Nairobi-Moroni, Dzaoudzi-Moroni), ce qui montre bien que l’Etat comorien est passif depuis de nombreuses années. Comme s’il fallait attendre l’accident pour commencer à jeter un regard sur les conditions dans lesquelles les Comoriens sont transportés.

 

S’il faut relever et dénoncer les méthodes des compagnies, il faut aussi aux Comoriens une certaine introspection, une autoanalyse pour trouver leur part de responsabilité, s’ils veulent que les choses changent.

En effet, comment ne pas accepter ce qu’on subit à Sanaa, à Nairobi, à Dzaoudzi quand on l’accepte à l’aéroport de Moroni-Hahaya ? Comment des autorités dignes de ce nom peuvent-elles fermer les yeux sur le fait qu’on fasse attendre dans l’aéroport national des citoyens (hommes, femmes, enfants et même bébés) parfois pendant plus de dix heures, sous la chaleur ou le froid de la nuit, sans boissons et sans nourriture ? Comment après cela peut-on se plaindre d’être traités comme des animaux ailleurs ?

 

Ce n’est pas seulement à l’Etat de prendre ses responsabilités, mais aussi à chaque citoyen de tâcher de se comporter selon les valeurs qui sont celles d’un pays comme les Comores. Des voyageurs comoriens sont parfois mal à l’aise face aux comportements de certains de leurs compatriotes. Ainsi Omar Ahamada, qui voyage beaucoup entre la France et les Comores, pour les besoins de son commerce à Moroni, s’interroge encore du pourquoi c’est toujours sur les fils d’attente des Comoriens qu’il y a le plus de bruits et d’agitation à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris. Il a eu l’occasion d’être encore plus indigné lorsqu’en février 2008, il a vu un jeune comorien vider une bouteille de whisky, puis une fois dans l’avion et soûl, remplir la bouteille de son urine pour l’offrir à une hôtesse, avant de se faire arrêter par la sécurité à Sanaa.

 

Il est certain que cette fois les acteurs de la diaspora comorienne en France ont décidé d’aller plus loin que la simple protestation habituelle. Toutefois, il convient d’attendre le passage de l’hiver pour juger de l’importance de ce mouvement, de sa capacité à dénoncer mais aussi à remettre en cause certaines habitudes et à agir pour diversifier les offres de transport et créer les conditions de leur amélioration.

 

Mahmoud Ibrahime, correspondant, Paris

HZK Presse 

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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 23:17
La table ronde inter-comorienne est une urgence
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

Comores / Politique & institutions
Conférence de presse de Madeira :
La table ronde inter-comorienne est une urgence

Moroni, jeudi 11 septembre 2008 (HZK-Presse) – Juste avant de quitter Moroni au terme d'une mission préparatoire à la conférence inter-comorienne, l'envoyé spécial de la Commission africaine, Francisco C. Madeira (photo) a tenu hier jeudi une conférence de presse, au siège du bureau de l'UA à Moroni, pour appeler les comoriens à « s'assoire de nouveau autour de la table pour discuter des problèmes de partage de compétences et de gouvernance ».

Un vœu qui s'inscrit selon le diplomate mozambicain dans le cadre de la feuille de route établie depuis juillet 2007 à Pretoria (Afrique du Sud), sous les auspices de l'Union africaine et de l'ensemble de la communauté internationale.

L'objectif étant de parvenir à stabiliser et normaliser le fonctionnement des institutions après la libération réussie d'Anjouan et l'élection d'un nouveau président en mars et juin derniers, dans cette île en proie à une rébellion séparatiste qui a failli ébranler les fondements même de l'Etat et de la nation comorienne.

A en croire M. Madeira, le pays n'est pas à l'abri de « manœuvres de déstabilisation par des forces occultes, de l'intérieur ou de l'extérieur ». La démarche de l'émissaire de l'Union africaine ne serait nullement motivée par une quelconque volonté « d'influencer qui que ce soit », soutient-il, comme pour démentir l'information qui avait circulé la semaine dernière dans la presse, selon laquelle il aurait suggéré à certaines hautes autorités comoriennes qu'il a rencontré, l'idée d'une éventuelle « prorogation du mandat de l'actuel chef de l'Etat » sans remise en cause de la présidence tournante.

« C'est un mensonge » réplique-t-il, citant même le président de la république qui lui aurait assuré que « la tournante va tourner et que Mwali aura sa présidence en 2010 ». Le mandat de l'Union africaine se limitera donc à réunir toutes les forces vives du pays « sans intention de privilégier l'Union contre les îles ou celles-ci contre l'Union ». La communauté internationale est disposée à appuyer les Comores, tant sur le plan technique que financier en vue de tenir ces assises nationales qui, précise l'envoyé spécial, sont « un préalable pour s'atteler enfin au développement économique et social dont les Comoriens ont besoin ».

A ce jour le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi aurait déjà donné son accord de principe, ainsi que le chef de l'exécutif de Ndzouani. En revanche, le président de l'Assemblée de l'Union et les chefs des exécutifs de Ngazidja et de Mwali, semblent encore réticents, « exprimant des soucis légitimes » et exigeant des « garanties » que cette table ronde ne débouchera pas sur une révision constitutionnelle qui remettra en cause les principes de la tournante et l'autonomie des îles.

Les comoriens doivent mettre fin aux querelles intestines

Pour M. Madeira, tout doit se faire dans le respect de l'esprit et de la lettre de l'accord de Fomboni du 17 février 2001, qui a scellé la réconciliation nationale et permis de doter le pays de nouvelles institutions. Il reste maintenant à lever « les susceptibilité s et les doutes », pour mettre rapidement en place le Comité technique préparatoire de la conférence, dont les noms des représentants des différentes parties prenantes doivent être rapidement communiqués à l'Union africaine, afin de pouvoir fixer la date, le lieu de la réunion et les termes de référence.

Le système des Nations Unies ainsi que la Ligue des Etats arabes ont manifesté leur disponibilité à accompagner les Comores dans ce nouveau processus, notamment par l'envoi d'experts et un appui financier. « Il est temps que les comoriens mettent un terme à leurs querelles intestines », conclut Madeira, qui estime que l'étape actuelle de consolidation de la réconciliation revêt « une importance cruciale », d'autant que l'année prochaine (2009) sera marquée par une série d'élections, pour le renouvellement des mandats des assemblées des îles et de l'Union.

Ont assisté à cette conférence de presse les ambassadeurs d'Afrique du Sud et de la Libye ainsi que le chef du bureau de liaison de l'UA, Mourad Taiati et le coordonnateur du système des Nations Unies, Opia Mensah Kuma.

El-Had Said Omar
110908/eso/hzkpress e/12h00

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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 22:13

Le 10 septembre dernier, la France a obtenu sa deuxième médaille d’or aux Jeux Paralympiques (Les jeux olympiques pour les invalides). Cet événement est passé inaperçu dans les milieux comoriens. Pourtant il ne devrait pas l’être.  En effet, le français grâce auquel la marseillaise a retenti  à Pékin le quatrième jour des jeux est originaire des Comores. Il s’appelle Arnaud ASSOUMANI. Né le 04 septembre 1985 à ORSAY dans l’Essonne en Ile de France, ce jeune licencié du club CSJB ANGERS (49100)* ,  amputé de l’avant bras gauche, est médaillé d’or paralympique 2008 en saut en longueur.  Mais en faisant un saut incroyable de 7,23 m il assortit son titre d’un nouveau record du monde dans sa catégorie. Eh oui « Assoumani S’envole » comme l’a titré le journal « l’Equipe » dans son numéro du 11 septembre 2008

 Passionné de la musique et du cinéma et amoureux de l’athlétisme, il pratique la compétition depuis 1997. Jusqu’en 2003, il évoluait chez les valides.  Avec ce succès de Pékin, Arnaud ASSOUMANI ne fait que confirmer son talent. Il suffit de voir son palmarès ci-dessous pour s’en convaincre :





 15/06/2003 Championnats d’Europe d’Athlétisme E.P.C.-ASSEN (PAYS-BAS)

Médaille d’or : Saut en hauteur 1m90

Médaille d’argent : Saut en longueur 6m76

 18/09/2004 Jeux paralympiques d’ATHENES (GRECE)

 Médaille de Bronze : Saut en longueur 6m91

 7ème : Triple saut 12m84

 8ème : Saut en hauteur 1m80

22/08/2005 Championnats d’Europe d’Athlétisme E.P.C.ESPOO

 Médaille d’argent : Saut en longueur 7m03

07/09/2006 Championnats du Monde d’Athlétisme I.P.C.ASSEN (PAYS BAS)

 Médaille d’or : Saut en longueur 6m77

 

 

Parallèlement à ses activités sportives, Arnaud ASSOUMANI poursuit ses études à Sciences-Po.  Il fait, en effet,  partie des 17 sportifs de haut niveau sélectionnés en décembre 2007 pour inaugurer la première promotion du programme  Sciences-Po Fondation Jean Luc Lagardère Education  Exécutive. Ce dispositif a pour objectif d’offrir aux sportifs de haut niveau la possibilité de préparer leur avenir professionnel en intégrant Sciences-Po.

 
Toutes mes félicitations Arnaud ASSOUMANI. Car, même si vous n’avez pas concouru pour les Comores, grâce à vous, l’hymne national « Umodja wa masiwa », ayant senti le sang comorien qui circule dans vos veines,  a aussi retenti dans mon corps et a fait vibrer mon cœur le 10 septembre dernier. C’est une grande première pour un originaire des îles de la lune !


* Si on se fie à un message réçu le 21 septembre 2008, Arnaud ASSOUMANI fait partie du club "Team Lagardère" depuis un an.

Vous pouvez voir la vidéo de la performance d'Arnaud ASSOUMANI en cliquant
ci-dessous :


 Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 09:20
Vous trouverez ci-dessous un Communiqué du Collectif-Migrants-Mayotte publié le 8 septembre 2008 suite  au rapport du sénat du 17 juillet 2008 sur "les aspects budgetaires de l'immigration "clandestine" à Mayotte"

Communique du Collectif-Migrants-Mayotte :

La réalité de ce que dissimule le terme d'immigration clandestine à Mayotte

Contre-rapport du collectif Migrants Mayotte en écho au rapport du sénat sur les coûts de l?immigration clandestine à Mayotte

A l'occasion de la visite à Mayotte d'une mission de la commission des lois du Sénat, entre le 1er et le 6 septembre 2008, le Collectif Migrants Mayotte a élaboré un contre-rapport sur la réalité de ce que dissimule le terme d'immigration clandestine à Mayotte, en écho rapport « sur les aspects budgétaires de l?immigration clandestine à Mayotte » rédigé par le sénateur Henri Torre et rendu public le 17 juillet 2008 par la Commission des Finances du Sénat.

Il ressort de ce travail collectif que le nombre de personnes en situation irrégulière sur le territoire mahorais devrait être bien moins important que ne l?indiquent les statistiques officielles. Par de multiples entorses au droit, l?Etat est devenu à Mayotte une machine à fabriquer des sans-papiers. Le Collectif estime que plus de la moitié des "étrangers en situation irrégulière" ne devraient en fait pas l?être (près de 50% vivent depuis plus de dix ans à Mayotte). Par conséquent, le Collectif appelle le gouvernement à régulariser toutes les personnes en droit de vivre sur le sol mahorais selon la législation française.

En outre, le contre-rapport met à mal les conclusions du rapport Torre selon lesquelles l'immigration clandestine couterait plus de 50 millions d'euros par an à l'Etat, en démontrant es calculs hasardeux du rapporteur dans les domaines de la santé et de l'éducation ainsi que l'absence de prise en compte des coûts « collatéraux » de l'actuelle politique et l'apport des migrants à l'économie mahoraise. Le contre-rapport dénonce également les conclusions du rapport Torre quant au coût de la lutte contre l'immigration clandestine, largement sous-évaluée.

Enfin, le-contre rapport rappelle la situation inédite de Mayotte, tant au niveau de la lutte impitoyable contre l'immigration telle que menée au mépris de la loi par le gouvernement depuis quatre ans, qu'au niveau de l'intégration des "sans-papiers". Nous nous trouvons en effet à Mayotte dans une situation unique, où ceux qui sont considérés comme des "immigrants" sont issus du même terreau que les "autochtones".

Dans ce contexte où les étrangers sont de la famille, le Collectif appelle à une nouvelle politique migratoire. Poursuivre la politique actuellement menée, voire l'intensifier comme le prône le sénateur Henri Torre, non seulement serait totalement inefficace (selon les critères du gouvernement) et illégal (selon la loi en vigueur) mais multiplierait les drames humains irréparables des dernières années, qu'il s'agisse de naufrages de kwassa, de séparations familiales, d'interruptions de la scolarité, d'abandons d'enfants, de violences policières, etc... Le Collectif Migrants Mayotte appelle en premier lieu à déverrouiller - sinon abroger - le visa Balladur, source d'innombrables refus.

Collectif Migrants-Mayotte [1]

8 septembre 2008

Contre-rapport de Migrants Mayotte en écho au rapport du sénat sur le coût de l?immigration clandestine à Mayotte
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Notes
[1] Le Collectif Migrants Mayotte est né en décembre 2007 autour d?une volonté de permettre aux étrangers vivant à Mayotte de bénéficier des droits que leur reconnaît la loi. Il est composé des associations Cimade, CCCP (Coordination pour la convivialité, la concorde et la paix), Gisti, Médecins du Monde, Resfim (Réseau éducation sans frontières de l?île de Mayotte) et Solidarité Mayotte, ainsi que de nombreux travailleurs dans les secteurs social, juridique, médical et enseignant ?uvrant à Mayotte.

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 21:08

Paris, mardi 26 août 2008 HZK-Presse : Hachimiya Ahamada (photo) est réalisatrice. Lorsque vous discutez avec, ses yeux se posent sur chacune de vos phrases. Elle décortique chaque mot, les sourcils relevés, comme on soupèse de l’or e qu’on surpris par le poids. La parole semble être un trésor pour elle. Pourtant, elle parle peu, et préfère écouter. Puis, même quand elle parle de son travail, elle interroge, les mots arrivent lentement, hésitants, à voix basse, en se demandant s’ils peuvent encore repartir et recommencer.

Hachimiya Ahamada réalise des films documentaires dans lesquels elle mène une réflexion, plutôt intimiste, sur les sociétés du sud en général et sur la société comorienne en particulier, sur les difficultés de l’exilé, et en fond de toile, elle laisse transparaître la condition des femmes d’immigrés et de leurs filles. Des enfants nées en France, élevées presque complètement comme des Française, mais dont on attend qu’elles se comportent comme des Comoriennes, une fois devenues adultes. La faille.

 Une femme et ses doutes

 La Résidence Ylang-Ylang (2008) a donc été le film qui a révélé Hachimiya Ahamada à un public plus large, cet été. Pourtant, elle, qui est plutôt modeste, ne semblait pas croire autant au succès du film au mois de mars. Il faut dire qu’en plus de son angoisse habituelle, elle se lançait, pour la première fois, dans la fiction.

 Mais le succès a été rapide. Le film a été projeté dans une séance spéciale en mai dernier à « La Semaine Internationale de la Critique » (festival parallèle au festival de Cannes pour les jeunes cinéastes). Ce fut le seul court-métrage d’un originaire d’Afrique pendant « La Semaine ». Et il fait son chemin, puisque la jeune femme enchaîne les festivals et les rencontres. Elle revient d’ailleurs du Festival International du Film Arabe à Oran, dans lequel les participants se sont étonnés du fait que jamais un film comorien n’a été présenté, alors que le pays est membre de la Ligue Arabe. De tout cela, elle n’en tire aucune gloire et se contente de dire que c’est « un encouragement pour continuer à écrire des films à ma manière ».

 La Résidence Ylang-Ylang, qui a été entièrement tourné aux Comores, évoque la situation de ce pays où l’on trouve aujourd’hui de nombreuses grandes maisons inhabitées, parce qu’appartenant à des Comoriens de la diaspora, essentiellement installés en France, alors que la majorité des habitants continuent à vivre dans des cases faites de végétaux ou de tôles. C’est la situation que vit un homme qui entretient la villa [de son frère] qui est en France. Lorsque sa petite maison en feuilles de cocotier brûle, se pose la question de son installation dans cette villa trop luxueuse pour lui.

 L’auteur s’est retiré derrière les personnages et ce qu’ils portent. Hachimiya Ahamada laisse voir plus qu’elle ne dit. Pas de grands discours sur les inégalités, le mépris ou l’arrogance. La cinéaste laisse voir. Elle met face à face les situations les plus opposées et le spectateur, quel que soit son niveau social ou intellectuel est en mesure de s’approprie le sens du film.

 En plus des acteurs-amateurs (mais qui n’en n’ont pas l’air), l’auteur a eu recours à des artistes comoriens de renom comme le plasticien Napalo pour les décors, la chanteuse Nawal pour une partie de la musique, l’écrivain Aboubacar Saïd Salim dans le rôle d’un notable arrogant et méprisant. Lors du montage, en mars, elle a demandé à plusieurs de ses amis de passés voir le film, histoire de se rassurer. Autour d’un verre, ils ont plutôt salué le travail accompli, avant d’aborder d’autres sujets plus généraux sur les Comores.

 « Elle va nous faire exister sur une carte ».

 D’où est venue cette passion du cinéma pour cette jeune femme qui avait choisi de faire des études de Langues ? Son ami, le juriste Saïd Abasse Ahmed, qui l’a connue à Dunkerque aime à rappeler l’opiniâtreté de Hachimiya Ahamada qui a tout mis en œuvre pour pouvoir réaliser des films. Il reste persuadé qu’elle « va nous faire exister sur une carte ».

 Elle a dû quitter sa Dunkerque de naissance, s’inscrire à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et de la Diffusion (INSAS) à Bruxelles, où pour subsister, elle a fait de petits boulots. Elle en sort diplômée en réalisation en 2004.

 Avant cela, encore très jeune, Hachimiya Ahamada a cultivé sa passion du cinéma au sein de l’Ecole de la Rue. C’est dans cette association qu’elle a développé sa culture cinématographique, en visionnant de nombreux films classiques et en réalisant de nombreux courts métrages, seule ou avec des amis.

 C’est dans cette période que Hachimiya Ahamada réalise son premier documentaire avec deux amis : Le Fréquentage (1995). Le film reçoit une Mention Spéciale du jury aux 10e Rencontres Internationale Cinématographiques de Dunkerque (1995). Le jury a salué la sensibilité cinématographique de la jeune fille. L’année suivante, elle obtient le Grand Prix au festival de l’Acharnière (1996). Le film était basé sur une idée originale : raconter la rencontre amoureuse d’un couple d’handicapés.

 Documentaires intimistes

 Ces dernières années, Hachimiya Ahamada s’est penchée sur la société comorienne, surtout dans le cadre de la diaspora. Dans cette perspective, elle a réalisé deux films, qui sont aussi des documentaires faits dans le cadre de ses études à l’INSAS.

 En 2004, Feu leur rêve abordait déjà le thème de la maison construite par les exilés dans un pays où ils ne vont plus. Le documentaire débute par des plans sur les briques rouges qui sont les façades des murs des maisons ouvrières du Nord sur un fond de musique arabe. Puis, le père de la cinéaste entre en scène dans une vidéo amateur dans laquelle il présente à sa famille, restée à Dunkerque, la maison d’un hypothétique retour au pays. On voit ensuite la jeune femme devant la tombe de son père, enterré à Dunkerque. Le contraste est saisissant car le spectateur devine, à travers les souvenirs de la mère et de sa fille, les sacrifices faits par la famille pour construire une maison dans laquelle elle ne vivra jamais.

 Dans Destin tracé (2003), la cinéaste aborde la sempiternelle question du mariage forcé qui préoccupe tant les jeunes filles nées en France, même si dans le film, elles s’accordent plutôt sur l’expression « mariage arrangé » pour le cas des Comores.

 Le film commence dans par le tournage d’une fiction. Le spectateur pénètre dans une famille maghrébine, le père et l’aînée sont à table avec un homme venu demander la main de leur fille. La cadette revient de l’école et son père lui annonce immédiatement : « Linda, voici Erdoyan, voici ton futur époux ». Et les voix s’entremêlent. La réalisatrice et les techniciens entrent dans le champ de la caméra. Tout n’était que cinéma. Le scénario est arrêté. On entend alors Hachimiya Ahamada, en voix-off : « J’ai imaginé une histoire dans laquelle les parents imposeraient un époux à leur fille. Cette histoire sera la mienne. Je suis l’aînée dans ma famille et la tradition comorienne veut que j’épouse un homme du même village que mon père ».

 Le film n’est qu’une fiction inachevée. Nous entrons ensuite dans la réalité. La réalisatrice présente le scénario de ce possible film à deux maghrébines et à de jeunes filles comoriennes et recueille leurs confidences, leurs craintes et leurs espoirs sur le choix de leurs futurs époux. Le poids des parents, de la tradition, de la communauté… comment alors pouvoir aimer et faire sa vie de femme ?

 L’œuvre de Hachimiya Ahamada est une œuvre en devenir. Elle pose des jalons pour l’avenir, par petites touches. Mais déjà, elle amène chacun, immigrés et enfants d’immigrés à s’interroger sur les conditions de vie en exil et sur le mythe de « l’éternel retour ».

Mahmoud Ibrahime (Correspondant, Paris)
HZK Presse 26/08/2008

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 23:58

 

Le mois de ramadan me donne l’occasion de vous présenter  un des chants et danses traditionnels feminins des Comores. Il s’agit du « déba », chant et danse de femmes. En effet c’est à cette période qu’il est largement diffusé sur les ondes de la radio nationale et des radios privées ainsi qu’à la télé aux Comores. Des concours qui voient la participation de plusieurs associations féminines ont même  lieu à Anjouan et à Mayotte.

 
Généralement, le « déba » (souvent) chanté en arabe est organisé pour  présenter des félicitations et souhaiter le bonheur à l’issue d’un heureux événement (Mariage, retour des pèlerins de la Mecque, victoire électorale..)


 
Quant aux caractéristiques de la danse, je préfère vous laisser les découvrir en cliquant sur la vidéo ci-dessous d’un groupe féminin de la ville de Ouani (Madarassati Chababiya).

  
Encore une belle réalisation du studio M.  

 Que de la nostalgie insulaire indien océan !

 

 

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 17:22
Moroni, Comores – Une société de recherche et d'exploration des fonds marins, Indian Ocean Exploration (IOE) basée à Maurice, a signé avec le gouvernement des Comores, une convention de recherche d'épaves de navires dans les eaux comoriennes, a indiqué vendredi à la PANA une source officielle comorienne.

La convention signée par le vice-président comorien, Idi Nadhoim, et le représentant de l'IOE, Alexis Resenfeld, autorise la société indienne à prospecter les fonds sous-marins comoriens supposés regorger de nombreuses épaves des navires qui circulaient sur cette partie de la route des Indes.
Elle prévoit, selon Alexis Resenfeld, "la recherche autour de l'archipel des Comores de navires qui auraient disparu dans les eaux de l'archipel, leur fouille et leur exploration au cours des XV, XVI et XVII èmes siècles".
"Il n'est pas exclu que des navires anciens aient fait naufrage dans cette partie nord du canal de Mozambique", a indiqué un fonctionnaire du ministère des Transports, soulignant la possibilité de découvrir d'énormes "richesses pour l'histoire" si l'exploration s'avérait concluante.
Pour lui, c'est l'occasion de connaître un peu plus sur la route des Indes ouverte par Vasco de Gama en 1498.

La société Indian Ocean Exploration qui aurait identifié près d'une dizaine de navires naufragés dans sa zone d'intérêt, compte trouver d'importants matériaux pour l'histoire et entend partager "à égalité" avec le gouvernement des Comores le résultat de ses recherches.

Dans une note d'information, l'IOE a estimé qu'un navire sur cinq perdu sur la route des Indes est englouti par les eaux de l'archipel des Comores.
Moroni - 05/09/2008
Pana
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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 17:12
Moroni, Comores – Une compagnie aérienne privée de droit comorien a vu le jour samedi à Moroni, au terme d'un accord de partenariat signé le même jour par le vice-président des Comores en charge des Transports, Idi Nadhoim, et Ian Patrick, le directeur des projets d'AREF Investissement Group, une compagnie koweïtienne.

A l'issue de la signature du protocole d'accord, M. Nadhoim a exprimé sa satisfaction de voir les Comores se diriger vers la sortie d'un enclavement "qui les a longtemps desservies".
"Nous sommes en droit d'espérer qu'avec notre nouveau partenaire, nous pourrons relier facilement nos îles et nous rapprocher davantage des pays de la région", a déclaré le vice-président comorien, remerciant chaleureusement ses hôtes koweïtiens.

Deux appareils DASH8 de fabrication canadienne entreront en service avant la fin de l'année, a assuré Ian Patrick, précisant qu'outre des vols intérieurs, la nouvelle compagnie, Comoro Islands Airline, se propose de relier l'archipel à la Tanzanie, au Kenya, à Madagascar et à d'autres pays de la région dans un premier temps.

Notons que le groupe d'investissement koweïtien AREF, qui intervient dans plusieurs secteurs d'activités, dont celui du transport aérien et de la banque, entre autres, est considéré comme l'une des principales institutions financières de la région du Golfe et bénéficie du soutien de la Banque centrale du Koweït.
Moroni - 06/09/2008 Pana
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