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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 22:15

 

 

APA-Moroni (Comores) La Direction Nationale de la Documentation et de la Protection de l’Etat (DNDPE), qui fait office, aux Comores, de Renseignements Généraux, a démanté une filière d’immigration clandestine impliquant de nombreux étrangers de diverses nationalités, notamment de Sri-lankais, de Malais ou encore de Singapouriens, a appris APA mercredi à Moroni.

Quatre Sri-lankais viennent d’être arrêtés cette semaine au Kenya et à Mayotte puis refoulés à Moroni pour avoir tenté d’entrer frauduleusement en Europe en utilisant de faux documents d’identité.


Ils avaient auparavant réussi à tromper la vigilance des autorités de la PAF (Police de l’Air et de frontières) des Comores avant d’être appréhendés.

«Ces Sri-lankais sont entrés légalement aux Comores et ont essayé de repartir avec de faux passeports en se faisant passer pour des ressortissants de la Communauté Européenne », a expliqué à APA le commissaire Mfoihaya Mohamed, patron de la DNDPE.


Selon lui, les premières enquêtes font état de complicités comoriennes, notamment celle d’un dénommé Hassane Taoufik, un Comoro-djiboutien qui dispose d’un bureau de change ayant pignon sur rue à Moroni.

«Pour l’image des Comores à l’extérieur, nous n’allons jamais tolérer ce genre de pratiques. Notre pays n’est pas une passoire où les trafiquants de tous ordres pourront facilement transiter pour entrer illégalement en Europe », a ajouté M. Mfoihaya.


Un groupe de Sri-lankais a déjà réussi à s’introduire illégalement en Europe à partir des Comores, selon des sources policières.

Cette fois, les contrôles aux frontières comoriennes sont devenus plus rigoureux.

 

MI/mn/APA

08-10-2008

 

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 13:12

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 07 octobre 2008 (HZK-Presse) – Placé sous la tutelle technique et financière de l’ambassade de France à Moroni en collaboration avec le commissariat général au plan et le ministère des relations extérieures de l’Union des Comores, le programme de Codéveloppement intervient pour mobiliser notamment les compétences de la diaspora comorienne installée en métropole, en appuyant  les associations de migrants comoriens mais aussi aux porteurs de projets économiques à forte valeur ajoutée aux Comores.

 

Pour mieux éclairer l’opinion sur le mécanisme du programme, la Gazette des Comores s’est entretenue avec le chef du projet M. Daniel JOANNES qui opère à Moroni depuis déjà deux années avec son équipe composée d’expatriés et de nationaux. Un projet qui s’inscrit dans le cadre du document cadre de partenariat (DCP) signé en 2006 entre Paris et Moroni, et dont l’objectif est de servir le développement du pays par l’implication de sa diaspora.

 

Le programme serait conçu comme « une action d’aide au développement à la quelle participent des migrants vivant en France, quelles que soient les modalités de cette participation ». Le même projet est initié dans d’autres pays africains ayant une forte communauté vivant en France, dont le Mali, le Maroc et le Sénégal. Les Comores ont donc bénéficié à travers cette nouvelle forme de coopération avec Paris, une enveloppe de l’ordre de 2 millions d’euros (soit 984 millions de francs comoriens), pour servir de tremplin économique en incitant les compétences de la diaspora à s’investir dans leur pays d’origine pour des missions de courte durée.

 

L’expérience étant donc limitée dans le temps (36 mois), ce qui nécessite à cet effet une bonne maîtrise des projets présentés en collaboration avec les nationaux. Autant dire que le projet s’est appuyé au travers le fonds de solidarité prioritaire français (FSP) qui s’intègre dans le DCP.

 

La convention de financement du programme étant concrètement signé en avril 2006, il a fallut patienter pour des raisons d’ordre technique avant de mettre en place le comité de pilotage qui s’est réuni pour la première fois en avril 2007 pour lancer ses activités sur le terrain.

 

Dans cette perspective des dispositifs sont opérationnelles tant au niveau national qu’en France où une cellule relais est actuellement intégrée à l’ambassade des Comores à Paris, comme au consulat général récemment ouvert à Marseille et ce, pour servir de point d’accueil et de conseil aux porteurs de projets. En retour, une fois les projets instruits sont transmis à la cellule de coordination à Moroni.

 

Toutefois, un comité de pilotage composé des représentants de différents secteurs dont le commissariat général au plan arrête les orientations stratégiques du programme tout en veillant au bon déroulement du programme.

 

Pour rappel, au niveau de chaque île autonome, un comité consultatif est opérationnel pour entre autres examiner et accompagner les promoteurs de projets. D’ores et déjà, l’Université des Comores bénéficie du fonds de codéveloppement en faisant intervenir à des missions de pointe parmi l’élite fortement qualifiée installée en France et à l’île de la Réunion en  dispensant des conférences et des modules de formation au profit des étudiants comoriens.

 

Quelques communes pilotes du pays telles que celle de Foumbouni au sud de Ngazidja en association avec la diaspora de la ville installée en France, ont pu arracher un financement pour la construction d’une digue d’un montant de 16 millions de francs comoriens soit une valeur de 75% du projet. La commune de Bandamadji Itsandra comme celle de Ouella –Mitsamiouli ont aussi bénéficié de ces fonds pour réaliser leurs projets respectifs : le premier pour la construction du digue de protection contre la monté des eaux marines et le second pour l’adduction d’eau de la localité.

 

Des ONG oeuvrant dans le développement communautaire tels que « Ulanga – Ngazidja » en partenariat avec l’association « Deux mains » installée à Marseille, viennent d’obtenir un appui financier du programme.

 

Parmi les enjeux déjà identifiés, l’on énumère notamment la participation active (technique et financier) des communautés de migrants qui jouent un rôle non négligeable, une potentialité  qui peut être valorisée pour aider au développement du pays. Le programme de codéveloppement se veut être un concept appelé à devenir un outil de coopération et de solidarité entre les communautés de migrants comoriens avec les communautés de bases. (Suite les composantes du projet) 

 

A. Nabahane

071008/an/hzkpresse/15h00

 

 

 

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 14:36

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 Comores / Société

Paris, lundi 06 octobre 2008 (HZK-Presse)Depuis plusieurs années, le débat est lancé dans les milieux éducatifs sur les voies et moyens d’améliorer l’enseignement aux Comores, et de nombreuses études ont été faites, avec l’appui des partenaires extérieurs, sans parvenir à renverser cette tendance inquiétante à la dégradation du niveau scolaire, marqué année après année, par des taux d’échec aux examens et concours nationaux.


Mohamed Ahmed-Chamanga (photo), un des chercheurs comoriens spécialisé dans l’étude de la langue comorienne, estime que l’introduction progressive de la langue comorienne est une des solutions envisageable, dès les deux premières années du cycle élémentaire de nos écoles. Dans une interview exclusive qu’il a accordée à HZK-Presse/La Gazette, Chamanga estime que « l'enseignement en comorien ne doit pas être un enseignement au rabais, mais un enseignement qui facilitera l'acquisition des connaissances et qui développera les facultés cognitives de l'enfant. » 

 

Question : M. Ahmed-Chamanga, vous avez travaillé cet été sur l'introduction de la langue comorienne dans le système éducatif. Pourquoi est-ce une nécessité aujourd'hui ?

 Mohamed Ahmed-Chamanga - C'est une étude faite à la demande du Ministère de l'Éducation Nationale, avec le soutien du PASEC (Programme d'Appui au Secteur Éducatif aux Comores, financé par l'Union Européenne). Vous n'êtes pas sans savoir que le système éducatif comorien est "malade". Tout le monde s'accorde à dire que le niveau général de l'enseignement baisse de plus en plus. Tout le monde s'accorde également à reconnaître le caractère inadapté de cet enseignement. Ce constat ne date pas d'aujourd'hui. Il remonte à la veille de l'indépendance. Les causes en sont multiples et ont d'ailleurs été relevées dès le début des années 1990, notamment lors des États Généraux sur l'éducation tenus à Moroni en 1993.

Pour répondre directement à votre question, l'introduction de la langue comorienne, ou plutôt d'une langue maternelle dans le système éducatif, n'est pas seulement une nécessité d'aujourd'hui. Elle l’était déjà depuis longtemps dans notre pays. Si elle n’a pas été faite, c'est parce qu'il n'y avait ni les compétences, ni les outils nécessaires pour cela. Nous disposons aujourd'hui d'études et de travaux suffisants.

 Question : Est-ce que cela veut dire que nous allons remplacer le français par le shiKomori dans l'enseignement ?

 MAC : - Il ne s'agit nullement de remplacer le français par le shiKomori. Il s'agit d'adapter l'enseignement à l'environnement de l'enfant, comme cela se fait d'ailleurs un peu partout dans le monde, sauf peut-être en Afrique dite "francophone". L'enseignement se fera entièrement en langue maternelle pendant les deux ou les trois premières années du primaire, avec une introduction progressive du français.

 Question : En quoi la langue maternelle est-elle importante pour un enfant qui entre à l'école ?

 MAC : Cela est très important du point de vue pédagogique. Comment voulez-vous ou pouvez-vous transmettre un savoir à un enfant qui ne comprend pas ce que vous lui dites ? Bien sûr, cela n'est pas impossible. Mais quelle perte de temps ! Et puis, sans entrer dans des querelles idéologiques, pourquoi voulez-vous que les enfants comoriens - ou africains en général - soient les seuls au monde à ne pas apprendre dans leur langue maternelle ?

 Question : Certains pensent que rien ne sert de créer des troubles dans l'esprit de jeunes comoriens qui ont déjà du mal avec le français ?

 MAC : C'est le système actuel qui crée des troubles dans l'esprit des enfants. Imaginez un jeune enfant qui, jusque-là ne parlait que sa langue maternelle et qui se trouve brusquement plongé dans un autre univers dont il ignore complètement le code ! Il est évident qu'il se sent totalement perdu. Il devient alors passif et fonctionne comme un robot en se contentant de répéter ce qu'on lui dit. Vous conviendrez avec moi qu'on est loin de l'objectif recherché qui est de lui apprendre à raisonner et à acquérir une autonomie de pensée.

D'ailleurs, si nous remontons un peu dans l'histoire de l'enseignement aux Comores, nous sommes tous d'accord pour reconnaître que nos aînés qui ont fréquenté l'école française dans les années 1930-1950 ont une meilleure maîtrise de la langue de Molière que nous-mêmes et, à plus forte raison, que les jeunes d'aujourd'hui qui font des études plus longues. Pourquoi ? Sans doute parce qu'ils entraient à l'école avec une certaine maturité d'esprit, puisqu'ils avaient au minimum dix ans. Même s’il y a certainement d'autres raisons...

 Question : D'autres se demandent lequel des dialectes comoriens sera mis en avant dans l'enseignement ? Y a-t-il incompatibilité entre les quatre parlers comoriens ?

 MAC : La langue comorienne est formée de quatre variantes régionales ou insulaires. Aucune de ces variantes ne sert de langue véhiculaire dans tout l'archipel. Pour ne pas créer justement des troubles dans l'esprit des enfants, on est convenu de conserver, du moins dans un premier temps, dans chaque île le parler local, tout en travaillant sur leur unification. Déjà, dès la première année du collège, les élèves apprendront (comme matière) un parler qui n'est pas le leur. Ainsi, un Grand-Comorien apprendra le shiNdzuani/shiMaore, l'Anjouanais le shiNgazidja et le Mohélien le shiNgazidja ou le shiNdzuani, etc., de telle sorte qu'arrivés en classe de 3e les élèves se sentent à l'aise dans n'importe quelle variante linguistique de l'archipel.

Ceci est important car, entre la variante shiNgazidja et la variante shiNdzuani en particulier, il y a des différences assez sensibles, notamment dans le domaine des formes verbales et des sons fonctionnels de la langue. Il est donc nécessaire que chacun puisse établir et intégrer les correspondances des formes rencontrées dans les divers parlers. On essaiera également d'uniformiser le plus possible les mots et les expressions dans les documents officiels.

 Question : Les outils pédagogiques pour l'introduction du shiKomori dans l'enseignement sont-ils prêts ?

 MAC : L'introduction du shiKomori dans l'enseignement ne se fera que si les conditions sont réunies pour en assurer la réussite. Quelles sont ces conditions ? Il y a la formation des maîtres et la conception des manuels scolaires et des outils pédagogiques. Cela prendra un peu de temps, mais c'est essentiel, car il y va de l'avenir de l'enfant comorien et du devenir du pays. L'enseignement en comorien ne doit pas être un enseignement au rabais, mais un enseignement qui facilitera l'acquisition des connaissances et qui développera les facultés cognitives de l'enfant.

Plusieurs phases sont nécessaires pour y arriver. Nous devons dans une première phase assurer la formation des formateurs. Cela interviendra dès 2009. Ces formateurs formeront à leur tour les "alphabétiseurs" et les élèves instituteurs. Des écoles pilotes au niveau de chacune des îles seront ensuite ouvertes, avant la généralisation du système dans une deuxième phase, si l'expérience s'avère concluante.

Une autre question se pose également : la formation et la conception des manuels et des outils pédagogiques demandent beaucoup de moyens. Les Comores peuvent-elles y faire face ? Je répondrai tout simplement que, quelle que soit la langue utilisée, l'enseignement nécessite beaucoup de moyens humains et financiers. Je suis d'ailleurs persuadé que lorsqu'il est fait entièrement en langue étrangère, le coût est à mon humble avis beaucoup plus élevé, car le pays reste totalement tributaire de l'étranger.

Les études et travaux sur la langue comorienne ont fait des progrès considérables ces dernières années. Nous pouvons envisager son introduction dans le système éducatif avec sérénité, tout en poursuivant la recherche.

 

Propos recueillis par Mahmoud Ibrahime, Correspondant, Paris061008/mi/hzkpresse/6h00

 

 

 

 

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 08:57

Après des années de concertation, plaidoyer et travaux de réflexion autour du code de la famille, l’heure est maintenant à la sensibilisation pour la mise en application de la loi portant sur ledit code promulgué depuis 2005. L’atelier de vulgarisation du code de la famille organisé le samedi 27 septembre à l’école de médecine et de santé publique par le commissariat pour la Promotion du genre et la Protection sociale de l’île autonome de Ngazidja au profit des maires des différentes communes de l’île constitue une étape d’une campagne de sensibilisation tous azimut que lancent les instances oeuvrant pour le bien être de la famille.

‘‘Le code de la famille n’est pas conçu pour protéger la femme, c’est une loi que nous avons voulue tous pour assurer la stabilité de la famille et à travers cela le bien être de l’enfant’’, a souligné la commissaire Moinaécha Said Islam à cette occasion. Par crainte que la séance se transforme en débat sur les dispositions de la loi comme cela se passe souvent, la commissaire qui est aussi le maire de Bandamadji-Itsandra a tenu à rappeler à ses pairs que ce travail est le fruit de tant de travail qui a réuni à la fois religieux, hommes de loi, défenseurs des droits humains etc. Mais c’était sans compter avec l’intransigeance de certains participants qui ont dénoncé le fait qu’ils n’aient ‘‘pas été invités apporter leur opinion’’.

Invité à exposer le code, le magistrat Youssouf Djaé a expliqué d’abord le contexte de l’élaboration du code la famille. ‘‘Il fallait disposer d’une loi harmonisée par rapport aux trois ‘codes’ qui régissaient les questions liées à la famille dans notre pays’’, a-t-il dit. Y. Djaé qui s’est attardé sur certains sujets qui sont portés devant la justice a déclaré qu’il faut ‘‘prévenir les difficultés liées à l’évolution de la société’’. L’affiliation fait partie de ce genre de sujet par le fait que des nombreuses familles immigrées ont recours à l’adoption des enfants avec qu’il leur arrive parfois des problèmes.

Le docteur Said Bourhane, pour sa part, a soutenu que la présente loi est conforme à l’Islam ‘‘par le fait qu’elle a comme source le minihadj et le Coran’’. ‘‘Vous incarnez le pouvoir à proximité de la population et, à ce titre, vous êtes supposés aider à la mise en œuvre de cette loi conçue pour mettre un terme au désordre dans notre société’’, a-t-il dit aux maires.
Il a été souligné lors de la séance des questions-réponses que les maires ne sont pas à l’instar des juges ou des cadis les personnes directement concernées par la mise en ouvre de la loi. Etant aussi entendu que chaque village dans l’archipel a son Naiboulcadhui et tenant compte de l’exigence d’enregistrer les actes à l’état civil, il a été demandé la formation des formateurs (cadis et naiboul cadhui) pour assurer la mise en application de la loi notamment au sein de chaque village. ‘‘La mise en application de cette loi servira de témoin pour montrer que nous nous conformons aux différentes lois internationales auxquelles nous avons souscrit’’, a dit Sitti Said Hassane, qui a rappelé les différentes conventions que les Comores ont ratifiées.

Samnya Bounou

Source : http://www.alwatwan.net/index.php?home=actu.php&actu_id=108  26/09/2008

 

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 22:21

 

Comme à l’accoutumée, le Président de l’Union des Comores s’est adressé aux comoriens le mercredi 1er octobre 2008 lors de ses traditionnelles réceptions organisées dans les différents palais présidentiels du pays à l’occasion de l’Aïd El fitr. Le matin, il était à Dar najah à Ndzuwani avant de se rendre à Mwali. Et l’après midi, c’était à Beit Salam à Ngazidja. Mais le discours qui fait l’objet de plusieurs commentaires est celui de Beit salam. En effet, le Président Sambi en a profité pour dévoiler les trois points principaux  qui nécessiteraient, à ses yeux, une réforme constitutionnelle.

 

Il s’agit de :

-mettre fin aux multiples institutions politiques qui sont inadaptées dans un petit pays comme le notre (4 présidents, 4 gouvernements, 4 parlements, 4 constitutions…)


-
faire en sorte que les élections aient lieu en même temps pour des raisons économiques.


-
restaurer le système de la responsabilité réciproque entre le pouvoir exécutif et le parlement c’est à dire instaurer les droits de dissolution de l’assemblée des députés et de destitution de président de l’Union


Comme il fallait s’y attendre, le Président Sambi n’écarte pas l’hypothèse de recourir au référendum pour savoir si les comoriens veulent ou non une révision constitutionnelle sur ces trois points. « Au cas où vous, les comoriens, jugerez ma proposition de révision constitutionnelle inutile, vous pourrez voter NON. Le dernier mot vous appartient. Et contrairement à ce qu’on propage, je n’ai aucunement l’intention d’imposer une révision constitutionnelle. Mais mon souci, c’est l’intérêt de ce pays » a t-il précisé.


Il a aussi clairement affirmé (en tout cas c’est notre avis) qu’il n’a pas du tout l’intention de s’accrocher au pouvoir. « Ceux qui veulent le pouvoir n’ont qu’à attendre la fin de mon mandat au lieu de vouloir tout faire pour m’empêcher de concrétiser mes projets (…). Ceux qui ne m’aiment pas peuvent ne pas m’aimer mais je leur demande juste d’aimer le pays et de faire preuve de patriotisme »


Par ailleurs, le Président Sambi est revenu sur la question de Mayotte. Il a rappelé encore une fois que Mayotte reste un territoire comorien. Aucun comorien n’acceptera le contraire même si la France envisage d'organiser un référendum pour légitimer sa présence. « Même si, comme on dit les Comores sont la viande et la France, le couteau, il est du devoir des comoriens de revendiquer l’appartenance de Mayotte aux Comores et personne ne peut nous l’empêcher» a t-il martelé à juste titre.


En s’adressant directement aux mahorais il a dit ceci « vous les mahorais, comme les autres comoriens qui veulent être français de papier, vous pouvez l’être sans problème mais nous n’accepterons jamais que Mayotte ne soit pas un territoire comorien. Mayotte est un patrimoine commun pour tous les comoriens comme les autres îles des Comores »


Pour vous permettre de porter vous même votre jugement avec objectivité sur le discours du président Sambi (car nous avons l’impression que les comptes rendus publiés  ici ou là induisent en erreur), nous vous suggérons vivement d’écouter la version comorienne diffusée sur le site de kweli-magazine.info en cliquant ICI. Ensuite cliquez sur le 2eme bouton vert (play) à la fin de l'article
 


HALIDI-BLOG-COMORES

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 09:00


APA-Moroni (Comores) Les autorités comoriennes viennent de prendre une série de
mesures destinées à assainir les finances publiques en vue de pouvoir conclure, dès octobre un programme d'urgence post-conflit avec le Fonds Monétaire International (FMI).
Ainsi, le ministère des Finances a décrété « le gel de recrutement des fonctionnaires à compter du 8 août, la réduction des portefeuilles ministérielles de l'Union et des îles de 35 à 26 et le lancement de l'informatisation des paiements des salaires ».

Le gouvernement comorien a également décidé de «geler les missions à l'étranger pour limiter les dépenses primaires à 14,4% du PIB (Produit intérieur brut) et de contenir les dépenses d'investissement financés sur ressources extérieures à 0,7% ».

Selon une note publiée par le ministère des Finances des Comores, les prévisions en matières de recettes intérieures sont encourageantes.

«La mise en place du système de dédouanement Sydonia ++ et d'une commission de contrôle des exonérations a contribué à l'améliorationdes recettes », lit-on dans cette note.

Le ministre des Finances, M. Mohamed Ali Soilih, estime à 21,6% du PIB les dépenses de l'année en cours contre 22,3% en 2007. « Ces chiffres traduisent la volonté du gouvernement de maîtriser les dépenses ».

Il faut dire que, pour arriver à conclure ce programme d'urgence avec le FMI, les Comores ont nécessairement besoin d'une aide budgétaire en vue d'éponger les arriérés de paiement aussi bien intérieurs qu'extérieurs.

Le gouvernement comorien compte sur l'appui de ses partenaires étrangers pour ne pas rater ce « grand rendez-vous » avec le FMI.

Les agents de l'Etat accusent, aux Comores, six mois d'arriérés de salaires. C'est ce mardi 30 septembre qu'ils touchent leur solde du mois d'avril à la faveur de la célébration de la fête de l'IAïd El Fitr, qui marque la fin du mois de ramadan.

  IM/aft/APA 30-09-2008

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 13:21

 

 

"vous pouvez arracher l'homme du pays, mais vous ne pouvez pas arracher le pays du cœur de l'homme " John Dos Passos, Ecrivain américain (1896-1970)

 

 

Chers visiteurs du  blog, chers amis,

 A l’occasion de l’Aïd el fitr, une grande fête  de tous les musulmans célébrant la fin du ramadan, je tiens à vous présenter (vous et vos familles) mes vœux de bonheur, d’amour, de prospérité, de bonne santé et d’entente mutuelle.

 Que les Comores soient une terre de paix et retrouvent la voie du développement !

 Que les comoriens deviennent des citoyens COMORIENS  dignes de ce nom !

 Aux gouvernants des Comores,

 Sachez que "le grand art en politique, ce n'est pas d'entendre ceux qui parlent, c'est d'entendre ceux qui se taisent. "Etienne Lamy, homme politique français (1845-1919)

 
AMEN.

 
L’Aïd el fitre est célébré aujourd’hui dans beaucoup de pays notamment en France et aux Comores.

 
Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

 

 

 

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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 09:46
 27/09/2008 23h30 - MAYOTTE-GOUVERNEMENT - Monde (FRS) - AFP

MAMOUDZOU, 27 septembre 2008 (AFP) - Le secrétaire d'Etat à l'Outremer, Yves Jégo, qui a terminé samedi une visite de 48 heures à Mayotte, a annoncé que le référendum sur la question de la départementalisation de Mayotte aurait lieu plus tôt que prévu, en mars 2009 au lieu du mois d'avril suivant.

M. Jégo a promis de revenir au mois de décembre 2008 pour lancer la feuille de route du processus.

"On va dire clairement tout ce qui va changer, tout ce qui va bouleverser la vie des Mahorais", notamment "quand on pourra toucher le RMI à Mayotte", a affirmé M. Jégo.

Il a également souligné que les Mahorais devaient être "conscients qu'ils bénéficieront d'avantages nouveaux mais qu'ils feront également face à des devoirs nouveaux", comme les impôts locaux qui n'existent pas actuellement à Mayotte.

"Au-delà de cette départementalisation, ce sera pour Mayotte l'occasion d'ouvrir un nouvel avenir vers la modernisation et de s'inscrire dans la République française pour son développement et pour un meilleur avenir aux enfants de cette île", a ajouté M. Jégo.

Il a aussi évoqué la mise en place d'un service de répression des fraudes indépendant de l'île de La Réunion.

A des agriculteurs mahorais qui l'avaient interpellé à propos de leur retraites, M. Jégo a affirmé: "il est scandaleux que sur un même territoire à Mayotte ou à La Réunion, il y ait des fonctionnaires de l'Etat qui bénéficient de très gros revenus et qui empochent des primes en plus de leurs retraites et qu'il y ait par ailleurs des agriculteurs qui n'aient pas de retraites".

Par ailleurs, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer a exigé davantage de fermeté de la préfecture dans la lutte contre l'immigration clandestine.

Mayotte, constituée principalement de deux îles, Grande Terre et Petite Terre, situées dans l'archipel des Comores, a le statut de collectivité départementale d'outre-mer.

et/npk/DS

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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 09:35
LU POUR VOUS :

(...)La revendication de l'Union des Comores. Selon M. Jégo*, les Comores comme « le reste du monde (…) doivent reconnaître le choix des Mahorais ». Il se dit tournée vers une relation tournée vers la coopération plutôt que la revendication et assure que lors de sa rencontre avec Ahmed Abdallah Sambi en mai dernier, « jamais nous n'avons évoqué le statut de Mayotte en 2h30 de discussions ». « C'est une querelle qui est presque derrière nous », a-t-il conclu.

RC

SOURCE  : MALANGO-MAYOTTE. COM  (Article publié le 29/09/2008)

* Monsieur JEGO est le secrétaire d'Etat français chargé de l'Outre mer

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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 20:17

D’après les instances de l’islam en France [Conseil Français du Culte Musulman(C.FC.M)], l’aïd el Fitr sera pour le mercredi 1er octobre 2008.

Donc, c'est demain le dernier jour du ramadan en France.

Par contre pour certains pays musulmans notamment l'arabie Saoudite et la Lybie, l'aid el fitr sera célébré demain, mardi 30 septembre 2008.

Pour les Comores, ce sera soit mercredi 1er octobre 2008 soit jeudi 2 octobre 2008

A cette occasion, nous présentons nos meilleurs vœux à l’ensemble des musulmans d’ici et d’ailleurs.

Aïd Moubarak

A noter pour ceux qui ne le savent pas que l'aid el fitr est une grande fête musulmane marquant la fin du ramadan.

HALIDI-BLOG-COMORES

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