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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 19:46

Source : Alwatwan / 20 octobre 2008

Avec son intention de transformer Itsandra Beach en un établissement de 4 étoiles au tout début du mois prochain, Comores Gulf Holding met sur les rails un de ses premiers grands projets d’investissement aux Comores. Tout le monde souhaite que tout ce ‘‘remue-ménage économique’’ soit un espoir de résorption du chômage, lequel dépasse les 20 pour cent de la population active.

A l’heure actuelle quelques quatre vingt employés, les ouvriers des travaux de réfection inclus, sont embauchés et ils ne semblent pas se plaindre de leurs conditions d’emploi.

Prévue pour le début du mois de novembre, l’ouverture de l’hôtel Itsandra Beach ‘‘n’attend que l’accomplissement de quelques travaux de finition’’, confie M. Akl, un représentant de la société Comores Gulf Holding et gérant de l’établissement. Pourtant, le spectacle affiché par les débris de matériel de construction sur le sol, ainsi qu’une partie des bungalows non achevés, semble infirmer la vision du patron. Mais un employé de ce qui va être un des plus grands hôtels du pays appuie l’optimisme du boss : ‘‘Le patron parle de 85 pour cent les travaux effectués, moi je les estime à 90’’. En fait, il ne resterait ‘‘que ces bungalows à talocher et peindre, puis c’est tout. Le déblayage des lieux, c’est une question d’heures’’.

Ainsi, avec son intention de faire d’Itsandra Beach un hôtel de 4 étoiles au tout début du mois prochain, Comores Gulf Holding met sur les rails un de ses premiers grands projets d’investissement aux Comores. Celui-ci sera suivi, comme annoncé par le patron du cartel, M. Ali Kazzma, par l’ouverture ‘‘très prochaine’’, assure-t-on, d’une Banque Fédérale du Commerce, d’une compagnie aérienne et d’un quotidien d’informations générales AlBalad.

Pour nombreux de nos compatriotes, ce ‘‘remue-ménage économique’’ reste avant tout un espoir de résorption du chômage, lequel dépasse les 20 pour cent de la population active. C’est pourquoi, à l’approche du terme fixé pour l’ouverture du complexe hôtelier, beaucoup spéculent sur les méthodes de recrutement et du nombre d’employés souhaités au sein de l’établissement. Un bruit court selon lequel l’hôtel recrutera par concours ses futurs employés. Une rumeur démentie par Addy Akl selon qui il n’a jamais été question de passer par un examen pour embaucher. ‘‘D’ailleurs, le personnel de l’hôtel est déjà’’, assure-t-il. Un recrutement qui s’est fait à travers une étude, suivie d’une sélection des dossiers des candidats.

L’hôtel compte à l’heure actuelle quelques quatre vingt employés, les ouvriers des travaux de réfection inclus. Ces derniers ne semblent pas se plaindre de leurs conditions d’emploi. Se confiant - tout de même - sous l’anonymat, l’un deux reconnaît que le traitement des salariés n’est pas spécial. ‘‘Juste de quoi vivre à la comorienne’’, lance un ouvrier.

Sardou Moussa

 

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 19:40

Source Al watwan / 20 octobre 2008

Des sources proches des autorités de la sûreté nationale expliquent cette décision par “de forts soupons qui pèsent sur les concernés selon des renseignements dignes de foi”. Par ailleurs et de manière générale, les agents du service de l’immigration s’étonnent que depuis un moment la plupart des étrangers d’origine française qui arrivent à Anjouan disent toujours au moment de remplir leurs formalités qu’ils ‘‘vont au Sud ouest et Est de l’île’’, les parties du territoire anjouanais les plus proches de Maore.

Deux hommes et une femme, tous de nationalité française viennent d’être expulsés d’Anjouan vers Maore, l’île comorienne sous administration françaises. Galas Stéphane Joseph, Savin Emmanuel et Allot Agnès Yolaine âgés respectivement de 32 / et 26 ans selon les inscriptions relevées dans leur passeport, sont arrivés à Anjouan le vendredi 17 octobre dernier et à leur arrivée, se sont vus refusés le visa d’entrée et gardés en rétention à la gendarmerie nationale de l’île.

Des sources proches des autorités de la sûreté nationale expliquent cette décision par “de forts soupons qui pèsent sur les concernés selon des renseignements dignes de foi”. Un agent du service de l’immigration “affirme que rien qu’en regardant les passeports des deux parmi eux, on a l’impression que les photos ne collent pas comme il faut”. Les agents de l’immigration s’étonnent également du fait que depuis un moment la plupart des étrangers d’origine française qui arrivent à Anjouan disent toujours au moment de remplir leurs formalités qu’ils ‘‘vont au Sud-ouest et Est de l’île’’. La partie du territoire anjouanais la plus proche de Maore.

Du côté des Français, c’est le silence absolu. Rencontrés au port de Mutsamudu et à bord du bateau Maria Galanta le jour de leur départ pour Maore, ils n’ont pas voulu répondre aux questions de la presse qui voulait savoir leur version des choses à propos de cette expulsion. De même, ils ont tous refusé de décliner leur identité et répondent à toute question quasiment systématiquement : “je ne sais pas”. Ils ont eu la même attitude même au sujet des conditions de leur rétention. Toutefois ils ont remercié la presse pour les avoir rencontrés et ne semblaient pas affectés après les quarante huit heures de rétention.

Les réactions de la rue sont toute autres. Des rumeurs font croire que l’un des expulsés serait un gendarme français qui travaille dans les renseignements généraux. C’est peut-être la raison pour laquelle des Comoriens expulsés de Maore se frottent les mains et veulent y voir par là une réponse comorienne à l’encontre de la France.

Partout dans l’île, chacun y va de son petit commentaire sur les difficiles relations entre la France et les Comores.

Abidhar Abdallah

 

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 19:33

APA - Moroni (Comores) Des professeurs comoriens « vont bientôt enseigner la langue françaises au Soudan », a révélé samedi le ministre de l'Education du gouvernement de Ngazidja, la Grande Île de l'Union des Comores, qui en compte trois, les deux autres étant Mohéli et Anjouan.

De retour d'une mission à Khartoum, le ministre Soilihi Adabi a indiqué, lors d'une conférence de presse, dans la capitale Moroni, que les autorités soudanises avaient exprimé leur intérêt à accueillir ces enseignants. « Il reste maintenant à Khartoum, à réunir les conditions d'hébergement », a-t-il ajouté.

Selon l'autorité comorienne, « il faudra aussi nous entendre sur le nombre de professeurs dont ils ont réellement besoin ».

L'accord de partenariat entre les deux pays engage, en outre, le Soudan à envoyer prochainement, six experts pour le renforcement de l'éducation islamique aux Comores.

« Ces derniers temps, nous assistons à la pénétration de plusieurs courants religieux dans notre pays. Nous devons, plus que jamais, être vigilants et consolider les bases de la religion musulmane » a-t-il poursuivi.

De même, le Soudan s'est proposé de construire aux Comores un centre de formation professionnelle, où les jeunes comoriens sortis prématurément du système scolaire, pourront apprendre la mécanique et l'électricité pour leur insertion dans la vie active.

IM/ib/APA
19-10-2008

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 19:08

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

  


Moroni, jeudi 16 octobre 2008 (HZK-Presse)


– Ouverte mardi 14 octobre dernier, la première conférence des ministres de la fonction publique de l’Union et des îles autonomes a conclu ses travaux mercredi, en présence de leur collègue de Mwali (voire nos précédentes dépêches). L’initiative avait pour objectif de réduire la masse salariale de l’Etat jugé budgétivore, de l’ordre de 1,2 milliards de francs comoriens mensuellement sur des recettes de 800 millions.

 

 

A cet effet, et face à l’urgence de trouver des solutions concertées aux problèmes communs, les techniciens des ministères en charge de la fonction publique ont mis à profit les deux jours de travaux en atelier pour brosser un état de lieu de la situation, et envisager ensuite des actions à entreprendre en vue de parvenir dès 2009 à un niveau plus supportable de la masse salariale de notre appareil administratif.

 

2009 sera donc une année décisive, à en croire les organisateurs des assises de Hamramba, car placée sous le signe de la mise en chantier des grandes réformes, à travers la révision des cadres organiques, des quotes-parts des recettes des différentes entités, en passant au peigne fin l’ensemble des 11.000 agents par un contrôle physique et une vérification de l’authenticité des diplômes. L’objectif étant, selon le rapport des travaux, d’harmoniser les grilles indiciaires sur le plan national.

 

Chaque entité insulaire se doit par de prendre des mesures d’assainissement de ses effectifs et ce, pour éviter les doublons identifiés de part et d’autres. D’où les recommandations formulées par les conférenciers à l’endroit du directeur général de la fonction publique de l’Union, à arrêter temporairement les recrutements et à geler les intégrations des agents.

 

A cet effet, il a été sollicité qu’un forum des ministres de la fop soit institué afin de poursuivre la dynamique retrouvée à partir de cette première réunion. Autant dire que par delà les conclusions de cette conférence, ce forum sera consacré à « la maîtrise de la masse salariale ».

 

Ainsi, quelques recommandations ont été avancées à savoir le maintien du dialogue et de la concertation entre les ministères de la fop des îles et de l’Union. Toutefois, il a été souligné que les politiques gouvernementales doivent accorder une importance particulière à la question de la réforme administrative, en préservant à l’administration son « caractère impersonnel régi par les dispositifs législatifs et réglementaires ». 

 

De ce fait, la circulation des agents d’une entité à l’autre est recommandée et ce, en fonction d’une nouvelle matricule évitant ainsi les doublons notamment pour les agents originaires d’une île et affectés à l’Union. Ceci étant, la mise en place des organes prévus dans le statut général de la fop doivent être opérationnels (conseil supérieur de la fop, conseil médical …).

 

Autant de recommandations qui n’ont qu’une seule motivation, la maîtrise effectifs des agents de l’Etat. « L’impact attendu serait néanmoins limité, selon un participant, à la réduction des mouvements du personnel et non plus aux dépenses ostentatoires que les autorités politiques se permettent pour des raisons électoralistes ».

 

Notamment celles liées à la superstructure politique, entraînées par la création des nouveaux ministères (11 millions de francs par mois) pour chaque ministère, l’augmentation à 43% des effectifs des agents des ambassades (39 agents à 69) et bien d’autres missions extérieures inopinées, pendant que les arriérés de salaire continuent à s’accumuler.

 

A. Nabahane

161008/an/hzkpresse/15h00

 

 

 

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 23:17
Vous trouverez ci-dessous un communiqué de la FCDH (Fondation comorienne des droits de l'Homme) en date du 13 octobre 2008


BUREAU EXECUTIF NATIONAL
Le Président  FCDH
>   
>   
> COMMUNIQUE
 
>   
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) a
> appris avec stupeur la tentative de prise d'otage d'un
> avion de Comores aviation en plein vol  au grand risque de
> l'équipage et des passagers par un ressortissant comorien
> qui par son geste, a voulu protester contre les refoulements
> arbitraires et hors la loi des comoriens du territoire
> comorien qu'est Mayotte*. La FCDH s'oppose à toute forme
> de piraterie, contraire à la loi, mais accuse les
> autorités coloniales françaises à Mayotte d'en être
> les responsables.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> encore une fois s'élève contre le visa Balladur, les
> méthodes moyenâgeux où la flicaille coloniale soucieuse
> d'atteindre un quota et d'empocher des indemnités
> conséquentes, n'hésite pas à refouler des femmes à
> peine vêtue et des enfants non accompagnés.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> salue le discours Président de l'Union des Comores aux
> Nations Unies où il a réaffirmé la comoriannité de
> Mayotte et la volonté de tous les comoriens à s'opposer
> contre le prétendu référendum que les autorités
> coloniales veulent organiser à Mayotte pour soustraire à
> jamais cette île de sa mère patrie que sont les Comores.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> appelle les comoriens à la vigilance mais aussi à la
> retenue en évitant surtout de s'en prendre à des
> citoyens français qui ne sont responsables de la politique
> coloniale de leur pays.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> appelle les autorités comoriennes à une diplomatie plus
> dynamique par rapport au dossier de Mayotte.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> appelle la Communauté Internationale à faire pression sur
> la France pour le respect intégral du droit international
> sur le dossier de Mayotte
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> demande au gouvernement comorien un meilleur suivi sur le
> dossier Mohamed Bacar et ses hommes. La FCDH s'oppose
> à toute forme de pourrissement sur ce dossier.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> adresse ses condoléances attristées aux familles
> éprouvées par le naufrage du Kwassa Kwassa qui a chaviré
> au large des côtes anjouanaises faisant au moins une
> vingtaine de morts.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> demande aux autorités judiciaires comoriennes de pas en
> faire des ex miliciens de Mohamed Bacar emprisonnés dans
> des camps militaires à Ngazidja, des boucs émissaires du
> régime déchu. La FCDH exige sans délai  qu'ils
> bénéficient d'un procès civil où ils pourront
> bénéficier l'assistance d'un système de défense de
> leur choix.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> demande enfin au Président Sambi de mettre en chantier une
> des ses grandes promesses électorales à savoir la justice,
> le pays et le peuple comorien ont soif d'une justice digne
> de ce nom.
>   
> Fait à Fomboni le 13 octobre 2008 
 
> MOHAMADI NANSURI RIZIKI

*PRECISION DE HALIDI-BLOG-COMORES :

En fait selon les informations qui sont en notre posséssion, un certain Elarif Ben Ali native de Mohéli qui faisait partie des personnes que "les autorités de fait de Mayotte" renvoyaient' à Anjouan le  2 octobre dernier s'était introduit dans la cabine de pilotage de l'appareil de Comores Aviation après le décollage et "aurait bousculé le pilote". Mais, il a été rapidement maîtrisé par l'agent de sécurité.

Selon un journal de Mayotte, arrêté à son arrivée à l'aeroport de Ouani - Anjouan, Elarif Ben Ali a passé quelques heures dans une cellule de la brigade de Ouani, avant d'être relâché. Dans un bref entretien accordé à une journaliste, il aurait déclaré : "Je ne faisais qu'exprimer mon ras-le-bol contre ces reconduites illégales, qui se font dans la brutalité."

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 14:02

SOURCE : ALWATWAN.NET 17 octobre 2008

referendum171008 Le Comité Maoré a invité la classe politique et la société civile à une réunion d’information hier, jeudi 16 octobre, dans le cadre de la préparation de la journée du 12 novembre, date à laquelle les Comores ont été admises à l’Organisation des nations unies (Onu). Cette année, la perspective d’un référendum à Maore en mars 2009 confère à la journée une dimension particulière.

Un communiqué publié à l’issue de la réunion considère que le projet français de consultation sur le statut de Maore constitue ‘‘une agression caractérisée contre le peuple comorien et qui n’est possible que parce que la France est une grande puissance qui peut se permettre de malmener un petit pays et de piétiner les résolutions de l’Onu’’. Il accuse la France, au même titre que les autres puissances peu respectueuses du droit international, de pratiquer ‘‘un terrorisme d’Etat’’ et invite Paris à renoncer à son scrutin et ‘‘ à ouvrir de véritables négociations avec le gouvernement comorien’’.

‘‘La question de Maore n’est pas l’affaire du Comité Maore; il s’agit d’une question nationale’’, a déclaré, d’entrée de jeu, le principal animateur de l’association, Idriss Mohamed. C’est ainsi que la classe politique et la société civile comoriennes ont été invitées à participer à cette réunion de préparation de la journée du 12 novembre hier à Hamramba.

Il faut dire que depuis 2005, cette date, qui marque l’adhésion des Comores à l’Onu, est érigée en ‘‘Journée nationale Maore’’ et enregistre, au fil des ans, une mobilisation croissante à la faveur de ce nouvel élan patriotique autour de la question de Maore.
Selon Idriss Mohamed, la célébration de cette année a ceci de particulier qu’elle intervient à la veille du référendum prévu en mars 2009 à Maore par la France et dont l’objectif est d’ancrer définitivement l’île dans la République française. ‘‘Nous devons tout faire pour empêcher cette consultation’’, a-t-il dit. Pour cela, il compte sur une forte mobilisation populaire le 12 novembre prochain afin de mettre en garde la communauté internationale contre ‘‘les graves tensions’’ que ce référendum pourrait créer dans la région.

Dans un communiqué conjoint publié à l’issue de la réunion, les partis et les organisations de la société civile présents à Hamramba considèrent que ce projet de consultation sur le statut de Mayotte est ‘‘une agression caractérisée contre le peuple comorien ; une agression qui n’est possible que parce que la France est une grande puissance qui peut se permettre de malmener un petit pays et de piétiner les résolutions de l’Onu’’.

Le même communiqué accuse la France, au même titre que les autres puissances, peu respectueuses du droit international, de pratiquer ‘‘un terrorisme d’Etat’’ et invite Paris à renoncer à son scrutin ‘‘dans un souci d’apaisement et pour ouvrir de véritables négociations avec le gouvernement comorien’’.

Le 12 novembre, le Comité Maoré envisage de sortir sa grosse artillerie communicante pour un plus grand retentissement de l’événement à l’échelle internationale. Ainsi, est-il prévu d’associer la diaspora comorienne, disséminée dans les quatre coins de la planète, à la manifestation. Outre le rassemblement populaire qui interviendra le même jour à la Place de l’Indépendance qui sera suivi, selon toute vraisemblance, de la remise d’une lettre de protestation à l’ambassade de France à Moroni, il y aura, deux jours plus tôt, des conférences dans les principaux lycées du pays et à l’université des Comores.

Mohamed Inoussa

 

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 13:59

SOURCE : ALWATWAN.NET 17 octobre 2008

forum171008 A Anjouan, les concernés semblent ne rien laisser au hasard. La commission de sensibilisation mise en œuvre conjointement par la Jeune chambre et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture d’Anjouan vient d’organiser mercredi une marche à Mutsamudu. Plus de cent cinquante affiches ont été distribuées aux élèves de l’école primaire de Misiri à Mutsamudu qui ont fait le tour de la capitale rejoints par d’autres personnes.

Selon les organisateurs, cette marche vient clôturer presque un mois de sensibilisation ponctué par des affiches, des banderoles, la distribution de dépliants, les spots publicitaires et des plateaux de télévision dans le but d’accroitre la participation des opérateurs anjouanais au 4e Forum économique des îles de l’Océan Indien, qui se tiendra les 21, 22 et 23 octobre à Moroni.

Faridine Rachade, à la fois président de la Jeune Chambre, section anjouanaise, et de la commission de sensibilisation du forum, ne cache pas sa satisfaction : ‘‘Cette marche est une réussite’’. ‘‘Au départ j’étais inquiet, compte tenu des réalités qui prévalent à Anjouan actuellement, mais avec quatorze opérateurs économiques inscrits et qui ont payés tous les droits, il y a quand même de quoi sortir la tête haute’’, a-t-il conclu.

Abidhar Abdallah

 

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 13:54

Source : AL WATWAN.NET 17 octobre 2008

maquettiste171008 Finis les mshadhari confectionnés par mamans et koko dans le banda, le baraza et la cuisine sous l’odeur d’un bon drovi ya nazi? Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est que Soufiani Ahamada est venu de son Mirereni natal pour – avec machine à coudre, maquette et patron, s’il vous plait – ‘‘industrialiser’’ la confection de nos majestueux mishadhari qui vont donner corps aux très originales kofiya ya matso comoriennes. Quand l’art rencontre l’artisanat.

‘‘Samahani ndofanya yembahazi nasi rerongowa’’. Ce sont là les paroles d’accueil du propriétaire de la première fabrique de mishadhari du pays sise route de Hadudja à Moroni. Non pas qu’il cherche à se débarrasser de vous, mais parce que Soufiani Ahamada est un artiste pressé : il tient à réussir, sans bavure, ses quatre mshadhari quotidiens. L’enfant de Mirereni dans le Dimani veut innover dans cette activité qu’il a commencée en octobre 2004 après une formation autodidacte à partir d’une vieille machine de sa maman dans son village de l’est de Ngazidja.
Son installation dans la capitale s’est faite en trois étapes. Au début, parti de son Mirereni ‘‘razaliwa’’, il s’en allait trimbaler dans Moroni pour vendre à la criée.

De Mirereni à Moroni

Mais, rapidement, ‘‘ne pouvant plus supporter ces trop longues heures sous le soleil’’, il a ouvert un petit point de vente sur la route de Hadudja-Mbuzini d’où un frère cadet exposait les produits toujours fabriqués au village. ‘‘Puis quand j’ai senti que je me suis fait de solides épaules pour descendre à la capitale, je n’ai pas hésité’’. C’était fin 2007.

Aujourd’hui dans son point de vente qui – entre temps – s’est agrandi du double, il peut proposer jusqu’à dix mishadhari régulièrement.

Pour votre prochain majestueux kofia ya matso (litt = bonnet aux yeux ; en référence aux innombrables petits trous qui le caractérisent), vous n’avez pas à vous inquiéter : une vingtaine de modèles vous attendent dans un catalogue qui s’enrichit régulièrement. Des maquettes connues et qui ont comme nom bauwa la mahaba, bauwa la mpbepvoni, bismillah, hasbuna dhwah, etc. Certaines d’entre elles, pas moins d’une dizaine, sont faites maison. Vous en voulez une autre? Une maquette plus intime et plus circonstanciée, comme un message particulier que vous voulez faire passer par kofia ya matso interposé.

De l’artisanat à l’art, de l’art à l’artisanat

Kapvatsi tabu, il vous suffira de passer la commande. C’est ainsi qu’une maquette affirme ‘‘mahaba tsi mali wala matraka’’. ‘‘Je l’ai tracé en souvenir de mon mariage à l’occasion duquel j’ai eu à faire face à certaines préjugées’’, explique notre maquettiste du mshadhari. Vous la voulez, cette maquette? No problème, un ‘‘patron’’ existe et vous attend. Comme pour toutes les maquettes de la maison du mshadhari que vous pouvez ramener chez vous après avoir débourser entre 3000 et 5000 francs pour un kofiya fini qui pourrait vous revenir jusqu’à… quarante fois plus cher.

C’est que le travail de Soufiani valse entre l’artisanat et l’art. Il prend son crayon pour créer le modèle et sa machine pour ‘‘coudre’’ le mshadhari. Si le tracé exige des facultés incontestables d’artiste, la couture demande une doigtée à toute épreuve : ‘‘une erreur peut aller jusqu’à vous abîmer une maquette’’, prévient Soufiani les yeux rivés sur la mince aiguille d’où sort le mince fil qui trottine sur ce morceau de tissus d’où naîtra un joli mshadhari. Car sans beau mshadhari, il n’y pas de majestueux kofia ya matso et, encore moins, de riches vao la anda comme on l’aime à Ngazidja un mois de juillet.
Le mois de juillet justement est, avec, août, les deux mois, par excellence, où le kofiya ya matso – de très loin le couvre-chef le plus acheté et porté aux Comores – est le plus sollicité. Et comme la confection artisanale d’un bon kofiya peut prendre parfois jusqu’à un an, les commandes ont lieu tout au long de l’année avec un petit ‘‘pic’’ en octobre et novembre. A Mbeni, Mitsamihuli, Dzahani la Tsidje, Wela-Itsandra, d’où nous viennent les plus beaux spécimens, on vous en soufflera un mot.

Madjuwani Hassani

 

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 13:23

Comores / France

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 
Moroni, mercredi 15 octobre 2008 (HZK-Presse)
– Quatre composantes constituent le projet pour un montant de 2 millions d’euros, soit 984 millions de francs comoriens. Officiellement lancé en avril 2006, le Programme de Co-développement en Union des Comores (PCUC) est doté au sommet de sa pyramide d’un comité de pilotage composé de fonctionnaires de l’ambassade de France à Moroni représentant ainsi « le bailleur », des agents du Commissariat général au plan faisant office de facilitateur auprès des bénéficiaires et de la direction générale chargée de la coopération du ministère des relations extérieures. Ce trio qui est l’instance supérieure du programme a pour mandat d’agir après avis de chaque comité insulaire.

 

Cependant, il est assisté de la cellule de coordination qui constitue l’équipe du projet et dont la vocation est de coiffer les comités consultatifs des projets au niveau de chaque île autonome (Grande-Comore, Anjouan et Mohéli).

 

Pour rappel, l’enveloppe budgétaire n’ayant pas déterminé de montant précis alloué à chaque entité, la subvention s’octroie suivant les projets présélectionnés par les comités consultatifs et qui sont en retour approuvés et validés par le comité de pilotage.

 

Partant de ce principe, dix huit projets ont déjà été approuvés dont trois à caractère national, notamment celui relatif à la mobilisation des migrants comoriens hautement qualifiés intervenant temporairement à l’Université des Comores depuis l’année dernière. Ce grand chantier cofinancé en partenariat avec notre jeune institution universitaire relève de la « composante 2 » du programme, et a été validé avec deux autres projets au bénéfice du ministère du tourisme de Ngazidja et de l’association « Ulanga » pour la protection de l’environnement.

 

A l’heure actuelle, une subvention de l’ordre de 56 millions de francs comoriens est déjà débloquée pour réaliser ces projets sur une enveloppe totale de 270 millions de nos francs réservés à la composante. Autant dire qu’à 14 moins de la clôture du programme (décembre 2009), la partie comorienne affiche une certaine faiblesse, liée à la faible capacité d’utilisation des fonds au niveau de nos institutions publiques, parapubliques et même privées de la place, incapables de rafler la mise en bénéficiant de cette subvention.

 

L’autre composante, de surcroît la plus influente parmi les quatre du programme, accuse elle aussi quelques lacunes en termes d’absorption de fonds. Elle consiste à appuyer les associations de migrants comoriens dans leurs initiatives en faveur du développement local des îles autonomes. Pourtant un budget de 364 millions de nos francs est affecté à ce volet.

 

Néanmoins, quatre projets seulement ont été validés par le comité de pilotage, dont deux en cours de réalisation et deux autres en attente de signature. D’autres projets présélectionnés par le comité consultatif de Ngazidja seront soumis pour validation le 28 octobre prochain. Ainsi, le codéveloppement participe à ces projets à hauteur de 111 805 000 de francs comoriens.

 

Naturellement, c’est bien à travers cette composante que le programme tire sa raison d’être. Pour activer les mécanismes de financement et de mobilisation, une cellule relais est mise en place en France, notamment à Montreuil en région parisienne et à Marseille. La Chambre de Commerce Franco-comorienne en partenariat avec l’ONG française « GRDR » (Groupe de Recherche et de Réalisation pour le Développement Rural) sont mandatées par le programme à cette mission.

 

Etant donné que le codéveloppement place la diaspora au cœur de la coopération, la vision des décideurs aurait été de soutenir les initiatives économiques des migrants comoriens souhaitant investir aux Comores. C’est ainsi que la troisième composante lui réserve une subvention à hauteur de 134 millions de nos francs, juste pour traduire l’ensemble des projets par des conseils à la conception et au montage des projets et en France et aux Comores.

 

D’où la nécessité de recourir aux crédits bancaires pour tout porteur de projet individuel. Du moins trois projets de cette composante ont été présélectionnés en accordant aux promoteurs une subvention de 2.875.000 francs.

 

Face à ces mécanismes jugés assez lourds « moralement », notamment l’impératif imposée aux collectivités, associations, opérateurs, promoteurs de s’associer avec la diaspora comorienne pour bénéficier d’une subvention, et d’autre part, côté diaspora, on hésite souvent à se fier aux acteurs locaux, M. Luc Hallad nouvel ambassadeur de France aux Comores a effectué une tournée de travail sur le terrain, à Anjouan et à Mohéli, pour se rendre à l’évidence.

 

D’ores et déjà, les activités ont repris à Anjouan après la stabilisation de la situation politique de l’île et à Mohéli où le projet a été suspendu temporairement. L’équipe du projet s’est rendue à Anjouan dernièrement pour impulser l’action de son comité consultatif « à travailler dur pour que d’ici fin décembre, au moins trois projets soient présélectionnés par le comité de pilotage » nous confiait Daniel JOANES qui dirige l’équipe du PCUC, dans le cadre de la quatrième composante du programme dont le fonctionnement est évalué à 216 millions de francs.

 

A. Nabahane

151008/an/hzkpresse/12h00

 

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 13:15

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Fomboni, mercredi 15 octobre 2008 (HZK-Presse)
La Coordination mohélienne pour l’unité nationale et la tournante (COMUNAT) se préparent à organiser très bientôt un grand rassemblement populaire à Fomboni, Place de l’indépendance, pour rendre publique leur position sur le débat de la tournante et la révision de constitutionnelle. Une initiative qui ne semble pas faire l’unanimité à Mohéli, et qui suscite déjà des réactions par ci par là.

 

Soutenue par le chef de l’exécutif de l’île, Mohamed Ali Said, cette coordination formée par la majorité présidentielle, le FUMO (front uni de l’opposition de Mwali), le parti MSADA de Abdou Djabir et le FPC de Mohamed Hassanaly, a entamé une vaste campagne de sensibilisation depuis bientôt 3 mois sur « la méfiance » qu’inspirent à leurs yeux « l’intention affichée du président de l’Union de vouloir réviser la constitution. »

 

« Pas de révision avant la tournante car cela risque de compromettre les acquis de l’accord de Fomboni, base de la réconciliation nationale » fut le slogan choisi par la COMUNAT durant toute cette campagne.

 

Pourtant ces derniers jours l’on assiste à des réactions qui s’opposent à cette idée et surtout aux procédures suivies par cette alliance. « Ce sont des gens qui cherchent à trouver une place dans le pouvoir, bientôt on ne tardera pas à apprendre qu’il y a un remaniement ministériel, et l’on verra qu’ils seront bien là », nous a confié un observateur qui a requis l’anonymat.

                       

« Les mohéliens, ne vous laissez pas tromper par des gens mal intentionnés, la tournante tournera toujours qu’il pleuve ou qu’il neige. Le vrai problème c’est ce kilo de riz à 450 fc alors qu’à la Grande-Comore il est vendu à 350 fc, le litre de pétrole de 325 fc alors que chez les autres il est vendu moins cher », se met à crier sur un mégaphone, Abdou Adinane qui a osé sillonner la capitale durant toute la journée de mardi et de mercredi. Ce jeune contestataire a continué sa mission sur les localités de Djoiezi, Bandar-salama et Bangoma.

 

« Mon objectif c’est de boycotter ce rassemblement qui n’à aucun sens pour moi. Ces gens là veulent continuer à nous oppresser, rien que cela. Ce n’est pas cette autonomie là que nous avons tant réclamée », nous a confié Abdou Adinane.

 

« Nous les autres, on ne comprend rien du tout. Quelqu’un avec son taroumbeta est passé devant chez moi hier à 18 h pour clamer le maintien de l’autonomie et tôt ce matin voila quelqu’un qui crie pour appeler aux mohéliens à rejeter cette autonomie », s’inquiète à son tour le père de l’ancien ministre Mamadou Boina Maecha.

 

Mouayad Salim

161008/am/hzkpresse/6h00

 

 

 

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