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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 10:54

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

Moroni, mardi 4 novembre 2008 (HZK-Presse)Suite à la récente visite de travail du président de la République à Fomboni, le chef de l’Exécutif de l’île, Mohamed Ali Said a tenu à protester contre les décisions de limogeage d’un certain nombre de hauts responsables de l’île, par le gouvernement central.

 

Dans une longue réaction parvenue hier lundi à La Gazette des Comores, en provenance du cabinet de la présidence de l’île de Mohéli, de graves accusations sont portées contre le chef de l’Etat à qui l’on prête l’intention de vouloir « changer la Constitution pour repousser la tournante revenant à Mohéli » [en 2010, ndlr], dans le but de « s’accrocher au pouvoir et installer sa dictature ».

 

Intitulée « Coup d’Etat Administratif à Mwali », ce document fait un procès particulièrement sévère du régime du président Sambi, tout en exhortant ce dernier « au respect de la Constitution » et en demandant à la Communauté internationale « de faire valoir les règles de la démocratie et les principes des droits humains ».

 

Le ton est visiblement monté d’un cran au niveau des autorités insulaires de Mohéli, dans ce débat très houleux lié à la prochaine révision constitutionnelle, avec en toile de fond la question du transfert des compétences entre l’Union et les îles autonomes.  

 

A en croire l’homme fort de Mohéli, le président de la république aurait l’intention de proroger son mandat jusqu’en 2013, pour « finir la course » en même temps que les trois chefs des exécutifs des îles élus en 2007 et 2008, sous prétexte d’harmonisation du calendrier électoral. Le gouvernement de Mohéli considère que « la constitution actuelle est l’ultime compromis de la réconciliation nationale et que le mandat présidentiel de 2010 ne peut en aucun cas être négociable ».

 

Par ailleurs, Mohamed Ali Said dénonce vigoureusement la décision du gouvernement central de procéder unilatéralement à des changements à la tête des directions régionales des entreprises publiques et administrations financières de l’île autonome, en violation selon lui de l’article 9 de la Constitution de l’Union et de la loi organique stipulant que la gestion des antennes régionales des sociétés d’Etat renvient aux exécutifs des îles autonomes.

 

Répondant à des accusations de détournement de fonds portées contre lui par un ministre du gouvernement de l’Union, Mohamed Ali Said rétorque en accusant à son tour le pouvoir Sambi d’avoir « cassé le mécanisme de recouvrement et de partage des recettes ».

 

El-Had Said Omar

041108/eso/hzkpresse/6h00

 

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 00:19
Comores : Le gouvernement anjouanais refuse une quarantaine de Comoriens refoulés de Mayotte
Une cinquantaine de Comoriens refoulés du territoire mahorais mais dont le gouvernement anjouanais n'a pas voulu ont fait l'aller-retour entre Mayotte et Anjouan dans la seule journée du mercredi 5 novembre.
Les personnes sont arrivées vers 17 heures après un aller-retour Mayotte-Anjouan. Elles ont été embarquées dans un car en direction du CRA.
Objets d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, 106 Comoriens ont été embarqués dans la matinée du 5 novembre à bord du navire Maria Galanta, à Dzaoudzi, pour être reconduits vers Anjouan. Mais à leur arrivée à Mutsamudu en début d'après-midi, 49 d'entre eux selon des sources anjouanaises – une quarantaine selon la préfecture de Mayotte - n'ont pas été autorisés à sortir du port. Le ministre des Transports d'Anjouan, Fadul Ahamed, présent sur place, a selon un journaliste témoin de la scène exhorté la compagnie maritime à les réembarquer et à les réacheminer à Mayotte.
Raison invoquée : les noms de ces personnes ne figuraient pas sur la liste fournie par les autorités françaises, comme exigé depuis peu par Mutsamudu. "La liste comprenait 56 noms, or il y avait 106 personnes en tout", indique notre source. "C'est un mauvais concours de circonstance", reconnaissait mercredi soir le chef de cabinet du préfet. "Ces personnes avaient été interceptées à bord d'un kwassa hier [mardi]. Elles ont été renvoyées au plus vite mais la liste réactualisée n'est - selon les autorités anjouanaises - pas parvenue à temps. D'où leur décision."
Selon une source anjouanaise, une autre raison a été avancée par le ministre des Transports (qui était injoignable mercredi soir) : "Certaines de ces personnes étaient habillées en haillons, ce que n'a pas accepté le ministre. D'autres qui avaient travaillé à Mayotte n'avaient pas reçu leur salaire".
Le 9 octobre dernier, le gouvernement anjouanais avait envoyé une note aux trois agences de voyages (Comores Aviation, Tratringa 3 et Maria Galanta) qui acheminent les sans-papiers refoulés de Mayotte par les autorités françaises vers Anjouan, selon laquelle il n'est plus question que ces derniers arrivent dépenaillés au port de Mutsamudu et à l'aéroport de Ouani .
Après avoir été réembarquée à bord du Maria Galanta en début d'après-midi, la cinquantaine de Comoriens est arrivée à Mayotte vers 17 heures. Immédiatement placés dans un car de location, ils ont été conduits vers le Centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi. "Ils seront reconduits à la frontière le plus tôt possible", affirmait mercredi soir la préfecture.
RC
Source : Malang
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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 22:31
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 
Moroni, mercredi 29 octobre 2008 (HZK-Presse) – Si la délégation de la commission parlementaire d’information sur la citoyenneté économique rejette catégoriquement les accusations de présomption de corruption dont ils seraient l’objet, pour avoir accepté qu’une partie de leur mission effectuée récemment au Koweit soit entièrement prise en charge par une société privée d’investissement, en l’occurrence Comoro Gulf Holding (CGH), elle déplore que le gouvernement comorien n’ait pas pris toutes les dispositions nécessaires pour obtenir les rendez-vous souhaités auprès de hauts responsables koweitiennes. « Le gouvernement n’a pas transmis nos demandes de rendez-vous sans que nous en sachions les raisons », déplore le député Sidi.

  On notera au passage que le séjour dans ce pays du Golfe a curieusement coïncidé avec deux jours férié, ce qui a limité leur champ d’investigation. L’on apprendra également que nos élus n’ont rencontré que trois familles de « bidoun » sur 4000 mentionnées dans le projet, dont le critère de choix n’est pas connu en termes de représentativité de l’échantillonnage.

  Dès le départ, le gouvernement avait désigné un interlocuteur « facilitateur », en la personne d’Ahmad Jarudi, directeur à Moroni de CGH qui a mis gracieusement à leur disposition un jet privé. A leur arrivée au Koweit, ils seront accueillis par le staff de ce même groupe financier appartenant au prince Sheikh Sabah Moubarak Al Sabah, qui organise l’agenda des rencontres et des visites de terrain.

  Au cours d’une conférence de presse donnée hier mercredi au Palais du peuple, et présidée par le député Ibrahima Mhoumadi Sidi, les membres de la délégation parlementaire composée de 7 députés et 4 fonctionnaires, ont tenu à rendre public leur rapport de mission, et à s’exprimer sur un certain nombre de questions concernant l’affaire du projet de loi de citoyenneté économique.

  « On a eu raison d’aller constater de nous-mêmes la réalité sur place », explique le chef de la délégation pour qui, la présentation qui avait été faite à l’assemblée par le gouvernement, était faussée, car elle avait mis en exergue les 4000 familles de « bidoun » bénéficiaires potentiels de la loi ainsi que les 200 millions de dollars qu’ils investiraient aux Comores.

  La naturalisation des « Bidoun » serait présentée à nos élus comme « un moyen de générer immédiatement de l’argent frais » estimé entre 200 et 300 millions de dollars, qui « servirait au gouvernement comorien pour régler le problème de ses arriérés de salaires des fonctionnaires », précise le député Sidi.

  Or, à en croire les conférenciers, « ce sont deux volets distincts dont il convient désormais d’éviter l’amalgame », entre d’une part le vaste programme d’investissement pluriannuel que le staff de CGH leur a présenté à Koweït City, un programme basé sur « une vision paradisiaque des Comores de demain » vue par la société de Bashar Kiwan, selon les termes du député Sidi, et d’autre part le souhait de ses promoteurs de voir accorder la nationalité comorienne à des familles d’apatrides « Bidoun », installés dans certains pays du Golfe, dont le Koweit.

  Il en ressort des conclusions de la mission d’information que sur cette question sensible « les autorités Koweitiennes ne sont pas demandeurs ». En revanche la mission a constaté « un besoin d’ouverture » pour les Comores, tout en mettant « les gardes fous » dans la future loi de citoyenneté économique que le gouvernement vient juste de déposer à l’assemblée.

 La mission parlementaire a reconnu en revanche avoir reçu de CGH des cadeaux, notamment un ordinateur portable avec imprimante et scanner pour chacun des membres de la délégation. Un geste qui ne serait pas selon M. Sidi de nature à influencer leur vote au parlement. 

 Le député Ibrahim Souef, déplore pour sa part que le gouvernement n’ait pas cru devoir attendre le vote de la loi en question pour accorder la nationalité comorienne à un premier groupe de ces investisseurs potentiels. Il cite « un décret daté de juillet dernier signé du chef de l’Etat » et visant des articles de cette fameuse loi dont le texte a été rejeté par l’assemblée lors de sa dernière session.

 Quant au député Mohamed Moumine, qui réfute toute idée d’échec de leur mission, il fait observer que dans cette affaire controversée le gouvernement a commis l’erreur de n’avoir pas privilégié les discussions avec le gouvernement du Koweit, mais plutôt avec la société CGH. Pour lui, le volet naturalisation est venu créer un amalgame avec un véritable programme d’investissement dont il suffirait de fixer clairement le cadre et les conditions, en toute transparence, et dans le respect de la souveraineté de notre pays. « Il n’était pas normal que le volet de la naturalisation des 4000 familles bidoun soit greffé sur le dossier de la citoyenneté économique », dit-il.

  El-Had Said Omar

291008/eso/hzkpresse/12h00

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 09:52

Source : Alwatwan.net / 04 novembre 2008



Houmadi Abdallah, Ministre de l'Energie "Il faudrait liquider la Ma-mwe, malheureusement..."



Ministre La situation est telle qu’il faudrait ‘‘liquider la Ma-Mwe et créer une autre société en lieu et place’’. Mais, en l’état actuel des choses ‘‘le pays ne dispose pas des moyens’’ de mener à bien une telle opération. C’est pourquoi ‘‘d’autres actions sont entrain d’être menées pour permettre à la Ma-Mwe d’augmenter sa production et d’offrir le kwh à un moindre coût’’.

Depuis un long moment, la Ma-mwe peine à fournir régulièrement l’eau et l’électricité à sa clientèle. Vous comprenez les dommages que cela cause à toute l’économie du pays et à sa clientèle à un moment où l’entreprise publique détient le monopole en la matière…

La Ma-mwe a le monopole, mais ce n’est pas ce monopole qui fait travailler. Il ne faudrait pas oublier qu’elle est un établissement public à caractère industriel et commercial. Quant à ses difficultés d’approvisionnement elle est due à plusieurs choses. D’abord, à l’outil de production. Nous avons des groupes qui tournent à 1500 tours la minute, donc qui consomment beaucoup de gasoil. On estime la consommation à 300 litres par heure. Cette grande consommation s’explique par le fait qu’il s’agit de groupes de dépannage et non pas faits pour tourner 24h /24.
Le deuxième problème de cette société est lié aux recouvrements. La Ma-mwe a du mal à faire payer l’ensemble de sa clientèle. Le troisième problème se situe au niveau de la fraude à l’électricité et aux pertes que subit cette société. En effet, il y a des gens qui consomment du courant électrique et qui ne figurent pas sur la liste des clients. Soit ce sont des branchements illégaux ou de piraterie. Il y a le fait aussi que le réseau est vétuste et engendre de pertes au niveau de la distribution de l’énergie.

Il n’y pas que le courant électrique qui pose problème…

Pour ce qui est du secteur eau, nous reconnaissons qu’il y avait des problèmes, mais depuis quelques mois nous faisons tout pour soutenir la production. Certes, elle n’est pas aussi satisfaisante qu’ille faudrait, parce que notre objectif c’est que les gens arrivent à avoir de l’eau tout le temps, mais je peux dire qu’à l’heure actuelle, la situation n’est pas aussi pire qu’avant. Il y a eu des améliorations dans ce secteur et la Mamwe compte faire plus, dans la mesure où nous avons déjà reçu un don de matériel du gouvernement chinois. Cette offre nous permettra, dans un premier temps, de réhabiliter l’ensemble du réseau de Moroni. Nous aurons alors les moyens non seulement d’augmenter la production mais aussi d’assurer une fourniture permanente de l’eau.

Mais la société a besoin de bien plus que ça, y a-t-il un plan général de redressement?

Comme je viens de vous le dire, la Ma-mwe a de graves problèmes de coût qui font la fragilité de la société, des moteurs qui consomment énormément, des moteurs de dépannage qui fonctionnent 24 heures sur 24 et donc demandent des révisions fréquentes, un réseau de distribution vétuste, de sérieux problèmes de recouvrements. Face à tant de problèmes, je ne pense pas qu’il faille parler de plan de redressement. Ce qu’il faudrait, c’est de liquider cette société et d’en créer une autre qui sera dotée d’un nouvel outil de production. Ça serait l’idéal. Malheureusemnt, ni la Ma-mwe ni le gouvernement n’ont les moyens, aujourd’hui, de mener à bien une telle opération. C’est pourquoi, nous essayerons d’abord de disposer d’un meilleur outil de production. Ce qui sera fait bientôt grâce à un don de groupes électrogènes de nos amis chinois qui vont, par ailleurs, en assurer la maintenance.
Et nous comptons également recevoir des groupes électrogènes, suite à la mission de l’Académie arabe d’Alexandrie (Lire notre avant dernière livraison, Ndlr). L’ensemble de cet équipement va nous permettre de changer notre outil de production. Avec cette mission, nous nous sommes convenus de stabiliser d’abord ce que nous avons et, par la suite, essayer de renouveler le parc. Ces groupes consommeront moins; ce qui permettra de réduire le coût du gasoil.

Le gasoil coûte cher, cela fait dix ans qu’on le répète. Un moment on a envisagé de passer au fuel lourd qui coûterait moins chère

A ce propos, les gens doivent comprendre une seule chose. Le fuel lourd pourrait effectivement être une solution, mais cela demande des investissements préalables notamment au niveau de la Société Comorienne des Hydrocarbures (Sch) et au niveau de la Ma-mwe pour le stockage de ce carburant. Sans compter des investissements par rapport au transport depuis le lieu d’achat. Donc ce n’est pas aussi facile qu’on semble le croire. Donc, il faut savoir qu’il y a des investissements préalables à faire pour accéder à ce type d’énergie. Il nous faut donc un programme d’investissements et l’Etat ou la Ma-mwe ou les deux doivent mettre la main à la poche. Mais cela ne veut pas dire que ce projet soit totalement abandonné, nous y réfléchissons.
Par contre, je pense que pour un pays comme le nôtre le salut viendra à partir d’autres types d’énergie. Une mission kenyane et des géologues iraniens ont confirmé certaines possibilités par rapport à l’énergie géothermique, notamment à la Grande-Comore. Au niveau de Mohéli et d’Anjouan, il y a les eaux de surface qui pourrait recevoir de petits barrages pour avoir l’énergie hydraulique. Mais là encore, il faut ses études pour pouvoir disposer de ces énergies renouvelables. C’est pourquoi nous avons obtenu de la mission de l’Académie arabe d’Alexandrie qu’il nous fournisse une assistance technique. Et il est prévu que deux techniciens viennent s’installer au ministère de l’Energie pour nous aider à élaborer de telles études.

La Ma-mwe peine à payer son gasoil et l’Etat démarche pour avoir des groupes qui fonctionneront avec ce carburant. Comment expliquez-vous cela ?

A ce propos, l’expérience montre que la Ma-mwe peut payer jusqu’à 70% de sa facture. Si on a pu le faire une première fois, pourquoi ne pourrions nous pas le faire une seconde fois.
Je sais qu’il y a des difficultés de fonctionnement, de logistique à Ma-mwe, mais il est important qu’à la Ma-mwe les gens comprennent que le gasoil est une priorité absolue. C’est cela qui va leur permettre de faire payer les gens et d’être payés eux aussi. Il faut donc qu’on arrive à renouveler la première expérience, ne serait-ce qu’en parvenant à payer les 70% de la facture.

L’électricité coûte très cher aux Comores. Nous avons sans doute l’un des prix les plus chers au monde. Pourtant, le directeur de la Ma-mwe propose une révision à la hausse du prix du kwh pour résorber la crise de l’énergie…

Je comprends l’approche de la Ma-mwe parce que le coût réel du kwh est supérieur aux 120 que les clients payent. Mais il y aussi le côté social qu’on ne peut négliger. Dans cette optique, il a été lancé une opération de recensement dans le but de repérer les anomalies du fichier, mais aussi de faire en sorte que tous les foyers raccordés soient répertoriés. A ce propos, nous demandons aux clients d’être conciliants, car il en va de l’intérêt de tout le monde et tant que il n’y a pas de collaboration entre le gouvernement, la Ma-mwe, les hydrocarbures et les clients rien de bon ne pourra se faire.
Il est vrai que nous produisons l’un des kwh les plus chers au monde, pour pouvoir inverser la tendance, il faut changer l’outil de production, assurer une maintenance régulière du réseau, faire des extensions pour avoir beaucoup de clients. C’est à partir de là que l’on pourrait envisager de réduire sensiblement le prix du kwh. Au ministère de l’Energie et de l’industrie, nous avons fait un choix. L’industrie ne pourrait fonctionner sans l’énergie et si l’énergie est chère les industries auront de coûts d’exploitation élevés. Donc s’il y a quelque chose à faire pour soutenir l’économie, c’est au niveau de l’énergie qu’il faut agit pour la rendre plus permanente et plus accessible.
[b]
La société comorienne des Hydrocarbures qui fut pendant longtemps la vache à lait des différents régimes. Aujourd’hui, elle fait parler d’elle à cause des pénuries.[/b]

La Sch avait un contrat avec Total. Ce contrat a été possible parce que derrière il y avait une lettre de garantie de la Bic. Il y a eu l’affaire Bic/Nicom et la Bic ne fut plus en mesure de donner cette lettre de garantie aux Hydrocarbures. Les difficultés de cette société ont commencé par là. La décision a été prise de rompre avec Total. Nous étions dans une période de pénurie répétitive. L’augmentation du prix du baril de pétrole sur le plan mondial ne nous permettait pas de commander de grandes quantités de carburant. Maintenant la situation est entrain de se stabiliser. Avec les 10.500 tonnes d’hydrocarbures qui viennent d’arriver, nous allons pouvoir stabiliser la consommation et permettre aux Hydrocarbures de sortir la tête de l’eau.

Propos recueillis par M. Y. Kaiva

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 09:49

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

  Moroni, lundi 3 novembre 2008 (HZK-Presse) – Définir et arrêter « le profil de compétence des communes » tel est l’objet de l’atelier ouvert ce lundi 03 novembre au Palais du peuple à Moroni par le ministère de Ngazidja en charge du développement institutionnel. Les séminaristes dont des représentants de l’association des maires de Ngazidja, des personnes ressources et des consultants nationaux ont jusqu’à mercredi 5 prochain pour soumettre le rapport final au chef de l’exécutif de l’île. Sachant bien qu’un projet de loi rectificatif relatif à la décentralisation est soumis à l’assemblée de Ngazidja pour adoption lors de sa session de novembre. 

 

Le ministre en charge de la décentralisation au niveau de Ngazidja appelle de ses vœux, l’adhésion de la population de l’île au processus de mise en place des communes. Au cours d’un atelier portant sur « le profil de compétence des communes à Ngazidja » ouvert ce lundi 03 novembre à Moroni M. Assoumani Saandi, a déclaré à HZK-Presse et la Gazette des Comores que le chantier qui lui a été confié par le chef de l’exécutif de Ngazidja consisterait à mettre en place les communes. Le processus déclenché dès sa prise de fonction en février dernier tend vers sa dernière ligne droite à savoir l’organisation des élections communales.

 

Les participants à l’atelier sont entendus d’ici mercredi 05 novembre, définir et arrêter « le profil de compétence des communes » notamment dans certains domaines aussi appropriés à la commune qui sont entre autres : l’état civil, l’aménagement du territoire, la sécurité, la fiscalité, le social (santé et éducation). 

 

Force est de constater que le transfert de ces compétences au niveau des communes nécessite une modification de la loi communale votée en 2007, d’où l’impératif d’associer les élus à revoir le projet de loi relatif à la décentralisation soumis à l’assemblée de Ngazidja pour adoption dans sa session convoquée au cours de ce mois de novembre.

 

En attendant, le département en charge du dossier de « la décentralisation », entend au terme de cet atelier : « définir le profil des compétences des communes et les liens avec les tutelles ainsi sue les organisations de la société civile » et ce avant la convocation du corps électoral des municipalités de Ngazidja prévues avant la fin de l’année 2008. 

 

Interrogé sur l’évolution du chantier, le ministre Assoumani Saandi dira en substance que son département a arrêté d’une manière consensuelle et limitatif le nombre des communes à 32 agglomérations à raison de 10.500 habitants au lieu de 4000 habitants stipulé par la loi. L’approche engagée par son département consisterait à adapter les communes au niveau des sous régions (ou cantons) traditionnelles de l’île. Seulement après, constat le ministère a passé l’éponge par consensus avec l’association des maires pour réduire le nombre des communes actuellement jugé très élevé : 77 communes pilotes se sont déclarées tantôt constituées autour d’un seul village, tantôt deux, voir trois.

 

La vision du ministère serait à bien des égards, de rapprocher les services publics des usagers en libérant les initiatives au niveau local et en tirant partie du capital social. L’intérêt affiché consiste à mettre en place des communes viables susceptibles d’être de vrais leviers du développement économique et social.

 

Pour rappel, le chantier du président de l’île de Ngazidja à doter son île des communes fortes et viables a été lancé au début de l’année au cours de son discours programme du 03 janvier 2008. D’où la méthodologie adoptée par le département d’A. Saandi lequel s’est engagé avec le concours financier du PCD (Programme de Coopération Décentralisé) à une large concertation au niveau préfectoral et autres formes de consultations : 236 personnes ont été consultées dont des chefs de villages, notables membres d’associations locales, mairies pilotes…

 

Outre les réunions préfectorales, le ministère s’est concerté avec prés de 3000 personnes parmi les acteurs clefs des différentes communautés au cours de 29 réunions organisées au niveau des sous régions. Ainsi, de mars à juin 2008 la concertation a abouti à la mise en place de groupes de travail « thématiques » et le partage d’expérience d’un expert africain en l’occurrence le député Maire de la République du Mali dont l’expérience dans le domaine date depuis les années 70.

 

Toutefois, la fixation du cadre légal sur la décentralisation a donné lieu à plusieurs ateliers d’échange et de concertation entre le gouvernement et les maires pilotes consacrés à l’examen de la loi portant sur la décentralisation. Depuis le mois d’août à octobre une mission de fixation des limites physiques des communes (découpage) et autres consacrés sur l’évaluation des besoins et le financement des élections ont été réalisés.

 

C’est ainsi qu’avant la convocation des municipales, il est jugé utile de définir désormais « le profil des compétences des communes ». Mohamed Said Abdallah Mchangama, président de l’association des maires de Ngazidja saluera au passage l’initiative du ministère qui selon lui « force à encourager le processus vers sa dernière ligne ». (Notre compte rendu dans notre édition du jeudi 06 novembre)

 

A. Nabahane

031108/an/hzkpresse/12h00

 

 

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 14:00

Source : Alwatwan.net / 03 novembre 2008
 

diaspora La diaspora comorienne de France, dont une forte mission est à Moroni depuis presque un mois pour ‘‘dénoncer le coût exorbitant des billets d’avion et le traitement dégradant de la compagnie Yemenia vis-à-vis de ses clients comoriens’’, a finalement obtenu du gouvernement la promesse d’être toujours associée aux accords en matière de transport entre les Comores et tout autre partenaire.

La mission, dépêchée à Moroni par la diaspora comorienne en vue de relayer auprès des autorités nationales son message de protestation contre la cherté des billets d’avion entre la France et les Comores, va bientôt repartir avec le sentiment du devoir accompli. A l’issue de plusieurs rencontres avec la vice-présidence chargée du transport, la direction de l’aviation civile et le président de la République, cette mission, composée d’une trentaine de personnes, a obtenu la promesse d’être désormais impliquée dans les négociations en matière de transport entre les Comores et tout autre partenaire. Le gouvernement s’est également engagé à revoir prochainement la grille tarifaire des autres dessertes aériennes (régionales et domestiques).
‘‘En effet, à l’issue de notre enquête, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y a pas que les Comoriens de France qui sont lésés dans cette histoire. Même au niveau du transport inter-îles, les prix pratiqués sont chers, très chers’’, a déclaré le chef de la mission Farid Soilih.
Il a, par ailleurs, dénoncé, sans les nommer, ces compagnies aériennes qui jouent avec la sécurité des passagers comoriens à travers l’utilisation d’appareils ne répondant pas aux normes internationales. Selon lui, ces ‘‘cercueils volants’’ constituent un véritable danger dont personne, y compris l’Etat, ne prend apparemment conscience. ‘‘On attend que l’irréparable arrive pour se rendre compte qu’il fallait agir’’, a ajouté Soilih.

Optimisme mesurée

A en croire la mission de la diaspora, les discussions entre les Comores et la compagnie Yemenia vont se poursuivre à Sana’a en décembre prochain. ‘‘Si elles échouent, nous allons exiger le départ de la compagnie’’, menace Farid Soilih qui regrette l’absence, sur cette question, d’accords aériens entre Moroni et Paris où réside pourtant une forte communauté comorienne.
Malgré l’optimisme de M. Soilih, certains membres de la délégation se montrent plus prudents, à l’exemple de Abdoulbar Mohamed Toihir qui, lors de la réunion du samedi 31 octobre au Palais du peuple, a déclaré que ‘‘les promesses ne suffisent pas, il faut exiger plus’’. Et un autre de poursuivre : ‘‘Notre mission avait deux objectifs : obtenir la réduction des billets d’avion et négocier en vue de trouver des appareils de transport plus sûrs ; or aucun de ces deux objectifs n’a été atteint’’.

Mohamed Inoussa

 

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 13:54

Source : Alwatwan.net/03 novembre 2008

 Le commandant régional de l’Armée nationale de développement (And) à Ndzuwani, le colonel Mohamed Daoud alias Mataba, à dit toute son assurance en affirmant que ‘‘ses’’ soldats ‘‘ont suffisamment de moyens matériels pour accomplir la mission d’une armée républicaine’’. Au sujet des effectifs, il s’est largement déployé pour montrer que même si l’on attendait l’arrivée des nouvelles recrues pour faciliter la tâche, il faut surtout savoir que “la sécurité n’est pas seulement une question d’effectifs, c’est d’abord et avant tout la qualité des soldats qui compte ; et que sur ce dernier point on n’a rien à craindre”.

Dans un entretien exclusif accordé au journal Alwatwan, le commandant régional de l’Armée nationale de développement (And) à Ndzuwani, le colonel Mohamed Daoud alias Mataba, a affirmé que ‘‘les militaires comoriens sont prêts à toute éventualité pour assurer la sécurité du territoire de l’île autonome de Ndzuwani et celle des biens et des personnes comme il se doit pour toute armée républicaine. Je demande seulement à la population d’être rassurée et surtout d’avoir confiance en l’avenir de leur pays’’.
Cette déclaration rassurante est faite le samedi 1er novembre quarante huit heures après l’arrivée d’un important contingent de l’armée nationale à Ndzuwani où ce dernier se redéploie pour parer au vide sécuritaire qui aurait pu être crée par le départ définitif à la date du 29 octobre dernier, des forces tanzanienne et soudanaise dont le mandat est arrivé à terme. L’officier a par ailleurs dit toute son assurance en affirmant que ‘‘ses’’ soldats ‘‘ont suffisamment de moyens matériels pour accomplir la mission d’une armée républicaine’’. Au sujet des effectifs, le colonel Mataba s’est largement déployé pour montrer que même si l’on attendait l’arrivée des nouvelles recrues pour faciliter la tâche, il faut surtout savoir que “la sécurité n’est pas seulement une question d’effectifs, c’est d’abord et avant tout la qualité des soldats qui compte ; et que sur ce dernier point on n’a rien à craindre”.
Les propos du colonel Mataba viennent à point nommé car, après sept mois en poste dans l’île, ces forces étrangères sous la bannière de l’Union Africaine commençaient déjà à être perçues comme un filet de sécurité indispensable aux yeux de la majorité de la population insulaire depuis qu’elles sont venues prêter main forte à l’armée comorienne pour se débarrasser des rebelles séparatistes et libérer Ndzuwani le 25 mars de cette année.

Garder sa sérénité

Cependant les insulaires n’ont pas eu le temps de s’inquiéter de la sécurité de leur île. Les stratèges militaires ont réussi à tout mettre en œuvre pour que le départ des forces étrangères coïncide avec l’arrivée à Ndzuwani de nouveaux éléments de l’Armée nationale. Selon certaines sources, les deux forces se seraient croisées en mer car celle de l’And est arrivée sur l’île à 3heures du matin du 30 octobre, soit moins de douze heures après le départ de l’autre.
Les réactions recueillies auprès de la population au sujet de ce départ des forces étrangères et du redéploiement de l’And, semble indiquer que les habitants restent sereins : ‘‘Je n’ai aucune inquiétude, j’ai confiance en l’armée comorienne’’, a déclaré Anrichidine Souf de Bandrani qui devait ajouter: ‘‘d’ailleurs tout le monde savait que tôt ou tard les Tanzaniens et les Soudanais devaient partir de Ndzuwani et quitter les Comores définitivement’’. L’opinion de Tadjoudine Romli de Sima s’inscrit dans la même logique. Selon lui, ‘‘il appartient non seulement aux militaires mais à tous les Comoriens d’apprendre à offrir à notre pays la sécurité dont il a vraiment besoin”. Pour lui aussi, c’est une question de confiance. M. Tadjou affirme avoir entendu que les incursions au sud-ouest de Ndzuwani ce vendredi 31octobre, des éléments de l’And dans des véhicules militaires armés d’armes lourdes, ont fait ‘‘bonnes impressions en matière de sécurité auprès de la population’’.
Les multiples coups fourrés virtuels orchestrés ailleurs ne semblent par conséquent avoir aucun impact chez les Anjouanais qui commencent à faire confiance en l’armée républicaine comorienne, si l’on en croit l’opinion de la majorité qui commence à prendre conscience que le problème anjouanais est avant tout plus économique que politique.

Abidhar Abdallah

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 10:43

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

Moroni, vendredi 31 octobre 2008 (HZK-Presse) – Etablissement public à caractère industriel et commercial, « Ma-Mwe » jouit depuis sa création et malgré ses nombreux changements de statuts, du monopole de la production, de la distribution et de la commercialisation de l’eau et de l’électricité à Ngazidja et Mohéli.

 

Pour ne citer que l’île de Ngazidja, l’entreprise a une capacité annuelle de production de 55.987.826 Kwh pour un coût d’investissement estimé environ 6,718 milliards de nos francs. En contre partie, 33.592.696 Kwh sont facturés annuellement avec une capacité de recouvrement évaluée à 4,031 milliards de francs comoriens. C’est dire que l’entreprise accuse un déficit d’exploitation qui dépasse les de 2 milliards.

 

Pour renverser la tendance, un nouveau service récemment introduit au sein de l’entreprise dit « service économie et de statistique » est à pied d’œuvre avec comme mission recenser la clientèle de la Ma-Mwe afin de reconstituer la base de données des abonnés, dont le dernier chiffre connu est celui de 2006 avec 34.966 clients dont 23.575 à Ngazidja, 9873 à Anjouan et 1518 à Mohéli.

 

La perte de l’ancien fichier informatique a lourdement pénalisé la boîte, dont l’émission des factures depuis 2007 est devenue aléatoire et peu fiable, malgré l’acquisition d’un nouveau logiciel auprès de la société sénégalaise d’électricité (Senelec). Cette opération de recensement devrait permettre à la société de passer à la seconde phase, celle de la généralisation des compteurs à prépaiement et de l’assainissement de sa gestion en vue d’équilibrer le coût de production et la facturation.

 

Déclenchée depuis le 18 octobre dernier, l’opération du recensement de la clientèle de Ma-Mwe est le résultat d’une étude effectuée par deux services de l’entreprise à savoir celui en charge de la planification et celui de l’économie et de la statistique. La mission consiste à dénombrer les clients de la société que ce soit ceux qui consomment l’électricité ou l’eau.

 

La méconnaissance de l’effectif exact des clients entraîne des irrégularités mais elle pénalise aussi durement le service commercial, dans l’incapacité de facturer les consommateurs. Un bon nombre de clients en profite depuis belle lurette pour consommer gratuitement l’eau et l’électricité, échappant ainsi au service commercial et de facturation de la société.

 

Non identifiés sur le nouveau logiciel, la consommation n’est pas proportionnelle à la production. Autant comprendre que l’énergie facturée estimée annuellement à 4,031 milliards de francs comoriens pendant que le coût d’investissement est d’environ de 6,718 milliards, sans tenir compte des délestages, dira le chef de la production.

 

Il ajoutera par ailleurs qu’en réalité pour produire un « Kwh » d’électricité, la société investi 337 francs et le vend au niveau des clients à raison de 120 fc non compris les taxes. Selon les études réalisées, la connaissance de l’effectif des clients contribuera à passer à une phase importante, notamment au déchargement des transformateurs pour rééquilibrer la production.

 

L’île de Ngazidja qui compte une seule centrale électrique et deux sous centrales, a au total 234 transformateurs de 25 à 1000 Kva. Ce sont ces derniers qui assurent la transformation de l’électricité de moyen tension vers basse tension, reliant directement le réseau principal au petit client.

 

En somme, pour distribuer l’énergie électrique de la centrale vers les transformateurs, trois voies sont possibles « départ 1, départ 2 et départ 3 ». Moroni, la plus grande zone de consommation, la plus ancienne par rapport au deux voies restantes, dispose à elle seule de 57 transformateurs.

 

C’est dire que cette répartition en zone ou « départ » facilite la tache en matière de  planification, en permettant au service commercial et de facturation de mieux détecter les anomalies au niveau des compteurs. De ce fait, le service de recensement s’emploie au cours des trois derniers mois de l’année (octobre, novembre et décembre) à sensibiliser les clients pour qu’ils s’identifient.

 

La distribution d’électricité correspondra aux charges, dit-on dans le jargon de la Ma-Mwe. « L’intérêt de cette identification dira le chef de service des statistiques est la maîtrise de la charge de chaque transformateur et surtout éviter les chutes de tension ».

 

Actuellement, dira le chef du département Economie et statistique, 35% de la clientèle de la Ma-mwe sont localisés à Moroni et dans cette zone, l’opération est prévue pour durer 25 jours. Toutefois, les clients tentent d’échapper aux agents confondant le service de recensement à celui de la brigade anti-fraude.

 

Financée par l’entreprise elle-même à hauteur de 17 millions fc, l’opération entre dans le cadre d’un projet très cher à la société et nécessite des investissements conséquents, afin d’équilibrer le coût de la production par un meilleur recouvrement des recettes basé sur la distribution réelle », soutient le directeur administratif et financier.

 

Tous les clients sont ainsi impliqués et ceux qui sont connectés au compteurs à disque prépayés et de l’eau. C’est dire qu’officiellement 35.000 clients dont 4500 abonnés au compteur prépayé sont concernés par l’opération.

 

Pour Mouhidine Kambi et Hassane Mgomri respectivement chargé des services Economie et statistique, les retombées de cette initiative seront exploitées par les autres services Commercial, Etudes et planification et Anti-fraude de la société Ma-Mwe. Et le bénéficiaire final restera toujours le client. 

 

A. Nabahane

311008/an/hzkpresse/12h00

 

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 10:37

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Société


Moroni, jeudi 30 octobre 2008 (HZK-Presse)
– Officiellement, la rentrée des classes pour l’année scolaire 2008/2009 est convoquée depuis le 06 octobre par les autorités publiques puis révoquée par les mêmes autorités pour le 20 octobre passé. Malheureusement, les enseignants du primaire campent sur leur position : « Pas de rentrée avant le versement au moins des deux mois promis par l’Union Européenne » scande leur syndicat.

 

Un effectif total de 42371 enfants attent, ne sachant quoi faire, poursuivent avec désarroi leur vacances pendant que leurs camarades du secteur privé font les navettes matin et soir vers leurs établissements scolaires. « Cette situation favorise le secteur privé qui chaque année inscrit un grand nombre d’enfants dans leur établissements » explique Ahmed Djoumoi Mfaoumé, coordinateur régional des CIPR [Centres d’Inspection Pédagogique Régional].

 

C’est dire que le besoin de recrutement d’enseignants au primaire diminue considérablement, dans les écoles publiques. Et pourtant des efforts sont déployés pour renforcer les structures pédagogiques, comme la création de trois nouveaux CIPR à Chezani, Dimani et Dembeni. Un projet de formation de conseillers pédagogiques est en cours, notamment en faveur de l’inspection pédagogique du secondaire, assure-t-on.

 

Seulement, regrette le coordinateur, tous ces efforts semblent tomber à l’eau dans la mesure où aucune date n’est encore fixée pour que les instituteurs reprennent le chemin de retour à l’école !

 

Du côté de l’enseignement secondaire, la situation n’est pas au goût des enseignants et des élèves. Certes les collèges et lycées publics sont ouverts depuis la semaine dernière, accusant deux semaines de retard. Rien ne dit que les professeurs sont prêts à enterrer la hache de guerre. Jusqu’ici, aucun mot d’ordre de grève n’est lancé par les responsables du syndicat national des professeurs (Snpc).

 

Toutefois, un professeur d’éducation physique que nous avons interrogé hier à l’entrée du lycée de Moroni, de surcroît membre du bureau exécutif du syndicat, déclare que « la fréquentation des établissements est libre », chaque professeur ayant le libre choix de faire sa rentrée comme il l’entend et suivant ses capacités de déplacement de son domicile à son lieu de travail.

 

Et l’enseignant d’ajouter que « désormais, nous n’avons aucune obligation de présence à l’heure et ni de remplir notre emploi du temps ». Comme le reste des fonctionnaires qui continuent d’accumuler les arriérés de salaire, « le corps enseignant suivra le rythme de l’administration » a prévenu ce responsable syndical.

 

Au lycée de Moroni, le censeur Madi Ali s’inquiète par rapport à l’effectif des enseignants, notamment ceux qui sont censés assurer le nouveau programme d’éducation civique. Cette année le lycée compte 50 divisions au lieu de 55 l’année dernière. Il dit avoir besoin de deux professeurs de philosophie et trois en éducation civique. Pour l’heure, ses services sont entrain de faire un toilettage des listes des élèves non encore définitives. Une semaine après la rentrée l’établissement affiche 10% d’absentéisme pour les élèves. Le censeur se donne 3 autres semaines pour que tout rentre dans l’ordre.

 

Interrogé sur le déroulement de la rentrée, le Secrétaire général de la section Ngazidja du Snpc ne cache pas sa déception face au comportement des autorités à commencer par le ministère de l’éducation de Ngazidja. Pour Chabane Mohamed, c’est ce ministère qui « boycotte lui-même la rentrée scolaire », pour l’avoir fixé au 6 octobre puis ajourné de deux semaines, alors que les préparatifs n’étaient pas encore bouclés, notamment l’affectation des professeurs.

 

Le syndicaliste ne mâche pas les mots, « le département en charge de l’éducation de nos enfants au niveau de l’île bricole en matière de gestion et de planification ». Il s’insurge énergiquement contre le mode de calcul de la moyenne de passage en classe supérieure. « Comment peut-on se permettre d’établir la moyenne de passage d’un élève sur la base de trois trimestres alors que l’année scolaire 2007-2008 a été bâclée avec seulement deux trimestres », s’interroge le responsable syndical. « C’est une lourde responsabilité et une faute grave que le ministère vient de commettre », accuse Chabane Mohamed.

 

Le ministre de la fonction publique de l’île n’est pas épargné non plus, pour avoir signé le fameux arrêté controversé de suspension de deux mois de salaire (février-mars 2008) contre les enseignants gréviste provoquant l’interruption de l’année scolaire, rappelle le responsable syndical, malgré l’accord obtenu pour la prolongation de l’année, signé entre le syndicat et le ministère de l’éducation.

 

Le leader syndical se demande aussi « pourquoi les professeurs des lycées n’ont pas perçu leur salaires programmés à l’occasion de l’Ide elfiltr, où sont partis les 350 millions de francs censés les payer et pourquoi les profs de collèges accusent un retard d’un mois par rapport au reste de leurs collègues ».

 

Des questions qui attendent des réponses avant l’assemblée générale du syndicat qui aura lieu le 1er novembre prochain. Une bombe à retardement sans parler du dossier brûlant de l’affaire des fraudes du bac 2008, dont les principaux coupables resteraient toujours impunis. Y aurait-il volonté d’enterrer ce dossier !

 

A. Nabahane

301008/an/hzkpresse/12h00

 

 

 

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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 23:18
Soirée
Ylang-Ylang
4ème Edition

 

Association caritative

pour la

 Santé aux Comores

 

 

                         Samedi 8 Novembre 2008

                                                      A partir de 19h

 

 

A la Maison pour Tous Marcel Pagnol

64, Route de Laverune – Montpellier

 

Au Programme :

 

 Repas Comorien, Tombola, Ventes (épices et tissus des Comores)

Artistes Comoriennes en Live : SARAHNAWAL

 

                                                                                      DJ   SOLAY

 

                              Réservez au : 04 67 84 33 35      

Jusqu’au 25 / 10 / 08

 

Tarifs :

Adhérent             11 €

                                                                           Adulte                 15 €

Enfant (6-12ans)  6 €

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