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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 13:46

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Fomboni, jeudi 6 novembre 2008 (HZK-Presse) – Alors qu’on s’attendait à la passation de service entre l’ancien directeur régional des hydrocarbures et celui qui vient d’être nommé par le ministre de l’énergie de l’Union, un autre arrêté émanant du ministre de l’énergie de l’île, vient de nommer un autre directeur au même poste.

 

Jaffar Mohamed, nouveau directeur de la société des hydrocarbures pour le gouvernement central et Aboulhairi Ali M’baraka, nouveau directeur de la même société pour le gouvernement de l’île. Aboulhairi un jeune audacieux qui a été longtemps connu sous le pseudonyme « embargo », pour ses actions lors du fameux « embargo mohélien » à l’époque de feu président Djohar [un mouvement à connotation séparatiste réclamant un « équilibre des îles », ndlr].

 

A savoir que celui qui occupait ce poste depuis des années a été reconfirmé il y a quelques mois, par le nouveau régime de l’île.

 

Il est à noter que l’opération de déchargement de la nouvelle cargaison du carburant qui vient d’accoster au port de Boingoma a été dirigée par ce nouveau directeur reconnu par les autorités de l’île et qui avait suivi de près, depuis sa voiture, l’opération du port jusqu’au lieu du stockage.

 

La question qu’on se pose actuellement à Fomboni, est de savoir si les autorités de l’Union vont laisser faire ou si elles oseront, au risque d’éveiller les esprits séparatistes, de répondre par une intervention plus musclée ?

 

La tension est donc montée d’un cran, après le rassemblement tenu au centre de Salamani ce mercredi (lire nos précédents articles), où le président de l’île de Djoumbé Fatima s’est déclaré prêt à donner sa démission en 2009, pour harmoniser le calendrier des élections présidentielles de l’Union et celles des îles comme le souhaite le chef de l’Etat. 

 

« Je sais que d’ici 2010 je vais subir tous les coups du monde, il [le président Sambi] peut même nommer les ministres de l’île ou les membres de mon cabinet, mais tant qu’il n’accepte pas la tenue des élections présidentielles de l’Union en 2010, je maintiendrai toujours ma position », dit-il.

 

Et le patron de l’île d’ajouter que cela n’engage pas les présidents Mohamed Abdouloihabi de Ngazidja et Moussa Toiybou de Ndzouani.

 

Mouayad Salim

061108/ms/hzkpresse/12h00

 

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 13:42

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mercredi 5 novembre 2008 (HZK-Presse) – A deux semaines de l’ouverture du colloque international sur le Karthala, prévu du 19 au 21 novembre prochain, les autorités comoriennes et le Programme des Nations Unies (Pnud) ont officiellement donné le coup d’envoi des préparatifs, au cours d’un premier point de presse conjoint tenu hier mardi à l’Hôtel Le Moroni.

 

Entouré par le chef de l’exécutif de l’île de Ngazidja et le ministre d’Etat directeur de cabinet à la présidence en charge de la défense, le Représentant résident du Pnud, a tenu à préciser les enjeux d’un tel événement pour les Comores. A en croire M. Opia Mensah Kumah, le colloque de Moroni sera « une opportunité exceptionnelle pour les comoriens, celle d’intégrer le Karthala dans un réseau mondial », afin qu’il ne soit plus considéré comme « un volcan isolé ».

 

Il faut savoir qu’une quarantaine de scientifiques de renommée internationale fera le déplacement, dont 10 experts resteront sur place après la fin du colloque pour la finalisation d’un Plan national de prévention et de gestion des catastrophes naturelles en cours d’élaboration. Il s’agit surtout d’un défi important à relever, grâce à un partenariat réussi avec d’autres institutions et pays amis, notamment la Banque mondiale, la France et les USA, a-t-il précisé.

 

Ce diplomate onusien qui reconnaît que le Karthala avait éveillé sa curiosité avant même sa prise de fonction aux Comores, alors qu’il était encore en poste à l’OCHA, ne cache pas son optimisme quant à la réussite de cet événement qui devra mobiliser tout ce que le pays compte de scientifiques et techniciens venant de différents horizons, notamment l’université, la société civile, le secteur privé, etc. Ils bénéficieront de expérience de plusieurs experts en provenance de plusieurs pays (France, USA, Philippine, Kenya, Suisse, Djibouti…).

 

Pour le chef de l’exécutif de l’île de Ngazidja, le colloque sur le Karthala devra « transformer un rêve en réalité », en permettant aux acteurs du développement de s’approprier tant de projets liés à l’exploitation économique de « ce monstre qui n’est en réalité qu’une fée », dit-il. Et M. Mohamed Abdouloihabi de citer les initiatives communautaires des villages de Djoumoishongo, et de Nkurani ya Sima, au sud de Ngazidja, visant à la création d’un musée de la biodiversité et d’activités d’écotourisme.

 

Le gouvernement central pour sa part, donne l’assurance de son engagement pour la réussite du colloque, qui est le premier du genre à être organisé par notre pays. Le ministre d’Etat en charge de la défense, n’a pas manqué de saluer devant la presse la pertinence des principaux axes retenus par les organisateurs, en insistant sur l’intérêt scientifique en termes de collecte et d’analyse de données, qui ouvrira selon lui de nouvelles perspectives à la recherche par rapport au caractère complexe de notre volcan, d’une part, et surtout en matière de retombées sur le plan des applications escomptées sur le plan économique et énergétique.

 

Un tel forum peut susciter des vocations, ajoute Mohamed Bacar Dossar, pour qui la viabilisation d’un mécanisme de prévention en cas de catastrophe, constitue une priorité pour le COSEP (centre des opérations de secours et de prévention). L’on apprend qu’un Comité de pilotage a été déjà mis en place pour superviser l’organisation du colloque, ainsi qu’un Comité scientifique qui aura une portée internationale pour le suivi de ses conclusions et recommandations.

 

A la question de savoir l’après colloque, « ce n’est qu’une étape d’un long processus », répond M. Dossar, qui estime que « le plus important c’est son suivi et sa capitalisation », suggérant même l’idée d’une réédition de l’expérience après deux ou trois ans. Les trois grands thèmes retenus sont : les recherches scientifiques, la prévention et la gestion des risques et la valorisation économique et énergétique.

 

El-Had Said Omar

051108/eso/hzkpresse/6h00

 

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 13:35

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

Moroni, vendredi 7 novembre 2008 (HZK-Presse) – Instituée depuis 2005 à l’initiative du Comté Maore, la journée nationale Maore sera célébrée le 12 novembre prochain, dans un contexte particulier, marqué par la mise en place du Groupe de travail de haut niveau (GTHN), considéré comme un nouveau cadre de discussion bilatérale entre la France et les Comores sur l’épineux dossier de Mayotte, d’une part, et la décision de Paris d’organiser un autre référendum à Mayotte début 2009 pour doter cette quatrième île comorienne du statut définitif de « département d’outre-mer », d’autre part.

 

D’où la particularité de l’édition 2008 de la Journée Maore qui, selon les organisateurs, prendra pour la première fois « une dimension internationale ». Au cours d’un point de presse tenu samedi dernier, le comité d’organisation regroupant des représentants du gouvernement central, de l’Assemblée nationale, des partis politiques et associations de la société civile, a rendu public le programme des activités prévues, notamment le vote d’une résolution par les parlementaires, des conférences débats et le traditionnel rassemblement Place de l’indépendance, suivi d’une marche pacifique avec remise à l’ambassade de France d’un mémorandum.

 

Cette année, les élèves des différents établissements publics et privés seront associés à l’événement, par la lecture d’un « message aux frères mahorais » suivi d’une chaîne humaine de solidarité. L’on retiendra aussi la prière collective qui sera lue aujourd’hui, dans les mosquées de vendredi, en mémoire des morts et disparus du bras de mer séparant Anjouan de Mayotte, dont la France porterait une responsabilité morale en raison du fameux visa Balladur [du nom d’un ancien premier ministre français, ndlr] imposé depuis 1994 aux ressortissants des trois autres îles sœurs.

 

Les statistiques font état de plus de 4000 victimes, selon les estimations de l’observatoire de l’immigration et d’autres ONG humanitaires présentes à Mayotte. Des chiffres qui font de ce bras de mer de 70 km, le plus grand cimetière de l’Océan indien.

 

Sur le plan politique et diplomatique, les organisateurs de la Journée Maore posent le débat de la nécessité de réinscrire la question de Mayotte à l’ordre du jour des travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies, et de réactiver parallèlement le « Comité des Sept », un organe ad hoc de l’Union africaine spécialement chargée du dossier de Mayotte, qui ne s’est plus réuni depuis 1977.

 

Il est recommandé au gouvernement de saisir aussi les autres instances internationales, dans l’objectif d’empêcher la tenue de tout référendum à Mayotte à l’initiative de la France, « quitte à geler les négociations en cours », si Paris ne revenait pas sur sa décision, soutient Idriss Mohamed, président du Comité Maore.

 

33 ans après l’accession des Comores à l’indépendance, quel bilan tirer du contentieux territorial franco-comorien sur la quatrième île de l’archipel maintenue sous administration de l’ancienne puissance colonisatrice ? C’est pour tenter de répondre à cette problématique qu’un colloque national sera organisé à Moroni avant la fin de l’année, avec participation d’experts internationaux, apprend-on de source proche des organisations qui luttent pour la défense de l’unité nationale et l’intégrité territoriale des Comores.

 

El-Had Said Omar

071108/eso/hzkpresse/6h00

 

 

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 22:44


Nous vous proposons ci-dessous un article sur la langue et l'unité des Comores que nous avons réçu récemment AINSI QUE notre point de vue sur la question.

Bien évidemment, tout le monde peut participer au débat en laissant ses commentaires.




Quelle Langue Unira enfin Les Comores ?

 

Elle se voulait optimiste lorsqu’en 2001, la Constitution actuelle des Kamar a remplacé République Fédérale Islamique des Comores (RFIC) par Union des Comores. Sans vouloir remettre en cause ce nouvel intitulé, en quoi sommes nous unis ? L’Histoire et la réalité quotidienne de l’archipel s’illustrent par d’innombrables amalgames et divisions. Jointe à cela, l’ingérence de la France ne simplifiera pas la tâche car plutôt que d’unir elle tend à diviser.

 

Bien qu’elles soient des sœurs issues d’une même famille Mwali, Ndzuwani, Ngazidja et Maoré sont chacune dotées d’une particularité lui étant propre et la distinguant des autres. Mais comme dans tout cercle familial, bien que les membres soient dissemblables, ces derniers restent liés par leur mère commune. En l’occurrence, il s’agirait ici d’une terre-mère commune mais également d’une langue commune. Cependant cette unité dans la langue n’est guère ressentie ni suffisamment reconnue.

 

Bien que les données de la conjoncture démolinguistique soient flagrantes (96% de la population parle comorien), il nous aura quand même fallu attendre l’élaboration de la constitution actuelle des Comores en 2001 pour enfin voir le shimassiwa (la langue nationale, littéralement la langue des îles) reconnue comme l’une des langues officielles du pays. Certains diront que parler une langue n’est pas une condition pour que celle-ci soit officielle. Néanmoins, lorsque cette langue est vernaculaire, n’est ce pas là une raison suffisante pour qu’elle le devienne?

La reconnaissance du shimassiwa comme étant une langue officielle sous entend qu’on lui reconnait aujourd’hui son caractère utile pour communiquer et échanger avec différents pays. Elle se doit donc d’être enseignée puis parlée dans les administrations. Et considérant que chaque île se veut plus ou moins isolationniste cette langue commune pourrait être le cordon unificateur.

 

Mais quelle langue choisir? Plusieurs options s’offrent à nous :


La première des options serait de choisir le dialecte le plus adapté à la situation. N’en déplaise à certains, le shimwali (le mohélien) semble le plus approprié. En effet, de part son vocabulaire et sa structure linguistique, il est un bel assortiment des deux dialectes influentes de l’archipel : le shindzuani (l’anjouanais) et le shingazidja (le grand-comorien). Mais indubitablement certains se sentiront lésés.

La seconde option nous permettrait de minimiser les "accusations" de favoritisme. Il s’agirait de procéder à l’élaboration d’une langue standard. Du temps ainsi qu’un investissement humain et financier devront être au rendez-vous, cependant nous ne serions pas les premiers et très certainement pas les derniers à avoir recours à ce procédé. Mais l’idée effarante et dispendieuse engendrerait des controverses qui feraient reculer les choses alors que nous voulons avancer.

Faisons donc preuve de pertinence et choisissons l’option la plus convenable. Quelle langue pourrions-nous "adopter" afin de pouvoir échanger avec nos voisins et alliés? Là aussi plusieurs réponses sont possibles. Mais d’un point de vue historique, économique et stratégique, le kiswahili semble être la bonne réponse. Le shimassiwa étant un dérivé de ce dernier, l’idée n’est ni insolite ni insoluble.

Le kiswahili serait la langue véhiculaire et commune aux quatre îles. Et comme cela va de soi, elle serait enseignée à l’école, sans pour autant délaisser les autres langues officielles du pays : l’arabe, la langue religieuse dont nous utilisons les caractères pour transcrire le comorien et le français, la langue du colon que nous ne pouvons ou plutôt nous ne voulons nous défaire. Et puisque cela est ainsi, à l’instar de l’un de nos pays voisins le Royaume du Lesotho, nous pourrions appliquer une politique de partenariat de langue. Le kiswahili, l’arabe et le français se relayant selon les circonstances et "aucune transaction ou document ne serait déclaré illégal pour l'unique raison qu'il est rédigé ou mené dans l'une de ces langues."

 

Oui, que de prétentions, que de convoitises, mais peut être est-ce tout simplement de l’ambition accompagnée d’une prise de conscience personnelle à l’égard des Kamar. Notre vécu fait qu’aujourd’hui nous ne pouvons qu’aspirer à un meilleur avenir pour ce pays. Nous nous devons de forger et ensuite préserver notre identité ainsi que notre appartenance à une mère commune. Indéniablement, il est plus que temps d’oser investir en ce cordon unificateur : la langue commune. Ensemble choisissons-en une qui sera conforme à notre analogie, une que nous maitriserons assez vite et qui sera enseignée car "il n'existe pas de forme plus haute d'appartenance à un peuple que d'écrire dans sa langue…" et dans un futur plus ou moins proche "s’octroyer" également celle de Shakespeare qui se mondialise. Nombreux témoigneront que ne pas la parler devient très vite un handicap…

 

 

Mary,

Le Port, Ile de La Réunion.

maryjo26@msn.com




NOTRE POINT DE VUE :

 

Commençons par ce rectificatif : Ce n'est pas depuis 2001 que le shikomor est consacré constitutionnellement comme étant une des langues officielles de notre pays. Cela est devenu réalité depuis 1992 : voir par exemple les constitutions de 1992(sous Djohar) et de 1996 (sous Taki). De plus, il a été démontré scientifiquement par les grands spécialistes de notre langue notamment le linguiste, Mohamed Ahmed Chamanga que le shikomor n'est pas un dérivé du swahili, mais une langue qui fait partie du groupe linguistique bantou au même titre que le kiswahili, le lingala, le tswana, le kikongo, le zulu, le shona et les autres.  Du coup toutes ces langues ont beaucoup de points communs dans la structure des mots

 

Par ailleurs, je pense que si nous voulons vraiment régler ce problème de langue vernaculaire, la solution se trouve aux Comores même. Je ne vois pas du tout pourquoi on irait chercher une autre langue étrangère quand bien même elle serait proche de la nôtre alors que nous pouvons bien opter pour un de nos parlers qui forment le shikomor. Contrairement à ce que certains véhiculent ici ou là les comoriens ne comprennent pas le Kiswahili.  De plus, l’argument selon lequel certains comoriens se sentiront lésés si l’on ne choisit pas leur parler ne nous parait pas du tout convaincant. En réalité, c'est surtout une question de volonté politique dont doivent faire preuve nos gouvernants. Car quand on regarde bien l'histoire de beaucoup de pays, la langue vernaculaire a été choisie parmi les parlers existants dans le pays et imposées (la Tanzanie, la France, Madagascar, les pays arabes...) à  ses populations.

 

Ainsi, le kiswahili était un des parlers de la Tanzanie avant de devenir sa langue officielle.

 

En réalité, il n’y a pas vraiment de problème d’incompréhension linguistique aux Comores. A titre d’illustration, quand un journaliste comorien présente le journal à la radio ou à la télévision, il le fait en son parler insulaire et pourtant cela n'a jamais posé problème. Idem pour nos présidents, ministres... quand ils font leur discours en shikomor. Lors des interviews, il arrive souvent que le journaliste et l'interviewé n'usent pas  du même parler pourtant cela se passe bien. J’ai aussi le souvenir de tous ces jeunes wagazidja, wandzuwani, wamwali et wa maoré qui ont vécu et grandi ensemble à la coulée de laves, un quartier de Moroni dans les années 80.  Chacun s’exprimait en son parler local. Pourtant, il n’y avait pas eu de contraintes de communication ou de blocage quelconque.

 

C’est pourquoi, il est de notre devoir de réfuter catégoriquement cette idée qui veut nous faire croire que nous ne nous comprenons pas. Celle-ci n’a qu’un seul objectif : nous enfoncer dans des divisions stériles et nous faire croire que l'unité de notre pays est artificielle.

 

Non, notre pays n’a pas besoin d’une autre langue pour l’unir. Cela est déjà fait depuis des siècles. En effet, comme le professeur  Pierre Verin (Les Comores, Editions Karthala 1994 p 45) nous pensons profondément que nous avons  une véritable unité de langue grâce au shikomor composé de ses quatre variétés (shingazidja, shimwali, shindzuwani, shimahoré). D’ailleurs quelle langue a été homogène ou uniforme ?

 

 Le problème relatif à l’unité de notre pays n’est pas du tout linguistique. Toutefois, nous admettons que pour des raisons pratiques, de commodités, de coût … il est nécessaire d’imposer à un moment donné un des parlers.

 

A mon avis pour renforcer l’unité de notre pays et notre cohésion sociale, il faut surtout favoriser  la circulation et les échanges inter iles et inter régionales des Comoriens comme était entrain de le faire le Président Ali Swalih dans les années 70 et enseigner le shikomor, notre histoire et notre culture dans nos écoles. Si j'ai bien compris c'est ce qu'on est entrain de tenter de faire (voir l’interview du linguiste Chamanga en cliquant ICI).

 

 En ce qui concerne le cas  des « je viens » nés ou grandis en France ou dans d'autres pays, puisque dès fois c’est l’exemple cité pour expliquer qu’il y aurait une incompréhension linguistique entre les comoriens,  il faut reconnaitre que le plus souvent, ils ne comprennent pas déjà bien le parler de l'île de leurs parents étant donné qu'en réalité ils comprennent juste quelques phrases et des mots. Ils ne parlent pas et ne comprennent pas correctement le shikomor. Donc c'est tout à fait normal qu'ils aient du mal à comprendre les parlers des autres îles.

 

 Encore une fois, quand on regarde l'histoire de toutes les langues il n'y a pas eu de langue uniforme dans les pays. Mais à un moment donné on a imposé un des parlers du pays. Et dans d'autres pays le colonisateur a tout simplement imposé sa langue.

 

Comme dans d’autres domaines, la solution est entre les mains de nos gouvernants : il faut une réelle volonté politique pour imposer le parler vernaculaire. « yes we can »

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)


 

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 15:24

Source : lunion.presse.fr

Les Comores et Montmirail jumelées pour la santé
L'hôpital local de Montmirail vient de se jumeler avec un hôpital des Comores. L'établissement marnais va donner du matériel aux Comoriens. Mais ce jumelage n'est pas à sens unique.
APRÈS le jumelage entre villes, Montmirail s'essaye au jumelage entre hôpitaux. L'établissement marnais accueillait la semaine dernière une délégation venue des Comores, un archipel situé au nord de Madagascar, dans l'océan indien.

Le matériel du déménagement

Le centre hospitalier national El Maarouf de Moroni vient de signer avec son homologue montmiraillais une convention de coopération internationale.
« J'ai des racines comoriennes, explique Ali M'Madi, directeur de l'hôpital de Montmirail. Et lors d'un voyage là-bas, j'ai rencontré le directeur de l'hôpital de Moroni. C'est là qu'est née l'idée du jumelage. »
L'hôpital local de Montmirail compte 120 lits contre 450 à Moroni. Quand l'établissement comorien fonctionne avec deux fois moins de budget.
C'est le premier jumelage de ce genre pour l'établissement de la rue de Montléan. Le but pour l'hôpital de Montmirail est d'apporter un soutien à des établissements publics de santé étrangers, « en développant le transfert de connaissances, le don de matériel, les échanges de stagiaires et d'informations. »
Voici de bien belles phrases, mais qui donnent quoi au juste dans la réalité ?
« Nous allons donner du matériel à l'hôpital de Moroni, indique Ali M'Madi. Il s'agit du matériel que nous allons devoir laisser lors du déménagement de l'hôpital en janvier prochain, car nous allons trouver du neuf sur le nouveau site. » Des ordinateurs, des équipements de santé, du mobilier qui est en bon état.
Côté humain, « nous prévoyons de développer les échanges, de recevoir à Montmirail des stagiaires comoriens. »
« Ce dont nous avons surtout besoin, ce sont des équipements », remarque Ibrahim Abdourazak, directeur général de l'hôpital El Maarouf.
Et Ali M'Madi d'avancer la possibilité pour les pensionnaires de l'hôpital local d'aller en voyage sur l'île de l'océan indien...
L'établissement comorien est d'ailleurs déjà jumelé avec un homologue de la région parisienne. Les deux responsables le soulignent : il ne s'agit pas d'un échange à sens unique, dans lequel Montmirail donnerait et les Comores ne feraient que recevoir.

Des médecins formés en Chine

« L'hôpital de Moroni implique la famille dans l'hospitalisation des personnes, et nous ne savons pas faire cela, explique Ali M'Madi. Nous avons beaucoup à apprendre d'eux sur ce point-là. »
Le directeur de l'hôpital montmiraillais pense aussi que le personnel de santé comorien peut montrer aux Montmiraillais comment s'adapter lorsque le matériel manque, « et par là éviter le gaspillage. Je crois que nos homologues de l'océan indien peuvent nous apporter beaucoup. »
« Nous sommes prêts à envoyer à Montmirail des praticiens en médecine chinoise, annonce Ibrahim Abdourazak. Je sais que vous ne connaissez pas bien ces méthodes en France. Aux Comores, nous avons des médecins qui ont été formés en Chine. »
Vaste programme. Cela tombe bien, la convention, valable pour un an, est reconductible tacitement.
Guillaume Tallon
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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 11:30

Source Alwatwan.net / 04 novembre 2008

Sambi A ceux qui versent dans ‘‘l’amalgame’’, le président Sambi a rappelé que ‘‘la tournante ne signifie pas un pouvoir détenu par une île, c’est plutôt la gestion du pays tout entier confiée à un ressortissant d’une île de l’Union’’.
De même, il a levé le voile sur les reformes qu’il compte proposer, entre autres, le changement d’appellations de certaines autorités, la réduction de la fréquence des élections, l’harmonisation des mandats des élus, ainsi que la possibilité pour le pouvoir exécutif de dissoudre le parlement et pour ce dernier de censurer le gouvernement ‘‘pour l’intérêt supérieur de la nation’’.

Le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a regagné, hier matin, le palais de Beit-Salam, siège du pouvoir central à Moroni, après soixante douze heures passées dans l’île de Mwali. A Fomboni, le chef de l’Etat était allé témoigner, devant la population de l’île, de sa foi de céder le pouvoir suivant le mécanisme de la présidence tournante en 2010.
Depuis qu’il a proposé l’idée de procéder à des aménagements de la constitution, une certaine opinion lui prête, en effet, l’intention de vouloir rester longtemps encore à Beit-Salam et mettre ainsi en péril le prochain mandat de la présidence tournante qui a toutes les chances d’échoir à l’île autonome de Mwali.
Vendredi 31 octobre, dans un discours radiodiffusé en direct de la radio nationale, le président Sambi a dit aux Mohéliens sa volonté de respecter le principe de la tournante conformément aux dispositions constitutionnelles. ‘‘Je n’ai aucunement l’intention de m’éterniser au pouvoir’’, a-t-il déclaré avant d’ajouter : ‘‘La tournante doit tourner afin de désarmer les séparatistes disséminés dans les îles de Ndzuwani, Mwali et Ngazidja’’. A ceux qui versent dans ‘‘l’amalgame’’, le président Sambi a rappelé que ‘‘la tournante ne signifie pas un pouvoir détenu par une île, c’est plutôt la gestion du pays tout entier confiée à un ressortissant d’une île de l’Union’’. Le chef de l’Etat a clairement fait connaître aux habitants de Mwali, pour les rassurer, ses motivations dans cette proposition de révision de la loi fondamentale de la République : la similitude d’appellations des nombreuses institutions de l’Union et des îles entraînant cacophonie et dysfonctionnement des affaires de l’Etat.

Dans le respect de l’autonomie des îles

‘‘Le pays étant gouverné par quatre constitutions, autant de présidents, d’équipes ministérielles et de parlements générant de conflits de compétences permanents entre les différentes entités’’.
Le président Sambi, rappelant que la constitution lui en confère le pouvoir, a annoncé son intention d’organiser un referendum sur la révision de certaines dispositions constitutionnelles en 2009. Dans le respect de l’autonomie des îles, il va proposer le changement d’appellations, notamment des présidents des îles et leurs ministres ainsi que des députés des îles. Il proposera également une formule visant à réduire la fréquence des votes de chaque année dans le pays. ‘‘Des opérations électorales dont le pays n’est pas en mesure de supporter tout seul vu leur poids financier’’. Le président Sambi estime qu’il faudrait harmoniser les mandats des élus, notamment entre les chefs des exécutifs, celui de l’Union et ceux des îles, pour que leurs scrutins se tiennent en même temps sur l’ensemble du territoire national. Il pense la même chose pour les parlementaires et les maires. Sambi s’est montré même disposé à la tenue des présidentielles simultanées avant 2010 ou au-delà, ‘‘s’il on parvient à un consensus compte tenu de l’échéance des mandats des autres’’.

Le président croit nécessaire également d’insérer dans la loi fondamentale des dispositions permettant l’exécutif de pouvoir dissoudre le parlement et ce dernier de censurer le gouvernement pour l’intérêt supérieur de la nation. Dans l’optique d’associer les entités insulaires dans la gestion des affaires de l’Union, le président Sambi a annoncé qu’un cadre de Mohéli sera ‘‘bientôt promu à la tête d’une grande société d’Etat’’.

Manque criant de ressources financières pour le développement

Sur un tout autre registre, il a parlé du retour à un approvisionnement normal du pays en produits pétroliers grâce à un montage financier de partenaires des Comores. Un prêt de 9 millions de dollars qui a permis l’achat de plus de 10.000 tonnes de d’essence, de gazole et de jet (Lire à ce propos, notre édition du jeudi dernier).
Le président annoncera dans la foulée la baisse de 100 francs des prix de l’essence et du gazole, et le maintien de celui du pétrole lampant à 300 francs. Il justifie ce maintien par le fait que ce produit a toujours été vendu, auparavant, à perte par la Sch. Quant à la fourniture de l’électricité par la Mamwe, il a annoncé les recommandations faites à la société d’assurer l’éclairage permanent des villes de Moroni, Fomboni et Mutsamudu, capitales des îles. Cependant, il a exhorté les clients de la Mamwe à s’acquitter de leurs factures pour une remise à flot de la société.

Au sujet de la situation économique et financière du pays, le chef de l’Etat est revenu sur le manque criant de ressources financières devant supporter le développement. Tout au long des 33 ans d’indépendance, les régimes qui se sont succédé aux Comores n’ont pas manqué de volonté de bien faire, le fonds leur faisait toujours défaut, a-t-il reconnu. Le président Sambi a déclaré que la vie est loin d’être commode sur l’ensemble des îles de l’Union. Difficultés d’accès aux soins de santé, à l’énergie, à l’enseignement et dans bien d’autres domaines vitaux. Près de 70 à 80 % des fonds émanant des contribuables servent au traitement des salaires des agents de l’Etat pour un budget de 24 milliards de francs comoriens. Ceci illustre bien la maigre marge budgétaire dont dispose le gouvernement pour son fonctionnement et les autres services publics, notamment le remboursement de la dette extérieure.

Compte rendu de M. Soilihi Ahmed
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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 11:21

Source : Alwatwan.net / 05 novembre 2008

Expert_Imani Dans le cadre de l’élaboration d’une politique sous-régionale en matière de genre, la Commission de l’Océan indien (Coi), en partenariat avec l’Unfpa, a lancé une étude sur les disparités liées au sexe à l’échelle de la zone. La restitution du rapport national des Comores, mardi 4 novembre à Moroni, a donné lieu à des échanges fructueux et a permis l’enrichissement du document. Malgré de fortes inégalités, les Comores ont réussi des avancées notables sur le chemin de la promotion des droits de la femme. L’écart du taux de scolarisation entre les deux sexes est de seulement 4% (75% pour les garçons contre 71% pour les filles). Des associations féminines fleurissent et témoignent de la prise de conscience chez les femmes quant à l’urgence de s’impliquer davantage dans les affaires de la cité.

Les chiffres sont éloquents : le pourcentage de femmes actives aux Comores est de seulement 25% contre 46% chez les hommes. Au niveau de la fonction publique, c’est encore pire : 70% de ses effectifs sont de sexe masculin contre 30% pour les femmes. Et nous vous épargnons d’autres statistiques encore plus révélatrices de la persistance de disparités flagrantes entre les sexes. La participation de la femme aux postes de responsabilité reste toujours une gageure avec un taux de 3% de femmes parlementaires, de 2% de femmes maires et de 6% de ministres.

Plusieurs pesanteurs socio-culturelles

C’est pour réduire ces inégalités que la Commission de l’Océan indien (Coi) entend élaborer à l’échelle de la zone une politique sous-régionale en matière de genre. Chaque Etat membre est, à cet effet, chargé de produire un rapport national sur des thématiques transversales. ‘‘La stratégie sous-régionale sur le genre doit pouvoir répondre à des préoccupations qui sont communes aux cinq pays de la zone. Il appartiendra aux plans nationaux en matière de promotion du genre de s’atteler aux problèmes spécifiques de chaque Etat membre’’, a déclaré Mamadou Boina Maécha.

Le rapport du consultant national, Younoussa Ben Imani, fait état de plusieurs pesanteurs socio-culturelles qui empêchent le plein épanouissement de la femme comorienne. ‘‘L’organisation sociale aux Comores établit des hiérarchies et des valeurs au sein de la société. Elle définit des rôles spécifiques distincts. Cependant, la plupart des rôles joués par la femme la relègue au second rang et se conclut par un statut socio-économique inférieur’’, lit-on dans le document. Le rapport évoque notamment les contraintes d’ordre culturel et traditionnel qui excluent de fait la participation de la femme aux diverses instances de décision. S’il est vrai qu’aucune loi ne dénie à la femme le droit de postuler à une fonction élective, la pratique est autrement plus dramatique. Tenez : sur près d’une cinquantaine de communes-pilotes dans le pays, une seule femme occupe le poste de maire. ‘‘La faible participation des femmes à la prise de décisions s’explique en partie par le fait que dès leur jeune âge, les femmes intériorisent leur exclusion et leur sentiment d’infériorité, souvent à cause de l’éducation reçue’’, ajoute M. Ben Imani.

Plusieurs recommandations

L’une des facettes des disparités entre les sexes dont la presse nationale fait rarement écho est celle liée à la violence contre les femmes. Selon une étude nationale consacrée à ce sujet, une jeune fille sur deux est victime de violence sexuelle (viols, attentats à la pudeur,…) sans parler des violences conjugales, des attaques verbales,…

Il faut dire que malgré ces fortes inégalités, les Comores ont réussi quelques avancées notables sur le chemin de la promotion des droits de la femme. A ce jour, l’écart du taux de scolarisation entre les deux sexes est de seulement 4% (75% pour les filles contre 71% pour les filles). Des associations féminines fleurissent également dans les quatre coins de l’archipel et témoignent de la prise de conscience opérée par les femmes elles-mêmes quant à l’urgence de s’impliquer davantage dans le fonctionnement de la cité.

Le rapport national des Comores préconise, entre autres recommandations, le ‘‘développement et la mise en valeur des emplois dans les secteurs utilisant substantiellement une main d’œuvre féminine’’, la vulgarisation du code de la famille ou encore la sensibilisation des autorités nationales pour adopter des lois sur la parité.

Mohamed Inoussa

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 11:11

Vendredi de l'Arc-en-ciel Conférence-débat le vendredi 7 novembre 2008, à 18h, Bât C, salle CO22 à l'Université de Saint Denis Paris 8
Thématique : « L'indépendance et la Révolution Socialiste à Komoro 1975-78) »

Vendredi de l’Arc-en-ciel Conférence-débat le vendredi 7 novembre 2008, à 18h, Bât C, salle CO22 à l’Université de Saint Denis Paris 8Thématique : « L'indépendance et la Révolution Socialiste à Komoro 1975-78) »

Présentateur-animateur :


Casimir, dit Kari Ngama,
chercheur sur l'Histoire et la culture comoriennes.


Fin connaisseur de l'histoire des Comores, surtout de la période du Président Ali Soilih, Casimir vient de publier une œuvre magistrale, aux éditions Djahazi, intitulée « L'Imposture Féodalo-Bourgeoise » ou « Milanantsi Ugangui »
(La Révolution Comorienne 1975-78).

Le présentateur propose 3 étapes :

1/ Distribution de documents et extraits du livre 'L'Imposture' (Mila na Ntsi) et vente des quelques livres apportés (25E/unité).
2/ Recherche avec un groupe d'étudiants par le moyen du questionnement continu et essai de réponse aux questions transcrites dans un Cahier Spécial. (Utilisation d'un tableau pour expliciter certains raisonnements)
3/ La place sera laissée aux Acteurs de l'Histoire, ceux qui ont vécu la période étudiée. Le public les interrogera et chacun d'eux pourra traiter les questions qui l'intéressent.

Cette conférence sera animée par Ismael Mohamed (journaliste) Ibrahim Barwane (doctorant en anthropologie et comédien).

Association des étudiants comoriens de paris8.
2 rue de la Liberté - 93526 St Denis cedex
Tel : 01-48-27-17-51
mail : Ibarwane@gmail.com
M° : Saint-Denis Université (ligne 13
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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 11:05

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Société


Moroni, mardi 4 novembre 2008 (HZK-Presse)
– L’Université des Comores (UDC), l’une des institutions publiques ayant bénéficié des fonds du Programme de Codéveloppement en Union des Comores (PCUC) de la coopération française, par le biais de sa composante 2 relative à la « mobilisation de la diaspora hautement qualifiée », la convention de financement signée le 14 avril dernier entre l’ambassade de France à Moroni et l’Université des Comores prévoit un budget de 20 millions de francs comoriens dont 12,6 millions fc apportés par le programme (soit 63%) et 7,4 millions fc par l’UDC (soit 37%).

 

Depuis lors, les missions se poursuivent par des interventions diverses au profit des étudiants et des enseignants chercheurs de la jeune université. Tout de même, un autre projet cofinancé respectivement par le PCUC, le Pnud et l’UDC prévoit l’organisation d’assises nationales en décembre prochain pour l’élaboration du plan directeur de l’université.

 

En dépit de la grève déclenchée depuis le 20 octobre dernier par le Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (SNEUC), empêchant la reprise des cours, des enseignants comoriens installés en France et à l’île de la Réunion sont à pied d’œuvre pour dispenser des cours d’encadrement pédagogique aux différentes facultés et instituts qui composent l’université des Comores.

 

Deux docteurs dont l’un en mathématiques et l’autre en physique interviennent actuellement à la faculté des sciences et à l’IUT (Institut Universitaire de Technologie), notamment dans son département « habitat et environnement ». Ces deux premiers qui viennent de la métropole (France) ont déjà fait auparavant leurs preuves à l’Udc, mais à travers d’autres sources de financement. Tantôt leurs missions ont été financées par l’université des Comores, tantôt par d’autres fonds.

 

Une doctorante en littérature comparée de l’Université de la Réunion intervient elle aussi à la faculté des Lettres, malheureusement nous n’avons pas pu la rencontrer ainsi que sa collègue  doctorante en Science de la vie qui vient de la France pour apporter leur savoir à l’école de santé et de médecine de leur pays d’origine.

 

A la direction des relations universitaires internationales, on nous confie que d’autres intervenants sont attendus à Moroni à partir de la semaine prochaine pour des missions similaires entrant directement dans le cadre du transfert des compétences de la diaspora hautement qualifiée. Ceci interpelle encore une fois la conscience nationale sur notre potentialité en ressources humaines émigrées pour faire de l’Union des Comores un « olympe ».

 

C’est dire qu’il n’y a pas des raisons pour ne pas espérer à un changement positif. La mise en place d’une université sur financement propre des Comores vient combler un vide certes, mais sa pérennisation dépendra de la capacité de l’institution à mobiliser des financements auprès des partenaires extérieurs, pour stabiliser notre matière grise.

 

D’où le vœu du syndicat des enseignants de l’université d’obtenir des autorités la satisfaction de leurs revendications qui ne sont pas seulement salariales. Le budget alloué pour concrétiser les mécanismes de transfert des compétences de la diaspora hautement qualifiée à l’Udc serrait épuisé en décembre prochain et ce, après un avenant au contrat conclu avec les responsables du projet « Codéveloppement ». « En principe, dira le directeur des relations universitaires, les missions auraient été bouclées vers la fin de ce mois de novembre ».

 

Dans les locaux du département des sciences où nous avons rencontré le jeune docteur en mathématiques, en la personne de Seifdine Mohamed et le chef du département, l’on nous fait savoir que l’apport que ne cesse de fournir le jeune docteur depuis l’année dernière consisterait à enseigner des modules en analyse numérique. Il assure en même temps des cours théoriques, des Travaux dirigés (TD) et des Travaux pratiques (TP).

 

Un emploi du temps trop serré par rapport à ses dispositions. L’année dernière, Dr Seifdine a initié parmi ses collègues enseignants chercheurs l’utilisation de la « techmeker » qui signifie en jargon  mathématique l’utilisation d’un logiciel sur l’écriture des articles scientifiques.

 

L’autre intervenant toujours à la faculté des sciences, un autre jeune docteur en physique en la personne de Dr Said Abdallah Ahmed qui n’est pas à sa première mission à l’université, est  spécialiste, dit-il, en « Transport, génie civil et génie mécanique des solides ». Il intervient respectivement à la faculté des sciences et à l’IUT.

 

Au regard de son parcours universitaire, le jeune docteur a fait ses premiers pas à l’ISFR de Moroni en qualité d’enseignant. Il s’est inscrit par la suite à l’université de Poitiers où il a décroché deux DEA et son doctorat en physique. Au lendemain de l’ouverture de l’université comorienne, il fait des navettes chaque année entre son université et celle de son pays d’origine. A son actif, il a mis en place la première bibliothèque scientifique « Hisab » et a rédigé un manuel de mathématique pour les terminalistes scientifiques des Comores. Il revendique même la paternité des TP de physique que l’université utilise depuis 2004.

 

Pour rappel, le dramaturge et journaliste Souef Elbadawi, installé à Paris, a organisé aussi entre juin et juillet dernier des rencontres pédagogiques à la fac de lettres au profit des étudiants.

 

M. Youssouf Said Ali directeur des relations universitaires internationales nous confiera qu’un 2ème projet entrant dans l’option du transfert des compétences de la diaspora est cofinancé respectivement par l’Udc, le programme « codéveloppement » et le Pnud pour 24,9 millions fc [dont 10 millions pris en charge par le Pnud, 7,9 millions par le « codéveloppement » et 7,5 par l’Udc]. Ces fonds sont destinés aux assises nationales pour l’élaboration du plan directeur de l’université. Des hauts cadres la diaspora hautement qualifiée seront ainsi sollicités pour apporter leur expérience.

 

Cinq ans après son ouverture, il y a lieu, ajoute-t-il, « d’évaluer et examiner les objectifs fixés par l’institution lors de son atelier de réflexion organisé en 2003 ». Il faut s’attendre à des modifications selon Youssouf Said. Ainsi, depuis le mois de septembre dernier des ateliers internes s’organisent pour préparer ces grandes assises de décembre prochain.

 

A. Nabahane

041108/an/hzkpresse/12h00

 

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 11:01

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

Fomboni, mardi 4 novembre 2008 (HZK-Presse) – A l’issue du conseil de ministre du gouvernement de l’Union, tenu le samedi à l’hôtel la grande pleine de Djoiezi, sous la présidence de chef de l’Etat, le tribunal de première instance de Fomboni connaîtra un remaniement.

 

Les directions régionales des Hydrocarbure, de la Ma-Mwé, de la douane, du CHR (centre hospitalier régional), seront aussi touchées. En tout cas c’est ce qu’a déclaré le ministre de l’énergie de l’Union ce lundi matin avant leur départ pour Moroni.

 

Soudjaidine Adinane, précédemment président du tribunal de première instance de Fomboni se verra confier la fonction de procureur de la république en remplacement de Monsieur Soilih Mahamoud. Idris Abdou reprendra la fonction de président du tribunal, qu’il avait occupée il y a quelques mois. Le juge des enfants, Monsieur Nourdine Matoir, va occuper le poste de juge d’instruction du tribunal de première instance de Fomboni.

 

La direction de la Ma-Mwé dont le ministre de l’énergie de l’île assumait l’intérim (lire nos précédents articles) sera confiée à M. Antoissi Ali Soilihi qui avait eu à occuper ce poste à l’époque de l’ex président Fazul.

 

Le CHR de Fomboni connaîtra lui aussi un nouveau dirigeant, en la personne de Soibaha Mderé qui avait également occupé ce poste sous l’ancien régime.

 

Cette déclaration du ministre de l’énergie du gouvernement central a suscité des réactions de protestation chez beaucoup des gens contre cette façon brutale et non concertée de procéder aux nominations qui, selon certains, est contraire à la loi votée par nos députés.

 

On aurait appris hier après midi que le président de l’île autonome de Mwali tiendra une conférence de presse ce le mercredi au centre de Salamani, après avoir déjà dénoncé ce qu’il appelle « le coup d’Etat administratif à Mohéli », dans une déclaration publiée dans notre édition d’hier [lire La Gazette n°852 du 4 novembre].

 

Mouayad Salim

041108/ms/hzkpresse/15h00

 

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