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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 10:43

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Moroni, jeudi 13 novembre 2008 (HZK-Presse)
Le président de l’île autonome de Ngazidja vient de procéder à son deuxième remaniement de gouvernement, neuf mois après la formation de la précédente équipe, intervenue le 4 février dernier, présentée alors comme plus « technocratique » que politique. Le nouveau gouvernement dont la liste a été rendue publique ce jeudi en début de soirée, compte 9 membres contre 7 dans la précédente équipe.

 

L’on retiendra que seulement deux ministres sortants ont été reconduits, M. Youssouf Said Soilihi qui cède le portefeuille des finances et du budget à M. Kamar-Ezamane Mohamed [précédemment président du Conseil économique et social], pour occuper celui de l’Economie, Commerce, Plan, Coopération décentralisée et Diaspora, et M. Said Soilihi Said Abdillah Ahmed qui conserve son département de la Production, Industrie, Artisanat et Environnement.

 

Six autres font leur entrée pour la première fois dans un gouvernement de l’île, dont deux femmes, Mme Moinafatima Djalim à l’éducation, Formation professionnelle, Jeunesse et sports et Mme Moinaécha Said Islam promue ministre déléguée à la Promotion du genre. 

 

L’expert en développement institutionnel Assoumani Saandi, qui semblait avoir pris depuis un moment ses distances avec la politique de l’exécutif insulaire, aurait même personnellement écrit au président Mohamed Abdouloihabi en mettant en jeu sa propre démission.

 

M. Saandi qui venait de lancer avec succès un vaste chantier sur l’organisation communale de Ngazidja, a donc quitté le gouvernement, laissant son département de la Fonction publique et du développement institutionnel à deux ministres différents, Youssouf Boina et Mohamed Abdou Mhadjou.

 

Sur le plan politique, l’on remarquera l’entrée de M. Kamar-Ezamane Mohamed, du parti UNDC, deux fois candidat à l’élection présidentielle de l’île [en 2002 et 2007] et précédemment Président du Conseil économique et social de Ngazidja, après avoir été directeur général adjoint de la Société comorienne des Hydrocarbures [1996-2002].

 

Composition du gouvernement :

 

1) Ministre des Finances et du Budget, Porte parole du gouvernement :

M. Kamar Ezamane Mohamed

 

2) Ministre de la Fonction publique, de l’Emploi, de la justice et des affaires islamiques :

M. Youssouf Mohamed Boina

 

3) Ministre de l’Economie, du Commerce, Plan, Coopération décentralisée chargé de la diaspora :

M. Youssouf Said Soilihi

 

4) Ministre de l’Education, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et sports :

Mme Djalim Moinafatima

 

5) Ministre de l’Intérieur, du Développement institutionnel et de la Communication : Mohamed Abdou Mhadjou

 

6) Ministre de la Production, de l’Industrie, de l’Artisanat et de l’Environnement :

M. Said Soilihi Said Abdillah Ahmed (Bruce)

 

7) Ministre de l’Equipement, de l’Energie, des Transports et de l’Habitat :

M. Saandi Abdou

 

8) Ministre de la Santé, de la Population, de la Cohésion sociale et des Relations avec les institutions :

M. Housseine Boina Boina

 

9) Ministre Déléguée à la promotion du Genre :

Mme Moinaécha Said Islam

 

On notera par ailleurs l’entrée au cabinet de la présidence de l’île, de l’ambassadeur Ahamada Hamadi, fonctionnaire au ministère des relations extérieures, au poste de Directeur de cabinet en remplacement de M. Ahmed Said Issilam. Reconduit pour la deuxième fois, M. Said Toihir Said Ahmed conserve le poste de secrétaire général du gouvernement.

 

El-Had Said Omar

131108/eso/hzkpresse/18h00

 

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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 10:23

Source : Alwatwan.net/13 novembre 2008
 

Le chef de l’Etat a procédé, le 10 novembre dernier, à la signature de deux décrets relatifs au fonctionnement de l’Université des Comores. Le premier décret porte création des cadres organiques de l’Université des Comores et l’autre, portant modification de certaines dispositions du décret du 24 janvier 2004, relatif au cadre des enseignants chercheurs de l’enseignement supérieur. Ces deux actes administratifs viennent s’ajouter au protocole d’accord entre le gouvernement de l’Union des Comores, l’Université des Comores et le Syndicat national des enseignants des l’Université des Comores, signé, le 6 novembre dernier.
Des actes qui devraient conduire à la fin de la grève des enseignants.

En se référant à l’article 3 du protocole d’accord, la rentrée universitaire a, théoriquement, eu lieu avant-hier, mardi 11 novembre. Puisque une clause du protocole stipule en effet que le syndicat national des enseignants de l’université des Comores s’engage à réaliser la reprise des cours le lendemain de la signature du décret portant cadres organiques.
‘‘La régularisation de la situation des enseignants contractuels qui enseignent à l’Université des Comores depuis des années sans statut juridique reconnu, le paiement des arriérés de salaire, la revalorisation salariale par des avancements, la considération et le respect des enseignants de la part des autorités politiques et universitaires, la mise en place d’un plan de formation en faveur des enseignants pour garantir un enseignement universitaire de qualité, etc., entre autres, constituent quelques uns des six points de la plate forme des revendications des enseignants.

Pour Attoumane Abdou, secrétaire général, ‘‘quatre de ces revendications ont été satisfaites’’. Mais le problème se posait surtout en ce qui concerne les deux premiers points, notamment, la régularisation de la situation des enseignants contractuels et le paiement des arriérés de salaire.

Le gouvernement de l’Union et l’administration centrale de l’Université se sont engagés, dans un délai qui ne dépassera pas une semaine, à répondre favorablement à la demande d’amélioration des conditions de travail. Il s’agit ‘‘de la régularisation d’au moins deux mois d’arriérés de salaire et le décret portant revalorisation de la grille indiciaire des enseignants chercheurs’’.

Même si des efforts sont déployés ici et là pour permettre l’ouverture des portes de l’Université des Comores, il nous est encore trop tôt d’affirmer que les enseignants sont satisfaits. Le secrétaire général du Sneuc, joint au téléphone hier, cherchait à se concerter avec son adjoint avant de se prononcer.

Pour rappel, l’Université des Comores comptabilisait en 2004, sept cent étudiants, mille sept cent, en 2006. Il va devoir accueillir, pour cette rentrée, un effectif de trois mille cinq cent étudiants.

M. Y. Kaiva et Mariata Moussa
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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 10:10

Source : Alwatwan.net /13 novembre 2008

Le président Sambi : ‘‘le droit finit toujours par triompher’’

Sambi A l’occasion de la célébration de la Journée nationale Maoré, le président de la République s’est adressé à la Nation, mardi 11 novembre, pour rappeler un devoir qui incombe à chaque Comorien : celui de défendre l’appartenance de l’île de Maore à la nation comorienne. Le chef de l’Etat a réitéré la détermination de son gouvernement à s’opposer, par ‘‘tous les moyens autorisés’’, au référendum que la France envisage d’organiser l’année prochaine à Maore dans la perspective d’ériger cette île comorienne en département français.
‘‘Nous connaissons d’avance les résultats de ce genre de consultations, et nous demandons à la France d’y renoncer’’, a déclaré le chef de l’Etat en rappelant que les Comores sont admises à l’Organisation des Nations unies en tant que nation composée de quatre îles. Pour lui, la France en tant que pays membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu se doit de ‘‘donner l’exemple en respectant le droit international’’.

Le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a lancé un appel pour le renforcement de l’enseignement de l’histoire des Comores surtout à ceux qui sont nés après 1975 qui, comme nous tous, doivent intégrer dans leur conviction profonde que ‘‘Mayotte est comorienne et le restera à jamais’’ et que son ‘‘occupation actuelle par la France constitue, précise-t-il, une péripétie de l’histoire’’. Dans le combat pour la réintégration de Maore dans son ensemble naturel, ‘‘il faut se garder, a-t-il dit, de perdre l’espoir, car nous avons le droit avec nous, et le droit finit toujours par triompher’’.

[b]“Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise”[/b]

Dans ce ‘‘combat légitime’’, le chef de l’Etat préconise uniquement ‘‘des moyens pacifiques, des négociations comme cela se doit entre Nations civilisées’’.
Il a demandé aux Comoriens et aux Comoriennes de se comporter de manière responsable pour, déclare-t-il, ‘‘montrer au monde notre maturité de peuple civilisé’’. Il lance un avertissement à ceux qui seraient tentés d’user de la violence : ‘‘Aucun citoyen français ne doit être maltraité ou brutalisé, la France reste un partenaire privilégié, en dépit de ce différend’’ qui oppose les deux pays.

Le président s’est adressé ainsi aux Mahorais : ‘‘A vous frères et sœurs mahorais, je ne vous souhaite que du bien, et je vous exhorte à la réflexion, ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise’’. Les Comoriens de Maore, de Mwali, de Ngazidja et de Ndzuwani, ‘‘nous sommes unis par le sang, la même religion, la même langue, les mêmes coutumes’’, a souligné le chef de l’Etat qui a lancé un appel à tous les Comoriens des quatre îles pour qu’ils dépassent les clivages politiques, à l’origine de ‘‘divisions stériles’’.
Il a précisé que beaucoup de Comoriens des trois autres îles ont la double nationalité, comorienne et française, mais, ajoute-t-il, ‘‘nous n’accepterons, à aucun prix, de céder Maore ou une autre île de l’archipel à la France’’. ‘‘Nous ne sommes pas contre le développement de Maore’’, mais nous avons un conflit avec la France ‘‘que nous entendons régler par la voie du dialogue’’.
Il a indiqué que malgré les difficultés économiques actuelles, ‘‘nous avons la fierté d’être un peuple libre et souverain’’.

Par ailleurs, le président de la République a saisi l’occasion pour démentir ce qu’il a appelé ‘‘les allégations de certains de mes détracteurs’’ selon lesquelles son gouvernement aurait retiré la question de Maore de l’ordre du jour à l’Onu. ‘‘En tant que garant de l’intégrité territoriale des Comores, il est de mon devoir, dit-il, de lutter pour le retour de Maore sous administration comorienne’’. J’ai demandé l’inscription de ce dossier à l’ordre du jour définitif de l’Onu, ‘‘mais c’est une question qui concerne deux parties et la partie française s’y oppose’’.

[b]“Pour assurer l’unité de la Nation comorienne”[/b]

Demandant plus d’engagements et de persévérance à chaque Comorien, le chef de l’Etat se veut aussi réaliste en précisant : ‘‘nous n’allons pas instaurer l’autorité de l’Etat à Maore comme nous l’avons fait dernièrement à Anjouan’’. Faisant ainsi allusion à l’intervention militaire pour déloger les rebelles qui avaient pris cette dernière en otage.

Le président Sambi est revenu sur les missions du Groupe de travail de haut niveau, notamment celle de trouver une issue pour la suppression du ‘‘visa Balladur’’ à l’origine des pertes humaines enregistrées régulièrement au niveau du bras de mer qui sépare Anjouan et Maore.

Pour terminer, le chef de l’Etat a demandé plus d’engagement au travail pour réussir le développement économique et social, lequel constitue le meilleur argument pour convaincre les Mahorais de la nécessité de vivre ensemble ‘‘pour ainsi assurer l’unité de la Nation comorienne’’.

Compte rendu Petan Mognihazi
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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 14:31

Vendredi de l'Arc-en-ciel Conférence-débat le vendredi 14 novembre 2008, à 18h, Bât C, salle CO22 à l'Université de Saint Denis Paris 8Thématique : « Quels risques fait courir le gouvernement à l'unité nationale comorienne?

Vendredi de l’Arc-en-ciel Conférence-débat le vendredi 14 novembre 2008, à 18h, Bât C, salle CO22 à l’Université de Saint Denis Paris 8Thématique : « Quels risques fait courir le gouvernement à l’unité nationale comorienne?
« Quelles sont les solutions que propose Djabir pour sortir de l'impasse ? »

Conférencier: Abdou Djabir, docteur en Coopération internationale et européenne, enseignant à l'Université des Comores et Président du parti MUSADA.


Abdou Djabir vous invite à une causerie sur les institutions nationales afin de connaître davantage les difficultés actuelles liées à l'esprit des institutions et les difficultés liées à la mauvaise foi de ceux qui sont chargés de mettre en œuvre la constitution. Abdou Djabir vous invite à une causerie sur les institutions nationales afin de connaître davantage les difficultés actuelles liées à l'esprit des institutions et les difficultés liées à la mauvaise foi de ceux qui sont chargés de mettre en œuvre la constitution.

Cette conférence sera animée par Ismael (journaliste) Ibrahim Barwane (doctorant en anthropologie et comédien)
Association des étudiants comoriens de paris8.
2 rue de la Liberté - 93526 St Denis cedex
Tel : 01-48-27-17-51
mail : Ibarwane@gmail.com
M° : Saint-Denis Université (ligne 13)
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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 23:40

Ci dessous un article intéressant d'Anrmy B

Kamar : Osons la Mobilité Croisée pour Unir la Nation
Anrmy B (Photo)

A l'instar de tous les archipels dans le monde, Kamar [2] a des spécificités propres à son caractère géographique. Les problématiques liées à l'éducation du peuple, la mise en valeur des terres, l'espacement des naissances, la place de la femme, l'information populaire... doivent avoir ici une réponse autre que celle d'un pays continental. Certes, dans un ensemble comme Kamar une politique de décentralisation et d'autonomie est nécessaire, mais elle doit surtout être suivie de mesures poussant le grand comorien à vivre à Mwali, le mohélien à Ndzuani...
De part ce constat, Kamar est donc à la fois spécifique et complexe. Spécifique parce que composé de plusieurs entités insulaires elles même différentes ; Complexe car son positionnement géostratégique à l'entrée du Canal du Mozambique a toujours attisé et attise encore les convoitises des puissants de ce monde.
Vivant dans un monde moderne en perpétuel mouvement, on ne peut qu'être stupéfait par le poids étouffant de fléaux tels que l'immobilisme, le conservatisme et le féodalisme religieux dans la société comorienne. Mais de quelle société comorienne veut-on parler ? Existe-t-il déjà une vraie Nation comorienne unie partageant un même destin ? N'en déplaise à certains, la Nation comorienne n'existe pas encore, elle reste un puzzle non construit. Nous devons tirer la sonnette d'alarme suite aux mouvements séparatistes de 1995 et 1997 [3].Aujourd'hui, les institutions élaborées en 2001, dans l'esprit de créer la stabilité et faire disparaître le cancer du séparatisme ne font qu'enfoncer dans la division la partie indépendante de Kamar [4]. Avec leurs nombreux pôles de décision – 4 exécutifs, 4 parlements -, ces institutions rendent plus complexes la gestion du pays.
Elles minent surtout l'idée d'appartenance à une même Nation par le fait qu'aujourd'hui la gestion d'une île par ses originaires contribue à retenir les gens chez eux.
En réalité, le Peuple comorien ne se connaît pas. Le tourisme et les échanges économiques inter îles sont quasi inexistants sinon nuls. Le village reste encore malheureusement la seule référence du comorien. Ngazidja (la plus grande île de Kamar) et en particuliers la ville de Moroni abrite toutes les capitales (économiques, politiques, culturelles). Les mohéliens et les anjouanais sont donc contraints de s'y rendre régulièrement pour les démarches administratives, pour des soins, pour partir à l'étranger, ou pour travailler tout simplement.

Quel serait aujourd'hui l'intérêt pour un grand comorien d'aller à Mohéli ? Aucun malheureusement.
Il existe plusieurs leviers pour provoquer un sentiment d'union nationale. Cependant, dans le cas de Kamar, plusieurs facteurs freinent la naissance de cet élan national.
C'est de cet immobilisme archaïque, vicieusement maintenu par une pseudo notabilité embourgeoisée et principalement dans l'intérêt d'améliorer le quotidien du peuple comorien que vient germer l'idée de mobilité croisée bien adaptée à la configuration de ce bel archipel.
Naturellement, il ne s'agit pas d'énoncer ici des concepts sociologiques vides de sens, car la mobilité croisée est une notion simple et pragmatique, accessible à tous lorsqu'on en explique les avantages mais aussi quand on propose des mesures concrètes pour sa mise en place.
De mémoire de comorien, seul Le Président Ali Soilih [5] avait conceptualisé mais aussi appliqué cette notion de mobilité croisée. Pendant son mandat « ....Ali va donc s'attacher à se référer, sans cesse, à un concept nouveau pour le citoyen moyen, celui de Nation (Twaïfa)... [...] Et concrètement, il institue, par décret, le 15 octobre 1976, un service national d'une durée de un an, en veillant à ce que le jeune soit affecté, autant que possible, dans une île autre que celle de la naissance... »[6]
Après l'indépendance le 6 juillet 1975, et le départ de l'administration coloniale, Ali Soilih comprend donc qu'il est impératif de créer une Nation et « grâce à son action déterminée, [il] cherche à faire apparaître une conscience et une unité nationales naissantes... » (Voir note 5 bas de page). 33 ans après cette «Indépendance de drapeau», Kamar est toujours à la recherche de cette Unité alors que notre hymne national «Udzima Wa Massiwa» [7] nous le rappelle tous les 6 juillet.
Dans ce contexte inquiétant, comment ne peut-on pas soulever encore le débat sur la mobilité croisée ?
Car mise à part sa capacité à créer enfin une Nation qui se connaît et se respecte dans ses différences, la mobilité croisée sera une grande opportunité pour le développement économique de Kamar. En effet, elle permettra des débouchés réels dans l'immobilier (notion de location de propriétés dans toutes les îles) ; la mise en place d'un tourisme local inter îles ; une meilleure occupation du territoire national (Ndzuani croule sous le poids d'une très forte densité démographique -599 hab. /km2- face à Mwali -118 hab. /km2- qui a un territoire peu occupé). Sans oublier la commercialisation de nos produits sur un marché d'environ 750 000 consommateurs répartis sur 2.236 km2 (économies d'échelle).
Dans ce même état d'esprit, chaque île a ses avantages comparatifs : Pourquoi ne pas promouvoir le bois de Bahani (Ngazidja) ? Comment oublier le goût exquis des bananes vertes et du manioc deOuallah 1 (Mwali) ? Qui connaît la qualité du lait caillé de Nioumakélé (Ndzouani) ? Le sel solaire produit par les femmes de Bandrélé (Maoré) ne bénéficiera t'il pas de meilleurs débouchés commerciaux s'il est promu sur tout le territoire de Kamar (2.236 km2)? Qui connaît l'expertise de Bandrani (Ndzuani) dans la fabrication de galawas [8] ? Pourquoi ne pas aller apprendre des techniques de pêche artisanale du petit village de Chindini dans le sud de Ngazidja ?
Malheureusement tous ces trésors n'ont qu'une visibilité villageoise au mieux régionale. Le premier porte parole pour la promotion des produits locaux, de l'artisanat, des techniques agricoles et halieutiques n'est autre que le peuple mobile sur tout le territoire national.
Il nous faut aussi relever les avantages sociopolitiques qui nous amènent à oser sans tabou ce débat pour L'Union à travers une mobilité croisée adaptée et urgente. Il est plus que logique que ce brassage des populations, cette interpénétration du peuple comorien conduira à une meilleure connaissance et/ou compréhension des idéaux, des pratiques coutumières et religieuses, des problèmes quotidiens, des habitudes alimentaires... présents sur chaque île de Kamar. De la connaissance commune née de cette mobilité, une politique nationale de « compétition intelligente sectorielle » pourra être initiée. Chaque île aura sa spécialité connue de tous dans tel ou tel secteur. Ainsi Ndzuani pourra être spécialisée dans la tomate, la viande bovine, les soins et la beauté ; Mwali dans la banane verte, le poisson et l'écotourisme ; Ngazidja dans la culture du manioc, l'élevage de volaille et la couture d'habits traditionnels ; Maoré le sel solaire, la transformation de produits locaux et la plongée sous marine.

Tous les comoriens -diaspora comprise - amoureux de leur pays, doivent saisir l'importance et l'intérêt qu'ils ont de comprendre et débattre de cette idée simple de mobilité croisée. Une idée essentielle pour que chaque citoyen puisse se sentir chez lui, partout sur tout le territoire national. En relevant ce défi, tous les comoriens contribueront à une Révolution des mentalités et à l'édification effective de la Nation comorienne. Une fois que le comorien connaîtra son territoire, connaîtra surtout la vie du voisin du village d'à côté ou de l'île d'en face, nous balayerons à jamais les démons internes et externes du séparatisme. Il en va de l'Amour entre comoriens, il en va de l'Union de la Nation Kamar...
Quel patriote osera relever ce nouveau défi ?
Anrmy B.
International Economist ; London
anrmy@hotmail.com

Notes :
1 - Ce sont les navigateurs arabes qui ont donné au début du XVIème siècle leur nom à ces Iles situées dans le canal du Mozambique. Ils les appelaient couramment Kamar (Iles de la Lune)
2 - Dans cet article, nous utiliserons les noms authentiques de Ndzuani (Anjouan en français) ; Ngazidja (Grande Comore) ; Mwali (Mohéli) et Maoré (Mayotte)
3 - Le mouvement sécessionniste commence en 1995 à Mwali qui est rejoint par Ndzuani en 1997
4 - Mwali (34 500 h), Ngazidja (293 000 h), Ndzuani (254 000 h) sont indépendantes depuis le 6 juillet 1975.
Maoré (186 000 h) est restée française
5 - Chef d'Etat Révolutionnaire de Kamar du 2 janvier 1976 au 15 mai 1978. Il fut assassiné par Bob Denard.
6 - Extrait de « Ali Swalihi 1976-1977 L'IMPOSTURE » - Djahazi 04 - 2008
7 - Titre de l'hymne de Kamar. Ce titre signifie « Union des Iles »
8 - Pirogues monoxyles à un ou deux balanciers, faites en bois et longues de 3 à 10 mètres. Elles servent à la pêche artisanale dans l'océan indien.
5 concepts simples et concrets pour le succès de la Mobilité Croisée
• Opération Tour inter îles : Pour tous les citoyens de nationalité comorienne réduction de 50% pendant un mois pour se rendre sur une île en avion et/ou bateau// Janvier pour la destination Ndzuani ; Avril pour Mwali ; Août pour Ngazidja et Novembre pour Maoré.
• Opération Foires & Festiv'Iles : Foire des produits du terroir ; Festival de danses traditionnelles ; Foire de l'artisanat ; Foire des produits de la mer.
• Opération Karibou Ramadhan : Profiter de ce mois pour promouvoir et faire découvrir les spécialités culinaires de chaque île.
• Opération I Love Kamar : Choisir de présenter, le même jour et nationalement un même village dans chacune des 4 îles.
• Opération Pieds Pirogues : Marathon inter îles composé d'équipes de jeunes pratiquant 2 disciplines : course à pied et course à pirogue.
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* Né dans l'océan indien aux Kamar, Anrmy B. poursuit des études en Commerce International sous le soleil montpelliérain. Il décroche brillamment aux Etats-Unis (2001) un Master trilingue en Négociation et Gestion de Projets Internationaux.
Son riche parcours professionnel le mène dans les 4 coins du globe. Après Les Canaries, les Etats-Unis, Puerto Rico, La Réunion, L'Espagne, Dubaï il pose aujourd'hui ses valises à Londres où il est chargé du développement stratégiques des marchés hispanophones et francophone d'une grande société américaine.
Très attaché à sa terre natale, il s'engage activement dans des actions humanitaires-en particulier le domaine de l'éducation et la santé. Il a aussi l'honneur d'être membre de la famille Rotaract, la branche jeune du Rotary International.
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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 23:31
Moroni appelle Paris à surseoir au projet de référendum à Mayotte
Plusieurs organisations politiques et de la Société civile comoriennes ont dénoncé le référendum de départementalisation projeté par la France à Mayotte au cours du premier trimestre 2009, lors de la célébration ce mercredi à Moroni, de la la "Journée nationale Maoré".
Sur l'initiative du Parlement comorien, le 12 novembre, date de l'admission des Comores à l'ONU en 1975, a été retenu depuis 2005 comme Journée nationale Maoré pour l'intensification de la lutte pour la réintégration de l'île comorienne de Mayotte.
A l'accession des Comores à l'indépendance en 1975, la France avait refusé de se retirer de Mayotte, une des quatre îles de l'archipel et a, depuis, administré l'île en dépit de la protestation des autorités comoriennes qui ont toujours continué à revendiquer l'appartenance de cette île à l'ensemble comorien.
Quelque 1.500 personnes rassemblées Place de l'Indépendance pour célébrer cette journée ont effectué une marche pacifique pour remettre un mémorandum à l'ambassade de France à Moroni, appelant les autorités françaises à surseoir au projet de départementalisation de Mayotte, a constaté un correspondant de la PANA dans la capitale comorienne.
Les forces de sécurité ont pris des dispositions particulières pour empêcher les manifestants d'accéder dans la zone où est située l'ambassade de France pour éviter ainsi d'éventuels incidents.
Dans un communiqué publié lundi, l'ambassade de France avait déjà informé le public de sa fermeture mardi et mercredi, en prévision de la célébration de la "Journée nationale Maoré".
"L'organisation de la consultation française est une agression caractérisée contre le peuple comorien", indique un communiqué publié à l'issue du rassemblement de la Place de l'Indépendance, avant d'appeler la France "à renoncer à sa consultation et à ouvrir de véritables négociations avec le gouvernement comorien".
"Notre union sacrée pourra faire surseoir le projet français d'accomplir son projet de départementalisation de Mayotte", a déclaré Idriss Mohamed, un des dirigeants du Comité Maoré qui a appelé "à un front uni pour l'indépendance totale des Comores".
Source : PANA
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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 23:18

INVITATION

 

 

 

Madame, Monsieur, chers amis des Comores,

 

Pour la 9ème année, nous avons le grand plaisir de vous inviter à l'assemblée générale ordinaire de l'association  YSIA qui se tiendra :

                                                        le samedi 22 novembre

                                                     à partir de 14h30 à Auxerre,

                                            Maison de quartier des Piedalloues

                        ( boulevard des Pyrénées près de l’ancien terrain militaire).

 

Au programme :

 

  • A partir de 14h30 : EVENEMENT !

Présentation au public du 1er tome de l’Atlas des Comores édité avec le soutien du Conseil Général de l’Yonne, en présence de Fabrice THOMASSIN, Professeur d'Histoire Géographie et Cartographe, co-auteur de l'ouvrage avec Abdillah BEN MAHAMOUD, Professeur de Mathématiques à Fomboni. avec le concours de Moussa SAID (Université des Comores).

 

  • A partir de 15H30 : partie statutaire (rapport moral, rapport financier, projets, renouvellement des membres du bureau, questions diverses)
 
  • A partir de 16H : « goûter franco-comorien » offert à tous les participants et petit marché comorien (vente de vanille, de « lessos », d’ylang ylang, etc.)

 

 

D’avance, nous vous remercions et nous vous prions de bien vouloir agréer l’expression de nos salutations  les plus amicales.

 

Oissila ABDULLAH-BOSVY

(contact :  06 30 56 51 91 - ysia@wanadoo.fr )

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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 22:38

Vous trouverez ci-dessous la motion signée le 08 novembre 2008 par les associations de la diaspora comorienne en France


MOTION DE COMMEMORATION DE LA JOURNEE DU 12 NOVEMBRE

 

Les associations de la société civile comorienne en France se sont réunies pour la quatrième année consécutive ce 8 novembre 2008 pour célébrer et rappeler à la mémoire des plus jeunes que l’Etat comorien est né le 12 novembre 1975, date à laquelle les quatre îles de l’archipel (Mayotte, Grande-Comore, Anjouan et Mohéli) ont été admises au sein de l’Organisation des nations unies.

Cette célébration arrive à un moment crucial de l’histoire des Comores puisque, malgré les espoirs qu’avait suscité l’élection du président Ahmed Sambi, la question de l’île comorienne de Mayotte a été retirée en 2006, en 2007 et en 2008 de l’ordre du jour des discussions à l’Assemblée Générale de l’ONU, comme c’est le cas depuis 1995. De plus, le gouvernement actuel n’a pas voulu prendre en compte le danger souligné à plusieurs reprises et au fil des rencontres avec les responsables politiques jusqu’au plus haut niveau de l’organisation d’un referendum sur la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte par la France.

Comme ses prédécesseurs, le Président Sambi a accepté la mise en place d’un Groupe de Travail dit de Haut Niveau (GTHN) dont l’objectif, à peine caché, est d’arriver à la signature d’un Traité entre les Comores (amputées de l’île de Mayotte) et la France, traité qui certes mettrait en place certains arrangements au niveau de la coopération, mais consacrerait la fin de la revendication de l’île de Mayotte par l’Etat comorien à l’ONU.

C’est dans ce contexte que jusqu’ici les associations de la société civile en France ont refusé toute collaboration avec un gouvernement qui apparaissait comme complice dans les traitements inhumains que subissent nos frères qui cherchent à se rendre à Mayotte. Mais depuis le mois dernier, le Président Ahmed Sambi a reçu les associations de la société civile à Paris, leur a révélé son intention de changer de politique s’agissant de l’île comorienne de Mayotte, et s’est dit prêt à mettre tout son poids dans la balance, pour empêcher la départementalisation de l’île. Il a, en outre, appelé la diaspora au rassemblement sur cette question nationale.

Les associations de la société civile ne sont pas des partis politiques, encore moins des partis d’opposition. Elles se sont toujours montrées prêtes à collaborer avec tout gouvernement qui, conformément à la Loi fondamentale du pays et au droit international, entend défendre réellement l’unité et l’intégrité des Comores.

Aujourd’hui, elles s’entendent avec le gouvernement du Président Sambi sur la nécessité d’un front commun contre la volonté du gouvernement français de départementaliser l’île comorienne de Mayotte, et aussi pour la réactivation du Comité des Sept sensé aider au règlement du contentieux franco-comorien au niveau international.

Les associations sont donc, dans de bonnes dispositions à l'égard du chef de l'Etat comorien, avec un préjugé favorable, assorti toutefois d'une vigilance  raisonnée, puisque le Président Sambi hésite encore à retirer les délégués de l’Etat comorien du GTHN et qu’il explique qu’il ne peut pas refuser à la France l’expulsion de Comoriens vers l’île d’Anjouan.


Les associations basées en France doivent par conséquent, prendre conscience de leur rôle, car elles comptent de nombreux franco-comoriens qui peuvent d'un côté, obtenir que leur deuxième pays, la France, se conforme au droit international et à son image de patrie des droits de l'Homme et de l'autre, l’enjoindre à engager pour de bon, des négociations avec la partie comorienne, non dans un huis-clos incongru, mais sous un arbitrage international. La France doit pour cela œuvrer, non en attisant les ressentiments, les dissensions et les divisions, mais en favorisant l'entente, le rapprochement, la solidarité et le vivre ensemble, entre Comoriens des quatre îles.

 

Signé ce 08/11/2008 par : l'ACDH (Association Comorienne des Droits de l'Homme), le CAAC (Collectif des Associations et des Amis des Comores), le CCMM (Collectif Comores-MasiwaMane), le CDUIC (Collectif pour la Défense de l'Unité et de l'Intégrité des Comores), le CMUC (Comité Marseillais pour l'Unité des Comores), la DIASCOM (Coordination des Associations de la Diaspora Comorienne), le GRDC (Groupe de Réflexion sur le Devenir des Comores), la GAC (Guilde des Artistes Comoriens), le GRITAC (Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores), Mouvement Watwaniya, Amicale Panafricaine, SOS Démocratie.

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 14:39

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

Moroni, samedi 8 novembre 2008 (HZK-Presse) – Tôt le matin ce samedi 8 novembre, la capitale de l’île de Mwali s’est réveillée sous le bruit des bottes des militaires fortement armés, de l’armée nationale de développement qui ont pris position autour des principaux bâtiments administratifs et des sièges des directions régionales des sociétés d’Etat. Cela n’était un secret pour personne.

 

« Des autorités du gouvernement central sous le commandement du ministre de l’énergie Houmadi Abdallah, vont intervenir pour récupérer ces directions régionales », avait-on prévenu.

 

Arrivé à la direction des hydrocarbures, sous escorte militaire, le nouveau directeur nommé par le pouvoir de l’Union, M. Djaffar Mohamed, n’a pu se faire installer, qu’après que les militaires aient préalablement sauté les cadenas du portail. Quant à Aboulhairi Ali M’baraka, le directeur reconnu par les autorités de l’île et qui avait fait sa passation de service jeudi dernier, on aurait appris qu’il a trouvé refuge à la résidence du patron de l’île.

 

A la société d’eau et d’électricité (Ma-Mwe), ils n’ont rencontré aucune résistance, le ministre du gouvernement de l’île qui assurait toujours l’intérim de la direction (lire nos précédents articles), après un bref échange, il aurait fermé la porte à clef pour aller la remettre aux chef de l’exécutif de l’île, mais les militaires ont immédiatement défoncé la porte pour installer le nouveau directeur.

 

Ces militaires, leur kalachnikov à l’épaule, ont gardé toute la journée ces directions. Il est à noter que Radio Mwali a modifié ses programmes habituels et ne diffuse plus que des prières « oissilat chafi » et « Toyba-al-asmaou », signifiant que l’île est en deuil.

 

L’intrusion des militaires dans ce bras de fer entre le pouvoir central et les autorités de l’île autonome fait déjà couler beaucoup de salive ici à Fomboni, où le cabinet du chef de l’exécutif insulaire accuse déjà le président Sambi d’avoir fomenté « un coup d’Etat administratif ».

 

A l’heure qu’il est, c’est la police, avec leurs matraques, qui assure la sécurité du président de l’île, à la place de la GSHP. Tous les éléments du détachement militaire qui assuraient la garde du président sont appelés à rejoindre leur caserne. « Des gardes que je ne connais même pas me sont envoyés » avait annoncé cette nuit le président à la télévision locale (Télé Mwali).

 

Dans un communiqué publié dimanche après midi, le Gouvernement de l’île, parlant d’un « coup d’état », appelle la population et le personnel des administrations concernées par le changement brutal des directeurs, à « garder leur calme et de n’opposer aucune résistance », tout en leur demandant de « rester à l’écoute des autorités légales de l’île ». Aucun incident majeur n’a été signalé.

 

Mouayad Salim

081108/ms/hzkpresse/10h00

 

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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 23:07
Source : AFP/ 07-11-08

"La départementalisation est impensable, je répète, impensable, si l'on n'a pas préalablement établi un état civil fiable", a mis en garde vendredi soir le député (app. PS) René Dosière, lors de l'examen du budget de l'outre-mer à l'Assemblée nationale.

"Entre la réalité qui existe sur le terrain et la perception que l'on a de cette réalité à Paris, il y a un gouffre", a déclaré M. Dosière.

"Si nous faisons la départementalisation de Mayotte sans avoir réglé au préalable le problème de l'état civil, nous irons à la catastrophe", a-t-il averti.

La ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer Michèle Alliot-Marie a reconnu le 21 octobre devant la commission des Lois que "l'état civil n'est valablement établi que pour environ la moitié de la population", ajoutant que le gouvernement allait "essayer d'accélerer le travail de la commission de révision de l'état civil".

Même si l'attribution du RMI "n'interviendra pas à court terme" selon elle en cas d'un oui, plus que probable, lors du referendum, "il est nécessaire que l'identité des demandeurs soit connue avec certitude".

Or, souligne Didier Quentin (UMP), dans un rapport pour avis, la commission de révision de l'état civil ne dispose que d'une quarantaine de rapporteurs et d'un secrétariat de "cinq agents".

Selon Victorin Lurel (PS), "25.000 actes seulement ont été produits depuis 2000", dans un territoire où coexistent deux types d'état civil, un musulman et un classique.

"La commission a été incapable, en sept années, de répondre à la demande des Mahorais", a souligné le député de Mayotte Abdoulatifou Aly, proche de François Bayrou.

"L'Insee nous dit que Mayotte compte 190 000 habitants. Mais on se demande comment on peut recenser la population de Mayotte", a relevé M. Dosière, qui a présidé une mission d'information sur l'immigration à Mayotte en 2005.

Selon lui, "dès qu'un fonctionnaire ou quelqu'un représentant l'ordre public met les pieds dans les bidonvilles ou les favelas, tout le monde fuit partout".

En réalité, affirme M. Dosière, le nombre de clandestins, dont la plupart viennent de l'île voisine d'Anjouan (Comores) "augmente chaque année". Il représente "en gros un tiers de la population".

Lorsque l'on compare le nombre d'électeurs inscrits avec la population, le rapport se situe à 34%, alors que ce taux est compris entre 60% et 70% dans tous les autres départements français, y compris ceux d'outre-mer, souligne-t-il.

Le député de l'Aisne a raconté l'histoire savoureuse d'un Mahorais voulant se faire naturaliser français dont l'acte de naissance présenté à un magistrat le faisait apparaître comme "plus âgé que sa mère".

"Quelques jours après, l'intéressé est revenu avec un acte de naissance parfaitement bien fabriqué et qui lui permettait de pouvoir acquérir la nationalité française".

"Dans ces conditions, le problème n'est pas tellement de savoir si les papiers sont vrais ou faux -on a le sentiment que la plupart sont faux- mais de savoir s'ils sont vraisemblables ou pas", a-t-il dit, sans rire.

"La commission de révision de l'état civil obtient des résultats qui me laissent perplexe", a affirmé le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, qui a demandé au nouveau préfet de Mayotte un rapport avant la fin de l'année.

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