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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 10:05

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Economie


Moroni, mercredi 19 novembre 2008 (HZK-Presse)
– Rejetée le 24 juillet dernier en séance plénière par 21 députés parmi les 33 élus constituant l’assemblée de l’Union des Comores, le projet de loi relatif à la « citoyenneté économique » a été de nouveau réintroduit en seconde lecture au parlement, par le gouvernement de l’Union  pour adoption.

 

Confié à la commission des finances, le texte fera l’objet d’intenses discussions parfois houleuses, au point que les travaux ont été momentanément suspendus pour des « raisons d’ordre technique », croit-on savoir dans les couloir du Palais du peuple. Ibrahim Soefou député à l’Union de surcroît membre du parti CRC de l’ancien président Azali, nous confiera que le gouvernement a été contraint de modifier juste le titre du projet qui prêterait à confusion.

 

Le projet de loi, au centre d’un débat parlementaire le plus « contradictoire » de cette législature, aurait assimilé deux projets diamétralement opposés : celui relatif au code de la nationalité et du code des investissements. Appelé au secours par le gouvernement pour apporter son expertise, le doyen des juristes de la place en l’occurrence Nordine Abodo a mis la main à la pâte en essayant d’apporter un éclairage nouveau sur le texte au sein de la commission des finances.

 

L’OPACO (organisation du patronat Comorien) a été reçue par la commission au même titre que les partis politiques de l’opposition pour donner leur avis. Tout de même, les députés de l’île de Ngazidja, des cadres de l’administration centrale, des notables ont été à leur tour sondés pour le même motif et ce, pour apporter leur contribution sur un sujet aussi important que le programme de citoyenneté économique.

 

Le projet lit-on dans le rapport consiste à « attirer aux Comores des hommes d’affaires ayant de l’expérience pour promouvoir le développement et la construction d’une économie forte et prospère ». Au terme de 12 séances de travail tenues entre le 25  octobre et le 13 novembre dernier, la commission a eu à établir le calendrier des travaux d’examen du projet de loi en apportant des propositions d’amendement aux dispositions du code de la nationalité comorienne.

 

A la lecture du rapport général, dont La Gazette s’est procurée une copie, la commission se dit « avoir largement et profondément tenu compte des craintes, des peurs, des appréhensions et des doutes ô combien justes et légitimes de notre peuple quant à la naturalisation massive de 4000 familles bidouns dont nous ignorons tout… ». Force est de constater que l’actuel projet de loi a exclu quelques passages controversés qui figuraient dans la version précédente : « il n’est plus question ni de bidouns ni de 100 ou 300 millions de dollars américains à gagner par récompense », comme ce fut le cas dans le 1er projet de loi du gouvernement, qui a été rejeté.

 

Autant dire que le gouvernement comorien et les députés du moins ceux de la commission des finances se sont mis d’accord pour refuser la possibilité d’acquérir la nationalité comorienne pour cette catégorie de population considérée comme des apatrides installés dans certains pays du Golfe dont le Koweit et les Emirats Arabes Unies. Pourtant, selon nos sources, des décrets ont déjà été signés depuis le 27 juin 2008 par les autorités comoriennes, portant naturalisation de quelques étrangers résidant aux Emirats, leur permettant l’obtention de passeports comoriens actuellement en circulation.

 

Si le gouvernement comorien exerce une prérogative exclusive, au regard de la constitution en matière de nationalité, il est permis de s’interroger sur l’urgence et la nécessité d’un projet de loi spécifique, alors que dans le domaine économique le code des investissement reste un cadre de référence incontournable dans tous les pays.

 

Certes, plusieurs pays émergeant ont fait recours à des investissements étrangers. La commission des finances citera le Brésil, les Etats-Unis, le Mexique, l’île Maurice….et bien d’autres pour convaincre les élus à voter en faveur de la loi. Oubliant de citer les instruments utilisés pour la réussite des uns et les conséquences enregistrés par les autres notamment l’effondrement du tissu de l’entreprenariat locale (Zimbabwe, Madagascar, Algérie, Côte d’Ivoire…) de par l’insécurité juridique, l’insuffisance des subventions de l’Etat pour accompagner les entreprises locales ou de l’impossibilité des nationaux à s’associer aux capitaux étrangers attendus.

 

La commission des finances émettra le vœu de voir l’Etat comorien respecter la loi une fois adoptée et promulguée, en soulignant ceci : « le reste est une question de confiance au gouvernement pour respecter scrupuleusement cette loi » !

 

Notons au passage que parmi les articles amendés (1er et 2) il a été retenu que « l’acquisition de la citoyenneté économique par décision de l’autorité publique résulte d’une décision accordée à la demande d’une personne majeure ayant la qualité de partenaire économique du gouvernement des Comores ». Ainsi, une Commission Nationale Indépendante sera instituée par décret présidentiel pour statuer sur les demandes de la citoyenneté économique à toute personne qui répond aux articles 2, 3, 4 de la loi.

 

A fortiori, le projet de loi aurait des chances d’être voté une fois que la conférence des présidents aura accepté les mandements intervenus sur l’intitulé et fixé la date de la plénière, probablement avant la fin du mois. Mais la guerre n’est pas gagnée d’avance. Les autorités des îles en l’occurrence le chef de l’exécutif de Ngazidja et le président de l’Assemblée auraient sollicité être associés.

 

Hier, une lettre signée par 9 partis d’opposition (dont l’UNDC, RIJA, PEC) est adressée aux députés pour leur demander de voter contre la loi qui, selon les signataires, constituera « un scandale politico-financier sans précèdent » aux Comores, en citant à titre d’exemple l’affaire Aschley… Question d’intimidation ou de méfiance ? En tout cas seuls les élus auront le dernier mot dans quelques jours seulement.  (Vous pouvez aussi voir ce que pense Abdou Djabir, le président du parti MSADA et de la COMUNA en cliquant ICI )

 

A. Nabahane

191108/an/hzkpresse/6h00

 

 

 

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 13:36

          

Ci-dessous le communiqué de presse publié ce jour suite à l'ouverture du colloque international sur le volcan à Moroni

Communiqué de presse

 

Colloque international Karthala 2008 « Maîtrise et Valorisation »

 

Moroni, le 19, 20 et 21 novembre 2008

 

Le colloque international sur le volcan Karthala s’est ouvert ce mercredi 19 novembre 2008 à 9H à Moroni.

 

Le président de l’Union des Comores a donné le coup d’envoi officiel des travaux en présence de quelque 1000 participants dont une quarantaine d’experts internationaux en volcanologie et plusieurs personnalités politiques et religieuses des Comores.

 

Le Coordonnateur du Système des Nations-Unies (SNU) aux Comores, M. Opiah Mensah Kumah, a retracé l’historique du Colloque dont l’idée remonte précisément en mai 2007 à l’occasion d’un séminaire du gouvernement comorien à Galawa, au nord de l’île de Ngazidja.

 

Le Karthala est un trésor national encore méconnu tant par les spécialistes que par la population locale. Ce colloque a pour but de lever le voile sur ce mystère haut de 2361 mètres d’altitude.

 

Dans son discours d’ouverture du Colloque, le président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a adressé ses chaleureux remerciements au PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) pour avoir initié et mené de front l’organisation de cet événement. Il a annoncé que les recommandations issues de ces travaux permettront d’élaborer un « Plan National de préparation et de contingence » pour faire face efficacement aux risques présentés par le volcan.

 

Le président du Colloque scientifique sur le Karthala, M. Damir Ben Ali, anthropologue de formation, a alerté l’assistance sur la dégradation du milieu naturel en raison de la « pression démographique et du changement des modes de consommation ».

 

Le Président de l’île autonome de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi s’est livré à un vibrant plaidoyer sur la beauté de l’île en insistant sur la dimension mythologique du volcan dans l’imaginaire collectif. Il a prédit que l’éco-tourisme serait l’un des succès majeurs issus des retombées du colloque et que son gouvernement soutiendrait tout effort allant dans ce sens.

 

Pendant trois jours, quelque 300 participants - chercheurs, scientifiques, hommes politiques, et

décideurs des secteurs public et privé - venus de divers pays dont les États-Unis, la Suisse ou encore l’Afrique du Sud vont débattre de trois principaux thèmes relatifs à la fois aux recherches scientifiques sur le Karthala, son exploitation au profit du développement des Comores et l’élaboration d’un plan de prévention en cas d’éruption.

 

Contacts Presse

 

Nations-Unies Toihir Mlahaili

Toihir.mlahaili@undp.org - +269 334 44 35

773 15 57

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 23:13

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

Fomboni, mardi 18 novembre 2008 (HZK-Presse) – Selon des sources bien informées, le gouvernement de l’île autonome de Mwali aurait, à plusieurs reprises, demandé en vain l’ex-président Mohamed Said Fazul, qui vient de regagner l’île après un long séjour à Ngazidja, de se joindre à son ancien adversaire Mohamed Ali Said, pour former une véritable coalition.

 

Ceci après qu’on ait constaté que le courant ne passe plus entre ceux qui sont censés représenter l’UCP (parti du président Fazul) au sein de la COMUNAT (Coordination mohélienne pour l’unité nationale et la tournante) et leurs dirigeants. « Tous les rassemblements qu’ils essaient d’organiser sont voués à l’échec, parce que Mohamed Ali Said n’a pas le soutien populaire qu’il espérait », a conclu un proche de Fazul qui a requis l’anonymat.

 

Et ce dernier de se demander à quoi cela servirait de s’allier à un gouvernement qualifié de « dictatorial, sans armes ni argent » et qui plus est n’a aucun respect envers ses alliés. « Pour la même cause de l’autonomie et la tournante, nous pensons à l’Est qu’ils passent à l’Ouest, on va se retrouver au nord » a-t-il précisé.

 

Ce qui est à remarquer c’est que le premier rassemblement de la COMUNAT tenu le mois dernier n’a pas répondu aux attentes des organisateurs. Moins de personne que prévu (lire nos précédents articles).

 

Quant au deuxième meeting organisé à Fomboni lundi dernier, que les organisateurs qualifiaient de « démonstration de force » contre le pouvoir central, il avait mobilisé moins de participants comparé à celui du président Sambi tenu sur la même place de l’indépendance tout récemment.

 

Ceci après que la conférence de presse, annoncée en grande pompe par le gouvernement de l’île pour le samedi 15 novembre, n’ait pas pu avoir lieu à cause de l’annulation de l’arrivée de la délégation venant de Ngazidja. S’agirait-il d’un acte de sabotage ?

 

Toujours est-il que des rumeurs courraient de partout que le lieutenant Moussa a mis en garde une grande partie de la population contre ce rassemblement de lundi, car il y aurait un risque d’atteinte à l’ordre public, en cas d’appel à un soulèvement populaire, comme semblait le craindre le détachement régional de l’Armée nationale.

 

L’AND avait pris toutes les dispositions pour parer à toute éventualité. Le nouveau procureur de la république, nommé par les autorités de l’Union, en la personne de Soudjaidine Adinane, sur les ondes d’une radio locale a même appelé les organisateurs de ce meeting de suivre les procédures normales pour l’organisation d’un tel rassemblement non autorisé, à savoir prévoir le préfet et ne pas aller au-delà des objectifs fixés si non, le parquet avec l’AND ne vont pas laisser faire.

 

Une délégation venant de Moroni, représentant une vingtaine de partis politiques, vient de séjourner à Mohéli. Elle était composée de plusieurs personnalités et dirigeants politiques, notamment Soudjay Ahamadi (président de l’assemblée de l’île de Ngazidja), Kamar-Ezamane Mohamed (ministre des finances de Ngazidja), Dr Mtara Maecha (opposition), Houmed Msaidié (opposition), Choitoi (premier vice président de l’assemblée de Ngazidja), Said Madi Ali (opposition) et Abdou Dafiné (opposition).

 

Le président de l’île de Mwali entouré de son gouvernement et de son cabinet était présent à la tribune du rassemblement. « Nous sommes venus vous soutenir et partager les mêmes émotions suite au coup d’Etat de Sambi » a déclaré Kamar-Ezamane Mohamed, au nom de la délégation.

 

Et le ministre des finances, ancien député, d’ajouter que « la tournante et l’autonomie des îles ne sont pas un cadeau pour les mohéliens, c’est ce à quoi nous les comoriens, sommes convenus, après le déchirement du séparatisme anjouanais ». S’il y a modification, ce sera après le tour de Mwali », poursuit-il, sous les applaudissements de la foule.

 

Avant de quitter la Place de l’indépendance avec sa délégation, au milieu de la cérémonie, pour regagner Moroni, Kamar-Ezamane a déploré la politisation de nos forces armées depuis l’indépendance jusqu’à nos jours.

 

Le président de l’Assemblée de l’Union, Said Dhoifir Bounou qui était le dernier à intervenir, n’a pas manqué de diriger ses attaques envers le chef de l’Etat accusé de vouloir « instaurer un régime dictatorial » qui selon Dhoifir, « n’ira pas loin ».

 

Le jeune Aboulhairi (ambargo) limogé de son poste de directeur régional de la société des hydrocarbures par le gouvernement de l’Union, a laissé éclater sa colère en s’adressant aux militaires à qui il demande de rester neutres dans ce conflit de compétence. Et Aboulhair d’ajouter en s’adressant indirectement à l’ancien chef de l’exécutif de l’île, qui semble prendre quelques distances, que « nous sommes dans le même bateau, s’il coule nous coulons tous ».

 

Mouayad Salim

181108/ms/hzkpresse/12h00

 

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 22:41

Ci-dessous le point de vue d'Abdou Djabir sur le projet de loi sur la  citoyenneté économique que nous avons réçu ce jour.

Bonne lecture.

Le mirage de l’argent facile


Le Président Sambi constate son impuissance à relancer l’économie des Comores et à gérer dans la transparence, les finances publiques, notamment, en réduisant la masse salariale pour l’injecter dans l’investissement : 8 mois de salaire impayés, les entreprises publiques sont en faillite, la succession du Président Sambi en 2010, sera plus douloureux qu’elle ne l’était en 2006, après le Président Azali.

Face à la dégradation des finances, le Président Sambi projette de vendre la nationalité comorienne à 4000 familles étrangères, pour quelques milliards de FC. Le  projet de loi sur la citoyenneté économique revient à l’Assemblée de l’Union où les députés l’avaient rejeté pour plusieurs raisons : la loi refuse la nationalité comorienne à des étrangers qui n’ont pas fait au moins 6 mois de présence effective aux Comores, qui n’ont ni affinités, ni attaches personnelles, ni liens particuliers avec les Comores. Pour lever les obstacles, quelques députés de l’Union ont été invités à passer un séjour «persuasif» au Koweït.

 

Le retour à l’Assemblée du projet de loi sur la citoyenneté économique est donc très attendu, ainsi que la réaction des élus.

 

IL est dangereux de naturaliser comoriens, sans procédure transparente, des étrangers qui n’auront que des rapports d’argent avec les oligarchies locales au pouvoir.

C’est vrai, la loi prévoit que la nationalité comorienne peut être attribuée de façon exceptionnelle, à celui qui a rendu des services à la nation. Mais qu’est ce qu’un service rendu à la nation ? S’agit-il d’un service occulte, invisible? Non. Les risques déjà encourus au plan diplomatique, du fait de l’usage incontrôlé des passeports comoriens par des activistes internationaux (des mercenaires, éventuellement des terroristes et des mafieux), ne doit pas laisser nos élus indifférents.

 

Notre pays risque de glisser sur une pente dangereuse. Les institutions sont neutralisées : pas de dialogue ni avec l’assemblée, ni avec les exécutifs insulaires, ni avec les partis politiques. Aussi, avons-nous rejoint le Front d’Opposition, refusant de cautionner toute manoeuvre destinée à prolonger le mandat de M. Sambi, en bradant la constitution et la nationalité comorienne.

 

Abdou DJABIR

Président du Parti MSADA et Président de la COMUNA

(Coordination Mohélienne pour l’Unité Nationale)

 

 
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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 22:32

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

Moroni, lundi 17 novembre 2008 (HZK-Presse) – A la veille de l'ouverture des travaux du colloque international sur le Karthala, les préparatifs vont bon train et les délégations continuent d'arriver à Moroni. C'est ainsi que depuis ce lundi matin, la capitale comorienne vit au rythme de ce rendez-vous scientifique qui sera le premier du genre à se tenir dans notre pays.

 

De nombreux banderoles sont déployés aux quatre coins de la ville pour rappeler les enjeux de cet événement organisé conjointement par le gouvernement comorien et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), dont le double objectif est de parvenir à une meilleure connaissance du volcan d'une part et prospecter sa valorisation d'autre part.

 

Pour mieux sensibiliser l'opinion publique, l'artiste Maalesh a improvisé un mini concert Place de l'indépendance, dans une ambiance festive. Le colloque sera ouvert mercredi matin au Palais du peuple, en présence des plus hautes autorités nationales et de l’île de Ngazidja ainsi que des représentants du corps diplomatique.

 

Il doit rassembler "les grands noms de la vulcanologie du monde, ainsi que des experts et praticiens de différents horizons", indique le comité d'organisation. L'on espère ainsi sortir enfin le Karthala de son isolement dans lequel il est resté longtemps confiné, alors qu'il a la réputation d'être le volcan en activité ayant le plus grand cratère au monde.

 

Un homme aura beaucoup contribué à cet effort de décloisonnement scientifique de notre volcan, et sans lui le colloque n'aurait pas vu le jour. Il s'agit de M. Opia Mensah Kumah, le représentant résident du PNUD, qui, dès sa prise de fonction à Moroni début 2007, a initié le projet, et réussira en moins de deux ans le pari difficile de mobiliser tous les acteurs concernés.

 

Les éminents séminaristes se pencheront durant trois jours sur trois grands thèmes relatifs aux recherches scientifiques, à la prévention et la gestion des risques ainsi que la valorisation économique et énergétique.

 

Chaque groupe d'experts développera sa réflexion à travers des débats, qui seront suivis par des ateliers et des tables rondes avec le panel d'experts et des personnes ressources. Le Colloque devra aboutir concrètement à l'élaboration de projets spécifiques et des recommandations.

 

Face à la fréquence de plus en plus rapprochée des éruptions volcaniques au cours des dernières décennies, les organisateurs de ce forum scientifique prévoient la finalisation du « Plan national de contingence », visant à offrir à la population une sécurité globale renforcée en cas de catastrophe naturelle.

 

Autre résultat attendu, l'adoption d'un programme de développement économique axé sur l'exploitation du potentiel volcanique de la Grande-Comore, notamment dans les secteurs énergétique et touristique, jugés stratégiques par le gouvernement et ses partenaires au développement.

 

Le colloque international sur le Karthala placé sous le slogan « Un géant bientôt apprivoisé », verra la participation d’une quarantaine de spécialistes dont Patrick Bachelery de l’université de La Réunion, Chris Hartnady de l’université de Cap Town, Dieudoné Wafula Mifundu de l’Observatoire de Goma, etc. Plusieurs institutions et pays amis sont associés à cet événement, notamment la Banque mondiale, OCHA, ISDR, France, Etats-Unis, Suisse.

 

El-Had Said Omar

171108/eso/hzkpresse/12h00

 

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 00:22

WANI

 

Sur la Dune du Pilat

Une main errante

Continue à creuser

Dans ta mémoire ondulée

Très loin là-bas

Apparaît le bassin de Basrwa

A la recherche d’un shihazi

Comme tes hôtes de Shirazi

Jusqu’où

Jusqu’à quand

Attente fastidieuse

Entente lugubre

Au profond de ce sable blanc

Mirage tenaillant

Mais euphorie noire

Le ressac métamorphose

La Tour Eiffel en Minaret

Notre Dame en Mosquée

La Seine en Rivière

Et ces gens de tous les jours

Mais point de bonjour

Malgré le beau jour

Pourquoi ?

Pourquoi !

Pourquoi…

Wani comme eux

Wani comme feuille

Wani la combattante

Où es tu

Avec ta poussière guérisseuse

Avec tes vagues berceuses

Qui mouillent mes galets

Pour que ton regard ne lâche pas la lune

Pour que mon âme entre en transe

Et Bwelamaji aussi…

 

Halidi Allaoui 17/11/2008

 

 

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 09:43

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, lundi 17 novembre 2008 (HZK-Presse) – Une cérémonie de réception d’un lot de matériels et équipements hydrauliques a eu lieu vendredi 14 novembre à la société d’eau et d’électricité des Comores (Ma-Mwe). Placée sous le haut patronage du président de la république, la cérémonie a vu la présence de nombreuses personnalités de l’Union et des îles autonomes [dont les présidents de Ngazidja et de Ndzouani], des membres du corps diplomatique, ainsi que des notables et hauts fonctionnaires.

 

Pour la circonstance, une séance spéciale fut consacrée à la signature du procès-verbal de réception des matériels et équipements que la Chine a gracieusement offerts à l’Union des Comores, dans le cadre d’un vaste projet de réhabilitation du réseau d’adduction d’eau de la capitale. Le ministre de l’énergie de l’Union des Comores, représentant la partie comorienne et le Chargé d’affaires de l’ambassade de Chine ont apposé respectivement leurs seaux en échangeant les paraphes.

 

Estimé à plus de 675 millions de nos francs, ce lot de matériel qui a été acheminé de Beijing jusqu’à Moroni dans une soixantaine de conteneurs est composé de 33 km de tuyauterie, de machines pour la détection des fuites d’eau, de compteurs, de combinaisons, des casques et autres accessoires. Il servira à la réhabilitation du réseau urbain de l’agglomération de Moroni et ses environs, soit une population d’environ 60.000 habitants.

 

C’est ainsi que M. Said Ahmed Said Ali, maire de la ville de Moroni a eu le privilège d’intervenir en premier pour témoigner au nom de ses administrés leur profonde gratitude à l’endroit du gouvernement et du peuple chinois pour « ce geste qui s’inscrit dans le cadre d’une coopération sino-comorienne très fructueuse remontant aux premières heures de l’indépendance de notre pays, voici 33 ans ».

 

Dans son intervention, le maire de la capitale passera en revue les multiples réalisations de la Chine aux Comores à travers les grands projets d’infrastructures, tels que le Palais du peuple et l’Aérogare internationale qui illustrent si besoin est l’amitié entre les deux peuples frères. Le maire dira qu’il n’est point surpris par ce don de la part d’un peuple frère qui, « dès le 11 juillet 1975 fait partie des tous premiers à établir des relations diplomatiques avec le jeune Etat comorien, plaçant la Chine parmi nos principaux partenaires du développement ».

 

Intervenant à son tour, le Chargé d’affaires de l’ambassade de Chine à Moroni louera l’amitié séculaire unissant son pays et les Comores en remerciant l’hospitalité du peuple comorien. La cérémonie organisée pour la réception de ce matériel illustre « la force des liens d’amitié et de coopération entre les deux peuples », dit-il. Il s’agit, poursuit le diplomate, d’un appui que le président chinois avait promis à son homologue comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi depuis 2007, pour une enveloppe de 13,5 millions de yens [675 millions de francs comoriens]. Comme dans le passé, ajoute-t-il, la Chine continuera à apporter son soutien technique, matériel et financier à ses pays amis en développement dont l’Union des Comores.

 

A son tour, le Président comorien, saisit cette occasion pour démontrer combien ses multiples voyages à l’extérieur sont fructueux. C’est au terme du sommet de Beijing de juillet dernier consacré sur le partenariat Chine-Afrique qu’il a arraché ce don de 675 millions de francs auprès de son homologue Chinois. Le président Sambi dira clairement qu’il avait la latitude de destiner ce don à son projet « Habitat », mais son choix s’est volontairement porté sur la capitale des Comores dans un domaine stratégique et vital qu’est celui de l’énergie et de l’eau.

 

« En réhabilitant le réseau d’eau de la ville vieux de plus de 30 ans, les comoriens pourront en être fiers vis-à-vis des nombreux visiteurs de passage car la capitale est la vitrine du pays », soutient le chef de l’Etat. Engagé à prendre à bras le corps le secteur de l’énergie, Sambi lancera un appel à tous les résidents de la capitale à mettre la main à la poche pour contribuer financièrement à la réussite de ce projet dont les travaux devraient bientôt démarrer. « Même les femmes peuvent faire don de leurs bijoux », lance-t-il.

 

Il n’a pas manqué de souligner par ailleurs l’étendue de l’assistance chinoise aux Comores, en citant des projets de non moindre envergure qui sont en chantier tels que la construction des bureaux de la présidence de l’Union dans les îles d’Anjouan et Mohéli, et du siège de l’Office du tourisme. « Tous ces investissements illustrent à bien des égards la profondeur et la sincérité qui caractérisent de la coopération Sino-comorienne », dit le président comorien.

 

Mais Sambi s’interroge « si les Comores doivent rester éternellement ce pays qui tend la main aux autres pour quémander aide et assistance » ? Et le chef de l’Etat d’appeler de tous ses vœux les députés à l’assemblée nationale à voter en faveur à la loi relative à « la citoyenneté économique », qui à en croire le locataire de Beit-Salam, « apportera au pays de gros moyens financiers ».

 

Autant dire que le président ne rate plus aucune occasion de plaider en faveur de ce texte controversé, dont une nouvelle version [ne faisant pas allusion aux « Bedouns »] serait en discussion au Palais du peuple, après le rejet d’un premier projet de loi le 24 juillet dernier. Pour quelle fin et pour quoi aussi vite ?

 

A. Nabahane                                            

171108/an/hzkpresse/6h00

 

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 23:33

Ci-dessous un communiqué de Monsieur Abdou Djabir, Président du parti MSADA et de la COMUNA (photo) du 15 novembre 2008 sur la situation de crise qui prévaut à Mohéli


Le Président SAMBI dérape à Mohéli

La décision du gouvernement de l’Union de faire intervenir l’armée nationale  à Mohéli est une action très dangereuse au regard de l’unité nationale que nous recherchons tous, gouvernement et opposition.

Quand le Chef exécutif de l’île autonome, Mohamed Ali Said crie au coup d’état institutionnel, certains le jugent excessif. Mais en réalité, il se conforme à la constitution qui précise que les directeurs régionaux des sociétés d’Etat sont nommés par les chefs des exécutifs insulaires. Par conséquent, les nominations des directeurs des entreprises publiques à Mohéli par le Président Sambi, en remplacement des hommes nommés le Chef exécutif de l’île est anti constitutionnel. La manière violente qui a été employée, en faisant casser les serrures des portes des bureaux par la gendarmerie, est tout aussi contestable. Je ne peux pas ne pas réagir contre cette agression caractérisée, quand le Président Sambi écrase l’autonomie de Mohéli et viole la Constitution de notre pays.

Le Président Sambi évoque l’article 8 de la Constitution qui lui donnerait le droit d’intervenir pour mettre de l’ordre, quand les choses se passent mal dans une île. C’est tout simplement un abus de pouvoir car il n’y a pas eu menace à l’ordre public. S’agissant des mesures administratives et de gestion des finances publiques qui s’imposent, le Président Sambi est dépassé par la situation. Il a échoué dans le dialogue entre l’Union et les îles autonomes, et les entreprises publiques sont tombées en faillite à cause de sa gestion désastreuse. Elles fonctionnent sans conseil d’administration et perdent de l’argent du fait de la pression financière faite par le gouvernement central. Cette situation ne justifie pas le coup de force du Président Sambi pour une soit disant « opération propre ».

En vérité, le Président. Sambi met les Mohéliens et le Chef de l’exécutif local sous pression en leur imposant un rapport de force. Il veut prolonger son mandat au détriment de la tournante de Mohéli en 2010. Les exécutifs autonomes de la Grande Comore et de Mohéli lui résistent. La Constitution le lui interdit et cela est dangereux pour l’unité nationale et l’intégrité territoriale. Il ne faudrait pas qu’il cède à la facilité en ayant recours à la violence par l’intermédiaire de l’armée nationale qui devrait rester neutre dans les questions politico-économiques.

Les Mohéliens sont désemparés. Ils avaient adopté et accueilli en masse le Président Sambi quand M. Bacar l’empêchait  d’aller prier dans son île natale. Aujourd’hui, le Président Sambi n’a pas réussi à convaincre que la révision de la constitution vise autre chose que la prolongation de son mandat qui tire vers la fin.

Le 15 novembre 2008

Abdou DJABIR

Président du parti MSADA

Président de la COMUNA (Coordination Mohélienne pour l’Unité Nationale)



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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 23:50

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

Moroni, mercredi 12 novembre 2008 (HZK-Presse) – Le rassemblement de ce mercredi Place de l’indépendance a été incontestablement le point d’orgue de la semaine de commémoration de la Journée nationale Maore. Le perron de l’ancienne Chambre des députés, lieu hautement symbolique où fut proclamé le 6 juillet 1975 l’indépendance des Comores, était trop étroit pour accueillir toutes ces personnalités politiques et de la société civile venues témoigner leur engagement au coté du Comité Maore.

 

Un comité qui a réussi le pari cette année d’impliquer activement à la fois le gouvernement et l’assemblée nationale autour de la question de Mayotte, devenue « une cause nationale qui transcende tous les clivages politiques », selon Idriss Mohamed, principal animateur de ce collectif qui milite depuis 2005 en faveur du retour de Mayotte dans son giron naturel.

 

On remarquera la présence de l’ancien premier ministre Abbas Djoussouf, des anciens ministres Omar Tamou, Ali Bazi Sélim, Said Mohamed Sagaf, Dr Mouhtar, des anciens présidents de l’assemblée fédérale Abdallah Halifa et Mohamed Said A. Mchangama, de l’ancien ambassadeur Ali Mlahaili, de l’actuel député Said Ali Kémal et d’autres « dinosaures » de la classe politique.

 

Toutes les institutions de l’Union et des îles autonomes étaient représentées à cette cérémonie de clôture, qui a donné lieu à des chants patriotiques qui ont revigoré la foule, et à l’issue de laquelle un mémorandum a été lu devant le public, avant d’être remis à l’ambassadeur de France, Luc Hallade.

 

Dans son intervention, Idriss Mohamed a dénoncé « l’occupation illégale » de Mayotte par une ancienne puissance colonisatrice qui « abuse de la seule loi du plus fort » pour garder cette 4ème île de l’archipel. Réfutant les arguments véhiculés ici et là pour justifier « un prétendu choix des mahorais de rester français pour être libres », le secrétaire général du Comité Maore estime au contraire que « la vie à Mayotte n’est pas enviable » car les habitants  y sont « traités comme des étrangers sur leur propre territoire par rapport aux français blancs de souche qui s’en approprient, et ont leurs quartiers résidentiels inaccessibles aux autochtones », dit-il.

 

Et Idriss d’appeler tous les comoriens à « refuser le fait accompli » imposé par la France, notamment en luttant pour stopper les expulsions de Mayotte des comoriens des trois autres îles, qui continuent à mourir dans le bras de mer séparant Anjouan et Mayotte, à cause du visa Balladur.

 

Un thème développé par une jeune femme, représentant le comité Maore à Anjouan, pour qui, « les naufrages des kwasa-kwasa sont souvent provoqués par les gendarmes français », chargés de la surveillance côtière. Cette militante anjouanaise des droits de l’homme, dénonce le « traitement inhumain infligé à des femmes et des enfants » expulsés de Mayotte dans des « conditions qui n’honorent pas un grand pays comme la France ».

 

Au nom du gouvernement de l’Union, le ministre de la justice, Mmadi Ali a tenu à saluer le patriotisme de la classe politique comorienne d’avant, pendant et après la colonisation, tout en invitant la jeunesse à « rester vigilante et attachée aux valeurs d’unité nationale et de défense de l’intégrité territoriale de notre pays », rappelant au passage que c’est le jeune Ali Toihir, qui a eu le privilège historique de hisser pour la première fois le drapeau des Comores à l’ONU le 12 novembre 1975.

 

Ce jour là, le chef de l’Etat comorien de l’époque, le prince Said Mohamed Jaffar, s’était adressé à l’assemblée générale de cette organisation internationale, en appelant la France à « respecter le principe sacré » de l’accession des pays à l’indépendance « dans les frontières héritées de la colonisation », qui s’applique au cas de l’archipel des Comores, dont l’unité a toujours été reconnue par les gouvernements français successifs jusqu’en 1975, a-t-il fait observer.

 

Le rassemblement d’hier s’est terminé par la lecture d’un mémorandum par Ibouroi Ali Tabibou, secrétaire général de la Confédération des travailleurs comoriens (CTC), suivi d’une marche pacifique placée sous le signe de la condamnation du référendum de « départementalisation » de Mayotte.

 

Le mémorandum, qui fait la synthèse des propositions de règlement du contentieux franco-comorien sur Mayotte, sera immédiatement remis à l’ambassadeur de France à Moroni, par une délégation de quatre personnes composée du président du Comité Maore Dr Mbaé Toyb, du ministre de l’Union chargé de la Fonction publique Ahmed Abdou, du président de l’assemblée de l’île de Ngazidja, Soudjay Hamadi et de l’ancien ministre des affaires étrangères, Dr Mouhtar Ahmed Charif.

 

Interrogé à la fin de la manifestation, le leader du Front démocratique Moustoifa Said Cheikh a déclaré que « l’objectif de ce mémorandum est d’exprimer à la France la vive protestation du peuple et du gouvernement comorien contre la mascarade électorale que les autorités françaises s’apprêtent à organiser sur une partie de notre territoire ». Encadrée par les forces de l’ordre, la marche s’est dispersée dans le calme et sans aucun incident.

 

El-Had Said Omar

121108/eso/hzkpresse/12h00

 

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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 22:51

Source : alwatwan.net / 14 novembre 2008
 

Deputes Le projet de loi sur la citoyenneté économique qui doit être bientôt présenté en plénière a beaucoup plus de chance d’être voté par les parlementaires. D’autant plus que le vice-président de l’assemblée de l’Union parle d’une ‘‘nouvelle version qui diffère très largement de celui qui a été présentée aux députés en juillet dernier’’. Le texte actuellement à l’étude ‘‘ne concerne plus des familles particulières’’ mais pose un cadre général, ‘‘ouvrant la possibilité à toute personne étrangère remplissant les conditions exigées et qui le souhaite de devenir un ‘partenaire économique’ de l’Etat comorien’’.

L’étude en commission du projet de loi concernant le programme de citoyenneté économique devait prendre fin hier jeudi 13 novembre. C’est du moins le souhait du ministre de la Justice qui le défendait devant les membres de la Commission des Finances de l’assemblée de l’Union. Interrogé par Al-Watwan, un député nous a confirmé que le rapport de la commission sera fin prêt aujourd’hui pour être présenté à la prochaine séance plénière.

Ce projet, qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, semble bénéficier aujourd’hui d’un avis favorable. La mission parlementaire d’informations qui s’est rendue en octobre dernier au Koweït et à Dubaï aura permis de lever les ‘‘nombreuses zones d’ombres qui entouraient le projet et la complexité de la problématique du thème de citoyenneté économique’’, comme le souligne le rapport de la mission.
Le vice-président de l’assemblé et chef de la mission parlementaire, Ibrahim Mhoumadi Sidi, parle d’une ‘‘nouvelle version qui diffère très largement de celle qui a été présentée aux députés en juillet dernier’’. Selon lui, le texte actuellement à l’étude ‘‘ne concerne plus des familles particulières’’. Il pose un cadre général, ouvrant la possibilité à toute personne étrangère remplissant les conditions exigées et qui le souhaite de devenir un ‘‘partenaire économique’’ de l’Etat comorien.
Cependant, le texte à l’étude demande des modifications pour certaines dispositions du code de la nationalité comorienne, en ‘‘introduisant la possibilité de naturalisation pour des partenaires économiques qui, au nombre des conditions posées figure celle d’être musulman, de justifier sa capacité à investir, de ne pas faire l’objet d’une condamnation pour acte qualifié de crime ou de délit contre la sûreté de l’Etat, vol, escroquerie, crime contre les personnes ou d’attentats aux mœurs et à la pudeur, etc.’’.
A l’assemblée, avec un optimisme contenu, on pense que le projet a toutes les chances d’être adopté.
C’est que les parlementaires et cadres de l’assemblée de l’Union qui ont fait le déplacement pour s’enquérir des tenants et aboutissants de ce programme sont revenus avec de meilleurs sentiments sur le dossier, même s’ils ont pris le soin de préciser qu’ils ne sont pas ‘‘des spécialistes des questions économiques, ni de projets ni d’affaires’’. Ils disent avoir, cependant, ‘‘rencontré des hommes expérimentés dans ces domaines, disposés et déterminés à venir investir dans le développement multiforme des Comores’’. Les membres de la délégation soulignent également avoir noté qu’il ‘‘existe à Kuweit City et à Dubaï des opportunités à saisir pour lancer le train de notre développement’’.
Ils restent convaincus que ‘‘les enjeux économiques et financiers du programme de citoyenneté économique sont importants et que s’il réussissait, les Comores pourraient bénéficier d’infrastructures viables et fiables qui seraient un atout pour attirer d’autres investissements pour un développement de grande envergure’’, notent-ils dans leur rapport de mission.
Pour eux, ‘‘une fois les gardes fous nécessaires contre les craintes et les appréhensions légitimes de nos concitoyens insérés dans le projet de loi, son adoption serait plutôt une opportunité historique saisie pour notre développement’’. Ils soulignent la nécessité de savoir saisir les bonnes opportunités qui se présenteraient à notre pays. La mission a recommandé que ce projet de loi ‘‘fasse l’objet d’une lecture attentive, de débats objectifs, argumentés, dépassionnés et sereins afin de ne pas faire manquer à notre pays une opportunité historique de développement’’.
La conclusion de la mission est sans équivoque : ‘‘Il nous faut un nouveau regard du monde qui transcende notre perception spatiale qui va du village à l’île en passant par la région dont on est originaire. De nouvelles approches des questions de développement qui tiennent compte de la mondialisation, des impératifs économiques et de l’aspiration de la population comorienne au mieux-être et au mieux-vivre, qui tiennent compte aussi de la spécificité de la culture, de la religion et des traditions positives des Comoriens, sont à trouver’’.

Petan Mognihazi
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