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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 11:06

Source : Alwatwan.net/18 décembre 2008

Les zilindro (ces rassemblements populaires à Ndzuwani), de Mutsamudu, Wani et probablement d’autres localités de l’île ont trouvé le sujet de palabre et, vraisemblablement, de lamentation, de la semaine. Il a été directement puisé de la cérémonie de réouverture du vice-consulat de l’ambassade de France sur l’île, vendredi dernier.

Après la cérémonie officielle, à laquelle avaient assisté le président de l’île, certains membres de son gouvernement et le ministre des Relations extérieures, l’ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade, a proposé d’inaugurer la première délivrance de visa pour Maore à partir du sol anjouanais, à un passeport d’une autorité comorienne.
Après quelque hésitation (à cause d’une certaine gêne, ont raconté des témoins), un volontaire se fit connaître : c’était le ministre anjouanais des transports, Fadhul Ahamed. Il reçut, bien entendu, le fameux visa multi-entrées de quatre-vingt dix jours, s’il vous plaît. Après cela, l’ambassadeur de France, Luc Hallade, a précisé tout sourire. ‘‘J’aurais pu tout aussi le délivrer au président (Moussa Toybou, ndlr), mais il en a déjà!’’,
Jusque-là, ‘‘rien d’extraordinaire’’[/i]. Si ce n’est que ce ministre des transports et de l’énergie, visiblement assez réjoui de pouvoir, désormais et durant trois mois, faire sans souci la traversée sans risque de noyade, faisait, il y a quelques semaines, la ‘‘[i]Une’’ dans les nouvelles de l’île à propos de ses querelles avec les compagnies de transport des Comoriens expulsés de Maore.

L’on se souvient (les zilindro, surtout, se souviennent), qu’à plusieurs reprises, ce responsable joua le rôle de capitaine du port lors de l’arrivée du Maria Galanta, pour, disait-il, s’assurer que ‘‘nos frères sont rapatriés dans des conditions décentes’’. A deux reprises, le Maria Galanta fut interdit de quitter le port de Mutsamudu, lorsque le ministre avait jugé la compagnie non respectueuse des conditions de reconduite proposées.
Ce qui est sûr, c’est que le shilindro, en fin de compte, croit, à tort ou à raison, que le calme du Maria Galanta et des autorités préfectorales de Mayotte vis-à-vis de cette autorité est, enfin, garanti.

S.M.

 

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 22:48

Source Alwatwan.net / 17 décembre 2008

Les pèlerins comoriens ont commencé à rentrer depuis samedi. Cette année, ce sont près de 750 Comoriens, Maorais compris, qui ont effectué le voyage contre 1200 l’année dernière. Le dernier contingent est attendu ce lundi.

Le dernier contingent des pèlerins comoriens est attendu à Moroni lundi prochain. Le hedj s’est déroulé comme prévu. Nous n’avons enregistré aucun décès ni malade pour les 153 pèlerins que nous avions en charge. Ceux qui sont déjà de retour nous ont assuré qu’ils avaient reçu en Arabie saoudite un accueil chaleureux’’ a déclaré à Al-Watwan Amina Goda, chef de l’agence Global Trans International (Gti).
Le hadj 2008 est, pour de nombreux fidèles comoriens, une réussite. En effet, on ne déplore aucun mort, et les agences assurent n’avoir enregistré aucun malade grave. Le ministre chargé des Affaires islamiques, Mmadi Ali, qui était du voyage, est déjà de retour depuis avant-hier, dimanche 15 décembre. ‘‘Nous n’avons, Dieu merci, enregistré aucun problème particulier durant notre séjour aux lieux saints de l’Islam. Nous espérons qu’il en sera de même pour les pèlerins qui ne sont pas encore rentrés’’, a déclaré la directrice de cabinet du ministre, Oumoukoulthoum Ahmed Ali.
Les membres du collectif des agences de voyage et la commission nationale chargée d’organiser le hadj 2008 croisent les doigts et attendent encore le retour de tous les pèlerins avant de pousser un ouf de soulagement et de faire le bilan.

Elie-Dine Djouma
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 22:43

Source : Alwatwan.net / 17 décembre 2008

Cooperation-hospitaliere.gif L’hôpital réunionnais a fait don à el-Maarouf d’un ensemble d’appareils de radiologie, de chirurgie, d’anesthésie, de réanimation et d’échographie et de fauteuils roulants estimé à 350 millions de francs comoriens.

Le Centre Hospitalier Félix Guillon de la Réunion a fait, hier mardi, un don d’un ensemble d’équipement médical au Centre hospitalier national El-maarouf de Moroni. Il s’agit d’appareils de radiologie, de chirurgie, d’anesthésie, de réanimation et d’échographie et de fauteuils roulants estimé à 350 millions de francs comoriens. La cérémonie de remise de ce don s’est déroulée dans l’enceinte de l’hôpital et a vu la participation de hautes personnalités parmi lesquelles, le vice-président de l’Union en charge de la Santé, le grand mufti, et des représentants du corps diplomatique en poste à Moroni.
Dans son intervention à cette occasion, le directeur général du Chn, Ibrahim Abdourazak, a indiqué que l’appareil de radiologie sera affecté aux services des urgences d’El-maarouf et que cet équipement allait être distribué dans les hôpitaux de Mitsamihuli, Mbeni, Hombo et Fomboni.
De son côté, la représentante du Centre hospitalier Félix Guillon de la Réunion, Sitti Saïd, a estimé qu’il s’agissait d’un don précieux, car composé non seulement de matériaux et équipements médicaux, ‘‘mais aussi d’un logiciel pour le suivi et l’assistance, le même logiciel que celui qu’utilise le Centre hospitalier Félix Guillon de la Réunion’’, devait-t-elle préciser et souhaité que ‘‘ces équipements soient bien entretenus par le personnel au profit des patients’’.

Prenant la parole, le vice-président de l’Union, le docteur Ikililou Dhoinine a affirmé que cette remise d’équipements est le fruit de tous et les retombées de la coopération régionale. ‘‘Certes, il s’agit d’équipements qui ont déjà servi, mais on pourra compter sur le logiciel d’assistance en cas de panne’’. Le vice-président a rappelé que le Chn a bénéficié de plusieurs dons en provenance de pays amis et que la République arabe d’Egypte, le Japon, la Chine et d’Abu Dhabi s’apprêtent à apporter à El-maarouf leur appui aux différents services que sont la dialyse, la santé maternelle et infantile, la cardiologie.
L’ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade a rappellé qu’à la conférence des bailleurs de fonds tenue à Maurice en 2005 en faveur des Comores, la France s’est proposée d’appuyer les Comores dans le domaine de la santé. Il a soutenu qu’il ne peut y avoir de développement économique efficace sans une population en bonne santé avant de conclure en affirmant que ce don constituait une des multiples formes d’appui que la France souhaite mettre en œuvre pour améliorer la santé aux Comores.
Grâce à l’étroite collaboration qui existe entre les deux hôpitaux, dès début 2009, quinze agents de l’hôpital El-maarouf seront envoyés en formation au Centre Hospitalier Félix Guillon de la Réunion.

En marge de la cérémonie, il a été signé une convention sur l’assistance des malades nécessitant d’évacuations sanitaires.

Abouhariat S. Abdallah
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 22:19
Ci dessous le Communiqué faisant suite à l'entretien de ce jour (17 décembre 2008), du Président français, Monsieur Nicolas SARKHOZY avec une délégation des représentants de Mayotte

Le Président de la République a reçu à l'Elysée une délégation des représentants de Mayotte regroupés au sein du comité pour la départementalisation de Mayotte en présence d'Yves Jégo, Secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer.

A cette occasion, les principales étapes de ce que pourrait être la marche vers la départementalisation ont été présentées par le Chef de l'Etat à savoir:

29 Mars 2009: consultation de la population de Mayotte sur l'évolution vers la création d'un département relevant de l'article 73 de la Constitution.

Eté 2009: adoption de la loi organique mettant en œuvre le choix des Mahorais, en cas de réponse positive. La loi organique prévoit que le département est créé le jour de l'installation de la nouvelle assemblée élue au plus tard en mars 2011.

• Eté 2009 - début 2011
: prise des textes législatifs et réglementaires nécessaires à la traduction de la « feuille de route » dans tous les domaines. Ces textes prévoient les adaptations nécessaires ainsi que la progressivité de certaines mesures.

2009 - 2012: Fiabilisation de l'Etat civil de l'ensemble des Mahorais. Première revalorisation des prestations déjà en vigueur à Mayotte (AAH – APA – APL – Allocations familiales).

Avril 2011: installation de la nouvelle assemblée, création du 101ème département français.

• 1er janvier 2012: Mise en place des prestations sociales non encore étendues à Mayotte avec un taux correspondant à 25% du taux moyen national. Début de l'alignement progressif sur 20-25 ans des taux.

A la demande du Président de la République, Yves Jégo se rendra à Mayotte début janvier 2009 pour arrêter définitivement cette feuille de route dans la perspective de la consultation du 29 mars qui permettra aux mahorais de se prononcer

Source : Elyséee
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 13:33

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mercredi 17 décembre 2008 (HZK-Presse) – Sur invitation de la vice-présidence en charge de la santé, solidarité nationale et promotion du genre, en partenariat avec le CIDR, une mission d’appui juridique des mutuelles de santé nationales a été effectuée à Moroni du jeudi 11 au mardi 16 décembre par la fédération nationale de la mutuelle française. Au terme de cette mission technique, la direction de la solidarité nationale entend mettre en place un comité de suivi pour rédiger et soumettre un projet de loi relatif aux mutuelles de santé afin d’initier les différentes forces opérant dans le domaine et vulgariser le système dans l’ensemble du territoire national.

 

Face au vide juridique constaté en matière de mutualité et au vu de la nécessité d’impulser la politique nationale de protection sociale sur l’étendue du territoire national, la vice-présidence chargée de la santé, la solidarité nationale et la promotion du genre, en partenariat avec le CIDR a invité la fédération nationale de la mutuelle française (FNMF) pour effectuer une mission d’appui juridique aux organisations mutualistes existantes : Association des Mutuelles de Ngazidja (AMN), mutuelles d’entreprises, de syndicats …

 

L’objectif recherché selon Mme Fatouma Hadji, directrice générale de la solidarité, consiste à initier le projet, fédérer tous les organes mutualistes existants et vulgariser désormais le système dans le pays. Au départ, « le processus devra permettre la mise en place d’un cadre juridique susceptible de crée un climat de confiance » des futurs bénéficiaires, ajoute la directrice. Dans cette perspective, l’expérience acquise à travers le CIDR, première organisation à initier le système aux Comores il y a de cela dix ans, a donné des résultats encourageants, assure-t-on.

 

Des entreprises publiques et privées de la place adhèrent à l’esprit mutualiste au profit de leurs salariés et leurs familles. Pour ne citer que l’AMN qui compte à nos jours une quinzaine de personnes morales dont trois sociétés et des mutuelles communautaires, le syndicat des agriculteurs comoriens (Snac) a manifesté son désir de s’affilier à la mutuelle de santé.

 

Au regard de la demande croissante des travailleurs en matière protection sociale, la vice-présidence en charge de la santé et la solidarité s’est résolue à doter le pays d’un mécanisme autonome de sécurité sociale. D’où la mise en place d’un cadre juridique inspiré de la politique nationale pour la protection sociale.

 

Après plusieurs consultations et investigations collectées auprès de l’antenne du CIDR à Moroni, à la direction générale du travail ainsi qu’à la direction de la solidarité, Nathalie Chatillon experte juridique du FNMF a exposé hier mardi en milieu d’après-midi dans la salle de conférence de l’école nationale de santé, la synthèse de sa mission. Elle sera plus claire dans sa prestation en orientant les autorités sur la nécessité de doter le pays d’un cadre juridique qui s’articule autour d’une « assurance santé, sécurisante et viable » au profit des bénéficiaires : une loi spécifique qui serait également complétée d’un décret d’application.

 

Pour l’experte, il faut mettre l’accent sur la prévention en matière de santé : les mutuelles doivent s’orienter vers la prise en charge des risques liés aux maladies, qu’elles soient chroniques ou autres. Il est même envisagé d’introduire dans les textes en cours d’élaboration les frais d’obsèques, les remboursements en cas d’incapacité temporaire de travail ou des évacuations sanitaires.

 

Pour faire de la mutuelle « un instrument de recours et de sécurité sociale » dans le contexte socio-économique de pauvreté et de précarité qui caractérise le pays, l’experte recommandera de faire en sorte que le texte puisse « favoriser l’offre de soins de santé de qualité en nouant des conventions avec des partenaires extérieurs : cliniques privés et centres de santé spécialisés ».

 

Ainsi, un comité de suivi qui serait composé des différents acteurs de la santé, de la solidarité et des juristes nationaux, veillera après la remise du rapport de mission pour rédiger le projet de loi et le soumettre en retour au législateur pour adoption. Mais à en croire le spécialiste, et de l’avis des participants aux travaux, le gros du travail reste la vulgariser du système au niveau des agents de l’Etat avant sa généralisation.

 

La directrice générale de la solidarité dira en substance que le souci majeur de la vice- présidence consiste à rendre systématique le prélèvement des cotisations sur le salaire des agents qui seront affiliés aux mutuelles de santé, à l’instar des prélèvements à la source, pour le système de la caisse de retraite.

 

A. Nabahane

171208/an/hzkpresse/12h00

 

 

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 11:01

En complément de l'article publié hier concernant  la décision du Conseil d'Administration du FMI de mettre en place un programme post-conflit en faveur des Comores ci-dessous le communiqué de presse du FMI en date du 16 décembre 2008



Communiqué de presse n° 08/327

Le 16 décembre 2008



Le Conseil a approuvé le décaissement d'un prêt d'un montant équivalent à 2,2 millions de DTS (soit environ 3,4 millions de dollars EU) au titre de l'accès rapide à la
Facilité de protection contre les chocs exogènes (FPCE).


En septembre 2008, le Conseil d'administration à approuvé des modifications à la FPCE, afin de permettre un accès plus rapide et plus important, de rendre l'utilisation de ce mécanisme plus aisé et d'en accroître la souplesse. Ces aménagements ont pris effet en novembre, une fois réunis tous les instruments juridiques requis. Le décaissement au titre de l'accès rapide aux ressources de la FPCE est destiné à contribuer à amortir l'impact de la hausse des prix pétroliers et alimentaires sur la balance des paiements en 2008.

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a également approuvé le versement d'un montant de 1,1 million de DTS (environ 1,7 million de dollars EU) au titre de l'Aide d'urgence post-conflit (AUPC) à l'Union des Comores, portant l'assistance totale à l'équivalent de 3,3 millions de DTS (environ 5,1 millions de dollars EU). Le soutien apporté par le FMI au titre de l'AUPC vise à aider les Comores à faire face aux besoins immédiats de rétablissement de la coopération inter-îles, d'amorce du retour à la viabilité des finances publiques et d'élimination des distorsions économiques fondamentales, afin de permettre à l'économie comorienne de renouer progressivement avec une croissance forte et durable.

M. Takatoshi Kato, Directeur général adjoint assurant la conduite des délibérations du Conseil d'administration sur l'Union des Comores, a fait la déclaration suivante à l'issue des travaux:

"La croissance économique a pâti de l'instabilité politique persistante aux Comores, tandis que la hausse des prix des produits alimentaires et de l'énergie a affaibli la position extérieure du pays et durement frappé les couches vulnérables de la population. La charge de la dette extérieure, y compris les arriérés accumulés, est insoutenable. L'appartenance à la zone franc a toutefois constitué un ancrage de stabilité. Avec l'apaisement des tensions politiques, il y a lieu de féliciter les autorités pour la prompte mise en place d'un programme économique visant à relever ces défis.


Dans le domaine macroéconomique, le gouvernement a rétabli la coopération inter-îles en matière de gestion budgétaire et économique, et s'emploie à renforcer la situation des finances publiques par l'application de mesures volontaristes de mobilisation des recettes et une maîtrise accrue de la masse salariale. La réalisation des objectifs budgétaires au titre de l'exercice 2008 permettra de redonner confiance aux bailleurs de fonds et au secteur privé quant à la volonté des pouvoirs publics d'assainir durablement les finances publiques. Pour éviter l'aggravation de la situation de la dette publique, les autorités entendent limiter les déficits publics à des niveaux susceptibles d'être couverts par l'aide extérieure identifiée, surtout sous forme de dons.


Dans le domaine structurel, le gouvernement a engagé des mesures visant à éliminer progressivement les obstacles structurels à la croissance. Il convient de saluer le récent relèvement des prix des produits pétroliers et des tarifs de l'électricité, faisant suite à plusieurs années de gel de ces prix. Les autorités ont mis en place un mécanisme de détermination flexible des prix des produits pétroliers, conscientes de son caractère crucial pour rendre l'approvisionnement en énergie-facteur essentiel d'appui à la croissance-plus fiable. Par ailleurs, avec l'assistance technique de la Banque mondiale et d'autres bailleurs de fonds, le gouvernement a amorcé la préparation de la réforme des entreprises publiques et travaille à l'achèvement du DSRP pour la fin mars 2009. D'autres réformes structurelles visent à accroître l'efficacité de l'administration publique, notamment le bon calibrage des effectifs de la fonction publique et la rationalisation de son organigramme.

Dans le même temps, la mise en œuvre des réformes comporte des risques non négligeables pour les Comores, compte tenu des contraintes de capacités, des défis que présentent l'environnement politique et de la vulnérabilité du pays aux chocs exogènes. Dans un contexte aussi difficile, la stricte application des réformes sera déterminante pour mobiliser des concours accrus des bailleurs de fonds, rétablir la compétitivité de l'économie et, de manière plus générale, créer les conditions d'une croissance accélérée, autant de facteurs qui permettront d'accroître l'efficacité de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Pour parvenir à résoudre la question du surendettement, les Comores devront passer rapidement à la mise en œuvre d'un programme appuyé par les ressources du FMI au titre de la Facilite pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance et réunir les conditions requises pour bénéficier de l'allègement de dette au titre des initiatives PPTE et IADM."


ANNEXE


Évolution économique récente


La situation économique de l'Union des Comores s'est considérablement détériorée au cours des deux dernières années. La croissance du PIB réel a été d'à peine ½ % en 2007, contre un taux de croissance moyen annuel de 2 ½ % sur la période 1999-2006. L'activité économique est restée faible au premier semestre 2008 et le PIB réel devrait stagner à ½ % pour l'année entière. Outre la détérioration des termes de l'échange, la croissance est freinée par les problèmes du secteur de l'énergie découlant du non renouvellement, en avril 2008, d'un contrat d'approvisionnement conclu de longue date avec une grande société pétrolière française.

L'inflation a fortement augmenté en 2007, portée à 4,5 % en raison de la flambée des prix des produits alimentaires et pétroliers. Fin 2008, elle devrait atteindre 9,6 %, sous la pression continue de la hausse des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers au cours des neuf premiers mois de l'année.

L'exécution budgétaire a encore faibli en 2007-08, bien que des mesures correctrices aient été prises pour 2009 et le moyen terme. Le déficit du solde primaire intérieur du budget a été porté à 2,2 % du PIB en 2007 et les données budgétaires à fin septembre indiquent qu'il atteindrait 2,7 % du PIB en 2008.

Face à la constante appréciation, en termes réels, du franc comorien ancré sur l'euro et à la détérioration des termes de l'échange à un rythme moyen annuel de 16 % sur les 3 dernières années, le déficit du solde extérieur courant a été porté à l'équivalent de 6,7 % du PIB en 2007. D'après les projections, il devrait atteindre 8,7 % du PIB en 2008 — surtout en raison de la hausse des prix de l'énergie et des produits alimentaires durant les 9 premiers mois de l'année. La dette extérieure des Comores n'est pas viable, ressortant en VAN et selon les projections, à 236 % des exportations à la fin 2008.


Synthèse du programme


Dans un contexte de croissance faible, le programme appuyé par les ressources de la FPCE est surtout axé sur la mobilisation des recettes et la maîtrise de la masse salariale. Les réformes structurelles visent à rétablir progressivement la coopération inter-îles, à dénouer les principaux blocages structurels à la viabilité des dépenses à moyen terme et à amorcer la correction des distorsions économiques. Rigoureusement appliqué, le programme pourrait constituer un jalon vers le point de décision pour l'allègement de dette au titre de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Cela favoriserait aussi un réengagement durable des bailleurs de fonds pour le renforcement de la capacité des autorités à mettre en œuvre les politiques macroéconomiques.

L'appui du FMI au titre de l'accès rapide à la PFCE aidera à faciliter l'ajustement au choc majeur souffert subi en 2008 du fait de la détérioration des termes de l'échange. À cet égard, les autorités ont pris des mesures correctrices volontaristes. Il faut noter en particulier le resserrement budgétaire et l'adoption progressive des prix du marché pour les principaux produits de base importés et exportés, ce qui devrait contribuer à terme, à la réduction des déséquilibres externes des Comores.


Union des Comores - Principaux indicateurs économiques et financiers, 2006-13

  2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
  Programme Projections

 
(Variation annuelle en pourcentage, sauf indication contraire)
Revenu national et prix  

PIB réel

1,2 0,5 0,5 1,0 2,0 3,0 3,5 4,0

Indice prix à la cons. (moyenne)

3,4 4,5 5,9 4,9 1,5 2,9 3,1 3,1

Taux de change effectif réel

134 129 ... ... ... ... ... ...

Termes de l'échange

-6,9 -20,3 -21,2 17,1 -3,1 -1,4 0,3 0,7
                 

Monnaie et crédit

               

Avoirs extérieurs nets

6,3 5,0 0,8 0,8 0,4 0,8 1,0 1,1

Crédit intérieur

5,0 6,0 11,9 -0,4 2,7 4,2 5,1 6,1

Crédit à l'État

63,9 -0,2 31,6 -3,5 0,6 2,3 3,5 4,2

Masse monétaire au sens large

4,3 1,1 7,1 7,2 5,5 8,3 9,3 7,7
                 
(En pourcentage du PIB, sauf indication contraire)

Investissement et épargne

               

Investissement

9,2 10,4 10,5 12,8 13,9 14,5 15,1 15,8

Épargne nationale brute

3,2 3,7 1,8 2,2 3,6 3,5 4,7 52
                 

Budget de l'État

               

Recettes intérieures

13,6 12,7 12,4 12,7 13,0 13,4 13,9 14,3

Total des dons

5,0 7,6 8,9 5,9 6,1 6,3 6,5 6,7

Dépenses totales

21,2 22,3 21,7 21,2 21,3 21,4 21,6 21,6

Solde primaire intérieur

-1,2 -2,2 -2,7 -1,6 -1,3 -0,8 -0,3 0,3

Solde global (base caisse)

-1,7 -3,4 0,0 -3,4 -2,5 -2,2 -1,7 -1,2

Dons exclus

-6,7 -11,0 -8,9 -9,3 -8,6 -8,4 -8,2 -7,8
 

 

 

 

 

 

 

 

 

Secteur extérieur

               

Solde extérieur courant

-6,1 -6,7 -8,7 -10,5 -10,3 -11,0 -10,4 -10,6

Hors transferts officiels et privés

-24.3 -26,5 -28,4 -26,6 -27,1 -27,4 -27,3 -27,9

Ratio VAN dette ext./

               

export. de biens et services

390 249 236 218 208 193 175 160

Sources : autorités comoriennes; estimations et projections des services du FMI.
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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 21:07
SOURCE : RFO / 16 décembre 2008
Intempéries : Grosses pluies et gros dégâts à Mayotte
Des fortes pluies ont causé d’importants dégâts lundi dans l’île de Mayotte, où deux personnes ont été légèrement blessées, ont indiqué des sources concordantes dans l’île française de l’océan Indien.

 

   

C’est la saison Kashkazi, la saison des pluies dans l’archipel des Comores où se trouve Mayotte. Ce lundi, les intempéries qui ont frappé l’île, ont occasionné de nombreux dégâts.

Des maisons ont été inondées et envahies de boue, des axes routiers endommagés, ainsi qu’un pont. Le trafic aérien a été interrompu durant toute la journée et l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi a été fermé. Le transport maritime entre la Grande et la Petite terre a été interrompu une partie de la journée. Les pompiers ont du intervenir dans certains bidonvilles et des villages en brousse.

Un mois de pluie en quelques heures


Deux personnes ont été légèrement blessées dans la matinée, selon Emmanuel Baffour, chef interministériel de défense et de protection civile à la préfecture de Mayotte. "En quelques heures, il est tombé l’équivalent de pluies d’un mois de décembre complet", a de son côté indiqué Noël Carton, délégué de Météo France à Mayotte, qualifiant ces intempéries "d’exceptionnelles par leur intensité".


Après une accalmie lundi après-midi, la préfecture a lancé une nouvelle consigne d’alerte aux fortes pluies à partir de lundi 21H00 jusque dans le courant de la journée de mardi.

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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 21:02

Source PANA / 16-12-2008

 

 

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, lors de son conseil d'administration du 15 décembre courant, un programme dit post-conflit en faveur des Comores, a annoncé, mardi à Moroni, le ministre comorien des Finances, Mohamed Ali Soilihi, qui a salué dans cette approbation "une grande victoire pour le gouvernement comorien après beaucoup de rendez-vous manqués".

Selon le ministre, cet accord va permettra aux Comores d'accéder à l'allègement de leur dette dans le cadre de l'Initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE).

La dette extérieure des Comores, qui est estimée à 298 millions de dollars américains, obtiendra des allègements intérimaires sous forme de refinancements par dons du service de la dette due aux créanciers multilatéraux que sont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et la Banque européenne d'investissement.

D'après le ministre Ali Soilihi, ce programme avec le FMI ouvre bien d'opportunités et notamment la possibilité de bénéficier de financements extérieurs assez conséquents pour amorcer leur développement.

L'appui annoncé par certains partenaires des Comores est évalué à hauteur de 17,5 millions de dollars dont 5,3 millions de dollars du FMI, 2,8 millions et 3 millions du Koweit, entre autre.

"La réussite de ce programme économique et financier, a précisé M. Ali Soilihi, dépendra avant tout de nos propres efforts", se félicitant des efforts déjà réalisés par les Comores pour parvenir à ces "bons résultats".

Ces dernières semaines, il a été revu à la baisse les charges de l'Etat notamment au niveau des superstructures réduites à huit membres pour le gouvernement central et à dix-huit pour les gouvernements des trois îles autonomes

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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 20:37
Conférence-débat le vendredi 19 décembre 2008, à 18h, Bât C, salle CO22 à l'Université de Saint Denis Paris 8

1er Thématique : « Le Pouvoir communal face au pouvoir traditionnel »
 Vendredis de l’Arc-en-ciel Conférence-débat le vendredi 19 décembre 2008, à 18h, Bât C, salle CO22 à l’Université de Saint Denis Paris 8 1er Thématique : « Le Pouvoir communal face au pouvoir traditionnel »

Conférencier :
ABDEREMANE Said Mohamed
,

doctorant en anthropologie : «Perception et gestion de la terre aux Comores »

Homme de lettre et de théâtre, ABDEREMANE Said Mohamed a publié de nombreux article Articles sur la littérature comorienne d'expression française et édité Tombé du Ciel (théâtre), Djambo Djema( contes), et prépare une œuvre sur le penseur Mbaye Trambwe.

En introduisant le modèle communal aux Comores, on a totalement ignoré que chaque village (mdji) des Comores, notamment à Ngazidja, fonctionne en cité-Etat, administré par les grands notables. Il y a déjà, dans cet aspect, une autogestion ou une forme de décentralisation dont chaque villageois peut devenir le garant en accédant au rang de mrumdzima (homme accompli). Or avec l'introduction hâtive du système des communes, c'est une sorte de classe dirigeante nouvelle, « coupée » de la population et munie de références souvent nouvelles et incompréhensibles qui fait son apparition.

2ème Thématique :

« Les rapports qui existent entre notables et politiques aux Comores, de 1975 à nos jours »


Conférencier :
Ibrahim BARWANE
,
doctorant en anthropologie : « Les rapports entre notables, politiques et religieux à la Grande Comores ».

Comédien, il est coauteur du recueil de contes « Mensonges, mensonges, qui osera me contredire », et auteur de la pièce « Pauvres Comores ».Il se prépare pour son nouveau spectacle « Pauvre Afrique », prévu pour 2009

Tendus, apaisés ou confondus, les rapports entre notables et politiques ont toujours rythmé la durée, souvent éphémère, des gouvernements successifs aux Comores, de 1975 à nos jours. Ici, il n'est pas question d'une étude chronologique concernant les notables et les politiques, mais une analyse sur les dénominateurs communs et les points sur lesquels ces deux composantes s'opposent. Pour mieux cerner la problématique, il sera important de voir des concepts tels que « le vrai notable », « le vrai-faux notable », «les wazeye wasiyasa » ou les dinosaures de la politique, « les madja leo » ou les parvenus et « les makaya ziliyo » ou les opportunistes.

Association des étudiants comoriens de paris8.
2 rue de la Liberté - 93526 St Denis cedex
Tel : 01-48-27-17-51
mail : arcencielcomores@gmail.com
M° : Saint-Denis Université (ligne 13)
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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 13:20

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, lundi 15 décembre 2008 (HZK-Presse) – Deux mois après l’annonce officielle de la rentrée scolaire 2008/2009, prévue initialement pour le 6 octobre dernier, les instituteurs avaient catégoriquement refusé de faire la rentrée en lançant « une grève illimitée ». Après plusieurs négociations, le syndicat national des instituteurs section de Ngazidja a fait pression sur les autorités de l’île pour signer un énième protocole d’accord.

 

L’essentiel consistait à épargner les 12.000 enfants de Ngazidja du spectre d’une année blanche. Pendant ce temps, leurs collègues du privé s’apprêtent à prendre leurs vacances du 1er trimestre à partir du 20 de ce mois. Ainsi soit-il, la rentrée des classes s’est effectuée depuis le jeudi 11 décembre dernier.

 

Ils sont à peine 12.000 enfants à reprendre le chemin de l’école ce lundi 15 décembre après deux longs mois d’attente. Les familles sont dédouanées du cauchemar d’une année blanche. Les 185 écoles publiques que recouvre l’île de Ngazidja se trouvaient fermées, la clef sous le palisson, et seuls les directeurs d’écoles s’obligeaient de veiller matin et soir au sein de leurs établissements.

 

En dépit de cette grève, certains faisaient les va et vient entre leurs établissements d’origine tantôt vers leur CIPR (Centre d’inspection pédagogique régional), tantôt vers la direction de l’enseignement primaire à Moroni, en vue de s’enquérir de l’évolution de la situation dans l’espoir d’une hypothétique rentrée scolaire. Ils s’inquiétaient surtout de l’afflux des élèves vers les établissements privés.

 

A en croire un inspecteur pédagogique rencontré samedi dernier au siège de la coordination régionale de l’inspection générale, cette situation de « grève illimitée » à répétition, conduit tout droit vers la privatisation de l’enseignement primaire. Le ministère de l’éducation de l’île serait obligé d’arrêter les recrutements. Environ 1/3 des agents de l’Etat, soient 1495 instituteurs sont actuellement en exercice. Le secteur public est bien saturé. Et dans un grand nombre d’établissements scolaires public des instituteurs se trouvent sans classe.

 

Encore moins, quelques classes sont à moitié vides, a-t-on constaté à la coordination régionale de l’inspection pédagogique. 20% de l’effectif du primaire ont déserté le public, échappant ainsi aux grèves à répétition et aux années scolaires tronquées. « Cette responsabilité est partagée entre les autorités et le syndicat » a laissé entendre notre interlocuteur. Bien que ce constat n’est pas exhaustif, les résultats des examens de fin d’année notamment l’entrée en 6ème, justifient à bien des égards la bonne performance du secteur privé par rapport au public, avec un écart de 15% de réussite.

 

Force est de constater que le syndicat des instituteurs n’avait pas de choix pour revendiquer leur statut particulier, la gestion de leur carrière ou les arriérés de salaires qui s’accumulent. Le syndicat des instituteurs est le seul corps professionnel ayant mis les bouchées doubles l’année dernière pour s’abstenir de toute grève. Son mode de fonctionnement consiste, dira un responsable syndical et membre du comité de négociation, à battre le feu pendant les grandes vacances et en début d’année, mais une fois les négociations abouties, le syndicat finit par accomplir le calendrier scolaire.

 

Si la grève lancée en ce début d’année scolaire a été la plus longue, les négociations avaient toute leur importance. Le syndicat national des instituteurs section de Ngazidja revendiquait l’intégration et la titularisation des instituteurs recrutés depuis 2006. Le syndicat estimait que les autorités abusaient sur une catégorie d’agents.

 

A cet effet, il avait exigé auprès du ministère de la fonction publique et celui des finances de l’île la régularisation de la situation d’ici le 31 décembre 2008. Mais le préalable de cette revendication technique, le versement de deux mois d’arriérés pour l’année 2008 a été posé comme condition si ne qua non. Ainsi les autorités de l’île étaient tenues de respecter l’échéance du 10 décembre dernier pour espérer une rentrée effective.

 

La réponse a tardé jusqu’à la fin de la première dizaine du mois de décembre que les instituteurs ont du percevoir un seul mois, celui de mai 2008. Conséquence logique après plusieurs rounds de négociation qu’une commission est mise en place pour étudier avec les autorités compétentes les modalités de paiement des arriérés de cette année.

 

Dans ce même ordre d’idée, il a été convenu de saisir le gouvernement central pour compléter le décret présidentiel n°06-214 en son article 12 relatif à la précision de la grille indiciaire notamment dans son chapitre relatif aux modalités et aux conditions d’évolution des fonctionnaires de l’éducation à l’intérieur de leur corps.

 

Pour rappel, cette revendication rejoint celle des agents de la santé formulée en août dernier. Autant dire que si les autorités de l’île ont accepté de signer le protocole d’accord présenté par le syndicat des instituteurs, tout son espoir reposerait sur le dos du gouvernement central qui détient le nerf de la guerre qu’est l’argent.

 

Reste à savoir quelle sera la marge de manœuvre de l’argentier de l’île de Ngazidja, quand on sait que le projet de loi de finances du gouvernement central pour 2009 n’a encore rien prévu pour le chapitre des recettes à partager avec Ngazidja ! Qui entre les deux entités (Union et île) joue un tour aux organisations syndicales ?

 

A. Nabahane

151208/an/hzkpresse/6h00

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