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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:58

Source : Alwatwan.net / 31 décembre 2008

Le Lacka Lodge sur les bords de la paradisiaque baie de Nyimashiwa avec ses célèbres îlots, a servi de décor à une réunion du conseil d’administration de l’Union des Meck en vue de la passation administrative de service entre le président sortant, Allilioifa Mohamed, et Ibrahime Hamza élu le 30 novembre dernier.

 Alliant l’utile à l’agréable, les sept membres du conseil assistés, comme à l’accoutumée du directeur général, se sont penchés sur la faisabilité des recommandations issues de la dernière assemblée générale. Ainsi il a été décidé, pour compter du premier janvier prochain, l’instauration de frais de gestion de compte d’un montant mensuel de vingt cinq francs, de lancer un appel à candidature en vue de la sélection d’un cabinet d’audit qui remplacerait le malgache Delta Audit dont le contrat arrive à expiration. Il a été aussi passé au peigne fin diverses conventions qui devront lier l’Union des Meck avec des institutions comme l’Opaco, le Cidr, la maison des épices et Money Gramm.

Le président sortant devenu membre du comité de contrôle, s’estime ‘‘satisfait’’ du climat qui a prévalu lors de la séance de travail et juge ‘‘globalement atteints’’ les objectifs fixés.
Revenant sur les trois années de présidence, il nous a déclaré qu’il a été placé à la tête de l’Union avec une double mission à savoir la consolidation et la professionnalisation. Pour ce qui est du premier point, ‘‘la structure bancaire se porterait bien avec plus de cinq mille membres, plus de neuf milliards d’épargne et trois milliards de crédits en cours’’. Sa grande fierté est que l’Union des Meck, au départ, une structure du projet Aieb, a pu se pérenniser et devenir une structure autonome. Pour l’heure, il estime que l’objectif de l’Union des Meck doit être ‘‘le maintien au deuxième rang des institutions bancaires du pays et se renforcer en vue de faire face à la concurrence de plus en plus vive’’.

MN
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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:46

Source : Alwatwan.net / 07 janvier 2009

D’après le représentant de l’Oms, Yao Kassankogno, depuis 2007, l’Oms s’est engagée à doter progressivement aux formations sanitaires de kits d’accouchements et césariennes afin de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale surtout pour les plus démunis. C’est dans ce cadre qu’un premier lot de 680 Kits (100 kits césariennes et 580 kits accouchements normaux) d’un montant de 20.000 dollars a été remis à la vice-présidence en charge de la Santé pour le compte de l’île de Mohéli en 2007. ‘‘En 2008 10.000 dollars nous ont permis d’acheter 96 Kits césariennes qui vont être maintenant distribués aux Centres médicaux Chirurgicaux de Domoni et Mitsamihouli et aux Centres Hospitaliers Régionaux de Hombo et El-maarouf[/i]’’, a déclaré le représentant qui a précisé : ‘‘[i]cette contribution de l’Oms vient renforcer une distribution déjà organisée en 2008 par l’Unfpa au niveau des districts sanitaires’’.

‘‘En donnant la vie, la femme ne doit pas risquer sa vie. Nous faisons ce don pour contribuer à réduire la mortalité maternelle et infantile’’ a poursuivi Yao Kassankogno qui espère que 70% de ces Kits seront gratuits pour les familles démunies.

La vice présidence a garantit que ‘‘les kits serviront dans différentes maternités[/i]’’. Pour sa part, la chargée de la direction de la santé familiale, Futoum Sagaf, a rappelé que la réduction de la mortalité maternelle et infantile ‘‘[i]constitue un des objectifs du millénaire pour le développement qui doivent être atteints d’ici 2015’’.

Les données statistiques indiquent que sur les 33200 grossesses attendus par an, seules 35% sont traitées dans les structures sanitaires. Celles qui nécessitent une intervention chirurgicale sont estimées à un peu plus de 450. On estime que ces 96 Kits peuvent couvrir 21% des césariennes. On rappelle, par ailleurs que 4% de césarienne constituent un taux faible, comparativement aux données mondiales dont le taux avoisine les 15%.

Abouhariat S.A.

 

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 23:53

L’Association des originaires des Comores en France

(A.O.C.O.F)

vous invite à découvrir des éléments de sa culture lors de sa tradionnelle

 

                                                                         JOURNEE CULTURELLE

 DU SAMEDI 21 FEVRIER 2009

A PARTIR DE 14H

DANS LA SALLE MAURICE KHOEL

                         DE BUSSY SAINT GEORGES (77)
                               PLACE DE LA MAIRIE

(Vue de la Baie de Ouani-Anjouan-Comores)

 

Danses traditionnelles masculines et féminines

ponctueront cette journée autour de spécialités culinaires comoriennes.

Il s'en suivra une soirée dansante animée par DJ KAY

 

14h00-19h00: Danses féminines: Tari – Wadaha – Mgodro – Mbiou -Toirabou

19h00-21h00: Danses masculines: Mchogoro - Chigoma...

A partir de 21h00: Soirée dansante: Musique Africaine – Comorienne – Ragga – Zouk - RN'B...

 

ENTREE : 10 € (entrée gratuite pour les moins de 12 ans)

 

Contacts : Mme AHMED Toilhati – Présidente - 06 61 06 93 03

                  Mr SINANE Amir – Secrétaire Général - 06 50 20 23 51

                  Mme SINANE Sitina – Animatrice – 06 67 29 12 02

 

Accès :

En  voiture:

 De Paris ,Prendre l’autoroute A4  direction METZ/NANCY , sortie n° 12 Val de Bussy  puis Bussy st Georges-village jusqu’à la Mairie . Salle Maurice KHOEL face à la Mairie.

 

De l'A6 , prendre la direction Lille /Metz /Nancy /Marne la Vallée puis sur l'A4 prendre la sortie n°12 Marne la Vallée /Val de Bussy /Bussy sSaint Georges puis Bussy saint Georges Village jusqu'à la Mairie , Salle Maurice KHOEL face à la mairie

 

 

En Transports en commun:  prendre RER A  Direction Marne la Vallée  et descendre à la Gare de  Bussy st Georges.

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 13:29
Moroni, mardi 06 janvier 2009 (HZK-Presse) – Plusieurs dirigeants politiques viennent de rendre publique ce mardi 6 janvier une « déclaration commune » dans laquelle ils dénoncent et condamnent « avec la plus grande vigueur » la promulgation par le chef de l'Etat de la loi dite de « citoyenneté économique », dont l'adoption reste au centre d'une grande controverse, entre partisans et adversaires du texte.

Réunis dans l'enceinte de l'assemblée de l'île autonome de Ngazidja, une cinquantaine de hautes personnalités de l'Etat et dirigeants d'organisations de la société civile et de partis politiques déclarent « nul et de nul effet le décret de promulgation de ladite loi ainsi que tous les actes » pouvant en découler, notamment « les textes de naturalisation des ressortissants étrangers, les passeports et les autres documents d'identité et d'état-civil qui leur sont éventuellement délivrés ».

Les signataires de la déclaration commune, parmi lesquels se trouvent le président de l'assemblée nationale, Said Dhoifir Bounou, le président de l'assemblée de l'île autonome de Ngazidja, Soudjay Hamadi, le président de l'île de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi, un représentant de l'exécutif de Mohéli, ainsi que des élus et ministres, préviennent les éventuels bénéficiaires, leurs pays de résidence et les organisations auxquelles ils appartiennent que « ces actes seront annulés sans remboursement ni dédommagement et qu'au contraire des compensations leur seront réclamées au profit du peuple comorien désabusé et spolié ».
Cette loi défendue par le gouvernement central et les partis de la mouvance présidentielle, est censée être génératrice d'importants fonds d'investissements extérieurs, estimés entre 200 et 300 millions de dollars US. C'est le groupe privé Comoro Gulf Holding (CGH) de l'homme d'affaire franco-libanais Bashar Kiwan qui est le principal promoteur de ce texte rejeté une première fois en juillet 2008, et déclarée « adoptée » quatre mois plus tard, dans des conditions confuses, sur fond de graves soupçons de corruptions à l'endroit de certains élus.
A les en croire, les auteurs de la déclaration commune du 6 janvier entendent aller jusqu'au bout de leur détermination à agir « de concert, pour que dès la fin de son mandat en mai 2010 », l'actuel président de la république « soit poursuivi et traduit devant les cours et tribunaux compétents pour haute trahison ». Une accusation gravissime qui donne à l'affaire de la loi de citoyenneté économique une dimension politique et juridique jusqu'ici jamais atteinte, depuis l'instauration du nouveau cadre institutionnel issu de la constitution du 23 décembre 2001.

Au nombre des autres personnalités politiques opposées à la loi de citoyenneté économique présentes à la réunion de ce mardi, l'on peut citer le Dr Mtara Maecha leader du parti RND-Rénovateur, Omar Tamou (Udzima), Houmed Msaidié (CRC), Said Ali Kémal (Chuma), Mzé Soulé Elbak (Dudja, ancien président de l'île de Ngazidja), Mohamed Abdou Soimadou (Ridja), Ibrahim Ali Mzimba (Pari), Kamar-Ezamane (MCUD) et Ali Mohamed Abdallah (Kasiya).
El-Had Said Omar
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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 13:09

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Société


Mutsamudu, mercredi 07 janvier 2009 (HZK-Presse)
La hiérarchie des passés élogieux a été logiquement respectée, le week-end à Hombo, lors de cette compétition : Gombesa # Belle Lumire (2/0), et Groupe Choc # Etoile Polaire, 5/3 (1/1 et 4/2). « Les deux demies finales se sont bien déroulées, tactiquement et sur le plan de l'arbitrage. Mohéli et Ngazidja n'ont pas démérité. Mais l'expérience a fait la différence » déclare Tourqui Salim, président de la Fcf.

 

Le week-end dernier, au stade de Hombo (Mutsamudu), les équipes qui se sont confrontées aux demies finales, comptant pour la coupe des Comores, inter-îles ont présenté de beaux spectacles, qui ont tenu en haleine le public jusqu'aux temps additionnels. Le samedi 3 janvier, les jeux développés par Gombessa de Mutsamudu et Belle Lumière de Djoezi se sont caractérisés par une vigilance.

 

Chacun attend que l'autre se découvre pour déclencher des actions offensives, dignes de ce nom. A la 24e minute, l'artiste Babra, suite à centrage millimétré, permet à Djamalate de marquer le 1er but du match, suivi par un 2e vers la 36e. Il est l'œuvre de Rafik sur un tir lobé de 20 mètres. A 2/0, Gombessa obtient les tickets de la finale, malgré les poussées répétitives et redoutables djoyeziennes.

 

Malgaches, dangereux dribbleurs

 

En revanche, le lendemain, les équipes ont brandi leurs griffes de la 5e seconde du jeu. A la 7e minute, un 1er but, fruit d'un performant enchainement collectif, initié par les trois Malgaches Zozo, Ali Hassan et Jean, poumons de Groupe Choc, est refusé pour hors-jeu. Le stade se réveille. Presque 2 minutes après, Etoile Polaire réagit. Le latéral gauche, Ahmed Ali dit Owene, l'homme du match, sur un débordement de 43 mètres envoie une puissante frappe tendue. La transversale sauve Anjouan. A la 30e minute, Ali Hassan ouvre le score et pense mettre à l'abri Groupe Choc.

 

Hallucinant Sambe enflamme Hombo

 

Au retour du vestiaire, les Noumamilimiens, cohérents et très confortables en endurance, passent le rythme du jeu à la vitesse de croisière. Les Mutsamudiens sont asphyxiés, ou presque. Les occasions se multiplient. A la 70e minute, Owene exploite à bon escient un corner rentrant et concrétise le but de l'égalisation. Le stade s'enflamme. Un hallucinant Sambe s'improvise. Les anjouanais, en fair-play, partagent la dance. A la série des tirs au but, le Dieu du stade choisit son camp : Groupe Choc, 4. Etoile Polaire, 2. La finale mutsamudienne est redoutée sur place. Force de l'ordre ! Soyez toujours vigilants. Un homme avertit en vaut deux.

 

BM Gondet (Envoyé spécial à Anjouan)

070109/bmg/hzkpresse/12h00

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:55
Source : Alwatwan.net / 06 janvier 2009

La visite du président au camp de la gendarmerie nationale de Hombo n’a pas été dictée par le hasard. Si l’on en croit certains faits, il se passe à Anjouan des choses pas tout à fait claires... Le camp de la gendarmerie nationale de Hombo, à Mutsamudu, a reçu le matin du 1er janvier la visite du chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi. Les hommes en kaki auraient pu, s’ils avaient eu le temps, préparer un toast pour l’événement. Mais vite, ils devaient se rendre compte que le premier magistrat du pays n’était pas venu pour trinquer. Et visiblement, il était très en colère, d’après les journalistes et les nombreuses personnes présents. L’événement était en effet relayé en direct par l’antenne locale de la radio nationale et plusieurs personnes y ont été conviées à assister.

Sambi avait un message, direct et clair, à passer aux gendarmes : ‘‘J’attire votre attention. Vous êtes là pour servir le peuple, et pas pour le terroriser, que ceux parmi vous qui ne peuvent s’en tenir à cela, s’en aillent ![/i]’’. Au chef du commandement régional de l’armée nationale, le colonel Ahmed Daoud, le président lance : ‘‘[i]Je vous tiens responsable des bavures de vos hommes et si vous ne les punissez pas, c’est vous qui serez puni!’’. Pris au dépourvu, un gendarme avoue : ‘‘Je ne m’attendais pas du tout à ça[/i]’’.

Interrogés après la salve présidentielle, des gendarmes ont soutenu que le président ‘‘[i]ne devait pas venir les humilier devant la population, et qu’il devait passer par leurs supérieurs hiérarchiques’’[/i]. Mais c’est sans doute oublier que le président de la République demeure aussi le chef des armées et que c’est lui qui nomme les ‘‘[i]supérieurs’’. Ce qui est sûr, c’est que la visite du président n’a pas été dictée par le hasard. Et sa colère, sans doute bien justifiée si l’on en croit les réactions de la population. De l’avis de celle-ci ‘‘ il y a de l’excès, dans le rôle de maintien de l’ordre qu’assurent les gendarmes et les militaires de l’île[/i]’’. Lors de son dernier séjour à Anjouan, le chef de l’Etat en était averti. Par groupe ou en solo, beaucoup sont les habitants qui s’en sont plaints auprès de lui. Il l’a lui-même fait savoir.
Selon un commandant de compagnie de la gendarmerie de l’île, Charaf Soufou, c’est l’histoire de deux jeunes gens évadés de la prison de Patsy et retrouvés sauvagement rossés par leurs traqueurs, qui est à l’origine de tout.

 ‘‘[i]Mansoib et Bassam sont arrivés à l’hôpital (emmenés par leurs bourreaux) complètement amochés’’, confie-t-il. Trop c’est trop! Le chef de compagnie avoue avoir lui-même été révolté par l’état dans lequel se trouvaient les jeunes gens et leur a suggéré de porter plainte, sitôt rétablis. Il précise en outre qu’il s’agissait là d’un ‘‘acte isolé, commis par deux ou trois soldats (mais pas des gendarmes, la nuance est pour lui importante) de la Force comorienne de défense (Fcd)’’.

 L’affaire des prisonniers en fuite rattrapés et battus à mort (d’après l’avis de plusieurs personnes jointes par téléphones), tient lieu d’un cas d’abus parmi d’autres, nombreux, recensés sur l’île depuis les événements de novembre dernier à Bandrani.

Des militaires auraient dit : ‘‘Si Anjouan est réputée être dure, eh bien nous allons y mettre de l’ordre[/i]’’. ‘‘[i]Le problème c’est que, de l’avis des habitants, leurs agissements dépassent le cadre de maintien de l’ordre’’.

Cependant, de l’avis général, ces agissements outranciers des militaires et gendarmes dans leur rôle remonte à bien avant les émeutes de Bandrani. Lors de la pénurie aigue du carburant en juin, un pompiste de Pagé a vu ses cuves vidées de force par un groupe de soldats qui ont vendu d’autorité tout leur contenu à qui ils voulaient avant de lui remettre l’argent et de s’en aller comme si de rien n’était. Des agissements similaires avaient été constatés ailleurs dans l’île.
Mais, c’est le cas des deux jeunes prisonniers en fuite qui allaient être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et faire monter au créneau le président lui-même.

Sardou Moussa
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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:44

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 06 janvier 2009 (HZK-Presse) – La Fondation Tibyane de la République Islamique d’Iran vient d’inaugurer hier lundi 05 janvier son institut des sciences de droit et de gestion. Situé à Hadoudja- Moroni, l’établissement dispensera des formations académiques à partir de cette année. A cette occasion, des membres du gouvernement de l’Union et une brochette d’invités ont honoré de leur présence la cérémonie organisée pour la circonstance par la direction générale de l’institution.

 

Dans son intervention M. Moujtaba Rahmati, directeur de la fondation Tibyane en Union des Comores a salué les efforts consentis par les autorités des deux pays et a passé en revue les acquis de la coopération irano-comorienne. C’est à la demande dit-il de l’ambassade d’Iran aux autorités comoriennes que son organisation s’est installée en 2007 à Moroni.

 

« Le choix n’est donc pas fortuit » ajoute-t-il, les Comores étant réputées d’avoir une longue civilisation musulmane doublée d’une tradition légendaire, lesquelles doivent être conservées.  Il y a lieu selon de s’atteler sur trois aspects : introduire au-delà des études générales des notions de spécialisation, encourager la maîtrise parmi les cadres du pays d’au moins une langue étrangère et l’apprentissage de l’outil informatique.

 

Dans ce même ordre d’idée, la fondation Tibyane est venue ouvrir un « Institut des sciences de droits et de gestion » au profit des étudiants et cadres comoriens désirant se perfectionner dans les domaines juridiques et de gestion, explique son directeur général. Encore mieux, des modules de formation en langues étrangères telles l’Anglais, le Farsi [parlée en Iran] et l’Arabe sont dispensés depuis l’année dernière. Et la première promotion s’est vue distinguée sur les lieux par l’octroi de certificats d’études en langue étrangère.

 

L’on citera que parmi les acquis de la fondation 450 étudiants comoriens à Madagascar bénéficient de subventions d’hébergement obtenues grâce au concours de cette organisation de bienfaisance iranienne.

 

Intervenant au nom du gouvernement comorien, le ministre des postes et télécommunications M. Abdourahim Said Bakar saisira l’opportunité pour remercier les responsables de la fondation Tibyane pour leur apport multiforme au pays. Il citera entre autres la clinique du croissant rouge iranien.

 

L’ouverture de l’institut des sciences de droits  et de gestion dira le ministre est le symbole d’une coopération fructueuse entre la république islamique d’Iran et l’Union des Comores. Cet institut comblera le besoin en matière de formation à nos étudiants. « Grâce à l’agrément accordé à l’institut l’année dernière, l’établissement aura en charge de former des cadres comoriens sur les lieux à un coût moins élevé » ajoute le ministre.

 

A son tour le secrétaire général au ministère de l’éducation nationale dit sa satisfaction pour l’ouverture de l’établissement qui selon lui « valorise la formation professionnelle et technique ».   

 

A. Nabahane

060109/an/hzkpresse/12h00

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:39

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Fomboni, mardi 06 janvier 2009 (HZK-Presse) – A l’hôtel le Moroni ce dimanche, comme au centre de Salamani Fomboni Mohéli, le mercredi, des mohéliens se sont réunis pour voir ensemble le démarche à suivre pour « contrecarrer cette initiative du président Sambi à rester au pouvoir au-delà de 2010 ».

 

L’ex-président de l’île autonome de Mwali M. Mohamed Said Fazul est lui aussi apparu pour la première fois, depuis qu’il a quitté le pouvoir, à la télévision de Mwali, pour exprimer son désarroi sur cette question qui, selon ses propos, met en péril l’unité nationale retrouvée.

 

« Que Sambi quitte tout simplement le pouvoir à la fin de son mandat sans chercher…, nous ne lui concéderons aucun jour de plus », a-t-il déclaré. Et le futur candidat qui se fait appeler le père de l’autonomie d’ajouter qu’il appartient aux mohéliens, après leur tour de la présidence tournante, de faire le constat des imperfections de l’actuelle constitution et éventuellement proposer des réformes, estimant que Sambi serait mal placé pour le faire.

 

A l’hôtel Le Moroni ce dimanche où avaient pris part M. Abdou Djabir, le président du parti MSADA et autre candidat potentiel aux prochaines élections présidentielles, le président de l’assemblée Said Dhoifir Bounou, l’ancien vice-président Ben Massoundi Rachid et d’autres cadres mohéliens, « c’était scandaleux ! », nous a confié Bayhaki Kambi, un jeune cadre présent à la rencontre.

 

Pourtant la réunion avait commencé dit-on dans « une atmosphère très sereine », presque tous les intervenants étaient unanimes pour exiger que Sambi quitte le pouvoir à la fin de son mandat en 2010, chacun proposant la démarche à suivre. Mais tout va basculer lors que le ministre Elarif Oukacha [membre du gouvernement central] prend la parole.

 

« Je défends la révision constitutionnelle mais en respectant la tournante » a-t-il souligné. C’est alors que des jeunes qui étaient derrière lui l’ont provoqué, et le ministre perd le contrôle, laissant ainsi éclater sa colère : « tsi toréa [je défie] tous ceux qui sont ici en matière de combat pour Mohéli, les ennemis de cette île sont ceux qui refusent la révision, ils n’ont pas d’électorat, et d’ailleurs je les ai toujours battu », martèle Oukacha.

 

Continuant ainsi dans avec sa voix qui dominait la salle, le ministre des infrastructures, qui est souvent accusé chez lui à Mohéli d’avoir vendu le poste de président de l’assemblée fédérale qui revenait à l’île de Djoumbé Fatima, à l’époque du régime du président Djohar, a tapé sur les nerfs de ses interlocuteurs lorsqu’il conclue : « je suis le plus intelligent de tous les comoriens des 4 îles ».

 

Et quand Said Dhoifir Bounou a voulu lui répondre, ce dernier a claqué la porte. Toutefois les participants ont confié à la commission mise en place depuis quelques mois le soin de continuer sa mission dans les 4 îles, afin de dégager une position commune et consensuelle qui sera formalisée dans un mémorandum.

 

Au centre de Salamani tous les intervenants à cette conférence de presse où avaient pris part de nombreux cadres mohéliens, M. Salim Djabir l’ancien président de l’assemblée fédérale, Mhibaca Baco un grand politicien mohélien et presque tous les ministres de l’île étaient unanimes sur le fait que « ce referendum n’aura pas lieu à Mohéli avant 2010 » [lire notre article du mardi 6 janvier]. A Anjouan et Ngazidja « on ne peut rien garantir », nous confiait hier M. Aboubacar Ahmed, un conseiller pédagogique.

 

Mouayad Salim

060109/ms/hzkpresse/6h00

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:32

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, lundi 29 décembre 2008 (HZK-Presse) – C’est un livre attendu depuis longtemps. C’est un livre qui attendait un regard pour prendre vie et devenir. C’est aussi l’hommage de deux intellectuels comoriens francophones, Ismael Ibouroi et Soilih Mohamed Soilih, à un autre intellectuel comorien, cette fois anglophone et arabophone, Muigni Baraka, disparu trop tôt, voici déjà vingt ans. C’est une démarche rare qu’il faut saluer.

 

Dialogue. Islam et politique (éditions de la Lune, 2008) retranscrit l’enrichissant dialogue qui a eu lieu, en 1987, entre le religieux et savant qu’était Muigni Baraka et le jeune professeur de philosophie Ismaël Ibouroi (Chting) à Radio-Comores.

 

La culture et les larges connaissances du traducteur de ce dialogue, l’écrivain Soilih Mohamed Soilih, lui ont permis de manier avec une apparente aisance les concepts anciens et modernes des philosophies arabes et occidentales ; apparente aisance, car qui connaît Soilih sait le travail de recherche, d’écriture, de vérification et de rectification dont il a dû se livrer pendant des années pour qu’enfin sorte ce livre. De ce point de vue là, c’est aussi une réussite.

 

En 1987, nous sommes en pleine dictature : Ahmed Abdallah tient le pays par l’argent, les mercenaires, la religion et le anda na mila. Ces dialogues à la Radio ne sont donc qu’une petite lucarne de liberté, vite refermée par le Mufti, le tout puissant Saïd Mohamed Abderemane.

 

Le dialogue entre Muigni Baraka et Ismaël Ibouroi est d’abord un plaidoyer en faveur d’une ouverture de l’Islam, d’un certain retour de la tolérance qui a toujours prévalu dans cette religion, en particulier pour les Gens du Livre (Juifs et Chrétiens), mais aussi envers le kafiri, celui qui dit ouvertement qu’il est athée ou qui néglige les pratiques religieuses, mais dont on espère un jour convaincre et ramener dans le droit chemin.

 

D’où cette insistance des deux orateurs sur l’Islam médiéval, celui qui est en contact avec l’Occident par le biais de l’Espagne. Cette tolérance implique pour les deux intellectuels de ne pas rejeter tout ce qui n’est pas de l’Islam et surtout de ne pas refuser le dialogue avec le kafiri. Ibouroi développe cette nécessité du débat dans l’Islam en rappelant que la recherche de la vérité a amené les penseurs arabo-musulmans à avoir recours aux philosophes de l’antiquité qui étaient des idolâtres polythéistes. Mais encore plus, la Révélation dans l’islam ayant une dimension cachée, chaque musulman est invité à réfléchir sur le sens du texte sacré.

 

Cela est d’autant plus nécessaire que Muigni Baraka, comme le faisait le président Ali Soilihi, rappelle qu’il n’y a pas de Clergé dans l’Islam, contrairement aux prétentions de certains religieux qui pensent parfois parler au nom de Dieu.

 

Enfin, les deux penseurs plaident pour un rapprochement entre la philosophie et l’Islam dans un pays où l’on considère, encore aujourd’hui, qu’un philosophe est forcément un athée. En 1987, Muigni Baraka prenait l’exemple d’un philosophe européen, R. Descartes, et affirmaient « ceux qui prétendent que la philosophie nie l’existence de Dieu, n’étalent que leur ignorance en la matière » (p.38).

 

Qu’est-ce qui explique la censure de cette émission par le Mufti de l’époque, alors même qu’elle avait une vocation pédagogique ? A y regarder de plus près, bien des propos pouvaient heurter le Mufti, au-delà du fait que Muigni Baraka avait travaillé pour le régime soilihiste de 1975 à 1978. A commencer par cette liberté de ton entre ces trois comoriens qui parlent de la religion musulmane d’une manière nouvelle, sans évoquer les menaces et sans croire qu’ils détiennent toutes les réponses à toutes les questions du croyants.

 

Comme l’écrit Ismaël Ibouroi dans la Préface, Muigni Baraka n’est pas seulement un grand philosophe comorien mais aussi une « figure singulière de l’intellectuel le plus important de l’Afrique de l’Est ». Il rejoint ainsi d’illustres prédécesseurs comme Saïd Mohamed bin Shaykh, … père de Bin sumeith, Bin Sumeith lui-même (dont on se rappelle que Muigni Baraka est venu chercher aux Comores à la demande des nouvelles autorités zanzibarites, après sa fuite consécutive à la révolution de 1964) et tant d’autres dont les livres et les manuscrits sont connus dans le monde arabe et ignoré du grand monde aux Comores. Tant de personnalités que les nouvelles générations gagneraient à connaître et auprès desquelles ils trouveraient des raisons d’être fiers de la nation comorienne qui a produit des esprits aussi brillants.

 

Le contenu de ce livre est tout de même desservi par le travail d’édition et cela doit être dit afin que l’éditeur fasse des efforts. Comme d’autres livres de cette maison d’édition, il reste encore beaucoup trop d’erreurs de forme et de frappe. Le pire est dans les dernières pages constituées par les notes explicatives : il y a en moyenne une erreur sur chaque ligne. C’est trop et le travail fourni par Soilih Mohamed Soilih, comme les personnalités de Muigni Baraka et Ismaël Ibouroi, tous trois hommes rigoureux et exigeants dans leur travail ne sont pas respectés.

 

Mahmoud Ibrahime

291208/mi/hzkpresse/12h00

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:24

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Moroni, lundi 05 janvier 2009 (HZK-Presse)
– « Il n’y aura pas de referendum à Mohéli en 2009 ». Cette phrase était reprise en chœur par les hommes politiques de l’île de Djoumbé Fatima, comme un seul homme, mercredi dernier, lors d’une conférence de presse commune qu’ils ont tenue pour manifester leur indignation face « aux manigances du président Sambi ».

 

Trois jours après le souhait du chef de l’Etat de proroger son mandat d’une année, la classe politique de Mwali est montée au créneau pour s’opposer au projet. Le foyer culturel du Salamani à la sortie nord de Fomboni, était trop petit pour accueillir l’assistance. Le gouvernement et l’opposition ont réuni leurs forces au cours de cette conférence parce que, disent-ils, « c’est une question qui touche tous les mohéliens ».

 

Dans cette cérémonie qui a regroupé toutes les couches sociales, il ne manquait que le chef de l’exécutif de l’île. Mais son directeur de cabinet a pris le devant et c’est lui qui a ouvert bal. « Aujourd’hui les mohéliens et les comoriens de manière générale ont compris les craintes du gouvernement de Mohéli sur les intentions exactes du président Sambi. Aujourd’hui, tout le monde a compris que Sambi veut purement et simplement s’éterniser au pouvoir », explique Ben Cheik dans une salle pleine à craquer.

 

A Mohéli cette question est prise au sérieux. Les futurs candidats au prochain scrutin présidentiel de l’Union de 2010 sont les premiers à faire des mises en gardes. « Accorder au président Sambi la possibilité d’organiser un referendum lui permettant de proroger son mandat, est acte anticonstitutionnel. C’est aussi un acte qui vise à détruire l’édifice institutionnel qui gère les Comores depuis la réconciliation nationale. Une révision constitutionnelle devrait être l’initiative du président élu de Mohéli après que Ngazidja et Anjouan et enfin Mohéli aient eu chacun son tour, à diriger l’Union. Tout acte qui vise à empêcher ou à retarder la tournante de Mohéli porterait atteinte à l’Union », lance le docteur Abdoulhakim qui est candidat potentiel à cette élection de 2010.

 

Un autre prétendant à la magistrature suprême si élection il y aura, Docteur Abdou Djabir a lui aussi pris la parole. « Pour nous le discours du président Sambi est presque une provocation. Le fait qu’il ait demandé que son mandat soit prolongé alors qu’il se termine en 2010, nous parait inacceptable. Nous attendons la tournante de Mohéli en 2010 mais pas en 2011 », martèle ce candidat  malheureux aux dernières élections présidentielles des îles à Mohéli.

 

Et d’ajouter que « Mohéli va sensibiliser toute l’opinion nationale et internationale. Nous allons aussi mobiliser les grands comoriens et les anjouanais, pour qu’ils sachent que Mohéli ne veut pas de référendum en 2009 ». Une consultation qui a ses yeux n’aura pas de base légale, et qu’il dénonce comme « une manœuvre politicienne ».

 

Les mohéliens qui sont du côté du pouvoir central sont aussi indexés au cours de cette rencontre. « Ikililou, Oukacha et consorts doivent se décider de quel côté, ils sont. Après le discours de Sambi, on les a appelés et ils n’ont pas pu nous donner de réponse claire », avance le porte-parole du gouvernement de Mohamed Ali Said, le vétéran Chabhane. Dans cette rencontre la tension est montée d’un cran, car les mohéliens s’estiment victimes de « mépris ». « Au cours de son intervention, le président Sambi a parlé de Ndzouani et de Ngazidja sans faire allusion au nombre de village. Mais au moment de parler de Mohéli, il lance que Mohéli c’est seulement 26 villages. C’est une preuve de plus que Mohéli est toujours sous-estimé. Et pourtant, petit qu’il soit, Mohéli a sa place dans l’Union et cotise comme les autres », s’exclame le ministre de l’intérieur de l’île. L’île de Djoumabé Fatima envisage de réunir dans les prochains jours toutes les forces vives de l’île pour défendre sa tournante.

 

Ahmed Abdallah

050109/aa/hzkpresse/6h00

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