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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 19:34

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

 


Moroni, mercredi 18 février 2009 (HZK-Presse)
– « Sambi est un menteur ». Cette phrase, les participants au meeting l’ont attendu mille fois. Presque tous les orateurs ont abondé dans ce sens. C’était aussi le message que la réunion d’Iconi a voulu faire passer au sein de la population. La place emblématique de Bichioni n’a jamais connu autant de monde. La population, avec en tête les notables, est venue de partout.

 

Le rassemblement de cette place mythique marque l’officialisation, ce mercredi 18 février, de la guerre contre Sambi et contre son projet de révision constitutionnelle. Des délégations des partis politiques des îles sont venues se joindre à ceux de Ngazidja pour lancer la bataille.

 

Comme dans un procès contre le chef de l’Etat, Sambi était accusé de tous les maux. Son ex-directeur de cabinet et actuel président de l’île de Ngazidja ne l’a pas ménagé en le qualifiant de « pharaon, le grand des mécréants ». « Notre seul lien était basé sur la religion. Je croyais qu’il était un Homme, un vrai musulman. Mais j’ai constaté qu’il cachait des cornes dans son turban. Ces cornes ne sont autre chose que le Chiisme », poursuit le chef de l’exécutif de Ngazidja dans long discours, sur un ton inhabituellement agressif.

 

Mohamed Abdouloihab en battant en brèche tous les arguments du président Sambi, justifiant la révision constitutionnelle, fait son propre mea culpa. Il demande aux comoriens de «  l’excuser d’avoir travaillé au coté d’un mécréant, celui qui ne dit jamais ses véritables intentions ».

 

Iconi a rassemblé les grands noms de l’opposition. Toute la CRC au grand complet, les anciens présidents de Ngazidja, Mze Soulé Elbak, et de Mwali Mohamed Fazul, ont pris le devant de la scène. On remarquera aussi la présence de Mchangama, leader du parti Kasiya avec son inséparable chapeau en feuille de cocotier, les dinosaures Omar Tamou, Mtara Maecha, Mahamoud Mradabi, Said Ali Kémal, etc. Moili a délégué l’ancien premier ministre pour plaider leur cause de la tournante.

 

Ahmada Madi Boléro, dans un discours qui a voyagé dans le temps, a montré « combien de temps Mwaili attend ce jour où un de ses enfants serait enfin à la tête de ce pays ». Et l’ancien dignitaire du régime du colonel Azali de finir son intervention en déclarant « qu’il n’y aura pas de référendum dans l’île de Djoumbé Fatima ».

 

Ndzouani a aussi pris la parole dans ce rassemblement pour calmer les mohéliens. Ibrahim Halidi, ancien premier ministre et ex-allié du pouvoir du colonel déchu Mohamed Bacar, est accueilli en héros à Iconi. Il assure que « Ndzouani est à l’origine de cette constitution et il ne peut la changer au grand dam des mohéliens ». Comme pour rappeler aux comoriens qu’ils ont fait un mauvais choix en élisant Sambi, cet ancien candidat aux élections présidentielles déclare que « les électeurs ont choisi l’habitat au détriment de la paix. Aujourd’hui, on le regrette car aucune maison n’est construite après 3 ans règne ».

 

A l’exception du président Abdouloihab qui a touché et interprété en tant que juriste quelques articles de l’avant-projet de loi de révision constitutionnelle, le référendum était souvent mis de coté pour focaliser la critique sur « la personnalité ambiguë et hypocrite du président de la république ».

 

Le chiisme est évoqué à plusieurs reprises, notamment par un ouléma qui fustige un comportement qui « relève de chiisme selon lequel on ne dévoile jamais ses vraies intentions ». La guerre est donc définitivement ouverte car même le président de l’assemblée nationale affirme que « le parlement ne va désigner personne pour la représenter à la commission électorale » dont la procédure de mise en place est en cours.

 

Ahmed Abdallah

180209/aa/hzkpresse/18h00

 

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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 09:37

Source : Alwatwan.net/17 février 2009

Rassemblement-Aac L’Aac est un mouvement qui tend à regrouper les associations, groupements et coordinations à connotation villageoise ou régionale des Anjouanais à Ngazidja et plaide pour une cohésion nationale. Elle veut ‘‘promouvoir la citoyenneté comorienne’’. Selon son président, le cardiologue Sounhadj, il faut des actions sociales et surtout fouiller pour ‘‘trouver les racines du séparatisme et faire comprendre la notion de citoyenneté’’.

L’Association d’actions communautaires (Aac) a convié, dimanche 15 février à Moroni, la communauté anjouanaise à Ngazidja à un rassemblement baptisé ‘‘pique-nique de la solidarité et de l’unité’’. Plus de 500 personnes, y compris des invités originaires des autres îles de Ngazidja et de Mwali, ont répondu à cet appel. On y notait la présence, entre autres, du ministre de la Justice chargé des Affaires islamique, des hauts cadres de l’administration, des étudiants et une foule d’anonymes.

L’Aac se définit comme un mouvement de la société civile qui tend à regrouper les associations, groupements et coordinations à connotation villageoise ou régionale des anjouanais à Ngazidja et plaide pour une cohésion nationale. Son but est de ‘‘promouvoir la citoyenneté comorienne’’ car ‘‘le débarquement militaire n’est pas suffisant pour effacer les 11ans de séparatisme vécus’’, selon son président, le cardiologue Sounhadj. Le médecin reste ‘‘convaincu’’ qu’il faut des actions sociales et surtout fouiller pour ‘‘trouver les racines du séparatisme et faire comprendre la notion de citoyenneté’’.

Le président de l’Aac a souligné que son association agit aussi à Ndzuwani où elle fait des propositions aux autorités de l’île et mène des actions de développement communautaire. A propos du débat sur la révision constitutionnelle, il souhaite voir insérer en préambule en termes plus clairs la notion d’‘‘unicité du comorien’’. Sounhadj sollicite aussi que Moroni, la capitale soit dotée d’un statut particulier, que l’on y mette en place une police nationale et une autre police de proximité sans prérogatives judiciaires, au niveau des îles, pour éviter le désordre.

Le secrétaire général de l’association, Saëndou Djazila, a rappelé que l’Aac n’est pas une association uniquement d’Anjouanais et que la prochaine édition ce sont les associations à vocation similaire de Ngazidja et Mwali qui seront conviées pour le dialogue social.
La politique n’a pas sa place dans le cercle initié par l’Aac et aucun ‘‘mot de politique’’ n’est apparu dans les trois thèmes discutés en ateliers dimanche à savoir ‘‘l’Etat et la gouvernance’’, ‘‘la citoyenneté et le patriotisme’’ et ‘‘Le savoir vivre ensemble’’. La devise de sa structure est ‘‘Vivons mieux ensemble’’.

Rencontré dans la foule, Moutui Djamal, natif de Sima (Ndzuwani) a dit être venu pour s’informer de l’action de l’Aac. Mhoudhoir Ousseine, originaire de Komoni dans la région de Nyumakele (Ndzuwani), est vendeur ambulant. Il a rangé ses articles ce dimanche pour venir se renseigner davantage de l’association et se ‘‘réserve de prendre la carte le jour où il aura compris l’objectif de ce regroupement’’. Toutefois, la plupart des participants au rassemblement ont pris une part active aux débats dans les différents ateliers tenus pour la circonstance.

* Photo : Parmis les invités au rassemblement, le ministre Mmadi Ali (en boubou noir et bonnet blanc) et des hauts cadres de l'administration

M. Soilihi Ahmed

 

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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 09:28

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Fomboni, mercredi 18 février 2009 (HZK-Presse)
– Hier mardi était venu le tour des femmes de l’île de Djoumbé Fatima de manifester leur mécontentement contre la révision de la constitution initiée par le chef de l’Etat. « Non au referendum » pouvait-on lire sur les pancartes brandies par ces femmes qui ont pu sillonner la capitale de l’île à travers une marche pacifique de protestation.

 

Le rendez vous était donné dès 8h sur la place de l’indépendance où un « twaiba  al asmaou » [un verset coranique] a été lu en attendant l’arrivée des autres femmes venant des différentes localités de l’île. Vers 9h la marche a commencé avec moins d’une centaine de femmes se dirigeant vers l’Ouest en lisant à haute voix le takbir. En s’approchant du siège de la Coordination du gouvernement central, la manifestation avait grossi ses rangs. Là-bas, elles ont rencontré un barrage des éléments de l’armée nationale qui les ont empêchées d’entrer dans l’enceinte du bâtiment où elles voulaient, selon une manifestante, « juste aller faire un tour ».

 

« Le but de cette marche est de défendre les intérêts de Mohéli, car celui qui n’a pas participé à l’organisation d’un festin ne sait pas le gérer. Il recherche à tout accaparer en sa faveur, c’est aujourd’hui le cas de AHA [Nom de campagne d’Ahmed Abdallah Sambi] », nous a déclaré Mama Raynati de Ouallah. Et cette dame très active d’ajouter qu’elles sont prêtes à se sacrifier pour défendre les intérêts de Mwali. « Je demande à tous les Mohéliens d’être solidaires pour cette cause juste et de refuser les urnes » a-t-elle ajouté.

 

Après la coordination, la foule s’est rendue sur le parking de Salamani près du CHR (centre hospitalier régional) où quatre discours sont prononcés. « Ce referendum ne doit pas du tout avoir lieu à Mohéli », martèlent à tour de rôle, tel un leitmotiv, les oratrices successives.

 

« On ne comprend plus rien, les uns se préparent pour aller aux négociations, tandis que d’autres poussent des gens à manifester contre le referendum » s’inquiète un jeune cadre qui a requis l’anonymat.

 

Quant à Abdou Adinane, le jeune homme au mégaphone (lire nos précédents articles), pour lui il faut laisser chacun faire librement son choix, car « personne n’a le droit de dire nous les Mohéliens », dit-il. « Qu’ils disent tout simplement, nous tel parti, nous telle mouvance ou nous telle famille, car nous autres n’apprécions pas qu’on parle à notre place », s’explique-t-il.

 

Il est à noter, par ailleurs, que dans une déclaration que Hamada Madi Bolero, ancien premier ministre sous l’ancien régime militaire du colonel Azali, et spécialiste en droit constitutionnel, a fait sur les ondes de Radio Mwali [une station locale proche de l’exécutif de l’île], a révélé qu’après une « étude comparative de toutes les constitutions du monde » qu’il a faite ces derniers jours, il a constaté que l’avant-projet proposé par le président Sambi « n’est autre que le copier coller de la dernière partie de la constitution malgache ».

 

Que le gouverneur s’occupe de la voirie, des foires et de marchés, de la pêche artisanale et des routes secondaires, etc., ou que les îles au lieu de provinces soient dotées d’une loi statutaire pour ne citer que ces similitudes, cela montre son inadéquation avec la réalité comorienne. L’auteur de l’avant-projet de loi de révision constitutionnelle « aurait mieux fait de tous copier », explique M. Bolero, car le texte ne correspondrait à aucun type de régime « ni présidentiel, ni semi-présidentiel, ni parlementaire ».

 

Mouayad Salim

180209/ms/hzkpresse/12h00

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 22:49

Source : Alwatwan.net/17 février 2009

Wudzima wa masiwa, l’hymne national comorien, a retenti au stade de Boise, capitale de l’Etat d’Idaho aux Etats-Unis, le 10 février quand Irham Aboubacar Ahamada emporte l’Or dans les compétitions du Spécial jeux olympiques qui y se sont déroulés du 7 au 13 février.

Les ambassadeurs comoriens à ces jeux de handicapés mentaux amènent dans leurs bagages trois médailles dont l’une en or. Le jeune Irham, natif de Ndzuwani, devait normalement concourir en cyclisme mais aux Etats-Unis il a participé à une discipline de course sur la neige et a accédé à la plus haute marche du podium. Quant à Ahamada Saidou Said, il a remporté le bronze, respectivement aux 100 et 200 m.

Près de 300 athlètes venus de 100 pays, dont 18 du monde arabe, ont participé à cette compétition internationale de handisport. C’est la première participation des Comores suite à leur qualification au dernier Spécial jeux olympiques régional Mena regroupant les pays du Moyen-orient et de l’Afrique du nord. C’estle trisomique Ahamada Saidou qui avait représenté le pays à cette édition d’Abou Dhabi où il a décroché l’Or et l’argent, respectivement aux 100 et 200 m. Des performances qui ont valu aux handicapés comoriens deux places au meeting d’Idaho. Si le double médaillé aux compétitions d’Abou Dhabi n’a pas brillé à Boise, ce n’est pas simplement parce qu’il faisait face à des grands athlètes du monde, sa petite forme depuis son départ du pays pourrait aussi expliquer cette perte de performance.

Toutefois, le coach national des handicapés et le président du Comité national spécial olympique et chef de la délégation, Aboubacar Soundi et Mohamed Said Mfoihaya, regagneront le pays dans les prochains jours avec autant de fierté.

M.S.A.

 

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 22:34

Conférence-débat le vendredi 20 février 2009, à 18h, Bât C, salle CO22 à l'Université de Saint Denis Paris 8

Problématique :

«La Révolution de la paysannerie pauvre et des esclaves à Anjouan en 1891 »

Conférencier :    Jean Martin, Historien


Jean Martin est l'auteur d'un ouvrage conséquent sur l'archipel des Comores : « Comores, quatre îles entre pirates et planteurs », publié aux Editions l'Harmattan en 1983 et 1984. Professeur émérite d'Histoire à l'Université de Lille III, Jean Martin  est spécialiste de la colonisation et de la décolonisation, du monde musulman au XIXe siècle ainsi que des Comores.

 

Le devoir d'engagement en faveur des Comores : une participation de vous tous au service du co-développement !

Conférence animée par Ismaël Mohamed Ali (journaliste) et Ibrahim Barwane (doctorant en anthropologie et comédien)

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 13:12

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Société


Moroni, lundi 16 février 2009 (HZK-Presse)
– Samedi 14 février denier, une conférence des Oulémas dirigée par le ministère de la justice chargé des affaires islamiques s’est tenue dans la salle de spectacle du Palais du peuple à Moroni en présence du ministre de la justice de Ngazidja.

 

L’objectif du ministère dira le secrétaire général du ministère dans son mot d’introduction  consiste à mettre en place le conseil national des Oulémas telle que stipulé par la constitution de l’Union des Comores actuellement en vigueur. Il s’appuie aussi sur une loi du 24 juillet 1997 qui recommande la mise en place d’une institution national dont la mission est de statuer sur toutes questions d’ordre religieux à la base de l’éthique et des valeurs morales de l’islam.

 

Le ministère de la justice en charge des affaires islamiques a saisi l’opportunité de ces assises pour inviter les Oulémas à se réunir pour désigner ensemble les membres potentiels de cette institution. Pour rappel, à l’époque du régime de feu Mohamed Taki, cet organe étatique a été mis en place, mais au fur et à mesure, l’institution s’avérera moribonde, et l’on craignait une confusion de rôle avec le Mouftorat.

 

En revanche, les exécutifs des îles disposent chacun de son conseil depuis la mise en place du nouvel ensemble comorien. Convaincu de l’importance capitale d’une telle institution pour un pays musulman s’inspirant des règles de droit islamiques, le ministère de l’Union en charge du culte a reçu l’ordre du président de la république d’installer ce conseil au niveau  national.

 

La conférence des oulémas se veut être, selon le secrétaire général du ministère des affaires islamiques, « l’organe de décision de toute question religieuse ». Elle sera ainsi supplée d’un conseil régional et d’un secrétariat général « en vue de garantir le débat et le consensus » a laissé entendre le secrétaire général.

 

Du coup, pour apprécier le profil des membres devant composer l’institution, le débat a été ouvert. L’absence remarquée de certaines figures dont la notoriété est incontestée parmi les oulémas de la place, tels le Grand Mufti, Dr Toihir Ben Said Maoulana, le Cadi Al-Kudhwat de Moroni, Said Mohamed Djailane, et bien d’autres personnalités religieuses a soulevé de nombreuses critiques, à tel enseigne que certains participants ont fini par réclamer leur présence comme condition à la poursuite des travaux de cette conférence, tandis que d’autres ont considéré simplement une telle absence comme « non motivée » ou « insignifiante ».

 

Au terme des discussions parfois houleuses, sept personnalités religieuses parmi des cadis et hommes de sciences religieuses ont été désignées pour composer le conseil. Ces derniers, explique le secrétaire général du ministère des affaires islamiques, ont été consultés et ont donné leur avis favorable dont trois originaires de Ngazidja, deux d’Anjouan, un seul de Mohéli et un autre de Maoré.

 

Interrogé sur les absences controversées d’éminentes personnalités du monde religieux, et non des moindres, le cadi d’Itsandra, Mohamed Said Othmane, réputé plutôt proche du régime du président Sambi, préfère s’abstenir de tout commentaire et prendre son temps pour réfléchir à son éventuelle entrée au Conseil des Ulémas.

 

Par contre le cadi de la région de Hambou Ahmed Mzé Mbaba, non invité à la conférence, déclare qu’il est « inconcevable d’enterrer vivant les figures emblématiques de la religion dans notre pays ». Il placera par conséquent cette conférence des Oulémas dans un cadre purement politique.

 

Il citera un communiqué publié à Moroni le 12 février dernier mettant le gouvernement en garde sur le risque de voir la conférence du 14 février enclencher un conflit entre Oulémas. D’où le vœu de M. Dini Outhmane, un homme de culture et de sciences, qui dans son intervention a fait appel au dialogue entre les signataires du communiqué et le reste des Oulémas.

 

A. Nabahane

160209/an/hzkpresse/12h00

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 23:27

Source : Alwatwan.net/16 février 2009

Sambi-a-Paris [b]Le président Sambi, a procédé, à Paris et à Marseille, à l’ouverture de deux bureaux de représentation bancaire de la Snpsf. Ces succursales bancaires doivent, notamment, assister les ressortissants comoriens installés en France à ouvrir aux Comores un compte d’épargne, et mettre des fonds à disposition.
Le migrant comorien peut, ainsi, par exemple, donner ordre à un proche résidant aux Comores de retirer de l’argent aux divers bureaux de la Poste aux Comores.[/b]

245, rue Faubourg Saint-Martin. C’est dans ces locaux flambant neuf, au cœur du Xème arrondissement de Paris, que la Snpsf (Société nationale des postes et services financiers) vient d’ouvrir, le vendredi 13 février, un bureau de représentation bancaire au profit de la forte diaspora comorienne de France. Ce projet découle d’un constat très simple. ‘‘Nous avons remarqué que le transfert de fonds entre la France et les Comores se fait souvent par l’intermédiaire d’une tierce personne. Ce colportage n’est pas sans danger puisque certains n’hésitent pas à détourner cet argent’’ nous a dit M. Abdourahmane Mohamed. D’où la nécessité de sécuriser davantage ce transfert, mais surtout d’insuffler la manne financière de la diaspora dans le circuit de l’économie nationale.

Les deux succursales bancaires de la Snpsf offrent trois principaux services. ‘‘Nous assistons d’abord les ressortissants comoriens installés en France à ouvrir aux Comores un compte d’épargne’’, a indiqué M. Mohamed. La Snpsf propose deux catégories de livrets : d’une part, un compte A, c’est-à-dire un dépôt d’argent à versements et retraits libres, soumis au taux classique de Moroni. D’autre part, un compte B (épargne bloquée) à taux préférentiel pour ceux qui nourrissent des projets à long terme.
Le deuxième service proposé aux clients est précisément ‘‘la mise à disposition de fonds’’. Autrement dit, le migrant comorien qui dispose d’un compte bancaire à Paris ou à Marseille peut donner ordre à un proche résidant aux Comores de retirer de l’argent aux divers bureaux de la Poste aux Comores.
Enfin, le migrant comorien peut procéder à un appel de fonds sur place, en France (retrait en liquides) comme son collègue malien, marocain ou camerounais. « Nous attendions cette initiative depuis des années. Mais, il y a un travail de communication à faire pour instaurer la confiance entre les Comoriens de France et cette banque » a déclaré Salim Hassane, un des patriarches de la diaspora comorienne.

Dans un rassemblement qui a réuni une belle brochette de notables ‘‘parisiens’’, aussitôt après l’ouverture du bureau de Paris, le président Sambi s’est félicité de la réalisation de ce projet qui ‘‘figurait parmi mes engagements lors de ma première rencontre avec les Comoriens de France’’.
Il a surtout insisté sur le rôle primordial des Comoriens de France dans le développement de l’archipel. ‘‘La mobilisation annuelle de la diaspora s’élève à 24 milliards de francs comoriens, ce qui représente le budget annuel de l’Etat comorien’’, a-t-il dit.
Le patron de la Snpsf, M. Ibrahim Abdallah, a montré le bien-fondé de ce projet d’installation de deux représentations bancaires en France. Il a particulièrement rendu hommage aux ministres des Relations extérieures et des Postes et télécommunications, respectivement Ahmed Jaffar et Abdourahim Said Bacar, pour avoir largement contribué à la réussite de cette initiative.

Mohamed Inoussa
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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 00:47
Interview de Mansour Kamardine : « Rien ne peut empêcher Mayotte de progresser vers la départementalisation »
Fomboni, jeudi 12 février 2009 (HZK-Presse) – Mansour Kamardine, l'ancien député mahorais, avocat de profession en visite privée dans nos trois îles, nous livre ses impressions lorsque nous l'avons rencontré à l'aéroport Moroni Prince Saïd Ibrahim en transit pour Mohéli. Mansour Kamardine est un avocat de profession né le 23 mars 1951 à Sada à Mayotte. A l'âge de 24 ans, il se lance en politique et devient Maire de Sada (1983 à 1991) avant de se faire élire conseiller générale en 1994 où il sera élu vice-président (2001 à 2004). Elu député de Mayotte à l'assemblée nationale française en 2005, M. Kamardine sera battu en 2008 par Abdoulatuf Aly. Il a fait ses études supérieures au centre régional de formation des avocats à la Réunion.

Question : Monsieur l'ancien député, vous vous trouvez actuellement à Moroni, bientôt à Mohéli puis à Ndzouani, quel est le but de cette visite ?

Mansour Kamardine :
C'est très simple, je suis en vacances, j'effectue une visite privée, touristique pour prendre un peu de repos à quelques jours du lancement de la campagne officielle du referendum en vue de la départementalisation de Mayotte, donc pour reprendre un peu de force par la suite.

Question : Justement puisque vous parlez du referendum que pensez vous de l'avis des mahorais sur ce referendum ?

MK :
Vous savez la revendication mahoraise pour l'accession de notre territoire au statut du département d'outre mer est vieille de plus de 50 ans puisqu'elle date du 11 décembre 1958, depuis l'assemblée territoriale des Comores. C'est un événement majeur pour nous, c'est un rendez-vous historique, je pense et je crois même que les mahorais vont se mobiliser assez massivement pour voter en faveur de ce statut.

Question : Pourtant on dit que certains mahorais sont contre la départementalisation qu'en dites-vous ?

MK :
C'est une affirmation d'ici ce n'est pas le sentiment que nous avons à Mayotte. Je crois que la meilleure solution c'est d'attendre que les résultats sortent des urnes, à ce moment là on saura la vérité. Je dirai tout simplement évitons de parler à la place des mahorais quand eux mêmes vont le faire très prochainement lors du referendum aura lieu le 29 mars prochain.

Question : Comment voyez vous Mayotte après 20 ans ?

MK :
Ben ! Moi je n'envisage pas Mayotte seulement après 20 ans, j'envisage Mayotte pour l'éternité. Mayotte éternelle, c'est Mayotte qui s'intègre dans la république française puisque c'est le choix que nous avons fait depuis 1841, donc ce que je souhaite c'est que Mayotte trouve son bonheur à travers le statut qu'il revendique après un demi-siècle. Et puis Mayotte doit vivre avec ses voisins que ce soit à l'Est à l'Ouest ou au Sud, elle doit pouvoir vivre avec ses voisins, trouver sa place et s'accepter comme tels.

Question : Vous savez pertinemment que l'Etat comorien continuera à revendiquer sa quatrième île sous occupation de la France, et qu'elle doit retourner dans son giron naturel. Pour le peuple comorien ce référendum est même considéré comme « nul et non avenu » au regard du droit international, n'est-ce pas un obstacle ?

MK :
Ecoutez, je ne peux pas empêcher le gouvernement comorien de dire ce qu'il pense c'est un gouvernement totalement indépendant, mais je dirai tout simplement à l'opinion publique comorienne qu'en 1974 les grands-comoriens, les anjouanais, les mohéliens, chacun a choisi son destin, Mayotte respecte le choix des autres, elle demande tout simplement que les autres puissent respecter le sien, que les autres sachent que le bulletin qu'ils ont mis dans l'urne et qui a permis l'accession à l'indépendance et le même qui a permis aux mahorais de rester français.

Question : Mais Monsieur le député, vous savez bien que les résultats de ce référendum de 1974 devaient être proclamés globalement et non île par île !

MK :
J'ai suffisamment des preuves montrant que tout a été prévu pour donner les résultats île par île, seul George Pompidou [ancien président français] soutenait cette idée des résultats globaux, mais il n'avait pas eu l'approbation des députés. Donc, considérer que le referendum sera nul et non avenu c'est l'affirmation des comoriens depuis 30 ans, cela n'a pas empêché Mayotte de progresser et faire son petit bonhomme de chemin en direction de l'intégration à la république française.

Question : Ne voyez-vous pas d'inconvénient à la départementalisation de Mayotte étant donné que la culture, la tradition et la religion des mahorais sont foncièrement différentes de celles des français ?

MK :
Evitons les fantasmes, vous savez que la Réunion est « département » et vous avez là-bas des musulmans qui assument parfaitement leur culture. La religion musulmane est la 2ème religion de France, nous avons plusieurs millions de musulman là-bas et ne sortent pas de leur religion ou de leur culture. Pourquoi ce sont seulement les mahorais quand ils seront département qui devront tout lâcher. Ce sont des fantasmes qui se nourrissent ici, on a tendance à parler à la place des mahorais ce qui irrite...

Question : Que pensez-vous du visa Balladur accusé d'être à l'origine de milliers des morts entre Anjouan et Mayotte ?

MK :
Il ne faut surtout pas accuser ce visa, il faut plutôt accuser le manque de développement que les Comores connaissent. Mayotte est trop petite pour accueillir tout le monde, il faut voir la réalité en face. Ceux qui vont là-bas c'est pour y rester mais pas pour une simple visite comme d'autres le prétendent à tort.
Propos recueillis par Mouayad Salim
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 20:51

La Cour administrative d’appel de Bordeaux examinera, le 17 février 2009 à 14 heures, l’expulsion par les autorités françaises de Mayotte d’un jeune Comorien de quinze ans scolarisé dans l’île et qui y vivait avec sa mère. En septembre 2007, ce jeune a été interpellé et éloigné vers l’île comorienne d’Anjouan.


Il s’agit de mesures de reconduites sauvages, alors même qu’en droit français elles sont radicalement interdites, à l’encontre des mineurs, et que pour autant l’administration ne craint pas de comptabiliser pour s’en féliciter. Elle les évaluait ainsi à 2 993 en 2006, dont 827 âgés de de moins de moins de 2 ans ; selon la Défenseure des enfants en novembre 2008, 2 194 enfants dont 628 de moins de 2 ans avaient été expulsés sur l’année en cours. Ces pratiques ont été depuis dénoncées par la Commission nationale de déontologie de la sécurité
et par la Défenseure des enfants.


Le tribunal administratif de Mamoudzou, saisi par la mère avec le soutien du Gisti, avait reconnu l’illégalité de la procédure mais sans injonction à l’Etat de faire revenir l’élève à Mayotte. Celui-ci reste séparé des siens, sa scolarité interrompue. Le jugement rendu est ainsi purement virtuel.


Comme nous l’annoncions dans un
communiqué du 24 décembre 2008, le Gisti est donc intervenu devant la Cour d’appel de Bordeaux.

Le mémoire présenté au nom du Gisti invoque la violation, dans cette affaire, de nombreuses normes internationales notamment le droit à une vie privée et familiale normale, le droit à un recours effectif, l’intérêt supérieur de l’enfant.


Rappelant par ailleurs qu’en droit international, qui prime sur le droit interne, Mayotte fait partie de l’Etat souverain des Comores, il souligne qu’on ne peut opposer à des Comoriens des exigences et procédures de droit français ou une situation prétendument irrégulière. Cela viole le droit international, les résolutions de l’ONU, et leur liberté d’aller et venir.


Paris, 12 février 2009
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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 14:36

MOI COMME OR

 

Je suis le nkoma de la lune

Lancé dans tous les sens

Je suis la lune du Nkoma

Jeté dans le Karthala

Ils me piétinent en se bousculant

Il me crache sa colère rouge

Néanmoins le cœlacanthe que je suis

Moi fils de la pierre de l’eau

Mwana wa ma djini aussi

Je serai toujours débout

Dans ta mer profonde

Comme leurs placentas

Dans ta terre douce

Et un jour à Hadawo

Tenant fortement

Les mains des étoiles

Après un shidjabu

Je danserai aussi le mdadra

Ô terre lunaire

Ne vous arrêtez pas

J’attraperai le nkoma

Je le protégerai

La lune me sourira

Moi le battant

Ce jour neuf apparaitra

Ton sourire sera sincère

Tes larmes seront joyeuses

Ton cri sera un autre cri

Suivant les sons de nos ngomas

Retentira le bismila d’un mwandro mwema

Les astres arpenteront les mêmes pas

Ce sera le vrai chigoma

Et moi comme or je brillerai

 

Halidi Allaoui

février 2009

 

 

 

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