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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 23:00

A toutes les femmes

 

Compte tenu de l’éducation que mes parents m’ont donnée, je commettrai un crime si ce jour,  je ne publie pas un billet…. Et pas sur n’importe quel thème. Nous sommes le 08 mars. C’est  votre journée. C’est la journée internationale de la femme célébrée partout dans le monde. J’ai une grande pensée pour vous, toutes les femmes en général et les femmes comoriennes en particulier. Je m’associe aussi à vous pour mener le combat contre la violence faite à la femme.

 

En effet, cette année, le thème retenu est « Femmes et hommes unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles ». Un thème crucial compte tenu des différentes formes de violence dont beaucoup de  femmes et enfants sont victimes un peu partout dans le monde. Le plus souvent, c’est la violence physique qui est  visible. L’on voit les traces …les plaies, les bosses, les yeux enflés...les membres cassés et que  sais-je encore. Du coup, une autre violence est oubliée. Pourtant, elle est terrible ; elle détruit en silence.  On ne s’en rend compte que quand c’est trop tard ; Il s’agit  de la violence morale. Ces mots ou phrases qui blessent ; ce manque d’attention qui fait mal….Ces divorces, ces mariages arrangés ou forcés qui traumatisent. Ces insultes ou encore ces absences régulières qui détruisent. La liste est longue

 

Aux Comores, chez moi là bas dans l’océan indien, ces quatre îles qui s’amusent  à l’entrée du canal de Mozambique,  les deux violences sont là aussi. Le plus souvent c’est un sujet tabou même si les chiffres sont là.  Selon une étude récente consacrée au sujet, une jeune fille sur deux  est victime de violence sexuelle (viol, attentat à la pudeur …). Et si on ajoutait les violences conjugales de toute sorte, qu’est ce que les statistiques donneront ? En réalité, je ne cherche même à les connaitre de peur de vomir. Les informations qui m’arrivent régulièrement de ma ville natale me suffisent déjà. Ils me donnent la chair de poule et me révoltent : ces violeurs qui sévissent depuis quelques temps ;  ces abus sexuels sur des filles mineures, la pédophilie, ces abandons de famille, ces divorces et répudiations sauvages… Tout le monde le constate mais leurs auteurs restent le plus  souvent impunis.

 

Pour faire face à ce fléau inacceptable et dégoutant, il serait temps que les autorités politiques et la justice comoriennes fassent preuve de fermeté et de sévérité. Elles doivent tout simplement assumer leurs responsabilités. Il  faut vulgariser et appliquer comme il faut le code pénal et  le code la famille. Les associations qui œuvrent pour  les droits de la femme  et la promotion du genre doivent encadrer les victimes et les inciter à porter plainte.

 

Je vais m’arrêter ici pour ne pas trop priver  de ma présence à ma tendre épouse. Car c’est aussi une sorte de violence morale ! Et elle ne ratera pas l’occasion de me dire qu’en cette journée importante  qui lui est consacrée j’ai mis aux oubliettes ses droits.

 

Tous unis nous mettrons fin à la violence  contre la femme et la fille !

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 20:26
DECLARATION DU GRITAC

(Groupe de Réflexion pour l’Intégrité Territoriale de l’Archipel des Comores)


De quelque bord politique que l’on se trouve, de quelque pays que l’on appartienne, commençons par rendre hommage et grâce, à ces femmes et hommes courageux et déterminés, qui n’ont de cesse, parfois au prix de leurs vies à combattre avec abnégation, les injustices, les oppressions, les abus, les atteintes aux libertés démocratiques etc.

En disant cela, nous pensons aux membres d’ organisations comme SURVIE, la CIMADE, le réseau EDUCATION SANS FRONTIERE, le collectif MIGRANTS MAYOTTE, l’AMICALE PANAFRICAINE, le MRAP, les associations de la société civile comorienne…des organisations politiques comme le FLNKS, le PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS et surtout l’Assemblée de l’Union des Comores, qui tous, par leurs actes aux vertus ô combien salvatrices, font non seulement pour les Comores, mais aussi pour la France, plus, en terme d’image, que n’importe quel limier des arcanes de la meilleure des diplomaties.

S’agissant du contentieux franco-comorien sur Mayotte, comme pour pallier aux manquements et autres défaillances de leurs gouvernants respectifs, ces organisations n’ont de cesse d’exalter d’un côté la probité et de l’autre, de fustiger les intrigues, les récurrentes déstabilisations et l’occupation sans coup férir par la France de l’île comorienne de Mayotte, avec son cortège d’humiliations des Comoriens, voire même de leurs autorités (Intégrité et souveraineté comoriennes sacrifiées sur l’autel de la mendicité, en l’omniprésence remarquée, du Ministre français de l’Outre Mer, au lieu dit Moroni, la capitale comorienne.).

Ajoutez à cela les atteintes graves aux libertés démocratiques à Mayotte, sans cesse dénoncés par les organisations sus-citées, dans un silence assourdissant des autorités comoriennes, qui soit dit en passant, participent avec un certain zèle, aux opérations de déplacements forcés à l’intérieur d’un même pays (les Comores), des Comoriens non munis du "Visa Balladur" criminogène. Criminogène dans la mesure où, depuis l’instauration de ce visa en 1995, près de 8000 cadavres de comoriens cherchant à joindre Mayotte, tapissent les abysses du bras de mer qui relie Anjouan à Mayotte, sans soit dit en passant, que les autorités comoriennes ne s’en préoccupent outre mesure, alors que jadis, le cabotage inter-îles se faisait sans encombre, par des rafiots beaucoup moins rassurants que les kwasa kwasa.


La politique de chantage, de déstabilisation, du fait accompli et de la loi du plus fort imprimée par les autorités françaises, n’excusent en rien le comportement irresponsable des autorités comoriennes qui, en plus du soutien des organisations sus-citées, bénéficient dans ce bras de fer avec la France, de l’appui indéfectible de l’OUA, de l’ONU…bref des instances et de la Communauté internationales.

Il convient certes de condamner avec rigueur les autorités françaises pour leur politique de déstabilisation et d’occupation perpétrée aux Comores, mais gardons-nous de ne pas mettre tout sur le dos de la France, en lavant de tout soupçon, le Président Sambi, qui en est venu à prêter main forte à la politique d’occupation de son pays, quitte à fouler aux pieds sa propre constitution. Une constitution qui fait pourtant du chef de l’Etat dans son article 10, "le symbole de l’unité nationale" et non le bradeur en chef de la souveraineté et de l’intégrité de son pays ; "le garant de l’intégrité des frontières, telles qu’internationalement reconnues, ainsi que la souveraineté de l’Union" et non l’observateur atone et pleutre, agent supplétif de l’occupation par la France de son pays ; "l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions" et non l’obstacle essentiel, l’élément perturbateur et déstabilisateur du fonctionnement des institutions.

Autant de forfaitures qui contreviennent à plusieurs articles de la Constitution, cela s’appelle : "haute trahison" Depuis l’illusion créé par l’intervention magistrale du Président Sambi du haut de la tribune de l’ONU, lors de la 63ème Assemblée Générale en début octobre 2008, suivie de sa rencontre le 22 octobre 2008 à Paris, que nous estimions à tort encourageante, avec la notabilité et les associations de la société civile, mis à part quelques timides protestations sibyllines du chef de l’Etat comorien, rien n’est venu perturber, venant de lui, la marche inéluctable et sans coup férir des autorités françaises, vers la partition des Comores.


Il est fort regrettable qu’à quelques jours de cette catastrophe nationale (le 29 mars), l’exécutif comorien ne trouve rien de mieux à faire qu’à recourir à des trésors d’imaginations pour détourner l’attention de ses mandants. Moroni, la capitale comorienne, devient ainsi ces temps derniers, le théâtre d’activités intenses de diversions qui vont des visites de prestige d’hommes d’Etat de premier plan (la dernière en date étant celle du Président iranien Ahmadi Nedjad), jusqu’aux rencontres incongrues attentatoires à la souveraineté et à l’intégrité des Comores dont celles du GTHN (Groupe de Travail de Haut Niveau), ou encore celle qui scelle en terre comorienne de Mayotte, le sort peu enviable des Comoriens des autres îles, transformés par le bon vouloir "des accords du Rocher" en "immigrés clandestins", expulsables à bord d’aéronefs de la flotte comorienne. Accords signés à la préfecture de Mayotte par le Préfet de Mayotte, l’Ambassadeur de la France aux Comores, le délégué comorien à la Défense et le représentant de l’Union Africaine aux Comores…en feignant d’ignorer au passage que la résolution de l’ONU N° 31/4 du 21/10/1975, "condamne énergiquement la présence française à Mayotte, qui constitue une violation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la république indépendante des Comores".


Et que dire de l’organisation intempestive, à une semaine de la consultation française en terre comorienne de Mayotte, d’un référendum providentiel le 22 mars 2009, sur la révision d’une constitution comorienne, il est vrai inadaptée, mais dont l’urgence et l’empressement manifestés par les autorités comorienne, ne s’expliquent ici, que par la volonté de consolider l’entreprise de départementalisation par la France de l’île comorienne de Mayotte. Ainsi, plus de trois décennies de déstabilisations récurrentes, induites par l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte auraient dû inciter les autorités comoriennes à se ressaisir.


C’est loin d’être le cas, et en dépit de la mobilisation tous azimuts des organisations sus-citées à quelques jours de la consultation du 29 mars, les autorités comoriennes semblent être les seules à ne pas en saisir et la portée et les conséquences. Pourtant toute cette crise mûrement planifiée connaîtra son épilogue, non dans le récurrent huis clos avec la France, confortée dans son rôle de puissant juge et partie, mais plutôt, dans une réactivation de toutes les structures et synergies susceptibles de prendre à bras le corps, le trop vieux contentieux franco-comorien sur Mayotte, sous arbitrage international.

Quant aux autorités françaises, elles y gagneraient et surtout se grandiraient, en travaillant en direction de rapports harmonieux, dans le sens d’une vraie entente et d’une réelle réconciliation sans ambiguïté entre Comoriens des 4 îles et non dans une logique d’exclusion, d’ostracisme, de confrontation, voire même de haine. Et la levée du "Visa Balladur" est un préalable.


Ce 04 / 03 / 2009, pour le GRITAC, SAID HASSANE Jaffar

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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 00:32
Départementalisation de Mayotte : l’opposition réclame « un vrai débat »
En marge d'une conférence de presse dénonçant la « mauvaise gouvernance » de l'actuelle majorité à l'assemblée départementale, le groupe de l'opposition a regretté l'absence de débat dans la campagne sur la départementalisation.
«Ici, dès qu'on exprime un doute, dès qu'on essaye de réfléchir, on est catalogué comme un partisan du « non » », a regretté Jacques Martial Henry, jeudi 5 mars, au cours d'une conférence de presse. Selon le chef de file de l'opposition au Conseil général, « la campagne actuelle » organisée dans le cadre de la consultation du 29 mars « est un échec » car « l'on ne pose pas les bonnes questions ». « Tout le monde parle de la fiscalité, mais personne n'explique vraiment ce qu'on va payer », constate-t-il. Il pense en outre que le Comité de campagne pour le « oui », qui réunit l'ensemble des partis de l'île à l'exception du MDM-Force de l'alternance du député Aly et que préside son propre père, Martial Henry, ne remplit pas son rôle. « Il n'y a aucun débat. On dit qu'il faut voter « oui », puis on s'en va », note-t-il.
Pour M. Oili, visiblement inspiré par le manifeste des intellectuels antillais , « on parle du prosaïque, mais pas du poétique » dans cette campagne, à savoir « la religion, la culture, le bien-être ». « Si on ne dit pas les choses aujourd'hui, dans dix ans, on vivra ce que vit la Guadeloupe aujourd'hui, et je ne veux pas », a-t-il ajouté, en référence à la crise qui touche les Antilles françaises depuis le mois de janvier.
Sarah Mouhoussoune regrette pour sa part que les dirigeants politiques fassent sans cesse référence aux anciens, et jamais à l'avenir. « On parle de nos ancêtres, mais on oublie la jeunesse dans cette campagne », dit-elle, rappelant que « 65% des Mahorais ont moins de 20 ans ». Elle affirme que pour y remédier, elle a décidé d'organiser des réunions publiques dans son canton, parallèlement au Comité de campagne auquel l'opposition appartient.
Accusée par certains partisans du « oui » de militer en faveur du « non », l'opposition a tenu à préciser « que nous appelons à voter « oui », mais un « oui responsable ». Pas un « oui si » ou un « oui mais » ; un « oui responsable » ». Elle a appelé à « un vrai débat » durant les prochaines semaines, « pourquoi pas avec des techniciens ».

Le travail de RFO critiqué
L'émission « Kala wa dala » diffusée les mercredi et jeudi soir sur Télé Mayotte, qui propose un débat entre deux personnalités politiques, a été critiquée par des collaborateurs du groupe de l'opposition. « On n'apprend rien et tout le monde est d'accord pour voter oui. Il faudrait un vrai débat de techniciens », a proposé l'un d'eux. Depuis plusieurs semaines, les débats proposés par RFO ne sont guère productifs, les invités étant tous d'accord.
RC
Malango-Mayotte
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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 22:58
Moroni, mardi 03 mars 2009 (HZK-Presse) - Le PCD (programme de coopération décentralisée) vient de rendre publique une étude qu'elle a menée dans l'archipel sur la définition et la mise en œuvre d'une fiscalité locale pour l'amélioration des ressources financières des collectivités décentralisées. A coté de la problématique de la délimitation du territoire et le transfert des compétences, l'absence de financement de ces nouvelles entités territoriales constitue un des blocages qui empêchent le décollage de la décentralisation prônée par les constitutions de l'Union et des îles autonomes.

Une telle étude va donc permettre de donner un nouveau souffle à ces collectivités qui manquent de tous. Une équipe de trois experts nationaux et internationaux a réfléchi sur la question. Trois grands axes sont désormais identifiés pour la provenance des ressources financières qui doivent garantir l'existence même de la commune. Le premier bailleur de la commune doit être l'Etat car « le transfert des compétences ne signifie pas désengagement des autorités centrales », estime cette équipe.

Sa contribution à la vie de la communale peut prendre la forme de subvention ou de dotation. Mais l'Etat doit faire « preuve d'objectivité et d'impartialité dans l'attribution de ces soutiens », insiste Toihir Mohamed, un des experts nationaux dans cette enquête. L'autre moyen qui peut subvenir aux besoins financiers des communes, les recettes temporaires ou accidentelles. « Ce sont les legs et les dons par exemple, mais, nous dit cet enseignant de Finances publiques à l'Université des Comores, ce mode de financement ne doit pas constituer une base », à cause de son caractère aléatoire.

Le rapport de ces experts mentionne aussi comme moyen de financement des collectivités locales, les taxes et impôts qui peuvent être prélevés directement au niveau de la population ou usagers de la commune. Le Grand mariage par exemple qui constitue la vache à lait des communes, surtout à Ngazidja n'est pas écarté dans le processus de financement. Au contraire, on a réfléchi à une manière rationnelle de l'intégrer dans la vie de la municipalité, assure-t-on.

« La taxation du Grand mariage traditionnel serait quasiment une spoliation... d'une manifestation résultant du secteur privé. Mais il n'est pas question de l'exclure. Il faut l'associer. On peut tarifer les autorisations d'occupation de la voie publique ou la sécurité des personne et des biens à l'occasion des festivités du Grand mariage », poursuit-il.
Les experts de l'étude sur les moyens de financement des communes ont d'abord plongé sur la réalité actuelle de la décentralisation dans le pays. L'étude sur l'état des lieux a mis en exergue, « une grande hétérogénéité des situations observées d'une île à l'autre et au sein même de chacune des trois îles », fait savoir Jean-Michel Rollot, ancien maire de Pontoise (France) et expert international dans cette étude.
Celui qui fait plusieurs pays africains dans le cadre de la décentralisation fait le constat que « l'Etat est absent dans la mise en œuvre de la décentralisation et il existe aussi plusieurs difficultés d'ordre institutionnel majeures ». C'est pourquoi, cette étude propose un ensemble de recommandations qu'il est nécessaire de mettre en œuvre. Ces recommandations vont dans le sens du renforcement du cadre institutionnel existant.
Ahmed Abdallah
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)
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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 11:28
Une amende de 20 000 euros pour Me Saïd Larifou
Une amende de 20 000 euros et une interdiction d'émettre des chèques pendant 18 mois. Telle est la peine infligée à l'avocat franco comorien et leader du parti RIDJA aux Comores, Maitre LARIFOU. Le Tribunal Correctionnel de Saint Pierre de l'île de la Réunion a, en effet, rendu sa décision hier matin. Toutefois, l'on peut quand même déduire que Maître LARIFOU s'en est bien sorti dans la mésure où il a échappé à l'inscription de la peine à son casier judicaire. Ce qui lui permet de continuer à exercer sa noble proféssion. De plus, Le procureur de la république avait requis une amende de 30 000 euros et quatre ans d'interdiction d'émettre des chèques.  

A titre de rappel, On réprochait à Maître LARIFOU de continuer à émettre des chèques sans provision en dépit de l'interdiction dont il était frappé en 2005. Les rejets de ces chèques s'éléveraient à à peu près un million d'euros en deux ans. Toutefois, celui ci, pour prouver sa bonne volonté et sa bonne foi, avait  expliqué à l'audience en date du 17 février dernier qu'il avait immédiatement régularisé sa situation.  Assumant pleinement ses responsalités il avait aussi déclaré ceci : “C'était un choix à l'époque. J'étais très engagé en politique et je me sentais investi d'un devoir. Aujourd'hui, j'en assume les conséquences”. De plus son avocat, le bâtonnier Me Djalil Gangate avait tenté de politiser l'affaire en déclarant que son client n'avait pas “l'appui de l'UMP, de la mairie de Paris ou du parti socialiste pour financer sa campagne. S'il avait été élu président, son sort se serait décidé dans d'autres sphères.”

A notre avis, Maître LARIFOU devrait  être satisfait de la sentence. Donc, nous ne pensons pas qu'il va prendre le risque de faire appel. Par contre, le parquet réagira t-il de la même façon ? That is the question. Affaire à suivre.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)


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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 10:57
VENDREDI DE L'ARC EN CIEL

Thématique : « Comment la Femme comorienne peut faire face aux enjeux Economique et Politiques du monde moderne? »
 Vendredis de l’Arc-en-ciel Thématique : « Comment la Femme comorienne peut faire face aux enjeux Economique et Politiques du monde moderne? »
En l'honneur de la journée internationale de la Femme le 08 mars 2009, l'Equipe de "POLITIQUEMENT VôTRE "de la Radio Web www.connexion.fm de Londres en collaboration avec l'association "ARC EN CIEL" consacreront une Spéciale Conférence le vendredi 06 mars 2009. Universté Paris8 Bât C-Salle-C007

 
Thématique : « Comment la Femme comorienne peut faire face aux enjeux Economique et Politiques du monde moderne? »

Conférencières : Charifa Madi, Dalila Ahmed et Wasilati Mbae

Etudiante en Recherche et Evaluation à la London Metropolitan Universty, Dalila Ahmed s'est spécialisée sur l'Histoire orale. Dalila axe sa recherche sur de multiples thèmes, notamment la «femme actrice du développement», «perception du masculin et du féminin dans la culture comorienne à travers les générations» ou encore l'écotourism. Journaliste, Charifa Madi anime l'émission Politiquement Votre sur Connexion FM, une radio francophone diffusée sur le Web depuis la métropole britannique. Chef d'entreprise, Wasilati Mbae est fondatrice de la société Uzuri. Elle s'est spécialisée dans la création de cosmétiques à base d'Ylang Ylang des Comores.

Conférence animée par Ismaël Mohamed Ali (journaliste) et Ibrahim Barwane (doctorant en anthropologie et comédien)
Association des étudiants comoriens de paris8.
2 rue de la Liberté - 93526 St Denis cedex
Tel : 01-48-27-17-51
mail :
Ibarwane@gmail.com
M° : Saint-Denis Université
(ligne 13)
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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 22:33
Message du Chef de l’Etat à l’occasion de l’ouverture du Dialogue Inter-comorien
C'est son Excellence Monsieur Idi NADHOIM, Vice-président de l'Union des Comores qui a livré à le message du Chef de l'Etat l'assistance réunie au Palais du Peuple, ce 03 mars 2009.
— -
Message De Son Excellence Monsieur AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI Président de l'Union des Comores, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du Dialogue Inter-comorien
— -

Monsieur le Président de l'Assemblée de l'Union, • Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle, • Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement de l'Union, • Mesdames et Messieurs les Membres des Gouvernement des Iles Autonomes • Excellences, • Honorables Assistance, • Mesdames et Messieurs,

Je suis heureux de m'adresser aux honorable Autorités de l'Union et des Iles Autonomes ainsi qu'aux éminents représentants des partis Politiques et de la société civile, réunis au Palais du Peuple, ce haut lieu de la représentation nationale, siège de l'Assemblée de l'Union, à l'occasion de l'ouverture du Dialogue Inter-comorien.

Permettez-moi tout d'abord, d'exprimer en notre nom à tous, notre profonde gratitude, à Son Excellence Monsieur le Président et aux Honorables Députés de l'Assemblée de l'Union, pour l'accueil chaleureux et solennel qu'ils ont réservés à ces assises et pour les bonnes dispositions prises pour en favoriser le bon déroulement.

Excellences, Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire, Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales.

Votre présence à nos côtés nous réconforte. Elle est la preuve de votre attachement à notre peuple et de votre haute appréciation des efforts que nous déployons pour consolider les acquis de la réconciliation nationale, de la démocratie et de l'état de droit dans notre pays.
J'adresse la reconnaissance de la Nation Comorienne à l'Union Africaine, à la Ligue des Etats Arabes, à l'Organisation International de la Francophonie, à l'Union Européenne et au Système des Nations Unies, pour les actions constantes qu'ils mènent, pour accompagner notre pays dans sa quête de paix, de progrès et de bien être social pour sa population.
Je voudrais enfin remercier les Présidents des Institutions de la République, les leaders des partis politiques et les représentants de la société civile, qui ont accepté de prendre à ce rendez-vous historique.

En répondant présents à ce Dialogue, ils ont fait montre d'une grande sagesse et je leur en suis reconnaissant.

• Honorables Assistance, • Mesdames et Messieurs,

Le dialogue inter-comorien que nous entamons aujourd'hui, est un engagement que j'ai solennellement pris devant mes pairs du Continent, lors du 10ème Sommet Ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine, tenu à Addis-Abeba début 2008.
J'avais alors promis d'organiser une conférence inter-comorienne, pour aplanir nos difficultés institutionnelles, après la restauration de l'autorité de l'Etat à Anjouan et la tenue d'élections libres dans cette île.
J'ai également réaffirmé devant la 63ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, mon engagement de rassemblera les forces politiques, les exécutifs des îles, la société civile et les partenaires des Comores, pour se pencher sur les aspects institutionnels en suspens qui ont, de tout temps, créé une incompréhension entre le pouvoir central et les entités fédérées.
Certes, plusieurs rendez-vous ont été manqués pour la tenue de cette conférence et, pour ma part, ce n'est pas faute de l'avoir souhaité.
Mais l'idée de cette conférence est toujours restée présente dans mon esprit car j'ai l'intime conviction que notre pays ne pourra se construire que dans un climat de paix et de concorde nationale.
L'avant-projet de loi référendaire, portant révision de la Constitution de l'Union des Comores du 23 décembre 2001, que j'ai soumis aux autorités des îles, à la classe politique comorienne et à l'ensemble de la population, vise à :
redéfinir les appellations qui prêtent à confusion,
introduire la possibilité de la dissolution de l'Assemblée de l'Union et de censure des membres du Gouvernement et, enfin,
concentrer les scrutins pour en réduire le rythme et le coût, avec comme conséquences le réaménagement de la durée des mandats du Chef de l'Etat et celui des Chefs des Exécutifs des Iles.
Après avoir écouté les réactions des uns et des autres, je souhaite réaffirmer aujourd'hui, ma disponibilité et celui de mon Gouvernement, à un dialogue politique national sincère.
Aussi, est-ce dans un esprit d'ouverture que je tends la main à toutes les Institutions de l'Union et des Iles, à tous les partis politiques et aux mouvements de la société civile, en vue de parvenir à un consensus minimum nécessaire, autour de la réforme de notre cadre institutionnel.

Mon Gouvernement et moi-même, restons ouverts aux propositions et entendons donner la plus haute importance aux recommandations pertinentes de ces assises, qui nous aideront certainement, à améliorer l'avant-projet de révision, afin de faire évoluer nos institutions et de les rendre plus efficaces et plus harmonieuses.
Les propositions que j'ai faites dans le souci de lever les obstacles qui freinent la marche de notre pays, après trois ans d'expérience et qui s'ajoutent à la pratique de nos institutions depuis l'adoption de la constitution en 2001, ne justifient pas les discours et les positions extrêmes prises ces derniers temps par les uns et les autres.
C'est pourquoi j'invite l'ensemble de la classe politique comorienne, de l'opposition et de la mouvance présidentielle, à ne pas laisser prospérer les discours de haine, les querelle et la polémique et d'éviter de mettre en péril notre cohésion nationale.
Car nous avons besoin de paix et de sérénité pour consacrer nos forces, non pas à nous combattre les uns contres les autres mais à relever les défis qui nous attendent.
En effet, nous devons pérenniser le fonctionnement régulier et harmonieux des institutions de l'Union des Comores sur l'ensemble du territorial national et consolider de l'unité nationale.
Nous avons à poursuivre la politique d'ouverture aux investisseurs extérieurs et de l'assainissement des Finances publiques qui a permis de renforcer la confiance auprès de nos partenaires, notamment le Fonds Monétaire International, et d'engranger les premiers fruits de nos efforts.
Nous avons à assurer la réalisations des projet destinés à promouvoir le tourisme aux Comores, la réalisation d'infrastructures portuaires, routières et hôtelières et leur traduction en terme de création d'emplois,
Notre peuple, si patient, ne comprendrait pas que sa classe politique choisisse ce moment précis pour dilapider les dividendes de la persévérance dont nous avons fait preuve, tout au long de ces dernières années, afin de placer notre pays sur la voie du redressement et de l'espoir. .
Les sombres perspectives que laisse prévoir la crise financière internationale actuelle, nous interpellent plus que autre pays car à la fragilité de nos finances et de notre économie s'ajoute celle d'un petit état insulaire en développement. Elles ne nous autorisent pas des erreurs et les fantaisies, qui pourraient nous être fatales en tant que pays et en tant que Nation indépendante.
C'est pourquoi, nous ne pouvons pas nous permettre de disperser notre énergie.
Notre pays a aujourd'hui besoin de puiser dans ses grandes ressources morales et dans la capacité de ses citoyens et de ses dirigeants, chaque fois que de besoin, à se mettre à contribution pour le bien du pays et l'intérêt supérieur de la Nation.
Notre plus grande ressource est notre foi qui est aussi notre force essentielle. Les doutes et la violence verbale et parfois physique de ces derniers mois, contre les autorités nationales, n'ont pas ébranlé ma profonde conviction que le peuple comorien est essentiellement pacifique et ne tolère pas les écarts de langages.
Je compte ainsi sur cette immense ressource que constitue la concertation à la comorienne et j'invite tous ceux qui prennent part à ce Dialogue à joindre leurs efforts aux nôtres pour mener à bien les réformes institutionnelles dont notre pays a tant besoin.
Je forme des vœux pour qu'il ressorte de ce dialogue, plus d'unité pour le pays et plus de force pour la Nation.

Vive l'Union des Comores ! Qu'Allah Bénisse notre pays ! Je vous remercie.

Source : beit salam
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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 21:07
Comores – Référendum – Constitution
 

Source : APA 03/03/09 

 

APA-Moroni (Comores) La conférence inter-comorienne sur la réforme de la constitution, dont l’ouverture était prévue ce mardi à Moroni, n’a finalement pas eu lieu, après le refus in extrémis de l’opposition de prendre part aux travaux.

Cette attitude des partis de l’opposition est dictée par la décision du gouvernement comorien de maintenir le référendum constitutionnel à la date du 22 mars prochain.

« L’opposition conditionne sa participation au report ou à la suspension du calendrier du référendum », avait déclaré l’émissaire spécial de l’Union Africaine, José Francisco Madeira.


L’opposition comorienne avait initialement accepté l’offre de la communauté internationale de participer à la conférence constitutionnelle après avoir reçu la garantie que la date du scrutin référendaire allait être suspendu.

« Si le pouvoir s’entête à tenir le référendum le 22 mars, nous ne voyons pas alors la nécessité d’engager un dialogue », a déclaré à APA l’ancien ministre Houmed Msaidié, secrétaire général de la Convention pour le Renouveau des Comores (CRC), parti de l’ex-président Azali Assoumani.


Le gouvernement comorien dit, pour sa part, que la constitution donne au chef de l’Etat le pouvoir d’élaborer un avant-projet de constitution et de le soumettre directement au suffrage de la population comorienne.

« Nous n’avions aucune obligation de nous concerter avec l’opposition. Cette conférence a été convoquée à sa demande. Si, maintenant, elle ne souhaite pas y prendre part, le président tirera les conclusions nécessaires », a indiqué le ministre de l’Education et porte-parole du gouvernement, Kamal-Edinne Afraitane.

Le président Ahmed Abdallah Sambi entend apporter de profondes modifications à la constitution actuelle des Comores pour alléger l’architecture institutionnelle du pays, jugée « trop coûteuse ».

Pour des raisons « également économiques », il veut également harmoniser les élections (présidentielle et législatives) et, pour cela, il cherche à prolonger d’une année son mandat qui s’expire normalement en mai 2010.

C’est ce dernier article qui fait surtout polémique dans l’archipel.

La constitution en vigueur dispose que la présidence est tournante entre les îles pour une durée de quatre ans. La classe politique de Mohéli, l’île à laquelle doit échoir le prochain tour, ainsi que certains partis politiques nationaux, n’entendent pas accéder au souhait du chef de l’Etat.

 
IM/aft/APA
03-03-2009
 
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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 20:59
Source : AFP 03/03/2009 | Mise à jour : 18:10 |

La Cour constitutionnelle comorienne a annulé lundi un décret du président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi qui convoquait un référendum prévu le 22 mars sur une réforme constitutionnelle controversée, selon l'arrêt de la cour dont l'AFP a obtenu une copie mardi.

La Cour constitutionnelle a jugé le décret présidentiel "illégal pour vice de procédure".
Le projet de réforme constitutionnelle proposait de réduire les pouvoirs des présidents des trois îles de l'archipel (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli) pour en faire des gouverneurs et d'allonger d'un an le mandat du président fédéral, actuellement de quatre ans.

Le projet érigeait également l'islam en religion d'Etat et donnait au président de l'Union le pouvoir de dissoudre l'Assemblée.

Cette réforme constitutionnelle va être au coeur des travaux qui ont commencé mardi à Moroni d'une conférence inter-comorienne, sous l'égide de l'Union africaine (UA), réunissant toutes les tendances politiques (gouvernement fédéral, opposition, gouvernement des îles) et la société civile.

L'opposition, qui avait annoncé son intention de boycotter ces assises et lié sa participation au report du référendum, assistait à l'ouverture des débats mardi.
"Nous allons tenir compte des recommandations qui seront issues de ces assises", a pour sa part indiqué le président Sambi dans un message lu par le vice-président de l'Union des Comores, Idi Nadhoim.La présidence de l'Union doit revenir en 2010 à l'île de Mohéli au terme du mandat de M. Sambi, un Anjouanais, qui avait succédé au Grand-Comorien Azali Assoumani en 2006.

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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 14:11
Moroni, Comores - L'opposition comorienne a boycotté la conférence sur la réforme constitutionnelle qui devrait débuter ce mardi après-midi à Moroni à l'initiative du gouvernement. «Nous ne prendrons pas part à ces assises tant que la date du référendum fixée au 22 mars sera maintenue», a déclaré le chef du principal parti de l'opposition, la Convention pour le renouveau des Comores (CRC), Houmed Msaïdié.

Quant au gouvernement du président Sambi, il «entend exercer les prérogatives dévolues au chef de l'Etat par la constitution», a déclaré le porte-parole du gouvernement, le ministre de l'Education nationale, Kamal-Eddine Afraitane.

Dans un communiqué, le gouvernement souligne que «la date du référendum sera communiquée après la tenue du dialogue inter-comorien», une décision rejetée par l'opposition.

«Nous avons fait venir tout le monde dont le PNUD s'est engagé à faciliter la tenue de ces travaux. Tout le monde est déjà sur place et il n'a y a pas de raison de ne pas nous mettre au travail», a affirme M. Afraitane.
 
Moroni - 03/03/2009 PANA


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